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Épisode 2 – Êtes-vous facile à aborder ?

Dannah Gresh : Tout le monde doit faire face à des crises. Dans le podcast d’aujourd’hui nous entendrons de sages conseils pour gérer ces moments où tout semble devenir incontrôlable.

Nancy DeMoss Wolgemuth : Dans nos moments de crise dans la vie, on doit faire preuve de discernement. Mais comment avoir du discernement ? Eh bien, il faut le demander à Dieu. Demandez-lui du discernement avant de vous retrouver en situation de crise.

Dannah : Voici le podcast « Réveille Nos Cœurs ». Dans 1 Corinthiens 13 nous lisons que l’amour ne s’irrite pas (verset 5) (La Colombe).

Ça paraît simple jusqu’au moment où … par exemple, votre petit enfant jette son assiette par terre, ou … qu’une autre voiture vous coupe la route ou alors que votre conjoint oublie encore une fois de payer les factures dans les délais… là, c’est autre chose.

Eh bien, aujourd’hui, nous allons parler d’un homme juste qui s’est laissé dépasser par les évènements. Il a subi une telle provocation qu’il était prêt à tuer la personne qui l’avait offensé. Voici la suite de la série intitulée : « Abigail : comment vivre avec les gens difficiles ».

Nancy : C’est une histoire biblique de l’Ancien Testament qu’on étudie dans 1 Samuel 25. Alors, si vous avez une Bible, vous pouvez suivre avec moi ce passage. L’histoire comprend trois personnages principaux. D’abord un homme qui s’appelle Nabal, c’est un riche homme d’affaires, mais qui est dur, désagréable, grossier et qui portait bien son nom en fait, puisque Nabal signifie en hébreu insensé ou fou.

Alors aujourd’hui, on arrive au verset 4 de ce passage, où on va retrouver David dans le désert, lui et ses 600 hommes, tous des fugitifs qui essayaient d’échapper à Saül. Ils se sont donc réfugiés dans le désert. Et le verset 4 nous dit: « Au désert David apprit que Nabal tondait ses brebis. » Nabal c’était un riche éleveur, il avait des troupeaux, il avait beaucoup, beaucoup de moutons et de chèvres.

On continue aux versets 5 et 6 :

« [David] envoya vers lui dix jeunes gens, auxquels il dit : Mettez-vous en route et allez à Carmel auprès de Nabal. Vous le saluerez en mon nom, et vous lui parlerez ainsi : Pour la vie, sois en paix, et que la paix soit avec ta maison et tout ce qui t’appartient ! » Il y a d’autres versions qui disent : « Longue vie à toi ! »

Donc David fait attention de ne pas se montrer agressif. Il fait preuve de bienveillance et d’amabilité dans son approche de Nabal, cet homme dont le cœur est insensé. Mais, David va subir les effets de la folie de Nabal.

Versets 7 et 8, où David continue à donner des instructions à ses dix hommes :

« [Vous direz à Nabal :] Maintenant, j‘ai appris qu’on coupe la laine de tes moutons. Tes tondeurs sont là. Or tes bergers ont été avec nous ; on ne leur a fait aucun outrage [c’est-à-dire, aucun mal], et rien ne leur a été enlevé, rien ne leur a été volé, pendant tout le temps qu’ils ont été à Carmel. Demande-le à tes serviteurs, et ils te le diront. Que ces jeunes gens trouvent donc grâce à tes yeux, puisque nous venons dans un jour de fête. Alors veuille donner, je te prie, à tes serviteurs et à ton fils David ce qui se trouvera sous ta main. »

On va décortiquer un peu ce passage pour comprendre ce qui est en train de se passer. David a bien traité Nabal et ses bergers, il les a traités avec honneur. Dans ce passage, on comprend déjà, et la suite du chapitre l’expliquera mieux encore, que David et son armée de 600 hommes ont protégé les serviteurs de Nabal et ses troupeaux contre les bandits et les pillards.

