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Épisode 1 – Reproches, machinations, exagérations

Publié le: 26 Juin 2023

Leslie Basham : Quand vous êtes en situation de stress, comment réagissez-vous ? 

Nancy : On est fatiguées, on est stressées, mécontentes, frustrées, énervées, on en a ras-le-bol et on commence à se plaindre et à être médisantes : « Non, mais tu ne peux pas croire ce qu’il a fait …  C’est toujours comme ça avec lui ou avec elle… » Et nous voilà en train de répandre ce genre de commentaires autour de nous à une personne d’abord et puis une autre et encore une autre. Et la tension monte et le phénomène de révolte s’amplifie.

Leslie Basham : Vous écoutez Réveille nos cœurs. Quelles sont les choses qui vous stressent ? Est-ce que c’est peut-être que vous n’avez pas les ressources dont vous avez besoin pour faire votre travail ou pour subvenir au besoin de votre famille ? Ou est-ce que c’est que les personnes qui sont sous votre responsabilité se plaignent ou se révoltent ?

Dans cette mini-série de 2 podcasts qui commence aujourd’hui, on va étudier de près ce type de situation stressante, en décortiquant ensemble une histoire qui se trouve dans la Bible,  au chapitre 20 du livre des Nombres.

Nancy : De temps en temps, j’aime bien partager avec vous quelque chose que le Seigneur m’a montré dans mes moments de méditation de sa parole. Il y a quelques semaines, je lisais le livre des Nombres, chapitre 20 et je me suis attardée sur les 13 premiers versets, j’ai pris des notes, parce que ça me parlait vraiment. Donc, c’est un petit peu de cette manne fraîche, cette nourriture tombée du ciel, que j’aimerais partager avec vous en réfléchissant sur ce passage. C’est ce qu’on va faire ensemble aujourd’hui et lors du prochain podcast aussi. 

Donc Nombres, chapitre 20, si vous avez votre bible avec vous, et vous avez la possibilité de lire en même temps, je vous encourage à chercher ce livre. Il y a donc Genèse, Exode, Lévitique et puis on arrive dans Nombres. C’est au début de la Bible, un de ces endroits où les feuilles sont parfois encore un petit peu collées parce qu’en général, on ne passe pas beaucoup de temps, peut-être pas assez de temps – dans cette partie des Écritures. 

Alors, je ne vais pas lire tout le chapitre, mais je vous encourage à prendre le temps de le faire. Vous allez vite comprendre que c’est un chapitre assez triste, très triste même. Il couvre une période d’environ 5 mois. Et tout au long de ces 5 mois, il y a des deuils, de la déception, du désespoir, des échecs et des oppositions. C’est des choses assez dures. Mais il y a aussi, au milieu de tout ce chaos, de merveilleuses manifestations de la grâce de Dieu.

Et en fait, c’est comme ça dans nos vies aussi ! On a parfois des saisons difficiles, des moments de deuil, des déceptions mais quand Dieu nous donne les yeux de la foi pour le voir, on trouvera toujours, toujours sa grâce. 

Il y en certains parmi vous qui voient exactement de quoi je parle. Vous avez vécu la perte d’une personne proche, d’un enfant peut-être et vous traversez des moments compliqués. Et j’espère que le passage biblique sur lequel on se penche aujourd’hui ensemble, sera un encouragement pour vous et que vous pourrez voir la grâce de Dieu dans votre vie même en ce moment difficile. 

Alors tout d’abord je vais vous donner un bref aperçu du chapitre. On y trouve 4 scènes.

La première, c’est dès le verset 1, la mort de Miriam, on va en parler. Ensuite, du verset 2 au verset 13, qu’on va voir plus en détails, c’est le passage où les Israélites n’ont pas d’eau. Et puis des versets 14 à 21 il y a cette scène avec les Édomites, ce sont des cousins des Israélites, qui refusent de les laisser passer sur leur territoire pour qu’ils puissent rejoindre la terre promise. On ne va pas s’arrêter sur ce passage mais sur celui qui suit. Et puis viendront, les derniers versets du chapitre, versets 22 à 29, avec la mort de Aaron.

