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Le pouvoir des mots – épisode 4

Publié le: 20 Juil 2020

Leslie : Comment gérer les commérages ? Voici ce que recommande un pasteur à son assemblée.

Nancy : Quand quelqu’un s’approche de nous et commence à nous raconter des choses désobligeantes ou pas du tout édifiantes sur quelqu’un d’autre, on devrait sans détour crier : « Je ne veux pas écouter ça ! »

Leslie : Vous écoutez le podcast « Réveille Nos Cœurs ». Nous continuons la série : « Le pouvoir des mots ».

Satan est parfois appelé « l’accusateur ». Quand nous accusons les autres, nous agissons comme lui. Nous allons en découvrir un peu plus en continuant cette série intitulée : « Le pouvoir des mots. »  Dans ce podcast, nous examinerons de plus près un duo diabolique : le commérage et la calomnie.

Nancy : Ces derniers temps on a vu ensemble vous et moi le pouvoir que notre langue a, cette toute petite partie de notre corp et à quel point les mots qu’on prononce peuvent soit,  blesser, soit guérir. On avait lu ensemble le Proverbe chapitre 18 : 21 et je vous avais encouragés à apprendre par cœur au moins la première partie du verset, de l’écrire par exemple sur un post-it et de l’afficher dans des endroits où vous l’avez tout le temps devant les yeux tout au long de la journée. Et en particulier cette phrase qui dit « La mort et la vie sont au pouvoir de la langue. »

Alors les Écritures ont beaucoup à dire par rapport à la langue. Mais ici, on va regarder plus spécifiquement ce que le Livre des Proverbes nous dit à ce sujet.

Et si vous n’avez pas eu l’occasion de suivre les épisodes précédents, et bien je vous encourage à étudier vous-même le Livres des Proverbes, à le lire en entier, verset après verset. Et puis vous écrivez chaque verset qui a un rapport avec la langue, la bouche, les lèvres, et puis aussi tous les autres versets qui ont quelque chose à voir avec les querelles, les mots querelleurs, ou des paroles colériques et des paroles douces.

Et ensuite, vous pouvez classer ces versets en deux catégories : d’un côté les paroles qui font plaisir à Dieu et puis, par contraste, les paroles qui déshonorent, qui sont blessantes, des paroles qui peuvent même finir par entraîner la mort.

Aujourd’hui, on va aborder le sujet des commérages. Le livre des Proverbes y fait souvent référence. Et ça me rappelle un épisode d’une série américaine à grand succès c’était dans les années 50, une série qui s’appelait I Love Lucie, (J’aime Lucie) et c’était un épisode où Lucy était au téléphone avec une amie. Elles étaient en train de parler de Betty, sa meilleure amie. Et quand Lucy raccroche, son mari, Ricky l’interpelle en disant : « Lucy, ce n’est pas bien de calomnier. »

Et Lucy répond : « Calomnier ? Qui, moi ?»

Et son mari continue : « Tu appelles ça comment ce que tu viens de faire là, au téléphone ? »

Et Lucy répond : « Ah ce n’était pas du commérage. Je préfère penser que c’était un échange d’informations vitales. De toute façon, c’est elle qui critiquait, moi je n’ai fait qu’écouter hein, et ça, ce n’est pas calomnier. »

Ah les commérages, et oui les Écritures ont beaucoup à dire sur ce qu’on appelle le commérage. Et un des points soulignés dans le livre des Proverbes, c’est que le commérage ça n’est pas quelque chose d’inoffensif. En fait, ça peut être même mortel. Le commérage peut blesser et détruire. On va voir que, les paroles de commérages, c’est ce qui sort de la bouche des insensés et des méchants.

La calomnie, c’est proche du commérage, mais il y a quand même une nuance. Le Docteur Joe Stowell a écrit un très bon livre intitulé : « Le poids des mots » ¹. Et dans son livre, c’est comme ça qu’il définit la calomnie : « le partage ouvert et intentionnel d’informations destructrices », d’informations à propos d’une tierce personne.