Et là on voit que David venait demander ce qui lui revenait en toute justice, une compensation pour les services rendus à Nabal, comme un pourboire, en fait. C’était comme ça que les choses se passaient dans le désert. David et ses hommes ont assuré une protection. Ils ont veillé à ce que les pillards ne s’approchent pas des troupeaux de Nabal et de ses bergers. Et maintenant, David dit : « Il y a une fête se prépare. Est-ce que tu pourrais rémunérer mes hommes ? » C’était une demande qu’on peut qualifier de raisonnable.

Je continue aux versets 9 et 10 :

« Lorsque les gens de David furent arrivés, ils répétèrent à Nabal toutes ces paroles, au nom de David. Puis ils se turent. Nabal répondit aux serviteurs de David : Qui est David, qui est le fils d’Isaï ? Il y a aujourd’hui beaucoup de serviteurs qui s’enfuient de chez leurs maîtres. »

Tout de suite, voilà que Nabal accuse David d’avoir été déloyal envers le roi Saül. Il lui dit : « Tu n’es qu’un serviteur qui s’est enfui de chez son maître. T’es un esclave en fuite, et je ne vais certainement pas t’aider ! » Et il continue au verset 11 :

« Tu crois que je prendrais mon pain, mon eau, et mon bétail que j’ai tué pour mes tondeurs, et je que les donnerais à des gens qui sont de je ne sais où ? »

Comme on a déjà pu le constater, ce n’est pas étonnant qu’un homme qui est dur et méchant parle avec dureté et méchanceté parce que Jésus a dit : « C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. » (Matthieu 12 : 34) Ce qui remplit votre cœur, c’est ça qui ressort dans la façon dont on réagit envers les autres.

Donc, Nabal était un fou, un insensé. C’était un homme dur, méchant, désagréable. Et quand les hommes de David viennent le voir en paix pour lui demander ce qui leur était dû en toute légitimité, il a dit : pas question. Il a refusé. Dans sa réponse à leur demande, les vraies motivations du cœur de Nabal ressortent. Nabal est égoïste. Regardez comment il se montre possessif au verset 11. Mon pain. Mon eau. Mon bétail. Mes bergers. Mes tondeurs.

Cet homme possédait beaucoup, beaucoup de choses par rapport à ses propres besoins et il aurait très bien pu se permettre de partager avec ceux qui avaient protégé ses hommes et ses troupeaux. Mais, il refuse. Et en plus, il provoque les hommes de David. Parce que c’est une insulte énorme envers David. David est un des hommes les plus puissants de la région et c’est aussi le futur roi d’Israël.

Nabal était fou. C’était un homme qui ne réfléchissait pas. Il avait largement plus que le nécessaire, mais il refuse de partager ses biens. Vous savez, parfois les gens riches sont extrêmement généreux, et je suis sûre que vous connaissez des gens comme ça. Mais parfois les gens riches peuvent aussi être les personnes les plus avares. Il arrive que ce soit ceux qui peuvent se permettre de donner le plus qui donnent le moins, en fait.

Vous avez peut-être déjà remarqué que ce sont les personnes, par exemple les petites veuves, qui ont le moins de moyens financiers qui donnent souvent le plus. Ce sont des personnes généreuses. Mais, parfois ceux qui possèdent le plus de choses, le plus d’argent s’accrochent encore plus à leurs possessions, et c’est exactement ce qu’on voit chez Nabal.

On voit là un homme qui veut tout contrôler. « Je veux bien donner quelque chose si l’idée vient de moi, mais surtout pas si elle vient de quelqu’un autre. Personne ne va me dire ce que je dois faire de mes biens. » C’est ça, son attitude. Et c’est un homme qui est méfiant. On voit au verset 11, il dit : « Je ne sais même pas d’où viennent ces gens. » Il ne croit pas ce que disent les hommes de David. Il se méfie d’eux.

Il imagine le pire. Il juge trop vite ; il les accuse à tort. Nabal, est insensible aux besoins des autres. Il s’en moque totalement. « Ah oui, vous avez faim ? Allez chercher à manger ailleurs. » Il ne s’inquiète pas du tout pour eux, pas le moins du monde.

