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Épisode 5 – Précieuse aux yeux de Dieu

Publié le: 24 Mar 2024

Dannah Gresh : Si Dieu vous appelle à faire quelque chose dans l’église, c’est que c’est important.

Nancy DeMoss Wolgemuth : Assistez-vous à un baptême dans votre communauté? Discutez-vous du sermon après l’église avec vos enfants? Passez-vous l’aspirateur dans les locaux de l’église, mettez-vous les chaises en place pour les réunions?… Quoi que vous fassiez, vous participez à l’édification du magnifique temple de Dieu. C’est ça l’Église, l’Église de Jésus-Christ, pour la louange de sa gloire.

Dannah Gresh : Vous écoutez « Réveille nos Cœurs ».

Les problèmes du monde sont parfois tellement graves que nos contributions peuvent sembler insignifiantes. En ce qui concerne notre implication dans l’église, on peut là aussi vite être découragé. Aujourd’hui se termine cette série « L’église à quoi ça sert ? », avec une vue d’ensemble du sujet. Mais avant cela, nous allons aborder une question qui préoccupe pas mal de personnes. 

Nancy : Nous avions lancé un sondage sur le site américain de RNC. L’idée était de savoir ce que les personnes pensent de leur église. La question était la suivante : Que manque-t-il selon vous dans votre église locale ? Et il y a eu des réponses assez décourageantes. Plusieurs étaient quand même assez déçues de leurs expériences. Alors, on peut se demander : Finalement quand peut-on dire que c’est justifié de quitter une église ? Et si ça l’est, quel est le bon moment et comment on doit s’y prendre ?

Bon, je ne vais pas pouvoir développer pleinement ce sujet, mais je veux vous donner quelques pistes pour faire face à cette situation. 

Est-ce qu’on peut dire qu’il y a un bon moment pour quitter l’église ? 

Et bien, si vous déménagez, si vous êtes amenées à aller dans une autre ville, que ce soit pour le travail ou pour vous rapprocher d’un proche, c’est une bonne idée de se renseigner sur les églises locales avant de prendre votre décision.

Je suis franchement surprise du nombre de personnes qui prennent ce type de décision sans trop se poser de question. Parfois, ils s’en vont visiter leur potentielle future ville, histoire de prendre la température et quand ils reviennent après quelques jours sur place et que vous leur demandez : « Comment ça s’est passé ? », ils répondent : « C’était super ! J’adore la boite où je vais travailler. Pour les enfants aussi c’est bon, on a vu plusieurs bonnes écoles, donc ça s’annonce plutôt bien. »

Bien sûr, vous êtes heureuse pour eux, mais la question suivante c’est : « Et l’église, ça donne quoi ? »

Et là, à ma grande surprise, j’ai parfois ce genre de réponses : « Oh, euh, tu sais, c’était juste quelques jours, c’est passé vite, en fait on n’a pas eu l’occasion d’aller voir les églises. Mais tu sais, on va gagner bien plus, on va pouvoir soutenir notre famille, on est trop contents. Et puis bon, je suis sûr qu’il y a de bonnes églises là-bas. On en trouvera une quand on arrivera, ce n’est pas un souci. 

Et je leur souhaite ! Mais vous savez ce que je pense ? Et bien que c’est insensé, c’est aberrant de prendre une telle décision pour votre famille alors que vous n’avez pas vérifié la situation des églises du secteur avant. Je suis consciente que parfois, pour certains déménagements, ce n’est pas possible de tout vérifier à l’avance, bien sûr, ça dépend des situations. Mais ma question c’est en fait de savoir à quel point c’est important pour vous de connaître ces églises, et de savoir s’il y a en une dans laquelle vous pouvez grandir avec votre famille, dans laquelle votre mariage peut être fortifié et prospérer, où vos enfants peuvent être édifiés et affermi ? Pourtant ça devrait être, à mon sens, une des choses les plus importantes, une des priorités lorsqu’on envisage de déménager. Quelle église locale pouvons-nous rejoindre ?

Il vaut mieux éviter de traîner un ou deux ans avant de s’impliquer dans une église locale, ou de visiter toutes les églises du coin pendant des mois et des mois, de papillonner. Ce n’est pas bon. Bien sûr, je ne dis pas qu’il ne faut pas aller voir les différentes églises, ce que je veux dire c’est qu’il ne faut pas laisser traîner.

