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Épisode 1 – Une image de l’Évangile

Publié le: 24 Juil 2023

Mary Kassian : J’étais dans l’eau avec mes trois fils, et nous étions dans une situation délicate parce que les vagues étaient très fortes.

Dannah Gresh : Bienvenue à l’écoute de ce podcast de Réveille nos cœurs. Vous écoutez Mary Kassian. Elle va tout de suite continuer de nous expliquer un dessin que son fils de cinq ans avait fait il y a quelques années en arrière.

Mary Kassian : Sur le dessin, on voit même qu’un de mes fils est en train de couler. Il fait des grimaces et on voit qu’il est en train de boire la tasse. Mon autre fils est aussi à moitié sous l’eau et j’essaie de le tenir à la surface, mais c’est difficile. J’ai été dessinée avec un visage triste aussi.

Mais mon fils Jonathan a un grand sourire sur le visage. Il appelle au secours. Je lui ai demandé des explications. Il m’a dit : « On est en train de se noyer. Et tu vois, sur la digue, il y a papa. Il tient le chat dans ses bras. J’ai un grand sourire sur mon visage parce que j’appelle papa à l’aide et si tu regardes dans la bulle, il dit « J’arrive ! » Papa va venir sauver Jonathan. »

Il m’a regardé et a dit : « Papa va venir me sauver parce que tous les papas font ça. »

Nancy DeMoss Wolgemuth : « Tous les papas font ça ! » Des paroles toutes simples dans la bouche d’un enfant. Il n’y a pas si longtemps, personne n’en aurait douté, c’était une évidence pour pratiquement tout le monde. Mais aujourd’hui, on dirait que seulement très peu de gens comprennent vraiment ce que les papas et les mamans, ou plus généralement les hommes et les femmes, doivent être ou faire.

En fait, nous vivons à une époque où c’est assez mal vu, voire inacceptable ou même haineux de laisser entendre que les différences entre les hommes et les femmes sont une belle chose, une noble chose, nullement humiliantes pour l’autre sexe. Cela dit, ces différences créées par Dieu sont souvent détournées par l’ennemi pour blesser et meurtrir. Mais ce n’est pas comme ça que Dieu les avait créées au départ, et tout au fond de nous-mêmes, nous savons tous que c’est la vérité.

Récemment, Mary Kassian a été l’invitée d’une émission de la radio American Family pour débattre sur le sujet de l’identité et de ce que ça veut dire d’être un homme ou une femme. Des passages de son interview ont été intégrés dans un excellent documentaire intitulé « In His Image » ce qui veut dire [À son image].  

Dans cette mini-série de deux podcasts que nous commençons aujourd’hui, nous allons vous faire entendre des extraits de cette émission. Mary se penche sur les premiers chapitres de la Bible pour mettre en avant des points importants sur la masculinité ou la féminité, telles que Dieu les entend. Et en plus de ça, elle nous montre comment les caractéristiques des hommes et des femmes peuvent mettre en avant la beauté de l’Évangile. J’aimerais juste encore brièvement vous présenter Mary Kassian. Elle a grandi à Edmonton, au Canada. Elle est mariée à Brent et elle est mère de trois enfants et grand-mère de plusieurs petits-enfants. Elle est auteure et conférencière, et une étudiante assidue des Écritures. Je lui laisse la parole.

Mary : J’ai commencé à m’intéresser à la féminité biblique lorsque j’étais à l’université. À cette époque, le féminisme était très en vogue et c’était une question cruciale pour notre progression de disciples. De nombreuses collègues et amies qui allaient devenir médecins et avocates — je suivais une filière médicale — avaient des questions et voulaient savoir ce que dit la Bible à propos des femmes et quel est son message pour elles. C’est pour cela que je me suis intéressée à cette question. Ce n’est probablement pas un sujet que j’aurais choisi, mais c’était ce dont nous avions besoin et je pense que c’est un vrai questionnement pour les femmes aujourd’hui.

Dannah : Mary a écrit plusieurs livres qui présentent une vision biblique de la féminité ou de la masculinité, notamment un livre qu’elle a écrit avec Nancy DeMoss Wolgemuth qui s’appelle True Woman 101 : Divine Design. Dans ce livre, elle explique que Dieu a créé les hommes et les femmes avec des différences. C’est lui qui fait les règles du jeu et certaines personnes n’aiment pas ça.

