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Épisode 2 – Homme et femme à l’image de Dieu

Publié le: 31 Juil 2023

Dannah Gresh : La Bible nous dit que vous et moi nous sommes créés à l’image de Dieu. Notre identité d’hommes et de femmes est mystérieusement liée à cette image divine. Voici Mary Kassian, notre invitée d’aujourd’hui. 

Mary Kassian : Mon mari et moi essayons de vivre pleinement selon notre identité d’homme ou de femme, pour que notre mariage puisse être un reflet de l’image de Dieu. Avec les années, nous avons découvert que ce qui attire les gens vers Christ, c’est ce qu’ils voient à travers nous. Dans notre relation de couple, mais aussi individuellement. Nous sommes l’image, le reflet de Dieu, et c’est cela qui les attire vers Jésus. Ils disent Wouah, c’est tellement beau ! Je veux ça moi aussi. 

Dannah : Bienvenus à l’écoute de ce podcast de Réveille nos cœurs. Aujourd’hui, nous vous présentons la deuxième partie de notre mini-série :  L’homme et la femme à l’image de Dieu. De toutes les merveilleuses choses que Dieu a faites, la seule qui soit à son image, c’est l’homme, c’est à dire l’être humain. Genèse chapitre 1 dit : « Il créa l’homme et la femme. » Dans le podcast précédent, nous avons entendu les propos de Mary Kassian, tirés de la première partie d’un documentaire intitulé : In His Image. Ce qui veut dire : Á son image. C’est une production de la radio American Family au travers de laquelle Mary nous aide à voir que la création de Dieu, avec l’homme et la femme créés à son image, avec toutes leurs différences, c’est quelque chose de bon. C’est un reflet des merveilleux attributs divins. Nous verrons aussi tout à l’heure que c’est crucial pour comprendre l’histoire de la rédemption dans sa globalité. Si vous avez raté le premier épisode, vous pouvez le retrouver sur notre site : Reveillenoscoeurs.com. Á la fin de ce premier épisode, nous parlions du récit de la création rapportée dans les chapitres 1 et 2 de la Genèse. Mary a expliqué les différences que Dieu a créées entre les hommes et les femmes, comme nous l’avons souligné, différent ne veut pas dire mauvais. En fait, ces différences sont bonnes parce que Dieu les a voulues ainsi. Retrouvons maintenant Mary Kassian dans la suite de ses explications. 

Mary : La femme a été tirée de l’homme. Elle a été créée à partir d’une côte prise de son côté. Je pense que cela a une signification particulière, car le Nouveau Testament nous dit que c’est sur cette base que se fonde le respect mutuel avec son mari. C’est un principe général de respect entre les hommes et les femmes, un comportement. On ne méprise pas l’autre. C’est important de ne pas l’oublier.

C’est quelque chose que j’ai dit à mon fils lorsqu’il est allé jouer pour la Ligue nationale de hockey. Je lui ai dit : « N’oublie jamais d’où tu viens. » Je pense que le Nouveau Testament dit la même chose aux femmes. N’oubliez pas qu’il existe un lien. Oui, que vous êtes tirées de l’homme et que vous êtes là parce qu’il a existé avant vous. C’est très important de garder cela à l’esprit et de faire preuve d’une attitude de profond respect envers les hommes en général. 

Aujourd’hui, il est très facile pour les femmes de manquer de respect aux hommes, de rabaisser la masculinité. Parce que nous vivons dans un monde de péché et que cette nature pécheresse a brisé les hommes. Nous devenons cyniques et nous pensons que nous sommes meilleures qu’eux. C’est donc un rappel important. Nous devons respecter ce principe et le garder à l’esprit. 

