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Épisode 2 – Ne perdez pas l’opportunité

Publié le: 02 Juil 2023

Leslie Basham: Écouter Dieu nous amènera à penser sainement. Mais alors, où est ce que ça nous mène quand on ne l’écoute pas ? 

Nancy DeMoss Wolgemuth: Vous savez, la désobéissance, l’incrédulité et la rébellion vous feront devenir fous, irrationnels, et vous allez finir par agir de façon incohérente et dire des choses vraiment stupides. 

Leslie : Vous écoutez Réveille nos cœurs. Et nous voici dans la deuxième et dernière partie de cette mini-série qui s’appelle Comment réagir face au stress. Cette série est basée sur un passage biblique qui est dans l’Ancien Testament dans le livre des Nombres, chapitre 20. Si vous n’avez pas encore écouté le premier épisode, je vous encourage à le retrouver sur notre site réveillenoscoeurs.com. Et là vous trouverez aussi la retranscription, c’est à dire le podcast sous forme écrite. 

Nancy : Vous savez, ces deux épisodes de cette série Comment réagir face au stress ont pris naissance pendant l’un de mes moments de méditation, alors que je lisais les 13 premiers versets du chapitre 20 du livre des Nombres. Et la dernière fois, je vous ai parlé de mes réflexions sur ce que ce passage nous enseigne par rapport à la manière dont les Israélites ont réagi, devant les défis auxquels ils ont dû faire face dans le désert. Alors aujourd’hui, je vais lire à nouveau les 2 premiers versets et la suite du passage : 

 « Toute l’assemblée des Israélites arriva dans le désert de Tsin le premier mois, et le peuple s’arrêta à Kadès. » 

Il s’agit en fait du premier mois de leur 40ᵉ année d’errance dans le désert. Ils arrivent donc à Kadès, enfin, à deux pas de la Terre promise. Mais plusieurs épreuves les attendent encore, et on voit la première ici au verset suivant : « C’est là que Miriam mourut et fut enterrée. » 

Miriam, la sœur aînée de Moïse, qui l’a accompagné, lui, son frère, Aaron et tout le peuple, toutes ces années dans le désert meurt. Et c’est une grosse perte non seulement pour Moïse, mais aussi pour tout le peuple d’Israël, parce qu’elle était probablement la femme la plus influente de toute la congrégation, même si son influence n’a pas été toujours que positive. Et le verset qui suit décrit encore un autre coup dur : « Il n’y avait pas d’eau pour l’assemblée. » 

Donc on parle là d’environ 1 million d’Israélites qui se retrouvent sans eau. Et on sait très bien que sans eau, on ne va pas loin et pas longtemps.

Voilà donc un deuil et une pénurie d’eau. Et il faut qu’on se pose la question : « Pourquoi ? Comment est-ce qu’ils en sont arrivés à cette situation ? Le désert, la mort de Myriam, le manque d’eau…Pourquoi ils en sont arrivés là ? » 

Il y a déjà une chose que je peux vous dire, c’est que c’est Dieu qui les a conduits là. C’est pour ça qu’ils se retrouvent dans cette situation, tout comme Dieu les a conduits au fil des 40 ans qui viennent de se passer. Est-ce que Dieu a été pris par surprise quand il a vu qu’il n’y avait pas d’eau ? Qu’est-ce que vous en pensez ? Bien sûr que non. Ça faisait partie du plan de Dieu pour leur vie, le plan de préparation pour l’entrée de son peuple dans la Terre promise. 

On ne va pas quitter le chapitre 20, mais j’aimerais juste vous lire quelques versets de Deutéronome 8, les versets 2 et 3 : « Souviens-toi de tout le chemin que l’Eternel, ton Dieu, t’a fait faire pendant ces 40 années dans le désert. » 

Pourquoi est-ce qu’il les a emmenés errer dans ce désert, là où il y avait un tel manque d’eau ? La suite nous dit pourquoi : « Il voulait t’humilier et te mettre à l’épreuve pour connaître les dispositions de ton cœur et savoir si tu respecterais ou non ses commandements. Il t’a humilié, il t’a fait connaître la faim… » Et la soif, on pourrait ajouter en réfléchissant à notre passage du jour. 