Mary : La culture nous répète que nous avons le droit de choisir notre identité et personne ne peut décider de notre vie à notre place. Ce n’est pas du tout ce que dit la Bible. Elle nous dit au contraire que Dieu a le droit de nous dire comment la gérer. Nous avons le choix de nous soumettre, ou pas. Il ne nous force pas, le choix nous appartient. Cependant, il y a des conséquences lorsque nous ne suivons pas le plan de Dieu. Il le dit dès les premiers chapitres de la Genèse. Genèse 1 :27 (Paraphrasé) : « Dieu [nous] créa à son image, il [nous] créa à l’image de Dieu. Il créa l’homme et la femme. » C’est Dieu qui décide. C’est lui qui nous a créés, c’est donc lui qui décide qui nous sommes et ce que cela veut dire.

Dannah : On croit souvent que vivre dans les limites données par Dieu est synonyme d’une vie fade. Mais Mary est en train de nous expliquer qu’en fait c’est tout le contraire.

Mary : La joie, la liberté et la plénitude véritables ne sont possibles que lorsqu’on suit le plan de Dieu. Ce n’est que lorsque je m’intéresse vraiment à l’identité que Dieu me donne que je peux réellement découvrir qui je suis. Et je dirais même que je me sens davantage « moi » quand je me considère à travers le filtre divin.

Mais malheureusement, les hommes et les femmes se rebellent contre Dieu. Nous nous révoltons contre lui de plein de manières, notamment dans les domaines de la sexualité et de l’identité sexuelle. Nous levons alors notre poing vers le ciel en criant : « Pourquoi tu m’as fait comme ça ? Je n’aime pas ça. Je préfère définir mon identité moi-même. »

Et voici ce qu’Ésaïe 29 :16 dit à ce sujet : « Ainsi parle l’Éternel : va-t-on assimiler le potier à l’argile pour que l’objet puisse dire de celui qui l’a fait : « Tu ne m’a pas fabriqué », pour que le vase puisse dire de celui qui le façonne : « Il n’a pas d’intelligence ! »

Dieu est le potier et nous sommes l’argile. Il a le droit de nous façonner, de nous former et de nous modeler selon son bon plaisir. C’est Dieu, et nous ne sommes pas Dieu.

Dannah : La réflexion de Mary sur l’identité féminine ne lui est pas venue naturellement. C’était un processus qui a pris du temps. Je suis sûre que ça va vous parler.

Mary : J’étais un vrai garçon manqué. J’avais cinq frères. Pendant très longtemps je rejetais vraiment la féminité. Je n’aimais pas être une fille, J’aurai préféré être un garçon. Je possède beaucoup de compétences qui ne sont habituellement pas maîtrisées par des femmes. Je suis très douée dans le bâtiment et pour la construction, je peux faire une installation électrique ou construire ce que vous voulez avec mes outils. Ce n’est pas typiquement ce que font les femmes, pourtant, j’en suis bien une. Je souhaite exprimer ma féminité d’une manière qui rend gloire à Dieu.

Au fur et à mesure de mon cheminement avec Dieu, mon regard a changé et j’ai de plus en plus accepté ce que les Écritures disaient de moi. Cette acceptation m’a permis de connaître davantage de liberté, de joie et de m’épanouir plus pleinement. Au lieu de me débattre et de lever mon poing vers le ciel en vociférant : « Dieu, je n’aime pas la manière dont tu m’as créée. Je n’aime pas ce que la Parole dit de moi », j’ai commencé, au contraire, à dire : « Seigneur, j’accepte ce que dit ta Parole, et je comprends et je vais me réjouir dans tes desseins ».

J’ai reconnu que depuis toujours Dieu avait eu raison dans sa manière de créer les hommes et les femmes, et ce, même bien avant que je ne puisse le reconnaitre. Je n’en suis pas arrivée là en un instant. Il m’a fallu du temps pour dire « Oui, c’est vrai. » Mais j’ai commencé à penser : « Non seulement c’est vrai, mais c’est également merveilleux ». C’est incroyable ! La sagesse divine dépasse de très loin notre sagesse. C’est une véritable bénédiction qui nous permet de nous épanouir. Il m’a fallu du temps dans le processus et pour me lancer.

