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Le pouvoir des mots – épisode 8

Leslie : Les mots peuvent blesser terriblement comme en témoigne cette femme.

Une femme : Quand je pense à la puissance des mots, j’ai beaucoup d’émotion, quand je repense à toutes les fois où en grandissant mon père m’a dit : « espèce d’idiote. » 

Leslie : Aujourd’hui, nous allons apprendre comment Dieu peut nous libérer de cette souffrance.

Les mots laissent des traces, en particulier les mots cruels. Leur message peut résonner longtemps après qu’ils ont été prononcés. Pendant cette série, nous avons été mis au défi de parler avec sagesse et de prendre garde à ne pas dire de paroles dures qui resteront dans le cœur de ceux qui nous entourent.

Voici le dernier podcast de la série « Le pouvoir des mots ».

Nancy : Il m’arrive de temps en temps de lire un petit livre de méditations quotidiennes. Tous les matins et tous les soirs, il y a un texte à lire. Alors ce sont juste des versets tirés directement de la Bible. Il n’y a pas de commentaires. Rien que des versets bibliques.

Et aujourd’hui, j’ai envie de partager avec vous ce que j’ai lu ce matin. Quand j’ai lu ces versets, je me suis dit qu’ils pouvaient nous guider dans notre réflexion sur le pouvoir des mots, même si ce n’est pas des versets qui parlent directement de l’influence de la langue. Mais c’est des versets qui nous montrent comment répondre à une conviction de l’Esprit de Dieu dans tous les domaines de notre vie. Alors, on va voir comment mettre ces versets en pratique quand Dieu nous reprend dans le domaine des paroles et de notre langue justement.

Le premier verset se trouve dans Lamentations 3 verset 40, voilà ce qu’il dit : « Réfléchissons à nos voies, examinons-les et retournons à l’Éternel ! »  (SEG21)

Réfléchissons à nos voies, examinons-les. Alors le but de cette introspection ce n’est pas de nous décourager ou de nous conduire à la défaite. Non, le but c’est de nous conduire à la repentance. C’est la raison pour laquelle une conviction qui vient du Saint Esprit c’est une bonne chose.

C’est la bonté de Dieu qui nous pousse à la repentance. Mais heureusement que Dieu nous a donné sa Parole. Heureusement que Dieu nous donne ces défis, ces convictions. Quand on lit la Parole de Dieu, si on ne se sent jamais repris, ou défié, alors il faut se demander : « Est-ce que je suis vraiment un enfant de Dieu ? » Parce que, si on est croyants, on va être repris quand on compare notre vie à la Parole de Dieu, comme on l’a déjà vu ensemble au cours de cette série de podcasts.

J’en reviens donc au passage de cette méditation : Lamentations 3 :40 nous dit : « Réfléchissons à nos voies, examinons-les et retournons à l’Éternel ! » 

Et le verset suivant de cette méditation, est tiré du Psaume 26, verset 2 : « Sonde-moi, Éternel ! Éprouve-moi, fais passer au creuset mes reins et mon cœur. »

Il y a une autre version qui dit : « Regarde-moi bien Seigneur, mets-moi à l’épreuve, examine le fond de mon cœur. »

Le psalmiste, la personne qui a écrit ce psaume,  ouvre son cœur à Dieu, comme on essayé de le faire, nous, pendant ces épisodes précédents, quand on disait : « Seigneur, j’aimerais que tu sondes mon cœur, que tu m’examines, et que tu m’éprouves. »

Et c’est vrai que le livre des Proverbes nous a testés sur la manière dont on utilise notre langue. Et il y a combien d’entre nous qui se sont dit qu’ils n’avaient pas réussi ce test, cette épreuve ? Je crois que c’est probablement tout le monde, sans compter qu’il y en a peut-être même qui se sont dit, ah bien, je n’ai même pas compris la question !

En passant ce test, on a compris que, quand on compare notre vie à la Parole de Dieu, et bien on est tous en échec, sans le travail de l’Esprit de Dieu dans notre cœur, cet esprit qui nous sanctifie et qui nous transforme. Mais, le point de départ du changement, c’est de laisser Dieu nous sonder, de nous examiner nous-mêmes et de le laisser nous sonder.

