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Épisode 2 – L’humilité

Dannah Gresh : J’imagine que ce matin en vous préparant, vous avez mis un pantalon ou une jupe et un tee shirt par exemple. Avez-vous – peut-être – oublié quelque chose ? Et savez-vous qu’il n’existe pas seulement des vêtements physiques ? 

Nancy DeMoss Wolgemuth : Vous savez, peu importe que vos vêtements soient très beaux, soient cools, très à la mode ou tout à fait démodés d’ailleurs si vous n’êtes pas habillée, vêtue d’humilité, tout ça, ça n’a pas d’importance.

Dannah : Voici le podcast « Réveille Nos Cœurs » et nous continuons notre série sur le réveil personnel, intitulée « Retrouver Dieu ».

Avez-vous déjà été ennuyée par quelqu’un de trop orgueilleux ? Est-ce qu’on n’a pas tous un peu du mal avec ça ? Alors aujourd’hui, on va parler, justement de l’humilité.

Cette série de podcasts accompagne un livre d’étude biblique que vous pouvez vous procurer dans les librairies chrétiennes ou sur internet, elle s’appelle « Retrouver Dieu : La joie d’une foi renouvelée ». Vous pourriez même faire cette étude avec un petit groupe, par exemple.

Mais maintenant, écoutons le deuxième épisode de cette série : « Retrouver Dieu, par le chemin de l’humilité ».

Nancy : Nous avons intitulé cette série « Retrouver Dieu ». Quand on se met en recherche de Dieu pour le retrouver, on connait la joie du réveil personnel. C’est d’ailleurs le sous-titre de cette étude. Donc, il y a un objectif en vue : Christ. Mais en le recherchant, en le trouvant, on expérimente également la joie du réveil personnel.

Alors aujourd’hui et au cours de nos prochains rendez-vous, on va parler de quelques-unes des conditions préalables fondamentales au réveil, certaines des étapes fondamentales pour retrouver Dieu. Alors ce n’est pas des étapes qui sont comme des escaliers c’est-à-dire que – ce n’est pas en montant les marches l’une après l’autre qu’on se rapproche de Dieu, en suivant exactement ce que dit chaque leçon de cette série.

Non, c’est autre chose, c’est comme une progression. Il y a un processus à vivre. Ce n’est pas comme s’il fallait terminer une étape et puis ensuite passer à la suivante, en oubliant la première. Non, on continue à les intégrer dans notre vie. Et notre souhait, notre désir à Réveille Nos Cœurs c’est que tous ces thèmes abordés deviennent un mode de vie.

Et pour que nos cœurs soient réveillés, justement, ce qui est requis premièrement, c’est qu’il nous faut tout d’abord, l’humilité. Donc j’aimerais commencer par prier.

« Seigneur, on va parler de quelque chose qui ne nous est pas foncièrement naturel. On a besoin de ton aide et on a donc besoin de toi pour ouvrir nos oreilles, nos yeux, nos cœurs. Aide-nous Seigneur à être des gens qui disent : « Oui ! » à tout ce que tu nous dis aujourd’hui à travers ta Parole… et puis aussi pour chaque jour qui suivra. Je prie au nom de Jésus, Amen.

J’aimerais maintenant lire avec vous le chapitre 57 d’Ésaïe. La dernière fois on était dans Ésaïe 55, donc il faut juste tourner quelques pages. On est toujours dans la réflexion suivante : « Comment est-ce qu’on peut expérimenter la réalité de la présence de Christ, et sa paix, sa joie dans nos vies ? » dans le verset 15 d’Ésaïe 57, on a ce que je pense être un des versets clés de la Bible – un des versets clés de toute l’Écriture en fait- sur l’humilité.

Le passage commence par parler de Dieu, et c’est là qu’on devrait commencer chaque conversation. On commence par lui, et puis on voit ensuite comment nous, on s’y intègre.

Ésaïe 57 :15 : « Car ainsi parle le Très Haut, dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint… » (LSG) Rien que là on pourrait déjà consacrer un rendez-vous entier sur ces deux lignes !