Donc tout ce passage commence avec la mort de Miriam et il se termine avec celle de Aaron – soit le décès de la sœur et du frère de Moïse – et entre ces deux décès, il y a des problèmes et des conflits. Les personnages principaux de ce chapitre sont les Israélites, probablement 2 millions de personnes dont Miriam, Moïse, Aaron et les Edomites. Et tous ces gens, ce sont des gens imparfaits, ils ont leurs défauts, certains plus que d’autres. Mais ils subissent tous les conséquences de leurs choix ou de leur caractère. On va d’ailleurs probablement se reconnaître dans l’une ou l’autre de ces personnes. Parfois, on a un regard dur sur ce peuple d’Israël, jusqu’à ce qu’on regarde dans notre propre cœur et qu’on admette « ok je suis pareil en fait ». Donc ce sont nos propres défauts, nos faiblesses, nos échecs qui vont certainement nous apparaître. 

Mais bien sûr, ce que j’aime particulièrement, c’est que le personnage central dans les Écritures, c’est toujours le Seigneur, le Dieu d’Israël, notre Dieu. Et dans ce chapitre, Dieu se révèle dans sa sainteté et il exerce son juste jugement, on le verra, et il fait aussi preuve de miséricorde. 

Et on ne peut être que reconnaissants de voir qu’au milieu de nos échecs, de nos fautes, de nos failles, de nos faiblesses, Dieu se montre miséricordieux. Il n’arrête pas d’accomplir son parfait plan de salut. Il est toujours à l’œuvre et rien de ce que nous pouvons faire, ni nos erreurs, nos fautes, nos péchés, ni les pertes que nous subissons, ne peuvent entraver le plan de Dieu, son plan de rédemption.

Alors comme toujours, les Israélites et ces autres personnages, ils sont comme nous, et, comme toujours, Dieu est comme Dieu ! Il ne change pas. Ce qu’on va découvrir de lui dans ce passage, c’est toujours valable aujourd’hui. 

Alors, avant de nous concentrer sur les 2 premières scènes de ce chapitre, j’aimerais prier.

Seigneur, je te demande que tu ouvres nos oreilles, nos cœurs et nos esprits pour recevoir cette Parole. Parle-nous, donne-nous des oreilles pour entendre et des cœurs qui répondent « Oui Seigneur » à ce que tu dis à travers les Écritures. Nous voulons aussi être attentifs à te rendre grâce et à te louer, dans le nom de Jésus. Amen.

Alors voilà, Nombres chapitre 20, verset 1 : « Toute l’assemblée des Israélites arriva dans le désert de Tsin le premier mois et le peuple s’arrêta à Kadès… ». Je m’arrête ici une seconde, pour donner un rapide aperçu du contexte. Quand on prend les livres de l’Exode et des Nombres, on peut identifier les 3 grandes étapes du voyage des Israélites. La première, c’était celle du voyage qui les a conduits de l’Égypte, où ils étaient esclaves pendant 400 ans, au mont Sinaï. C’est là qu’ils ont reçu la loi de Moïse. C’était 40 ans avant le passage qu’on lit aujourd’hui. Ensuite ils sont allés du Sinaï à Kadès, parfois appelé Kadès-Barnéa. Et normalement pour parcourir cette distance il faut environ 11 jours, c’est une information qui nous est donnée dans le livre du Deutéronome au premier chapitre. Et une fois arrivés là, ils pouvaient entrer dans la terre promise.  

Et vous en souvenez peut-être, les Israélites ont douté quand ils ont entendu le rapport qui a été fait par la majorité des hommes qui avaient été envoyés comme espions dans la terre promise. Ils ont méprisé la Parole de Dieu. Donc au lieu de les faire entrer en terre promise, Dieu les a renvoyés errer dans le désert pendant 38 ans, en fait, 40 ans au total, jusqu’à ce que toute la génération, donc tous ceux âgés de 20 ans et plus, qui n’avaient pas cru Dieu, meurent dans ce désert comme ils l’avaient eux-mêmes demandé. C’est quelque chose qu’on peut lire dans le livre des Nombres au chapitre 14. Tous ceux de 20 ans et plus mourront donc dans le désert et ce sont leurs enfants qui entreront dans la terre promise. Cette deuxième étape du Sinaï à Kadès qui n’aurait dû prendre que 11 jours, a effectivement duré 38 ans.

Maintenant, on est donc dans cette troisième période où cette nouvelle génération arrive à Kadès à deux pas de la terre promise, de l’autre côté du Jourdain. 

