Nancy : Est-ce que vous avez parfois l’impression qu’il faut absolument élever la voix pour que vos enfants comprennent enfin quelque chose ? Alors ça peut sembler vrai à court terme, mais au bout du compte, sur le long terme c’est « la douceur des lèvres qui augmente le savoir ». (Proverbe 16:21)
Leslie : Voici le podcast « Réveille Nos Cœurs ». Nous continuons la série : « Le pouvoir des mots ».
Nancy : « La mort et la vie sont au pouvoir de la langue. » (Proverbe 18:21) C’est incroyable à quel point les paroles qu’on prononce peuvent être soit, source de grande bénédiction, soit causer de terribles dommages.
Les dernières fois on a exploré ensemble le livre des Proverbes pour découvrir ce que la sagesse qui vient du cœur de Dieu a à nous dire sur nos paroles, sur notre langue. On a parlé du genre de mots que Dieu aimerait nous entendre prononcer, c’est-à-dire des paroles de personnes sages, et on a aussi vu certaines paroles qui sont prononcées par les gens insensés.
Aujourd’hui, on va parler d’un sujet qui m’a particulièrement touchée quand j’ai lu le livre des Proverbes : c’est la différence entre les paroles douces et les paroles dures. À plusieurs reprises, le livre des Proverbes fait mention d’un côté de paroles douces, tendres, plaisantes, agréables et, d’un autre côté, des paroles dures, des paroles brutales.
Vous connaissez peut-être le premier verset du chapitre 15 du livre des Proverbes, un verset qui dit : « Une réponse douce calme la fureur, mais une parole dure excite la colère ».
Et il y a une poignante illustration de ce contraste dans le livre des Juges aux chapitres 8 et puis aussi plus loin au chapitre 12.
Dans les deux cas, ce sont des hommes d’Éphraïm qui sont concernés, Ephraïm c’est une des tribus d’Israël. Et dans ces deux histoires on va voir qu’il s’agit d’un peuple assez coléreux, en tous cas qui se sent facilement offensé.
Voilà ce qu’on peut lire au huitième chapitre du livre des Juges, au verset 1 : « Les hommes d’Éphraïm dirent à Gédéon : Que signifie cette manière d’agir envers nous ? » Alors Gédéon c’est un homme qui vient de remporter, une grande bataille contre les Madianites, grâce à la puissance du Seigneur, et les hommes d’Éphraïm lui font des reproches à ce sujet justement.
Ils auraient dû être reconnaissants pour ce que Gédéon venait de faire en aidant la nation d’Israël. Mais au lieu de ça, ils lui en veulent. Ils lui disent : « mais pourquoi tu ne nous as pas appelés quand tu es allé combattre les Madianites ? Et il est spécifié, « ils eurent avec lui une violente querelle ». (Juges 8 :1) Les hommes d’Ephraïm ont eu des paroles qui pouvaient entraîner un conflit. Ils étaient furieux. Ils se sont sentis offensés.
Alors, au verset 2 on voit que Gédéon leur répond : « Qu’est-ce que j’ai fait en comparaison de vous ? Le grappillage d’Éphraïm ne vaut-il pas mieux que la vendange d’Abiézer ? » Abiézer c’était la région dont il était originaire. Donc, qu’est-ce que Gédéon est en train de dire ? « Regardez, je ne suis rien à côté de vous ! » Eux ils étaient en train de le punir, de lui faire des reproches.
Mais Gédéon continue au verset 3 : « C’est entre vos mains que Dieu a livré, Oreb et Zeeb, les chefs des Madianites. Qu’est-ce que j’ai donc pu faire en comparaison de vous ? » Gédéon choisit le chemin de l’humilité. Il donne une réponse douce. Il calme leur colère par ses paroles humbles. Et les Écritures nous disent au verset 3 : « Lorsqu’il eut ainsi parlé, leur colère contre lui s’apaisa. »
Et bien maintenant, on va se rendre au chapitre 12. Quatre chapitres plus loin, on va retrouver les hommes d’Éphraïm, qui à nouveau sont furieux. Voilà le premier verset du chapitre 12 : « Les hommes d’Éphraïm se rassemblèrent, partirent pour le Nord et dirent à Jephté : Pourquoi es-tu allé combattre le peuple d’Ammon, sans nous avoir appelés à marcher avec toi ? Nous allons incendier ta maison et te brûler avec elle ». Et la réponse de Jephté, ce nouveau personnage, est bien différente de celle de Gédéon, dans le récit d’avant. Gédéon avait répondu avec humilité et douceur, ce qui avait apaisé la colère des hommes d’Éphraïm.