On ne va pas le faire, mais on va commencer par Dieu, effectivement et on voit que Dieu est élevé, qu’il est éternel, qu’il se suffit à lui-même, et qu’il est saint. Ainsi parle ce Dieu saint, ce Dieu au-dessus de tout et qui vit dans l’éternité. Il dit : « J’habite dans les lieux élevés et dans   la sainteté… » (LSG)

Eh bien, ce n’est pas une surprise. Dieu est au-dessus de tout, ; Il est saint ; et bien sûr, l’endroit où il vit est dans les hauteurs et il est saint, n’est-ce pas ? 

Donc ce n’est pas une surprise pour nous. Mais ensuite, il dit : « Je demeure aussi dans un second lieu. » Donc Dieu a une deuxième adresse. En fait, c’est le même endroit. Il dit : « [Je demeure], avec l’homme brisé et humilié, afin de ranimer les esprits humiliés afin de ranimer les cœurs brisés. »

Pour que notre cœur soit réveillé, le point de départ, c’est l’humilité. Dieu est élevé. Il est éternel. Il est saint. Il est autosuffisant. Et nous on est tout, sauf ça ! On est des êtres créés. On est dépendants. On a des besoins. Et Dieu fait des promesses incroyables aux gens qui sont prêts à s’humilier.

Il dit : « J’habiterai chez eux ; je vivrai avec eux. » Il promet de les faire revivre, de leur apporter une nouvelle vie, de les rafraîchir. Est-ce que vous avez besoin de ça vous ? De mon côté, moi, j’en ai constamment besoin ! J’en ai besoin tous les jours et certains jours encore plus que d’autres, mais il n’y a jamais un moment de ma vie où je n’ai pas besoin de Dieu pour réveiller, pour raviver, mon cœur !

Dieu dit : « Voici le genre de personne que je vais faire revivre : c’est la personne brisée et humble d’esprit. » La première étape pour expérimenter ces bénédictions, la première étape pour expérimenter toutes les autres bénédictions que Dieu a pour nous c’est l’humilité.

Ce mot « humilité » ressemble à un mot qu’on utilise beaucoup. C’est le mot « humain », n’est-ce pas ? En fait, le mot « humilité » est dérivé du mot latin « humus », qui signifie « la terre, ou le sol ». Ça ressemble à ce que certains d’entre nous, on aime bien manger aussi le houmous. C’est fait de quelque chose qui vient de la terre. Enfin je ne sais pas si c’est lié à ça ou pas ! Bref, « Humus » c’est la terre. 

Dieu a formé le premier homme à partir de la poussière du sol c’est ce qu’on peut lire dans Genèse 2. L’homme était terre, poussière. Et puis Dieu lui a insufflé le souffle de vie, et l’humain est devenu une créature vivante faite à l’image de Dieu. Mais avec le péché, l’homme a voulu s’élever au-dessus de Dieu ; et c’est ça qui a causé le premier péché. Dieu a dit ; « Je suis Dieu ; tu es homme, humain. Aime-moi, adore-moi, sers-moi, sois-moi fidèle, obéis-moi. »

Mais là où l’’humain a péché, ce qui veut dire a raté la cible, c’est qu’il a dit : « Non, je serai comme Dieu ! » Il a rabaissé Dieu et il s’est élevé lui-même. C’est ça vraiment le péché. C’est nous déifier et humaniser Dieu, c’est ramener Dieu à la « poussière » humaine, à la terre et c’est nous amener nous-même à cet endroit dans les hauteurs.

Et quand Dieu s’adresse à l’homme, à la femme et au serpent au sujet des conséquences de ce qu’ils avaient fait, il dit : « Tu es poussière » – humus, terre – « et tu retourneras à la poussière » (Genèse 3 :19). C’est parce que l’homme n’a pas voulu s’humilier que Dieu a dit : « Je vais t’humilier. Je vais te ramener à la poussière. » Et vous voyez, on ne peut pas parler d’humilité sans parler aussi de l’orgueil.

Alors qu’est-ce que l’orgueil ? En anglais, ce mot se dit « Pride ».

Pride ça s’écrit P-R-I-D-E : et quelle est la lettre au centre de ce mot ? c’est « i », c’est à dire en français, « Je ». « Je » -c’est l’auto-exaltation, c’est l’égocentrisme, la recherche de soi, la protection de soi :« Le monde tourne autour de moi ! » On voit cela dès notre naissance. Regardez les bébés. Vous pensez peut-être que ce petit bébé à qui vous venez de donner naissance, votre premier enfant, va être tout doux et tout précieux et tout à fait « sanctifié », en sortant de votre ventre.

