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Episode 5 – Fidèles sous les pressions

Leslie Basham : Pourquoi Dieu veut-il sauver les pécheurs ?

Nancy Leigh DeMoss : Tout est centré sur Dieu. Il s’agit pour Dieu de montrer au monde la richesse de sa grâce et de son salut. Il est question de ses projets de rédemption pour ce monde. Votre salut va encore bien au-delà de vous. Il est plus grand que vous.

Leslie : Voici le podcast Réveille nos cœurs.

Dans cette série « Noé et le Déluge : l’Évangile dans l’Ancien Testament », nous abordons une histoire bien connue, sous un angle différent. Si vous avez suivi cette série depuis le début, vous savez que ce n’est pas une histoire mignonne, avec un zoo flottant sur l’eau, rempli d’animaux adorables. Nous avons plutôt examiné la gravité du péché.

Si vous avez raté l’un de ces podcasts, vous pouvez l’écouter en vous rendant sur notre site french.flywheelstaging.com. Aujourd’hui, nous allons étudier un tournant de cette histoire.

Nancy : Il y en a peut-être parmi vous qui écoutez cette série sur Noé depuis quelques temps déjà et qui vous demandez si on arrivera enfin par arriver à la partie la plus intéressante. On a parlé de la corruption totale des êtres humains à l’époque de Noé. On a parlé aussi de la colère et du jugement de Dieu qui étaient parfaitement justifiés. Et quand on a été tourmenté un certain temps par la mauvaise nouvelle qu’on a entendue, et bien l’Évangile nous apparaît d’autant plus comme une bonne nouvelle. On n’aime pas être convaincus de péché.

Les prédicateurs d’autrefois n’hésitaient pas à convaincre les gens du poids de leurs péchés, parce qu’ils savaient qu’une fois que ces gens auraient compris l’ampleur de leur nature qui est pécheresse et combien le jugement de Dieu à leur égard est mérité, ils seraient alors plus ouverts et prêts à courir vers le Christ pour trouver en lui le refuge, le repos et le salut.

Et aujourd’hui, dans cette série sur Noé, on va aborder ce merveilleux verset 8 du chapitre 6 de la Genèse. Voilà ce que dit ce verset : « Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel ». Il y a certaines traductions qui utilisent le mot « faveur ». Et c’est la même chose. Le mot hébreu signifie « gentillesse, valeur, faveur, grâce ». Noé a trouvé grâce aux yeux du Seigneur ; ces mêmes yeux qui avaient regardé la terre, qui avaient vu la corruption, la violence, la méchanceté totale du cœur des humains. Aux yeux de Dieu, cet homme, Noé, a trouvé grâce.

Par conséquent, au milieu de cette situation tellement désespérée et sombre, Dieu est présent et sa grâce abonde. Dieu choisit quelqu’un pour être le destinataire de sa grâce, pour qu’il soit ensuite l’instrument pour que la grâce soit répandue sur d’autres personnes. Noé a reçu la grâce.

Il n’a rien fait pour mériter la grâce de Dieu. Dieu a simplement décidé qu’il voulait montrer sa grâce à Noé et il a établi une alliance avec lui. C’est Dieu qui est à l’origine de la relation. Noé ne cherchait pas Dieu avant que Dieu ne le recherche. Vous et moi, on ne recherchait jamais Dieu avant que Dieu ne nous recherche et qu’il prenne l’initiative d’établir une alliance de salut avec nous. C’est une relation qui est toujours imméritée.

C’est important de le souligner parce que, dans le contexte de ce passage, on pourrait croire que Noé a fait quelque chose pour mériter la grâce de Dieu. Mais on sait qu’on ne mérite jamais la grâce de Dieu. C’est toujours Dieu qui prend l’initiative.

Si vous êtes enfant de Dieu, si vous lui appartenez, vous avez été délivré   de la colère et du jugement de Dieu parce que vous avez trouvé faveur et grâce à ses yeux. Dieu vous a choisi pour recevoir sa grâce. Et avec ce privilège vient l’énorme responsabilité d’être obéissant à son appel, de suivre ses projets pour votre vie, et de proclamer sa grâce et son salut aux autres autour de vous ; c’est ce que Noé a fait comme on pourra le voir.