Je me souviens le jour où j’ai pensé : « Ouah, j’ai vraiment progressé. Je vois que le dessein de Dieu pour les hommes et les femmes est non seulement bon, mais il est carrément merveilleux ! » Oui, son plan est vraiment merveilleux et ce n’est pas seulement pour sa gloire, mais également pour notre bien. Et lorsqu’on accepte la manière dont il nous a créés, nous commençons à nous épanouir vraiment. Est-ce que ça se fait juste comme ça ? Non, c’est souvent un combat. Est-ce que c’est difficile ? Oui, souvent, ça peut être difficile, mais les bonnes choses ont généralement un coût. Elles sont très bonnes au final, on regarde en arrière et on se dit : « Oui, ce n’était pas facile, mais mon regard sur ce sujet a changé, et j’ai aussi progressé dans ma vie. Je me sens davantage moi-même, je suis plus joyeuse. Je suis tellement plus affirmée dans mon identité que lorsque j’essayais d’échapper au dessein de Dieu.

Dannah : Écoutons un passage de la Bible dans Genèse chapitre 1 dans les versets 26 et 27 nous lisons :

« Puis Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, à notre ressemblance ! Qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. »  Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu. Il créa l’homme et la femme. »

Mary : Créés à l’image de Dieu, cela veut dire que nous sommes son reflet. Dieu a dit, faisons l’homme à notre image, et il nous a créés homme et femme. Il y a quelque chose de pluriel dans la création de l’homme en lien avec les relations au sein de la Trinité. On retrouve plusieurs facettes de la relation que Dieu entretient avec lui-même dans les rapports entre les hommes et les femmes.

La Bible ne donne pas énormément de détails sur ce que cela signifie, mais elle apporte cependant beaucoup d’indices et de pistes, surtout dans Éphésiens 5. Paul nous dit que la relation qui existe entre Christ et l’Église se reflète également dans la relation entre un mari et sa femme. Dans 1 Corinthiens 11, on nous dit qu’il y a une espèce de hiérarchie entre Dieu, le Père, et Jésus, le Fils. Cette même structure se retrouve entre les hommes et les femmes, plus particulièrement dans le contexte du mariage. La Bible nous donne beaucoup d’indices pour en dégager une bonne interprétation.

Évidemment, être créé à l’image de Dieu a une portée bien plus grande. Une création à l’image de Dieu signifie que nous avons une capacité fraternelle, relationnelle, personnelle, mais aussi des facultés à aimer et à prendre des décisions concernant la morale. Mais être créé à l’image de Dieu implique tellement d’autres choses. Je suis convaincue que la création de l’homme ou de la femme à l’image de Dieu est bien le plus important et que cela a des implications bien spécifiques.

Dans Romains, chapitre 1, Paul nous dit que nous pouvons apprécier la nature cachée de Dieu et son caractère simplement en contemplant sa création. Hommes et femmes étant le chef-d’œuvre — le couronnement — de la création, ils nous révèlent ensemble des vérités sur Dieu. En effet, celles-ci sont évidentes dans toute l’œuvre de sa création et nous sommes sans excuses. Dieu est perceptible à travers sa création, et surtout par la création de l’homme et de la femme.

 I Corinthiens 11 :3 nous dit : « Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ. » Bien évidemment, il y a ici un mystère. Nous n’avons par une pleine compréhension de la Trinité ni de l’unité de Dieu, et pourtant, ce sont différentes fonctions de la Divinité qui montrent quelles sont les relations de Dieu avec lui-même. Tout cela reste très mystérieux pour nous. Pourtant, on peut tirer un parallèle entre le fait que Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ.