Vous savez pourquoi ? Parce qu’il ne pense qu’à son propre bien-être. « Mes possessions. Comment est-ce que je peux avoir plus ? Comment est-ce que je peux garder ce que je possède ? » Je crois que cet homme est poussé par le désir de tout contrôler. « LE CHEF », s’il avait une casquette, il écrirait ça dessus en toutes lettres. « C’est moi qui commande. C’est moi le chef. »

Et on va en apprendre encore davantage sur Nabal au fur et à mesure de l’histoire, mais on s’arrêtera tout d’abord sur les versets suivants qui mettent en évidence la première réaction de David. On lit ça aux versets 12 et 13 (Segond 21) :

« Les hommes de David rebroussèrent chemin, ils repartirent et à leur arrivée, ils répétèrent toutes ces paroles à David. Alors David dit à ses hommes : « Que chacun de vous prenne son épée ! » [C’est la guerre !] Et ils prirent chacun leur épée. David aussi prit la sienne, et environ 400 hommes se mirent en route à sa suite, tandis que 200 restaient près du matériel. »

Ce récit va nous montrer deux différentes manières de réagir à la provocation. Deux façons très différentes de réagir face aux personnes insensées que vous et moi rencontrons dans la vie de tous les jours. D’un côté il y a la manière de David et de l’autre côté celle d’Abigaïl, la femme de Nabal. Comment est-ce que David a réagi ? C’était quoi, sa réaction naturelle ? Ça a été, de rendre la pareille, de se venger. C’est une réaction impulsive. Je suis sûre que David n’a pas pris le temps de réfléchir.

Et c’est comme ça que ça se passe dans les situations difficiles, en général. Quelqu’un nous provoque. Quelqu’un nous irrite. Quelqu’un nous parle grossièrement. Quelqu’un nous fait une queue de poisson sur la route. On ne prend pas le temps de réfléchir. On réagit. On hurle, et on leur colle au train. Mais, dans les situations plus graves, plus importantes de la vie, quelle est notre réaction naturelle ? C’est rendre la pareille. Dégainer notre épée. Partir en guerre. « Tu veux la guerre ? Eh bien, tu vas l’avoir ! »

Vous voyez, la première réaction de David envers Nabal, ça été d’agir comme lui. Nabal est un homme dur, il est méchant, il est mauvais. C’est un guerrier. Il est querelleur. David répond : « Ah, tu veux te comporter comme ça ? Eh bien rira bien qui rira le dernier. Je vais te rendre la monnaie de ta pièce ! »

Est-ce que ce n’est pas comme ça qu’on réagit naturellement quand on nous provoque ? Alors, on ne va peut-être pas empoigner de véritables épées, mais nos paroles nous servent d’armes. C’est comme si on brandissait une épée. Parfois on le fait même sans parole, juste avec nos yeux. On fait ça à nos enfants ; à notre conjoint ; à un collègue au travail. Notre comportement suffit à montrer qu’on a déjà empoigné notre épée. « Tu m’as provoquée et moi je vais t’exploser. »

Nabal a rendu à David le mal pour le bien, et maintenant David décide de rendre le mal pour le mal. Bon, il faut être juste envers David, d’un point de vue humain. Sa réaction est parfaitement compréhensible. David est dans une situation de vulnérabilité. Vous savez sûrement que quand on a faim, quand on est en colère, quand on se sent seul, quand on est fatigué, c’est là, dans ces situations, qu’il faut prendre le temps de réfléchir avant de parler et d’agir. Parce que 

  • la faim,
  • la colère,
  • la solitude,
  • la fatigue sont de mauvaises conseillères.

Et certainement que David était physiquement affaibli à ce moment-là. Il avait faim. Il disait que ses hommes avaient besoin de manger, ce n’était pas seulement lui qui avait faim, mais il y avait 600 hommes, dont il était responsable, qui étaient aussi affamés. Et il était en colère parce que ses droits avaient été bafoués. Peut-être même qu’il souffrait de solitude. Il faut se rappeler que son ami, le prophète Samuel venait de mourir. Il se sentait peut-être abandonné. Peut-être qu’il se sentait aussi fatigué, parce qu’il était en fuite, constamment dans le désert à cause de Saül qui le poursuivait.

[Quand on a faim, qu’on est en colère, qu’on se sent seul ou fatigué, il faut RÉFLÉCHIR avant de parler.]