« Il t’a fait connaître la faim ». Ce n’était pas un accident, ce n’était pas une erreur. Dieu ne s’est pas endormi. Il n’a pas oublié de faire quelque chose. « Il t’a fait connaître la faim et il t’a nourri de la manne que tu ne connaissais pas et que tes ancêtres non plus n’avaient pas connu afin de t’apprendre… » Non seulement pour te rendre humble, non seulement pour te tester, mais aussi « t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais de tout ce qui sort de la bouche de l’Eternel ». 

On voit qu’à travers l’histoire, Dieu a intentionnellement conduit son peuple dans des situations où ils ont fait l’expérience du manque. Il le fait intentionnellement dans le but de les rendre humbles, de les tester et de leur apprendre à dépendre totalement de lui. Mais ils n’ont rien compris. Ils ont cette fois encore résisté à ce que Dieu faisait pour leur bien et ils ont perdu l’occasion d’être fortifiés. 

Est-ce qu’on ne se reconnaît pas ici ? Combien de fois on se retrouve au pied du mur face à des épreuves en éprouvant le manque et on commence à résister aux circonstances mêmes que Dieu a placées dans notre vie pour nous rendre humbles, nous tester et nous apprendre quelque chose, nous amener à dépendre davantage de lui. 

Parce que si c’était toujours tout beau, tout rose, bien confortable, et si on vivait toujours dans l’abondance, si notre mari ne nous agaçait jamais, que nos enfants étaient parfaitement obéissants et qu’on n’avait jamais de problèmes de santé, vous croyez qu’on chercherait à se confier entièrement en Dieu ? S’il se présente pour nous une seule occasion de nous confier en nous même, eh bien, ce n’est pas ce qu’on fait. 

Mais Dieu ne veut pas qu’on s’appuie juste sur soi. Parce que tôt ou tard, notre nature va nous faire défaut. « Maudit soit l’homme qui fait confiance à ce qui est humain, qui prend des créatures pour appui et qui détourne son cœur de l’Eternel » (Jérémie 17 :5). 

Autrement dit, ne vous faites pas autant confiance à vous-même. On a besoin de compter sur lui. Il va toujours retirer des choses qu’on a, ces choses dont on pense ne pas pouvoir se passer et dans lesquelles on met notre confiance, comme l’eau par exemple dans ce passage. Il dit : « Est ce que vous voulez voir où est la source de toutes vos provisions ? Eh bien, levez la tête, regardez à moi ». 

Et pour en revenir à ce passage qui nous occupe aujourd’hui, au lieu de faire confiance au Seigneur, au lieu de voir cette situation comme étant pour leur bien, les gens du peuple se sont ligués contre Moïse et Aaron. Et on a déjà lu les versets 3 à 5, où ils s’en prennent à eux et les accusent de tous leurs maux en disant : « Mais si seulement nous avions expiré lorsque nos frères ont expiré devant l’Eternel. Pourquoi avez-vous fait venir l’assemblée de l’Eternel dans ce désert ? Est-ce pour que nous y mourions, nous et notre bétail ? Pourquoi nous avez-vous fait quitter l’Egypte si c’est pour nous amener dans cet endroit de malheur ? Ce n’est pas un endroit où l’on puisse semer, et il n’y a ni figuier, ni vigne, ni grenadier, ni eau à boire ». 

Comprenons bien. Pendant 38 ans, ces enfants d’Israël ont payé le prix de la rébellion et de la crédulité de leurs parents, et on les voit maintenant reproduire exactement le même schéma. Et leur attitude n’est pas correcte à bien des égards. 

Réfléchissez un instant. D’abord, ils sont égoïstes. Ils sont insensibles à la perte que viennent de subir Moïse et Aaron. Ces deux frères viennent d’enterrer leur grande sœur, mais en plus de ne pas les consoler, ils les attaquent. Au lieu d’être interpellés par le fait que Dieu peut reprendre la vie à tout moment. Ils laissent tout simplement le Seigneur hors de l’équation. Où est Dieu dans toutes leurs jérémiades, dans toute cette crise ? 

Quand on oublie Dieu, on devient vulnérable. Prisonnière ou prisonnier de nos émotions, notre imagination est sans limites. On exagère, on manque d’objectivité, on critique, on accuse et on finit par tirer des conclusions absurdes comme ce que ces gens ont fait. 