Dans le chapitre 5 de la lettre aux Éphésiens, Paul fait un parallèle entre la relation qui existe entre le mari et la femme et celle de Christ avec l’Église. Le texte dit :

« Femmes, soumettez-vous à votre mari comme au Seigneur, car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église qui est son corps et dont il est le Sauveur. Les femmes devraient se soumettre à leur mari en toutes choses. Maris, aimez votre femme comme Christ a aimé l’Église. Il s’est donné lui-même pour elle afin de la conduire à la sainteté après l’avoir purifiée et lavée par l’eau de la Parole. C’est ainsi que les maris doivent aimer leur femme comme leur propre corps. »

Paul continue : « Ce mystère est grand, et je dis cela par rapport à Christ et à l’Église. » Le mystère du mariage, de la relation mari-femme, par extension le mystère de la masculinité et de la féminité est très profond, mais il est, d’une certaine manière, lié à Christ et à l’Église, à son amour pour elle, à la façon dont il est mort et s’est donné pour elle, jusqu’au respect qu’elle a envers lui. Cela doit se refléter dans notre identité d’homme et de femme, mais surtout dans la relation du mariage.

L’histoire a commencé avec la création de l’homme et de la femme, puis avec un mariage. Elle se terminera aussi avec un homme, une femme et un mariage. Nous savons que le mariage, tel que nous le connaissons, c’est-à-dire la relation entre un homme et une femme, prendra fin. Lors du retour de Jésus, nous pourrons tous assister à des noces. Mais les noces de qui ? L’Église va se marier avec Christ. Il est l’Époux et elle est l’épouse. Pour résumer, on peut dire que les hommes et les femmes représenteront la partie féminine de la relation.

Ça commence et ça finit avec un mariage. Le mariage est temporaire, c’est pourquoi 1 Corinthiens nous dit : « Ne vous inquiétez pas si vous ne vous mariez pas et si vous restez célibataire. C’est quand même une bénédiction, car vous pouvez raconter l’histoire de Christ et de l’Église, modèle de tous les mariages humains. »

Notre mariage, mon union avec mon mari est là pour raconter l’histoire de Jésus et de l’Église. C’est un témoignage pour l’Évangile. C’est une illustration qui va bien au-delà de notre mariage. C’est simplement temporaire. Notre mariage ne dure qu’un temps, mais celui de l’Église avec Christ sera pour l’éternité. C’est cette histoire que nous transmettons dans notre mariage. C’est aussi l’histoire que nous partageons dans notre fidélité à Dieu même lorsque nous sommes célibataires. Nous rendons témoignage à Christ et à l’Église.

Dannah : Eh bien ! Cette vision de l’identité sexuelle, de la sexualité et du mariage nous offre des perspectives glorieuses et vraiment belles, n’est-ce pas ?

Nous sommes toujours à l’écoute des propos de Mary Kassian repris d’une interview qu’elle a accordée à American Family. Il lui été demandé de commenter sur ce qu’implique le fait d’être un homme et non une femme et inversement. 

Mary : C’est une très bonne question parce que je ne pense pas que la culture puisse y répondre. On dit que la seule différence, c’est le physique, et que cela peut être inversé, que nous pouvons même changer notre physiologie et notre biologie. Mais les Écritures ont une réponse différente. Elles disent que la masculinité et la féminité, les hommes et les femmes, ont été créés à l’image de Dieu pour rendre témoignage à l’histoire de l’Évangile. Nous glorifions donc Dieu via notre féminité et notre masculinité et nous mettons en avant l’Évangile.

C’est un point de vue très différent, une approche très contrastée de notre identité d’homme ou de femme par rapport à ceux qui sont non-croyants ou qui ne reconnaissent pas la Bible comme la Parole de Dieu. C’est totalement différent. Ce que je suis en train de dire, c’est qu’en tant que femme, j’ai la responsabilité de glorifier Dieu et de raconter l’histoire de l’Évangile du point de vue féminin. Je ne la raconte pas de la même façon qu’un homme. Pourtant, nous racontons la même histoire. Nous racontons tous les deux l’histoire de l’Évangile, de Jésus, de l’Église, mais c’est comme si nous avions deux angles différents, deux prises de vues différentes. Je raconte l’histoire d’un point de vue d’une femme et mon mari ou un homme selon la perspective masculine. Même histoire, même Dieu, même Évangile, et pourtant, différents angles.

