Leslie : Nos paroles sont le reflet de notre cœur.
Nancy : Si votre cœur est plein de critiques, quel genre de paroles va sortir ? Et bien, des critiques. Quand mes paroles sont pleines de colère, qu’est-ce que ça révèle sur mon cœur ? Et bien, ça révèle que mon cœur est plein de colère aussi.
Leslie : Voici le podcast : « Réveille Nos Cœurs ! ». Nous continuons la série : « Le pouvoir des mots ».
Nancy : Le verset de la Bible sur lequel j’ai médité ces derniers temps, et que je vous encourage à noter, à afficher dans vos maisons, c’est le Proverbe 18 : 21, je lis ce verset : « Les paroles peuvent donner la vie ou la mort. Celui qui aime parler doit en accepter les conséquences. » Nous avons vu ensemble que nos mots ont la puissance de détruire et blesser, ou de construire et guérir.
S’il n’y avait que deux catégories, d’un côté, les mots qui détruisent et qui blessent, et de l’autre côté, des mots qui construisent et qui guérissent, les choses ne seraient pas très compliquées. Mais le problème c’est que ça vient de la même source, c’est de la même bouche que viennent des mots qui guérissent et des mots qui détruisent ou qui blessent. C’est pour ça qu’on a besoin que l’Esprit de Dieu remplisse nos cœurs avec ses mots et ses voies, pour que nos paroles à nous, ne soient pas insensées, ni blessantes, ni des paroles qui sont porteuses de mort.
Un des thèmes qui revient souvent dans le livre des Proverbes c’est la connexion, la relation entre nos paroles et notre cœur. En fait, j’ai trouvé onze versets – Il y en a peut-être même plus – où le mot cœur se trouve dans le même verset que le mot lèvres, ou langue, ou bouche. Et cette association se retrouve vraiment très souvent.
Par exemple, dans le chapitre 10 des Proverbes, au verset 20 : « La langue du juste est un argent de choix, le cœur des méchants est peu de chose. » Donc on voit, la langue est connectée au cœur.
Proverbes 15 verset 7 : « Les lèvres des sages répandent la science, mais le cœur des insensés n’est pas droit. » Pourquoi est-ce qu’il n’est pas dit, la bouche des insensés ? Et le contraste est fait entre les lèvres des sages et le cœur des insensés, pourquoi ? Et bien parce qu’il y a un lien entre ce que nous disons et ce qu’il y a dans notre cœur.
En fait, quand on parcourt le livre des Proverbes – et au passage, moi je vous encourage vraiment à le faire pour vous-même, moi j’espère éveiller votre curiosité et que vous vous alliez étudier pour vous-même, donc quand on parcourt ce livre des Proverbes on découvre à de nombreuses reprises, le mot bouche ou les mots, les paroles des méchants ou la bouche des insensés.
Et puis, il y a d’autres endroits où on découvre les mots « Bouche ou langue ou lèvres des justes, ou paroles des purs, langues ou lèvres des sages ». Quel est le lien entre tous ces mots ? Le lien c’est que nos langues révèlent l’état de notre cœur. Mes paroles sont le reflet de mon cœur.
Les paroles c’est ce que j’exprime, c’est ce que les autres entendent de ce que je dis, c’est ce qui est évident. Mais, mes paroles sont révélatrices de ce qui reste caché, jusqu’à ce que j’ouvre ma bouche, c’est-à-dire que mes paroles révèlent l’état de mon cœur. Si je suis quelqu’un d’insensé, mes paroles seront insensées, et si j’ai un cœur méchant, mes paroles seront méchantes.
L’évêque François De Salles a dit : « Nos mots sont de fidèles indicateurs de l’état de nos âmes. » Vous voulez savoir ce qu’il y a dans votre cœur ? » Jésus a dit : « C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. »
Si votre cœur est plein de critiques, quel genre de paroles va sortir ? Et bien des critiques. Si votre cœur est méchant, quel genre de mots va sortir ? Des mots méchants, des mots durs.
Si mon cœur est orgueilleux, mes paroles le seront aussi. Si mon cœur est froid, si je n’ai pas d’amour, mes mots seront durs. Un cœur égoïste parlera de façon égoïste. Quand mes paroles sont pleines de colère, qu’est-ce que ça révèle sur mon cœur ? Et bien ça révèle que mon cœur est plein de colère aussi.