Mais au lieu de réfléchir, David s’est laissé aller. Il a réagi comme Nabal. Il a été impulsif, il s’est emporté, violemment, et il n’a pas fait preuve de maîtrise de soi.

Dans Proverbes 25 : 28, on peut lire : « Qui ne sait pas se dominer est comme une ville démantelée qui n’a plus de remparts. » (Semeur) Quand vous ne savez pas vous maîtriser, même face à des Nabal, à des gens qui sont insensés, alors vous devenez comme une ville sans défenses. Vous vous exposez aux attaques diaboliques si vous n’arrivez plus à vous contrôler.

Il y a un autre verset encore du livre des Proverbes qui aurait été utile à David. C’est Proverbes 26 : 4 : « Ne réponds pas à l’insensé selon sa folie, de peur que tu ne lui ressembles toi-même. » Nabal a réagi stupidement quand David lui a envoyé cette demande. Et David a répondu à cet insensé selon sa folie, en prenant l’épée. C’est ce que dit ce Proverbe, tu deviendras comme cet insensé.

Pensez un peu à la personne qui vous énerve le plus. Est-ce qu’il vous arrive de vous regarder dans un miroir et de vous dire : « Je suis en train de devenir comme elle » ? Eh bien, c’est peut-être parce que vous répondez à cette personne qui est insensée selon sa folie : vous réagissez à sa folie par des paroles dures, méchantes et désagréables.

Il y a un autre Proverbe, le Proverbe 15 : 18 qui dit : « Un homme violent excite des querelles, mais celui qui est lent à la colère apaise les disputes. » Donc, David a l’occasion d’éviter une dispute, mais au lieu de ça, il met de l’huile sur le feu.

Et voilà maintenant que débarque une femme qui se dit : « ce n’est pas comme ça qu’il faut gérer cette situation. » Elle va réagir d’une manière complètement différente. Le verset 14 nous dit que l’un des serviteurs de Nabal vient voir Abigaïl, l’épouse de Nabal, et lui explique la situation.

Apparemment, ce jeune homme savait qu’Abigaïl ne réagirait pas de la même manière que son mari. Apparemment, tout le monde savait que cette femme n’était pas comme son mari. Elle était pleine de bon sens et elle était belle, nous dit la Bible. Et lui était dur et méchant. Et visiblement, ce jeune serviteur savait qu’on pouvait facilement aborder Abigaïl. Ce n’était pas compliqué de parler avec elle. On pouvait discuter avec elle. Elle savait écouter les gens.

Et à ce propos, aux moments des tensions et des conflits, est-ce que les gens vous considèrent comme une personne avec qui c’est possible de discuter ? Ou est-ce qu’ils vous évitent parce qu’ils savent que vous allez vous énerver et que vous n’allez pas pouvoir maîtriser vos émotions ? Ou est-ce qu’ils vous voient comme quelqu’un à qui ils peuvent venir confier leur problème parce que vous serez de bon conseil ?

Ça fait vraiment envie, hein, d’être ce genre de personne. On aimerait être ce genre de personne. Même si on a un conjoint formidable, qui aime Dieu, eh bien tôt ou tard, que ce soit avec cette personne ou avec d’autres encore, on va se retrouvez, parfois, dans des situations désagréables, que ce soit avec le conjoint ou avec d’autres personnes, des situations extrêmes, qui créent des conflits et dans lesquelles on sera impliqué malgré nous. Dans ces situations-là, est-ce que les gens pensent que vous êtes quelqu’un de sage, à qui ils peuvent parler et que vous saurez ce qu’il faut faire dans cette situation parce que vous êtes à l’écoute de l’Esprit de Dieu ?

On continue au verset 14 : « Un des serviteurs de Nabal vint dire à Abigaïl, femme de Nabal : Voici, David a envoyé du désert des messagers pour saluer notre maître, qui les a rudoyés. » Ce mot « rudoyés » est traduit par « mal reçus » dans une autre version et il signifie littéralement qu’il les a « attaqués ». Et il y a une autre traduction encore qui dit : il « s’est emporté contre eux ». Il les a insultés. « Vous voulez quoi ?! Ça ne va pas, non ? Hors de question ! » Oui, Nabal a été agressif envers David et ses hommes, agressif verbalement. On peut supposer que, s’il se comportait comme ça avec des étrangers, alors ça ne devait pas être très facile de vivre avec lui. Nabal s’est moqué d’eux.

