Leslie Basham : Nous vivons à une époque où la technologie progresse de façon impressionnante. Mais, a-t-elle rendu notre monde meilleur pour autant ?
Voilà ce que nous allons aborder aujourd’hui.
Nancy DeMoss Wolgemuth : L’être humain abandonné à lui-même peut peut-être devenir plus intelligent. Il peut apprendre davantage de choses, mais, sans Dieu, ces connaissances supplémentaires ne font que le rendre de plus en plus mauvais. Abandonné à lui-même, sans Dieu, l’être humain fera aller le monde de plus en plus mal.
Leslie : Voici le podcast Réveille nos cœurs.
Nous continuons une série intitulée « Noé et le Déluge : l’Évangile dans l’Ancien Testament. »
Nancy : Est-ce qu’il y en a parmi vous qui ont d’jà entendu parler des manifestes humanistes ? Est-ce que vous les avez lus ? Le premier manifeste humaniste a été écrit en 1933. Il y a trente-quatre personnes qui l’ont signé, dont notamment le philosophe et pédagogue américain John Dewey et beaucoup d’autres scientifiques, professeurs et philosophes. L’affirmation sur laquelle repose ce premier manifeste humaniste c’est que l’homme est un être intelligent et qu’avec suffisamment d’efforts, il pourra enfin créer un monde idéal, un monde de paix et de prospérité pour tous.
Le second manifeste humaniste a été écrit en 1973. Alors qu’est-ce qui s’est passé entre 1933 et 1973 qui a pu démontrer que l’homme n’est vraiment pas aussi intelligent ni aussi compétent qu’on ne le pensait ? Il s’est passé la deuxième guerre mondiale. Et c’ est intéressant de noter que ceux qui ont écrit le manifeste humaniste de 1973 reconnaissent qu’en fait les choses ne vont pas se passer comme ils l’avaient espéré ou prévu. Ils ajoutent également, je cite :
« Les événements qui sont survenus font que cette première déclaration nous semble aujourd’hui bien trop optimiste. Le nazisme a montré à quel point l’humanité pouvait être cruelle.
En utilisant la technologie avec sagesse, nous pouvons contrôler notre environnement, surmonter la pauvreté, réduire considérablement les maladies, allonger la durée de notre vie, changer notre comportement de façon importante, modifier le cours de l’évolution humaine ainsi que son développement culturel, libérer de nouveaux pouvoirs étonnants et fournir à l’humanité des occasions inégalées pour obtenir une vie abondante et pleine de sens. » Fin de citation.
Voilà c’est ça qui a été leur conclusion.
Et elle reflète bien la philosophie moderne. Qu’est-ce qu’elle dit, essentiellement ? Alors elle dit que l’être humain est bon à la base, mais qu’il a juste besoin d’être amélioré. S’il commet des mauvaises actions, ce n’est pas parce qu’il est mauvais, mais c’est parce qu’il a besoin d’une meilleure éducation, d’un meilleur logement, d’un meilleur travail, de meilleures perspectives ou d’un meilleur conjoint. Si on lui donnait un meilleur environnement, il deviendrait quelqu’un de meilleur parce que sa bonté est innée et parce que c’est sa nature. L’homme en lui-même a la capacité de créer ce monde dont on rêve tous.
Voilà ce que la philosophie moderne dit de la nature humaine. Mais il faut ouvrir la Bible pour découvrir la véritable nature de l’homme : ce que Dieu pense de la nature humaine.
Dans les podcasts précédents, dans le chapitre 6 de la Genèse on a étudié ensemble l’époque et la société dans laquelle vivait Noé quand Dieu a envoyé le Déluge. On a vu dans ce passage une description de la nature corrompue de l’homme. L’être humain ne s’améliore pas, mais, au contraire, sa méchanceté va devenir de plus en plus perverse. L’être humain abandonné à lui-même peut peut-être devenir plus intelligent. Il peut apprendre davantage de choses. Mais, sans Dieu, ces connaissances supplémentaires ne font que le rendre de plus en plus mauvais. Abandonné à lui-même, sans Dieu, l’être humain fera aller le monde de plus en plus mal.