Le fait que le Nouveau Testament précise lui aussi que la femme a été créée à partir de l’homme implique qu’elles doivent respecter le rôle de chef de famille tenu par son mari, ses conseils et la direction spirituelle qu’il donne au sein du foyer. C’est un point important. Paul fait référence à la Genèse et à la création. Voici ce qu’il dit. « Parce que vous avez été créés ainsi, parce que Dieu vous a fait ainsi, cela a un impact sur la façon dont vous gérez votre maison ou gérez votre vie. Tout cela a un grand impact sur votre vie de couple marié, de mari et de femme. »

La Genèse montre comment Dieu a créé une aide pour l’homme. C’est une phrase très intéressante parce que la femme a été créée pour l’homme. De nouveau, Paul fait référence à la création dans le Nouveau Testament. Il montre ce que cela implique pour les hommes et pour les femmes, parce que cette dernière a été créée pour l’homme. Je pense que la question inévitable est : « Qu’est-ce que ça veut dire qu’être créée pour l’homme ? » Est-ce que ça veut dire que nous sommes créées pour qu’il nous utilise ou abuse de nous selon son bon plaisir ? Si nous sommes créées pour être son aide, comment pouvons-nous l’aider ? Qu’est-ce que cela signifie ? Est-ce qu’il faut ramasser ses chaussettes, faire sa lessive, préparer ses repas ? Est-ce ça être une aide ?

Je ne crois pas. Je pense qu’être une aide pour l’homme, c’est tout d’abord être une femme et être une personne hautement relationnelle, contrairement aux hommes. Une femme crée son identité dans les relations. Les hommes se réalisent dans leur travail, mais pas les femmes. Elles sont essentiellement relationnelles. Le côté relationnel joue un rôle primordial pour les femmes qui ont tendance à s’investir plus intimement dans les relations. Les hommes s’investissent aussi, mais pas de la même manière. Je crois que les femmes se réalisent davantage dans les relations. Ça se voit par exemple :  Elles arrivent même à faire des rencontres et lier des amitiés lorsqu’elles font la queue pour aller aux toilettes. Nous trouvons davantage notre identité dans nos relations plutôt que dans nos réalisations. Celles-ci comptent bien sûr, mais pas autant que nos relations. 

Une autre question se pose aussi : La femme a été créée pour aider l’homme à faire quoi ? Je pense que la réponse à cette question, c’est que les femmes ont été créées pour être des aides au sens qu’elles aident les hommes à réaliser leur objectif suprême, c’est à dire rendre gloire à Dieu. Donc une femme plus un homme glorifient Dieu. Elle l’aide à glorifier Dieu mieux que s’il était tout seul.  Une femme plus un homme glorifient Dieu d’une façon qui serait impossible si l’homme était tout seul. Une femme et un homme liés par le mariage, produisent des fruits, des enfants. Ils créent la vie. On pourrait dire que l’équivalent dans le Nouveau Testament, c’est Christ plus l’Église, produisent la vie. Elle produit une vie nouvelle et de nouveaux enfants pour la famille de Dieu. La femme a été créée pour être une aide, une aide qui seconde l’homme pour donner gloire à Dieu. Elle a été créée pour l’homme et cela veut dire qu’elle est un être hautement relationnel. C’est elle qui fait le lien, qui répond à son mari. Elle est son vis à vis qui a toujours dans son cœur une petite place qui ne demande qu’à être remplie. 

Dieu a créé la femme, ainsi, Il l’a créée pour les relations. Oui, Dieu a créé la femme pour être une aide qui soit le vis à vis de l’homme. Ce mot vis à vis est aussi très intéressant. Il signifie aussi, semblable à lui, qui lui corresponde. C’est comme une image miroir, un peu comme un contraire. Elle est son égale et pourtant, elle est différente. Elle lui correspond. Je pense que le mot complémentarité décrit bien cela. Elle le complète. La femme est parfaitement à l’image de Dieu dans sa féminité, de même que l’homme l’est dans sa masculinité. Une femme n’a pas besoin d’un homme pour refléter l’image de Dieu. Ce n’est pas une demi-image. Elle reflète pleinement son Créateur. Pourtant, il y a une sorte de complémentarité. 

J’aime bien utiliser la métaphore des différents angles de caméra parce que c’est un peu la même chose. Une scène peut être vue sous différents angles par l’homme ou la femme, et c’est ainsi qu’on obtient une image qui rend gloire à Dieu. 

