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Épisode 2 – Interrompus par un ange

Publié le: 11 Avr 2022

Leslie Basham : Quand on ne trouve pas de réponse à nos questions ou quand nos rêves sont balayés comme d’un revers de la main, on peut facilement perdre espoir. Dans ce genre de situations, c’est important d’avoir une vue d’ensemble.

Nancy DeMoss Wolgemuth : C’est important d’avoir confiance en Dieu, d’avoir confiance en son timing et en son plan pour nos vies. Quelquefois, on ne voit rien apparaître avant que ce soit le bon moment, avant que Dieu écarte le rideau et qu’il révèle ce que nous n’étions pas capables de voir avant.

Leslie : Vous écoutez Réveille Nos Cœurs. Nous savons tous ce que c’est, d’affronter la déception. Comment Dieu peut-il nous aider à accepter que nos rêves soient balayés ou nos projets anéantis ? Voici quelques conseils bibliques que nous trouvons dans l’histoire d’Élisabeth. Alors bienvenue dans le deuxième podcast de la série « Un portrait d’Élisabeth ».

Nancy : Aujourd’hui, je vous invite à lire la Bible avec moi dans le premier chapitre de l’Évangile de Luc. On a commencé la lecture de ce passage la fois passée, l’histoire d’un vieux couple qui a joué un rôle important dans le déroulement du plan de Dieu pour sauver l’humanité. C’était au moment de la transition entre l’ancienne et la nouvelle Alliance. C’en était exactement à la charnière. On pourrait dire que Dieu tournait la page en quelque sorte.

On a lu les versets 5 à 7 qui plantaient le décor de ce que Dieu s’apprêtait à accomplir selon son parfait timing. On a vu que cette histoire se déroule au temps d’Hérode, le cruel roi de Judée, qui était un pantin du gouvernement romain. À cette époque, il y avait un sacrificateur qui s’appelait Zacharie, un nom qui signifie « Dieu s’est souvenu ». Et j’aime beaucoup ce détail. Dieu se souvient même quand on pense qu’il a oublié ou qu’il semble, en tous cas, avoir oublié.

Ce prêtre, ce sacrificateur avait une femme qui descendait, elle aussi, de la lignée d’Aaron, le frère de Moïse. Elle s’appelait Elisabeth. Je ne sais pas si vous vous souvenez que Élizabeth cela veut dire ? « Le serment, ou la promesse de Dieu ». On va donc retrouver aujourd’hui ces deux personnes qui n’ont jamais douté que Dieu se souvient et qu’il tient ses promesses, même quand ce couple ne voyait rien encore. 

Dans ce premier paragraphe, on lit qu’ils étaient tous les deux justes devant Dieu, justifiés par leur foi. Ils lui faisaient parfaitement confiance et ça se voyait dans leur mode de vie. Ils marchaient fidèlement selon ses commandements. Ils lui obéissaient dans les moindres détails. On pouvait clairement voir dans leur mode de vie que leur cœur était attaché au Seigneur.

Pourtant, on peut voir que ça ne leur a épargné ni la souffrance, ni les déceptions, ni les désirs insatisfaits. C’est ce qu’on peut lire au verset 7. Ils n’avaient pas d’enfants, parce qu’Élisabeth était stérile ; et ils étaient l’un et l’autre avancés en âge.

On a parlé de la déception d’Élisabeth, du fait qu’elle désirait un enfant. Et dans sa culture, c’était très important, pour une femme d’avoir des enfants et encore plus pour la femme du sacrificateur. Toutes ces années, elle avait vécu avec des gens qui pensaient du mal d’elle et qui croyaient qu’elle était sans doute frappée par une punition divine.

Mais, avec son mari, elle avait continué d’obéir au Seigneur et de lui faire confiance même si elle n’en n’avait pas les preuves visibles.

Aujourd’hui, on va étudier deux scènes du premier chapitre de l’Évangile de Luc. On va passer davantage de temps sur la première, et puis on verra plus rapidement la deuxième. Ces deux scènes montrent un ange envoyé par Dieu qui apporte des nouvelles inattendues, capitales, qui vont transformer des vies. Et on peut également voir dans ces scènes une intervention divine miraculeuse.