La plupart du temps, c’est le genre de choses qu’on ne dirait pas si cette tierce personne était dans la pièce. Ce sont des informations qui détruisent la réputation de cette personne. En fait, c’est de la diffamation.

Par contre, le Dr Stowell définit le commérage comme étant « souvent dans un contexte de bavardage irréfléchi et inutile. » Autant que la calomnie, le commérage, est dangereux et destructeur. On peut facilement tomber dans le commérage quand on parle sans réfléchir. Peut-être que ce n’est pas intentionnel., peut-être que c’est juste dans un moment où on est un groupe de femmes, on bavarde ensemble, on se retrouve, on commence à discuter de choses qu’on a entendues, qu’on a vues, ou qu’on nous a rapportées.

Et, dans ce contexte de bavardage inconsidéré, on peut finir par faire du mal, par nos paroles. Le mot calomnie ça veut dire : « accuser, critiquer, reprocher, blâmer. » Et c’est intéressant : en grec – qui est le langage originel du nouveau testament – le mot qui est souvent traduit par calomnie a la même racine que le mot diable ou diabolique en français.

Alors sous allez me dire : « Mais c’est quoi le lien entre calomnie et diable ou diabolique ? » Et bien, il y a un lien très fort. Parce que, qui est le premier calomniateur ? C’est Satan. C’est lui, celui qu’on appelle l’accusateur des frères et sœurs. (Apocalypse. 12 :10)

D’après ce qu’on peut lire dans 1 Timothée, chapitre 3, la femme d’un diacre – un diacre c’est un leader spirituel ou quelqu’un qui est au service de l’église – la femme d’un diacre ne doit pas être calomniatrice, littéralement, pas être diabolique, ou encore dans une autre traduction : elle ne doit pas avoir de paroles médisantes.

Est-ce que vous réalisez que si vous êtes médisante, vous disqualifiez votre conjoint pour avoir des responsabilités dans une église ? En tant qu’épouse, vous risquez de disqualifier votre mari pour servir Dieu dans un domaine où il pourrait avoir les compétences, rien qu’en commettant un péché par vos paroles.

Et ce n’est pas seulement les femmes de diacres qui ne devraient pas parler de manière malicieuse ou calomnieuse, mais c’est également chacun d’entre nous, qu’on soit marié, qu’on soit célibataire, qu’on soit un homme ou une femme. Quand on calomnie, on utilise en réalité, les armes, les instruments et les méthodes du diable lui-même

Proverbes chapitre 10 : 18 dit : « Celui qui répand la calomnie est un insensé. » Alors en général, j’aime prendre le temps de méditer des versets pour en sortir tout ce que je peux pour mieux comprendre le sens, mais là vraiment ce verset est très clair, vous ne trouvez pas ?

Celui qui répand la calomnie est un insensé. Et alors que je lis ce verset à haute voix, avec vous maintenant, je ne peux pas faire autrement que de me poser la question : « Est-ce que je suis insensée ? » « Est-ce que j’ai été quelqu’un d’insensé ? Et je sais que la réponse c’est « oui ». Souvent, j’ai été insensée en parlant d’une tierce personne, en disant des choses fausses à son sujet, ou des choses véridiques mais prononcées de façon malicieuse ou destructrice pour la réputation de cette personne.

Le verset 27 du chapitre 16 des Proverbes dit : « L’homme à la bouche perverse prépare le malheur, et il y a sur ses lèvres comme un feu ardent. » Il prépare le malheur, Il a écouté les médisances que d’autres ont dites et ces paroles sont maintenant sur ses propres lèvres, comme un feu ardent. Il doit comme s’en débarrasser, et s’empresser de les partager à d’autres personnes

Un autre mot pour décrire ce genre de personne est un scélérat. La calomnie est une manière ignoble d’utiliser notre langue. Les paroles de calomnies sont incendiaires, elles brûlent, comme un feu qui est hors de contrôle. 