Et la méditation continue avec un autre verset extrait du Psaume 119 cette fois au verset 59 : « Je réfléchis à mes voies. » C’est un excellent réflexe ça, à avoir quand Dieu nous parle : s’arrêter un instant pour réfléchir à nos voies, pour réfléchir à ce que Dieu nous dit. C’est vrai que trop souvent, quand on lit quelque chose pendant un temps de méditation, quand on entend par exemple, une prédication, ou quand on écoute une émission sur une radio chrétienne ou qu’on écoute un podcast et on se dit : « Ah, mais ça, c’est vraiment juste. » Et puis finalement on continue nos activités sans laisser le temps à cette conviction de toucher notre cœur. 

Et dans ce Psaume 119 on lit : « Je réfléchis à mes voies. » Et ensuite, que se passe-t-il ? Et bien l’auteur du psaume se repent, et s’adresse à Dieu en disant : « Et je dirige mes pieds vers tes préceptes. » (Ps 119 ;59) C’est-à-dire qu’il change de direction, il prend un autre chemin. « Je fais preuve d’empressement, je n’attends pas pour obéir à tes commandements. » Ça c’est la suite du psaume, (Ps 119.60, SEG21) Et bien, c’est ça, l’obéissance.

Dieu a mis une conviction dans notre cœur. Nous l’avons laissé nous sonder. Et nous voulons avoir un cœur repentant, c’est-à-dire un cœur qui change de direction, un cœur qui ne veut plus essayer de justifier la manière dont on a parlé. Maintenant, on veut obéir, on veut être responsables de nos paroles, et faire confiance à Dieu qu’il nous donnera la puissance de son Saint Esprit pour être fidèles dans tous les domaines de notre vie parce que,  on n’y arrivera jamais par nos propres forces.

Dans le petit livre de méditations dont je vous parle, ce que j’ai lu ce matin c’est un verset biblique qui peut sembler, à première vue, complètement hors contexte. Mais en fait, pas du tout. C’est 1 Corinthiens 11 :28 : « Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe. » Une fois qu’on a fait cette introspection et qu’on a laissé Dieu nous sonder, quand on voit la corruption, la méchanceté, la folie de notre cœur, on peut se dire : mais comment être délivrés de tout ça. Parce que oui c’est comme ça que je suis. Et du coup, on peut ressentir le poids de la culpabilité qui nous opprime.

Mais quand on s’approche de la croix de Jésus, c’est là que tout change. « Et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe. » (1 Corinthiens 11 :28) Alors qu’est-ce que cela veut dire ? Ça veut dire, participer à la Sainte Cène, à la communion. C’est aller à Christ. C’est courir vers le Christ pour trouver refuge, pour trouver grâce, pour trouver le pardon. C’est ça le sens de la croix. C’est le corps de Christ brisé pour nous. C’est le sang de Christ qui a été versé sur la croix. C’est notre seul espoir quand Dieu nous montre tous nos manquements.

Et la méditation continue avec ce verset : « Si nous confessons nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » C’est à dire de tout le mal que nous avons commis. Ce verset c’est la première épître de Jean 1 verset 9. Confessons nos péchés. Admettons ce que Dieu a mis en lumière. Et c’est peut-être aussi une bonne idée d’aller voir quelqu’un, peut-être votre conjoint ou une sœur ou un frère en Christ, pour lui dire : « Tu sais voilà ce que Dieu m’a révélé sur ce qui ne va pas dans ma vie dans le domaine de mes paroles en particulier. »

C’est la confession. Confessez vos péchés premièrement à Dieu, et puis, de manière horizontale, à une autre personne, en étant honnêtes les uns avec les autres sur ce que Dieu vous a révélé. C’est vrai que ça demande de l’humilité. Si on confesse nos péchés, on admet ce que Dieu nous a montré. Et Dieu nous pardonnera à cause de ce que Christ a fait pour nous.  Et il nous purifiera de tout le mal que nous avons commis.

La méditation continue dans ce sens-là  en citant ensuite des versets de la première lettre de Jean, et puis de la lettre aux Hébreux. « …nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ le juste. Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés… » (1 Jean 2.1-2) Alors expiatoire, c’est un mot un peu compliqué, ce n’est pas un mot qu’on utilise dans la vie de tous les jours, mais ça veut simplement dire que, grâce à son sacrifice sur la croix, Jésus a satisfait la colère de Dieu – sa juste colère contre mon péché.