Mais là, on voit comment Jephté répond. Aux versets 2 et 3 il dit : « Nous avons eu de grandes contestations, moi et mon peuple, avec le peuple d’Ammon, et quand je vous ai appelés, vous ne m’avez pas délivré de leurs mains. Et quand j’ai vu que vous ne veniez pas à mon secours, j’ai exposé ma vie et j’ai marché contre ce peuple, contre le peuple d’Ammon. Et l’Éternel les a livrés entre mes mains. Pourquoi donc aujourd’hui montez-vous contre moi pour me faire la guerre ? »
Vous percevez là combien son approche est différente ? Il est sur la défensive. Alors il est attaqué, hein, tout comme Gédéon l’a été, mais il répond en contre-attaquant lui-même. Et qu’est-ce qui se passe ? Et bien ces deux peuples en mode agression…, la suite est prévisible. Il va y avoir une bataille et c’est exactement ce qui s’est passé.
On peut lire au verset 4 : « Jephté rassembla tous les hommes de Galaad et livra bataille à Éphraïm. » Une guerre fratricide, beaucoup d’hommes qui perdent la vie. Vous voyez le contraste, là ? Dans les deux cas, ce sont des paroles dures ont été adressées à Gédéon et à Jephté. Mais, Gédéon, lui, apaise la colère, il calme la situation. Tandis que, dans le cas de Jephté, sa réponse, sa réaction, amène la guerre.
La plupart du temps est-ce qu’on réagit plus souvent comme Gédéon ou comme Jephté, quand on nous adresse des paroles pleines de colère, blessantes, méchantes, des paroles agressives ? Dans tout le livre des Proverbes, l’accent est mis sur l’importance des paroles douces, agréables, aimables.
Je crois que c’est un sujet qui nous concerne, particulièrement nous les femmes d’aujourd’hui. Quand on regarde la télévision, j’espère que vous ne la regardez pas trop quand même, quand on regarde, quand on entend ces émissions, on voit souvent des femmes qui parlent avec dureté, avec brutalité, des propos grossiers, orduriers. Cette façon de parler s’infiltre dans toute notre société elle pénètre en nous petit à petit. Cette manière de parler elle s’infiltre dans nos cultures.
J’entends ça, je constate ça même parmi les femmes chrétiennes. Des paroles crues, un langage fort, dure, autoritaire. Il n’y a rien de gentil, de doux, d’agréable. Est-ce que c’est surprenant que les adolescents que nous élevons aient bien souvent des paroles dures, désobligeantes, désagréables ? La plupart du temps, ils ne font que répéter ce qu’ils nous entendent dire, nous les adultes qui vivons avec eux.
Proverbes 16 :21 dit : « Celui qui est sage de cœur est appelé intelligent et la douceur des lèvres augmente le savoir. » Est-ce que vous avez parfois l’impression qu’il faut absolument élever la voix pour que vos enfants comprennent enfin quelque chose ? Alors ça peut sembler vrai, à court terme, mais au bout du compte, sur le long terme c’est « la douceur des lèvres qui augmente le savoir ». (Prov 16:21)
Que vos enfants aillent à l’école ou que vous les enseigniez à la maison, si vous êtes maman, vous enseignez de toute façon vos enfants, hein. Mais c’est tellement encourageant de réaliser qu’on peut motiver nos enfants à apprendre en leur disant des paroles douces. Dans nos foyers, on peut créer, un climat, une atmosphère qui encouragent la croissance, par la douceur.
