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Épisode 9 – Grâce pour aujourd’hui

Leslie Basham : Saviez-vous que nous n’avons pas besoin de chercher à impressionner Dieu ? 

Nancy DeMoss Wolgemuth : Dieu ne s’intéresse pas à votre religion. Il ne s’intéresse pas à vos connaissances théologiques. Il ne s’intéresse pas à toutes les grandes choses que vous faites pour lui. 

Ce qu’il attend de vous, et de moi, c’est qu’on s’identifie à Rahab, que je puisse la voir en moi et moi en elle, et que je dise : « Ce n’est pas mon frère qui a besoin de la prière, ce n’est pas ma sœur, ni la prostituée du coin, ni le drogué d’en face, ni cet homme emprisonné que je ne rencontrerai jamais. C’est moi, Seigneur, c’est moi qui suis là devant toi. »

Leslie : Vous écoutez le podcast Réveille nos cœurs

Au cours des épisodes de cette série, nous avons retracé ensemble l’incroyable histoire d’une prostituée nommée Rahab. Cette histoire se trouve dans le livre biblique de Josué. Rahab habitait une ville corrompue. Mais lorsque le peuple d’Israël a attaqué la ville, cette femme a bénéficié du pardon et de la miséricorde de Dieu. Et elle a trouvé un espoir pour l’avenir. C’était très encourageant d’entendre raconter ce que Dieu a fait dans sa vie.

Nancy : Alors aujourd’hui, on aimerait tout d’abord prendre toutes les deux quelques instants pour vous faire part du témoignage de plusieurs de nos auditrices qui, comme Rahab, ont expérimenté le pardon de Dieu.

Leslie : Il y a par exemple cette femme qui nous écrit : 

« J’ai grandi dans un foyer chrétien, mais quand je suis arrivée à l’université, j’ai vécu sans me soucier de Dieu. Un jour, d’autres étudiants m’ont invitée à un week-end de retraite, dans une église. On nous a remis un bâton que nous devions avoir avec nous tout au long du week-end, sur lequel nous étions censés écrire ce qu’on estimait être le plus grand péché de notre vie.

Au cours de ces deux jours, nous avons eu plusieurs moments de partage biblique. Et finalement, j’ai réalisé que mon plus grand péché, c’était de ne pas avoir reçu Christ dans ma vie. À la fin de la retraite, on nous a donné l’occasion de jeter dans le feu ces bâtons sur lesquels nous avions inscrit notre plus grand péché. Je me souviens avoir dit au Seigneur : « Père, je te donne ma vie, mon ancienne vie. Ce bâton, c’est mon ancienne vie. Maintenant, je la jette dans le feu. Je te la donne pour que toi, tu me donnes une nouvelle vie. » Et il m’a effectivement donné une nouvelle vie, et il continue à me transformer. »

Nancy : Et il y a une autre personne qui nous écrit ceci : 

« J’apprécie vraiment cette histoire de Rahab parce qu’elle a renforcé ma conviction de qui je suis vraiment et de qui est le Dieu génial que je sers. Cela fait maintenant un an que je suis libérée de mon addiction aux méthamphétamines. Ma recherche de l’épanouissement m’avait conduite dans tous les endroits où il ne fallait pas, auprès de toutes les personnes qu’il ne fallait pas. 

L’année dernière, Dieu m’a conduite au « Roseau brisé », c’est un lieu de ministère pour les personnes qui ont eu un passé difficile. Et là j’ai eu le privilège de développer à nouveau une relation avec Lui. C’est vraiment formidable d’entendre parler de la nouvelle identité qu’il a donnée à Rahab et de voir que c’est la même chose dans ma vie.

Il n’y a pas longtemps, je confiais à un de mes nouveaux locataires que j’espérais que mon histoire pourrait aider quelqu’un à croire que demain peut être meilleur qu’aujourd’hui. J’ai simplement placé mon espérance en Jésus-Christ et j’ai une joie et une paix indescriptibles. C’est meilleur que n’importe quelle autre relation. C’est absolument extraordinaire. »

Leslie : Et voici encore un autre témoignage :

« Au début de notre mariage, j’avais commis un péché que j’avais caché à mon mari. Ça me rongeait, et j’étais au plus bas.  Cela faisait si longtemps que j’avais gardé ça pour moi. Je savais que je devais aller trouver mon mari et lui demander pardon, mais je ne savais pas comment m’y prendre.