C’est ainsi que nous rendons gloire à Dieu. En tant que femme, je rends gloire à Dieu en suivant le dessein qu’il a prévu pour moi et en cultivant certains traits de caractère dans ma vie, des caractéristiques qui sont particulièrement importantes pour la femme telle que Dieu l’a créée : un être relationnel qui peut considérer les hommes en tant que tels. Il est un homme, je suis une femme. Nous glorifions Dieu tous les deux. Par nature, ma féminité rend gloire à Dieu. Je lui rends gloire en devenant de plus en plus sainte, en devenant de plus en plus juste, plus douce, plus aimante — toutes ces choses que Dieu a prévues pour moi — mais je le glorifie en jouant pleinement mon rôle de femme.

Le livre de la Genèse est formidable parce qu’il nous présente deux histoires différentes de la création de l’homme et de la femme. La première qu’on trouve dans Genèse 1 est un zoom arrière. Il montre que:

  • la gestion de la terre est donnée à l’homme et à la femme,
  • l’égalité de l’homme et de la femme,
  • la dignité et l’honneur que Dieu a accordés aux hommes et aux femmes pour exercer leur domination sur la terre,
  • l’unité de l’humanité.
  • Il met en évidence qu’hommes et femmes sont clairement une seule et même unité.

Le chapitre 2 de la Genèse est un zoom avant. Comme un ralenti au sport à la télé. On voit l’action principale au chapitre 1, puis, un ralenti au chapitre 2. Le plan de Dieu pour les hommes et les femmes se déroule pas à pas. Il y a cependant quelques différences bien définies dans la Genèse. Je suis convaincue que si nous voulons bien comprendre notre identité d’homme ou de femme, on ne peut pas laisser de côté les différences avec lesquelles Dieu nous a créés. Il n’a pas dit la même chose au moment de notre création. Il nous a créés différemment. Nous pouvons voir beaucoup de différences dans Genèse 2 dans ce ralenti, ce retour sur image du chapitre 1.

Dans le premier chapitre, nous voyons une égalité entre les hommes et les femmes, tandis que le second met l’accent sur les différences. Celles-ci peuvent être fonctionnelles, mais aussi ontologiques. Je dirais des différences dans l’essence même de qui nous sommes. Ces différences sont fascinantes.

Je pense que pour bien les comprendre, nous avons besoin de la grille de lecture du Nouveau Testament. Le mystère de l’identité d’homme et de femme, de la féminité et de la masculinité ainsi que du mariage, est complètement lié à l’histoire de Christ, de l’Église et de l’Évangile. Si nous suivons cette grille, si nous suivons l’histoire du Nouveau Testament pour interpréter l’histoire de la Création, alors, nous pouvons bien comprendre quelles sont les différences entre les hommes et les femmes et ce qu’elles impliquent.

Dannah : Mary va maintenant faire la liste de dix différences que l’on trouve dans le chapitre 2 de la Genèse. Nous allons examiner les cinq premières aujourd’hui et les cinq autres dans le prochain épisode de cette mini-série de Réveille nos cœurs.

Mary : La première chose qu’on voit est que l’homme a été créé en premier. On pourrait penser que cela n’a pas vraiment d’importance et qu’il fallait bien commencer quelque part. Pourtant, dans le Nouveau Testament, il est dit qu’Adam a été créé en premier pour une raison, c’est le fondement de la responsabilité des hommes dans l’église pour la diriger et la conduire. Paul n’a pas considéré la création de l’homme en premier comme quelque chose d’insignifiant. Au contraire, il explique que cela a une grande importance.

Le statut et le rang de premier-né est une position très importante dans la culture hébraïque, au temps de l’Ancien Testament, et on pense que c’est aussi une place particulière aux yeux de Dieu. On nous dit qu’Israël est le fils premier-né de Dieu, la première nation qu’il a choisie. Lorsque les Israélites sont sortis d’Égypte, ce sont les premiers-nés égyptiens qui ont payé le prix de l’entêtement des Égyptiens. Lorsque l’ange de la mort est passé sur l’Égypte, il a éliminé tous les premiers-nés qui n’étaient pas couverts par le sang de l’agneau sur les linteaux. Je suis sûre que vous vous souvenez de cette histoire. 

