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Quand l’obéissance conduit à la souffrance

Il y a quelques années, lors d’un voyage en Ouganda, j’ai rencontré une petite fille et je suis tombée complètement amoureuse d’elle. Ma famille a commencé à s’occuper d’elle à distance en lui rendant visite deux fois par an et en priant pour elle. Finalement, Dieu nous a fait comprendre qu’il voulait que nous commencions une procédure d’adoption. J’ai cru que mon cœur allait éclater de joie tant je voulais l’accueillir dans notre famille.

Un mois avant que nous ne nous rendions en Ouganda pour finaliser son adoption, cette petite fille est soudainement décédée. Il n’y a pas de mots pour décrire le fait de se réveiller un dimanche matin en apprenant la mort de notre fille. J’ai été détruite par la douleur et j’étais complètement perdue.

Ces émotions ne se limitent pas à ce qui est arrivé à ma fille. Je me questionne sur le rôle de Dieu dans cette affaire et sur ma souffrance. Je lui ai obéi. J’ai fait ce qu’il m’a dit de faire. J’ai suivi sa voie. Et maintenant, j’en souffre.

L’obéissance est censée apporter des bénédictions, non ? Que se passe-t-il quand l’obéissance apporte la douleur ? Nous faisons tout notre possible pour nous protéger de la douleur et de la souffrance. Mais notre stratégie d’évitement est une course folle. Même suivre le Christ conduit éventuellement à la souffrance. L’Écriture nous dit de ne pas être surpris lorsque les épreuves arrivent. (1 Pierre 4 :12) Nous devons élargir notre compréhension de l’obéissance pour y inclure cette vérité : nous pouvons souffrir malgré notre obéissance.

L’obéissance est parfois douloureuse :

Obéir pour finalement en souffrir ne se limite pas à mon histoire. La Bible est remplie d’histoires de personnes qui ont obéi même quand cela faisait mal. Pensez à Marie lorsque l’ange Gabriel lui rend visite pour lui annoncer que Dieu était sur le point de faire d’elle, une vierge, la mère du Sauveur du monde. La réponse de Marie a été la suivante : « Je suis la servante du Seigneur. Que ta parole s’accomplisse pour moi !» Et l’ange la quitta. (Luc 1 :38)

Ne prenez pas sa réponse courte pour de la naïveté. Marie savait en partie dans quoi elle s’engageait. Elle savait qu’elle s’engageait dans une vie de scandale, de persécution et de perte. Sans parler de la pression d’élever le Fils de Dieu ! Elle n’était peut-être pas en mesure de comprendre pleinement les ramifications de sa maternité virginale, mais elle devait savoir qu’elle souffrirait pour son obéissance. Et pourtant, elle a obéi.

Considérez Agar, la servante de Saraï. Elle a été donnée à Abram par Saraï, afin qu’elle puisse lui donner un fils. Elle a fait ce que Saraï voulait, est tombée enceinte de l’enfant d’Abram, puis Saraï s’est retournée contre elle. Elle a été tellement maltraitée qu’elle s’est enfuie dans le désert. L’ange du Seigneur l’a trouvée et lui a dit de retourner auprès de Saraï et de se soumettre à elle. (Gen. 16 :9)

Je ne peux même pas m’imaginer ce qu’ont pu ressentir Saraï et Agar ! Mais j’éprouve une certaine sympathie pour Agar. Elle est donnée à un homme qu’elle n’a pas choisi, elle tombe enceinte, et la femme qui l’a forcée à le faire la traite durement. Il n’est pas étonnant qu’elle ait voulu s’affranchir de cette maison ! Retourner auprès d’Abram et de Saraï signifiait davantage de souffrance pour Agar. Et pourtant, elle a obéi.

