Dannah Gresh : Imaginez que vous recevez un cadeau de grande valeur mais que vous ne l’ouvrez jamais. Est-ce que ce ne serait pas triste?
Nancy DeMoss Wolgemuth : Dieu vous a donné un ou plusieurs dons spirituels. Je ne parle pas simplement d’un talent naturel ou d’une capacité particulière. Je parle ici d’un don spirituel donné par Dieu que vous recevez en tant que membre du corps du Christ. Et c’est important que vous puissiez trouver où exercer ce don au sein de votre église.
Dannah Gresh : Vous écoutez Réveille Nos Coeurs.
Le but de cette série intitulée «L’église à quoi ça sert ?», c’est de nous aider à comprendre l’importance de l’église.
Permettez-moi de résumer ce que nous avons déjà vu lors des épisodes précédents. Lorsque Dieu nous a adopté dans sa famille, nous sommes devenus membres de l’Église. L’Église avec un «E» majuscule, c’est-à-dire l’ensemble des véritables croyants à travers l’histoire. Et nous avons vu qu’il y a aussi l’église avec un «e» minuscule, qui est notre église locale, le corps physique, la congrégation ou l’assemblée dans laquelle nous adorons Dieu. Nous faisons à la fois partie de l’Église avec un «E» majuscule, mais il est important également de faire partie d’une église avec un «e» minuscule. Cette église n’est pas parfaite et ne le sera jamais, mais il est essentiel de s’y impliquer. Si vous avez manqué l’un des épisodes de cette série, pensez à les écouter, vous pouvez les trouver sur notre site ReveilleNosCoeurs.com et sur notre chaîne YouTube.
Aujourd’hui, nous allons voir des conseils pratiques pour nous impliquer dans la vie de l’église locale.
Nancy : Je vais commencer par quelque chose qui semble évident, mais c’est quelque chose que beaucoup de personnes négligent aujourd’hui : c’est d’aller à l’église ! D’assister aux rencontres, d’être réguliers dans notre participation. Certains se disent peut-être : «Je peux avoir facilement accès à de bons enseignements en un seul clic, alors pourquoi y aller ? OK, on est tous réunis dans un même lieu, mais la prédication n’est pas aussi à la hauteur que ce que je pourrais entendre sur internet.»
Vous savez quoi ! Internet peut vous donner accès à une large palette d’informations, mais il ne peut remplacer une communauté. Nous devons entendre la Parole ensemble, nous devons la vivre ensemble, nous devons avancer ensemble dans notre foi. Vous avez besoin des membres de votre église et ils ont besoin de vous.
Votre absence ou présence irrégulière, c’est en fait comme si dans un mariage ou une famille on ne se voyait presque pas. On n’était jamais vraiment ensemble. On ne prenait pas de repas ensemble. On était tous un peu dispersés. Quel type de relation pourrions-nous développer en famille sans jamais nous voir ? Si nous sommes chacun dans notre petite vie ? On finira par avoir des problèmes. Je ne dis pas que nous ne serions plus une famille, mais je pense qu’elle serait dysfonctionnelle. Et nous n’aurions certainement pas l’intimité que nous pourrions avoir si nous partagions du temps ensemble.
Si vous n’êtes pas connectée à une église locale, si vous n’y participez pas, vous finirez isolée, seule, amère. Alors ce que vous devez faire c’est y aller quand vous en avez envie, et y aller même quand vous n’en avez pas envie.
Je suis bénie, j’ai toujours pu être dans des églises locales qui aiment vraiment le Christ et honorent sa Parole. Elles ne sont pas parfaites, aucune d’entre elles, déjà parce que j’y suis, mais ce sont des églises qui honorent Dieu et sa Parole et j’en suis vraiment reconnaissante.