Donc quand on lit « Toute l’assemblée des Israélites arriva dans le désert de Tsin le premier mois », il s’agit du premier mois de la quarantième année, après le départ d’Égypte, donc après l’Exode. Ces 40 ans se sont passés dans le désert, cette génération n’a tout simplement pas connu autre chose, car tous ceux qui avaient 20 ans et plus à l’époque sont morts dans le désert. Alors oui, certains de ces israélites étaient des enfants ou des adolescents quand ils ont quitté l’Égypte, mais la plupart des gens concernés par notre passage sont nés dans le désert durant cette errance. Il s’agit donc des enfants ou des petits-enfants que Dieu a délivrés de l’esclavage. Ils ont certainement entendu parler de tous ces événements et ils connaissent la promesse de Dieu concernant la terre promise. Et cette génération a aussi pu voir de ses propres yeux, pendant des années, la grâce, la protection et la présence de Dieu puisqu’il les a littéralement guidés, à travers le désert, de manière visible, par une colonne de nuée le jour et une colonne de feu la nuit. Ils ont vu comment Dieu a pris soin d’eux, non seulement chaque jour ils avaient de la nourriture, mais pendant 40 ans leurs vêtements et leurs chaussures ne se sont pas usés, c’est incroyable ! Dieu a pourvu de manière surnaturelle. Ces gens ont vu également les conséquences de l’incrédulité, et de la rébellion contre Dieu. On peut retrouver ces récits dans le livre des Nombres. Je vais vous en citer quelques-uns: 

  • Chapitre 12 : quand Miriam et Aaron se sont ligués contre Moïse. Miriam a contracté la lèpre. Les enfants d’Israël ont vu cela ou en tout cas, ils en ont entendu parler. 
  • Au chapitre 14 : ils ont vu que leurs parents ont cru au rapport des espions plutôt qu’à Dieu. Ils n’ont pas vu la terre promise mais ils sont morts, les uns après les autres jusqu’au dernier. Il semblerait que plus d’un million d’adultes sont morts durant cette période. Donc si on fait le calcul ça représenterait environ 70 funérailles par jour pendant 38 ans, chaque jour ! Ça devait être terrible. Cette génération qui mourait prématurément à cause de sa rébellion et de son incrédulité. 
  • Et puis chapitre 16 du livre des Nombres : vous vous souvenez peut-être de ce qu’il s’est passé quand un homme nommé Koré et 250 israélites, donc des responsables de l’assemblée, ce sont là aussi ligués contre Moïse et Aaron. La terre s’est littéralement entrouverte sous leurs pieds et les as engloutis vivants, ils ont été consumés. Et le jour suivant les Israélites ont murmuré de nouveau contre Moïse et contre Aaron pour avoir fait mourir ces leaders et Dieu a envoyé un fléau et 14 700 israélites sont morts pour cette rébellion. 

Alors on pourrait penser que, la nouvelle génération, connaissant la promesse de Dieu, sa protection, sa provision et ayant vu aussi son jugement, sa colère, les conséquences de l’incrédulité et de la rébellion, s’en remettrait à Dieu et le suivrait les yeux fermés. On pourrait imaginer qu’ils seraient devenus des experts en matière de confiance en Dieu et qu’ils lui diraient de tout leur cœur « Oui, Seigneur ». Mais ce n’est pas le cas, comme on va le voir ici, dans ce chapitre 20 du livre des Nombres.

Nous oublions. Ce ne sont pas seulement eux, les Israélites qui oublient, mais nous aussi, nous oublions, nous tombons dans le piège de l’incrédulité et de la rébellion et on va en voir des conséquences dans ce passage. 

« Toute l’assemblée des Israélites arriva dans le désert de Tsin le premier mois et le peuple s’arrêta à Kadès. C’est là que Miriam mourut et fut enterrée ». Miriam avait 127 ans quand elle est morte. C’était la sœur aînée de Moïse. Son histoire dans la Bible commence quand elle veille sur Moïse alors que, Jocabed, leur maman est contrainte de l’abandonner dans un panier sur le Nil. Miriam lui sauve la vie en proposant à la fille du Pharaon de trouver une femme qui prendrait soin de lui et qui pourrait l’allaiter. Et voilà comment elle a ramené le bébé à la maison et que leur mère a pu s’en occuper. Et voici qu’elle accompagne le peuple d’Israël pendant tout ce temps d’errance dans le désert. Miriam a été un pilier pour toute cette assemblée, cette congrégation, elle était comme la matriarche, et certainement la femme la plus importante de toute cette période. Bien sûr que, Miriam avait ses défauts mais elle était toujours là. Vous imaginez le symbole de stabilité qu’elle était pour tous ces israélites dans son grand âge et là elle meurt. Ça fait partie du plan de Dieu, comme toute la génération qui n’a pas vu la terre promise.