Il avait deviné que quelque chose me tourmentait, mais il n’arrivait pas à savoir ce que c’était. Finalement, un jour, quand j’étais assise au salon, je n’avais même pas allumé la télé, j’étais juste là, je passais par un moment très difficile. Et mon mari est venu vers moi et il m’a dit : « Tu as besoin de parler. Dis-moi juste ce qui tourne dans ta tête. Ce que tu dois me dire, dis-le-moi. » Alors j’ai dit : « Eh bien, je dois te demander pardon. » Il m’a dit : « Pas de problème. » Il m’a pris dans ses bras, je me suis laissée aller contre lui, mais en lui tournant le dos, parce que je ne voulais pas le regarder. 

Je ne pouvais pas dire un mot. Je pleurais seulement à chaudes larmes. Et je lui ai dit : « Je ne peux pas te le dire. » Il m’a répondu : « Rien de ce que tu pourras me dire ne changera mon amour pour toi ». Alors je lui ai raconté. Il a juste dit : « Je te pardonne. » Pas de sermon, pas de : « Je veux savoir ceci, cela, et cela, et plus de détails. » Seulement : « Je te pardonne. » 

Et immédiatement, j’ai réalisé que c’est la manière dont Christ nous aime. Peu importe ce que nous faisons, ou dans quelle situation nous nous trouvons. Il ne nous tourne pas le dos. Il nous dit simplement, à l’instant même : « Je te pardonne ». » 

Nancy : Oui, la grâce de Dieu ne s’arrête jamais ! Vous savez, si vous allez quelque part, et que vous devez vous présenter et que vous dites : « Bonjour tout le monde, je m’appelle Rahab la prostituée. » Ou bien : « Je m’appelle Nancy la menteuse, ou « la » quoi ce que soit. ». Ça risque de déranger pas mal de gens. Ils vont peut-être se sentir mal à l’aise, en particulier si, eux-mêmes, ils cachent ce qu’ils sont réellement. Ou alors s’ils n’ont pas encore vraiment fait l’expérience de l’extraordinaire grâce de Dieu. Ou au contraire, s’ils pensent qu’ils méritent complètement sa grâce, ou bien pour un tas d’autres raisons. Mais vous savez quoi ? Ces gens, ils ont tout de même besoin d’entendre ce genre de déclaration.

Ils ont besoin de voir votre honnêteté, votre authenticité, votre vie. Vous n’avez pas à fuir votre passé. Votre passé, il est ce qu’il est. Mais Christ est qui il est. Et ce que les gens ont besoin de voir c’est que le Christ vous accorde la liberté, la grâce et la miséricorde. Ils ont besoin de voir que vous êtes pardonné(e), qu’ils le croient ou pas, qu’ils l’acceptent ou pas.

Et ce que vous dites ça peut les mettre mal à l’aise et parfois cette gêne c’est quelque chose que vous aurez à affronter pendant un certain temps. Mais au bout du compte, les gens ont besoin de voir que vous êtes cette illustration vivante de la miséricorde et de la grâce de Christ. Avec le temps, c’est peut-être exactement ce dont Dieu va se servir pour amener la repentance et l’humilité dans leur propre vie.

Vous, vous ne pouvez pas vivre à leur place. Vous ne pouvez pas prendre les décisions à leur place. Mais si vous ne fuyez pas votre passé, Dieu peut vous rendre libre face aux réactions des gens. Vous n’esquivez pas votre passé, vous n’en faites pas non plus étalage. Votre passé est ce qu’il est. « Je suis ce que je suis, mais je ne suis plus ce que j’étais. Je suis maintenant en Christ, et je suis une nouvelle personne. Gloire à Dieu ! Alléluia ! Alors les autres, pensez ce que vous voulez. Dites ce que vous voulez. Rejetez-moi si vous voulez. » À cause de la grâce de Christ dans notre vie, on n’a pas besoin de rester esclave de notre passé.

Leslie : Oui, c’est tellement libérateur. Et nous aimerions encore vous lire un dernier témoignage, celui d’une femme qui vient de passer par la case « prison ». Voici ce qu’elle nous dit :

« Il n’y a pas très longtemps que je suis sortie de prison. C’était ma deuxième incarcération, qui a été moins longue que la première, heureusement. Pendant ma détention, j’ai dû opérer de nombreux changements dans ma vie pour pouvoir faire face à la situation. Si vous entendez le mot « prison », peut-être que ça évoque pour vous des images assez horribles. Sachez que, dans les grandes lignes, ça correspond tout à fait à la réalité.