Donc on va prendre la première scène. On est au début du premier chapitre de l’Évangile de Luc, je commence à lire les versets 8 à 10 (version Segond 1910) :

« Or, pendant que Zacharie s’acquittait de ses fonctions devant Dieu, selon le tour de sa classe, il fut appelé par le sort, d’après la règle du sacerdoce, à entrer dans le temple du Seigneur pour offrir le parfum. Toute la multitude du peuple était dehors en prière, à l’heure du parfum. » 

À cette époque, il y avait environ 20 000 prêtres en Israël, qui étaient répartis en 24 divisions et chacune d’elle servait pendant une semaine, deux fois par an et également durant les grandes fêtes.

C’était la division de Zacharie qui était de service ce jour-là. Et la Bible nous dit qu’il avait été « choisi par le sort ». Il était entré dans le lieu saint pour offrir de l’encens et intercéder pour le peuple de Dieu. C’était un honneur incroyable qui n’était accordé aux sacrificateurs qu’une seule fois dans leur vie. 

Alors quand on lit qu’il a été « appelé par le sort », on se dit « ah, mais ça c’est du hasard ! » Mais là, le hasard n’y est pour rien du tout. Les Proverbes nous disent que tout ce qui résulte du sort vient de l’Éternel. Autrement dit, Dieu avait prévu que Zacharie serait de service, ainsi que tous les détails de son travail ce jour-là. Tout comme il connaît tous les détails de nos vies, avec les moments précis où ils doivent avoir lieu.

Au verset 10, il nous est dit qu’il y avait une grande foule dans la cour, à l’extérieur du temple. Le peuple était en prière pendant que Zacharie offrait l’encens dans le lieu saint et qu’il intercédait devant le Seigneur. Et c’est très possible qu’Élisabeth, donc la femme de Zacharie, soit au milieu de cette foule, elle aussi. Cela n’est pas rapporté dans la Bible, mais elle aurait très bien pu se joindre à celles et ceux qui adoraient Dieu sur le parvis du temple ce jour-là.

Et je pense qu’il est aussi très probable que deux autres personnes se trouvaient également dans cette foule. Deux autres personnes dont il est question dans le chapitre 2 de ce même Évangile de Luc. Peut-être que vous connaissez ce passage qui mentionne Anne la prophétesse, une veuve de 84 ans ? Il nous est dit de cette femme (verset 37) qu’elle « ne quittait pas le temple, et qu’elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière. » Donc probablement qu’Anne se trouvait dans cette foule.

Puis il devait y avoir aussi Siméon, le vieil homme qui a béni Jésus juste après sa naissance. On trouve aussi son histoire dans ce même chapitre. C’était un vieil homme qui vivait à Jérusalem. Les Écritures nous disent qu’il était « juste et fidèle à Dieu » (Luc 2 :25, version Parole de Vie), et qu’il « attendait la consolation d’Israël ». Il avait été divinement averti par le Saint-Esprit qu’il ne mourrait point avant d’avoir vu le Christ. Et il se trouvait dans le temple le jour où Marie et Joseph ont amené leur fils pour le consacrer au Seigneur. 

Et je crois qu’il y a toutes les chances pour que Siméon se soit également trouvé parmi la foule qui priait sur le parvis du temple pendant que Zacharie était à l’intérieur.

Je continue à lire dans ce premier chapitre de l’Évangile de Luc, au verset 11 (Louis Segond 1910) : « Alors un ange du Seigneur apparut à Zacharie, et se tint debout à droite de l’autel des parfums. Zacharie fut troublé en le voyant, et la frayeur s’empara de lui. » On voit souvent cela quand des anges apparaissent aux humains, même quand ils viennent sous forme humaine, il y a quelque chose qui nous inspire la crainte et qui nous fait trembler. « Mais l’ange lui dit (et on retrouve aussi ça souvent dans la Bible) : Ne crains point, Zacharie (C’est facile pour toi de dire ça !) ; car ta prière a été exaucée. Ta femme Elisabeth t’enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. »

On peut comprendre qu’il s’agit des prières que Zacharie venait juste de présenter au Seigneur dans le temple, mais aussi certainement celles qu’il avait si souvent répétées avec sa femme pendant des dizaines d’années, pour que Dieu lui donne un enfant.