Mais il ne vous faut pas beaucoup de temps pour réaliser que bébé a des exigences et que tout, dans le monde de bébé est centré sur lui-même. Alors bien sûr le bébé est appelé à grandir, mais la plupart d’entre nous on passe le reste de notre vie à regarder la vie et à agir comme de gros bébés ! « JE » … Moi, Moi, Moi. L’ORGUEIL. L’orgueil n’est pas une mince affaire.

L’Écriture nous dit comment Dieu voit l’orgueil. Et je vais simplement lire certains versets pour nous donner une idée de l’importance de l’orgueil et des implications que ça a pour nous.

 « L’homme au regard hautain sera abaissé, et l’orgueilleux sera humilié. L’Éternel seul sera élevé, ce jour-là. » (Ésaïe 2 :11) LSG.

 « Quand vient l’orgueil, vient aussi [la disgrâce], » (Proverbes 11 :2)

  « L’Éternel renverse la maison des orgueilleux, » (Proverbes 15 :25)

 « Celui qui a des regards hautains et un cœur enflé, je ne le supporterai pas » (Psaumes 101 :5) (LSG)

« L’orgueilleux chancellera, et tombera, et personne ne le relèvera. » (Jérémie 50 :32) (LSG)

 

Vous voyez le concept ? Est-ce que vous comprenez que Dieu ne peut pas supporter l’orgueil ? Parce que, qu’est-ce qu’il fait l’orgueil ? Et bien il essaie de faire tomber Dieu, et Dieu est haut, il est élevé, il est saint. Il ne peut pas être rabaissé.  Entre parenthèses, permettez-moi aussi de dire que ce qui est vrai pour les individus est également vrai au sujet des nations.

On peut en voir un exemple dans le petit livre d’Abdias.  Ça se trouve dans l’Ancien Testament. Je vais lire les premiers versets d’Abdias (c’est juste un petit chapitre, c’est probablement une seule page de votre Bible). Je lis donc tout au début verset 1 : « Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel, sur Edom… » Dieu avait un problème avec Edom à cause de la façon dont ce pays, cette nation, ce gouvernement avait traité son peuple.

On retrouve ça d’ailleurs dans d’autres parties de l’Ancien Testament, mais là Dieu dit :

 « Voici, je te rendrai petit parmi les nations, tu seras l’objet du plus grand mépris. L’orgueil de ton cœur t’a égaré, Toi qui habites le creux des rochers, qui t’assieds sur les hauteurs, et qui dis, en toi-même :  Qui me précipitera jusqu’à terre ? Quand tu placerais ton nid aussi haut que celui de l’aigle, quand tu le placerais parmi les étoiles, je t’en ferai tomber. » (Abdias 2-4) (LSG) 

Les individus ne peuvent pas se permettre d’être ainsi fiers, et les nations non plus ne peuvent pas se permettre d’être orgueilleuses, parce qu’à la fin, Dieu fera tomber chaque personne, chaque gouvernement, chaque nation qui s’élève contre lui.

L’orgueil c’est destructeur. L’orgueil c’est mortel ! Ça tue et ça nous fait mal ; ça nuit à nos relations – nos relations avec Dieu, avec les autres et avec nous-mêmes. L’apôtre Pierre dit dans sa première épître chapitre 5 verset 5 « … Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d’humilité, car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles » (LSG)

Quand vous vous êtes levée ce matin, j’imagine que vous vous êtes habillée. Peut-être que comme moi vous avez le privilège d’avoir une armoire remplie de différentes tenues, donc le matin avant de sortir de chez soi, en général, on s’habille. Mais est-ce qu’on pense chaque jour à se vêtir d’humilité ? 

Vous savez, peu importe que vos vêtements soient très beaux, soient cools, très à la mode ou tout à fait démodés d’ailleurs ! Si vous n’êtes pas habillée, vêtue, d’humilité, tout ça, ça n’a pas d’importance.

« … Dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d’humilité, … »  Pourquoi ? Et bien parce que Dieu s’oppose, résiste, aux orgueilleux.

Ce mot « s’opposer » ou « résister » c’est un mot qui signifie, « aller contre ». C’est un terme militaire. « Aller se battre contre ».