Vous savez, au bout du compte, il ne s’agit pas seulement de vous ; le salut de Dieu n’est pas principalement centré sur vous. Tout est centré sur Dieu. Il s’agit pour Dieu de montrer au monde la richesse de sa grâce et de son salut. Il est question de ses projets de rédemption pour ce monde. Votre salut va encore bien au-delà de vous. Il est plus grand que vous. C’est ce que l’histoire de Noé révèle.

Dans ce chapitre 6 de la Genèse, on voit que Dieu a fait preuve de grâce envers Noé et qu’il a prévu, il a pourvu à un moyen de l’épargner. On va voir ça de plus près en examinant l’arche que Dieu a prévue pour Noé et pour sa famille, pour les protéger de son jugement.

On peut lire, selon Genèse 6, que l’arche mesurait 137 mètres de long. Ça équivaut à la longueur et demie d’un terrain de foot. C’est long ! Elle mesurait 23 mètres de large ; donc imaginez une autoroute avec 6 voies. C’est la largeur de l’arche. Et elle mesurait 14 mètres de haut, soit la hauteur d’un bâtiment de 5 étages environ. Ça vous donne une idée de la taille de cette arche.

Dans de nombreux commentaires au sujet de l’arche, on peut lire que les bateaux d’aujourd’hui sont construits avec des proportions et des dimensions similaires et qu’un bateau avec ces dimensions-là serait parfaitement capable de naviguer. Le théologien américain John MacArthur pense également qu’une gigantesque boîte de cette taille serait très stable dans l’eau et qu’il lui serait impossible de chavirer.

Et au sujet de l’intérieur de l’arche, il ajoute que, je cite : « Le volume d’espace serait équivalent à 39 640 mètres cubes, soit la capacité de 522 wagons standard et qu’elle pourrait transporter 125 000 moutons. ». C’était donc une grosse boîte ! Dieu avait amené Noé à construire une grande arche. Elle comportait trois étages – chacun mesurait 4 mètres et demi de hauteur. Voilà ce que Dieu avait prévu. Et ce qu’on découvre de l’arche dans l’Ancien Testament, c’est qu’elle est une image du salut de Dieu. C’est une image qui préfigure le Christ, qui allait venir pour apporter le salut au monde. Dans son commentaire biblique, Warren Wiersbe, traite de quelques-unes des façons dont l’arche est justement une image ou un type de Christ.

  • Par exemple, c’est Dieu qui a prévu l’arche comme un moyen d’échapper au jugement. Elle n’a pas été inventée par des êtres humains. Et c’est également vrai de notre salut. C’est l’idée de Dieu.
  • Un autre exemple, c’est que l’arche n’avait qu’une seule porte. Et il n’y a qu’un seul chemin pour le salut : c’est par Jésus-Christ.
  • Et puis encore, le refuge prévu par Dieu, l’arche que Dieu a conçue, était exactement ce qu’il fallait. Elle était efficace. Elle était suffisante.

Et c’est intéressant de noter que, quand d’autres religions traditionnelles parlent du déluge, elles décrivent des arches dont les proportions ne leur auraient pas permis de naviguer. Donc, Dieu a pourvu pour Noé un moyen de salut efficace, suffisant et capable de naviguer.

Est-ce qu’il n’en va pas de même pour notre salut ? Le moyen que Dieu a prévu pour permettre aux pécheurs d’échapper à sa colère et à ses jugements éternels, il est efficace. C’est le moyen que Dieu a conçu. Et quel est ce moyen ? Et bien, c’est Christ, c’est Jésus. Jésus est suffisant. Il est efficace. Il nous sauve réellement de nos péchés.

On en vient maintenant à un mot du verset 14 de Genèse 6, qui désigne les résines et les goudrons d’origine végétale : c’est le mot poix, P-O-I-X, qui se réfère à la matière qui enduisait l’extérieur et l’intérieur de l’arche. Je cite ce verset 14 : « Construis-toi une arche de bois de gopher [du bois résineux] ; tu disposeras cette arche en cellules compartiments, et tu l’enduiras de poix en dedans et en dehors. » Les mots enduire et les mots poix sont deux mots très similaires.

Dans le texte hébreu original, le mot enduire est l’un des mots les plus importants de la Bible. Il est utilisé pour la première fois dans ce verset de Genèse 6:14, et il signifie couvrir ou enduire. Mais plus tard, il a acquis le sens de « racheter, expier, recouvrir les péchés de l’homme ». En général, il est utilisé avec l’idée de couvrir ou cacher des péchés avec le sang d’un sacrifice.