Alors, mon conseil en cas de déménagement, trouvez-en dans les premiers mois tout simplement. Impliquez-vous. N’attendez pas à ce qu’elle soit parfaite. Vous serez sûrement surprises ou déçues de certaines choses, on l’a dit.

Donc oui, bien sûr, on peut être amené à quitter notre église locale pour un déménagement géographique. Mais existe-t-il d’autres raisons valables de quitter une église 

Eh bien, une raison valable c’est lorsque l’église enseigne des hérésies du haut de la chaire de manière constante, et que cela ne semble pas être un problème. On ne parle pas d’une erreur qui a pu être dite un dimanche et qui est ensuite corrigée. Je fais référence à un enseignement sur les fondements de notre foi qui va à l’encontre de la Parole de Dieu. Là oui, clairement il vaut mieux faire quelque chose.

Prenons le temps de clarifier. Quand on parle des fondements de la foi, on ne fait pas référence à des points secondaires qui caractérisent parfois les différentes dénominations, on parle de l’autorité de l’Écriture, de l’Évangile, du salut par grâce, par le moyen de la foi, en Christ seul. On parle de l’Évangile, de qui est Christ, que c’est le Fils de Dieu. Si vous êtes dans une église où ces bases, ces piliers, ces principes fondamentaux, ces vérités, ces doctrines ne sont pas enseignés, alors vous n’êtes pas dans une église dans le sens biblique du terme. Vous êtes dans une organisation, une institution qui n’est pas une véritable église. Et vous comme moi avons besoin d’être dans une église locale qui respecte ces valeurs.

Ensuite, si vous êtes dans une église qui refuse de traiter un péché ou une immoralité évidente et constante, vous devez vous demander si vous êtes à la bonne place, car une église s’engage dans la sanctification et la pureté. Je ne dis pas que chaque péché qui se produit dans l’église doit être abordé collectivement, mais la Bible nous montre des situations, des cas dans le Nouveau Testament, comme dans 1 Corinthiens 5 où Paul parle d’un homme qui vivait dans une situation de péché inacceptable. C’était clairement une situation immorale et l’église semble ne pas avoir réagi. Paul les reprend et leur dit qu’ils doivent agir. Donc si vous êtes dans une église où les anciens et le pasteur refusent d’agir face à des situations graves de péché, d’immoralité, de choses visibles de tous, alors il ne faudrait probablement pas rester dans cette église. Elle ne fonctionne pas comme une église biblique.

De même, si vous êtes dans une église qui porte les caractéristiques d’une mort spirituelle — où il n’y a pas d’amour pour Dieu, pas de soif de Dieu. Il est normal de se demander si c’est là que vous devez être. Attention, je ne suis pas en train de dire que vous devez avoir une attitude critique ou chercher à ce que le culte vous bouleverse, ça reste subjectif. Rappelez-vous que nous n’allons pas à l’église pour qu’elle fasse quelque chose pour nous, nous y allons parce que nous faisons partie du corps ; nous faisons partie de cette communauté ; et nous sommes au service de la prédication de la Parole.

Mais s’il y a quelque chose de chronique, qu’il n’y a aucune vie dans l’église, aucun fruit, pensez-y, notamment si vos enfants grandissent dans cette église parce que c’est important qu’ils voient ce qu’est une église qui vit véritablement dans la présence du Seigneur, c’est important pour vous et pour eux aussi. 

Attention, je le répète, il ne faut pas s’attendre à vivre le paradis sur terre ! Donc n’espérez pas non plus une église parfaite et si vous êtes une personne naturellement insatisfaite vous trouverez toujours à redire, et peu importe où vous serez, vous conclurez juste : « Il n’y a pas ci et ça c’est pas comme ça, et là ça va pas, et il faut pas faire comme ça… » 

On parle d’église sans vie spirituelle ou qui se refuse à traiter les problèmes, ce sont les symptômes de dysfonctionnements plus profonds de quelque chose de chronique… Je pense qu’il y a des assemblées, et seul Dieu sait où et quand, où Dieu a simplement écrit « Ichabod ». Des lieux où la gloire de Dieu n’est plus là. Et là, elles cessent d’être des églises. Ce sont juste des petits bâtonnets ficelés ensemble, ces mikados dont on a parlé au début de notre série, un groupe de personnes qui se réunit, mais sans vie, sans Christ.