Et là, on en découvre plus encore sur le caractère de Nabal. Nabal est arrogant. Il humilie les hommes de David. Il les attaque. Il se fâche facilement. Il ne se maîtrise pas. Tout ça, ça caractérise les fous, les insensés. Et quand il nous arrive de réagir comme ça dans certaines circonstances, alors il faut qu’on s’arrête et qu’on se dise : « Je suis en train de me comporter comme une personne insensée, comme une folle, comme un fou ».

Voilà encore un autre Proverbe, Proverbes 14 : 17 : « Celui qui est prompt à la colère fait des sottises, et l’homme plein de malice s’attire la haine. »

Un autre encore : Proverbes 29 : 22 : « L’homme prompt à la colère provoque des querelles, qui s’emporte facilement commet beaucoup de fautes. » (Semeur) La colère, ça fait des ravages, dans un mariage, dans toutes les relations, dans le corps de Christ. La colère abonde en transgressions. C’est ce que dit une autre version de la Bible encore. (Darby)

Donc, voilà Nabal, cet homme qui ne se maîtrise pas, qui s’est moqué des hommes de David. Il les a attaqués. Il ne contrôle pas sa langue. Il ne domine pas son esprit. Cette réaction de Nabal est totalement injuste et injustifiée. Personne ne mérite ce genre de traitement. Il a réagi comme ça sans avoir été provoqué. Sans bonne raison.

On le voit dans ce que dit le serviteur qui raconte à Abigaïl ce qu’il s’est passé dit (verset 15) :

« Et pourtant ces gens [ceux de David] ont été très bons pour nous ; ils ne nous ont fait aucun outrage, et rien ne nous a été enlevé, tout le temps que nous avons été avec eux lorsque nous étions dans les champs. » Et il y a une autre traduction qui dit : Ils ne nous ont fait aucun mal et rien ne nous a été volé. (Segond 21)

David et ses hommes avaient protégé les bergers et les biens de Nabal. David n’avait rien fait pour mériter cette réaction de Nabal.

Et au verset 16 le serviteur continue : « Nuit et jour, ils nous ont servi de muraille, tout le temps que nous avons été avec eux, faisant paître les troupeaux. » Dans une autre version (Semeur) : « Ils nous ont protégés comme un rempart. »

Donc, Nabal a rendu le mal pour le bien. David avait bien traité les hommes de Nabal, et Nabal a rendu le mal pour le bien.

Et au verset 17, le serviteur continue et dit à la femme de son maître : « Sache maintenant et vois ce que tu as à faire, car la perte de notre maître et de toute sa maison est résolue… » c’est à dire, décidée. Ou dans une autre traduction (Semeur) : « car si tu ne fais rien, certainement il arrivera malheur à notre maître et à toute sa famille. »

Vous vous rappelez, David a pris son épée et déclaré que c’était la guerre. Il a emmené 400 hommes avec lui. « Allons attaquer Nabal. »

Et le serviteur termine en disant : « … Nabal est si méchant qu’on n’ose lui parler. » Il dit ça à Abigaïl, la femme de son maître !

Et le mot hébreu traduit ici par « méchant », ça signifie littéralement « ce fils de Bélial ». Ça vous rappelle peut-être quelque chose. Bélial est un des noms de Satan dans la Bible. Et on traduit aussi parfois ce mot par « homme corrompu ou homme rebelle ». Et ce que le serviteur est en train de dire, c’est : « notre maître, ton mari, Abigaïl, agit comme le diable ».

Ce nom du diable signifie aussi « sans aucune valeur », c’est un vaurien, totalement méchant. C’est un fils de Bélial, un homme qui ne vaut rien. Et on peut résumer comme ça les défauts des insensés, des fous :

  • C’est des gens qui refusent d’écouter. Personne n’ose leur parler.
  • C’est des gens qu’on ne peut pas aborder facilement.
  • Ils n’écoutent pas la voix de la raison.
  • Ils sont têtus.
  • Et leur esprit est fermé.