Mais je vais vous dire, si je considère ma nature humaine : il y a eu des dimanches matins où je me suis réveillée et je me suis dit, «Ohhh, vraiment faut aller à l’église là ? Je suis fatiguée. J’ai eu une longue semaine, en plus j’ai voyagé.» Parfois j’ai cédé à la tentation et je suis restée à la maison et parfois j’y suis tout de même allée.
Mais franchement au final, une fois que je suis levée, que je me suis habillée, que j’y suis et que je me soumets à l’autorité de la prédication de la Parole de Dieu, je suis contente d’être avec le peuple de Dieu et peu importe comment je me sentais en y allant, je suis toujours contente d’y être allée. Je ressors en disant : «Je suis tellement reconnaissante pour l’église et pour le ministère de la Parole.»
Comme j’enseigne moi aussi, j’ai besoin d’aller à l’église pour être une adoratrice, pour me repentir et pour être sous la prédication de la Parole de Dieu. Donc je répète, allez-y que vous ayez envie ou non.
Maintenant, je veux attirer votre attention sur le danger de «picorer» dans les églises. D’aller d’église en église, dans une pour tel programme et dans une autre pour un autre. Ou alors de changer d’église tous les deux ans. Beaucoup de personnes sont en fait profondément insatisfaites. En fait quand vous changez d’église sans raison biblique valable, c’est un peu comme si vous échangiez votre partenaire pour un autre. Vous avez un nouveau partenaire, mais vous amènerez vos problèmes avec vous. Ou vous laisserez certains problèmes pour en trouver d’autres.
Alors je vous encourage à trouver un endroit où Dieu vous place et de vous y impliquer. À moins que Dieu ne vous pousse à partir pour des raisons bibliques, et nous en parlerons avant la fin de cette série, restez dans cette église, persévérez, assistez fidèlement aux services.
Alors maintenant, je pars du principe que vous allez dans une église, avec quelle attitude y allez-vous ? Parce qu’il faut faire attention de ne pas se contenter de s’asseoir juste comme spectatrice. Ne vous contentez pas de vous poser sur une chaise chaque dimanche matin et d’écouter le message, de regarder ce qui est proposé. Ne pensez pas qu’il s’agit de venir passer un moment, de laisser les autres s’occuper de tout ou de venir vous divertir. Il ne s’agit pas non plus de venir voir si le prédicateur est un bon orateur, s’il est captivant et si la musique est à votre goût, ou si ça valait le coup de faire le déplacement ! Bref, vous m’avez comprise.
Mais bien sûr, dans un certain sens nous recevons, nous sommes lavées, édifiées et imprégnées de la Parole de Dieu, mais je veux souligner le fait que vous ne devez pas vous contenter de venir assister au culte comme si vous alliez à un spectacle. Allez-y pour rencontrer Dieu avec son peuple. Allez-y avec un cœur disposé à entendre Dieu. Vous devez bien comprendre que vous ne rencontrez pas seulement Dieu —vous pouvez le retrouver seul à seul dans votre chambre— mais qu’il s’agit de rencontrer Dieu en compagnie de son peuple, en compagnie de son corps.
Et ce n’est pas seulement votre assemblée, mais tous ceux qui sont rassemblés partout dans le monde et qui adorent le Seigneur d’un même cœur. J’aime y penser quand nous nous rassemblons… J’aime penser qu’au même moment, ou dans cette même journée, il y a des milliers d’églises à travers le monde qui se réunissent au nom du Christ et nous faisons partie de cette grande union et communion des saints.
Soyez une bénédiction pour les autres. Allez à l’église pour servir et donner de vous-même. Vous pensez peut-être : « Mais en fait, je ne connais pas les gens dans mon église, et personne ne vient vers moi. L’église n’est pas tellement accueillante.» Eh bien, prenez l’initiative, allez vers les gens, saluez-les ! Allez à leur rencontre ! Faites le premier pas!