Alors qu’est-ce qu’on fait dans ce genre de situation ? Et bien d’abord, soyez patientes. Ne tirez pas de conclusions trop hâtives. Bon, vous me direz peut-être que c’est vraiment, vraiment flagrant ! J’ai conscience que je parle à des personnes qui vivent des situations totalement différentes, qui sont dans des contextes différents donc je n’aime pas généraliser, mais j’espère que vous voyez où je veux en venir. Devant ces situations, plongez-vous dans les Écritures, analysez la situation et tombez à genoux pour demander au Seigneur de vous guider. Soyez patientes avec les imperfections, les faiblesses et les besoins dans nos églises tout comme Dieu l’est avec nous. N’oubliez pas que nous sommes tous dans un processus et nous devons laisser de la place pour la croissance et nous donner du temps pour ça.

Et priez ! Avant d’aller parler à une autre personne des problèmes dans l’église, pensez avant tout à en parler à Dieu. Priez pour les problèmes, les faiblesses, les défauts… Ne soyez pas critique. N’allez pas en parler à tout le monde du genre : « Vraiment là, le pasteur, il est comme ci, comme ça, il ne devrait pas faire comme ça… ». Ce n’est pas correct. 

Attention, si votre pasteur a une liaison, s’il y a un péché d’infidélité par exemple, bien sûr il faut traiter la question. On doit en parler. Ce que je voulais dire c’est que si ce qui trouble votre esprit ce sont des choses secondaires, allez vers le Seigneur. Demandez-lui de s’occuper de tout ça. Demandez-lui de vous montrer son point de vue.

Vous savez, l’église c’est un peu comme dans le mariage et dans la vraie vie. Et la vie est dure. C’est parfois compliqué, mais on fait face, on apprend aussi à travers les difficultés, et elles nous font grandir. Il y a certains problèmes dans nos églises que nous devons simplement porter en prière et attendre.

Si vous voulez une meilleure église, priez pour celle que vous avez. Si vous voulez un meilleur pasteur, priez pour celui que vous avez. Demandez à Dieu de vous montrer, car il peut insuffler un nouveau souffle même dans une église défaillante. Il dit dans Apocalypse 21.5 au sujet des nouveaux cieux et de la nouvelle terre : « Voici, je fais toutes choses nouvelles. » Donc s’il le veut, il le peut et il se peut que vous soyez dans une église où Dieu est aussi à l’œuvre, soyons patientes.

Mais… si vous avez fait preuve de patience, que vous avez prié, cherché l’aide du Seigneur, et apporté votre soutien, mais que l’église reste dans l’erreur sur ces sujets cruciaux, alors il se peut que Dieu ait retiré la lumière dans cette église, comme il a dit qu’il le ferait à l’église d’Éphèse si elle ne retrouvait pas son premier amour.

Il a dit : « j’enlèverai ton chandelier de sa place » (Apocalypse 2.5). Cela peut arriver dans une église locale. Et là en effet il faut penser à quitter l’église et compter sur Dieu pour nous guider sur la bonne façon de le faire. Je dirais qu’en général ça doit se faire discrètement et sans créer de conflit ou de division. Encore une fois, ça dépend des situations, pour reprendre mon exemple, s’il s’agit d’un grave péché d’un ancien ou d’un pasteur ou quelque chose clairement contraire à l’Écriture c’est différent.

Mais je voudrais souligner quelque chose. En tant que femmes, ce n’est pas tellement de notre responsabilité de traiter ces choses, si les hommes, qui ont cette responsabilité, ne s’en occupent pas. Soyons attentives à ne pas devenir cet élément de discorde ou de critique dans l’église. Ne soyons pas celle qui divise, ne soyons pas conflictuelle et déloyale, ne cherchons pas à entraîner d’autres personnes avec vous, et ne créons pas de scission dans l’église. Tout cela a des répercussions, des implications, encore plus que dans un divorce. On risque de créer un tas de problèmes et de quiproquos. Ne soyons pas celle par qui cela arrive.

Si vous devez partir et qu’il est temps de faire ce changement, faites-le discrètement, quand c’est possible. Demandez à Dieu de vous diriger vers une église saine… pas une église parfaite, vous trouverez toujours un petit quelque chose. Mais demandez à Dieu de vous diriger vers une église dans laquelle vous pourrez vivre votre foi.