Si nous comprenions réellement la valeur que Dieu place en nous comme étant créés à l’image du Dieu puissant, je pense que nous vivrions différemment. Je crois que nous aurions plus d’amour, de gentillesse et de respect les uns pour les autres. Les hommes traiteraient les femmes plus respectueusement. Et vice versa. Il y aurait ce sentiment d’humilité et de bienveillance qui caractérise ceux qui sont créés à l’image du Dieu très saint. On réfléchirait davantage et plus d’attention serait apportée à notre style de vie. 

Si je crois vraiment que je suis créée à l’image de Dieu et que ma vie est là pour raconter l’histoire de l’Évangile et que cela m’apporte de la plénitude et de la joie, alors je vivrais différemment. On se considérerait différemment les uns les autres et je pense que cela aurait un impact incroyable sur le monde.

Mon mari et moi essayons de vivre pleinement selon notre identité d’homme ou de femme, pour que notre mariage puisse être un reflet de l’image de Dieu. Avec les années, nous avons découvert que ce qui attire les gens vers Christ, c’est ce qu’ils voient à travers nous, dans notre relation de couple, mais aussi individuellement. Nous sommes l’image, le reflet de Dieu, et c’est cela qui les attire vers Jésus. Ils disent : « Waouh, c’est tellement beau ! C’est merveilleux, c’est génial ! Je veux ça moi aussi. » 

C’est ainsi que nous changerons le monde, en vivant comme des images de Christ que nous sommes. Cela va avoir un impact dans nos communautés, nos villes et notre nation. 

Lorsque Dieu amène Ève vers Adam, ce dernier, tout heureux, fait une déclaration magnifique. Il s’exclame :  Oh Waouh ! « Voici cette fois celle qui est faite des mêmes os et de la même chair que moi. On l’appellera femme parce qu’elle a été tirée de l’homme. » C’est intéressant parce qu’il la nomme et ça ne dérange pas Ève. Aujourd’hui, les femmes ne seraient pas forcément contentes que ça se passe dans ce sens là. Elles diraient : « Tu es bien gentil, mais je choisi mon nom moi même. Merci. »

Je pense qu’avant l’arrivée du péché dans le monde, le premier homme et la première femme savaient intuitivement traiter ces questions. Et lorsqu’ Adam a pris l’initiative de donner un nom à sa femme, elle en a été heureuse et ne lui a pas fait de reproches. Ils allaient tous les deux dans la même direction et non dans des directions contraires. Il a fait ce qu’il avait à faire en tant qu’homme et elle a fait ce qu’elle avait à faire en tant que femme, et cela leur a apporté de l’unité. C’est une unité exceptionnelle. Ils ne tiraient pas dans les directions opposées. Ils étaient un et je pense que cela était aussi prévu pour refléter l’image et l’unité de la Trinité. 

L’homme s’est exclamé : « Voici cette fois celle qui est faite des mêmes os et de la même chair que moi. On l’appellera femme, parce qu’elle a été tirée de l’homme. » Ces paroles décrivant la femme sont très intéressantes. Il y a un jeu de mot dans l’hébreu, c’est Ich et Icha. Ces deux mots sont assez semblables, mais ils présentent également des différences. 

Le mot Ich veut dire homme. La racine vient du mot force.  Icha, en revanche, dérive de fragilité ou délicatesse, ou d’une racine qui se rapproche de ces mots. Je pense que l’homme a vu et a mis en évidence des différences subtiles qu’il a pu identifier entre la masculinité et la féminité. L’homme apporte la force. Je ne suis pas en train de dire que les femmes ne sont pas fortes, (je crois que les femmes doivent être très fortes dans le bon sens du terme, ) mais par rapport à l’homme, une femme apporte douceur et sensibilité sous un angle un peu différent.

Je pense que nous voyons ces différences se refléter même dans nos corps physiques et même dans l’acte sexuel. Nous voyons ces différences en termes d’initiation, de mouvement vers et de réactivité, reflétés corporellement en fonction de qui Dieu a créé homme ou femme. Je pense que ces différences corporelles sont aussi des différences ontologiques qui se reflètent dans le nom de l’homme et de la femme et dans l’essence même de leur identité propre.