Les gens pensent que je suis extravertie, mais en réalité je suis plutôt introvertie. C’est difficile pour moi d’aller vers de nouvelles personnes et de me présenter. Je dois le faire, et le Seigneur m’aide là-dessus, je sais que c’est important, alors je le fais. Présentez-vous et essayez d’apprendre le nom des gens.
Regardez Paul dans ces lettres aux églises du Nouveau Testament, il dit encore et encore : «Saluez-vous les uns les autres.» Cela pourrait être considéré comme un commandement biblique, en effet, on le retrouve au moins sept fois dans ses lettres !
Dans le chapitre 16 de la lettre aux Romains, à la fin du livre, Paul va jusqu’à nommer une à une les personnes qu’il veut saluer. Je paraphrase, mais voilà ce qu’il dit : «Saluez Priscille et Aquilas. Ils ont été des collaborateurs dans mon ministère pour Christ Jésus. Saluez mon cher ami Epaïnète, le premier converti au Christ en Asie. Saluez Marie, qui a beaucoup travaillé pour vous. Et aussi Andronicus et Junia, mes compatriotes, qui ont été en prison avec moi. Dites bonjour à Amplias, que j’aime comme l’un des enfants du Seigneur, et à Urbain, notre collaborateur pour Christ, et le bien-aimé Stachys». Et là ce ne sont que les versets 3 à 10, mais Paul continue et termine avec ces mots. Verset 16 :
«Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser.»
Dans ce seul passage, Paul salue vingt-six personnes par leur nom. Il connaissait ces personnes. Pour la plupart, il ne se contente pas de dire leur nom, mais il dit quelque chose à leur sujet, quelque chose qu’il appréciait dans leur service pour Christ.
Ça montre l’importance des relations dans le corps du Christ, les gens sont importants. Ils comptent pour Dieu. Chacun a de l’importance et ils doivent tous compter pour nous aussi. Vous pouvez être sûr que toutes ces personnes —Andronicus, Amplias, Urbain, Epaïnète… avaient des lacunes spirituelles. Ils avaient tous leurs faiblesses, leurs problèmes, tout comme nous en avons. Il n’y avait pas de super-saints dans cette église à Rome, pas plus qu’il n’y en a dans votre église ou dans la mienne.
Même quand il écrit à l’église de Corinthe, qui était déchirée par des conflits, par une certaine sensualité et des confusions doctrinales, Paul dit à la fin de 2 Corinthiens 13 :
«Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser» (v. 12).
Saluez-vous. Il ne dit pas à cette église qui a plein de problèmes : «Quittez l’église» ou «laissez tomber, allez en trouver une autre.» Il met au défi ces croyants de s’occuper les uns des autres et de traiter ces problèmes avec un véritable amour et une vraie humilité.
Alors quand vous allez à l’église, n’attendez pas que les gens viennent vers vous et soient aimables. Prenez l’initiative, tendez la main, soyez avenantes envers les autres. Montrez de l’intérêt pour eux, montrez de l’intérêt pour leurs enfants, cherchez les personnes qui sont seules, recherchez d’autres célibataires si c’est aussi votre cas, elles se sentent peut-être aussi seules ou des femmes mariées à des non-croyants ou des veuves.
Dale Carnegie, un écrivain américain a dit : «Vous pouvez vous faire plus d’amis en deux mois en vous intéressant aux autres qu’en deux ans en essayant d’attirer leur attention sur vous.» Alors, posez des questions aux gens : «Comment ça va ? Vraiment, ça va ? Comment puis-je prier pour toi ?»
Dans mon église, il y a une femme qui vient me voir presque chaque dimanche, à chaque fois qu’on se croise elle vient et elle me dit, presque immédiatement : «Comment je peux prier pour toi ?» Je sais que Cathy prie pour moi. Elle habite assez loin, on se voit que le dimanche, mais elle prie pour moi. Vous aussi, priez pour les frères et sœurs, priez avec eux, et faites-le à l’église si c’est nécessaire.