Maintenant, je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, je n’ai pas vraiment envie que Dieu s’oppose à moi ! Je ne veux pas que Dieu aille se battre contre moi, parce que je peux déjà vous dire qui va gagner cette bataille… ce n’est pas moi ! C’est comme quand vous essayez de donner quelque chose à manger à votre petit de 2 ans (et lui il n’a pas du tout envie…) Et vous vous dites : « Cet enfant pense qu’il va gagner cette bataille ? » Et bien, « c’est moi qui vais la gagner. »

Nous résistons à Dieu, et parfois je pense que nous regardons Dieu comme cet enfant de deux ans qui fait cette crise de colère parce qu’il ne veut pas de ce qu’il y a dans son assiette. « Non ! Je ne veux pas ! », « C’est moi qui ai raison ! » Et Dieu dit : « ok, continue de te battre ; continue de crier, de taper du pied, de t’arracher les cheveux ; mais c’est moi qui gagnerai. » Et Dieu va gagner parce que Dieu va se battre contre ceux qui sont orgueilleux.

Vous vous imaginez vraiment batailler contre le Dieu Tout-Puissant ! Pourtant, c’est exactement ce qui se passe quand on est orgueilleux. En refusant de nous humilier, d’admettre nos erreurs, nos fautes, d’accepter la responsabilité de nos actes et de nos attitudes, nous faisons de Dieu notre adversaire, notre opposant.

Et ça c’est quelque chose que le roi babylonien Nebucadnetsar a appris à la dure. C’est un véritable cas d’étude dans le domaine de l’orgueil… et de l’humilité. Après avoir été profondément humilié (Dieu lui avait fait perdre son sens, sa raison ; et il s’est retrouvé dans les champs, en mangeant de l’herbe comme une bête sauvage), il a fini, ce roi, par affirmer que Dieu est le Dieu du ciel et de la terre.

C’est ce qu’on peut lire dans Daniel chapitre 4 verset 37 : « je loue… le roi des cieux…  qui peut abaisser ceux qui marchent avec orgueil. » (LSG)

 Ça c’est un verset qu’on devrait tous emporter partout avec nous ! Ceux qui marchent avec l’orgueil… Est-ce que je marche avec orgueil en ce moment ? Ça, Dieu seul le sait. Les gens autour de moi ne peuvent pas forcément le voir ; mais ils peuvent le ressentir parce que l’orgueil ça sent mauvais… Mais parfois, l’orgueil, on arrive à le garder privé en quelque sorte. Mais la personne qui marche dans l’orgueil, même secrètement, Dieu est capable de l’’humilier.

Alors revenons à la première épître de Pierre chapitre 5. Au verset 5 il dit : « Dieu résiste aux orgueilleux », mais voici la partie la plus agréable : « [Il] fait grâce… » Et à qui il fait grâce ? « …aux humbles ». (LSG). Quand on s’humilie, on devient des candidats à la grâce de Dieu. Il nous donne tout ce dont nous avons besoin – et il le fait à ses frais ! – Quand nous sommes prêts à nous humilier et à reconnaître notre besoin de lui.

Vous vous portez vous-même aux nues ? Dieu vous rabaissera. Vous vous humiliez ? Dieu vous élèvera. Il dit : « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au moment voulu. » (1 Pierre 5 :6)

C’est quelque chose que de laisser Dieu vous exalter plutôt que de vous exalter vous-même ! 

Un esprit humble ; qu’est-ce qu’un esprit humble ? On a vu ensemble ce qu’était l’orgueil, mais qu’est-ce qu’un esprit humble ?  Eh bien, je crois que c’est une juste estimation de nous-mêmes par rapport à Dieu et par rapport aux autres. Avoir un esprit humble, c’est reconnaitre la vérité sur qui nous sommes par rapport à Dieu et par rapport aux autres.

Donc, tout d’abord, nous avons besoin d’humilité envers Dieu. Ça c’est la dimension verticale – la façon dont on voit Dieu, et notre façon d’être en relation avec lui. 

Voilà quelques exemples pour démarrer la réflexion. Quand on est humble envers Dieu, on le voit comme étant grand et soi-même comme étant petit. On se rend compte, quand on est humble envers Dieu, que Dieu n’existe pas pour nous servir et pour nous bénir, mais qu’on existe pour le servir et le bénir.