Enfin, dans certains cas, vous pouvez être en désaccord sur des sujets secondaires et vous devez rester dans l’église où vous êtes. Dieu vous conduit à rester là parce que peut-être il n’y a pas d’autre option, pas d’autres églises dans la région. Ou, si vous êtes mariée,  peut-être que vous en avez discuté avec votre mari et qu’il a tranché en vous disant : « Nous resterons dans cette église. » Et bien, restons sous sa protection et son autorité. Donc, si vous devez rester dans cette église, je vous encourage à garder une bonne attitude. Ne pas céder à l’amertume, aux querelles, aux clivages, ne pas être tout le temps sur le qui-vive, ne pas étaler la moindre de nos opinions, ne pas diviser l’église lors des réunions ou ne pas parler dans le dos du pasteur. Mais impliquez-vous, servez, aimez, priez, suppliez et croyez que Dieu pourra insuffler une nouvelle vie même là où elle est fragile. Dieu peut tout faire ! Dieu est la source des réveils. Il insuffle une nouvelle vie dans des organismes fatigués qui ont besoin d’être rafraîchis. Faites-lui confiance ! 

J’aimerais maintenant vous raconter quelque chose qui aide à comprendre la vision plus large de ce qu’est l’Eglise. Il y a un collège dans le Minnesota, qui s’appelle Concordia. Il se trouve à Moorhead, dans les régions froides des États-Unis. Ils ont une magnifique chorale qui organise chaque année un concert de Noël. Quelque 20 000 personnes se déplacent pour assister à leur représentation.

Une des spécificités de ces concerts est que, chaque année, un artiste appelé David Hetland, dessine le décor de la scène et supervise dès mi-octobre plus de cent volontaires pour peindre une fresque de six mètres de haut sur dix-huit mètres de long. La fresque reflète le thème du concert de Noël. Et il ne faut pas avoir d’expérience ou des capacités artistiques pour participer à cette œuvre, car c’est une fresque numérotée. C’est-à-dire que le créateur a tout dessiné et a numéroté les parties à peindre avec la couleur correspondante. Chaque peinture a son numéro. Ensuite, ces centaines de volontaires travaillent pendant deux mois sur cette immense fresque.

À la fin, ça ressemble à un gigantesque vitrail et l’artiste, David Hetland, parcourt toute la toile pour y apporter les touches finales et elle est ensuite installée derrière la chorale. 

C’est comme ça que chaque année, en automne à Moorhead, Minnesota, des dizaines et des dizaines de personnes lambdas, d’inconnus peignent ces toutes petites sections numérotées, presque insignifiantes de cette grande toile, pour obtenir, des semaines ou mois plus tard, un chef-d’œuvre spectaculaire.

Alors que je lisais au sujet de cette fresque à Moorhead, je me suis dit, n’est-ce pas une excellente représentation de l’Église, du corps du Christ ? Toutes ces personnes lambdas, c’est nous, celles qui peignent ces petits espaces qui semblent insignifiants, sans vraiment savoir à quoi ça ressemblera vraiment au final. « Est-ce que je peins la patte d’un chameau ? Une étoile ? Un bout du ciel ? » Ils peuvent ne pas savoir ce qu’ils peignent exactement ni la part qu’ils auront faite sur toute la toile.

Mais ils font partie d’un projet impressionnant, un travail collectif qui les dépasse. Quand la toile est achevée, personne ne connaît ou ne se soucie de savoir qui étaient ces bénévoles. On sait qui est l’artiste. On sait qui est le créateur. On voit le résultat, ce magnifique chef-d’œuvre, et c’est finalement secondaire et sans importance de savoir qui ont été tous les contributeurs.

L’Église de Jésus-Christ, c’est comme une grande fresque, un chef-d’œuvre que Dieu a conçu, à laquelle Dieu nous a permis de participer, d’ajouter notre touche de peinture à travers les siècles et les évènements. L’apôtre Paul en a peint une partie. Pierre en a peint une partie. Jacques en a peint une partie. Lydie, que l’on retrouve au chapitre 14 des Actes, en a peint une autre.

Ensuite, George Whitfield, Jonathan et Sarah Edwards, ainsi que d’autres saints tout au long de l’histoire, en ont peint une partie. Mon père a eu la grâce d’en peindre une partie, et maintenant il est aussi au ciel d’où il voit chacun d’entre nous peindre sa petite partie. Et il en sera de même pour ceux qui viendront après nous, si le Seigneur ne revient pas avant. C’est ainsi que Dieu quelque part est en train de créer cette immense et splendide fresque pour montrer sa gloire dans l’univers.