Si mes paroles sont profanes, ça veut dire que mon cœur l’est aussi. Des mots impatients viennent d’un cœur plein d’impatience. Des plaintes viennent d’un cœur mécontent. Un cœur tourné vers lui-même, de quoi il parlera ? De lui-même.
Je me rappelle que mon père nous disait toujours que le plus important dans une conversation, c’est de ne pas parler de soi-même. Il disait : « Les gens aiment parler d’eux-mêmes, alors posez-leur des questions qui les font parler. »
Ce qu’on peut facilement remarquer c’est que les gens qui ont beaucoup d’amis, les gens dont la compagnie est agréable, c’est souvent des gens qui parlent des autres. C’est des gens qui posent des questions. Qui ne sont pas continuellement en train de parler d’eux-mêmes.
Je pense par exemple à un dirigeant chrétien que je connais. Je l’ai vu il n’y a pas très longtemps et je me suis fait la remarque après l’avoir rencontré… Je n’ai parlé en fait que quelques fois avec lui ces dernières années et ce que j’apprécie vraiment chez cet homme, cet homme qui est responsable d’un ministère assez important, c’est que à chaque fois que je le rencontre, ce n’est pas quelqu’un qui donne de ses nouvelles ou qui donne des nouvelles de son ministère.
Au contraire, il me demande : « comment tu vas ? », c’est quelqu’un qui va demander de vos nouvelles, des nouvelles de votre famille, de vos amis, de votre vie. C’est un homme dont les paroles révèlent un cœur tourné vers les autres. C’est toujours encourageant de rencontrer quelqu’un comme ça. On a envie d’être en sa compagnie parce que son cœur déborde de bénédictions.
Un cœur mauvais, produit des paroles méchantes, c’est ce qu’on a vu tout à l’heure. Mais inversement, un cœur pur, un cœur juste, déborde de mots justes et purs.
Donc, si notre cœur est un cœur qui aime, quel genre de paroles en sortiront ? Et bien des paroles aimantes. Si mon cœur est doux, mes mots seront doux. Si mon cœur est tourné vers les autres, comme celui de l’homme dont je viens de parler, mes paroles le seront aussi.
Si mon cœur est humble, je n’aurai pas des paroles arrogantes, au contraire, ce seront empreintes d’humilité. Mes paroles ne vont pas attirer l’attention sur moi-même, sur ce que j’ai fait, sur mes réussites. Si mon cœur est humble, je vais mettre l’attention sur les autres. J’aurai l’attitude de Jean-Baptiste qui disait de Jésus : « il doit grandir et je dois diminuer. »
D’où est-ce qu’elles lui venaient, ces paroles ? Elles venaient d’un cœur humble. Si mon cœur est pur, mes mots seront purs. Si je prononce des mots qui sont corrompus, des mots qui ne rendent pas gloire à Dieu, je révèle l’état de mon cœur, je révèle que j’ai un problème. Mon cœur est corrompu et c’est pour ça que mes paroles le sont aussi.
Le livre des Proverbes parle d’une femme bienveillante, on l’appelle souvent la femme vertueuse. Si mon cœur est vertueux et bienveillant, mes paroles le seront aussi. Je connais des femmes qui sont comme cette femme-là. Dès qu’elles ouvrent leur bouche, c’est un encouragement. J’en connais plusieurs de ces femmes-là. Et je vous assure que quand je les écoute je me dis : « Ah, je voudrais être comme elles. »
Ce n’est pas le cas – vous pensez peut-être que je suis quelqu’un d’ouvert, d’extraverti – mais en fait, dans une conversation, surtout avec des gens que je ne connais pas, ce n’est pas facile pour moi. Je préfère plutôt rester dans mon coin et laisser les autres faire la conversation. Ça me demande pas mal d’efforts de m’ouvrir, de faire le pas vers les autres, pour leur partager des mots encourageants.
Mais je vois que Dieu travaille mon cœur. Et mon cœur se remplit de son Esprit, de son amour, de sa grâce, et alors ça devient plus facile pour moi de parler et de laisser déborder mon cœur.
Si mon cœur est reconnaissant, alors mes paroles seront reconnaissantes. Un cœur reconnaissant produit des paroles reconnaissantes. Encore une fois, peut-être que vous pensez à des gens en particulier, des gens qui peuvent se trouver dans la pire des situations, mais qui parlent de la bonté de Dieu, de sa fidélité au milieu des difficultés. Leurs paroles sont pleines de reconnaissance parce que leurs cœurs sont également reconnaissants.