Alors bien entendu, il veut nous bénir, mais son but ultime – et notre but ultime si nous sommes humbles – c’est que Dieu obtienne toute la gloire et que toute bénédiction, tout honneur, toute gloire, tout pouvoir et toute force lui reviennent. Et quand on est humble envers Dieu, on reconnait que nous, nous ne sommes pas autosuffisants. Nous ne sommes pas indépendants ; au contraire, nous dépendons de lui pour tout – pour chaque respiration que l’on prend, pour toute bonne chose dans nos vies. On dépend de lui.

On n’a rien de bon que Dieu ne nous donne. Quand on est humble, on reconnait cela. Quand on est humble envers Dieu, on est « enseignable », on est flexible on, répond à sa Parole. Et quand on se voit soi-même dans le miroir de sa Parole, on dit : « Seigneur, tu as raison ; c’est moi qui ai tort ! »

Quand on est humble, on est modelables ; on n’a pas la tête dure comme le sont parfois les enfants (et les adultes aussi). Quand on est humble envers Dieu, on est soumis à son autorité. On dit : « Oui, Seigneur ! » Que je sois d’accord ou non, que ça ait du sens pour moi ou non, que je me sente à l’aise avec ça ou non, que je le comprenne ou non. « Oui, Seigneur, je fléchis le genou, je m’incline, » Je dis simplement : « Oui, Seigneur ! » Voilà un esprit humble envers Dieu.

Quand on est humbles envers Dieu, on est prêts à reconnaître et à dire et à confesser tout ce qu’il nous montre être un péché. C’est encore une autre façon de dire : « Oui, Seigneur ! » C’est ça avoir un esprit humble. Par exemple, Dieu me montre que j’ai en moi une racine d’amertume ou un manque de pardon dans mon cœur ; alors je dis : « Oui, j’avoue, c’est vrai. J’en suis désolée, et je regrette. »

 Je ne discute pas avec lui. Je ne me défends pas. Je ne rationalise pas tout ça, je ne me trouve pas d’excuses, je dis : « Oui, Seigneur. » Quand on est humbles envers Dieu, on lui fait confiance. On accepte sa direction dans nos vies. On accepte ses choix pour nos vies.

Tout récemment, un soir, Robert et moi on était couchés, on discutait avant de s’endormir. On parlait de tout ce qu’on vit ces derniers temps et de choses qu’on avait vécues pendant la journée dont certaines étaient vraiment lourdes à porter.

On était plutôt découragés – pas l’un envers l’autre – mais en quelque sorte découragés de devoir assumer ensemble certains problèmes, on ne savait pas comment les résoudre, et puis il y avait certaines choses aussi qu’on ne pouvait pas changer nous-mêmes. On ressentait tout ça et on ne savait pas quoi faire. Et on n’a pas voulu s’endormir de cette façon-là. 

Alors on a prié et on a essayé de présenter tout cela au Seigneur. Et puis on s’est sentis libérés de ce fardeau, on a pu s’endormir en paix, parce qu’on s’est humiliés ensemble devant le Seigneur. Il y a un passage qui m’est revenu à l’esprit pendant que Robert priait. C’est le psaume 131. Je vais vous le lire.

« Éternel ! je n’ai ni un cœur qui s’enfle, ni des regards hautains ; Je ne m’occupe pas de choses trop grandes et trop relevées pour moi. Loin de là, j’ai l’âme calme et tranquille, Comme un enfant sevré qui est auprès de sa mère ; J’ai l’âme comme un enfant sevré ». (V. 1–2) (LSG)

Et c’est ainsi qu’on a calmé, on a apaisé nos âmes devant le Seigneur. On a réalisé ensemble, que c’est quand on veut tout comprendre, qu’on fait trop d’efforts et qu’il y a trop de stress… C’est ce que disait justement un prédicateur célèbre : « N’essayez pas de dévisser ce qui est indévissable ! » Mais nous, on essaye de tout comprendre ; on essaye d’être Dieu, et on n’est pas Dieu ! On le sait, mais on a besoin de s’en rappeler.