Et si vous regardez bien ce qu’ils disent, c’est complètement fou. Ils tirent des conclusions irrationnelles et ils disent des aberrations. « Il aurait mieux fallu mourir dans le désert comme les autres ». Ils ne pensent plus à Dieu. D’où est-ce qu’il sort ça ? En tout cas, pas de Dieu. 

Ils se mettent à calomnier Moïse. Ils lui portent des accusations injustes, dures, cruelles : « Tu nous as amenés ici pour nous tuer. Tu nous as fait quitter l’Égypte », comme s’ils avaient voulu rester en Égypte, où ils avaient été esclaves pendant 400 ans. C’est vraiment comme s’ils disaient : « La vie en Égypte en fait, ça nous manque. C’était mieux là-bas. » Et ça, c’est absurde. 

Vous savez, la désobéissance, l’incrédulité et la rébellion vous feront devenir fous, irrationnels. Et vous allez finir par agir de façon incohérente et dire des choses vraiment stupides. 

Ils disent : « Pourquoi est-ce que vous nous avez fait quitter l’Egypte ? » Mais la plupart d’entre eux, ils n’ont jamais connu l’Egypte. Ils sont nés dans le désert. Donc, ils répètent certainement ce qu’ils ont entendu dire de leurs parents. 

Permettez-moi de vous mettre en garde ici, et quand vous lirez l’Exode et les Nombres, gardez ça à l’esprit. Notre attitude face à la volonté de Dieu et notre manière d’y répondre au moment d’être testés par des épreuves auront un impact sur nos enfants, nos petits-enfants, peut-être même encore après notre mort. 

Pour ma part, je veux réagir aux épreuves de manière à ce que celles et ceux qui viendront après moi puissent voir que Christ a été tout pour moi. Et qu’ils voient la souveraineté de Dieu, et combien sa volonté est bonne, acceptable, parfaite, et combien il est digne de confiance. 

Dans ce chapitre 20 du Livre des Nombres, on va découvrir la réaction de Moïse et d’Aaron. Ils viennent de perdre leur sœur et ils doivent maintenant faire face à cette attaque et cette opposition injustifiée de la part de ceux qu’ils ont fidèlement conduits toutes ces années. 

Alors que faire ? Que dire, où aller ? Vous savez, peut-être ce que c’est que de se sentir pris à partie par ceux que vous aimez et que vous servez. Peut-être que ce sont vos enfants, vos collègues de travail, les membres de votre communauté, de votre église. Alors qu’est-ce qu’il faut faire ? Qu’est-ce qu’il faut dire dans ces circonstances ? Où est ce qu’il faut aller ? Comment est-ce qu’on réagit ? 

Et le verset 6 nous dit comment Moïse et son frère ont réagi : « Moïse et Aaron s’éloignèrent de l’assemblée pour se rendre à l’entrée de la tente de la rencontre. Ils tombèrent le visage contre terre ». Moïse et Aaron s’éloignent de l’assemblée. Parfois, on a juste besoin de s’isoler. C’est ce qu’ils ont fait. 

Et où est ce qu’ils sont allés ? « Moïse et Aaron s’éloignèrent de l’assemblée pour se rendre à l’entrée de la tente de la rencontre. Ils tombèrent le visage contre terre ». Où est ce qu’ils vont ? Ils se tournent vers Dieu. Quand le peuple s’est révolté contre Moïse et Aaron, ils sont allés vers le Seigneur. Où d’autre est ce qu’ils auraient pu aller ? C’est d’ailleurs exactement ce que le peuple aurait dû faire quand il s’est retrouvé sans eau. Moïse et Aaron étaient démunis. Ils se sont jetés aux pieds du Seigneur pour trouver grâce et miséricorde. Ils sont allés prier en faveur de tous ceux qui leur rendait la vie si difficile. Ils sont allés supplier Dieu pour lui demander de l’aide, des provisions. Et qu’est ce qui s’est passé ? On peut le voir à la fin du verset : « Et la gloire de l’Eternel leur apparut ». C’est tellement merveilleux, n’est-ce pas ? 