Je crois vraiment que l’église ressemblerait beaucoup moins à une organisation et beaucoup plus à un organisme, un corps sain et fonctionnel, si nous prenions simplement le temps de prier les uns pour les autres. À l’église, je suis sensible à ça, car Dieu peut mettre sur mon chemin des personnes qui ont besoin d’une parole d’encouragement ou qui ont besoin qu’on prie pour elles. Ne vous contentez pas de croiser des gens et de les saluer comme on le ferait dans la rue. Mais prenez le temps d’aller vers eux, et demandez : «Comment est-ce que je peux prier pour toi ?»
Récemment, j’ai eu l’opportunité dans mon église de prier avec une femme qui souffre d’une maladie chronique handicapante. C’est une jeune femme, sa situation met beaucoup de pression sur sa famille. Nous avons pris le temps, là dans l’entrée de l’église, de prier pour elle.
Une autre fois, c’était avec une future mère. Elle était sur le point d’accoucher, et elle a déjà beaucoup d’enfants. Elle était épuisée, la fin de grossesse lui pesait, et nous discutions dans le couloir et nous avons prié pour que la grâce de Dieu soit sur elle et sur son bébé pendant cette semaine.
J’ai aussi eu l’occasion, il y a une semaine environ, de prier avec une autre maman qui était épuisée, son mari traverse une période difficile, des remises en question par rapport à sa carrière, et là encore nous avons pris le temps de prier. ça n’a pas duré longtemps, juste quelques minutes.
Un dernier exemple, une autre femme m’a dit dimanche : «J’ai besoin de te parler. Est-ce que tu aurais un peu de temps ?» Je l’ai rappelée dans l’après-midi, et elle m’a partagé sa douleur au sujet de son fils qui fait de mauvais choix, elle est complètement abattue. Nous avons échangé et prié.
Vous vous dites peut-être : «Je ne me sens pas à l’aise pour faire ça.» Eh bien, vous savez quoi ? Vous ne vous sentirez jamais à l’aise pour le faire jusqu’à ce que vous le fassiez. Faites-le simplement. Vous n’avez pas à être éloquentes. Pas besoin d’être une grande leader, une enseignante ou une femme super-sainte. Dites simplement : «Est-ce que je peux prier pour toi ?» Amener simplement cette personne devant le trône de la grâce.
Vraiment, lorsque vous allez à l’église, bénissez. Bénissez ces mamans qui sont entourées de leurs enfants qui ne les laissent pas une seconde. Encouragez-les. Dites-leur : «C’est tellement encourageant de te voir avec ta famille». Prenez le temps avec leurs enfants, bénissez-les comme Jésus l’a fait. Par exemple, quand il y a ces petits bout’choux autour de moi j’essaie de les saluer ou de les prendre dans mes bras et de les bénir en Jésus.
Soyez le corps. Saluez-vous les uns les autres, encouragez-vous les uns les autres, priez les uns pour les autres, montrez un intérêt sincère. Vous imaginez si tout le monde le faisait, ou même simplement si une majorité le faisait dans nos églises ? Vous vous dites peut-être : «On en est loin». Eh bien faites-le ! Même si vous êtes la seule dans votre église à le faire, faites-le. Allez vers eux. Ne vous contentez pas de salutations superficielles.
Même durant la semaine, fixez-vous comme objectif de créer du lien avec au moins une personne de votre église. Il ne s’agit pas d’être dogmatique, d’imposer une règle, mais fixez-vous ce petit objectif —un coup de fil ou un déjeuner ou une sortie au parc avec les enfants. Fixez-vous comme objectif de prendre des nouvelles d’une personne de votre église une fois par semaine, de ne pas attendre le week-end. Nous avons besoin de nous encourager mutuellement.
Bien sûr, Dieu ne vous a pas appelé à contacter tout le monde. Contactez simplement les personnes que Dieu place sur votre route à l’église. Soyez attentives et soyez une bénédiction. Et vous savez quoi ? Je suis certaine que quand vous rentrerez chez vous, vous direz : «J’ai été bénie. Dieu m’a bénie parce que j’ai tendu la main et béni les autres.»
