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Épisode 1 : Après 400 ans, Dieu brise le silence

Leslie Basham : Dans la vie, on connaît parfois des déceptions. Mais est-ce que c’est forcément parce qu’on a fait quelque chose de faux, ou de mal ? On va voir aujourd’hui que même les personnes qui cheminent avec Dieu doivent faire face à la déception.

Nancy DeMoss Wolgemuth : Vous pouvez marcher avec Dieu et vivre dans l’obéissance, et pourtant, ça ne vous empêchera pas de connaître la déception et l’insatisfaction.

Leslie : Bienvenue à l’écoute de Réveille Nos Cœurs. Nous commençons aujourd’hui une nouvelle série nommée : « Un portrait d’Élisabeth ».

Nancy : Si vous l’avez avec vous, je vous encourage à prendre votre Bible ou à suivre avec moi le texte sur une application. Et on va lire ensemble le premier chapitre de l’Évangile de Luc. Je vous encourage toujours à suivre avec moi quand on lit les Écritures, pour autant que vous ne soyez pas au volant de votre voiture. Je vous y encourage parce que c’est la Parole inspirée par Dieu. C’est la Parole de Dieu qui nous parle, qui nous change et qui nous transforme.

Aujourd’hui, on va s’immerger dans le premier chapitre de l’Évangile de Luc. Et j’aimerais que vous puissiez en faire l’expérience par vous-même, que vous laissiez l’Esprit de Dieu parler à votre cœur, tout comme il m’a parlé à moi à travers ces textes.

Alors j’aimerais prier avec vous : Seigneur ! Ouvre nos oreilles, ouvre nos yeux et ouvre notre cœur ! Merci, parce que Ta parole est magnifique. Elle est merveilleuse. Elle est puissante. Qu’elle puisse se répandre, prendre racine en nous et produire beaucoup de fruits pour Ta gloire durant ce podcast, aujourd’hui. Nous Te prions au nom de Jésus, amen.

Il y a certaines personnes qui ne lisent le premier chapitre de l’Évangile de Luc qu’au moment de Noël. Alors, pourquoi lire le chapitre un à un autre moment de l’année ?

Tout simplement parce que c’est un passage clé. Il représente en effet la transition entre l’époque de l’Ancien Testament et celle du Nouveau Testament, c’est-à-dire l’émergence de l’alliance de la grâce. Il montre la lumière de la bonne nouvelle de l’Évangile qui se lève sur un monde qui est en ruines. Il y a une femme qui joue un rôle important dans cette histoire et on va justement parler d’elle dans les quatre épisodes de cette série de podcasts.

Alors, je suis sûre que vous pensez qu’il s’agit de Marie, la mère de Jésus. Après tout, c’est le personnage principal de cette histoire, n’est-ce pas ? Mais, j’aimerais vous parler d’une personne moins connue qui s’appelle Élisabeth. On trouve son histoire dans ce premier chapitre de Luc. En fait, c’est le seul passage des Écritures où Élisabeth est mentionnée. Seulement là.

Aujourd’hui, on va étudier ensemble seulement le début du chapitre, les versets 5 à 7, qui nous donnent des informations sur le contexte et la vie d’Élisabeth. Donc, on va lire ces trois versets, et les examiner ensuite phrase par phrase.

« Du temps d’Hérode, roi de Judée, il y avait un sacrificateur, nommé Zacharie, de la classe d’Abia ; sa femme était d’entre les filles d’Aaron, et s’appelait Élisabeth.

Tous deux étaient justes devant Dieu, observant d’une manière irréprochable tous les commandements et toutes les ordonnances du Seigneur. Ils n’avaient pas d’enfants, parce qu’Élisabeth était stérile ; et ils étaient l’un et l’autre avancés en âge. »

Je m’arrête là. Avant de voir en détail l’histoire d’Élisabeth, j’aimerais vous donner un petit peu de contexte. La première phrase nous donne l’arrière-plan historique et politique de cette histoire qui se déroule au temps de Hérode, roi de Juda. Il s’agit d’Hérode le Grand, qui a régné de l’an 37 av. J.-C. à l’an 4 av. J.-C. Et même s’il s’appelait Hérode le Grand, il n’avait rien de glorieux ! En fait, c’était un tyran. C’était un homme cruel.