L’objectif ultime de l’Église est de louer et de glorifier Dieu. 

Nous avons commencé cette série dans le livre d’Éphésiens, un livre qui parle de la splendeur et de la beauté de l’Église, « É » majuscule, telle que Dieu l’a conçue. Éphésiens 1 nous dit que de toute éternité, Dieu nous a choisis comme son peuple. Il nous a adoptés. Il nous a scellés par le Saint-Esprit. Il nous a placés dans l’Église. Pourquoi ? Pour que nous servions à la louange de sa gloire, on retrouve trois fois ce « à la louange de sa gloire » dans le chapitre 1 d’Éphésiens, louons sa grandeur.

Je peux imaginer les « ho » et les « ha » dans l’immense auditorium du campus de Concordia College lorsque la fresque est dévoilée chaque année. Après des mois de travail, les spectateurs peuvent la voir et c’est spectaculaire.

Alors pouvez-vous imaginer les « ho » et les « ha » qui résonneront dans l’univers lorsque la fresque de l’Église de Dieu sera terminée ? Les saints, les anges, les citoyens du ciel et les créatures au ciel pourraient s’exclamer : « waouh, regardez la gloire de Dieu, la splendeur de Dieu révélée dans son Église, Christ. »

En fait, le livre de l’Apocalypse nous donne une idée de ce à quoi cela pourrait ressembler. Nous allons lire le chapitre 19, des versets 6 à 8, qui nous donne un avant-goût de ce qui nous attend et nous aide à comprendre en quoi notre petite place insignifiante sur la fresque est importante.

Voyons pourquoi ça compte, finalement, Apocalypse 19.6-8 :

« Et j’entendis comme la voix d’une foule immense. Elle ressemblait au bruit de grosses eaux, au grondement de forts coups de tonnerre, et elle disait : “Alléluia ! Car le Seigneur, notre Dieu tout-puissant, a établi son règne. Réjouissons-nous, soyons dans la joie et rendons-lui gloire, car voici venu le moment des noces de l’Agneau, et son épouse s’est préparée. Il lui a été donné de s’habiller d’un fin lin, éclatant, pur.” En effet, le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints. »

Continuons avec Apocalypse 21, versets 1 à 5 :

« Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre, car le premier ciel et la première terre avaient disparu et la mer n’existait plus. Je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une mariée qui s’est faite belle pour son époux. J’entendis une voix forte venant du ciel qui disait : « Voici le tabernacle de Dieu parmi les hommes ! Il habitera avec eux, ils seront son peuple et Dieu lui-même sera avec eux, [il sera leur Dieu]. Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car ce qui existait avant a disparu. Celui qui était assis sur le trône dit : “Voici que je fais toutes choses nouvelles.” »

Maintenant verset 9 à 11 : 

« Puis un des sept anges (…) vint m’adresser la parole et dit : “Viens, je te montrerai la femme, l’épouse de l’Agneau.” Il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne et me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu. Elle rayonnait de la gloire de Dieu. Son éclat ressemblait à celui d’une pierre très précieuse, d’une pierre de jaspe transparente comme du cristal. » 

« Je ne vis pas de temple dans la ville, car le Seigneur, le Dieu tout-puissant, est son temple, ainsi que l’Agneau. La ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer, car la gloire de Dieu l’éclaire et l’Agneau est son flambeau. (…) Ses portes ne seront pas fermées de toute la journée, car il n’y aura plus de nuit. » (versets 22, 23, 25).

« Il n’y aura plus de malédiction. Le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville ; ses serviteurs lui rendront un culte. Ils verront son visage et son nom sera sur leur front. Il n’y aura plus de nuit et ils n’auront besoin ni de la lumière d’une lampe ni de celle du soleil, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles. » (Apocalypse 22.3–5).

Vous vous rendez compte de ce qui nous attend ? C’est magnifique! C’est même difficile à imaginer. Nous ne voyons que notre minuscule petite partie. Mais nous faisons partie de cet ensemble. Dieu construit quelque chose, façonne quelque chose, crée quelque chose pour sa gloire, pour montrer la splendeur de sa gloire.