Et quand j’ai médité ces versets des proverbes, il m’est revenu à l’esprit quelques occasions où j’ai été victime de quelqu’un qui a dit des choses qui étaient fausses sur moi. Et c’était quelque chose qui était profondément injuste et blessant à l’époque, et le souvenir reste douloureux encore maintenant.

Cette personne a agi de façon inconsidérée envers moi. Et je ne pense pas qu’il y avait de la malice dans son intention dans ce cas, mais en tirant des conclusions fausses à mon égard, et en les répandant autour d’elle, ça a fini par nuire à ma réputation et ça m’a profondément blessée. Maintenant quand j’y repense, je remercie le Seigneur pour ce qu’il m’a appris à travers cette expérience et comment il a utilisé ça pour me faire grandir spirituellement. 

Par exemple, ce que j’ai appris à travers ça et aussi à travers d’autres expériences du genre, c’est que ma réputation est entre les mains de Dieu. Et ça m’amène à me poser la question : Est-ce que moi aussi j’ai pu nuire à la réputation d’autres personnes ?

Il n’y a pas très longtemps, lors d’une réunion où on parlait de divers ministères chrétiens, il y a le nom de quelqu’un qui a été cité. Et c’’était une personne pour qui j’ai un profond respect, c’est un grand serviteur de Dieu. Mais c’est quelqu’un qui a une compréhension de certains aspects des Écritures que je ne partage pas.

Et je ne sais pas pourquoi, c ‘est comme si je m’étais sentie poussée, pendant cette réunion, à dire ce que je savais de cette personne, sans que ça soit du tout nécessaire. Et c’est après coup, en quittant les lieux de cette réunion que j’ai réalisé, que j’avais en fait terni la réputation de cet homme, de ce serviteur de Dieu. Et que ce que j’avais dit dans cette situation n’avançait en rien la cause du Christ, que ce n’était pas nécessaire de dire ce que j’avais dit. J’avais simplement exprimé ce que je savais, mais qui n’avait pas besoin d’être dit.

Et quand j’ai quitté la réunion, j’étais de plus en plus convaincue d’avoir calomnié et sali la réputation de cette personne. J’ai donc pris mon portable et j’ai contacté la personne présente à cette réunion que j’ai pu joindre à ce moment-là et je lui ai dit : « Ah j’ai vraiment eu tort, je n’aurais pas dû donner une impression si négative de cette personne, de ce serviteur de Dieu. Ce n’était pas à moi de dire ces choses-là, ce n’était pas à moi de les souligner. Alors, s’il te plaît, pardonne-moi d’avoir dit ça. 

Et je n’arrivais pas à contacter les autres personnes qui étaient présentes à cette réunion à ce moment-là, mais je savais qu’il fallait que je fasse quelque chose . Donc quand je suis rentrée à la maison, j’ai écrit un courriel à tous ceux qui étaient présents, pour demander pardon d’avoir sali la réputation d’un serviteur de Dieu.

Si on règle très rapidement les choses dès que ça se présente, et bien on voit que ça va nous aider à mieux contrôler notre langue pour le futur. C’est vrai que je n’ai pas tellement envie de devoir trop souvent faire ce genre de téléphone ou de devoir écrire ce genre de courriel. Mais je dois reconnaître que j’ai dû le faire plus souvent que je ne voudrais bien l’admettre. Mais si on agit avec humilité, dès que Dieu nous pousse à régler ce problème, et bien on découvre que ces expériences vont nous apprendre à mieux maîtriser notre langue. 

La lettre aux Phillipiens nous dit qu’on devrait avoir à l’esprit des choses vraies, honorables, justes, pures, aimables, des choses qui méritent l’approbation, des choses qui sont vertueuses et qui sont dignes de louange. (Philippiens. 4 :8)

Avant de parler, on devrait se demander : « Est-ce que je dis du bien de cette personne ? Est-ce que c’est vrai ce que je dis à son sujet ? Est-ce que j’ai vérifié les choses ? Et même si c’est vrai, est-ce que c’est utile, est-ce que c’est gentil ? Est-ce que c’est nécessaire que je le partage avec d’autres personnes ou est-ce que je cherche juste à faire du « remplissage » ? 