De toute ma vie, je n’ai eu que deux amendes pour excès de vitesse. Ça m’est arrivé pendant mes deux dernières années d’université en Californie. Quand j’y repense, c’est vraiment stupide ce que j’ai fait. Je conduisais beaucoup trop vite sur une route très étroite qui avait beaucoup de contours. Et la première fois que j’ai été prise en flagrant délit, le policier s’est comporté, il a parlé aussi assez durement avec moi. J’ai payé l’amende, mais je dois quand même dire qu’au fond de moi, je l’ai assez mal pris. C’était le policier qui était en position d’autorité, ce n’était pas moi. Mais, dans mon arrogance, j’ai assez mal réagi par rapport à ses paroles dures.
Et peu de temps après, j’ai à nouveau dépassé les limites de vitesse. Il faut croire que je n’avais pas vraiment compris la leçon et j’ai été prise une deuxième fois. Mais cette fois-ci, le policier a abordé la situation d’une manière complètement différente. Il a fait preuve de douceur. Il a exprimé son inquiétude pour ma sécurité en me voyant conduire comme une folle sur cette route qui était dangereuse. Et il avait raison.
Le premier policier, il avait aussi raison dans ce qu’il m’avait dit. Mais l’attitude du deuxième policier, c’est ça qui m’a convaincue. J’ai pris conscience du risque et j’ai changé (bon il faut dire que je n’avais pas non plus envie de payer d’autres amendes pour excès de vitesse !) Mais à la suite de ça, j’ai changé ma manière de conduire. Je ne dirai pas que j’ai arrêté d’aller trop vite parce que cela m’arrive encore de temps en temps, mais quand même ma façon de conduire a beaucoup changé depuis cette rencontre. « La douceur des lèvres augmente le savoir. »
Bien sûr, je ne justifie pas le fait que les reproches du premier policier n’aient pas eu un grand impact sur moi, je veux simplement dire que c’est l’attitude du deuxième policier qui m’a véritablement aidée à retenir la leçon. Proverbes 16 :24 dit : « Les paroles agréables sont un rayon de miel, douces pour l’âme et salutaires pour le corps. » Elles sont douces pour l’âme les paroles agréables, elles sont porteuses de guérison pour le corps . Des paroles agréables communiquent la grâce, le secours, la force et la santé à ceux qui les entendent.
Proverbes 18 :23 : ça c’est un verset que le Seigneur a utilisé dans ma vie bien des fois. « Le pauvre parle en suppliant. » Le pauvre supplie, il demande, parce que s’il ne le fait pas, il n’obtiendra probablement pas ce dont il a besoin. Et le verset continue, « et le riche répond avec dureté. »
Et certainement c’est vrai pour la pauvreté et la richesse matérielles. On se rend compte souvent que les personnes qui ont le plus de biens matériels, peuvent être les personnes qui font le plus de mal avec leurs paroles. Elles parlent avec dureté en pensant qu’elles n’en subiront pas les conséquences. Dans un certain sens, celles et ceux d’entre nous qui habitons des pays industrialisés, on est tous des personnes riches quelque part. Et il est à craindre effectivement que notre prospérité ne nous pousse à croire que nous avons le droit de parler avec dureté.
Mais là, je crois que ce verset nous parle de quelque chose d’encore plus profond que la richesse ou la pauvreté matérielle. Ce verset nous parle aussi de la pauvreté d’esprit, l’humilité, que le Christ aimerait que nous ayons. Une personne humble ose demander, ose supplier. Tandis qu’une personne arrogante parle durement aux autres.
Le verset 15 du chapitre 25 des Proverbes contient une promesse incroyable, une promesse à laquelle il serait difficile de croire si ce n’était pas la Parole de Dieu, mais elle se trouve vraiment là, dans la Parole de Dieu, écoutez bien : « Avec de la patience, on persuade un dirigeant, tout comme une langue douce peut briser un os ». (Proverbes. 25:15 Semeur) Une langue douce. Mais la langue en elle-même, ce n’est pas une partie du corps qui est très forte physiquement. Comment est-ce qu’une langue douce pourrait briser un os ? Un os, c’est quelque chose de dur.
En fait, ce proverbe nous dit que, par notre lenteur à la colère, quand nous supportons l’autre avec patience, nous pouvons convaincre une personne en position d’autorité. Vous savez, la patience, les paroles douces, aimables, et l’humilité, ça, sont des armes puissantes. Vous pensez par exemple, que la personne en position d’autorité sur votre lieu de votre travail ou chez vous, se trompe ? Alors comment est-ce que vous réagissez face à cette personne ? Est-ce que vous insistez ? Est-ce que vous exigez ? Ou est-ce que vous attendez patiemment ? Est-ce que vos paroles sont douces ?