Christopher Wren était un célèbre architecte britannique du XVII siècle qui a dessiné et construit la cathédrale Saint-Paul à Londres. Peut-être que vous y êtes déjà allées ou que vous l’avez déjà vu. Il a fallu une décennie pour la concevoir et près de quarante ans pour la construire. On raconte qu’un jour, Christopher Wren faisait un tour sur le chantier de construction et a demandé à l’un des maçons : « Que faites-vous ? » L’homme a répondu : « Je taille des pierres pour dix shillings par jour », les shillings étaient la monnaie de l’époque. Puis Mr Wren a demandé à un autre ouvrier : « Vous, que faites-vous ? » et celui-ci a répondu : « Je transporte des pierres pour construire un mur. » Enfin, Mr Wren a demandé à un troisième homme : « Et vous, que faites-vous ? » L’homme s’est arrêté, l’a regardé et a dit : « J’aide Mr Christopher Wren à construire une magnifique cathédrale. » Cet homme avait une vision du produit fini, une vision d’ensemble. Il voyait comment sa toute petite action contribuait à l’ensemble de l’œuvre.

Je veux vous poser la question : « Et vous, que faites-vous ? » Vous participez à la garderie, enseignez une classe d’école du dimanche, chantez dans une équipe de louange, cuisinez pour un déjeuner d’église, préparez les coupes de communion, soutenez financièrement des missionnaires envoyés par votre église, préparez des rafraîchissements, visitez une personne âgée qui ne peut pas se rendre à l’église, priez pour votre pasteur, vous êtes mentor auprès d’une jeune mère ?

Pensez-y, que faites-vous ? Vous assistez à un baptême, discutez du sermon après l’église avec vos enfants, passez l’aspirateur dans la salle de culte et les couloirs, mettez en place l’église pour le dimanche, priez avec une mère célibataire qui a du mal à élever des adolescents ? Que faites-vous ? Vous chantez des hymnes et des cantiques avec le reste de la congrégation, même si vous chantez un peu faux ?

Que faites-vous ? Mais surtout à quoi ça sert ? 

Et bien quoi que vous fassiez, vous participez à l’édification du magnifique temple de Dieu. C’est ça l’Église, l’Église de Jésus-Christ, pour la louange de sa gloire.

Et si Christopher Wren est mort et qu’il a été enterré sous la cathédrale qu’il avait construite, nous, nous servons un Seigneur vivant. L’architecte et le dessinateur de ce temple ne mourra jamais. Nous participons à la construction d’un temple pour que Dieu y habite, et selon la Bible, un jour nous y habiterons avec lui pour toujours. C’est pourquoi nous avons tous besoin de l’Église. Et souvenons-nous, il s’agit de Dieu. Tout est pour la louange de sa gloire.

Dannah : Quel rappel encourageant ! Avant de prier, sachez que notre souhait c’est que nous puissions toutes grandir, non seulement dans notre relation avec Dieu, mais aussi dans nos relations avec tous ceux qui nous entourent et plus particulièrement, comme nous l’avons vu tout au long de cette série, nos relations au sein de l’Église locale. Prions.

Nancy : Merci, Seigneur, pour ton Église, merci pour ce grand mystère dévoilé. Et je le dis encore une fois, « Oh Seigneur, j’aime ton royaume. J’aime ton Église. J’aime ton peuple. » Je suis parfois étonnée qu’ils puissent m’aimer. Et je suis encore plus étonnée de ce que tu aimes ton Église et de la manière dont tu l’as réunie, en donnant ta vie pour elle.

Alors Seigneur, donne-nous de l’aimer comme tu l’aimes et aide-nous dans les hauts et les bas et la vie au quotidien, dans le service et permet nous d’avoir cette vision à long terme sur ce que nous faisons, permet-nous de nous souvenir de ce dont il s’agit, et de nous rappeler qu’il s’agit uniquement et seulement de Jésus.Merci pour le jour où ce grand et magnifique tableau sera dévoilé. Tous les anges, les citoyens et les saints du ciel se prosterneront ensemble et diront, « Alléluia ! Car le Seigneur notre Dieu tout-puissant est entré dans son règne. » Dans son Église, sa gloire a été révélée. Seigneur, nous prions pour que ta gloire soit visible à travers ton peuple, dans l’Église, maintenant et pour toujours, amen.

 

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Tous les extraits de la bible sont tirés de la version Segond 21.

Réveille nos cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, avec Nancy DeMoss Wolgemuth.

Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.

Quelle que soit la saison de votre vie, Réveille nos cœurs vous encourage à trouver la liberté, la plénitude, et à porter du fruit en Christ !

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