Bon, on ne sait pas exactement ce que ça veut dire ou comment ça s’est manifesté. Peut-être que la nuée qui les  accompagnait pendant toutes ces années était particulièrement brillante, intense ce jour-là. Je ne sais pas, mais c’est quelque chose qui ne laissait pas de doute. C’était clair que c’était une manifestation de la gloire de Dieu. 

Et je crois qu’il y a deux effets quand la gloire de Dieu se révèle. On voit là qu’il y a d’abord eu un effet sur l’émeute, la révolte ambiante sur ceux qui se plaignent et qui murmurent. Parce que la sainteté de Dieu rappelle à ces gens la gravité de leur péché, de leur plainte et de leur rébellion. Et dans ce passage, la vision de la gloire de Dieu a dû créer la terreur dans leurs cœurs, comme elle l’a fait à d’autres moments, comme dans le chapitre 16 au verset 19, lors de la rébellion des fils de Corée du peuple. On peut lire : « Alors la gloire de l’Éternel apparut à toute l’assemblée ». 

Et si je peux oser ce parallèle qui rappellera peut-être certains souvenirs. C’est un petit peu comme quand notre papa rentrait à la maison quand on avait fait une bêtise, on savait qu’il allait se passer quelque chose. Et quand il arrivait, rien que sa présence nous faisait trembler, on n’était pas tranquille. Ce n’est pas que les papas doivent inspirer de la terreur, mais il y avait cette notion de droiture, de sagesse, d’autorité qui inspire la crainte respectueuse dans un cœur rebelle

Et là, quand la gloire du Dieu éternel apparaît, il y a dû avoir de la terreur dans le cœur des rebelles. Mais je crois que l’apparition de la gloire de Dieu à ce moment-là, a surtout servi à encourager Moïse et Aaron, et à leur rappeler que Dieu était avec eux et qu’il allait pourvoir à leurs besoins.

On voit ces deux éléments tout au long des Écritures : le jugement et le salut. Les deux sont le résultat de la gloire de Dieu. Si vous commencez à lire le Nouveau et l’Ancien Testament avec ça en tête, vous allez voir que là où il y a jugement, il y a aussi le salut, et inversement. 

Je vous donne un exemple qui illustre cela. Ça se trouve dans 2 Thessaloniciens chapitre 1, où il est question-là du retour de Jésus. Le passage commence par quelque chose de glorieux. Il est dit que : « Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance au milieu d’une flamme de feu ». Et puis on voit tout de suite les deux effets de la gloire de Dieu. 

Le premier : « Pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Evangile de Notre Seigneur Jésus-Christ ». Et le deuxième effet : « Pour être célébré parmi ceux qui lui appartiennent et admirés, parmi tous ceux qui auront cru ». Cette gloire induit la condamnation et la ruine pour ceux qui trembleront dans la présence du Seigneur. Et dans le même temps, pour ceux qui ont placé leur foi en Jésus, elle donne espoir, courage et foi, parce qu’elle est grâce et miséricorde. 

La question est donc la suivante : Comment est-ce que vous voyez la gloire de Dieu ? Est-ce qu’elle fait naître la terreur dans votre cœur parce que vous n’avez pas cru, parce que vous l’avez rejetée ? Ou est ce qu’elle suscite en vous émerveillement, stupeur et grâce ? Parce que vous pensez à la grande miséricorde de la gloire de Dieu

La gloire de Dieu est donc apparue à Moïse et Aaron, et verset 7 : « L’Eternel dit à Moïse : « Prends le bâton et convoque l’assemblée,  toi ainsi que ton frère Aaron .» 

On va parler un petit peu de ce bâton. Le bâton de Moïse, qui est appelé aussi le bâton de Dieu dans Exode 17. Le bâton de Moïse représentait le bâton de Dieu, et il avait déjà été utilisé plusieurs fois pour accomplir des miracles. Peut-être que vous vous souvenez, en Égypte, quand Dieu a envoyé Moïse parler à Pharaon, ce bâton s’est transformé en serpent. C’était un signe miraculeux. Et ce même bâton a été utilisé pour changer l’eau en sang lors de la première plaie d’Égypte. Et puis, il a aussi été utilisé pour laisser passer le peuple d’Israël à travers la mer Rouge sur les ordres de Dieu. 