La femme a été créée dans le jardin et c’est aussi un point intéressant. L’homme a été créé à l’extérieur du jardin, tandis que la femme a été créée après, une fois que l’homme y a été placé. Elle a été créée dans un endroit où elle disposait déjà de sécurité, de paix et où tous ses besoins étaient comblés. Je pense que Dieu voulait que la femme, le chef d’œuvre de sa création, la femme qu’il aimait tant, soit protégée et qu’elle ne manque jamais de rien. Je pense que rien ne fait plus mal à Dieu lorsque des femmes sont abusées, maltraitées ou lorsqu’on profite d’elles. Je pense que Dieu voulait que la femme soit dans un endroit sûr, un endroit de plénitude où elle pourrait être chérie comme Christ aime l’église. Il veut également que toutes ses filles soient chéries de la même manière. Le fait qu’il l’a créée dans le jardin laisse entendre cela.

Il semble que cela indique aussi un lien particulier que la femme entretient avec le foyer d’une façon qui n’existe pas chez l’homme. Celui-ci travaille à l’extérieur, il rentre à la maison et repart à l’extérieur. Je ne veux pas dire que les femmes ne devraient pas travailler ou quitter la maison, ou que ce soit elles qui doivent faire toutes les tâches ménagères, ni que le mari ne doit rien faire, ou encore que ces tâches ne devraient pas être partagées. Je pense que la femme possède un lien particulier avec le foyer pour créer un nid. C’est elle qui assure la bonne tenue de la maison. Si on veut trouver une image, on pourrait dire qu’elle tapisse le nid de plumes. Elle a la capacité de faire cela et elle a la capacité de créer un espace accueillant, un espace où les gens peuvent venir pour se ressourcer, recharger leurs batteries. Un espace relationnel où la famille peut venir se retrouver pour développer leur relation, pour prendre soin les uns des autres et pour se chérir les uns les autres. Je pense que la femme entretient un lien spécial avec le foyer et qu’elle a les capacités uniques pour aller dans ce sens.

J’aimerais souligner qu’il me semble que Dieu confie un foyer à chaque femme, même si elle n’est pas mariée. Une célibataire a la charge d’un foyer et elle peut utiliser sa capacité unique en tant que femme pour jouer un rôle de mère et choyer ceux qui sont dans sa sphère d’influence. Que ce soit pour une équipe de Volley, avec des collègues au travail, avec ses voisins ou qui que ce soit, je pense qu’une femme a cette capacité au fond d’elle. Dieu l’a créée pour prendre soin de son foyer, pour répondre aux besoins dans un environnement propice à la croissance dans lequel elle peut accueillir les autres.

Genèse 2 nous apporte plus de détails sur la création de l’homme et de la femme et montre comment la création d’Adam est différente de celle d’Ève. L’homme est le premier né. Dieu l’a créé en dehors du jardin à partir de la poussière de la terre, et il l’a ensuite placé dans le jardin et lui a confié la responsabilité de le protéger et de le garder. Il lui a donné des instructions spirituelles aussi. Il voulait qu’il puisse exercer sa responsabilité à son niveau en donnant un nom aux animaux. 

Ensuite, lorsqu’il a créé la femme, il a créé la femme en prenant une côte de l’homme. Il l’a créée à partir de l’homme au lieu de la créer à partir de la poussière de la terre. Je pense que le fait qu’elle a été créée ainsi est une distinction importante. Elle a été tirée de l’homme. Elle a été créée pour être une aide pour aider l’homme à glorifier Dieu. Elle a été créée pour être une aide pour l’homme, pour être sa parfaite semblable à l’image de Dieu et pour lui rendre gloire avec l’homme. Elle a été créée comme une réponse. Elle avait ce sens naturel de l’agrément. Quand Adam lui a donné son nom, elle ne s’y est pas opposée. Elle était heureuse de travailler en coopération avec l’homme. Elle avait été créée à l’intérieur du jardin, dans un endroit protégé, en sécurité. 