Christ a subi le châtiment​, il a payé le prix. Il a satisfait la colère de Dieu, donc je n’ai plus à subir cette colère pour moi, pour mon cœur méchant, insensé, et pour mes paroles mauvaises. Maintenant, j’ai un avocat au ciel. Un avocat qui intercède pour moi et qui plaide mon cas devant Dieu.

En écoutant cette série de podcasts il y en a certains parmi nous ont pris la décision de ne plus jamais plus crier sur notre conjoint, de ne jamais plus crier sur nos enfants. On s’est promis de ne plus dire une seule parole dure. Mais, la vérité, c’est qu’on n’y arrivera pas. Et alors, quand on fait de nouveau du mal avec nos paroles, on a besoin que quelqu’un intercède pour nous devant Dieu le Père. Quelqu’un qui va dire : « Père, accepte ma justice. » C’est la justice de notre Seigneur Jésus, et c’est sa justice qui peut couvrir nos fautes, qui peut nous couvrir, nous purifier, nous laver.

Voici ce que la lettre aux Hébreux, chapitre 10 verset 19 nous dit : « Ainsi donc, frères, (frères et sœurs) nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire. » Après ce qu’on a découvert ensemble sur l’état de notre cœur, sur nos paroles, est-ce que vous pouvez vous imaginer venir avec assurance dans la présence d’un Dieu saint, dans le sanctuaire ? Est-ce que ce n’est pas incroyable ça ? Après la conviction du péché, après avoir été écrasés par la culpabilité, par l’échec, par le sentiment de notre propre folie, on entend maintenant qu’on peut entrer avec assurance dans le lieu très saint, c’est à dire dans la présence de Dieu ?! Comment ? Par le sang de Jésus. 

Et la lettre aux Hébreux continue au chapitre 10 versets 20 à 22 « Par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire, de sa chair, et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous… » De qui est-ce qu’on s’approche ? On s’approche du Seigneur, de celui qu’on a blessé par nos paroles, « approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure. » (Hébreux 10 :21-22) Cette eau, c’est l’eau de la Parole de Dieu, l’eau de son Esprit.

Alors, j’aimerais vous encourager. La grâce, elle est pour ceux qui commettent des péchés, la miséricorde, elle est pour ceux qui sont en échec. Et le sang de Christ est là pour purifier notre langue méchante et notre cœur mauvais, notre cœur qui commet des péchés. C’est pour nous, c’est là, alors prenons-le et soyons reconnaissants. 

Une femme : Ces derniers mois, Dieu me travaille beaucoup par rapport au pouvoir de la langue et quand je pense à la puissance des mots, je pense à une phrase que, j’ai beaucoup d’émotion quand je repense à toutes les fois où en grandissant, mon père m’a dit : « espèce d’idiote ».

Quand j’étais enfant, je dévorais des livres. J’avais une soif immense d’apprendre. J’essayais d’emmagasiner le plus d’informations possibles pour trouver des moyens pour ne pas être une espèce didiote. Et je me rends compte que parfois, à cause de ça, je donne des tas d’informations en pensant que ça va être utile,  bien reçu, et en fait et bien  souvent ce n’est pas le cas et ce n’est pas nécessaire.

Pas plus tard qu’hier, j’étais au téléphone et j’ai encore essayé de me justifier en expliquant pourquoi je devais mettre fin à cette conversation. Et on m’a dit que, que je n’avais pas besoin de donner toutes ces infos, pas besoin d’expliquer tout ça juste pour qu’on ne pense pas que je suis stupide.

Je souffre beaucoup parce que je n’ai toujours pas résolu une partie ses blessures infligées par mon père. À cause de cela, je ne l’ai pas honoré mon père. Et je dois aller lui demander de me pardonner.

Nancy : J’aimerais prendre un moment maintenant pour parler des situations où on a été blessées par des paroles cruelles. Parce que ça,  c’est quelque chose qu’on a tous subi. Il y en a parmi nous qui ont un cœur particulièrement sensible, tendre, et c’est une bonne chose. Mais l’ennemi peut se servir de cette tendresse et de cette sensibilité ainsi que d’une bonne mémoire, souvent, pour nous rendre malheureux. Alors, qu’est-ce que disent les Écritures ? Comment est-ce qu’il faut réagir quand on entend des paroles qui nous font mal, qui nous blessent ?