Il avait été choisi par Rome. C’était un peu un gouverneur fantoche, sans parler de sa santé mentale qui laissait vraiment à désirer. Et l’histoire rapporte qu’il a eu 10 femmes et qu’il en a fait exécuter au moins une. Et quand son fils a conspiré contre lui pour l’empoisonner, il s’est arrangé pour le faire mettre à mort. Après la naissance de Jésus, c’est ce même Hérode qui a ordonné le massacre de tous les bébés, les petits garçons âgés de moins de deux ans, à Bethléem. Il a fait ça pour protéger son trône.

Et il a souillé le pays des juifs en construisant de magnifiques temples païens remplis d’idoles sur tout le territoire de Juda. Et ça a conduit à des années de peur, de haine, de décadence et de corruption. Non seulement du côté du gouvernement romain, mais aussi parmi le peuple juif.

La religion, et il suffit de voir le comportement des prêtres dans les Évangiles, était devenue une mascarade. Un grand nombre de prêtres juifs étaient eux-mêmes corrompus ! Ils étaient contrôlés et manipulés par Rome. On pourrait dire que les ténèbres régnaient depuis longtemps dans le monde et surtout pour le peuple de Dieu.

Mais l’Éternel s’apprête à faire resplendir Sa lumière dans le monde : la lumière de Christ, la lumière de l’Évangile ! « C’est pour un temps comme celui-ci » que Dieu a suscité des serviteurs particuliers. Et Élisabeth en faisait partie.

Au verset 5, on a quelques informations sur sa vie et sur sa famille : « du temps d’Hérode, roi de Judée, il y avait un sacrificateur, nommé Zacharie, de la classe d’Abia ; sa femme était d’entre les filles d’Aaron, et s’appelait Élisabeth. » Vous vous souvenez qu’Aaron était le premier souverain sacrificateur du peuple d’Israël. Et la femme de Zacharie « s’appelait Élisabeth. »

Élisabeth et Zacharie, son mari, représentaient les rares croyants fidèles du peuple de Dieu. Ils étaient très différents du reste de la population de cette époque. Zacharie était sacrificateur. Zacharie signifie : « Dieu se rappelle ». Et ce nom est vraiment incroyable étant donné le contexte de l’histoire ! Parce que, entre la fin de l’Ancien Testament et le début du Nouveau, il y a eu 400 ans de silence. 400 ans durant lesquels Dieu n’a pas parlé ! En tout cas, il n’y a aucun texte de cela.

Alors, le peuple de Dieu aurait facilement pu se dire « Dieu a oublié. Il nous a oubliés ! Il a oublié Ses promesses ! »

Pourtant, ce n’était pas vrai. Dieu n’avait pas oublié. Dieu se souvient toujours. Seulement, Il n’a pas la même notion du temps que nous.

Et rien ici-bas, rien sur cette terre, ne peut contrer Ses plans éternels. Pensez-y un instant, avant même la venue du Christ sur cette terre, avant même le début de cette histoire que nous sommes sur le point de lire, les parents de Zacharie avaient appelé leur fils « Dieu se rappelle ». Dieu se souvient !

Pourtant, ses parents vivaient justement à cette période sombre, cette époque où Dieu avait l’air de les avoir oubliés. Ils ne pouvaient pas savoir ce que Dieu se préparait à faire, et pourtant, ils avaient appelé leur fils Zacharie : Dieu se souvient.

Et de son côté, la femme de Zacharie s’appelait Élisabeth. Élisabeth c’est la version grecque d’un prénom hébreu de l’époque de l’Ancien Testament : « Elisheba. » C’est le nom de la femme d’Aaron, le premier souverain sacrificateur, l’ancêtre de Zacharie et de l’Élisabeth de notre histoire.