Alors que je travaillais sur cette série, je discutais avec des amis qui aiment le Seigneur. Nous parlions simplement de l’église et nous avons eu une conversation très honnête sur certains des défis de l’église.
Parmi nous, certains étaient dans un ministère chrétien à plein temps et impliqués dans nos églises. À un moment donné, un de mes amis a été très honnête et a dit quelque chose comme : «On sait tous que l’église est une famille et que nous sommes frères et sœurs, mais franchement nos relations à l’église semblent assez souvent superficielles.» Il a ajouté : «J’ai l’impression d’avoir plus de relations, de véritables relations, avec mon voisin non croyant.» C’est un partage vraiment honnête qui parle, je pense de beaucoup d’entre nous.
C’est ce qui me fait dire que ce n’est pas suffisant d’aller le dimanche à l’église et de s’asseoir une heure, une heure et demie par semaine au culte, aussi important que ce soit. Nous avons besoin de plus pour cultiver la communauté, pour cultiver des relations authentiques dans le corps du Christ, dans nos églises locales.
Du coup, je vais aller un peu plus loin et donner quelques idées pour pouvoir s’impliquer dans la vie de l’église.
Tout d’abord, je dirais qu’il est important de s’impliquer dans un petit groupe, si c’est possible, où vous pourrez développer des relations plus proches qu’avec les 100, ou les 1 000 personnes présentes le dimanche matin pour les plus grosses églises. Votre église peut ne pas avoir d’espaces en petits groupes, mais peut-être qu’il y a l’école du dimanche, ou une étude biblique, ou un groupe de vie de l’église, un ministère particulier. Ça peut aussi être la chorale, une équipe de louange… Impliquez-vous dans une sorte de petit groupe où vous pourrez établir des relations plus personnelles.
Je voudrais juste souligner quelque chose, il n’est pas nécessaire que tout le monde dans ces groupes soit de la même génération, au contraire, je pense que c’est vraiment précieux d’avoir un mélange. À mon sens, il n’est pas sage de structurer une église en regroupant les membres selon l’âge, la situation de vie ou les intérêts.
Sinon vous aurez tous les jeunes couples mariés d’un côté, les célibataires d’un autre et les lycéens et étudiants ensemble. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de place pour cela, mais nous avons aussi besoin d’interagir avec ceux qui sont dans une période de vie différente. J’ai besoin des personnes âgées de mon église et elles ont besoin de moi. J’ai besoin des enfants, j’ai besoin des jeunes. J’ai besoin de ceux qui sont mariés. C’est important de mélanger les célibataires et les personnes mariées et d’avoir plusieurs générations dans un même groupe. Nous pouvons apprendre et grandir ensemble. Ça fait partie de l’essence d’une famille, elle regroupe différentes générations et différentes étapes de vie.
Parfois, pour ces jeunes mamans… et vraiment, je les ai à cœur. Il y a des périodes où elles seront tout simplement fatiguées. Ce sera difficile. Et elles auront besoin de femmes plus âgées dont les enfants ont grandi pour être à leurs côtés et leur dire : «Tu vas y arriver, tu verras, ça va aller »— elles auront besoin d’être encouragées. C’est pour ça, impliquez-vous et trouvez un espace pour ces échanges.
Certains d’entre vous fréquentent peut-être ce qu’on appelle des «méga-églises», ces églises énormes qui ont des tonnes de programmes. Elles ont leurs avantages, leurs forces et elles ont des opportunités que n’ont pas des églises plus petites. Mais croyez-moi, l’un des dangers est que vous puissiez simplement vous fondre dans le décor. Vous pouvez vous perdre dans la masse, y aller le dimanche et personne ne remarquera votre présence.