Est-ce qu’elle vous rappelle quelqu’un d’autre, cette description de Nabal ? Peut-être quelqu’un avec qui vous êtes en classe, ou avec qui vous êtes au travail ? Peut-être c’est quelqu’un avec qui vous vivez ?

Eh bien grâce à Abigaïl, on va découvrir des conseils pour bien réagir face à une personne qui est folle, face à un insensé, un fils de Bélial, face à quelqu’un qui agit comme le diable.

Mais, il faut aussi se poser une autre question: est-ce que ce genre de comportement nous fait aussi penser à nous-mêmes ? Alors, peut-être que notre comportement n’est pas aussi extrême. Peut-être qu’on n’explose pas de rage, qu’on ne lance pas d’objets à la tête des autres et qu’on ne leur hurle pas forcément dessus…

Mais, comment est-ce qu’on réagit quand, par exemple, il y a un enfant vient nous poser une question qu’il nous a déjà posée plusieurs fois ce matin et qu’il nous interrompt, alors que nous sommes déjà agacées, on est pressées ? Et on dit : « Fiche-moi la paix ! Dégage ! Va dans ta chambre ! » Et on parle durement. L’enfant n’a rien fait pour mériter ça. On n’a pas voulu être dure avec cet enfant, mais on a parlé sans réfléchir. On était facilement énervée…

Ça vous arrive de réagir comme ça ? C’est là qu’Abigaïl nous montre comment ne pas réagir comme Nabal et comment ramener le calme et protéger notre famille ou les autres dans ce genre de situations.

Et si vous êtes en train de penser à quelqu’un qui est comme Nabal dans votre entourage, et que vous vous demandez peut-être ce que vous pouvez faire, comment réagir devant ce genre de personne, moi je pense à une femme qui nous a écrit récemment :

« Est-ce que vous pourriez m’aider à savoir comment gérer un mari colérique ? J’ai le moral tellement enbas, j’aimerais savoir comment Dieu veut que je gère cette situation. Mon mari ne lève jamais la main sur moi, mais il se met trop facilement en colère, pour tout et pour rien … Moi, je commence à en avoir assez d’être toujours celle qui doit ramener le calme. »

Et je sais qu’il y a beaucoup de nos auditrices, qui sont dans la même situation que cette femme, pas seulement par rapport à leurs conjoints, mais aussi par rapport à d’autres personnes folles ou insensées de leur entourage.

Donc voilà Abigaïl prise entre le feu de deux hommes fiers et furieux, d’un côté son propre mari, Nabal, et de l’autre côté David, le futur roi d’Israël. Dans cette histoire, Abigaïl c’est vraiment le contraste. Au verset 3, on a pu voir que c’est une femme belle et pleine de bon sens. Sa beauté nous parle de son apparence. Son bon sens nous parle de son cœur. Le mot bon sens veut dire qu’elle était intelligente. C’était une femme qui faisait preuve de discernement dans une crise.

Si on la compare avec Nabal, qui était un homme dur, c’est vraiment les extrêmes qui s’opposent. En Hébreu, « Abigaïl » ça veut dire « ma joie est en Dieu » ou « la joie de mon père ». Abigaïl, c’était la fille chérie de son père. Son père l’aimait très fort. Et voilà qu’elle s’est retrouvée mariée à Nabal, l’insensé. Leur mariage devait être incroyablement difficile. Alors, la Bible ne nous dit pas comment ça se passait dans la vie quotidienne de Nabal et d’Abigaïl, mais on peut l’imaginer.

Au lieu de rencontrer un homme qui l’aimait très fort comme son père, probablement malgré elle et à la suite d’un mariage arrangé, Abigaïl s’est retrouvée l’épouse d’un homme difficile à vivre. Un homme fier, coléreux, déraisonnable, avare et dominateur.