On va relire ensemble Genèse, chapitre 6, versets 5 et 12 :
« L’Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. … Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue ; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre, » ou, selon une autre version « Dieu vit que la terre était corrompue ; car tout le monde avait une conduite corrompue sur la terre. »
Depuis Adam et Ève, tous les gens sont pécheurs, et le péché a eu des conséquences et tous les gens de cette société étaient devenus extrêmement corrompus. Et j’aimerais souligner plusieurs choses sur la perversion qui régnait à cette époque, sur la dégradation, la dépravation du cœur humain à l’époque de Noé.
Tout d’abord, on note que cette dépravation était universelle—la portée du péché était universelle. Tous les hommes étaient constamment mauvais « car (on l’a lu) Tout le monde avait une conduite corrompue sur la terre. » Le péché s’est généralisé. Le péché ne peut pas être maîtrisé, contenu. Il n’est pas limité à un petit groupe de personnes. Il se répand comme un cancer, comme un feu qui dévore. Il augmente constamment ; il avale tout sur sa route. Sa portée devient universelle.
Alors, non seulement la dépravation humaine du temps de Noé était universelle, mais elle était délibérée. Elle était intentionnelle. … « toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. » Il y a d’autres traductions disent que « toute l’imagination des pensées de leur cœur n’était que méchanceté en tout temps. « (Darby) et que « le produit des pensées de leur cœur était uniquement, constamment mauvais » (Kahn). Le mot hébreu original signifie « ce qui prend forme dans l’esprit », donc c’est les plans, les intentions du cœur de l’homme.
On voit là que ce n’étaient pas des gens qui faisaient naïvement le mal ou qui péchaient par oubli, des personnes qui ne se rendaient pas compte de ce qu’elles faisaient ou qui ne pouvaient pas s’empêcher de suivre la culture ambiante. Non, c’étaient des gens qui péchaient volontairement. Ils préparaient leurs péchés. Ils inventaient de nouvelles manières de pécher. C’est ce qu’on peut lire aussi dans le premier chapitre de l’épitre aux Romains, ils étaient ingénieux à faire le mal. Ils réfléchissaient constamment à de nouvelles façons de pécher. … « toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. » Le péché de l’homme était universel et il était volontaire.
Et troisièmement, ce qu’on voit, c’est que ça faisait partie des habitudes et que ça n’arrêtait pas. Et donc, par conséquent, la perversion était totale. « …toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. » L’être humain était devenu totalement corrompu et violent, mauvais et méchant. C’est comme s’il n’y avait pas assez de mots dans ce passage pour décrire le degré de méchanceté, le degré de mal, de perversité du monde. Il s’agit d’une corruption incroyable.
Donc on voit là une perversion qui est universelle, délibérée, totale elle fait entièrement partie des habitudes et c’est un péché qui est intérieur à l’être humain. C’est une dépravation, une dégradation intérieure : il s’agit d’un problème de cœur. La Bible dit que non seulement leurs actions étaient corrompues, mais « …toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. » C’était leur cœur qui était corrompu et c’est bien là le problème parce que les mauvaises actions proviennent d’un cœur mauvais.
Si l’être humain se comporte ou agit mal, ce n’est pas parce qu’il a besoin d’une meilleure éducation ou qu’il a besoin de plus d’argent ou encore qu’il a besoin d’être sorti de la pauvreté. Ce n’est pas non plus parce qu’il n’a pas eu de bons parents. Alors certainement tout ça y contribue. Mais, la source des mauvaises actions dans notre monde c’est la méchanceté dans le cœur de l’homme. Son cœur était méchant. Son cœur était corrompu. Le cœur est la source de tous les mauvais comportements.
Voilà pourquoi on ne doit pas excuser les mauvais comportements, qu’il s’agisse de nos enfants ou des méchants célèbres dans ce monde. On ne peut pas dire : « ah, si seulement, ça ou ça ne leur était pas arrivé. » Vous le savez, si vous avez des enfants. Vous n’avez jamais eu besoin d’apprendre à votre petit garçon de deux ans comment faire ce qui est mal. On dirait que ça lui vient naturellement. C’est quoi le premier mot qu’il a appris ? « Non ! » Et ça lui vient d’où ça ? Cet enfant n’a pas encore été exposé à toute la perversité du monde. Alors elle lui vient d’où cette perversion ? D’où il vient ce désir de n’en faire qu’à sa tête, contrairement à ce qu’il devrait faire ? Ça vient de son petit cœur qui est déjà enclin à pécher.