Il existe de nombreuses différences lorsqu’on compare le récit de la création de l’homme et celui de la femme. Il me semble que ces différences sont là pour une raison. Elles ont aussi une portée ontologique. Elles reflètent qui nous sommes en tant qu’homme ou femme, non pas pour nos actions en tant que telles, mais plutôt par rapport à notre identité en tant que personne. Je suis une femme, ce qui veut dire que je ne suis pas un homme. De même, un homme n’est pas une femme. Dieu a créé ces différences ontologiques et les a marquées dans notre chair. Sans nul doute possible

Le fait que la femme est la plus sensible et que l’homme est le plus fort ne veut pas dire que la féminité se résume à cela. Les femmes ont aussi leur force et les hommes sont aussi sensibles. Je pense que c’est juste un moyen de souligner un point ou de mettre en avant un caractère dominant. Nous pouvons voir toutes ces choses chez les hommes et les femmes. Je ne voudrais vraiment pas être trop binaire et dire que les femmes sont 100 % sensibles et que les hommes sont force brute. Mais il me semble quand même qu’il y a des caractéristiques dominantes. 

La chute a été un événement tragique, car cette magnifique relation et cette intimité qui fonctionnait tellement bien, ont été immédiatement détruites. À ce moment là, l’homme et la femme ont commencé à se dénoncer l’un l’autre. Je suis convaincue que c’est la destruction, l’abolition de cette différence entre les hommes et les femmes qui, au lieu d’aider et arranger les choses, ont fait beaucoup, beaucoup de mal.

Nous voyons que même la sentence de Dieu est différente selon qu’il s’agit de l’homme ou la femme. C’est étonnant. Il dit à l’homme « Tu travailleras à la sueur de ton front. Le sol sera maudit à cause de toi. C’est avec peine que tu en tireras ta nourriture. Il s’est adressé directement à l’homme et a parlé directement à son identité. Le sol sera maudit à cause de toi. Il produira des épines et des chardons. 

Maintenant, voyons les conséquences du péché pour la femme. « C’est dans la douleur que tu mettras des enfants au monde. Tes désirs se porteront vers ton mari, mais lui dominera sur toi. » La beauté et la symétrie ont été complètement détruites, voyez-vous ? La femme était frustrée dans ses relations vis à vis de l’enfantement, mais aussi dans ses interactions avec son mari. Il est intéressant de noter que les conséquences du péché sont différentes selon qu’on est un homme ou une femme. Évidemment, cela nous affecte tous au final. Les femmes sont tout aussi touchées par l’aspect du travail et l’homme est également impacté par l’aspect relationnel. Mais au départ, ces conséquences visaient spécifiquement les hommes ou les femmes, selon le cas. 

Donc ce combat des genres et les difficultés que nous avons sur le plan relationnel, sur le plan identitaire, viennent du fait que nous sommes déchus et que nous vivons dans un monde touché par le péché. Mon cœur, en est affecté. Mon identité de femme en est affectée. Ma perception de l’homme en est affectée. Mon mari en est affecté. Nous sommes tous affectés par le péché. C’est une mauvaise nouvelle. 

Mais la bonne nouvelle, c’est que par Jésus, nous pouvons revenir à l’état initial, celui d’avant le péché. Nous pouvons avoir un avant goût de cela, et ce n’est pas encore complètement parfait, certes, mais c’est possible grâce à Christ. Nous pouvons nous réclamer de cela. Nous pouvons réclamer notre identité d’homme et de femme et commencer à connaître la beauté de notre identité, la beauté merveilleuse de cette unité illustrée dans la relation entre Christ et son Église. 

Dannah :  Mary Kassian, auteure et conférencière, nous explique ici quel est le point de vue biblique sur la masculinité et la féminité. C’est particulièrement important de nos jours où l’on nous dit qu’on peut décider de notre propre identité sexuelle. Comme le disait Mary dans l’épisode précédent, il faut procéder avec précaution. Nos traditions et nos coutumes ne définissent pas nécessairement quelles sont la véritable féminité ou masculinité. 