Il y a plusieurs passages bibliques qui me viennent à l’esprit. En tout premier lieu, il nous faut retourner à la Parole. « Au commencement était la Parole et la Parole était avec Dieu… » C’est ce qu’on lit dans Jean 1 :1. C’était qui la Parole ?  C’est Jésus, Jésus-Christ qui est la Parole de Dieu, et la Parole est devenue chair et elle a habité parmi nous. Jésus c’est l’expression, la révélation de qui est Dieu. Jésus est venu sur cette terre, et ça me fait penser au Psaume 107 verset 20 qui nous dit : « Il envoya sa parole et il les guérit… » 

Le ministère de Christ a plusieurs facettes. Alors bien sûr, Il est venu sur terre pour accomplir son plan de rachat, rédemption. Il est venu pour aller à la croix, pour souffrir et mourir en subissant le châtiment pour nos péchés. Sur la croix, il a pris sur lui entre autre le poids des cœurs humains, tous ces cœurs horribles remplis de haine et de violence, ces cœurs qui produisent des mots si méchants, si blessants, ces mots qu’on a prononcés et ceux qui nous ont été adressés.

Il a subi le châtiment, ça signifie la mort. La mort et la vie sont au pouvoir de la langue. Jésus a subi la mort causée par des paroles mauvaises qu’on a prononcées et qui nous ont été adressées. « C’est par ses blessures que vous avez été guéris. » C’est ce qu’on peut lire dans 1 Pierre chapitre 2  verset 24 (SEG21). Et par la croix de Christ, la guérison est possible. C’est une des raisons pour lesquelles Dieu nous a envoyé sa Parole, pour qu’elle puisse nous guérir des dommages causés par nos paroles et des dommages causés par celles qui nous ont été adressées.

Donc c’est là qu’il faut revenir tout d’abord, revenir à la croix. C’est là que le prix a été payé. C’est là que le châtiment a été subi. C’est là que le problème du péché a été résolu.

Dans la croix du Christ, c’est là que se trouvent l’espoir, la foi et la guérison. On y trouve la libération, et la liberté de ne plus avoir à vivre comme un idiot, un stupide, ou quelqu’un de méchant, de sournois, comme on nous l’a répété trop souvent. Des années, voire même des dizaines d’années plus tard, ces mots, ces paroles nous hantent encore. Mais, on n’est pas condamnés à vivre dans ces chaînes. On peut vivre dans la guérison et dans la liberté parce que Dieu nous a guéris en envoyant sa Parole. C’est à la croix qu’on trouve la guérison, la liberté, la libération. 

Et maintenant, une fois qu’on est en Christ, il y a une nouvelle question qui se pose : comment est-ce qu’on peut être des instruments de guérison dans la vie de notre entourage ? Comment est-ce qu’on peut mettre en œuvre cette guérison ? En tant que croyants, comment est-ce qu’on peut réagir aux paroles blessantes ?

La première épître de Pierre nous donne des conseils sages et très concrets pour savoir comment répondre aux insultes et aux attaques verbales. Chapitre 3, verset 8 : « Soyez tous animés des mêmes pensées. » Vous vous souvenez que dans ces podcasts on a dit que ceux qui sont en Christ sont un même corps. Et c’est la raison pour laquelle c’est particulièrement un péché de prononcer des paroles blessantes, haineuses, des paroles méchantes, fausses, inutiles parce quand on parle comme ça on brise des amitiés. On détruit des relations. On divise des couples quand on prononce des paroles meurtrières.

Et l’apôtre Pierre nous explique que la racine du problème n’est pas dans les mots qu’on prononce. La racine se trouve dans notre cœur. « Soyez tous animés d’une même pensée. » Ça veut dire soyez un en Christ, un en esprit, un en pensée. Ayez de la compassion les uns pour les autres. Aimez-vous comme des frères, comme des sœurs. Ayez un cœur tendre. Soyez polis, courtois. Et tout ça ça vient du cœur. Si notre cœur est transformé, on va voir que nos paroles le seront également. Ça commence par le cœur.