Pour certains d’entre nous, ont a du mal avec le silence, on a toujours l’impression qu’il faut dire quelque chose. Souvent on veut se faire bien voir, ou bien on sait quelque chose que les autres ne savent pas, alors on saute sur l’occasion et on finit par dire des choses inutiles.

Est-ce que c’est gentil ? Est-ce que c’est vrai ? Est-ce que c’est nécessaire ? Est-ce qu’on dit du bien des autres ? Et je crois que c’est certainement le péché le plus présent parmi nous, les femmes. C’est un péché qu’on devrait certainement confesser plus souvent au Seigneur. C’est une des manières les plus dangereuses d’utiliser nos paroles dans nos familles, en société, dans nos communautés, dans nos églises. On peut causer de terribles ravages par nos commérages.

Voici la définition d’une commère, par le Centre National des Ressources Textuelles et Lexicales : femme curieuse, indiscrète et bavarde, généralement malveillante, à l’affût des moindres nouvelles, vraies ou fausses, et prompte à les colporter.

Et quand on parcourt le livre des Proverbes, on remarque aussi qu’il y a d’autres mots qui sont utilisés. Suivant les versions, on trouve les mots médisance ou encore rapporteur. Voici la définition du dictionnaire Larousse : « celle ou celui qui rapporte, par indiscrétion ou par malveillance ».

On parle parfois aussi de murmures. Et c’est vrai que, souvent, la médisance c’est ce qu’on fait à voix basse, dans le dos des gens. « Psst, eh, psst tu as entendu ? Tu savais ça… ? Tu ne vas pas me croire… ? » Ça c’est de la diffamation qui est faite dans le secret. Et de nouveau, c’est du commérage.

Un autre mot qui est utilisé parfois dans certaines traductions, c’est le mot médire. C’est l’action de tenir sur quelqu’un des propos malveillants, révéler ses défauts avec l’intention de nuire. Et les Proverbes de la Bible ont beaucoup à dire à ce sujet. On va regarder quelques versets ensemble.

Proverbes chapitre 11 :13 : «Celui qui répand la calomnie, dévoile les secrets. » C’est quelqu’un qui trahit la confiance, « mais celui qui a l’esprit fidèle les garde. » On ne peut pas faire confiance à un calomniateur. Il ne peut garder un secret. Il partage des informations confidentielles. Alors on peut dire : « Oui, mais la personne qui me l’a dit n’a jamais précisé que c’était confidentiel. » Mais est-ce que vous pensez que la personne serait contente d’entendre ce que vous avez révélé à son sujet ? Est-ce qu’elle vous a donné la permission de partager ces informations autour de vous ?

On ne mesure pas toujours la portée de nos paroles. Peut-être qu’on pense que cette information n’est pas dommageable. Mais alors, on peut se poser la question : « Si j’étais cette personne, est-ce que j’apprécierais que cette information soit transmise à une tierce personne ? » Celui ou celle qui calomnie révèle des secrets.

Proverbes 16 :28 dit : « L’homme pervers excite les querelles, et le rapporteur divise même les meilleurs amis. » On peut briser des relations et des amitiés rien qu’en semant les graines du doute et de la méfiance.

Proverbes 17 :9 : « Celui qui couvre une faute cherche l’amour, et celui qui la rappelle dans ses discours divise les amis. » Celui qui couvre une faute cherche l’amour. L’amour passe par-dessus les offenses.

Est-ce que vous passez par-dessus les offenses ou est-ce que vous vous sentez obligée à les regarder à la loupe et à les répéter à d’autres personnes ? Si vous ne voyez pas comment ça peut vous concerner, il faut peut-être réfléchir à la manière dont vous réagissez quand votre conjoint vous offense.