Et on le retrouve aussi dans Exode 17 où Moïse est au sommet d’une colline, il devait garder le bâton en l’air, alors que Josué et les Israélites combattaient contre les Amalécites. Et chaque fois qu’il abaissait le bâton, les Amalécites gagnaient du terrain. Et lorsqu’il le brandissait en l’air, c’étaient les Israélites qui l’emportaient. 

Et dans Exode 17, dans une situation similaire à celle qu’on étudie aujourd’hui, à Rephidim 40 ans plus tôt, Dieu a dit à Moïse de prendre ce bâton et de frapper un rocher pour qu’il en sorte de l’eau. 

Une nouvelle fois, Dieu ordonne à Moïse de se saisir de son bâton, mais il va donner des instructions un peu différentes. Effectivement, Dieu lui dit de prendre le bâton, de rassembler tout le peuple, et il lui demande non pas de frapper le rocher, mais de lui parler. Je lis le verset qui correspond. « Prends le bâton et convoque l’assemblée, toi, ainsi que ton frère Aaron. Vous parlerez au rocher en leur présence et il donnera son eau. Tu feras sortir pour eux de l’eau du rocher, et tu feras boire l’assemblée et leur bétail ». 

On va prendre juste une minute ici. Vous vous souvenez peut-être que je vous ai dit que c’est en méditant sur ce passage que j’ai eu l’idée de faire cette petite étude biblique. Je ne suis pas allée très, très loin ce jour-là. Je me suis vraiment arrêtée sur ce passage. Et très souvent, c’est comme ça qu’on peut voir les richesses de la parole. On lit, on s’arrête, on lit encore, on revient en arrière, on relit, on approche le passage sous plein d’angles différents et on demande à Dieu de nous parler à travers ce texte. Donc réfléchissez un petit peu à cette instruction précise que Dieu donne à Moïse. Pensez à la confiance qu’il lui fallait pour faire exactement ce que Dieu lui demandait de faire. Il devait se tenir debout devant toute cette foule révoltée, en colère et parler au rocher. Vous imaginez la situation si rien ne se passait. Il devait s’adresser au rocher et attendre que Dieu agisse miraculeusement pour donner de l’eau. 

Imaginez le résultat si Moïse avait vraiment fait ce que Dieu lui avait demandé de faire. Le peuple aurait pu voir combien Dieu est puissant. Par les simples mots de Moïse s’adressant au rocher, Dieu aurait fait jaillir de l’eau. C’est quelque chose que seul Dieu peut faire. Le peuple aurait vu combien Dieu lui-même est attentif à ses besoins et qu’il est celui qui pourvoit. Mais voilà, il fallait de la foi et de l’obéissance. Il devait faire confiance et obéir. Et j’aimerais vous dire que, que ce soit en tant que femme, en tant que maman, en tant que responsable, au travail, à l’église, pour être une bonne leader, une femme de Dieu pleine de sagesse, capable, il faut faire preuve de foi et d’obéissance. 

Donc, qu’est-ce que Moïse a fait ? On va lire au verset 9 et les suivants : « Moïse prit le bâton qui se trouvait devant l’Eternel, comme l’Eternel le lui avait ordonné. Moïse et Aaron convoquèrent l’assemblée en face du rocher et Moïse leur dit : « Ecoutez donc, rebelles ! Est-ce de ce rocher que nous ferons sortir de l’eau pour vous ? » » 

Moïse, il en a marre. Il est en colère, il est à bout. C’est l’accumulation de ces 40 années précédentes qui explose ici. « Est-ce de ce rocher que nous ferons sortir de l’eau pour vous ? » 

Qu’est-ce qu’il est en train de faire, Moïse à ce moment-là ? Je crois que là, il prend pour lui-même l’autorité, la responsabilité et la gloire qui reviennent à Dieu. Ce ne sont pas Moïse et Aaron qui avaient fait jaillir l’eau du rocher la première fois. C’était qui ? C’était Dieu. Et cette fois-ci non plus, ce n’était pas eux qui allaient faire jaillir l’eau. 

Moïse est remonté contre le peuple. Il est frustré après toutes ces années, il perd complètement son sang-froid. Et au verset 11 on peut lire : « Puis Moïse leva la main et frappa deux fois le rocher avec son bâton ». Je ne crois pas qu’il ait juste tapoté le rocher. Je crois plutôt qu’il était tellement furieux qu’il a véritablement cogné le rocher. 