Donc Miriam meurt et c’est une immense perte, une perte pour tout le peuple, une perte pour Moïse, c’est sa grande sœur qui avait été à ses côtés toutes ces années. Et puis, en l’espace de 4 mois, Moïse va perdre aussi son frère aîné Aaron. Et non seulement, c’est une période de deuil pour lui mais en plus, on voit au verset 2 que le peuple n’a pas d’eau. Et souvenez-vous, que 40 ans plus tôt, la génération précédente avait vécu la même chose. Donc c’est facile de confondre les deux récits parce qu’ils se ressemblent beaucoup. L’autre récit dans lequel Dieu donne aussi de l’eau à son peuple dans le désert, à partir d’un rocher, se trouve dans le livre d’Exode au chapitre 17, donc ça se passe 40 ans plus tôt. 

Et tout ça me rappelle qu’il y a 2 moyens de connaître Dieu, pour lui faire confiance et pour lui obéir. Premièrement on apprend par l’exemple, l’expérience, la sagesse et les conseils des autres, notamment de ceux qui nous ont précédés. On peut apprendre de nos aînés, de ceux qui ont traversé ce genre de situation avant nous, et ça nous éviterait pas mal de problèmes. D’ailleurs c’est certainement ce que vous dites à vos enfants non ? « Ne fais pas les mêmes erreurs que moi ! » Mais quand on a 14 ans, ce n’est pas du tout ce qu’on a envie d’entendre. Si seulement on écoutait ceux qui sont déjà passés par là ! Mais souvent on n’écoute pas, on n’apprend pas, on n’en tient pas compte et c’est là qu’arrive le deuxième moyen d’apprendre, c’est l’expérience personnelle, à travers des épreuves, à travers des souffrances. C’est comme ce qui se passe pour cette génération. Ça ne suffit pas d’avoir entendu ou vu ces choses, ils ont besoin de les vérifier par eux-mêmes. Et on le voit dans toute cette période compliquée, cette errance interminable dans le désert, tout ce stress, ces deuils, ces personnes hors de contrôle, c’est presque un cauchemar, Miriam est morte, il n’y a pas d’eau… Comment est-ce qu’ils vont réagir ces gens ? Est-ce qu’ils vont se souvenir de leur histoire ? Est -ce qu’ils vont se souvenir des promesses de Dieu ? Est-ce qu’ils vont lui faire confiance ? Est-ce qu’ils vont se tourner vers lui ? Est-ce qu’ils vont venir à lui pour soulager leur soif ? Qu’est-ce que vous en pensez, vous ? Suspense !

On a la réponse dans le verset 2 :

« Il n’y avait pas d’eau pour l’assemblée. On se souleva donc contre Moïse et Aaron. »

Au lieu de se tourner vers le Seigneur, qu’ils ne voyaient pas, ils se sont tournés vers leurs responsables, qu’ils pouvaient voir en chair et en os. Et non seulement ils se sont tournés vers Moïse et Aaron mais ils se sont ligués contre eux en bloc. Ici ils n’y sont pas allés individuellement pour poser des questions, rechercher humblement la sagesse en demandant : « qu’est-ce que vous pensez qu’il faudrait faire ? ». Ils se sont ligués et ils s’en sont pris à ceux qui les avaient dirigés, qui s’étaient sacrifiés pour eux, qui avaient prié pour eux, qui avaient prouvé qu’ils étaient des hommes fidèles à Dieu. Parce qu’il faut se rappeler que si Moïse et Aaron ont supporté les critiques et les oppositions pendant des décennies, c’est qu’ils sont allés devant le Seigneur encore et encore au nom de tous les gens du peuple. Ils les ont aimés, ils les ont guidés, ils les ont servis mais le peuple a l’air d’avoir oublié tout ça et ils se retournent contre eux.