Elle s’appelait donc Elisheba (c’est le nom hébreux), qui veut dire « le serment de Dieu, la promesse de Dieu », ou encore suivant les traductions : « Mon Dieu a juré ». Les parents d’Élisabeth avaient bien conscience de la fidélité de Dieu, leur fille en est la preuve, la parole de Dieu est puissante, elle est digne de confiance.

Dieu n’oublie pas Ses promesses. Et les parents d’Élisabeth ont montré leur confiance en Lui en appelant leur fille Élisabeth. Voilà, nous avons donc Élisabeth, issue d’une longue lignée de prêtres qui remonte jusqu’à Aaron, et qui est mariée à un homme également issu d’une grande famille de prêtres.

Et tous les deux, tant le mari que la femme, avaient grandi dans la connaissance de la Parole de Dieu et de Ses promesses. Et leurs prénoms mêmes leur rappelaient cela.

Le verset 6 nous donne une description étonnante de leur parcours spirituel : « Tous deux étaient justes devant Dieu, observant d’une manière irréprochable tous les commandements et toutes les ordonnances du Seigneur ».

On lit donc qu’ils étaient tous les deux justes devant Dieu. Or, il n’y a qu’une façon d’être juste devant Dieu, c’est par la foi. C’est pas du tout par leur propre justice. C’est la justice que Dieu leur avait accordée, parce que tous les deux croyaient fermement en Sa Parole et leur cœur était bien disposé envers Lui.

Leur mode de vie, leurs habitudes quotidiennes, étaient la preuve même de leur foi et de leur justice. Le verset dit qu’ils observaient « tous les commandements », c’est-à-dire la loi morale de Dieu, et qu’ils respectaient « toutes Ses ordonnances », c’est à dire les lois cérémonielles, et on en trouve beaucoup dans l’Ancien Testament !

La Parole de Dieu régissait tous les aspects de leur vie, les petites choses comme les grandes… bref, tout. Ils prenaient tout cela très au sérieux, mais c’est surtout Dieu qu’ils prenaient au sérieux. Zacharie et Élisabeth étaient sur la même longueur d’onde. Et vous savez, il n’y a pas de mariage plus heureux que quand les deux conjoints respectent et honorent l’Éternel Dieu, quand ils l’adorent et qu’ils marchent dans Ses voies avec confiance !

Ce n’est peut-être pas votre cas. Si vous êtes mariée, il se peut que votre mari (ou si vous êtes un homme, votre femme) ne partage pas ces valeurs. Ça ne veut pas dire que vous êtes contraint de les abandonner, vous pouvez très bien marcher seul dans les voies de Dieu. Mais c’est tellement bon quand le mari et la femme sont sur la même longueur d’onde ! 

Zacharie et Élisabeth étaient tous les deux justes devant Dieu. Et moi, ça me plaît beaucoup, que Zacharie ne soit pas le seul à être décrit de cette manière-là, mais que ce soit aussi le cas d’Élisabeth. Elle avait sa propre relation avec Dieu. Elle ne se contentait pas de suivre son mari… elle ne se reposait pas sur sa spiritualité à lui. « Après tout, c’est lui le prêtre. C’est lui qui est le responsable spirituel ici. Moi, je vais juste vivre ma vie comme je le veux… »

Non, elle aussi était juste et elle marchait fidèlement dans tous les commandements du Seigneur. Pour ce couple, le service pour Dieu, le ministère, ce n’était pas simplement un travail, c’était un véritable mode de vie. Ils étaient intègres et ils vivaient concrètement selon les valeurs qui leur étaient chères.

Et du fait de leur obéissance, Élisabeth et son mari se trouvaient donc dans une position qu’on pourrait qualifier de propice à recevoir la bénédiction divine. Pourtant, quand on arrive au verset 7, on remarque que la justice d’Élisabeth, son obéissance et sa fidélité ne lui ont pas épargné les déceptions, les problèmes et les blessures.