Avec le temps, la patience, la douceur, l’humilité vont accomplir beaucoup plus de choses que la colère et que la force. La langue douce a beaucoup d’influence. Les Écritures nous disent que si nous avons de la sagesse, nos paroles seront douces, agréables.
Et c’est quoi ces paroles ? Et bien c’est par exemple « Je t’aime » ; « je suis tellement fière de toi » ; « Je prie pour toi ». Je prie pour toi, vous ne pouvez même pas imaginer combien de fois ce genre de paroles m’a communiqué grâce, force, encouragements. Ça, c’est des paroles douces. Il y a aussi : « Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? » Pourquoi pas essayer de dire ça plus souvent à la maison plutôt que ce soit vous qui demandiez aux autres de faire quelque chose pour vous ?
Des paroles comme « s’il te plaît » et « merci » Ce sont des paroles qui n’expriment pas simplement une politesse qu’on trouve parfois démodée, mais des paroles qui viennent également d’un esprit doux. Ce sont des paroles agréables, des paroles qui augmentent le savoir. « Pardonne-moi, s’il te plaît » ; « je suis désolée d’avoir agi comme ça, je suis désolée de t’avoir blessé » ça aussi ce sont aussi des paroles douces. Des paroles qui communiquent la grâce.
Quand on dit à quelqu’un : « je te pardonne » ou « je t’apprécie ». Quand on dit à son enfant ou à son petit enfant : « Je suis tellement heureuse que Dieu nous ait fait cadeau de toi » ; voilà des paroles douces, des paroles agréables, qui communiquent la grâce à ceux qui les entendent.
Leslie : Les paroles pleines de grâce sont remplies de puissance. Nous venons de voir pourquoi.
Prononcer des paroles pleines de grâce ne vient pas toujours naturellement pour tout le monde. Mais on peut apprendre à les offrir aux autres. Nous entendons régulièrement des témoignages de femmes qui ont appris à adresser des paroles pleines de grâce à leur entourage. Voici le témoignage de Hanna :
Hannah : Ça m’a frappée un jour, quand j’ai réalisé combien j’étais toujours très négative envers mon mari. J’étais très critique, beaucoup trop critique. On était en fait mariés depuis plus de 5 ans. Et en nous voyant à l’église, beaucoup de gens disaient : « C’est un joli couple, ils sont tellement mignons. » On était ensemble depuis le lycée. Et en fait, tu as tous ces stéréotypes que les gens, ils projettent sur toi. Mais, j’ai compris combien je pouvais être cruelle et blessante et pas seulement par mes paroles, mais aussi par mes actions.
Leslie : Un soir, Hannah critiquait son mari, elle lui reprochait d’être paresseux. Peu de temps après, elle a entendu son mari dire à son tour que quelqu’un était paresseux. Il répétait les paroles négatives qu’elle venait de lui dire.
Hannah : Qu’il l’ait été paresseux ou pas, il n’aurait jamais dû entendre ces mots de moi.
Leslie : Le Défi de 30 jours pour encourager son mari a ouvert les yeux de Hannah. Et elle a compris combien ses paroles avaient de l’influence.
Hannah : Je n’en revenais pas. Ça m’a vraiment fait mal de comprendre que je l’avais traité si mal par mes actions et mes paroles.
Leslie : Le Défi de 30 jours pour encourager son mari a permis à Hannah d’inverser la tendance et à plutôt encourager son mari.
Alors que nous continuons d’explorer le pouvoir des mots, nous allons entendre l’effet que les paroles peuvent avoir sur toute une vie. Certaines auditrices vont partager avec nous leur témoignage sur l’impact que certaines paroles ont eu dans leur vie.
Susan : La musique a toujours fait partie de ma vie. Quand j’avais cinq ou six ans, j’ai eu ma première audition de piano. Quand je suis revenue m’asseoir près de ma mère, je lui ai dit : « J’ai bien joué, hein, maman ? » Je ne me rappelle pas exactement ce qu’elle a répondu, mais c’était quelque chose du style : « Tu peux toujours faire mieux ».