Mary : Maintenant, on sait bien que l’expression culturelle du genre peut changer. Dans l’Antiquité, les hommes portaient des toges. Aujourd’hui, ils ne portent plus de toges, mais des jeans. Les femmes portaient jadis des jupons et aujourd’hui je porte un pantalon. Je pense que l’expression culturelle du genre peut changer. Elle change avec le temps et je ne pense pas que cela dérange Dieu plus que ça. Toutefois, je pense qu’il attache de l’importance à la façon dont nous nous présentons au monde selon le sexe avec lequel nous sommes nés. Je suis née femme. Je me présente donc comme une femme dans mon entourage. Cela a des implications culturelles, mais je ne pense pas que ce soit uniquement des stéréotypes. On ne peut pas dire que l’identité de femme se résume à ce qu’on aime les froufrous, le rose, qu’on aime cuisiner, qu’on ne sait pas faire de la mécanique ou faire une course de moto. J’aime beaucoup le bricolage et je demande toujours des outils pour Noël. Oui, c’est vrai, ce n’est pas banal. Et pourtant je suis bien une femme. Le fait que je fasse du bricolage n’empêche pas que je sois bien une femme. 

Un jour, une femme est venue me voir et elle était contente parce qu’elle faisait des courses de motocross. Elle était toute contente parce que dans mon livre, je disais : « Oui, vous pouvez être une femme, et être championne de motocross ! » Elle a dit que cela lui avait vraiment parlé parce qu’on voit souvent les choses à travers des stéréotypes. Il ne me semble pas que la Bible présente ce genre de solutions toutes faites. Il existe de très nombreuses manières d’exprimer sa personnalité et ses centres d’intérêt- toute une palette. On ne veut pas être des « Stepford Wives », si vous connaissez le film de 2004 avec Nicole Kidman, bêtement dociles, soumises, ayant perdu toute notre personnalité ou notre caractère. Mais je pense vraiment qu’il y a quelque chose d’important sur la manière dont nous nous présentons à notre entourage, selon qu’on est un homme ou une femme.

Il m’a fallu du temps pour accepter le fait d’être une femme. Je pense que Dieu veut que je fasse même plus qu’accepter. Il veut que je l’apprécie pleinement. Je suis une femme au niveau de ma personnalité, de mes talents et de mes centres d’intérêt et cela m’est totalement personnel. Je suis unique. Plus je soumets mon cœur à Dieu, plus je deviens telle qu’il m’avait imaginée dès la création. Plus je comprends mon identité de femme et plus je deviens moi-même et je me transforme ainsi, du moins je pense, pour correspondre au plan de Dieu pour ma vie. 

C’est très différent d’accepter intellectuellement la vision biblique de la féminité et d’avoir le courage de lire la Bible en se posant la question : « Quel est ton plan pour moi ? Qu’est-ce que cela implique ? Est-ce que mon cœur est bien disposé ? »

J’ai découvert cela lorsque je suis allée lire dans la Bible les passages qui me disaient de me soumettre à mon mari. Au début, c’était difficile. Ce n’était pas facile du tout. Et pourtant, si on replace le tout dans le contexte de Christ et de sa relation avec l’Église. Lorsque je respecte le plan de Dieu, pour moi, comme Jésus a fait la volonté de Son Père, cela crée une telle liberté, une telle unité. Vous avez ainsi un aperçu de la merveille, de la symétrie, de la cohérence et de l’unité du « Tout ce que Dieu a voulu ».

Le danger de mettre tellement en avant les différences, c’est que du coup, on ne parle plus que de ça et on oublie complètement l’unité. Je pense que les différences existent justement pour faciliter l’unité. 

Voici la meilleure illustration que j’ai trouvée. Si on passe trop de temps à décomposer les pas de danse, il se peut qu’on commence à s’emmêler les pieds soi-même, tandis que si on apprend les mouvements, dans l’ensemble, on se déplace en harmonie comme une seule personne. C’est la meilleure illustration que j’aie pu trouver pour expliquer les différences entre les hommes et les femmes et comment ces différences devraient nous rapprocher et contribuer à la beauté plutôt que de se marcher sur les pieds. 