Et en effet, l’ange lui dit : « Ta prière a été exaucée, ta femme Élisabeth t’enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. »

Alors, le nom « Jean » signifie « grâce divine ». On peut dire que Jean, la grâce divine, est le fruit de Zacharie (Dieu se souvient) et d’Elisabeth (la promesse de Dieu). 

Je continue à lire les versets 14 et 15 (Louis Segond 1910) : « Il sera pour toi un sujet de joie et d’allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance, car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin ni liqueur enivrante, et il sera rempli de l’Esprit-Saint dès le sein de sa mère. »

On reviendra là-dessus dans un petit moment. 

On va voir au début du verset 16, que l’ange cite un passage que l’on trouve dans le dernier livre de l’Ancien Testament, le livre de Malachie, écrit plus de 400 ans auparavant. À la fin de l’Ancienne Alliance, Dieu avait inspiré ces paroles au prophète Malachie. On est donc maintenant 400 ans plus tard et l’ange répète ces mêmes mots à Zacharie en lui disant : « C’est ton fils qui va réaliser cette prophétie. »

Donc verset 16 : « Il ramènera plusieurs des fils d’Israël au Seigneur, leur Dieu ; il marchera devant Dieu avec l’esprit et la puissance d’Élie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé. » 

C’est un précurseur. Le fils qui va naître à Zacharie et Elisabeth sera l’accomplissement d’une prophétie que Dieu avait faite à son peuple, près de 400 ans plus tôt. Donc oui, Dieu se souvient. Dieu tient sa promesse. Il envoie sa grâce.

Et le verset 18 : « Zacharie dit à l’ange : À quoi reconnaîtrai-je cela ? Car je suis vieux, et ma femme est avancée en âge. »

Quand on médite sur ce passage, on peut se poser la question : « Pourquoi est-ce que les Écritures nous rappellent sans arrêt que ce couple était âgé ? » Zacharie dit : « Je suis vieux, et ma femme est avancée en âge. » C’est la deuxième fois que c’est mentionné dans ce chapitre.

L’ange lui répondit : « Je suis Gabriel, je me tiens devant Dieu ; j’ai été envoyé pour te parler, et pour t’annoncer cette bonne nouvelle. Et voici, tu seras muet, et tu ne pourras parler jusqu’au jour où ces choses arriveront, parce que tu n’as pas cru à mes paroles, qui s’accompliront en leur temps. » 

Il y a beaucoup de commentateurs bibliques qui croient que Zacharie est puni par l’ange pour son manque de foi. Par contre, G. Campbell Morgan, un commentateur que j’aime beaucoup, propose une analyse un peu différente. Il pense que le mutisme de Zacharie c’est simplement la réponse à sa question : « À quoi reconnaîtrai-je cela ? » Quoi qu’il en soit, signe ou punition, le fait est que Zacharie n’a pas pu parler pendant les neuf mois suivants.

On continue au verset 21 : « Cependant, le peuple attendait Zacharie, s’étonnant de ce qu’il restait si longtemps dans le temple. Quand il sortit, il ne put leur parler, et ils comprirent qu’il avait eu une vision dans le temple ; il leur faisait des signes, et il resta muet. »

Le mot qui est utilisé ici laisse à penser que Zacharie était peut-être non seulement muet, mais certainement sourd aussi. Les deux interprétations sont possibles : sourd-muet, ou juste muet. 

Et je continue la lecture au verset 23 : « Lorsque ses jours de service furent écoulés, Zacharie s’en alla chez lui. »

Pour résumer, c’est le jour le plus important de la vie de Zacharie. C’est une occasion unique : il est choisi pour aller offrir de l’encens dans le lieu très saint. Et un ange lui apparaît et lui dit que sa prière a été entendue et que sa femme qui est stérile et qui a dépassé l’âge d’avoir des enfants va pourtant avoir un fils. Et voilà que lui, il ne peut le dire à personne, même pas à sa femme ! C’est incroyable !