Les versets 3 à 5 nous donnent plus de détails : « Le peuple chercha querelle à Moïse. Ils dirent :

 « Si seulement nous avions expiré lorsque nos frères ont expiré devant l’Éternel ! Pourquoi avez-vous fait venir l’assemblée de l’Éternel dans ce désert ? Est-ce pour que nous y mourrions, nous et notre bétail ? Pourquoi nous avez-vous fait quitter l’Égypte, si c’est pour nous amener dans cet endroit de malheur ? Ce n’est pas un endroit où l’on puisse semer et il n’y a ni figuier, ni vigne, ni grenadier et ni eau à boire. » Moïse sait très bien qu’il n’y a pas d’eau mais eux, ils le lui rappellent comme s’il ne le savait pas ! Le verset 2 dit sobrement qu’il n’y avait pas d’eau, mais on voit là une sorte de surenchère, une vague d’accusations, un torrent de plaintes, les gens ont l’air hors de contrôle, prêts à l’émeute. Il y a une colère refoulée, une frustration, une exaspération grandissante, qui explosent collectivement, c’est un flot de critiques, de reproches, de machinations, d’exagérations. Essayons juste de nous imaginer la scène, un million de personne, ou plus, dans le désert, sans eau, qui sortent d’une période difficile, ils sont en plein deuil de Miriam, qui s’en prennent à Moïse et Aaron. C’est triste à dire mais, ce n’est pas une surprise, c’est la même histoire qui se répète encore et encore. On le voit dans le livre des Nombres, dès le chapitre 11, au verset 1, « Le peuple murmura, et cela déplut à l’Eternel ». A maintes reprises, Dieu leur montre sa miséricorde, Il leur donne ce dont ils ont besoin, il leur fait grâce, même s’ils ont à subir parfois les conséquences de leurs actes mais les voilà encore une fois en train de rejeter le plan de Dieu et de s’en prendre à ceux qui les dirige.  

Et voilà qui nous amène à nous demander s’il n’y a pas des moments où vous et moi, nous faisons partie de cette foule. On n’est peut-être pas un million à se rassembler, mais peut-être qu’il y en a parmi nous qui se sont ligués contre un père, contre un mari, contre un ou une responsable d’église, contre une personne qui est peut être fidèle à Dieu, ou qui n’est pas fidèle à Dieu mais on s’est liguée contre des leaders désignés par Dieu.

On est fatiguées, on est stressées, mécontentes, frustrées, énervées, on en a ras-le-bol et on commence à se plaindre et à être médisantes : « Non, mais tu ne peux pas croire ce qu’il a fait …  C’est toujours comme ça avec lui ou avec elle…ou bien il n’a jamais fait ça… ». Et nous voilà en train de répandre ce genre de commentaires autour de nous, à une personne d’abord, et puis à une autre et encore une autre. Et la tension monte et le phénomène de révolte s’amplifie.

Alors au regard de ce passage du chapitre 20 des Nombres, ce que j’ai envie de dire c’est « mais est-ce que nous nous entendons parler ? réfléchissons à ce que nous disons, à ce que nous faisons, est -ce qu’on a oublié combien de fois Dieu a pourvu à nos besoins ? Combien de fois il a répondu à nos attentes ? Combien de fois il nous a prouvé qu’il était fidèle ? Et pourtant on est en train de s’en prendre comme le peuple d’Israël à une personne désignée par Dieu, une personne que Dieu a placée dans notre vie. Et voilà en quoi on ressemble aux enfants d’Israël. On est comme ce peuple.

Vous savez j’ai une amie qui est mère de 7 enfants. Son plus jeune fils, qui vient d’avoir 5 ans, est venu au monde avec de grave malformations congénitales, mentales et physiques.  Il a failli mourir. Et ce couple a passé la plupart des deux premières années du bébé, à l’hôpital, pour toutes sortes de traitements et d’interventions chirurgicales. Cet enfant est profondément handicapé, il a besoin de soins constants. Et j’ai vu cette famille traverser beaucoup de moments vraiment, vraiment difficiles. Je ne suis même pas sûre que cette maman arrive à dormir suffisamment, je ne sais même pas si elle a déjà eu une nuit complète depuis, je ne sais pas, peut-être les 5 années de vie de ce petit dernier. J’ai vu cette maman, j’ai vu cette famille, dans des moments où ils étaient très fatigués, très stressés, où ils n’avaient pas l’aide médicale dont ils auraient eu besoin, je les ai vus traverser des épreuves terribles. Mais j’ai vu aussi la grâce de Dieu et sa gloire se manifester en eux et à travers eux. 

Cette mère de famille, cette amie m’a envoyé un petit mot en 4 points que j’ai moi-même adoptés comme « une marche à suivre ». Et j’aimerais la partager avec vous parce que je crois que ça peut vous aider quand vous traversez des moments difficiles et que vous êtes à bout. Que vous fassiez partie des leaders ou que vous fassiez partie de ceux qui se plaignent, dans un cas comme dans l’autre vous êtes sous pression et vous ne trouvez pas d’eau. 