Quand Dieu dit : « …tu l’enduiras … en dedans et en dehors », le mot qu’il utilise signifie l’expiation, le recouvrement de nos péchés. Dieu dit : « …tu l’enduiras de poix… ». Ce mot est donc similaire. Il s’agit d’un enduit mais c’est un mot qui a pris le sens de « rançon » ou « prix de rachat ». Et en général, il signifie « expier en offrant un paiement de substitution ». Est-ce que vous comprenez là que Dieu a intégré dans l’histoire de l’arche une image de Christ qui est le sacrifice ultime, l’expiation et la rançon pour nos péchés ?

Ensuite, on voit que Dieu a invité Noé et sa famille à entrer dans l’arche et, une fois qu’ils sont entrés, Dieu a fermé la porte ; il les a enfermés et ils étaient en sécurité. Est-ce que ça, ça n’est pas une image de notre salut ? Dieu dit : « Venez ! Venez dans l’arche. Entrez, venez à Christ. Repentez-vous. Croyez à l’Évangile. » Et, une fois que nous sommes en Christ, une fois que nous sommes en lui, nous sommes en sécurité avec lui. On parlera encore de ça plus en détails les prochaines fois.

L’arche a été le moyen de sauver Noé et sa famille du jugement parce qu’ils ont cru à la promesse de Dieu. Et de la même façon, le Christ, qui est notre arche, nous sauve de la colère à venir, du futur jugement de Dieu, parce que croyons en lui. L’arche, c’était un endroit sûr. Elle offrait la sécurité. C’était un lieu de refuge. C’était un endroit qui protégeait de la tempête. Si vous étiez dans l’arche, la tempête ne pouvait pas vous toucher. Elle ne pouvait pas vous détruire. C’était le seul endroit où vous pouviez être en sécurité.

Je repense à ce moment où Dieu a conduit les gens du peuple d’Israël hors d’Égypte et qu’il a envoyé l’ange de la mort pour tuer tous les premiers-nés des Égyptiens. Et il dit : « Si je vois le sang sur le linteau de vos portes, je passerai par-dessus vous, mon ange de la mort passera par-dessus vous. Vous serez en toute sûreté. » À cette époque, Dieu a voulu un moyen de protection qui nous montrait déjà le Christ, dont le sang versé couvre notre péché. Et c’est ce qui nous ramène toujours à la croix de Jésus.

L’arche de Noé, la Pâque, ce sont des récits qui nous montrent déjà la croix. Des récits qui nous la présentent à l’avance. On regarde vers la croix et on voit Christ dans l’arche. Il est déjà le sang sur le linteau des portes. Il est la solution prévue par Dieu pour nos péchés. C’est lui qui nous met en sûreté. C’est lui, notre refuge.

C’est ce qu’on peut lire aussi en Romains 5 au verset 9 : [Nous serons] « sauvés par Jésus de la colère ». Et aussi dans 1 Thessaloniciens chapitre 1 verset 10, où il est parlé de « Jésus, qui nous délivre de la colère à venir ». Jésus est notre arche.

Comme les paroles de ce cantique (dont voici la traduction littérale) :

Jésus, Ami de mon âme,
Laisse-moi fuir dans tes bras
Quand les flots si proches rugissent,
Quand la tempête est à son comble.
Cache-moi, Sauveur, couvre-moi
Jusqu’à ce que l’orage de la vie cesse.
Conduis-moi sain et sauf jusqu’au havre,
Jésus, reçois mon âme enfin !

Tu es mon seul refuge,
Mon âme impuissante dépend de toi.
Non, ne me laisse pas seul,
Soutiens-moi toujours, réconforte-moi.
Ma foi repose entièrement sur toi.
Toute mon aide vient de toi. 

Couvre ma faible tête
De l’ombre de ton aile.

Venons-en maintenant à Noé. C’est à la fin du chapitre 5 de la Genèse qu’on entend parler de lui pour la première fois. Les versets 28 et 29 déclarent que son père, Lémec, a vécu 182 ans et qu’il a eu un fils qu’il a appelé Noé, en disant : « Celui-ci nous consolera de nos fatigues et du travail pénible de nos mains, provenant de cette terre que l’Éternel a maudite. »

Ce choix du nom de Noé est en lui-même une prophétie intéressante. Noé, ça signifie : « Celui-ci nous consolera… ». D’autres traductions disent : « celui-ci nous soulagera, ou réconfortera » ou encore : « celui-ci nous donnera le repos de notre travail ». Consolation, repos, soulagement ; le mot consolation en hébreu ressemble au nom Noé. Ça ne veut pas dire que Noé signifie consolation, mais ça veut dire que les deux mots sonnent pareil, ils se ressemblent beaucoup. C’est donc un petit jeu de mots dans l’hébreu original.