Alors je ne sais pas comment il a fait pour transmettre la bonne nouvelle à Elisabeth. Il a forcément trouvé un moyen. On n’a pas de détails à ce sujet. Cela ne nous est pas rapporté dans l’Évangile, mais il a trouvé un moyen de le lui faire savoir. Ce qui est moins sûr, c’est, est-ce qu’Élisabeth l’a cru du premier coup ? Est-ce qu’elle lui a posé des questions ? Qu’est-ce qu’elle a bien pu penser ? Quelle a été sa réaction ?

Parce qu’elle, elle n’avait pas vu l’ange. Elle n’avait pas entendu le message qui avait été donné à Zacharie. Mais on peut être sûr d’une chose : c’est que ce couple avait pour habitude de répondre à Dieu par la foi. Donc on peut en déduire qu’Élisabeth n’a pas manqué à cette tradition lorsqu’elle a su la nouvelle.

Je continue à lire au verset 24 : « Quelque temps après, Élisabeth, sa femme, devint enceinte. Elle se cacha pendant cinq mois, disant : C’est la grâce que le Seigneur m’a faite, quand il a jeté les yeux sur moi pour ôter mon opprobre parmi les hommes. »

Moi je trouve tout cela fascinant.  Très clairement Elisabeth ne s’est pas dépêchée de le dire à tout le monde dans son entourage. Et si les réseaux sociaux avaient existé à son époque, je ne pense pas qu’elle aurait posté de message sur Facebook ou sur Instagram. Au lieu de ça, elle a passé les cinq premiers mois de sa grossesse cachée chez elle. Et je me demande toujours : Mais pourquoi ?

Alors on ne peut pas vraiment savoir. Ce ne sont que des spéculations, mais je dirais qu’elle était vieille pour avoir un premier bébé, et probablement elle était juste fatiguée. Elle était humaine Elisabeth et Dieu lui a donné des forces. Mais ce n’est pas impossible qu’elle ait eu besoin de beaucoup de repos, et de faire pas mal de petites siestes.

Mais aussi, compte tenu de ce que nous savons d’Élisabeth et de son cheminement avec Dieu, il est probable que pendant ces cinq mois elle ait pris le temps :

  • de louer Dieu de leur avoir donné ce bébé miraculeux,
  • de prier, de demander de la sagesse à Dieu pour éduquer cet enfant,
  • de se préparer pour cette grande responsabilité,
  • de réfléchir sur ce qui était en train de lui arriver. Un peu plus tard on verra que Marie, elle aussi s’émerveille et savoure toutes les bénédictions dont elle est comblée lorsque quand son enfant vient au monde. 

L’enfant d’Élisabeth s’appellera Jean, qui veut dire « grâce divine ». Et on peut tout-à-fait imaginer qu’elle a beaucoup réfléchi à la grâce de Dieu dont elle était l’objet, à cette immense faveur qu’elle ne méritait pas. Est-ce qu’elle a médité sur les promesses de l’Ancien Testament qui annonçait le précurseur du Messie ? Celui qui allait préparer le chemin pour sa venue ? Est-ce qu’elle réfléchissait également sur l’imminence de l’arrivée du Messie ? Elle s’est probablement perdue dans la contemplation de toutes ces merveilles.

Et je suis sûre que son cœur et que son esprit, ont été vraiment occupés pendant ces cinq mois où elle est restée chez elle avec la certitude que Dieu tient ses promesses. Elle a probablement pensé aussi à Abraham et Sarah, et à la façon dont Dieu leur a miraculeusement accordé Isaac, le fils qu’il leur avait promis malgré leur grand âge, à eux aussi.

Un commentateur biblique formule les choses ainsi : « Nous voyons encore une fois Dieu allumer un feu avec deux vieux morceaux de bois secs. » C’est vraiment ça ! Dieu seul est capable de faire une chose pareille. Dieu n’avait pas oublié son peuple.

Et Élisabeth le dit bien d’ailleurs : « C’est la grâce que le Seigneur m’a faite, quand il a jeté les yeux sur moi pour ôter mon opprobre parmi les hommes. » 

« La grâce que le Seigneur m’a faite. » Ce n’était donc pas le hasard. Élisabeth ne pouvait en aucun cas s’en attribuer le mérite.