On ne peut pas tout résoudre. On ne peut pas changer les autres. On ne peut pas changer certaines circonstances. Mais quand on se calme et, surtout, qu’on se calme devant Dieu, on lui dit, en substance : « On ne va pas se plier en quatre, on ne va pas se contorsionner, ou essayer des tas de choses, essayer de tout régler, essayer de tout contrôler. » On dit : « On te fait confiance, Seigneur, pour arranger les choses. On te fait confiance pour nous montrer ce qu’il faut faire. On te fait confiance pour répondre à nos besoins et pour diriger nos pas, et même à travers les choses difficiles on te fait confiance que tu vas travailler pour notre bien et pour ta gloire. »

Vous savez, il y a un sentiment de liberté et de paix qui vous envahie quand vous vous humiliez et que vous dites : « C’est toi qui es Dieu ! Ce n’est pas moi. Et moi je compte sur toi. » Ça c’est l’humilité envers Dieu.

Et puis on a aussi besoin d’humilité envers les autres. C’est comme ça qu’on devrait considérer et traiter les autres. Avec humilité. Et quand on est humbles devant Dieu, c’est bien plus facile d’être également humbles envers les autres.

Dans la lettre aux Philippiens chapitre 2 verset 2, l’apôtre Paul dit : « Rendez ma joie parfaite, en vivant en plein accord. Ayez un même amour, un même cœur, une unité de pensée. » Il évoque ce à quoi ressemble le fait d’avoir de l’humilité dans les relations avec les autres. « Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire. »

Il dit là que quand on est humbles envers les autres, on ne va pas être compétitifs. Il n’y a pas de surenchère, il n’y a pas d’envie de rabaisser les autres, ni d’essayer de se rendre supérieurs par rapport à eux. Et pourtant, on fait cela de tellement de façons, que ce soit conscient ou pas. « « Ne faites rien par esprit de parti, par rivalité … » Ce n’est pas toi contre moi. « Ne faites rien par vaine gloire » C’est-à-dire qu’on s’élève soi-même : « Je suis meilleur que toi ! » « …mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. »

Ce n’est pas très difficile pour nous de complimenter une personne qu’on aime et ou qui nous aime. Si une personne m’aime et me respecte et que je m’entends bien avec elle, je vais dire : « Ah, il est merveilleux ! »   Ou « elle est merveilleuse. »  Et je vais la considérer (ou le considérer) comme meilleur ou plus important que moi. » Mais qu’en est-il des gens qui, me tapent sur les nerfs par exemple ? Ou qu’en est-il des gens qui me mettent des bâtons dans les roues, qui s’acharnent contre moi ou qui me rendent la vie difficile ?

On se rend bien compte que quand quelqu’un nous met des bâtons dans vos roues ou nous porte sur les nerfs c’est quelque chose qui influence la façon dont on voit les choses et ça influence aussi notre humeur générale, n’est-ce pas ? 

Combien de disputes, de débats, de zones de conflit, de relations brisées seraient résolus ou restaurés – ou seraient considérablement atténués ou adoucies – si on ne mettait que cela en pratique : considérer les autres comme plus importants que nous.

Et puis au verset 4 de Philippiens 2 on lit : « Que chacun de vous, au lieu de regarder à ses propres intérêts, regarde aussi à ceux des autres. » (LSG).

Ce n’est pas, « Qu’est-ce que ça me fait ? Qu’est-ce que j’en pense ? Ou, est-ce que ça ne va pas rendre ma vie plus difficile ? » Vous les mamans, vous savez exactement ce que ça veut dire parce que vous devez constamment faire passer les intérêts de vos tout-petits avant vos propres intérêts, n’est-ce pas ?

C’est valable pour la parentalité ; et c’est valable aussi pour le mariage. Entendez-moi bien, ça ne veut pas dire que vous vous dénigrez ou que vous ne faites pas attention à vous-même, mais ça veut dire que dans votre esprit vous vous dites : « Je suis ici pour servir. Je ne suis pas ici pour être servie. » Et c’est incroyable de voir comment, alors qu’on cherche à servir le Seigneur et les autres, Dieu répond à nos besoins d’une façon étonnante. « Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. » (LSG)

Ça me rappelle un passage biblique dont Robert et moi on a parlé très souvent, c’est Romains 12, au verset 10 : « Par honneur, usez de prévenance réciproque. » soyez prévenants

Pensez-y dans le cadre de votre mariage, dans le cadre de vos amitiés, dans le cadre du travail avec un collègue qui vous rend peut-être un peu dingue. Avoir de l’estime pour eux. Reconnaître qu’on a besoin des autres.