Comment vous réagissez ? Si vous ne voulez pas réagir comme le peuple d’Israël en murmurant contre Dieu alors vous pouvez reprendre à votre compte ce que mon amie a écrit. 

Voilà les 4 points qu’elle m’a envoyés :

  1. Premièrement : Se souvenir, c’est ce qu’elle nous dit : « Souvenons-nous de qui est Dieu, sa personne, son caractère, ses témoignages, ses promesses. Dieu est souverain, il est tout-puissant, il est bon, il est sage et il ne méprise pas nos souffrances, il nous aime d’un amour pur et profond. »
  2. Deuxièmement : s’abandonner, s’abandonner à lui, et tout abandonner à ses pieds, notre vie, nos enfants, notre mariage, notre foyer, nos rêves, nos espoirs. Et pour s’abandonner à lui, on doit d’abord savoir qui il est et nous en souvenir. Et nous l’avons vu aujourd’hui, il faut sans cesse se le rappeler parce qu’on oublie facilement n’est-ce pas ? Donc souvenons-nous qui il est et ce qu’il a fait et nous pourrons vraiment nous abandonner à lui.
  3. Donc premièrement, se souvenir, deuxièmement, s’abandonner, et troisièmement, se réjouir des victoires, parce qu’il y a des victoires dans l’épreuve. Comme on a pu le voir pour cette famille, le Seigneur leur a donné des victoires au milieu de toutes ces difficultés.
  4. Et quatrièmement, louer et remercier Dieu. Peu importe les circonstances, prendre le temps de le louer et de l’adorer.

Donc voilà ces quatre points : se souvenir, s’abandonner, se réjouir des victoires et louer Dieu.

Et en conclusion, cette amie m’écrivait aussi qu’il y avait vraiment des moments où la lutte était tellement difficile que le « v » de la victoire, elle ne le voyait même pas, elle ne voyait pas de victoire possible. Et pourtant elle cherchait vraiment à tout abandonner aux pieds du Seigneur. Et elle disait que malgré tout, alors qu’elle cherchait vraiment à lui abandonner toutes choses, encore et encore, elle finissait par louer Dieu même si, elle, elle ne voyait pas de victoire. Et elle a compris que ça faisait partie du chemin et elle termine sa lettre en écrivant que ce qui importe c’est : « Que Dieu soit glorifié durant tout ce voyage, tout ce périple, dans les tempêtes, dans les luttes, dans les victoires que la gloire lui revienne ».

 

Leslie : Avant de terminer ce podcast en priant ensemble, rappelons-nous vite fait la situation dans cette histoire de Moïse où tout le monde était stressé dans ces difficultés. Moïse était stressé, le peuple était stressé, mais souvenons-nous aussi que faire dans de telles situations de pression et de stress. Nous pouvons choisir de remettre ce genre de situation au Seigneur. Et voici ce qui est vraiment important, c’est de remplacer les plaintes par de la reconnaissance, par de la gratitude. C’est ce dont Nancy Demoss Wolgemuth parle aussi dans son livre qui s’appelle : Choisir la reconnaissance. Dans ce livre elle nous parle de la puissance de la gratitude et elle nous donne des moyens pratiques pour être reconnaissants chaque jour. La gratitude aide concrètement à garder nos pensées dans la vérité quand les tempêtes font rage autour de nous. Alors remettons tout ça entre les mains de Dieu en priant ensemble.

Nancy : Seigneur, on te remercie de nous avoir donné cet exemple des enfants d’Israël et nous te demandons pardon pour ces moments où nous suivons cet exemple, quand nous nous mettons ensemble, ou quand nous le faisons individuellement dans notre cœur, nous nous plaignons, nous cherchons la querelle,  nous voulons tout contrôler, nous sommes rancuniers, nous attaquons les responsables au lieu de te faire confiance, au lieu de nous souvenir, de tout abandonner à tes pieds, d’embrasser ta victoire, et de te louer et d’entrer dans ta paix. Seigneur, permets-nous de vivre ces choses et de nous rappeler, et de ne pas oublier que tu es bon, que tu es fidèle et que tu es digne de confiance, même dans nos traversées du désert, là où on ne trouve pas d’eau. Nous te bénissons, nous te remercions d’avoir parlé à nos cœurs aujourd’hui et merci de préparer nos cœurs pour la suite de cette étude. Je te prie dans le nom de Jésus. Amen. 

 

Texte biblique de la Bible Version Segond 21 

Copyright © 2007 Société Biblique de Genève 

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Réveille nos cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth. 

Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.

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