Elle le savait bien, et tout le monde le savait, qu’elle était stérile, qu’elle ne pouvait pas avoir d’enfants. Et elle savait aussi qu’avec son mari, ils étaient, tous les deux, trop âgés. Ils avaient depuis longtemps dépassé l’âge d’avoir des enfants. Elle était « avancée en âge. » C’est mentionné aux versets 7, 18, et encore plus loin au verset 36. Alors, Élisabeth s’exclame : « Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi ! Voilà ce qu’il a fait ! » Elle reconnaît son action et son intervention divine dans sa vie et elle lui en est reconnaissante.

Au verset 25, elle dit : « Il a jeté les yeux sur moi ». Il m’a regardée avec faveur.

Dieu a porté son regard sur elle. Il s’est tourné vers elle. Il s’est intéressé à elle. Après toutes ces années d’attente, toutes ces années à espérer avoir un enfant, elle aurait très bien pu se demander :

 « Dieu s’intéresse vraiment à moi ? Est-ce qu’il me voit vraiment ? Est-ce qu’il sait que je suis là ? Est-ce qu’il connaît les désirs de mon cœur ? »

Mais au lieu de cela, elle dit : « Il a jeté les yeux sur moi » Dieu s’est tourné vers moi, non pas avec indifférence, non pas avec un sentiment d’impuissance pour dire : « Je sais bien que tu veux un enfant, mais désolé, je ne peux rien faire pour toi ». Et pas avec dégoût non plus. « Si tu étais un peu plus sainte, un peu plus obéissante, je t’accorderais un enfant ». Et pas non plus pour la punir. Dieu a porté son regard sur elle avec faveur, avec grâce.

Élisabeth s’exclame : « C’est la grâce que le Seigneur m’a faite, quand il a jeté les yeux sur moi pour ôter mon opprobre parmi les hommes. » Pour « ôter », ce mot ôter signifie retirer, débarrasser, enlever.

« Ôter mon opprobre », mon opprobre peut être traduit par ma honte ou par ma disgrâce. Dieu s’est tourné vers moi pour ôter ma honte et retirer ma disgrâce. Lorsqu’il s’est tourné vers Élisabeth Dieu lui a enlevé sa disgrâce, sa honte, son humiliation et il lui a donné tout le contraire. Et c’est quoi le contraire de la disgrâce ? C’est la grâce ! Dieu s’est penché vers elle pour la regarder favorablement et pour lui accorder sa grâce ; pour lui enlever sa honte et pour l’inonder de sa grâce.

Est-ce que vous ne trouvez pas que ce verset décrit aussi ce que Dieu fait pour nous, pour notre salut ?

Il y a un passage qui m’est venu à l’esprit alors que je méditais sur les paroles d’Élisabeth quand elle déclare : « C’est la grâce que le Seigneur m’a faite, quand il a jeté les yeux sur moi pour ôter mon opprobre parmi les hommes. »

Écoutez ce passage au tout début de la lettre aux Éphésiens chapitre 2 : « Quant à vous, vous étiez morts à cause de vos fautes et de vos péchés, que vous pratiquiez autrefois conformément à la façon de vivre de ce monde, conformément au prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui est actuellement à l’œuvre parmi les hommes rebelles.  Nous tous aussi, nous étions de leur nombre : notre conduite était dictée par les désirs de notre nature propre, puisque nous accomplissions les volontés de la nature humaine et de nos pensées, et nous étions, par notre condition même, destinés à la colère, tout comme les autres…vous étiez en ce temps-là sans Christ, …sans espérance et sans Dieu dans le monde. » (Versets 1-3, 12)

C’est plutôt sombre, n’est-ce pas ? C’est la définition qu’on a vu la dernière fois : stérile, infertile, sans vie. Vous n’aviez aucune vie, aucun espoir de vie spirituelle. Vous étiez mort.

Mais… la suite de ce passage d’Éphésiens, au verset 4 : « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts en raison de nos fautes, il nous a rendus à la vie avec Christ. C’est par grâce que vous êtes sauvés » Il nous a considérés favorablement avec grâce. « C’est par la grâce que vous êtes sauvés et élevés avec lui… C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous. »

Élisabeth le dit très bien : « Voilà ce que le Seigneur a fait. » Le Seigneur « a jeté les yeux sur moi. » Cela ne vient pas de nous. C’est le don de Dieu.