Dans une famille hébraïque, le premier-né endosse la responsabilité de conduire toute sa famille. Mon mari est l’aîné de sa famille, et, quand ses frères faisaient des bêtises, son père venait le prendre à part pour lui demander : « Pourquoi tu n’as pas gardé un œil sur tes frères ? » C’est un peu la même idée avec le premier-né et sa responsabilité. C’était un poids sur ses épaules. Les aînés étaient aussi en quelque sorte un symbole lorsque les Israélites ont reçu l’ordre de racheter les premiers-nés de la famille.

Cette position de premier-né est importante, car elle se perpétue. Christ est appelé le Premier-né de la création. Ce qualificatif est utilisé plusieurs fois dans le Nouveau-Testament. Lorsqu’on pense à ce rôle de premier-né, il implique une certaine autorité, un sens des responsabilités et de l’initiative. L’aîné possède un rôle un peu spécial.

Adam est un premier-né, c’est expliqué dans le Nouveau Testament. On peut voir que, même si c’est Ève qui a péché la première, Adam a été tenu responsable pour l’introduction du péché dans le monde. C’est lui qui a porté cette responsabilité pour toute la famille humaine. Même si Ève a péché la première, c’est Adam qui a porté le poids de cette responsabilité, parce qu’il était le premier-né. Cette position est donc cruciale. Le premier-né a une énorme responsabilité.

C’est aussi dans ce rôle de délégué qui représente la famille que Christ, le premier né, le second Adam, est mort. Et il a pu ainsi remplacer Adam et représenter la famille humaine pour la rédemption. Adam a emmené toute la famille humaine dans le péché tandis que Christ, le second Adam, a rendu possible la rédemption de tous ceux qui l’acceptent.

C’est la première différence. Adam a été créé d’abord, avec un rôle de premier-né.

Le 2ème point, et c’est intéressant, c’est à propos de la création de l’homme, c’est qu’il a été créé en dehors du jardin. Je trouve que cela est vraiment fascinant. J’ai dû lire la Genèse plusieurs fois avant de repérer ce détail. Quand je l’ai vu, je me suis dit : « Ouah, c’est vraiment intéressant ! » L’homme a été créé dans la nature et il a ensuite été placé dans le jardin. Il n’a pas été placé dans tout le pays d’Éden, mais dans le jardin du même nom, ce qui laisse entendre que ce territoire était limité dans l’espace. Dieu lui a donné une certaine responsabilité et un territoire à gérer. Lorsqu’Adam a été créé, il a également reçu un lot de responsabilités. C’est comme s’il avait reçu la charge d’un territoire.

Je pense que c’est une image de ce qui s’est passé quand Christ est venu sur terre. Il a quitté le ciel pour venir sur notre planète, comme s’il avait reçu la responsabilité d’un nouveau territoire.

Troisièmement, d’autres phrases de Genèse 2 sont vraiment fascinantes. Il nous est dit que l’homme a été placé dans le jardin pour travailler. Il devait le cultiver et le garder. Il y a une idée de responsabilité, pour subvenir aux besoins de sa famille et pour la protéger. Il avait du travail à faire depuis le tout début. Dieu lui a confié deux tâches : travailler et garder (ou protéger). Sa sphère de responsabilité était le jardin. Je pense que cela est vraiment, vraiment central pour le rôle masculin. En effet, je pense que c’est dans l’ADN des hommes de subvenir aux besoins de leur famille et de la protéger. Lorsqu’un homme se retrouve au chômage, cela le touche au plus profond de son être, avec bien plus d’impact que chez la femme.

Je ne suis pas en train de dire que les femmes ne travaillent pas (bien évidemment qu’elles travaillent) ou qu’elles ne protègent pas (bien évidemment que les femmes protègent leurs enfants quand ils sont menacés). Mais il y a quelque chose dans l’ADN des hommes qui fait qu’ils sont plus réceptifs à ce genre de chose. Si un voleur essaie de rentrer dans ma maison la nuit, ce n’est pas moi qui vais aller voir la première. C’est mon mari parce qu’il a le sens des responsabilités, il prend soin de sa famille et la protège.