C’est arrivé à quelqu’un que j’ai rencontré hier. C’est une femme qui m’a raconté que son mari lui a dit quelque chose qui l’avait vraiment blessée. Et elle s’est mise à parler du conflit qui a suivi. Et heureusement, en racontant l’histoire, elle a aussi confessé sa propre responsabilité dans l’affaire.

Mais réfléchissez à ces situations où votre conjoint vous a blessé, vous a offensé. Est-ce que vous prenez le téléphone pour vite appeler quelqu’un ? Par exemple votre mère pour lui raconter tout ce qui s’est passé, et en faisant ça, vous peignez un tableau de votre mari qui risque de créer une distance entre elle et lui ? Est-ce qu’on ne voudrait pas, au contraire, qu’elle ait une bonne opinion de notre conjoint ? Ça ne veut pas dire que notre conjoint ne commet pas de péché. Il n’est pas parfait, on le sait très bien. Et ça ne veut pas dire qu’il n’a pas ses propres luttes.

Mais, si la personne avec qui on partage ces informations n’est pas impliquée dans le problème ou dans sa résolution du problème, alors, ça ne sert à rien d’en discuter avec elle. Ce n’est même pas la peine d’en parler. L’amour couvre une multitude de péchés.  On peut lire ça dans 1 Pierre chapitre 4 :8. 

Nos mots, nos paroles ont le pouvoir de renforcer l’amour et l’unité dans une relation, ou alors, ils ont le pouvoir de diviser, ou de briser une relation. Proverbes chapitre 18 :8 dit : « Les paroles du rapporteur sont comme des friandises, elles descendent jusqu’au fond des entrailles. »

Entendre ou répéter des ragots ça peut être comparé parfois à manger une friandise. Et l’image est vraiment très très forte – une friandise, une gourmandise, c’est vraiment très attrayant, c’est alléchant. Vous savez quelque chose que les autres ne savent pas, et vous voulez le leur faire goûter. C’est quelque chose d’exclusif dont les autres n’ont encore pas encore pris connaissance. C’est comme un met succulent qu’on va digérer, et ça va descendre au plus profond de nous-mêmes.

On partage l’information avec quelqu’un… comme ça, juste en passant. C’est vite dit, on n’y réfléchit pas vraiment. Mais c’est quelque chose qui va vite prendre racine dans l’esprit de l’autre. Ça va descendre au plus profond de cette personne, ça va descendre dans ses pensées. Et ces choses-là vont rester. Elles vont être digérées, assimilées. Et on va s’en rappeler.

Dans Proverbes 20 :19 on peut lire : « Celui qui répand la calomnie dévoile les secrets, ne te mêle pas avec celui qui ouvre ses lèvres. » Est-ce que vous réalisez ce que ça signifie ? Ça veut dire qu’on doit à tout prix éviter ces choses – la calomnie et la médisance.

Il faut qu’on comprenne que si on est le genre de personne avec qui les autres sont à l’aise pour partager des critiques, et bien ça révèle probablement quelque chose de notre propre caractère. L’enseignement de ces Proverbes c’est que, si vous êtes sages, vous allez éviter les commérages, vous allez tout faire pour gentiment y mettre fin, avec douceur et avec amour.

Ne faisons pas partie de ceux qui détruisent les autres. Les autres ce sont aussi le corps du Christ, celles et ceux pour lesquels Jésus a donné sa vie. Quand nos paroles sont médisantes, en fait on pèche contre soi-même et contre le Seigneur. Et quand on pèche contre notre propre corps de cette manière, et bien on pèche aussi contre notre propre famille, c’est-à-dire le corps du Christ. 

Donc, si je dis quelque chose de destructeur sur vous à quelqu’un d’autre, je pèche contre mon propre corps. Je me fais du mal à moi-même. Je fais du mal au corps du Christ. On fait tous partie du même corps, on est tous liés les uns aux autres. Et si je dis quelque chose qui divise deux personnes, alors je détruis le corps du Christ.