« J’ai besoin de toi. J’ai besoin de toi, même si tu es très différent de moi. » Vous savez il existe toutes sortes de tests psychologiques qui sont censés montrer comment les gens peuvent mieux travailler ensemble, mettre en évidence la compatibilité avec un compagnon, une compagne, ou un colocataire. 

On a tous ces tests, et ça peut nous aider, c’est formidable. Mais je crois qu’il est possible d’arriver aux mêmes résultats simplement en vivant certains de ces passages bibliques. Si on désire traiter les autres comme étant plus importants que soi-même, si on les valorise, si on les estime, si on marche avec humilité et qu’on et les considère comme importants, précieux, si on pense qu’ils n’ont pas à être les mêmes que nous, et même s’ils sont très différents de nous, on les apprécie.

Un autre célèbre prédicateur, Jonathan Edwards l’a formulé de cette façon, assez imagée… « Les chrétiens sont tous comme des vers de terre, qui devraient se traiter les uns les autres avec au moins autant d’humilité et de douceur que le Christ traite chacun d’eux. » 

Alors, quand une personne vous rend dingue, rappelez-vous simplement qu’on est tous de la même famille, qu’on est tous des « vers de terre ». On est tous humains. Humus on vient de la Terre.

La vérité c’est que nous sommes créés à l’image de Dieu, donc on n’est pas des vers de terre, mais il n’y a pas que moi qui suis à l’image de Dieu. Les autres le sont aussi. « Les chrétiens qui ne sont que des semblables devraient au moins se traiter les uns les autres avec autant d’humilité et de douceur que le Christ traite chacun d’eux. » Bien sûr, le modèle par excellence est Jésus lui-même, n’est-ce pas ? L’humilité du Christ… il en est justement question dans la suite du passage de Philippiens 2. « Que votre attitude soit identique à celle de Jésus-Christ : lui qui est de condition divine, il n’a pas regardé son égalité avec Dieu. » (v. 5-6)

Une autre version dit : « il n’a pas voulu demeurer à l’égal de Dieu » (NFC). Il n’a pas voulu ! lui, le Roi de l’univers. Celui devant lequel les anges s’inclinent et celui qu’ils adorent !

Il n’a pas voulu garder cette égalité avec Dieu, et, il a pris la forme d’un serviteur, né comme un homme [comme un humain, l’humus, la poussière, de la terre]. Et « il s’est humilié lui-même, en faisant preuve d’obéissance jusqu’à la mort, même la mort de la croix. »  (V. 7-8.)

Vous vous souvenez de ce que nous avons lu dans la première épitre de Pierre au chapitre 5 : « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au moment voulu ». Et c’est ce que Philippiens 2 nous dit par rapport à Jésus. Il s’est humilié.

« C’est aussi pourquoi Dieu l’a élevé à la plus haute place et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus chacun plie le genou, dans le ciel, sur la terre et sous la terre, et que toute langue reconnaisse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. » (v. 9–11)

Juste avant que Robert et moi on se fiance, on s’est retrouvés pour passer deux jours, plus précisément onze heures et demie sur deux jours si je me souviens bien, pour une sorte de cours accéléré, une formation au mariage, avec quelqu’un qui est spécialisé dans les mariages qu’on pourrait appeler non classiques. 

Parce que Robert a déjà été marié ; sa femme est décédée. Il a deux enfants et il a deux petits enfants qui sont adultes. Et pour ma part je n’ai jamais eu de compagnon ni d’enfants, même si j’ai toutes sortes d’enfants spirituels et que j’ai beaucoup de relations dans le cadre de mon ministère. Mais on voulait simplement recevoir de bons conseils sur la façon de mettre tout cela ensemble et confirmer aussi que Dieu dirigeait toutes choses pour nous.

Et ça a été génial. Ça nous a tellement, tellement été utile ! Et cet homme nous a encouragés avec tant de sagesse ; qu’on n’arrêtait pas de le remercier. Mais il y a quelque chose en particulier que je n’oublierai jamais, en tous cas j’espère ne jamais l’oublier !… C’était tout à la fin, après toutes ces heures de conseils très sages et très utiles, c’est là qu’il nous a montré le chapitre 5 de la première épitre de Pierre (ce qu’on a vu ensemble aujourd’hui.) Et puis il nous a lu ce passage.