C’est aussi intéressant, car on peut voir que ce concept de prendre soin et de protéger que l’on trouve déjà dans Genèse 2, se retrouve plus tard dans la formulation utilisée pour décrire le ministère des prêtres dans le temple pour le garder et le protéger. Ce n’est pas simplement une protection physique, il y a aussi une dimension spirituelle accordée à l’homme. Je le répète, ces responsabilités sont données à l’homme avant la création de la femme, nous voyons cela dans Genèse 2.

Dans ce chapitre, l’homme reçoit aussi des instructions spirituelles. Dieu lui a donné les règles du jardin. C’est fascinant ! Dieu aurait pu attendre d’avoir créé la femme, il aurait pu ainsi leur donner les instructions à tous les deux en une seule fois. Mais il semble que Dieu a préféré donner les instructions à l’homme et il s’attendait à ce que ce dernier les passe à sa femme. Nous ne sommes pas en train de dire que la femme n’a pas eu d’interaction personnelle avec Dieu. Elle avait bien sûr une relation personnelle avec le Créateur, elle lui était redevable tout autant qu’Adam. Cependant, l’homme a été créé dans un but spirituel très précis. Il devait assurer une responsabilité spirituelle et la transmettre. Dieu l’avait précisément créé pour cela.

Un jour, mon fils de 5 ans m’a fait un dessin. Il avait représenté toute notre famille à notre bungalow de Garner Lake. Nous étions dans l’eau. Le ciel était nuageux. J’étais dans l’eau avec mes trois fils et nous étions dans une situation délicate parce que les vagues étaient très fortes.

Sur le dessin, on voit même qu’un de mes fils est en train de couler. Il fait des grimaces et on voit qu’il est en train de boire la tasse. Mon autre fils est aussi à moitié sous l’eau et j’essaie de le tenir à la surface, mais c’est difficile. J’ai été dessinée avec un visage triste aussi.

Mais mon fils Jonathan a un grand sourire sur le visage. Il appelle au secours. Je lui ai demandé des explications. Il m’a dit : « On est en train de se noyer. Et tu vois sur la digue, il y a papa. Il tient le chat dans ses bras. J’ai un grand sourire sur mon visage parce que j’appelle papa à l’aide et si tu regardes dans la bulle, il dit “J’arrive Jonathan !” Papa va venir sauver Jonathan. »

Il m’a regardé et a dit : « Papa va venir me sauver parce que tous les papas font ça. »

Ce dessin a été une révélation pour moi parce que j’ai vu que mon fils avait parfaitement compris le rôle d’un père et le rôle de l’homme. Je nage beaucoup mieux que mon mari. Jonathan aurait donc dû compter sur moi plutôt que sur son père. Mais ce n’est pas la question ici. Ce que je veux dire, c’est qu’il y a quelque chose de spécial avec les papas. Un papa peut faire les choses qu’une maman ne pourrait pas. Enfin, du moins pas de la même manière. On comprend ça intuitivement, dès le plus jeune âge.

Je pense que cela nous donne une idée du cœur de Dieu. Il veut que les hommes soient des héros pour leur famille. Il veut que ceux-ci prennent position en tant qu’hommes. Il veut qu’ils prennent l’initiative pour être des hommes. C’est important, ça compte. On le sait au fond de nos tripes que ça compte vraiment. On dit bien « sois un homme », pour parler du courage, par contre, personne ne dit « sois une femme ». On sait bien au fond de nous qu’être un homme ça compte. Que ça veut dire:

  • prendre initiative,
  • faire preuve de courage,
  • prendre ses responsabilités,
  • mettre la main à la pâte,
  • poursuivre le plan que Dieu a pour vous en tant qu’homme,
  • servir,
  • pourvoir au besoin de sa famille et la protéger,
  • prendre soin des siens,
  • être un leader spirituel,
  • être un homme pour votre famille,
  • être un héros.

C’est une chose magnifique que d’être un homme et de suivre le dessein que Dieu a tracé.