J’étais récemment dans l’une de ces églises. C’est une église où il y a un pasteur qui aime le Seigneur et prêche fidèlement la Parole de Dieu ! Il y a ce désir d’avoir ces petits groupes actifs que je trouve tellement importants. Mais je sais qu’il y a des gens qui ne vont à cette église que le dimanche matin ou le samedi soir pour le service.
Alors je me suis dit : «Si l’une de ces personnes, qui n’est là qu’un service par semaine et qui n’est impliquée nulle part ailleurs, s’effondre, qui saura si elle a un problème ou si sa vie tombe en ruine ? Qui viendra l’aider à grandir ?» Vous voyez l’importance de vous intégrer dans une communauté de croyants, à un groupe plus restreint.
Cela ne signifie pas que vous devez fréquenter une petite église, car vous pouvez aller dans une petite église sans vraiment connaître les gens et avoir une relation plus personnelle.
Dans tous les cas, vous devez vous assurer d’avoir cette communion plus profonde et authentique avec certains frères et sœurs. Nous avons besoin de cette communauté. Nous avons besoin de connexion, d’obligation, de rendre des comptes, de relations, de communion, de responsabilité, de discipline, de structure pour grandir. Nous avons besoin de tout ça et souvent cela est possible dans le cadre de ces interactions plus personnelles.
Ensuite, alors que vous vous intégrez dans l’église, demandez au Seigneur à quelle place vous devriez servir dans la vie d’église. Dieu vous a donné un ou plusieurs dons spirituels. Je ne parle pas simplement d’un talent naturel ou d’une capacité particulière. Je parle ici d’un don spirituel donné par Dieu que vous avez en tant que membre du corps du Christ. Et c’est important que vous puissiez trouver où exercer ce don au sein de votre église.
Un sondage a été fait sur le site américain de Réveille Nos Cœurs, l’objectif était de connaître le sentiment des gens par rapport à l’église. C’était intéressant de voir qu’un bon nombre de personnes a remarqué que dans l’église c’est un petit groupe qui fait tout le travail, et ils sont parfois épuisés, et que le reste n’est pas impliqué et n’est pas non plus béni. C’est le principe du 80/20 : 80% du travail est accompli par 20% des personnes. Mais ça ne devrait pas être comme ça dans l’église.
Romains 12, verset 6 dit :
«Nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée.»
Ce sont des dons donnés par Dieu pour l’édification du corps.
Je continue, les versets suivants, Paul ajoute :
“Si quelqu’un a le don de prophétie, qu’il l’exerce en accord avec la foi; si un autre est appelé à servir, qu’il se consacre à son service. Que celui qui enseigne se donne à son enseignement, et celui qui a le don d’encourager à l’encouragement. Que celui qui donne le fasse avec générosité, celui qui préside, avec zèle, et que celui qui exerce la bienveillance le fasse avec joie.”
Je ne pense pas que ce soit une liste exhaustive des dons spirituels. C’est plutôt à titre indicatif, il y en a certainement d’autres. Trouvez de quel don Dieu vous a équipé, et cherchez des domaines dans votre église locale où vous pouvez vous impliquer. Si vous ne savez pas, demandez à votre pasteur. Demandez aux membres déjà impliqués dans l’église. Demandez aux responsables des petits groupes de prier avec vous. Ne sautez pas non plus sur la première occasion, il ne s’agit pas non plus de dire oui à tout ce qui se présente, Dieu ne veut pas que vous fassiez le bouche-trou dans l’église, pardonnez-moi l’expression. Ceux qui agissent comme ça terminent surchargés et épuisés, car ils disent oui à tout, mais ce n’est pas ce que Dieu attendait d’eux.
J’ai d’ailleurs récemment rencontré une nouvelle personne à l’église qui m’a dit : «Je suis en train de prier pour l’instant et de demander à Dieu de me montrer comment il veut que je m’implique dans la vie de notre communauté.» C’est en mettant vos dons au service de l’église que vous connaîtrez la différence entre aller à l’église et être l’Église, parce que vous devenez un membre actif du corps.