Alors, qu’est-ce qu’elle fait, Abigaïl ? La prochaine fois on va voir qu’elle n’a pas réagi comme Nabal et David. Elle ne va pas imiter Nabal, l’insensé avec qui elle doit partager sa vie. Elle agit avec sagesse et bon sens. Son attitude et sa manière de gérer la crise révèlent qu’il y a de la sagesse dans le cœur de cette femme.

Et j’aimerais insister sur le fait que, dans nos moments de crise dans la vie, on doit faire preuve de discernement. Mais, comment avoir du discernement ? Eh bien, il faut le demander à Dieu. Demandez-lui du discernement avant de vous retrouver en situation de crise. Et vous qui êtes encore célibataires, avant de vous marier, demandez à Dieu du discernement pour le choix d’un conjoint.

De nos jours, en tout cas pour la grande majorité d’entre nous, on n’a pas à subir des mariages arrangés. On est libres de choisir notre conjoint. Alors, demandez de la sagesse à Dieu. N’épousez pas quelqu’un juste parce que cette personne s’intéresse à vous ou parce qu’elle est généreuse avec vous. Demandez à Dieu du discernement, de la sagesse, des conseils. Priez pour avoir du discernement quand vous vous trouverez en situation de crise.

Et puis, rappelez-vous que vous pouvez réagir différemment que Nabal. Vous n’êtes pas obligée de devenir quelqu’un comme Nabal. Rappelez-vous que c’est la manière dont vous réagissez qui fait toute la différence. Parce que peut-être que votre Nabal ne changera jamais. D’ailleurs dans l’histoire, Nabal est resté le même. Mais, on peut être des personnes sereines, confiantes, courageuses, agréables, qui aiment Dieu même au milieu d’une crise.

Et ça me rappelle ce que mon père nous disait souvent : on n’est pas responsables de la façon dont les autres agissent ou de ce qu’ils nous font. Mais, on est responsables de la manière dont NOUS on réagit envers eux. Et par la grâce de Dieu, avec beaucoup de foi en lui, on peut réagir d’une façon qui convient, avec discernement et sagesse. Et ça peut vraiment faire toute la différence dans le dénouement d’une crise.

Dannah : Quand on subit une crise qui nous touche personnellement, c’est facile de perdre de vue l’essentiel. L’enseignement qu’on vient d’entendre nous aide à faire preuve de sagesse dans les situations où les autres nous blessent, nous déçoivent. Une possibilité de développer en nous du discernement comme l’avait Abigaïl, est d’étudier ce que la Bible nous dit sur sa vie.

Pour vous soutenir dans cet effort, nous avons préparé une étude biblique qui vous aidera à approfondir son histoire. Il y aura aussi des questions et des prières pour vous guider et pour vous aider à appliquer dans votre propre vie ce que vous avez appris.

N’hésitez pas à aller sur notre site web french.flywheelstaging.com pour y trouver cette étude biblique ainsi que d’autres ressources.

Quand un conjoint prend une mauvaise décision, une décision qui risque de mettre des vies en danger, que doit faire l’autre conjoint ? C’est ce que nous verrons dans le prochain podcast. Alors maintenant, prions ensemble.

Nancy : Seigneur, notre Père, je t’en supplie, fais de nous des personnes qui agissent selon ton cœur, des personnes pleines de bon sens et de sagesse. On vit dans un monde déchu et il y a beaucoup, beaucoup de Nabals autour de nous. Ça m’arrive souvent de parler avec des femmes qui vivent avec un Nabal. C’est une situation très difficile. C’est dur. Ça paraît insurmontable.

Seigneur, merci pour ta grâce. Tu nous a donné ta Parole, pas simplement pour nous rendre la vie plus facile, mais pour qu’on puisse y trouver la sagesse pour bien réagir dans ces situations-là. Que la gloire te revienne, que ton règne vienne et que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Je te prie ça dans le nom de Jésus. Amen.

 

***

 

Adapté de Are you Approachable? de Nancy DeMoss Wolgemuth©

Réveille Nos Cœurs/ Revive Our Hearts© Citations bibliques tirées de la version

Segond 1910, sauf mention contraire.

Appelées à la liberté, à la plénitude et à porter du fruit en Christ.

Réveille Nos Cœurs est le ministère français de Revive Our Hearts, une initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth.

Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.

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