Sa vie n’était pas un petit cocon où tout allait bien et où les blessures n’existaient pas. On peut voir que ce couple avait des désirs qui n’avaient pas été comblés. Il y avait un « mais… ».

Ils étaient justes. Ils étaient issus d’une longue lignée de prêtres. Ils marchaient fidèlement dans tous les commandements et dans toutes les ordonnances du Seigneur. Mais « ils n’avaient pas d’enfants, parce qu’Élisabeth était stérile ; et ils étaient l’un et l’autre avancés en âge. » C’est ce qu’on lit au verset 7. (Luc.1.7)

Cette phrase avait de quoi désespérer, surtout pour une femme qui vivait à cette époque-là. Ça représentait de longues années d’attente, d’espoir différé et de déception, mois après mois, année après année, décennie après décennie !

Au verset 13, on n’y est pas encore arrivés, on verra qu’ils avaient prié, Élisabeth et Zacharie. Ils avaient fait savoir au Seigneur ce qu’ils voulaient, ce qu’ils désiraient. Mais leur situation n’avait pas changé. Et pour couronner le tout, ils étaient tous les deux avancés en âge ! Vous remarquerez que c’est mentionné trois fois dans ce chapitre. Ils étaient vieux ! C’est bien ce que ça veut dire. Ils étaient vieux et ils avaient dépassé l’âge d’avoir des enfants.

Élisabeth était « stérile ». Ce mot vient d’un mot hébreu, « steira », qui ressemble beaucoup au mot français « terre ». « Steira » peut désigner la terre… une terre infertile, désertique, aride. Et ça veut dire aussi : incapable de produire des fruits, improductif, incapable de produire une descendance. Certaines de ces descriptions traduisent peut-être ce que vous ressentez en ce moment de votre vie : improductive, stérile, morne, et sans vie. Ça peut s’appliquer lorsqu’on ne peut pas avoir d’enfants, mais également dans de nombreux autres domaines.

Peut-être que vous sentez-vous stérile dans vos relations avec les autres. Peut-être que vous avez une santé qui vous limite, et vous ne pouvez pas servir le Seigneur comme vous l’aimeriez. Vous savez, récemment j’ai rencontré plusieurs femmes atteintes de la maladie de Lyme, une maladie qui leur impose pas mal de contraintes et de limitations au quotidien. 

Peut-être que vous vous sentez infructueuses sur le plan financier et que votre budget est tellement serré que vous avez du mal à joindre les deux bouts.

Peut-être que vous combattez le découragement ou la dépression et que vous vous sentez vides à l’intérieur.

Peut-être que votre passé vous a laissée « stérile », et vous ressentez de la culpabilité ou de la honte et vous pensez que vous ne pourrez pas vraiment servir Dieu.

Ou vous n’avez peut-être pas l’impression d’être productive parce qu’en ce moment, vous êtes débordée avec des enfants en bas âge, ou encore que vous vous occupez de vos parents âgés.

J’ai des amies avec lesquelles j’ai travaillé, on a été impliquées ensemble dans ce mouvement de réveil spirituel pendant des années. Et puis ensuite, ces femmes ont dû s’occuper de leur maman veuve, atteinte de la maladie d’Alzheimer, pendant plusieurs années, des années difficiles ! Et c’était pour elles une période infructueuse, stérile. Elles avaient eu par le passé un ministère florissant, et là, elles se retrouvaient comme coincées, en tout cas d’un point de vue humain, à devoir s’occuper de leur maman.

Peut-être que vous sentez-vous infructueuse comme dans les situations que je viens de décrire, mais votre cas est peut-être encore complètement différent. Et alors que je méditais sur ce passage de l’Évangile de Luc, j’ai pensé aussi à l’ordre donné par Dieu à Adam et Ève dans le premier chapitre de la Genèse, au verset 27, quand il est dit « Dieu créa l’homme et la femme. Il les bénit et Il leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre. »

Mais là, dans l’histoire d’Élisabeth, on a une femme, et peut-être que vous vous identifiez à elle, une femme qui ne pouvait même pas répondre à cet appel divin. Et si, comme le dit la Bible, les enfants sont une bénédiction du Ciel, alors pourquoi Dieu est-ce que Dieu l’empêchait d’en profiter ?