Ensuite, lorsque vous allez à l’église, mettez-vous, vous et votre famille, sous l’autorité, sous la direction, la protection spirituelle du leadership spirituel de votre église : le pasteur, les anciens, les diacres, selon les églises, ce n’est pas tellement le titre qui est important, mais c’est qu’il y ait des leaders spirituels et que nous devons tous nous placer sous cette protection et autorité spirituelle.
Si vous vous demandez pourquoi j’insiste sur ce point, je vais vous le dire. Au ministère de Réveille Nos Cœurs, nous recevons beaucoup beaucoup d’appels à l’aide de femmes désespérées. Parfois avec un mariage difficile, des situations de vie vraiment compliquées et souvent elles ne savent pas quoi faire. Leur vie est parfois chaotique. Elles nous envoient des emails, ou nous écrivent, et elles nous disent : «J’ai besoin d’aide s’il vous plait, aidez-moi ».
Alors nous prions pour ces personnes, nous envoyons des mots d’encouragement, parfois des ressources qui peuvent être une bénédiction pour elles. Mais nous essayons d’amener ces personnes à se tourner vers leur église, à aller voir le pasteur, les anciens. Certaines de ces femmes se trouvent dans des situations familiales très très difficiles. Et ce qui me préoccupe dans certains cas lorsque je lis leurs lettres, c’est qu’il ne semble pas y avoir de lien avec un corps, avec l’église locale. Et je demande : «Où est votre église ? Où est votre pasteur ? Où sont les anciens de votre église ?»
Attention, je ne suis pas en train de rejeter la faute sur le pasteur ou l’église ou les anciens. Ce que je veux dire c’est que je vois tellement de personnes qui ne sont pas connectées à l’église locale. Alors, lorsqu’il y a une situation de crise, elles n’ont aucun soutien réel. Elles écrivent à une personne finalement totalement étrangère qui travaille à RNC et se confient. Je suis contente qu’elles trouvent de l’aide, mais nous ne pouvons pas faire pour elles ce qui devrait se passer dans le contexte de l’église locale.
Parfois on m’a répondu : «Les dirigeants de mon église ne feront rien.» Eh bien la réponse c’est : «Allez les voir quand même.» Si nous nous tournons vers les leaders et leur demandons d’assumer leurs responsabilités, cela peut justement les amener à se plonger dans la Parole de Dieu et apprendre comment les assumer.
J’en profite pour vous rappeler que nous avons la responsabilité de soutenir financièrement le ministère de l’Église. Vous devez participer financièrement à la vie de l’église locale. Il y a au moins deux raisons à cela. Tout d’abord, selon l’Écriture, vous avez une responsabilité biblique de veiller aux besoins matériels et financiers de ceux qui ont le ministère de la Parole de Dieu. Votre pasteur et sa famille ne devraient pas avoir à compter chaque centime pour joindre les deux bouts. Pas besoin d’en faire les personnes les plus riches de l’Église non plus. Mais beaucoup de pasteurs que je connais sont d’humbles serviteurs qui travaillent dur, de longues heures pour une rémunération modeste. Et vous devez vous assurer de répondre à leurs besoins.
Et non seulement nous devons veiller à ce que leurs besoins soient satisfaits, mais dans le Nouveau Testament, dans Actes 4.32-37. Nous avons ce très beau modèle où les croyants apportent leurs ressources aux apôtres qui les distribuent, à ceux qui en ont besoin. Vous voyez, je ne sais pas toujours qui a vraiment un besoin dans l’église. Je ne sais pas où sont les gens qui souffrent, si quelqu’un a perdu son emploi ou si une veuve a des revenus limités ou doit faire face à une dépense majeure.