Il y en a certains parmi vous qui ont exprimé leur reconnaissance avec beaucoup de grâce, qui nous ont dit combien ces podcasts, ces émissions leur ont été précieuses. Vous avez pris le temps de vous arrêter et de dire merci, merci pour ces enseignements, merci pour ce ministère. Et quand je vous lis, ou que je vous entends exprimer votre gratitude, je réalise que cette gratitude déborde de votre cœur reconnaissant.
Si votre cœur est sage, vous allez dire des paroles de sagesse. Le problème c’est que souvent j’aimerais que mes paroles soient pleines de sagesse mais que je n’ai pas toujours envie de payer le prix pour avoir un cœur sage. Parce que ça demande des efforts et un certain travail pour remplir mon cœur de la Parole de Dieu pour que la sagesse habite au fond de moi et qu’elle puisse déborder ensuite dans mes paroles.
Vous savez, j’ai toujours essayé d’imaginer à quoi ça ressemble en fait d’être une femme sage, d’être une femme remplie de sagesse. Moi je voudrais être comme ça, je voudrais avoir cette sagesse, mais je dois reconnaitre que ne veux pas toujours en payer le prix, je ne veux pas toujours faire le chemin qu’il faut pour avoir ce cœur duquel la sagesse pourra rejaillir en paroles.
Si mon cœur est honnête, alors mes paroles pourront inspirer la confiance. Si mes mots sont trompeurs, faux, ça va révéler ce qu’il y a dans mon cœur.
Si mon cœur est tourné vers Dieu – un cœur spirituel – ce ne sera pas difficile au quotidien, dans la vie de tous les jours, de parler de choses spirituelles, parce que de l’abondance du cœur, la bouche parle.
Je connais des gens qui vont à l’église depuis toujours, des gens qui ont l’air d’être actifs, qui sont engagés dans des activités, dans des ministères, mais dès qu’on se met à discuter avec eux, ils vous parlent de tout, sauf du Seigneur. C’est comme si c’est difficile pour eux d’aborder le sujet.
C’est des gens qui ne nous parlent pas de ce que Dieu a fait dans leur vie, ou de ce que Dieu leur a appris, ou ce qu’ils ont appris du cœur et des enseignements de Dieu. C’est comme si ça n’existait que quand ils sont à l’église et que ça n’a aucun effet sur le reste de leur vie.
Et je crois que ça reflète quelque chose de leur cœur. Si je n’arrive pas à parler de Dieu au cours d’une conversation, ça veut probablement dire que mon cœur n’est pas tourné vers Dieu, n’est pas attaché à Lui comme il devrait l’être. Si j’ai à cœur les choses de Dieu, bien, je peux facilement en parler.
Si on veut savoir quel est l’état de notre cœur, on peut réfléchir à tout ce qu’on dit, nos paroles c’est un peu comme un thermomètre. Nos paroles ne déterminent pas la température, tout comme le thermomètre n’est pas ce qui détermine la température. Le thermomètre ne fait que révéler la température, de la même manière, mes paroles révèlent, l’état de mon cœur, révèlent la température de mon cœur.
Et vous savez, on a tendance à croire que ce n’est pas vrai. On a tendance à banaliser nos paroles : « Tu sais ce n’est pas vraiment ce que je voulais dire, je ne peux rien y faire, ça vient tout seul. Ce n’est pas tout-à-fait vrai. »
En effet, j’ai peut-être prononcé des paroles sans réfléchir, mais ça révèle aussi l’état de mon cœur. Si je ne peux pas retenir, contrôler mes mots, mes paroles, ça veut dire que mon cœur n’est pas discipliné, il n’est pas retenu, il n’est pas sous le contrôle du Saint-Esprit. En fait, vous savez, ce que je dis révèle mes intentions.
Ce qui se passe en fait, c’est qu’on projette des paroles blessantes, des paroles douloureuses, et puis on essaye de les reprendre en disant : « ah, ce n’est pas ce que je voulais dire. » Alors oui, je suis peut-être désolée de l’avoir dit, mais je dois reconnaître souvent que je ne l’ai pas dit par hasard. Peut-être que j’ai parlé sans réfléchir, que ces mots aient été inconsidérés, mais ces mots révèlent l’état de mon cœur, c’est sérieux. La température de mon cœur vient d’être prise et les données que révèle le thermomètre ne sont pas agréables au Seigneur.