N’importe quel mauvais comportement commence dans le cœur. C’est le cœur pécheur de l’être humain qui produit les mauvais désirs et les mauvaises actions. C’est ce que nous dit le prophète Jérémie chapitre 17 verset 9 : « Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant : qui peut le connaître ? ».
Donc, si vous essayez de comprendre pourquoi cette incroyable méchanceté se trouve dans notre monde d’aujourd’hui, il faut remonter jusqu’à la Genèse pour en trouver la raison. Ça vient de l’attitude normale qui découle de la nature pécheresse de l’homme abandonné à lui-même, sans recherche de la grâce de Dieu, sans recherche du salut offert par le Christ. Voilà où mène le péché.
Si on le laisse s’installer dans notre vie, il va nous mener sur des chemins où on ne pensait jamais aller. Et il va nous coûter aussi beaucoup plus qu’on ne le pense. Il aura des conséquences plus nuisibles, plus douloureuses et plus graves qu’on ne peut l’imaginer, si on n’apprend pas à régler le problème de notre péché comme Dieu l’a prévu.
Vous savez, dans ces moments difficiles qu’on traverse, on pourrait se demander, mais « il est où Dieu ? Où est-ce qu’il se trouve-t-il dans tout ça ? » Et ce serait facile de croire que le mal a conquis le monde, qu’il a pris le pouvoir. Où est Dieu ? Et ce qu’on va voir en avançant dans Genèse 6, c’est que Dieu est là. Dieu n’est pas absent. Il n’est pas silencieux. Il n’est pas surpris. Il n’est pas désarmé.
Il est tout à fait vivant. Très conscient de tout ce qui se passe. Il agit au milieu de toutes les actions des hommes. Il y répond. Il prend les devants. Il s’implique. Il œuvre. Il accomplit ses objectifs tout le temps. Et ses objectifs se réaliseront toujours, il aura toujours le dernier mot, toujours, toujours, Il est toujours victorieux contre la pire dépravation de l’être humain.
Vous voyez, déjà à cette époque qui était très corrompue, quand les hommes ne faisaient pas attention à Dieu, Dieu, lui, il s’occupait d’eux. Dieu était très actif. Ça me fait penser à ce verset, dans le premier chapitre de la Genèse, qui parle de l’époque où les ténèbres recouvraient l’abîme. Et là il est écrit que « …l’Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. » Qu’est-ce que ça signifie ?
Dieu est présent. Dieu est actif. Dieu est à l’œuvre. Dieu a un plan et ce plan-là il ne peut pas échouer, il ne peut pas être contre carré par l’être humain. C’est un des grands thèmes de la Bible, c’est une des caractéristiques de Dieu.
Et j’aimerais tout d’abord attirer votre attention sur le savoir de Dieu et son rôle de contrôle qui sont révélés dans ce chapitre 6. Dieu sait, il connait, tout ce qui se passe. On lit par deux fois, « l’Éternel voit » Le verset 5 dit que « L’Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. »
L’Éternel a vu. Non seulement, le Seigneur voyait ce que les gens faisaient mais il voyait également ce qui se trouvait dans leur cœur. Dieu sait ce qui se trouve dans le cœur de l’homme. Dieu sait ce qui se trouve dans votre cœur. L’Éternel voit. L’Éternel sait.
Et les versets 11 et 12 de Genèse 6 expriment la même pensée :
« La terre était corrompue devant Dieu, la terre était pleine de violence. Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue ; car tout le monde avait corrompu sa conduite sur la terre. »
Dieu n’arrête jamais de s’intéresser à ce qui se passe sur la terre.
Il y a beaucoup de gens sur terre qui pensent très très peu à Dieu, ou même qui n’y pensent pas du tout. Et il y a des moments dans notre vie où nous aussi, on pense très peu à Dieu et où on n’y pense pas du tout. Quand on se comporte mal, dans nos actes ou dans nos pensées, est-ce qu’on se dit « Seigneur, je sais que tu vois ce que je suis en train de faire, en train de penser ? » Si on se rappelait que Dieu est en train de nous regarder, on serait peut-être plus attentifs à nos comportements ou à nos pensées. Même quand on ne pense pas à Dieu, lui, Il nous regarde. Il sait, il voit tout ce qui se passe.