Quatrièmement, nous voyons qu’un autre évènement se déroule avant la création de la femme, c’est lorsqu’Adam nomme tous les animaux. Dieu fait venir toutes les créatures devant lui pour qu’il leur attribue un nom. Personnellement, je pense que si Dieu avait attendu un tout petit peu, la femme aurait trouvé tout plein de noms d’animaux beaucoup plus facilement. Pourtant, ce n’est pas ce qu’il a fait. Il a demandé à l’homme de le faire.

Je pense qu’en plus de faire prendre conscience à Adam qu’il n’avait pas de partenaire, d’âme sœur, Dieu a voulu lui enseigner à faire toutes choses dans l’humilité et l’amour. C’était comme si Dieu lui apprenait à être un homme, parce qu’en donnant les noms, il se plaçait comme un leader responsable. Un fait aussi intéressant plus tard, dans le livre de la Genèse, c’est quand Dieu amène la femme vers l’homme, il comprend que c’est aussi sa responsabilité de lui donner un nom. Il savait intuitivement qu’il devait la protéger et pourvoir à ses besoins.

Bien évidemment, la femme est son égale, chair de sa chair et os de ses os et c’est bien différent, bien différent du lien qu’il avait avec les animaux. Il y a quelque chose de spécial dans leur relation, un peu comme s’il lui apportait sur un plateau toutes les choses que Dieu lui avait confiées pour les partager avec elle. 

Mais il y a encore un autre point intéressant. C’est qu’après la chute nous voyons encore que l’homme à nouveau donne un nom à sa femme. Cela a une signification importante. On pourrait se dire que ça n’a pas d’importance mais au contraire c’est crucial. 

Cinquièmement, alors que l’homme était le premier né, il devait pourvoir aux besoins de sa famille et la protéger. Il était appelé à travailler. Seulement, il n’y avait pas encore de famille à s’occuper. C’est intéressant de voir que le verbe « travailler pour » ou « au compte de » est le sens donne dans Genèse. Donc Adam était là pour travailler et pour répondre aux besoins d’un autre. Seulement, il n’y avait pas « d’autres. » C’est pourquoi l’homme a ressenti le besoin de trouver une âme sœur, celle qui sera son alter ego, une créature qui lui corresponde.

C’est très intéressant de voir comment Dieu endort Adam, il l’allonge sur la mousse comme un père. Il lui ouvre ensuite le flanc pour prendre une côte et en former la femme. La création de la femme est très différente de ce qui s’est passé pour Adam. Adam a été créé de la poussière de la terre, hors du jardin. La femme a été créée de la côte d’Adam, dans le jardin d’Éden. Elle a été tirée de l’homme. C’est une magnifique image pour moi. On y retrouve une illustration de la rédemption lorsque Christ meurt sur la croix, son côté est percé et par sa mort et sa résurrection, Dieu se fait un peuple et l’Église naît. Dieu a donc créé l’Église, l’Épouse de Christ. C’est une magnifique image qu’on retrouve dès le début lors de la création de l’homme et de la femme. C’est fascinant et merveilleux !

Nancy : Mary Kassian nous a montré comment l’identité sexuelle et la sexualité, (les différences entre les hommes et les femmes) peuvent illustrer l’Évangile.

Le podcast que vous venez d’entendre est tiré d’une émission d’American Family Radio, un documentaire intitulé « In His Image » ce qui veut dire [À son image].

Dannah : Lors du prochain podcast, nous entendrons la 2ème partie des propos de Mary sur ce sujet des différences entre les hommes et les femmes d’un point de vue biblique. Et c’est tellement important de bien comprendre ce que la Bible nous dit à ce sujet et de réaliser l’incroyable amour que Dieu a pour chaque personne. Je me réjouis donc de vous retrouver pour la seconde partie de cette émission :  Homme et femme à l’image de Dieu. 

Merci d’avoir été à l’écoute de ce podcast de Réveille nos cœurs. À bientôt.

 

 

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 © 2007 Société Biblique de Genève.

Réveille nos cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth. 

Avec les voix de Muriel Wattier et Jeannette Kossmann. 

Quelle que soit la saison de votre vie, Réveille nos cœurs vous encourage à trouver la liberté, la plénitude et à porter du fruit en Christ.

 

Nous faisons partie de l'organisation internationale Revive Our Hearts aux Etats-Unis.

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