Permettez-moi de vous poser la question : Qu’est-ce que vos paroles révèlent sur votre cœur ? Et ce n’est pas une question qu’on devrait se poser juste maintenant, alors qu’on est en train d’écouter, que personne n’est en train de pêcher par la parole à l’instant même. En fait, la seule personne qui peut se poser la question maintenant, c’est moi, puisque je suis la seule à parler.
Mais après avoir écouté ce podcast, chez vous, en allant au travail, ou quand vous allez décrocher le téléphone, quand vous allez discuter avec quelqu’un, posez-vous la question : qu’est-ce que mes mots révèlent sur l’état de mon cœur ? C’est souvent après coup qu’on voudrait pouvoir changer nos paroles.
On a tous fait l’expérience de regretter ce qu’on vient de dire. Aujourd’hui même, j’ai une amie qui m’a confié combien elle regrettait les choses qu’elle avait dites à sa fille quand elle était petite, quand elle-même en tant que jeune maman, elle était exaspérée.
Maintenant, sa fille est adulte, mais leur relation à toutes les deux souffre encore de l’impact de ces paroles. Et cette amie le regrette, elle aimerait pouvoir remonter le temps, remettre ces paroles dans sa bouche, pouvoir refaire les conversations qu’elle avait eues avec sa fille.
Mais ce n’est pas possible. Mais ce qui est possible, aujourd’hui, c’est de laisser Dieu changer notre cœur. Si on veut que nos paroles changent, il ne suffit pas d’essayer de changer nos mots, nos paroles, non, ce qu’il faut vraiment, c’est un changement de cœur.
Si vous me permettez cette image, il y a certains d’entre nous qui ont besoin d’une transplantation cardiaque complète. Qui ont besoin de venir devant le Seigneur. Peut-être que ça peut se passer aussi avec l’aide d’un ami, ou d’un conjoint, quelqu’un qui va pouvoir nous aider à prendre nos responsabilités pour qu’on arrive à dire : « Je reconnais que mes paroles révèlent quelque chose qui ne va pas dans mon cœur. Je comprends que ces paroles irréfléchies, malveillantes, pleines de critiques, révèlent l’état de mon cœur et je comprends que j’ai besoin de me repentir. »
Ecoutez-moi bien maintenant, je n’ai pas envie que vous restiez là, que vous vous sentiez submergée et que vous n’osiez plus jamais ouvrir la bouche de peur de dire quelque chose de mal. Ce qui compte, vraiment, c’est de se repentir, c’est de venir à Dieu humblement, reconnaître et accepter ce que Dieu révèle sur l’état de notre cœur. C’est ce que moi-même j’ai été poussée à faire quand j’ai étudié ce sujet, quand je me suis plongée dans ce thème du pouvoir de nos paroles.
Alors je vous encourage tout simplement à venir vers le Seigneur et de dire : « Seigneur, change mon cœur, remplis-moi de ton Esprit » pour que, quand je suis stressée, quand je parle à mes enfants, quand je parle à mon conjoint, quand je parle à mes collègues, quand je suis au téléphone, que tout ce qui sort de ma bouche puisse déborder d’un cœur pur, d’un cœur qui est sous le contrôle de l’Esprit de Dieu.
Leslie : Qu’est-ce que vos mots révèlent sur l’état de votre cœur ? C’est la question qui nous a été posée aujourd’hui. Dans les minutes qui suivent, on va entendre le témoignage d’une femme qui a vécu un changement de cœur radical. Un changement qui a eu un grand impact sur ses paroles. Déborah a épousé un homme qui faisait tout de manière réfléchie et mesurée.
Déborah : Il travaille dur, il est perfectionniste. Et il veut que tout soit parfait du premier coup.
Leslie : Non seulement, le mari de Deborah travaillait lentement avec mesure et application, mais il parlait aussi de cette manière.
Déborah : C’est quelqu’un qui a besoin de réfléchir attentivement avant de répondre.
Leslie : Mais pour Déborah, c’était tout le contraire !
Deborah : Moi j’ai besoin qu’on me réponde rapidement. J’aime mieux faire les choses moi-même au lieu d’attendre que quelqu’un d’autre les fasse. J’ai le genre de tempérament qui aime tout contrôler. Je veux que les choses avancent, que ce soit fait et qu’on n’en parle plus. Oui, faisons-le et n’en parlons plus !