Récemment, je lisais des psaumes pendant mon temps de méditation, et j’ai été frappée par un passage du Psaume 94 qui illustre tout à fait notre sujet me semble-t-il. Voilà ce que dit ce psaume :
Jusqu’ à quand les méchants, ô Éternel !
Jusqu’à quand les méchants triompheront-ils ?
Ils discourent, ils parlent avec arrogance ;
Tous ceux qui font le mal se glorifient.
Éternel ! ils écrasent ton peuple,
Ils oppriment ton héritage ;
Ils égorgent la veuve et l’étranger,
Ils assassinent les orphelins.
[Ça fait vraiment penser à l’époque de Noé, n’est-ce pas ? Violence et corruption.]
Et ils disent : L’Éternel ne regarde pas,
Le Dieu de Jacob ne fait pas attention !
Prenez-y garde, vous les hommes stupides !
Vous les Insensés, quand serez-vous sages ?
Celui qui a planté l’oreille n’entendrait-il pas ?
Celui qui a formé l’œil ne verrait-il pas ?
Alors qu’est-ce qui se dégage de ce psaume ? Dieu voit. Dieu sait. Et ça devrait impliquer deux choses pour nous :
Premièrement, Dieu sait ce qui nous arrive et, deuxièmement, Dieu n’est pas passif. Dieu ne se désengage pas. On va voir que Dieu se préoccupe énormément du péché et de son effet sur les gens méchants comme sur les gens justes.
D’abord, non seulement Dieu sait ce qui vous arrive, mais il vous connaît et il connaît votre péché. Comme on l’a dit, il sait ce qui se passe dans votre cœur. Et cette réalité devrait amener la crainte de Dieu dans votre cœur.
Alors la crainte de Dieu, qu’est-ce que c’est ? Et bien c’est vivre dans un esprit de respect, en se rappelant toujours que Dieu sait, que Dieu est présent, qu’on ne peut jamais se soustraire à l’œil omniscient de Dieu. Le Seigneur a vu la méchanceté de la terre. Le Seigneur savait ce qui se passait dans le cœur des êtres humains. Donc là on voit le savoir de Dieu et son contrôle total. Mais, j’aimerais aussi qu’on puisse voir maintenant le chagrin, la tristesse de Dieu.
Parce que tout ça, quel effet ça a sur Dieu ? Comment est-ce qu’il réagit à ça ? Ce chapitre de la Genèse et aussi d’autres passages de l’Ancien Testament montre clairement que Dieu est personnellement et profondément touché par le péché. C’est au point que le verset 6 nous dit que Dieu « se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il fut affligé en son cœur ».
Je vais lire ce verset dans une ancienne traduction qui donne une idée de l’intensité de la réponse du Seigneur. « il se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, étant touché de douleur jusqu’au fond du cœur… » Il y a une paraphrase de ce verset qui dit : « Quand le Seigneur vit l’étendue de la méchanceté des hommes, il regretta de les avoir créés. Son cœur en fût brisé. » Le Seigneur a eu des regrets.
Dieu est profondément affligé par le péché. Il déteste le péché. Le péché rend profondément triste … « il fut affligé en son cœur. »
J’aimerais attirer votre attention sur deux mots en particulier qui sont utilisés dans le verset 6 dans la version originale en hébreu. Certaines traductions rendent le premier mot par l’Éternel « fut peiné » ou « regretta » d’avoir créé l’homme. Ce mot hébreu signifie « respirer avec difficulté, haleter, respirer avec force, gémir. » C’est l’expression physique du chagrin ou de la compassion.
Ah quand je me suis arrêtée pour méditer sur ce passage, j’ai eu l’impression que c’était comme si quelqu’un recevait un coup dans l’estomac. « Ah, ça fait mal ! » On respire fort, on exprime sa douleur. Il y a un commentateur qui a écrit que ce mot « décrit l’amour de Dieu qui a souffert d’une déception déchirante. Littéralement, ce mot veut dire prendre une profonde inspiration quand on est dans une souffrance extrême. »
Dieu aime son peuple ; un Dieu saint, un Dieu juste qui voit ces êtres humains qu’il a créés, ces êtres humains qu’il a faits pour lui-même et il les voit non seulement qui pèchent mais qui pèchent de plus en plus, qui inventent de nouvelles manières de pécher et qui vivent leur vie sans tenir compte de lui. Et Dieu est désolé. Il est profondément affligé d’avoir créé l’homme sur terre.