Et il s’est concentré sur la partie qui dit : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais fait grâce aux humbles. » (v. 5). Et il a insisté : « Dieu résiste aux orgueilleux », et il nous a regardés et il a dit : « C’est valable pour les autres aussi, y compris votre conjoint. Si vous êtes orgueilleux, que ce soit avec votre conjoint ou ses enfants ou ses petits-enfants ou d’autres personnes encore, si vous êtes orgueilleux, d’autres aussi vont vous résister. »

« Dieu s’oppose aux orgueilleux et les autres aussi, mais Dieu fait grâce aux humbles. » Et puis notre conseillé il a ajouté : « Les autres aussi. Quand vous vous humiliez avec votre conjoint, avec sa famille, avec votre famille, avec vos amis, au travail, et bien ça fonctionne non seulement dans le mariage, mais aussi dans n’importe quelle relation. Quand vous vous humiliez, Dieu fait grâce, et les autres font grâce aussi ! »

Vous ne pourrez jamais, jamais,  vous tromper sur le chemin de l’humilité – avec le Seigneur, avec votre compagnon, avec vos enfants, vos collègues, vos voisins, vos amis, vos ennemis, sur les réseaux sociaux. Partout ! Marchez-vous dans l’humilité ? Il y a un prédicateur britannique du dix-neuvième siècle qui a dit : « Votre seul espoir pour que votre égo diminue, c’est que Christ grandisse en vous. »

Vous voulez être humble ? Alors ne demandez pas à Dieu de vous humilier. Il sait comment faire, mais vous n’avez aucun intérêt à ce que ça produise ! Humiliez-vous vous-même. Comment ?  Et bien ayez une large et grande vision de Dieu – réjouissez-vous en lui, regardez-le, concentrez-vous sur lui, considérez à quel point il est grand. Et puis demandez-lui de vous donner une vision réelle de vous-même.

Encore une fois, j’insiste, ça ne veut pas dire que vous devez vous déprécier ni vous rabaisser ni dire de vous-même : « Je suis moins que rien ! Je suis juste un gros tas de saleté. » Non, mais non c’est à partir de la poussière que tout a commencé, mais Dieu a insufflé le souffle de la vie à l’humain, qui est devenu une âme vivante faite à l’image de Dieu. Dieu t’aime. Il t’apprécie à ta juste valeur. Mais tu trouves toute ta valeur quand tu te vois dans la juste perspective de qui Dieu est.

Alors humilions-nous sous la puissante main de Dieu, et en temps voulu, au bon moment, c’est lui qui nous élèvera.

Dannah : Je pense que l’humilité est un défi pour nous tous. En tous cas, c’est le cas pour moi, je le sais et j’avais vraiment besoin de cet enseignement aujourd’hui. Et peut-être que vous aussi. Nous allons finir par la prière, mais avant ça, j’aimerais juste vous rappeler que vous pouvez acheter l’étude biblique qui va avec cette série et qui est écrite par Nancy DeMoss Wolgemuth et Tim Grissom. Le titre est le même « Retrouver Dieu : La joie d’une foi renouvelée. » Et d’ailleurs c’est un outil parfait pour votre culte personnel ou pour un petit groupe !

Nous vivons aujourd’hui dans un monde qui est malheureusement tordu, et rempli de demi-vérités, et dans le prochain épisode nous allons voir justement la valeur de l’honnêteté et on va explorer comment nous pouvons marcher dans l’intégrité.

Et maintenant on va terminer par la prière.

Nancy : Seigneur, notre Père, tu es grand, tu es saint, tu es le Dieu très haut ! Tu es formidable. Tu es éternel… et nous, nous nous sommes humains. Nous sommes de l’humus. Nous prions pour que nous puissions venir devant toi avec un esprit humble et contrit, et nous te remercions d’avoir promis de réveiller nos cœurs, et de nous élever. Alors, puissions-nous toujours te placer en haut, et marcher dans l’humilité devant toi et devant les autres alors que nous continuons ce voyage à ta recherche pour te retrouver ! Je prie au nom de Jésus, amen.

 

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 (sauf spécifié dans le texte).

Réveille Nos Cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth.

Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.

Pour des raisons de confort de langage et de lecture, ces transcriptions peuvent présenter des différences mineures entre ce qui est écrit et ce qui est parlé.

Segond 21 © 2007 Société Biblique de Genève

 

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