L’histoire d’Élisabeth préfigure pour nous le don de la grâce divine du salut. « Voilà ce que le Seigneur a fait. »

On voit aussi que le timing de Dieu est parfait et que le temps qu’il met pour répondre à une prière ou pour nous accorder les bénédictions auxquelles on aspire peut justement être une indication qu’il souhaite nous donner bien plus que ce que nous n’avons jamais espéré ou imaginé !

Dieu a tiré parti du fait qu’Élisabeth soit stérile et âgée. Il essayait de lui dire : C’est moi qui t’envoie ce fils et c’est quelque chose de très spécial dans toute l’histoire de la rédemption.

On doit se méfier des pensées de notre cœur quand le timing de Dieu ou les chemins qu’ils empruntent ne correspondent pas aux nôtres.

Quand ce moment est arrivé, pour Zacharie et Elisabeth, ils n’ont pas pu dire : « Non cela ne nous intéresse pas d’avoir ce bébé, parce que maintenant on est trop vieux ! »

Vous savez, avec mon mari Robert, on a parfois plaisanté à ce sujet. Parce qu’en effet, je me suis mariée à 57 ans, et je me disais alors, est-ce que ce serait possible, qu’à mon âge, je tombe enceinte ? Eh bien oui, seulement si Dieu fait un miracle, n’est-ce pas ? Vous qui nous écoutez et qui faites partie des plus âgées, je vous entends tout à fait protester : « Euh non, merci, pas maintenant ! On aurait préféré avoir un enfant quand on était plus jeunes. Alors là ton timing Seigneur il ne nous plaît pas tellement »

Et c’est exactement ce qu’Elisabeth et Zacharie auraient pu dire. Mais ils savaient bien que toutes ces choses ne sont pas entre nos mains. Mais que c’est Dieu qui s’en occupe. Il est libre de nous utiliser comme il l’entend pour faire avancer son royaume.

C’était le timing de Dieu. Pendant des dizaines d’années, Zacharie et Élisabeth avaient été mis en attente. Ça faisait des années qu’ils étaient prêts à avoir un fils et, pendant ce temps, Dieu était en train de tout mettre en place.

Il préparait le décor y compris sur le plan de la scène historique et politique. Il voulait qu’il n’y ait aucun doute possible. Il voulait montrer qu’aucun homme, aussi fidèle à Dieu soit-il ne peut intervenir dans l’histoire de la rédemption. Il n’y a que Dieu, et Dieu seul qui est aux commandes.

Au moment opportun, Dieu a envoyé son Fils. Tout comme, au moment opportun, il a envoyé un fils à Élisabeth.

Pour nous qui écoutons cette histoire, c’est important d’avoir confiance en Dieu, d’avoir confiance en son timing et en son plan pour nos vies. Quelquefois, on ne voit rien apparaitre avant que ce soit le bon moment, avant que Dieu écarte le rideau et qu’il révèle ce que nous n’étions pas capables de voir avant.

Ça c’était la scène numéro 1. Elisabeth est mariée depuis de nombreuses années, elle est stérile. Elle est ménopausée depuis longtemps. Un ange apparaît à son mari pour lui dire : « Ta femme va avoir un fils ». Et en effet, Élisabeth tombe miraculeusement enceinte et accouche d’un fils.

Dieu accorde un fils à Zacharie, qui signifie « Dieu s’est souvenu », et à Élisabeth qui signifie « Dieu tient promesse ». Il accorde un fils qui grandit dans le ventre d’Élisabeth et qui va être nommé Jean, ce qui veut dire « grâce divine ».

Et avant de conclure, j’aimerais juste faire une pause ici. Parce que la scène n°2 nous montre Gabriel le même ange qui est envoyé vers une autre femme. Elle s’appelle Marie. Contrairement à Élisabeth, elle est jeune. C’est une jeune femme qui n’a même jamais couché avec un homme. Et l’ange lui promet également un fils. Elle va devenir enceinte et avoir un enfant.