Et puis, le verset continue : « il fut affligé en son cœur ». Et là il s’agit d’un mot différent. C’est un mot qui parle de malaise mental et physique, de souffrances, d’outrage même. C’est des mots très forts. En fait, c’est le même mot qui est utilisé dans Genèse 3 au verset 16 pour parler des douleurs que la femme va ressentir quand elle accouchera d’un enfant . « tu enfanteras avec douleur… »
Il y en a parmi vous nos auditrices qui ont eu un enfant. Et vous savez les efforts que vous avez dû faire, vous savez la souffrance, la douleur, l’épreuve dans le sens physique que vous avez endurées en donnant naissance à cet enfant. Voici ce qu’on peut lire dans le commentaire biblique Wycliffe: « Dieu a connu un chagrin qui lui a transpercé le cœur quand il a contemplé le tragique désastre qui résultait du péché. »
Alors, quand vous regardez le péché, le vôtre ou celui des autres, est-ce que vous éprouvez un sentiment qui ressemble un peu à ce que Dieu éprouve ? Est-ce que vous ressentez un tel chagrin, une telle peine ? Peut-être que ce sera davantage le cas si vous comprenez ce que le péché fait à Dieu, si vous arrivez à voir combien son cœur est brisé, combien sa déception est déchirante. Il a le cœur brisé par les ravages et les tragédies causés par le péché.
Et là-dessus j’aimerais insister sur deux points. D’abord, on n’a pas tort d’être à ce point attristés à cause du péché des autres quand on observe les ravages de ce que le péché a fait dans le monde et dans nos relations, dans les personnes autour de nous. Certains d’entre vous sont mariés avec quelqu’un qui n’aime pas Dieu, peut-être quelqu’un qui est alcoolique, ou peut-être quelqu’un qui est dépendant de la pornographie.
Nous n’a pas tort d’être affligés et d’avoir le cœur brisé quand on voit tout ça. Au contraire, il faut que ça nous dérange, que ça nous mette mal à l’aise. Ça montre qu’on a été créés à l’image de Dieu, et c’est pour ça que le péché des autres peut nous rendre très très tristes.
Parfois, on pense que si vraiment on était spirituels, alors on ne devrait pas être gênés par ce que certaines personnes font dans ce monde. Mais non, ça doit nous déranger. Ça doit nous affliger. Ça doit briser nos cœurs. Qu’est-ce qui arrive à nos adolescents ? Qu’est-ce qui se passe dans nos mariages ? Quand votre fille ou votre fils divorce, ça doit vous affliger, ça doit vous briser le cœur. Vous devriez détester le péché qui a entraîné toutes ces conséquences désastreuses.
Alors, n’allez pas croire que si vous êtes spirituel, vous n’allez rien ressentir ; que ça ne vous gênera pas ; qu’il vous suffira de dire, Dieu contrôle tout. Oui, Dieu contrôle tout, mais on n’a pas tort d’avoir le cœur brisé.
Mais avant de me laisser trop emportée par le chagrin, par les larmes, par la douleur d’avoir le cœur brisé par les péchés des autres, je dois me rappeler (et c’est ce que fait ce passage qu’on a lu ensemble) je dois me rappeler ce que mon propre péché procure à Dieu, à Dieu qui est saint.
Quand Dieu me voit corrompue, violente, quand je n’en fais qu’à ma tête, quand je suis arrogante, pleine de colère, manipulatrice avec mes paroles ou dans les intentions de mon cœur, quand j’invente dans mon cœur des projets pour blesser d’autres personnes ou manipuler des circonstances, quand Dieu voit toutes mes attitudes, qu’elles soient subtiles ou qu’elles soient très évidentes, voilà ce que Dieu ressent.
Dieu souffre. Il est désolé. Il en a le cœur très affligé. Et à présent on va voir que ce Dieu qui souffre il a prévu un moyen pour sauver les pécheurs de leur péché. Et ça, ça va nous conduire à l’adorer ; à l’aimer ; à le remercier.