Je pense que c’est vraiment ça l’idée. Nous devons honorer et glorifier Dieu en tant qu’homme ou femme, non pas séparément, mais ensemble. L’unité et l’égalité sont fondamentales. Il y a tellement de textes dans la Bible qui font référence à cette réciprocité. Ils mettent l’accent sur l’aspect réciproque, mais aussi sur l’unité dans l’action. C’est quelque chose d’important et nous devrions le garder à l’esprit. Je pense que quelquefois nous perdons de vue la danse parce que nous sommes trop concentrés sur les mouvements. C’est là le danger de trop mettre l’accent sur les différences. Parce que je pense que Dieu veut juste que nous fassions la danse ensemble, en toute harmonie. C’est pour cela qu’il nous a créés et qu’il a créé les différences qui permettent d’atteindre ce but. 

Dannah : Mary mentionnait un terme biblique qui n’est pas très populaire et je crois qu’il est d’ailleurs très souvent mal compris. On va lire ensemble un passage de la lettre Éphésiens au chapitre 5 : « Femmes, soumettez-vous à votre mari comme au Seigneur… Mais tout comme l’Église se soumet à Christ, que les femmes aussi se soumettent en tout à leur mari. » (versets 22-24)

Et dans Colossiens au chapitre 3, on lit « Femmes, soumettez-vous à votre mari comme il convient dans le Seigneur. » Retrouvons Mary Kassian. 

Mary : Aujourd’hui, le mot soumission passe mal, il porte des connotations très négatives. Je pense qu’il ne faut pas se braquer là dessus. Dieu m’appelle à être conciliante, à être sensible à l’autorité de mon mari qui a la tête de notre famille. Quand j’y pense de cette façon, il m’appelle à travailler dans le même sens, à le soutenir, à aller dans la même direction que lui. Cela se fait dans le dialogue. Je peux exposer mon point de vue s’il y a quelque chose avec laquelle je ne suis pas d’accord. J’ai voix au chapitre et je peux l’exprimer car il s’agit d’un partenariat. Je suis persuadée que Dieu a créé le mariage pour être un partenariat avec des interactions.

Je pense que si on voit la soumission comme fermer sa bouche, ne jamais rien contredire, obéir comme un robot, alors je pense que nous nous trompons lourdement. Ce n’est pas ce que la Bible enseigne. Elle dit au contraire que les femmes devraient être aimables, délicates et conciliantes avec leur mari et avec les hommes en général, tout en s’efforçant de bien comprendre cette notion. Est-ce que cela implique en effet, la soumission signifie que je ne dois pas suivre mon mari dans le péché. Je suis responsable devant Dieu avant tout et non pas devant mon mari. Cela ne veut pas dire que je suis un béni-oui- oui. Je suis intelligente, conciliante, attentive et réceptive pour suivre mon mari qui à la tête de notre famille. 

Dannah : Il n’est pas question non plus d’accepter quelque chose de mal. Ou alors d’accepter des abus en silence. Si vous vous trouvez dans une telle situation, je voudrais vous encourager à aller parler avec quelqu’un de votre église qui aime Dieu et qui a de la maturité. Et s’il y a infraction à la loi, allez, s’il vous plaît, trouver les autorités civiles qui vous aideront à prendre les mesures nécessaires et à vous mettre en sécurité. 

Lorsque le péché est entré dans le monde, tout a été abîmé. La beauté de la création de Dieu a soudainement été tachée, déformée et même falsifiée. C’est triste, n’est ce pas ? Mary Kassian nous explique que cette douleur affecte le plan de Dieu pour nous jusqu’à sa racine. 

Mary : Nous sommes tous brisés et affectés par le péché. Nous sommes tous touchés sur le plan sexuel et sur le plan identitaire. Nous sommes en marche, en marche vers la guérison grâce à Dieu. Je pense qu’il nous guérit davantage tous les jours. Pour certaines d’entre nous, ce processus est rapide, pour d’autres ayant des blessures plus profondes ou des problèmes plus complexes, cela peut prendre un peu plus de temps et de larmes. 