Et cette prophétie prononcée par Lémec, quand il a donné à son fils le nom de Noé, évoque l’espoir d’un libérateur, tel que Dieu l’a promis à Adam. Un jour, un libérateur viendrait pour sauver le peuple de son péché. Et je me suis demandée si, puisque son nom ressemble à consolation, si Lémec a pensé que son fils Noé pourrait être ce libérateur promis par Dieu.

Jusqu’à l’époque de Jésus, les gens vivaient dans l’espoir du Messie. Ça veut dire qu’ils attendaient avec impatience la réalisation de la promesse de Dieu, l’avènement du libérateur, de celui qui avait été promis. Et je me demande vraiment si Lémec a pensé que son enfant pourrait être ce libérateur.

Ce n’était pas le cas, Noé n’était pas ce libérateur, mais Noé a bel et bien indiqué au peuple la consolation et la délivrance que Dieu accomplirait par le Christ. Noé a été l’un de ceux qui montraient déjà la venue du Christ. Et puis, on lit dans Genèse 6 versets 8 et 9 :

« Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel. Voici la postérité de Noé. Noé était un homme juste et intègre dans son temps ; Noé marchait avec Dieu. »

Si vous nous avez écouté depuis le début de cette série, vous savez qu’on a passé beaucoup de temps à montrer la corruption de l’homme et l’excès de ses péchés. Donc on comprend que tout dans cette description de Noé contraste fortement avec l’époque où il vivait. Jusqu’à cette description, l’histoire était si sombre, si noire. Et puis là, on tombe sur cette petite lueur d’espoir dans ce passage.

Noé a trouvé grâce aux yeux de Dieu. Noé était un homme juste. Il était intègre parmi ses contemporains. Il marchait avec Dieu. C’est le contraire de tout ce qu’on a lu et qu’on a entendu sur sa génération. Noé était différent. Il sortait de l’ordinaire. Il était unique.

En fait, si vous voulez vivre une vie juste, si vous voulez marcher avec Dieu, dans un certain sens, votre vie sera solitaire. Parce que la majorité des gens marchent selon le monde, selon les désirs de leur chair, selon leurs péchés. Et ils finissent par tomber sous la colère, sous la condamnation et le jugement de Dieu.

Le caractère de Noé est révélé par sa conduite. Il était juste. Il était intègre parmi ses contemporains. Son caractère et sa conduite justes révèlent qu’il avait une bonne relation avec Dieu, parce que Noé était réconcilié avec Dieu de la seule manière dont on peut être réconcilié avec Dieu. Comment ? Par la grâce au moyen de la foi. Noé ne savait pas tout ce qu’on connait nous sur Christ mais il en savait assez et il avait foi dans ce qu’il connaissait. Voilà comment il a été réconcilié avec Dieu.

C’est important de se rappeler que c’est possible de mener une vie juste au milieu d’un monde violent et corrompu. C’est ce qu’on vit aujourd’hui dans notre foyer peut-être, dans notre lieu de travail, dans notre milieu social ; ça ne peut pas être pire qu’à l’époque de Noé. Mais l’histoire de Noé démontre que c’est possible de vivre une vie juste.

Alors oui, vous serez dans la minorité. Oui, vous irez à contre-courant. Et oui, ce sera dur parfois. Et pour certains d’entre vous, les jeunes notamment, vous aurez l’impression d’être la seule ou le seul, peut-être, ou l’une des rares personnes qui agissent selon Dieu, qui choisissent de vivre leur vie selon sa volonté. Mais ça, vous pouvez le faire par la grâce de Dieu. Vous pouvez aller à contre-courant. Vous pouvez être la personne que Dieu veut que vous soyez, ce pour quoi il vous a créé dans un monde injuste, corrompu et violent.

La relation de Noé avec Dieu, elle était remarquable. Noé avait obtenu la grâce de Dieu, une grâce qu’il ne méritait pas. Il marchait avec Dieu (Genèse 6:9).