Depuis là, je me bats toujours avec l’impression que je ne serai jamais à la hauteur, et j’ai 44 ans ! Ma mère et moi, on en a déjà parlé. Ah, voilà, je me souviens de ce qu’elle m’a dit. : « Suzanne, j’ai toujours voulu faire en sorte que tu n’aies pas un cœur orgueilleux, Je ne veux pas que tu deviennes hautaine. » Et moi, aujourd’hui, je vois que je suis en train de reproduire cette attitude avec mes propres enfants. Je dois travailler là-dessus et prier pour que ça change. Je me rends compte que, faire des compliments c’est tellement plus encourageant. Je me suis battue là contre, toute ma vie.
Aujourd’hui j’ai 57 ans et j’entends encore : « regardez le nez qu’elle a, tu as le plus gros nez de la famille, non mais regardez, elle a les cheveux tellement gras, tu transpires et tu sens mauvais » Pour parler de moi, elles utilisaient un terme méprisant avec une connotation sexuelle. Encore aujourd’hui, je ne peux pas porter de robe parce que je les entends encore me dire : « regardez, elle a des jambes comme des petites pattes d’oiseau toute maigres »
Femme 1
On me disait : « tu vas à l’église avec tous ces hypocrites. Tu te prends pour qui ? Tu y vas parce que tu te crois mieux que nous ? »
Quand je leur parlais de Jésus, ils ne m’écoutaient jamais. Ils n’avaient pas d’amour, mais ils ne pouvaient pas faire mieux en fait. Eux-mêmes Ils étaient malheureux, bien plus qu’ils ne me rendaient malheureuse. Ça me rend triste leur souffrance. Ils sont presque tous décédés aujourd’hui. Je ne sais si ce que je leur ai dit a pu toucher leur cœur. Est-ce que je les reverrai quand on sera au ciel ? J’espère.
Oh oui, il y a des paroles qui peuvent terriblement blesser. J’en entends tous les jours, même dans les magasins. Il y a des mamans qui disent à leur enfant : « Mais tais-toi, sale gamin ! » Les gens ne se rendent pas compte à quel point ils peuvent blesser les petits enfants. Moi aussi parfois je suis trop critique et je me vois répéter les mêmes schémas destructifs que j’ai vécus. Je m’en veux pour ça. Je veux vraiment me repentir et arrêter d’être critique envers les autres.
Janie : J’avais 18 ans quand je suis devenue mère, et je n’avais aucune idée de comment être mère. 18 ans plus tard, j’avais 6 enfants, et la plupart du temps, je ne savais toujours pas comment être maman. Je me demandais si un jour je saurais enfin comment faire !
Mais, alors, Dieu a envoyé une amie dans ma vie qui, un jour, m’a regardée droit dans les yeux, elle a mis ses mains sur mes épaules et elle m’a dit : « Janie, tu es une excellente maman. » Personne ne m’avait jamais dit ça, moi qui me demandais toujours si j’étais une bonne mère. Quand j’y pense, ça me fait encore pleurer. Ces paroles de mon amie ont été si précieuses pour moi.
J’ai quatre filles et une belle fille maintenant, et je m’efforce de leur dire qu’elles sont de bonnes mères et de leur faire des compliments parce que je vois à quel point des paroles d’encouragement ont eu un impact dans ma propre vie.
Nancy : Vous savez, personne n’est le parent parfait qu’il ou elle voudrait être. Mais Dieu peut utiliser ce genre de paroles encourageantes pour fortifier ces domaines où nous sommes encore faibles, que ce soit dans notre rôle de parent, de père, de mère ou dans toute autre situation de nos vies.
Je me rappelle, il y a quelques années dans une église, la personne qui dirigeait le service a demandé à chacun d’entre nous d’aller voir quelqu’un dans l’assemblée, et de lui dire ce qu’on avait remarqué et apprécié dans sa vie, et de dire à cette personne quelque chose en elle qui nous faisait penser à Jésus.