Permettez-moi de vous le dire encore : Vous n’aimerez jamais le sauvetage, le salut de Dieu tant que vous n’aurez pas compris l’impact du péché sur le cœur de Dieu.
On va prier ensemble maintenant : Père, nous confessons que nous arrivons à peine à comprendre ce que ton cœur doit ressentir quand tu regardes les conséquences dévastatrices du péché. Alors on te demande de nous aider à voir ce que tu vois, à voir le péché comme tu le vois, à comprendre ton point de vue à ce sujet, de détester le péché comme tu le détestes. Seigneur, le péché brise notre relation avec toi. Il élève des murs et des barrières dans nos relations avec les autres.
Ce n’est pas pour ça que nous avons été faits. Tu ne nous as pas créés, tu e nous a pas fait pour le péché. Tu nous as faits pour que nous soyons en paix avec toi et avec les autres. Seigneur je pense, à tous les mariages brisés, à toutes les relations brisées, je pense aux addictions de toutes sortes, aux dépendances sexuelles. Seigneur, quand nous regardons tout ça, nos cœurs souffrent. Seigneur, combien de temps encore ? Seigneur comment tu peux supporter ça ?
Mais Seigneur, on te remercie parce que toute cette souffrance, tu l’as prise sur toi et tu l’as fait retomber sur ton fils Jésus. Il a été blessé pour nos transgressions. Il a été brisé pour nos fautes. Le châtiment qu’on a mérité est retombé sur lui. Par les blessures de Jésus sur la croix, nous sommes tous guéris. Alors, on te dit « Merci, Seigneur dans le nom de Jésus, » Amen.
Leslie : C’est lorsque nous sommes confrontés à la réalité du péché que nous pouvons réellement apprécier le miracle de la grâce, et c’est pourquoi nous vous avons parlé de la gravité du péché dans le cadre de cette série « Noé et le Déluge : l’Évangile dans l’Ancien Testament. »
Aujourd’hui, nous avons réfléchi à la nature horrible du péché. Mais, plus loin dans cette série, nous examinerons aussi le don incroyable du salut et de la grâce. Comme vous l’avez entendu aujourd’hui, l’Évangile est révélé dans l’histoire de Noé et dans l’Ancien Testament tout entier.
Nancy : Il n’y a pas longtemps j’ai eu l’occasion de suivre des cours dans un collège biblique et le professeur nous a lu à nous ses étudiants, un livre pour enfants. C’est un livre illustré qui s’appelle La Bible te raconte Jésus (disponible sur Amazon), et il a le même but que cette émission. Il montre comment les histoires de l’Ancien Testament annoncent par avance l’Histoire de notre monde.
En fait le sous-titre de ce livre, La Bible te raconte Jésus, c’est : Chaque histoire murmure son nom. Et je suis sûre que vous allez vraiment aimer comment l’auteur aborde des récits comme l’histoire de Noé, dont on a parlé dans cette série. Dans nos sociétés, pour beaucoup de gens c’est juste une histoire. On voit par exemple des Arches de Noé dans des jeux pour enfants, des décors, des bijoux et même sur du papier à lettres. Et pour beaucoup de gens , c’est juste une petite histoire c’est imaginaire un peu comme un conte de fée.
Mais dans ce livre, La Bible te raconte Jésus, l’auteur raconte non seulement l’histoire de Noé avec simplicité, d’une façon qui peut vraiment parler aux enfants. Les enfants se sentent concernés. Mais, il démontre aussi comment l’Arche de Noé nous renvoie à Christ, comment le Déluge de l’époque de Noé montre le jugement de Dieu à venir et comment Dieu juge le péché, et il met également en évidence, que Dieu est un Dieu rédempteur qui offre la délivrance à toutes celles et à tous ceux qui mettent leur confiance en lui.
Leslie Dieu est patient. Il retient souvent son jugement, pour donner aux gens le temps de se repentir. Et la prochaine fois, vous découvrirez pourquoi c’est si important. J’espère que vous pourrez nous rejoindre pour le prochain podcast de Réveille Nos Cœurs.
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Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Louis Segond 1910, (sauf mention contraire.)
Réveille Nos Cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts,
initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth.
Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.