Aujourd’hui, il y a beaucoup de femmes choisissent de ne pas avoir d’enfants, mais du temps d’Élisabeth, ne pas en avoir c’était considéré comme un châtiment divin, une punition pour un péché caché. C’était considéré comme un reproche. Et on verra cela dans la suite du chapitre. C’était une honte, une stigmatisation sociale. C’était humiliant ! Et sans compter qu’Élisabeth et Zacharie n’auraient jamais d’héritier, leur nom de leur famille allait donc se perdre.

Avant eux, il y a eu d’autres couples qui avaient connu cette expérience, notamment dans l’Ancien Testament. Il y avait Abraham et Sarah, Anne et Elkana, Jacob et Rachel… Toutes, des personnes désiraient avoir des enfants et honorer l’Éternel avec leur descendance, et pourtant, Dieu les a fait attendre bien longtemps avant de leur répondre.

On a lu ensemble que Élisabeth et son mari étaient justes. Mais dans l’Ancien Testament, Dieu avait pourtant promis que les justes allaient prospérer. Alors à cette époque, les enfants étaient un bon moyen de montrer qu’une femme était prospère et féconde. Mais dans notre histoire, voilà qu’Élisabeth est stérile et qu’elle est âgée. Est-ce que ça veut dire que Dieu n’a pas tenu Sa promesse ?

Est-ce qu’Élisabeth allait Lui faire confiance alors qu’elle ne semblait pas du tout prospérer et porter des fruits comme elle le désirait ? Et en plus de ça, Dieu avait promis qu’un jour, une femme allait enfanter le Messie qui allait racheter le peuple de ses péchés.

Alors les femmes juives, du moins les fidèles croyantes, espéraient toutes être l’heureuse élue. Mais la pauvre Élisabeth ne pourrait jamais être choisie, elle le savait bien. Elle n’avait aucun espoir que la situation s’améliore un jour. Elle savait bien que son mari et elle n’auraient pas d’enfant.

Alors elle aurait très bien pu se sentir mise de côté par Dieu et vouloir obtenir des explications de Sa part. Mais tout cela n’a aucunement ébranlé sa foi et sa confiance en Lui. Elle a continué à Lui obéir, parce qu’elle ne Le servait pas par intérêt, mais elle le servait parce qu’Il est Dieu et qu’Il est digne de notre confiance et de notre adoration.

Ce qu’Élisabeth ne savait pas à l’époque, c’est que si Dieu lui avait refusé un enfant jusque-là, c’est qu’Il avait une bonne raison. En effet, Il voulait montrer que cette naissance avait quelque chose d’extraordinaire, mais il fallait attendre le bon moment. Après avoir perdu tout espoir d’avoir un jour un enfant, Élisabeth va découvrir que Dieu allait lui en accorder un pour montrer que cette naissance était vraiment extraordinaire.

Écoutez-bien. Vous pouvez marcher avec Dieu et vivre dans l’obéissance et pourtant, ça ne vous empêchera pas de connaître la déception et l’insatisfaction. La Bible dit qu’Élisabeth était juste, mais qu’elle était stérile. Elle marchait fidèlement dans tous les commandements et toutes les ordonnances du Seigneur, mais elle était stérile.

  • Vous pouvez très bien être juste… et ne pas avoir d’enfant.
  • Vous pouvez très bien être juste… et rester célibataire.
  • Vous pouvez très bien être juste devant Dieu… et perdre votre emploi.
  • Vous pouvez très bien être juste devant Dieu… et avoir une maladie incurable.
  • Vous pouvez très bien être juste devant Dieu, obéir à ses ordonnances … et avoir un fils, une fille ou l’un ou l’autre de vos petits-enfants, qui est loin de Dieu.
  • Vous pouvez très bien être juste devant Dieu… et avoir un conjoint qui ne partage pas votre foi en Lui.
  • Vous pouvez très bien être juste devant Dieu… et devoir faire face à des situations difficiles et douloureuses.

Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion d’assister à une commémoration avec Robert, mon mari. L’homme à qui on rendait hommage ce jour-là, avait habité avec sa famille dans notre région pendant longtemps. Je le connaissais assez bien. On avait un contact professionnel et on avait fait des affaires ensemble. C’était quelqu’un qui était bien connu pour son amour pour Dieu et pour son engagement à Son service.

Il s’appelait Charles Wesco et avec sa femme Stéphanie, ils étaient mariés depuis 14 ans. Dieu les avait bénis en leur donnant 8 enfants. Et ils avaient une entreprise dans la région. Et je me souviens très bien quand Charles m’avait dit quelques années auparavant : « Je crois que le Seigneur me pousse à quitter notre entreprise et à partir comme missionnaires en Afrique, au Cameroun ».

Et, en famille ils ont passé près de deux ans, je crois, tous les dix, à parcourir le pays dans un petit camping-car. Ils voyageaient pour expliquer ce que Dieu leur avait mis à cœur et ils levaient des fonds pour pouvoir partir comme missionnaires là-bas.

Dieu a répondu à leurs prières. Ils étaient prêts. Le jour du départ est arrivé et leur église et leurs familles leur ont dit au revoir. Ils étaient tous les deux issus de grandes familles de pasteurs. Ils me rappelaient un petit peu Zacharie et Élisabeth, sauf que dans leur cas, ils avaient huit jeunes enfants. Ils ont donc bouclé leurs valises et ils ont pris l’avion pour le Cameroun.

Et à peine douze jours depuis leur arrivée, Charles s’est fait tuer dans un échange de tirs entre la police et les forces rebelles des insurgés. Pour autant que je sache, il n’était pas directement visé par l’attaque. Ce jour-là, il était accompagné de sa femme et d’un de leurs enfants qui se trouvaient aussi dans la voiture.

Et ce n’est que le lendemain que Stéphanie a pu quitter ce lieu et aller prévenir les sept autres enfants de ce qui était arrivé. Ensuite elle et sa famille ont eu seulement trois heures pour faire leurs valises avant de quitter le pays et de rentrer aux États-Unis. Tout cela seulement douze jours après leur arrivée au Cameroun où ils pensaient passer le reste de leur vie.

Alors, nous avons donc participé à cette cérémonie de commémoration. Leur église n’était pas assez grande pour cet évènement, parce qu’il y avait des centaines et des centaines de personnes qui voulaient venir lui rendre hommage. Donc ils ont dû choisir une église plus grande. Et lors de cette cérémonie, toute la famille a honoré le Christ, même Stéphanie, cette jeune veuve trentenaire avec 8 enfants…

Et dans les messages qu’elle a postés sur les réseaux sociaux, c’est incroyable comme Stéphanie a pu rendre gloire à Dieu malgré ces terribles circonstances. Et lors de la cérémonie, elle n’a pas souhaité prendre la parole, c’est un des officiants qui a lu le texte qu’elle avait préparé.

Et je suis retourné voir la vidéo de la cérémonie pour transcrire le texte, parce que j’avais envie de le partager avec vous aujourd’hui. Stéphanie a commencé en citant les paroles d’un cantique que vous connaissez peut-être :

« Mon Sauveur me conduit sur le chemin

De quoi pourrais-je avoir besoin ?

Pourrais-je douter de Sa sollicitude

Lui qui toute ma vie a été mon Guide ?

Ô paix éternelle, ô réconfort divin !

Mes soupirs ne sont jamais vains !

Peu importe ce qui m’arrivera

Jésus sous Son aile me prendra. »*

Et ensuite Stéphanie a écrit :

« Je suis tellement reconnaissante pour les quatorze ans de mariage que le Seigneur m’a donnés avec Charles. Je garderai toujours au fond de mon cœur les précieux souvenirs de quand on servait le Seigneur ensemble, quand on élevait nos enfants, quand on priait et qu’on s’aimait tendrement.