J’ai vraiment dû renoncer à croire que je pouvais tout faire par mes propres forces, car c’est cette conviction-là qui m’a amenée en prison. Et il m’a vraiment fallu apprendre à connaître Jésus. C’était absolument nécessaire, et j’ai dû utiliser tous les moyens que j’avais à ma disposition. Je me plongeais dans la Bible chaque fois que j’en avais l’occasion. Je lisais les histoires de la Bible. Je m’encourageais en lisant l’histoire des personnages de la Bible, les versets, les promesses, etc. C’était très, très difficile, et encore maintenant quand je pense à ce que j’ai vécu, j’ai le cœur qui bat très fort. 

Je sais que, ce que l’être humain ne peut pas faire, Dieu peut le faire.  Il est le seul qui ait pu m’apporter un peu de paix, parce que c’était horrible ce que j’ai vécu : toute cette culpabilité et cette honte, tout ce que vous vous êtes infligés à vous-même et ce que vous avez infligé à votre famille et à vos amis. Et parce que vous avez déçu tous ceux qui comptaient sur vous. Ça devient une montagne… 

Mais je peux honnêtement dire que maintenant, je suis plutôt heureuse. J’attends de retourner en Louisiane, et cela va prendre un certain temps. Mais le soir, j’arrive à poser ma tête sur l’oreiller et m’endormir. Avant, je n’y arrivais pas. Maintenant j’arrive à rester tranquillement là où je suis, et à dialoguer avec Dieu. Tout n’est pas rose, mais au moins, maintenant, j’arrive mieux à faire face à mes problèmes, et j’ai le Seigneur, et ça m’aide beaucoup. 

Ce que j’ai retenu de l’histoire de Rahab, c’est que, aussi mauvais que nous soyons, nous avons tous ce cordon rouge qui passe à travers nous, et je pense que vous l’avez très bien expliqué. Nous l’avons tous. Je l’ai, mais je sais que je ne suis pas la seule à l’avoir. Je ne sais pas si cela fait une différence pour certaines personnes, mais je crois que c’est le cas, pour moi. Je suis encore une très grande pécheresse, mais j’aime le Seigneur, et je sais qu’il m’a sauvée, et c’est ça ma seule assurance. »

Nancy : C’est beau ces témoignages. Je repense très souvent à ce que disait John Newton, l’ancien marchand d’esclaves du 18ème siècle qui était devenu prédicateur. Il disait : « Je me souviens de deux choses : Je suis un grand pécheur, mais Jésus est un grand Sauveur. »

On a toutes et tous des parcours très différents. Certains d’entre nous, on a toujours été en contact avec les choses de Dieu. On l’a aimé. On a marché avec le Christ pendant la plus grande partie de notre vie. Et pour d’autres d’entre nous, on s’est égaré très loin de lui, et on commence tout juste, peut-être depuis très, très peu de temps, à mettre notre foi en Christ et à le laisser nous transformer.

Alors aujourd’hui j’espère que, au travers de toute notre étude de Rahab, Dieu vous a encouragés à croire, comme le disait la résistante hollandaise Corrie Ten Boom que : « Quel que soit la profondeur de votre précipice, le bras de Dieu pour vous sauver va encore plus profond. » La grâce de Dieu est plus grande que tous vos péchés.

Vous vous êtes peut-être battus jusque-là avec la honte, avec la culpabilité. Mais vous avez entendu l’Évangile et vous savez que, par la grâce de Christ, vous pouvez commencer une nouvelle vie. Et certaines, certains d’entre vous, vous en êtes juste à vos tous premiers pas, et je tiens à vous dire : « Bienvenue dans la famille ! » Dieu seul connaît les projets qu’il a en tête pour vous, mais une chose est sûre : il vous considère comme faisant partie de la famille de Christ. Il vous considère comme une citoyenne, un citoyen, du royaume de Dieu. Et il aimerait vous accorder tous les droits et toutes les bénédictions qui sont liés à cette position, à vous tout aussi bien qu’à quelqu’un qui n’a jamais connu les chemins difficiles par lesquels vous êtes passés. Et j’espère que c’est bien ça, le message que vous avez entendu, et que c’est bien ça qui vous encourage.

Et maintenant, j’aimerais aussi m’adresser à celles et ceux qui viennent d’un arrière-plan tout à fait différent. Et moi je fais partie de ces gens-là. Parce que je sais ce que c’est que d’avoir un cœur de pharisien. On connait la Bible, on connait les Ecritures depuis l’enfance. On sait ce que Dieu attend de nous. On fait de son mieux. On veut plaire au Seigneur. Et pourtant, bien souvent, on a le cœur rempli de propre justice. On se croit différent des autres. Mais quand je me tourne vers les Évangiles et que j’y vois ce qui est écrit au sujet des pharisiens, Dieu parle directement à mon cœur.