Dans le nouveau testament l’apôtre Paul dit que quand on détruit le corps de Christ, Dieu nous détruira. On se détruira soi-même, et on provoquera notre propre destruction si on détruit le corps du Christ par notre langue. 

Proverbes 17 :4 fait encore une fois mention du commérage : « Celui qui fait le mal écoute les propos des méchants, le menteur prête l’oreille aux mauvaises langues. » Alors le péché n’est pas seulement le fait de répéter une critique, le péché c’est aussi d’écouter cette critique. Quand on écoute, c’est comme si nos oreilles devenaient des poubelles.

Je peux certainement vous donner l’impression d’être un peu dure quand je dis ça. Mais vous savez, c’est peut-être justement parce que quand je me suis penchée sur ce sujet, j’ai réalisé vraiment à quel point j’ai moi-même été inconsciente de ce problème dans ma propre vie et à quel point le Seigneur prend ce problème au sérieux. Pour Lui, ce n’est pas une petite affaire tout ça. Si seulement on pouvait apprendre à ne jamais utiliser nos lèvres pour détruire les autres, pour détruire le corps du Christ. 

J’ai entendu une fois un pasteur expliquer pendant une prédication, comment gérer ce problème du commérage. Et il proposait que, quand quelqu’un s’approche de nous et commence à nous raconter des choses désobligeantes ou pas du tout édifiantes sur quelqu’un d’autre, on devrait sans détour crier : « Je ne veux pas écouter ça ! »

Et ensuite, il a raconté qu’après la réunion, à l’autre bout du parking, il avait entendu une vieille dame s’écrier : « Je ne veux pas écouter ça ! » Alors tout le monde a rigolé, a compris ce qui s’était passé. C’est qu’une personne venait justement de dire à la vieille dame quelque chose qu’il allait regretter et qu’il ne répèterait pas de sitôt ! 

Il y a aussi un autre pasteur qui s’exprime souvent à la radio, Charles Swindoll, qui raconte comment il fait pour gérer ce genre de situations :

Il dit « Peut-être que, tout comme moi, il vous arrive de recevoir des coups de téléphone de la part de quelqu’un qui vous dit : « J’aimerais te parler de quelqu’un… » Alors voilà ce que je réponds : « Attends une minute, est-ce qu’après je pourrai dire que c’est toi qui m’as dit ça ? » Alors, en général il y a souvent un long silence, et puis la personne me dit : « En fait, peut-être que ce n’est pas une bonne idée que je te parle de ça. »

Alors moi je réponds : « Effectivement, autrement ça ne m’intéresse pas d’entendre ce que tu as à me dire. Si tu n’es pas prêt à porter la responsabilité de tes paroles, si tu ne veux pas être présent lorsqu’on ira trouver cette personne, alors je ne suis pas intéressé d’entendre ce que tu as à dire à son sujet. » ²

Rappelons-nous de ce proverbe : « La bouche des insensés répand la calomnie et le cœur des insensés écoute et reçoit les médisances. »

Leslie : Dans le prochain podcast de cette série : Le pouvoir des mots, nous examinerons de plus près, l’art de l’écoute.   Et maintenant on va prier.

Nancy : Seigneur, on a besoin, on a tous besoin d’être pardonnés et sanctifiés. Merci de nous libérer du commérage et de la calomnie. Tu es celui qui peut nous purifier, nous transformer et nous donner à prononcer des paroles de grâce, des paroles qui sont pures, qui sont saines, qui édifient. Je prie que tu puisses faire cela dans nos cœurs et que, dès aujourd’hui, nos paroles puissent apporter la grâce et la vie autour de nous. Je te prie au nom de Jésus. Amen

¹ Joseph M. Stowell. The Weight of Your Words Moody: Chicago, IL, 1998.40.

² Charles R. Swindoll. The Tale of the Tardy Oxcart. Word: Nashville, 1998. 575.

 

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Louis Segond 1910 (sauf indication contraire).

Réveille nos cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth.

Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.

Nous faisons partie de l'organisation internationale Revive Our Hearts aux Etats-Unis.

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