Mais c’est la responsabilité des dirigeants d’église de le savoir, d’être en connexion avec les membres de cette communauté. Donc, lorsque je donne de l’argent au ministère de l’église locale, ceux qui sont responsables le distribuent aux personnes dans le besoin, à ceux qui travaillent pour le ministère et aux efforts missionnaires dans le monde.
Je remercie le Seigneur pour les personnes qui soutiennent le ministère de RNC et qui soutiennent d’autres ministères para ecclésiastiques qui existent pour servir le peuple de Dieu. Mais je tiens à vous dire que vous ne devriez pas donner à RNC si vous ne donnez pas d’abord à votre église locale. Et vous savez quoi, je me suis rendu compte que plus je donne d’argent à mon église locale, plus Dieu me permet de faire des dons à d’autres ministères.
Si nous nous basons sur la dîme comme elle est présentée dans l’AT et que nous donnions un minimum de 10%, je crois que l’ensemble des besoins de l’église seraient satisfaits, que ce soit pour les ministères ou pour les besoins individuels. Le don de soi passe aussi à travers ce don qui consiste à offrir de nos ressources financières et matérielles pour servir la vie des autres.
J’aimerais maintenant conclure en vous encourageant à vous impliquer dans la vie de votre église locale. Ne soyez pas seulement spectateur occupant une chaise ou simple consommateur. Mais soyez acteur, soyez un membre actif, vivant, impliquez-vous dans ce qui se passe. Ne venez pas à l’église pour vous asseoir les bras croisés et dire : «Occupez-vous de moi !» Ce serait absurde.
Ouvrez-vous aux autres, donnez de vous-mêmes, donnez de votre cœur, donnez de vos efforts, votre temps, vos prières, vos ressources. C’est ainsi que vous vous impliquez et que vous vivez l’église, que vous êtes l’église. Ne restez pas là à critiquer tout le monde en pensant que les autres ne font pas ce qu’ils devraient faire.
Ce que j’ai voulu faire aujourd’hui, c’était vraiment vous encourager à faire ce que Dieu veut que vous fassiez. Non seulement vous serez bénies, mais l’église le sera aussi.
Dannah Gresh : Ce ne sont que quelques conseils pratiques que nous vous proposons avec RNC, mais on voit bien l’importance de veiller à nos relations. En plus de cette série sur l’église, nous vous encourageons à étudier de manière plus approfondie les fameux «les uns les autres» des Écritures et à chercher les ressources associées sur notre site pour vous aider.
Si, au-delà de l’engagement que vous apportez dans votre église locale, vous avez à coeur de soutenir le ministère de Réveille Nos Coeurs, c’est tout à fait possible. Il y a toutes les indications nécessaires sur notre site internet Reveillenoscoeurs.com, dans l’onglet “Envie de nous aider ?”
Y a-t-il des situations dans lesquelles c’est juste de quitter son église? On parlera de cette question délicate dans le prochain podcast et nous verrons aussi les circonstances dans lesquelles il est justifié de faire une telle démarche.
Pour clore ce podcast, je vous invite à prier ensemble.
Nancy : Seigneur, notre Dieu, merci pour ton église et merci de la manière dont tu l’as faite. Pardonne-nous pour toutes ces fois où nous la critiquons et nous l’utilisons comme un service qui doit répondre à tous nos critères et que nous oublions que c’est un corps dont nous sommes les membres, invités à servir. Nous voulons être sel et lumière pour le monde. Aide-nous, Seigneur, à vivre l’église comme tu l’as prévu, que nous remplissions notre fonction dans ce corps pour ta gloire, la gloire de notre Seigneur Jésus, tête du corps, par qui nous avons été rachetées. Amen.
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Tous les extraits de la bible sont tirés de la version Segond 21.
Réveille nos cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, avec Nancy DeMoss Wolgemuth.
Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.
Quelle que soit la saison de votre vie, Réveille nos cœurs vous encourage à trouver la liberté, la plénitude, et à porter du fruit en Christ !