Leslie : Et ces différences entre son mari et elles ont été la source de beaucoup de conflits.
Déborah : Notre foyer, c’était devenu un vrai champ de bataille. Je criais, je n’avais pas de patience. Lui, il était très calme, discret, il ne parlait jamais. C’était très rare qu’il partage ses émotions. Au début, ce qui m’attirait chez lui, c’était ces aspects de sa personnalité. Mais petit à petit, ces mêmes choses ont commencé à m’éloigner de lui.
Leslie : Plus Déborah insistait pour communiquer et pour avoir des réponses rapidement, plus son mari se mettait en retrait. Et alors qu’il cherchait des solutions lentement, et avec beaucoup de réflexion, Déborah, elle, préférait prendre les choses en main.
Déborah : Je m’occupais de tout ce qui devait être fait. Je m’en occupais sans solliciter mon mari. Et au bout du compte, ça nous a de plus en plus éloignés l’un de l’autre.
On en était arrivés à un tel point, que je lui ai dit : « Toi, tu fais ce que tu veux. Moi et les enfants, on fait ce qui doit être fait. » Et on a commencé à vivre nos vies séparément.
Il voyait que je prenais les choses en main à la maison, donc il allait faire des choses chez les autres. Il est devenu expert pour aider les autres, tous ceux qui avaient besoin d’aide, sauf ceux qui vivaient dans son propre foyer. Les autres avaient besoin de lui, mais, il n’avait pas l’impression qu’on avait besoin de lui à la maison.
On était mariés depuis presque 19 ans, quand je lui ai demandé de déménager.
Leslie : Après que Déborah ait demandé à son mari de quitter la maison, elle a continué de prier pour qu’il puisse changer. Car aux yeux de Déborah, le problème, c’était son mari.
Déborah : Parce que, moi, je faisais tout ce qu’il fallait ! Je priais, j’amenais les enfants à l’église. Je faisais tout comme il faut. Je priais que Dieu puisse le changer, s’occuper de lui, changer son cœur, changer son travail, et changer ceci, changer ça… mais … Il n’y avait pas que lui ! Moi aussi, j’avais besoin de changer…
Leslie : Il a fallu environ une année à Déborah pour réaliser cela ; et alors ses prières ont commencé à changer.
Déborah : Ce n’était pas lui qu’il fallait changer, c’était moi. Et je dois accepter d’attendre le temps de Dieu et, pour moi, ce n’est pas facile.
Leslie : Alors que Déborah était de plus en plus convaincue de ses erreurs, elle s’est excusée de son attitude auprès de ses enfants.
Déborah : Je leur ai dit : « Maman a eu tort, j’ai demandé à Papa de partir, mais j’avais tort. Maintenant, je n’ai plus qu’à prier pour que Dieu répare mes erreurs. Parce que je n’y arriverai pas, par moi-même. »
Leslie : Et Déborah a donné rendez-vous à son mari, dans un restaurant.
Déborah : Je lui ai dit : « Dieu a fait beaucoup de travail en moi, ces derniers temps. Il m’a révélé que j’ai eu tort. J’avais prié pour que Dieu te change et te transforme, mais c’est moi qui en avais besoin. On t’aime et on veut que tu reviennes à la maison ; et je veux que notre mariage puisse marcher. Je crois que Dieu veut aussi que notre mariage soit réparé. »
Leslie : Pendant 20 ans, Déborah avait talonné son mari pour qu’il prenne rapidement des décisions. Mais cette conversation au restaurant s’est terminée… autrement !
Déborah : L’une des choses les plus dures que j’aie jamais eu à affronter de toute ma vie, ça a été de quitter ce restaurant sans réponse, et de laisser à mon mari le temps de réfléchir.
Leslie : C’est alors qu’une amie de Déborah lui a parlé d’un défi de 30 jours, proposé par Nancy DeMoss Wolgemuth. Ces dernières années, c’est un défi que de nombreuses femmes ont accepté de relever. Il s’appelle : « 30 jours pour encourager votre mari. » Pendant un mois entier, il s’agit de ne rien dire de négatif sur votre mari, à votre mari ou à quelqu’un d’autre à propos de votre mari. Et chaque jour, pendant un mois, de faire une chose pour l’encourager.
Déborah : Voici ce que le 1er jour du défi demandait : Avez-vous déjà remercié votre mari de vous avoir choisie, vous, plutôt qu’une autre ?