Il y a un couple qui s’est approché de moi et le monsieur m’a dit : « J’aimerais que vous sachiez qu’une des choses qu’on apprécie chez vous, c’est un esprit d’humilité, un esprit doux et calme. » Et là, ils m’ont vraiment pris de court. C’est premièrement, parce que si je devais me décrire, surtout à cette époque-là, mais encore aujourd’hui, et bien je n’aurais jamais utilisé ce genre de qualificatifs. « Douce et calme », ce n’est vraiment pas du tout ce qui me serait venu spontanément à l’esprit.
Mais surtout parce que je savais que l’épouse de ce monsieur (qui se tenait à ses côtés) et bien c’était une femme de Dieu avec un cœur réellement doux et calme. Et à côté d’elle, moi je me sentais vraiment tout l’opposé, mais ce qu’ils m’ont dit, c’était tellement sincère. Et Dieu a utilisé leurs paroles d’encouragement dans ce domaine de ma vie où je me sentais loin du but. Et ça m’a donné de l’espoir, ça m’a donné l’espoir qu’un jour, moi aussi je pourrais avoir dans ma vie ces qualités qui sont précieuses pour le Seigneur. Des qualités qui à ce moment-là pour moi n’étaient encore que des graines ! Mais ça m’a motivée à vouloir réellement posséder ces qualités, pour que je puisse réellement de venir ce genre de femme.
Vous savez si vous portez une jolie robe et que, dans la journée, il y a six personnes qui vous disent à quel point cette robe vous va bien, et bien vous aurez envie de la porter chaque jour du restant de votre vie ou presque ! Et bien il y a quelque chose de motivant dans des paroles d’encouragement, même si on n’est pas encore le parent parfait, le papa ou la maman qu’on voudrait être, quand quelqu’un nous dit : « je vois que Dieu est en train de travailler en toi, il est en train de faire de toi une bonne mère ou un bon père » ou que quelqu’un vous dit « je vois que Dieu développe un esprit calme et humble en toi ». On se dit : « Wow ! Il y a de l’espoir ! Peut-être que Dieu peut vraiment faire de moi la personne que j’aimerais être. » Ça nous encourage vraiment à avancer dans cette voie.
Quand on pense à ces personnes dont l’attitude crée un climat de bénédiction autour d’elle, alors on peut se demander : « Est-ce que moi aussi, je peux créer ce genre d’atmosphère autour de moi ? Est-ce que les personnes qui m’entourent peuvent aussi parler de moi comme ça ? »
L’autre jour j’étais, avec un responsable chrétien qui est à la tête d’un important ministère et, en partant, je me suis dit : « Mais c’est fou, cet homme il a toujours des paroles d’encouragement ». C’est quelqu’un qui est toujours tourné vers les autres. Ça déborde de son cœur tout naturellement, il a toujours quelque chose d’encourageant à dire. Moi j’apprécie vraiment d’être en présence de gens comme ça, et à mon tour j’aimerais être ce genre de personne.
Je dois vous dire que ce n’est pas encore le cas. Mais j’ai vu, chez cet homme, un modèle de vrai serviteur du Seigneur. Mais je voudrais que ma vie, que tout mon être crée une telle atmosphère autour de moi et que les gens puissent dire : « ça m’a fait du bien d’être avec elle, j’ai été encouragée par elle » ; « j’aimerais ressembler à cette personne parce qu’elle me fait penser à Jésus. »
Leslie : Voilà, un sujet qui nous concerne tous. Nous continuerons de parler du pouvoir des mots la prochaine fois.
« Tu ne devrais pas regarder cette émission, ». « Tu ne devrais pas écouter cette musique. » « Tu devrais plutôt te garer là. » « Tu ne devrais pas conduire aussi vite tu sais. » « eh, c’est le moment, tu peux changer de voie maintenant. » « Tu sais, tu devrais vraiment étudier ta Bible… »
Voilà comment Maria parlait à son mari. Dans le prochain podcast nous découvrirons ensemble, ce qui l’a incitée à changer.
Adapté du 6ème épisode de la série de podcasts ROH : The Power of Words, Day 6
Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Louis Segond 1910 (sauf indication contraire).
Réveille nos cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth.
Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.
Les témoignages sont lus par Sarah Piaget, Evelyne Hoehn, Sandra André et Anita Sandana