Il craignait Dieu. Dans la lettre aux Hébreux chapitre 11 verset 7, on lit que : « C’est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu’on ne voyait pas encore, et saisi d’une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille ; c’est par elle qu’il condamna le monde, et qu’il devint héritier de la justice qui s’obtient par la foi. » Qu’est-ce que c’est la crainte de Dieu ? C’est le respect qu’on ressent pour Dieu, un saint respect qui dit simplement : « Je crois ce que Dieu dit. »

Vous savez, la menace du jugement de Dieu doit faire naître en nous cette crainte respectueuse. Il faut qu’on arrête de se focaliser sur ce petit instant dans lequel on se trouve actuellement et qu’on se projette dans l’éternité. Il faut vraiment qu’on réfléchisse aux conséquences éternelles de nos choix, qu’on pense à la grandeur de l’offre du salut de Dieu, qu’on pense à la destruction totale des incroyants et des méchants… C’est des réflexions comme ça qui devraient provoquer en nous un saint respect, une crainte qui nous pousse à obéir à Dieu et à croire en lui.

Et c’est exactement ce qui s’est passé avec Noé. Il a cru Dieu. Voilà pourquoi il apparaît dans ce chapitre 11 de l’épître aux Hébreux, le chapitre qui parle des héros de la foi. Noé, il a cru Dieu. Et qu’est-ce qu’il a cru au sujet de Dieu ?

Il a cru au moins trois choses qu’on sait avec certitude. Premièrement, il a cru que Dieu existe. Hébreux 11 nous dit qu’il est impossible de venir à Dieu si on ne croit pas qu’il existe.

Deuxièmement, il a cru ce que Dieu a dit sur le jugement qui allait arriver. Noé a été averti des choses qu’on ne voyait pas encore. Et de quoi il s’agissait ? Pour commencer, le déferlement des eaux, ou la pluie. Il y a des spécialistes de la Bible qui pensent que le chapitre 2 de la Genèse suggère que la pluie n’était encore jamais tombée à cette époque, avant le déluge. Et ça rendrait la foi de Noé encore plus étonnante !

Et voilà la troisième chose à laquelle Noé a cru. Aux versets 17 et 18 de Genèse 6, Dieu a dit : « Et moi, je vais faire venir le déluge… Mais j’établis mon alliance avec toi ; tu entreras dans l’arche, toi et tes fils, ta femme et les femmes de tes fils avec toi. »

Alors quand il a reçu cette parole de Dieu sur le jugement qui allait venir, Noé n’avait pas encore 500 ans. Il n’avait pas encore d’enfants, et encore moins de belles-filles ! Mais il a cru ce que Dieu disait, et ensuite, il a obéi.

Il a agi selon la Parole de Dieu. Dans Genèse 6 et 7, on lit quatre fois que Noé a obéi et qu’il a exécuté « tout ce que Dieu lui avait ordonné ». Noé a obéi à Dieu. Vous voyez ? C’était la preuve de sa foi.

On ne peut pas dire qu’on croit Dieu si on ne lui obéit pas. La preuve que vous êtes véritablement un ou une enfant de Dieu, c’est que vous faites ce que Dieu dit. Vous avez un cœur pour Dieu. Votre désir, c’est de vouloir lui obéir. La foi de Noé, elle a été démontrée par son obéissance. Vous n’obéissez pas ? Alors, vous ne pouvez pas avoir l’assurance que vous avez vraiment la foi.

Une autre chose encore : Noé a persévéré. Il est resté fidèle dans le temps. Longtemps avant d’être en mesure de voir le résultat de sa foi, il a continué d’obéir à Dieu. Alors qu’il ne pouvait pas voir à quoi ça servirait de vivre sa vie comme ça – il était en train de construire un bateau sur une terre sèche, alors que personne d’autre ne voulait l’aider – il a persévéré. Il a continué à prêcher la justice et à obéir à Dieu.

Et ça nous rappelle l’importance de vivre des vies qui plaisent à Dieu dans un monde incrédule et de continuer à proclamer la bonne nouvelle, l’Évangile, à ceux qui périssent, quels qu’en soient les résultats. Ce n’est pas à nous de convertir les gens, de les changer. Ce qui nous incombe, c’est proclamer la vérité avec fidélité. 