Est-ce que vous vous êtes déjà mis dans une telle colère ? En pensées ? Ou par vos mots ? Envers vos enfants ou vos collègues ? Vos amis ? En frappant ce rocher avec colère, sans retenue, sous le coup de l’émotion, Moïse a manqué de respect à la sainteté de Dieu, à sa présence, à sa parole devant toute l’assemblée. Et en faisant ça, il a en réalité rejoint le peuple dans sa rébellion. 

Et regardez la deuxième partie du verset 11. Qu’est-ce que Dieu fait en retour ? Il répond avec une grâce immense et une étonnante générosité. « Moïse leva la main et frappa deux fois le rocher avec son bâton. Il sortit de l’eau en abondance. L’assemblée bu ainsi que le bétail ». 

Avant toute discipline, avant de faire le point avec son serviteur Moïse, dans sa sainteté, Dieu fait d’abord grâce. L’eau sort du rocher en abondance. 

Le psaume 78 fait référence à ce passage au verset 15 : « Il avait fendu des rochers dans le désert, et pas une fois, mais deux fois, et il leur avait donné à boire en abondance ». 

Oui, Dieu fait grâce. Il répond aux besoins des êtres humains, non seulement des gens, mais aussi de leurs animaux. Il a donné suffisamment pour que le bétail puisse boire également. Et Dieu va montrer aussi qu’il ne doit pas être pris à la légère. Même le plus grand leader spirituel de cette époque n’a pas pu mépriser la Parole du Seigneur sans conséquences. Je lis au verset 12 : « Alors l’Eternel dit à Moïse et Aaron : « Puisque vous n’avez pas eu assez confiance en moi pour respecter ma sainteté devant les Israélites, vous ne ferez pas entrer cette assemblée dans le pays que je lui donne » ». 

Je crois qu’il y a là beaucoup de péchés qui entrent en jeu. Mais Dieu montre que ce qu’il y a dans le cœur de Moïse ici est essentiellement un péché d’incrédulité. « Moïse, tu n’as pas cru ma parole. Tu ne m’as pas honoré devant le peuple ». Aussi grand leader qu’il était, Moïse a échoué face aux standards de sainteté de Dieu. Et il n’est pas entré dans la terre promise qu’il avait passé 40 ans à atteindre pour y conduire le peuple. Ce n’est pas lui qui les fera entrer dans le pays. 

Cette responsabilité sera donnée à un homme plus jeune, nommé Josué. « Yeshua », un type de Christ de l’Ancien Testament, Jésus qui amènera son peuple sur la terre promise où se trouve le repos et l’abondance. Là où tous les autres leaders échouent. Seul le Seigneur réussit. 

Le verset 13 nous dit : « Ce sont les eaux de Mériba, parce que les Israélites contestèrent avec l’Éternel et sa sainteté fut reconnue parmi eux ». 

« Mériba » ça veut dire disputes, querelles, conflits. Ce nom a été donné à cet endroit pour qu’on n’oublie pas. Vous voyez, le combat de ce peuple avec Moïse était en fait un combat avec le Seigneur. C’était personnel entre eux et Dieu. Et le Seigneur était déterminé à ce que le peuple sache que Dieu est saint. 

Ce qui est intéressant, c’est que dans la première lettre aux Corinthiens chapitre 10, l’apôtre Paul revient sur cet incident de l’Ancien Testament. Et j’aimerais terminer en lisant simplement un passage de ce chapitre du Nouveau Testament qui s’y réfère. Premier verset de ce chapitre 10 : « Frères et sœurs, je ne veux pas vous laisser ignorer que nos ancêtres ont tous été sous la nuée et qu’ils ont tous passé à travers la mer. Ils ont tous été baptisés en Moïse, dans la nuée et dans la mer. Ils ont tous mangé la même nourriture spirituelle et ils ont tous bu la même boisson spirituelle. En effet, ils buvaient à un rocher spirituel qui les accompagnait, et ce rocher était Christ ». Le rocher était Christ. 

On peut se souvenir de ce passage de Jean 7 où Jésus se lève et il dit : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de lui, comme l’a dit l’Ecriture ». 