Et je me suis sentie très remise en question par l’histoire de Rahab. Ce n’est pas que mon passé corresponde au sien au niveau des actes. Mais ce qui m’a interpellée, c’est de réaliser que, quels qu’aient été ma conduite et mon passé, j’ai besoin de la grâce de Dieu autant que n’importe quelle autre Rahab. Et je ne suis pas plus qualifiée pour bénéficier de cette grâce, et je ne suis pas plus capable de me sauver moi-même que Rahab n’aurait pu l’être.

Et je trouve très intéressant de constater que, parmi toutes les personnes qui nous ont envoyé des messages pour raconter leur témoignage, ce sont les femmes qui viennent du même arrière-plan que Rahab qui ont eu le moins de difficultés à partager leur expérience. 

Ce que j’observe c’est qu’il y a quelque chose de spécial chez les gens qui sont conscients qu’ils sont pécheurs, et qui savent que tout le monde est au courant, ne serait-ce que parce qu’ils ont été en prison pour ce qu’ils ont fait. Ils n’ont aucun moyen de le cacher, leur passé. Et il y a chez eux une sorte de transparence, une liberté, une ouverture et une humilité qui plaît à Christ.

Et voilà pourquoi, dans le Nouveau Testament, on voit Jésus s’intéresser de près à la femme qui a été prise en flagrant délit d’adultère, ou alors à la femme pécheresse qui est mentionnée dans le septième chapitre de l’Évangile de Luc. On ne sait pas exactement de quoi elle était coupable, mais elle avait la réputation de mener une vie désordonnée, tout comme la femme Samaritaine que Jésus a rencontrée près d’un puits.

Et ce sont ces gens-là que Jésus voulait, désirait, fréquenter. Est-ce que vous savez pourquoi ? Parce que ces gens-là, ils savaient qu’ils avaient besoin de Lui. Parce qu’ils étaient honnêtes quant à leur passé et à leurs besoins spirituels, et qu’ils n’essayaient pas de faire bonne figure. Ils savaient qu’ils avaient besoin d’un Sauveur. Et Jésus les attirait comme un aimant, parce que ces gens savaient qu’ils avaient besoin de la grâce de Dieu. 

Et qui est-ce qui passait son temps à critiquer Jésus ? C’était justement les pharisiens, les scribes, les chefs religieux, qui avaient une théologie bien construite, qui passaient toutes leurs journées, toutes leurs soirées, au temple et qui n’avaient jamais été en prison, qui regardaient de haut les « vilains pécheurs » et qui avaient beaucoup de mal à accepter Jésus. Pourquoi ? Parce qu’ils pensaient que si d’autres pouvaient avoir besoin de Jésus, eux non.

Et qui est-ce que Jésus a dénoncé de manière la plus cinglante ? À qui est-ce qu’il a dit : « Malheur à vous ! » ? Est-ce que c’était à la femme prise en flagrant délit d’adultère ? Est-ce que c’était à la Samaritaine ? Est-ce que c’était à la pécheresse de l’évangile de Luc ? Non, ce n’est pas à elles qu’il a dit : « Malheur à vous ! ». Voilà ce qu’il a dit à la première : « Personne ne t’a condamnée ? Personne ne t’a jeté la première pierre ? Moi non plus, je ne te condamne pas. Va et ne pèche plus. » Et à la deuxième il a dit : « Voici l’eau de la vie. » Et à la troisième : « Ta foi t’a sauvée. » Jésus s’est offert lui-même à ces femmes avec tout ce qu’il avait, parce qu’elles étaient conscientes de leur besoin. Mais c’est aux pharisiens qu’il a dit : « Malheur à vous ! Ce sont les prostituées qui iront au ciel, avant vous, parce que vous ne voyez pas que vous avez besoin d’un Sauveur. »

Ce sont les gens qui ont un cœur de pharisien qui ont du mal à être ouverts, à être honnêtes, transparents. Et si vous leur demandez de raconter ce que Dieu est en train de faire dans leur vie, ils vont vous expliquer une doctrine qu’on leur a enseignée. Ils vont vous faire facilement toute une étude biblique. Mais quant à partager honnêtement et concrètement sur les problèmes de leur propre cœur, ça ils ont du mal à le faire.

Souvent, leurs péchés ne sont pas du genre de ceux qui se voient bien. L’Écriture parle de péchés de la chair et de péchés de l’esprit. Et les pharisiens sont convaincus qu’ils sont justes parce que leurs péchés ne sont pas des péchés de la chair, entre guillemets. Eux, jamais ils ne s’enfuiraient avec la femme du voisin. Jamais ils ne se drogueraient. Jamais ils ne feraient quoi que ce soit qui puisse les envoyer en prison.