Voici mon conseil :  Si votre sexualité ou votre identité sexuelle vous pose problème, je vous assure, ça vaut le coup de se battre pour suivre le plan de Dieu et l’honorer dans ce domaine également. Toute la vie chrétienne dans son ensemble est une lutte. Obéir à Dieu est une lutte. La sainteté est une lutte. La justice est une lutte. Dire non au péché est une lutte. On passe notre temps à lutter toute notre vie. Même si je remporte des victoires importantes dans différents domaines. Le fait est qu’il faut lutter. Mais cela ne veut pas dire que nous sommes sur la mauvaise voie. Même si la lutte est ardente, cela ne veut pas dire qu’il faut abandonner, même si on ressent parfois une injustice. Il ne faut pas faire passer nos sentiments avant la Parole de Dieu et se dire : « Je vais me baser sur mon ressenti plutôt que sur des Écritures. 

Nous chrétiens, devons choisir encore et encore d’avancer par la foi en la Parole de Dieu et nous dire : « Oui, voilà ce que je crois. Je crois à ce que Dieu a dit. Je vais l’honorer, même si c’est difficile. »

Je suis convaincue que celles et ceux qui connaissent des incertitudes et des combats sur le plan de la sexualité et de l’identité sexuelle peuvent compter sur la bonté et la fidélité de Dieu. Cette personne se dit : « Je fais suffisamment confiance à Dieu au sujet de mon identité la plus intime. Je sais qu’il est Dieu, que je ne suis pas Dieu. Je lui fais suffisamment confiance pour savoir qu’il peut me guérir, même s’il ne le fait pas. Cela n’empêche pas qu’il est Dieu et que je vais toujours l’honorer. »

C’est comme l’histoire des trois jeunes Hébreux dans la fournaise ardente qui nous est racontée dans le livre de Daniel « Notre Dieu nous délivra de ton pouvoir, ô roi. Même s’il ne le fait pas, il reste tout de même pleinement Dieu. » Je crois que ce jeune homme est en train de dire : « Dieu peut parfaitement me délivrer. Mais même si ce n’est pas le cas, même s’il prend plus de temps que prévu, même si cette délivrance devient qu’au jour où je rencontre Christ face à face, Dieu me délivrera et je le verrai à ce moment là. Cette délivrance n’arrivera pas forcément pendant ma vie, mais ce jour viendra où je serai complètement guéri, pleinement libre et pleinement tel que Dieu m’a créé à l’origine. » 

Dannah : Nous sommes déjà arrivés au terme de ce podcast. Si ce sujet a suscité pour vous des questions, n’hésitez pas à nous contacter. L’équipe de Réveille nos cœurs est là aussi pour vous, pour vous écouter, vous soutenir et pour prier pour et avec vous. Pour conclure cet épisode, Mary Kassian va d’ailleurs prier avec nous. 

Mary : Père Céleste, merci d’avoir créé les différences de sexe, la sexualité et le mariage. Merci de nous avoir créés, homme ou femme. C’est une chose incroyable et c’est merveilleux de savoir que nous avons été créés à l’image du Dieu Tout Puissant. Père, je prie que la lumière de ta vérité puisse transpercer les ténèbres et qu’elle puisse éclairer le monde qui sombre toujours plus dans le noir et l’obscurité. Père, je prie que ce podcast puisse contribuer à propager ton message d’amour et d’attention. Je prie que chaque personne qui écoute sache qu’elle a de la valeur à tes yeux. Que tu te soucies tellement d’elle que tu y a mis ton empreinte. Que l’on puisse mesurer combien c’est important d’être créé à ton image. Tu ne veux pas qu’on s’efforce de s’identifier à quelque chose qu’on n’est pas. Mais tu veux qu’on trouve pleinement notre identité. Et cela n’est possible que par le pouvoir de la rédemption, la plénitude de la guérison qui résulte de notre rencontre avec Christ. Père, je prie que cela puisse être une lumière dans les ténèbres et que cela nous aide à nous détourner des mauvais chemins que nous empruntons. Merci pour ton amour et pour ton attention. Merci pour ta parole qui nous apporte lumière et espoir. Et qui nous permet de retrouver une bonne relation avec toi. Nous te prions au nom de Jésus. Amen. 

 

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 © 2007 Société Biblique de Genève.

Réveille nos cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth. 

Avec les voix de Muriel Wattier et Jeannette Kossmann. 

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