Donc, Noé a proclamé la justice de Dieu. Il l’a prêchée, il l’a démontrée par sa vie ; il l’a prêchée par ses paroles ; il a averti le peuple du jugement très proche de Dieu. Sa prédication n’a pas donné beaucoup de résultats à court-terme. On pourrait dire qu’il n’a obtenu que sept conversions en 120 ans. Mais, un petit rappel au passage : on n’est pas responsable des résultats. Notre responsabilité, c’est seulement d’obéir à Dieu, c’est de le croire et de proclamer à notre génération sa vérité avec fidélité.

Noé, il a emmené les membres de sa famille avec lui dans l’arche. Et ça montre qu’ils ont dû voir quelque chose d’authentique dans sa vie, parce que la foi de Noé, elle ne pouvait pas sauver sa famille. Ils devaient croire par eux-mêmes. Malgré le peu de résultats entre guillemets, – après 120 ans passés à prêcher, à croire Dieu, à lui obéir (même si Noé n’a pas pu voir beaucoup de résultats à ce moment-là) – imaginez les nombreux résultats que la vie de cet homme a produit depuis le déluge !

Lorsque on lit l’histoire du déluge et qu’on découvre le jugement de Dieu, on comprend que l’arche préfigure le Christ ; on voit à quel point Dieu a tenu sa promesse et qu’il a gardé en sécurité ceux qui se trouvaient dans l’arche. On voit comment la vie de Noé, la vie de sa famille, a montré aux gens la voie, le chemin vers le Christ. Et combien d’entre nous, on est venue à la foi en Christ grâce à la fidélité de femmes ou d’hommes comme Noé, des gens qui ont cru et on fait confiance à Dieu ?

Alors, si vous pensez que votre vie ne fait aucune différence, que c’est dur de vivre une vie sainte dans un monde incroyant, que c’est difficile de partager avec courage, avec compassion, la vérité et l’Évangile de Dieu avec des personnes qui se moquent complètement de la grâce de Dieu ou de son salut, quand vous avez tendance à être découragé ou à penser que c’est trop dur, ou bien que ça fait déjà assez longtemps que vous avez été fidèle, rappelez-vous que vous êtes encore loin d’avoir persévéré pendant 120 ans comme Noé !

Mais ceci dit, tenez bon. Soyez fidèles. Croyez Dieu. Obéissez-lui. Soyez fidèles. Persévérez. Continuez à marcher avec Dieu et il utilisera votre vie pour porter beaucoup de fruits pour l’éternité.

Leslie : Quel encouragement pour toute personne qui est fidèle depuis longtemps ! Si vous avez des enfants, c’est très important qu’ils entendent des histoires comme celle-ci. Cela leur donne l’occasion d’apprendre comment Dieu encourage et pourvoit. Le livre La Bible te raconte Jésus vous aidera à vous connecter avec vos enfants et leur permettra de découvrir la merveilleuse histoire de la Bible, et le fil conducteur qui unit l’Ancien et le Nouveau Testament. 

Nancy : J’aimerais préciser encore que ce livre n’est pas seulement destiné aux enfants et à leurs parents. On peut l’apprécier aussi si on est quelqu’un qui vit seul et qui souhaite en apprendre toujours davantage sur la Parole de Dieu. En ce qui me concerne, j’ai beaucoup aimé lire les histoires de ce livre ; ça m’a vraiment rafraîchi le cœur, ça m’a encouragée, ça m’a stimulée. C’est comme si j’avais vu d’un nouvel œil la façon dont ces histoires forment un tout, comme des perles sur un collier. Elles sont comme attachées ensemble pour raconter la merveilleuse histoire de l’amour rédempteur du Christ, une histoire qui commence dans le livre de la Genèse et qui continue jusqu’au dernier livre de la Bible, du début de l’Ancien Testament jusqu’à la fin du Nouveau Testament.

Leslie : Eh bien, nous étudions Noé et le déluge sans avoir encore parlé du déluge lui-même. Cela va changer tout bientôt.

Nancy : Ces énormes réservoirs d’eau qui se trouvaient sous la terre ont été ouverts et les eaux ont jailli comme un puissant volcan qui entre en éruption. Ce n’était pas comme une inondation ordinaire qui se produit quand il a beaucoup plu par exemple ; c’était un tsunami géant qui s’est soudainement abattu sur tous les êtres humains de la terre avec une force inouïe.

Leslie : Alors rejoignez-nous pour notre prochain podcast de Réveille nos cœurs ; on vous présentera le récit dramatique du déluge.

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Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 1910, sauf mention contraire.

Réveille Nos Cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, une initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth. 

Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.

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