Et ensuite, au verset 9, après avoir mentionné la compassion, le changement de cœur, l’amour fraternel, l’amour les uns pour les autres, la douceur, la politesse, Pierre dit : « Ne rendez pas mal pour mal, ou injure pour injure… »

Premier principe : admettre qu’on a été blessé. 

Deuxième principe : laisser l’amour de Dieu remplir notre cœur pour que nos réactions et nos paroles reflètent l’amour du Christ, et que nous ressentions de la tendresse même pour ceux qui ont dit des paroles dures et méchantes.

Et troisième principe : ne pas rendre le mal pour le mal, faire attention à ne pas rendre l’insulte.

Pierre le savait aussi bien que nous : la réaction la plus naturelle quand on est blessé c’est de résister, de se défendre, de riposter d’une manière ou d’une autre. Alors peut-être qu’on ne va pas forcément insulter cette personne directement mais on va peut-être la critiquer devant quelqu’un d’autre. Et c’est vrai que c’est une réaction naturelle. Mais Pierre nous met au défi : ne faites pas ça. Nous sommes un. Réagissez avec le cœur que Dieu a mis en vous, ce cœur rempli d’amour, de gentillesse, de tendresse, d’amour fraternel. Ne rendez pas le mal pour le mal et l’insulte pour l’insulte.

Mais Pierre ne s’arrête pas là. Et je pense que la phrase qui suit c’est un des principes les plus libérateurs de toute la Parole de Dieu.

C’est le quatrième principe : Il nous encourage à ne pas rendre le mal pour le mal, à ne pas se venger mais, au contraire, à bénir, à donner une bénédiction.

Mais il parle de qui là ? Oui il parle des gens qui nous ont fait du mal. Des gens qui nous ont insultés. Des gens dont les paroles nous ont fait du tort. Comment est-ce qu’on devrait réagir envers eux ? Par la bénédiction. En prononçant des paroles de bénédiction sur eux, sur leur vie, pour eux.

 Dans ce genre de situation il y a certains d’entre vous qui avez saisi l’occasion de bénir ceux qui vous insultaient. Et quand vous avez fait ça, vous êtes devenues des instruments de guérison dans leur vie, et vous avez été vous-mêmes libérés des chaînes de vos blessures. Alors ça ne veut pas dire que vous n’y repenserez jamais. ​ Ça ne veut pas dire que la douleur a complètement disparu en vous, mais en choisissant de bénir, vous avez été libérés. ​ ​

Et l’apôtre Pierre continue au chapitre 3 verset 9 : « C’est à ça que vous avez été appelés, afin d’hériter la bénédiction. » On est appelés à hériter d’une bénédiction et c’est parce qu’on a cette bénédiction qu’on peut la partager avec ceux qui nous parlent méchamment. Et Pierre continue comme ça au verset 10: « en effet si quelqu’un, veut aimer la vie et voir des jours heureux… » 

C’est-à-dire celle ou celui qui veut vivre une vie épanouie, qui veut goûter aux plus riches bénédictions de Dieu, qui veut avoir une vie pleine de sens, une vie qui ne dépend pas de ce que les autres lui disent, alors, continue le verset « qu’il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses. » 

Vous avez remarqué, il a commencé par parler de ceux qui nous insultent. Mais maintenant, il nous dit que la recette « pour avoir une vie bénie », ce n’est pas d’éviter les gens qui nous disent du mal. Non, la solution c’est de faire attention à notre langue, faire attention à  nos paroles.

Et ça me fait penser à Proverbes 15 verset 23, qui, selon moi, est un trésor de la Parole de Dieu : « Savoir donner la bonne réponse est une source de joie, et combien est agréable une parole dite à propos. » (Semeur) On a tendance à penser que notre joie vient plutôt de ce que les autres nous disent. Quand quelqu’un me dit quelque chose de blessant, en un rien de temps c’est toute ma joie qui est anéantie.

Je me sens découragée, déprimée, je me sens frustrée, même furieuse. J’ai envie de me venger, même si je le fais d’une façon subtile. Et je me mets à ruminer : « ah, cette personne, ce membre de ma famille, ce collègue, cette lettre que j’ai reçue, la manière dont celle-ci ou celui-là m’a adressé la parole… » C’est vraiment quelque chose qui peut me tirer vers le bas. La mort et la vie sont au pouvoir de la langue.