C’est de là, c’est de ce rocher que vous tirez vos biens, votre eau, votre vie. Ce n’est pas une chose, c’est une personne. C’est Christ. Et on continue la lecture dans 1 Corinthiens 10, verset 5 : « Mais la plupart d’entre eux n’ont pas été approuvés par Dieu, puisqu’ils sont morts dans le désert. Or, ces faits sont arrivés pour nous servir d’exemple ». Et puis, versets 9 à 11 : « Ne provoquons pas Christ comme certains d’entre eux l’ont fait, si bien qu’ils sont morts, victimes de serpents. Ne murmurez pas comme certains d’entre eux l’ont fait, de sorte qu’ils sont morts sous les coups du destructeur. Tous ces faits leur sont arrivés pour servir d’exemple, et ils ont été écrits pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des temps ». 

Qu’est-ce qu’on doit retenir de tout ça ? Je crois que Paul nous le dit, verset 12 : « Ainsi donc, que celui qui croit être debout (on peut penser à Myriam, à Moïse ou aux Israélites) fasse attention à ne pas tomber ». Alors gardons nos cœurs humbles et réalisons que nous ne sommes pas arrivés. 

Je ne suis pas et je ne serai jamais au point où je ne pourrais pas pécher contre Dieu, si lui ne me garde pas, si lui ne me protège pas. Et si je n’arrête pas de dire « Seigneur, j’ai besoin de ta grâce ». Restons sur nos gardes. Verset 13 : « Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine ». 

Vous avez soif. Vous êtes dans une bataille, dans une épreuve. Vous endurez quelque chose depuis 40 ans, ou très longtemps. Est-ce que vous êtes tenté de vous plaindre, de râler, de vous en prendre à vos responsables ? D’autres sont passés par là, d’autres en ont fait l’expérience. Et quelles conclusions on peut en tirer ? Je lis le verset suivant : « Dieu est fidèle et il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. Mais avec la tentation, il préparera aussi le moyen d’en sortir afin que vous puissiez la supporter ». 

J’aimerais prier avec vous, si vous le voulez bien. Seigneur, merci pour Christ, notre rocher. Seigneur, toi dont le flanc a été percé, duquel ont coulé du sang et de l’eau pour que nous soyons rachetés, pour que de notre être le plus profond puisse couler des fleuves d’eau vive. Il a été frappé pour nous. Il a été transpercé pour nos transgressions. Alors Seigneur, nous nous tenons devant toi, notre rocher et nous te remercions pour ta fidélité. Parce qu’aujourd’hui, dans nos circonstances, quelles qu’elles soient, oui, aujourd’hui, demain et le jour d’après, tu seras fidèle et tu ne nous mettras jamais dans une situation sans pourvoir à tout ce dont nous avons besoin pour supporter et traverser les tentations et te faire confiance au cœur même de l’épreuve. Seigneur, s’il te plaît, aide-nous à t’honorer, à montrer ta sainteté dans nos façons de réagir face au stress en tant que leader, en tant que disciple, pour que nos familles, nos amis, nos enfants, nos collègues de travail puissent dire : « Quand je vois comment cette personne réagit face au stress, alors je vois que Dieu est saint et je vois qu’il est fidèle ». Oui, merci, Seigneur. On te bénit au nom de Jésus. Amen. 

Leslie : C’est ainsi que nous terminons notre mini-série Comment réagir face au stress ?  Si vous souhaitez explorer davantage, comment surmonter le mécontentement, voici un livre qui peut vous guider. Il s’appelle Choisir la reconnaissance et c’est Nancy DeMoss Wolgemuth qui l’a écrit. Dans ce livre, on découvre à quel point c’est corrosif de se plaindre et de cultiver le mécontentement. C’est vraiment comme de la rouille qui nous ronge petit à petit. L’auteur nous montre aussi comment développer la gratitude en toutes circonstances et comment en faire un mode de vie. 

Vous trouverez les informations sur ce livre mais aussi sur nos podcasts, les articles et toutes sortes de ressources sur notre site réveillenoscoeurs.com. Et je me réjouis de vous retrouver dans notre prochain podcast. À tout bientôt ! 

 

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 © 2007 Société Biblique de Genève.

Réveille nos cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth. 

Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann. 

Quelle que soit la saison de votre vie, Réveille nos cœurs vous encourage à trouver la liberté, la plénitude et à porter du fruit en Christ.

 

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