Leslie : Après avoir lu ça, Déborah a envoyé un sms à son mari.
Déborah : « Je ne sais pas si je te l’ai déjà dit, je ne crois pas, mais je voulais te remercier de m’avoir choisie toutes ces années. »
Leslie : Et le défi proposait ensuite : Bien que beaucoup de choses aient changé depuis votre mariage, faites savoir à votre mari que vous êtes heureuse que Dieu vous ait conduits ensemble.
Déborah : « J’espère que tu me choisiras à nouveau. Je t’aime. » C’est tout ce que j’ai dit.
Leslie : Ce soir-là, son mari est revenu vivre dans leur foyer, un an après l’avoir quitté. Et le premier jour du défi est également devenu le premier jour d’un nouveau départ dans leur mariage.
Déborah : J’ai fait les 30 jours du défi, et chaque jour était une bénédiction. Ce n’était pas seulement un encouragement pour mon mari ; ça me remettait aussi à l’esprit toutes les choses que j’aimais chez lui.
Leslie : Participer au défi « 30 jours pour encourager votre mari » a eu beaucoup d’effets dans la vie de Déborah et mais aussi dans celle de son mari. Cet homme, qui ne parlait que très peu, a commencé à s’ouvrir.
Déborah : Il se sentait aimé, respecté et utile et il répondait à cela. Il n’avait plus l’impression qu’il allait être attaqué dès qu’il ouvrait la bouche.
Leslie : Et un jour, Déborah a été surprise d’entendre son mari ouvrir son cœur chez leur conseiller conjugal.
Déborah : Les choses étaient très encourageantes depuis son retour à la maison. Quand une femme encourage son mari, c’est plus facile pour lui de réagir de façon douce, aimante. C’est plus facile d’encourager en retour.
Le défi des 30 jours est devenu pour moi une habitude. Je n’arrive même pas à trouver les mots, pour exprimer ce que ça a apporté dans nos vies.
Leslie : Tout comme Déborah, j’espère que vous allez faire l’expérience de la puissance des paroles d’encouragement, et que vous allez apprendre à laisser le Seigneur contrôler votre langue.
Nancy : C’est vrai qu’il faut avoir un certain courage, il faut être assez honnête pour reconnaître que dans ces dernières minutes peut-être que l’Esprit de Dieu a pointé du doigt quelque chose dans notre cœur, et on a vu qu’on avait un problème, peut-être même plus qu’un seul problème, et qu’on a vraiment besoin de se repentir. Est-ce que vous avez réalisé que vos mots sont un reflet du fond de votre cœur ? Alors c’est certainement le moment de demander au Seigneur de nous pardonner, de changer notre cœur. Prendre le temps de nous repentir de ce qu’Il vient de révéler à notre cœur ? Est-ce que nous voulons qu’Il change notre cœur dans ces domaines précis, ces domaines particuliers, en sachant que les mots qui vont sortir de notre bouche viendront alors d’un cœur pur ?
Est-ce que vous sentez-vous concernée ? Est-ce que vous vous reconnaissez quelque part dans ce que je viens de dire ? Est-ce que le Saint Esprit vous a convaincue de quelque chose ? Alors, si c’est le cas, j’aimerais prier pour vous, pour nous.
« Seigneur, tu nous vois, mais encore plus important, tu vois nos cœurs. Et ces cœurs, nous les élevons vers toi, et nous confessons que trop souvent, on essaye de justifier, de banaliser, ce qu’on dit.
Mais on vient à toi, d’un cœur humble, un cœur brisé, pour reconnaître que le problème vient de notre cœur, et pour te demander un esprit, un cœur repentant. Purifie notre cœur Seigneur, purifie-le, remplis-le de Toi et de tes paroles pour que ce qui sorte de notre bouche soit les fruits de ton Esprit Saint.
Change-nous, Seigneur, s’il te plaît. Change nos cœurs et change la manière dont nous parlons pour que tous nos mots, toutes nos paroles te donnent gloire.
Nous te prions au nom de Jésus. Amen »
Leslie : Mentir peut être très subtil. Lors du prochain podcast « Réveille Nos Cœurs » on va découvrir ensemble les chemins tortueux et trompeurs que le cœur emprunte parfois.
Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Louis Segond 1910 (sauf indication contraire).
Réveille nos cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth.
Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.
Les témoignages sont lus par Anita Sandana .