Le Christ est notre exemple ultime :

Nous n’avons pas besoin de chercher bien loin pour trouver l’exemple ultime de quelqu’un qui souffre pour son obéissance : Jésus lui-même. Souvenez-vous de la croix. Rappelez-vous que Dieu savait qu’en envoyant son Fils sur terre, il allait devoir souffrir sur la croix pour vous et pour moi, assurant ainsi notre rédemption. Souvenez-vous du Christ priant dans le jardin de Gethsémané avant d’être crucifié : « Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne » (Luc 22 :42) Il a choisi de se soumettre à la volonté de son Père, sachant le prix élevé qu’il aurait à payer.

Jésus désirait la volonté de son Père plus que la sienne. Parce qu’il a obéi, même si c’était douloureux, nous pouvons avoir la vie éternelle avec lui. Dieu a utilisé la plus grande tragédie du monde pour accomplir la plus grande bénédiction du monde : l’adoption de rebelles pour en faire des enfants bien-aimés du Roi.

Renoncer à notre volonté, c’est presque comme mourir chaque jour. Et la mort est douloureuse. Nous devons être prêts à souffrir lorsque nous mourons quotidiennement à nos propres désirs et idées. Je voudrais ma fille vivante et présente avec moi. Sa perte crée en moi un grand vide et me rend nostalgique. Cependant, je sais que Dieu peut sortir quelque chose de mon épreuve. (Jacques 1 :2-4) Il mène à son terme ce qu’il a commencé en moi. (Phil. 1 :6) Ce voyage de l’obéissance est positif mais malheureusement pas sans souffrance. Ce voyage est possible parce que Christ a obéi même quand cela faisait mal.

L’obéissance vaut toujours la peine :

Pouvons-nous obéir à Dieu en sachant que nous risquons quand même de souffrir ? Sommes-nous prêts à cela même si cela nous coûte cher ? Existe-t-il un secret pour obéir même si cela fait mal ? Ce sont des questions difficiles qui semblent avoir des réponses évidentes pour ceux qui ne sont pas passés par là. Mais pour ceux d’entre nous qui ont traversé ces épreuves, nous savons que “la réponse de l’église », bien que facile à professer, peut être douloureuse à appliquer.

Souvent, j’ai du mal à comprendre ce qui se passe. Dans ces moments-là, je m’accroche à cette parole. « Confie-toi en l’Eternel de tout ton cœur et ne t’appuie pas sur ton intelligence !» (Prov. 3 :5) Nous n’avons aucun problème à affirmer que nous avons confiance en Dieu. Mais toutes nos paroles sont vaines tant qu’elles n’ont pas été testées. La beauté de l’épreuve est que l’on apprend à croire les mots que l’on prononce si facilement. Lorsque nous croyons vraiment que Dieu est digne de confiance, nous mettons volontiers notre volonté au service de la sienne et nous obéissons, même au risque de souffrir.

Obéir au Seigneur peut signifier dire « non » à nos propres idées et parfois « oui », même au prix de la douleur et de la souffrance. C’est ce qui s’est passé pour Jésus. Cela a été le cas pour moi. Peut-être est-ce le cas pour vous aussi. Je crois, même si parfois c’est douloureux, que notre obéissance vaut toutes nos souffrances. L’absence de douleur n’est pas le but. L’obéissance, oui. Jésus a dit que seul celui qui fait la volonté de son Père entrera au ciel. (Matt. 7 :21)

Une gloire future attend les enfants de Dieu obéissants. Nous devons prier pour avoir la grâce de vivre les paroles de Paul à l’Église primitive :

« J’estime que les souffrances du moment présent ne sont pas dignes d’être comparées à la gloire qui va être révélée pour nous. » (Rom. 8 :18)

Nous ne devons pas laisser notre peur de la souffrance faire obstacle à notre obéissance. Nous devons obéir à notre bon Père, même si cela fait mal. Cela en vaut largement la peine.

 

© Revive Our Hearts. Écrit par Christy Britton.  Traduit et utilisé avec autorisation. 

Texte biblique : Segond 21 © 2007 Société Biblique de Genève

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