Charles aimait ses enfants, il m’aimait aussi, mais le Seigneur avait la première place dans son cœur ! Ces douze jours que le Seigneur nous a donnés au Cameroun resteront dans le cœur de toute la famille. L’amour qu’Il nous a donné pour les Camerounais reste inchangé. On a été obligés de partir, mais ça nous a brisé le cœur.

Par la grâce divine, parce que Dieu vit en nous, mais surtout par Sa force, notre famille continuera de servir le Dieu que notre mari et père aimait de tout son cœur. Et nous désirons que Jésus-Christ soit élevé et glorifié aujourd’hui et pour toujours. Que Jésus, l’Agneau qui a été immolé, reçoive la récompense de Ses souffrances. »

Cette perspective sur ces évènements est formidable. Elle est incroyable.

Alors même si Zacharie et Élisabeth n’avaient pas obtenu le désir de leur cœur, même s’ils n’avaient pas reçu de réponse à leurs prières, ils avaient confiance en Dieu. Ils avaient confiance en Son plan éternel, établi depuis la fondation du monde, un plan qui est bon. Même quand les souffrances de la vie et la honte de la stérilité les frappaient, ils voulaient rester justes, irréprochables et fidèles. Et ils continuaient à servir Dieu même si leurs désirs n’étaient pas exaucés.

On ne peut jamais savoir ce que Dieu souhaite faire avec nous aujourd’hui, où Il veut nous conduire, ni comment Il aimerait nous guider. On ne peut pas anticiper comment Il va répondre à nos besoins ou si Il va résoudre nos problèmes… du moins de notre vivant.

La question à se poser c’est : Est-ce qu’on va être des personnes obéissantes ? Est-ce qu’on va marcher dans les voies de Dieu, même si la vie ne se déroule pas comme prévu ? Même quand nos plans sont contrariés ? Est-ce qu’on va continuer à Le servir ? Même si on ne peut pas voir le moindre signe d’une réponse à nos espoirs les plus chers ?

J’aimerais qu’on prie ensemble maintenant : Dieu Éternel, j’aimerais dire, j’aimerais reconnaître que Tu es digne de notre confiance. Nous voulons marcher dans Tes voies et dans Ta justice. On veut obéir à Tes commandements, même quand on traverse des lieux arides, quand il semble qu’on n’a aucune réponse à nos espoirs, à nos désirs. Nous Te faisons confiance, parce que nous savons que Tu es Dieu et nous voulons continuer à T’adorer malgré les circonstances, quelles que soient nos situations. Nous Te prions au nom de Jésus, amen.

Leslie : Vous venez d’écouter le premier podcast de la série « Un portrait d’Élisabeth ». Si vous désirez lire toute l’histoire de cette femme de la Bible, vous la trouverez dans le premier chapitre de l’Évangile de Luc.

C’est très facile de perdre espoir quand on ne trouve pas de réponse à nos questions ou quand nos rêves sont balayés comme d’un revers de la main. La prochaine fois, nous verrons que, dans ces situations, c’est important d’avoir une vue d’ensemble. On se retrouve donc bientôt pour un nouvel épisode. Et merci de nous avoir écoutés. 

 

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 (sauf spécifié dans le texte).

Réveille Nos Cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth.

Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.

Quelle que soit la saison de votre vie, Réveille Nos Coeurs vous encourage à trouver la liberté, la plénitude, et à porter du fruit en Christ ! 

Pour des raisons de confort de langage et de lecture, ces transcriptions peuvent présenter des différences mineures entre ce qui est écrit et ce qui est parlé.

 

Catégories : Souffrances & épreuves. Femmes de la Bible

ROH Podcast series : A Portrait of Elizabeth

*Traduction libre de « All the Way My Savior Leads Me » par Fanny Crosby

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