Leurs péchés sont des péchés de l’esprit : c’est l’orgueil, la présomption, l’avidité, l’autosatisfaction, la jalousie, l’égoïsme, l’ambition malsaine. Toutes ces choses peuvent se cacher tout au fond de votre cœur. Et tout le monde pensera que vous êtes un excellent chrétien, une excellente chrétienne. À nous qui venons de cet arrière-plan, je crois que Dieu veut nous dire ceci : À quel genre de cœur Dieu dit-il qu’il prend plaisir ? C’est à un cœur brisé, un cœur contrit, un cœur humble. Dans le Psaume 51 (paraphrase du verset 18), David a dit : « Seigneur, si je pensais que tu l’accepterais, je t’offrirais tous ces sacrifices, mais ce n’est pas ça que tu cherches. »

Dieu ne s’intéresse pas à votre religion. Il ne s’intéresse pas à vos connaissances théologiques. Il ne s’intéresse pas à toutes les grandes choses que vous faites pour lui. Pour lui rien de tout ça n’a d’importance. 

Ce qu’il attend de vous, et de moi, c’est qu’on s’identifie à Rahab, que je puisse la voir en moi et moi en elle, et que je dise : « Ce n’est pas mon frère qui a besoin de la prière, ce n’est pas ma sœur, ni la prostituée du coin, ni le drogué d’en face, ni cet homme emprisonné que je ne rencontrerai jamais. C’est moi, Seigneur, c’est moi qui suis là devant toi. »

Et tant que vous et moi on n’aura pas ce genre de cœur vraiment humble, ce cœur repentant devant Dieu, on ne pourra pas recevoir sa grâce. Alors vous allez peut-être me dire : « Mais je suis déjà chrétien ou chrétienne. Je suis déjà passé(e) par la repentance. » Alors, honnêtement posez-vous les questions suivantes :

  • Est-ce que j’ai toujours conscience d’avoir désespérément besoin de Christ ?
  • Est-ce que je reste toujours humble et prête à me repentir ?
  • Est-ce que je continue de réaliser que, si la grâce de Dieu ne m’avait pas préservée, si Dieu ne m’avait pas placée dans des circonstances qui m’ont protégée de certains comportements, j’aurais pu être comme Rahab ?

Dieu regarde au cœur, et je crois que ce qu’il aime, ce sont des cœurs comme celui de Rahab. Rahab dont les connaissances théologiques étaient limitées. Vous savez, elle n’avait jamais été à l’école juive. Elle n’avait pas été élevée dans tous ces trucs religieux. C’était juste une Cananéenne, dans sa culture ambiante, avec tout ce que ça comportait de rude, de grossier, etc. Elle connaissait tellement peu de choses. Elle avait fait tant de bêtises, mais Dieu a vu son cœur et il l’a sauvée.

Et en face, il y avait les gens d’Israël, et aujourd’hui les gens qui sont toujours allés à l’église, qui n’ont apparemment jamais rien fait de mal, mais dont le cœur ne va pas bien. 

Alors qui est le mieux loti dans tout ça ?

Si votre passé ressemble davantage à celui des pharisiens, ou si vous avez tendance à vous comporter comme eux, j’aimerais vous le dire : moi aussi je dois régulièrement opérer un retour sur moi-même et que je dois dire à Dieu : « Seigneur, montre-moi ce que je suis sans Christ. Montre-moi de nouveau la laideur de mon péché. » Et je vous encourage tout simplement à faire de même. 

Demandez à Dieu de vous montrer à quel point sans Christ, votre vie serait un désastre. Alors, avec Rahab la prostituée, avec John Newton le mécréant marchand d’esclaves, et avec tant d’autres personnes, qu’elles soient connues ou inconnues, ces personnes qui sont entrées dans le royaume de Dieu, vous pourrez dire et chanter : Amazing Grace ! Ô grâce infinie qui vint sauver un pécheur, une pécheresse tel(le) que moi. J’étais perdu(e), il m’a trouvé(e). J’étais aveugle et maintenant je vois. 

Oui, tout, tout repose sur la grâce de Dieu. 

Leslie : La grâce de Dieu a été notre thème tout au long de la série intitulée Rahab et le fil de la rédemption. Cette série prend fin aujourd’hui. Merci de votre écoute, et nous nous réjouissons de vous retrouver très bientôt, pour les prochains podcasts de Réveille nos cœurs ! 

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Louis Segond 1910.

Réveille Nos Cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth.

Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.

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