Mais le Proverbe nous dit qu’on trouve notre joie, non pas dans ce que les autres nous disent, mais dans la manière dont on répond. Est-ce qu’il y a quelque chose de mieux qu’une parole dite bien à propos ? Donc notre joie vient quand on répond par une bénédiction, en donnant une bénédiction en échange d’une insulte.

Vous êtes peut-être en train de penser à votre conjoint dont les mots cruels vous ont blessé. Ou vous pensez à une amie ou un ami, ou alors à votre enfant qui parle méchamment de vous et ses paroles qui sont comme une épée qui vous transperce le cœur. Peut-être que vous pensez aussi à vos parents – même s’ils ne sont plus en vie aujourd’hui – mais vous souffrez encore des paroles qui vous ont été dites dans votre enfance. 

Alors je ne vous promets pas que Dieu vous fera tout oublier. Moi je ne sais pas… Peut-être que Dieu va permettre à ces souvenirs de rester pour garder votre cœur tendre, je ne sais pas. Mais il y a quelque chose que je peux vous dire c’est que vous n’êtes pas condamné à vivre dans ces chaînes. Votre cœur peut être libre et déborder de l’amour de Christ. En étant un enfant de Dieu, une enfant de Dieu, vous avez la puissance de son Esprit pour ne pas rendre le mal pour le mal, pour ne pas rendre l’insulte pour l’insulte, pour ne pas déshonorer ceux qui vous ont déshonoré, mais au contraire, pour les bénir. 

Nous pouvons faire attention à notre langue. On peut la garder du mal, garder nos lèvres des paroles trompeuses, et nous trouverons notre joie dans la réponse de notre bouche. 

Dieu a envoyé Jésus, sa Parole pour guérir nos cœurs blessés, blessés peut-être par les mots des autres. Et grâce à l’action de la croix du Christ dans nos cœurs, on peut devenir des instruments de grâce et de guérison, et des sources, des fontaines de vie pour notre entourage. Dieu envoya sa Parole et il les guérit. 

Et qu’est-ce qu’on fait une fois qu’on est guéris ? On prend, on saisit cette Parole pour devenir à notre tour un instrument de guérison dans la vie de quelqu’un d’autre.

Il y a certains d’entre vous qui ont maintenant l’occasion de donner à leurs enfants et même leurs petits-enfants des bénédictions, des paroles pleines d’encouragement, d’espoir, des paroles de vie, des paroles que vous n’avez même peut-être jamais reçues de vos propres parents. Mais qu’aujourd’hui ce rappel vous encourage à ne pas laisser passer cette occasion de bénir.

Vous savez, parfois, je me retrouve avec des gens qui sont tellement négatifs, tellement critiques que franchement ça me démoralise, ça me décourage, ça me tire vers le bas. Mais Dieu utilise ça comme un rappel pour moi, et me dis, : « tu vois cette personne, tu vois l’impact de ses paroles sur toi, et bien ça peut te servir de miroir pour comprendre combien tes propres paroles peuvent causer des blessures dans la vie des autres et peuvent les affecter, tu ne t’en rends peut-être pas compte tout comme la personne qui t’a fait du mal ne s’en est peut-être pas rendu compte». C’est vrai, souvent, on n’a aucune idée des conséquences de nos paroles. Alors, je comprends que si je le laisse Dieu agir, il va remplir mon cœur de cet amour, de cet amour qui veut prononcer des paroles de bénédictions et des paroles d’encouragement, des paroles qui apportent la guérison aux autres. 

Leslie : Et ceci est la conclusion de notre série de podcasts sur le pouvoir des mots. Nous avons pu découvrir le pouvoir que peuvent avoir nos paroles, et nous finissons sur une touche d’espoir : Dieu peut nous guérir de la souffrance infligée par les paroles cruelles des autres. Alors je vous dis au revoir et à bientôt pour une nouvelle série de podcasts sur Réveille Nos Cœurs. 

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 1910 (sauf indication contraire).

Réveille Nos Cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts©, initiative de Life Action Ministries© avec Nancy DeMoss Wolgemuth

Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.

Les témoignages sont lus par Sarah Piaget.

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