Premier chapitre de Luc, verset 34 : « Marie dit à l’ange : Comment cela se fera-t-il, puisque je n’ai pas de relations avec un homme ? L’ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. Voici, qu’Élisabeth, ta parente, est, elle aussi, devenue enceinte d’un fils dans sa vieillesse… »

Là c’est répété encore une fois ! Élisabeth était une femme âgée. Et n’oubliez pas que Marie avait peut-être 13 ou 14 ans lors de ces évènements. Et quand on est jeune adolescent, c’est vrai qu’une femme de 40 ans peut sembler déjà âgée. Mais de toutes façons on sait qu’Élisabeth avait dépassé l’âge d’avoir des enfants.

Je continue à lire : « Voici qu’Élisabeth, ta parente, est, elle aussi, devenue enceinte d’un fils dans sa vieillesse. Celle qu’on appelait la stérile est dans son sixième mois. En effet, rien n’est impossible à Dieu. Marie dit : Je suis la servante du Seigneur ; que ta parole s’accomplisse pour moi ! Et l’ange la quitta. » 

On lit qu’Élisabeth est mentionnée comme parente de Marie. On ne sait pas vraiment quel était leur lien de parenté. Leurs pères venaient de deux tribus différentes, il est probable qu’elles étaient parentes du côté de leurs mères. Mais on ne va pas se pencher là-dessus maintenant. L’ange dit à Marie : « Elisabeth, ta parente, est, elle aussi, devenue enceinte d’un fils dans sa vieillesse. Celle qu’on appelait la stérile est dans son sixième mois. En effet, rien n’est impossible à Dieu. »

Pourquoi pensez-vous que l’ange raconte cette histoire à Marie ? Je crois que c’est pour renforcer sa foi et pour l’inspirer. Dieu avait fait l’impossible pour Élisabeth. Elle l’avait cru et elle avait eu confiance en ses promesses. Et ça allait être un grand réconfort pour Marie qui n’avait sûrement pas une très grande expérience dans son cheminement avec Dieu. Marie pouvait avoir ainsi la certitude qu’elle pouvait lui faire confiance pour réaliser sa promesse.

Tout comme Élisabeth, elle répond par la foi. Et qu’est-ce qu’elle dit ? Eh bien c’est une réponse merveilleuse. C’est mon verset préféré, le verset 38 : « Je suis la servante du Seigneur ; que ta parole s’accomplisse pour moi. »

Voir que cette femme âgée, qui faisait partie de sa famille, a cru aux promesses de Dieu, c’est ça qui encourage Marie à croire également que rien n’est impossible à Dieu.

Alors il y a peut-être des jeunes femmes dans votre entourage qui seront encouragées dans leur foi, quand vous allez leur dire : « Je vais faire confiance à Dieu. Je vais le prendre au mot. »

Elles pourront voir alors, dans votre vie, les effets puissants du Saint-Esprit. C’est lui qui va inspirer les autres femmes de votre entourage qui ont besoin d’encouragements pour voir que Dieu est digne de confiance et qu’on peut se confier en lui. C’est ce que je prie maintenant pour vous. Amen. 

Leslie : On vient de voir à quel point c’est important de faire confiance à Dieu et de lui dire qu’on accepte son plan pour nous.

Est-ce que cela vous arrive de vous sentir seule dans votre marche avec Dieu ? Surtout, il ne faut pas croire que c’est parce que vous êtes bizarre ! C’est probablement plutôt qu’il vous manque quelque chose. Et pour découvrir ce que c’est nous vous donnons rendez-vous au prochain podcast de cette série.

 

 

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 (sauf spécifié dans le texte).

Réveille nos cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, une initiative de Life Action Ministries, avec Nancy DeMoss Wolgemuth.

Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.

Quelque soit la saison de votre vie, Réveille nos cœurs, vous encourage à trouver la liberté, la plénitude et à porter du fruit en Christ.

Pour des raisons de confort de langage et de lecture, ces transcriptions peuvent présenter des différences mineures entre ce qui est écrit et ce qui est parlé.

 

Texte biblique de la Bible Version Segond 21 

Copyright © 2007 Société Biblique de Genève 

Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés.

Catégories: Souffrances & épreuves. Femmes de la Bible

ROH Podcast series: A Portrait of Elizabeth

 

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