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Épisode 8 – L’héritage de Rahab

Leslie Basham : Est-ce que votre vie porte des signes visibles de votre foi en Christ ?

Nancy Leigh DeMoss : Nos églises sont pleines de gens qui disent : « Je suis chrétien. Je crois en Jésus. », mais ce sont les mêmes personnes qui abusent de l’alcool, par exemple, qui mènent une vie immorale. Qui ne vivent que pour elles-mêmes, qui dirigent leur propre vie, qui ne se soumettent pas à Jésus comme Seigneur. 

Qui font preuve d’orgueil, de cupidité, d’ambition égoïste, de convoitise. Ce sont des gens qui cèdent aux désirs de leur nature humaine, aux péchés de l’esprit, aux péchés de la chair. Ce sont des gens qui ne sont pas victorieux sur le péché. Ils n’ont même pas le désire d’avoir la victoire sur le péché. Ils n’aiment pas les choses de Dieu, ils n’ont pas d’appétit pour ça. Ils n’ont pas faim de la Parole de Dieu. Et ils ne portent aucun fruit !

Leslie : Voici le podcast Réveille nos cœurs.

Dieu ne se contente pas de vous sauver de vos péchés passés. Il vous donne aussi un avenir. C’est la leçon que nous allons tirer d’une histoire de l’Ancien Testament. Si vous vous demandez si Dieu peut vous utiliser malgré les péchés que vous avez commis, alors écoutez la suite de cette série de messages intitulée Rahab et le fil de la rédemption.

Nancy : Nous avons déjà fait un bon bout de chemin avec Rahab la prostituée. Est-ce que vous auriez imaginé qu’on pourrait en apprendre autant de la part de cette femme de l’Ancien Testament ? Ce que la bible dit à son sujet ce n’est pas très long, mais c’est un trésor, et Dieu nous permet de puiser beaucoup de richesses spirituelles dans la vie de Rahab.

Quand on a traduit et qu’on a enregistré cette série de messages, on est plusieurs à avoir été profondément émues. Et je crois que Dieu a élargi notre compréhension de son incroyable grâce et du prix qu’il lui a fallu payer pour nous sauver de la mort. On comprend que Dieu se plaît à racheter les pécheurs, et qu’il est prêt, pour ainsi dire, à s’écarter de son chemin pour les retrouver, pour les restaurer et pour les sauver. Est-ce que ça, ça ne vous réjouit pas ?

Peut-être qu’il y en a certains ou certaines parmi vous qui se reconnaissent quelque part en Rahab. Peut-être que vous avez, comme elle, un passé de prostitution, ou bien que vous avez aussi connu l’addiction, ou que vous avez été dépendante de quelque autre péché. Mais on a compris aussi qu’en chacun et chacune de nous, il y a une Rahab – et que, en dehors de Christ, nous sommes toutes et tous sous le coup du jugement de Dieu.

Alors, jusqu’ici, nous avons suivi l’histoire de Rahab dans le livre de Josué. Et puis on a aussi ouvert l’Évangile de Matthieu et, dans la généalogie de Jésus-Christ, qui est-ce que nous avons trouvé ? Rahab. Il y a une prostituée dans la généalogie de Jésus ! C’est vraiment incroyable !

Et aujourd’hui, j’aimerais qu’on puisse lire ensemble deux autres passages du Nouveau Testament qui nous parlent de Rahab et qui nous donnent une sorte de nouvel aperçu de sa vie. On va d’abord lire au chapitre 11 de l’épître aux Hébreux, et puis au chapitre 2 de l’épître de Jacques. Ce sont deux passages qui ont beaucoup de points communs, et puis on fera aussi plusieurs allers-retours entre les deux.

Comme beaucoup d’entre vous le savent, Hébreux 11 c’est une liste, une brève évocation de la vie de plusieurs hommes et de plusieurs femmes de foi de l’Ancien Testament. On les appelle même parfois, les héros de la foi. Alors ce n’est pas un « Temple de la Renommée », mais c’est plutôt une galerie de portraits des gens qui avaient la foi. Et dans cette galerie figurent les portraits de deux femmes : la première c’est Sarah, la femme d’Abraham et la mère du peuple juif, et la seconde c’est Rahab. 

Sarah et Rahab. Et d’une certaine manière, ces deux femmes ne pourraient pas être plus différentes : il y a beaucoup de contrastes entre leurs deux vies. Mais d’un autre côté, elles se ressemblent vraiment parce que toutes les deux étaient perdues et qu’elles ont été rachetées par la grâce de Dieu. Et toutes les deux sont des exemples de foi.

Donc on va lire au verset 29 du chapitre 11 d’Hébreux : « C’est par la foi qu’ils (les Israélites) traversèrent la mer Rouge comme un lieu sec… », et puis au verset 30 : « C’est par la foi que les murailles de Jéricho tombèrent, après qu’on en eut fait le tour pendant sept jours. », et enfin au verset 31 : « C’est par la foi que Rahab la prostituée ne mourut pas… »

J’aime beaucoup cette phrase : « Rahab la prostituée (sous-entendu « qui méritait de périr ») ne mourut pas. » ! 

« C’est par la foi que Rahab la prostituée ne mourut pas avec les rebelles, parce qu’elle avait reçu les espions avec bienveillance. »

Alors comment est-ce que Rahab a été sauvée ? Comment ça se fait qu’elle n’ait pas péri ? Parce que c’est par la foi qu’elle a été sauvée. La grâce de Dieu est venue jusqu’à elle, et elle l’a reçue par la foi. Sa volonté d’offrir l’hospitalité aux espions c’était une preuve, une expression de sa foi.

Rahab n’a pas été sauvée parce qu’elle a accueilli les espions. Elle a été sauvée parce qu’elle a cru en Dieu. Et la preuve qu’elle avait cru en Dieu, c’est qu’elle a accueilli les espions.

On pourrait paraphraser ce verset ainsi : « Parce que Rahab, la prostituée, avait foi en Dieu, elle a accueilli comme des amis les espions israélites. »

Vous comprenez, ce qu’elle a fait c’était une expression, une preuve, de la foi qui était dans son cœur. Maintenant, on va passer au chapitre 2 de Jacques, mais gardez en mémoire Hébreux 11, parce qu’on va faire des allers-retours entre les deux textes.

Dans Jacques 2, Rahab la prostituée n’est pas liée à Sarah, mais cette fois à Abraham, le père de la foi juive. Donc on pourrait dire qu’elle est en assez bonne compagnie dans ces deux passages.

Est-ce que vous n’êtes pas frappé par la façon dont Dieu agit ? C’est fou ça, il prend des prostituées et il les associe à des leaders spirituels. La grâce de Dieu est vraiment extraordinaire. La grâce que Dieu a manifestée à Abraham, il l’a aussi manifestée à Rahab.

Et dans Jacques 2, Abraham et Rahab sont tous deux présentés comme des exemples d’une foi authentique, des exemples de cette foi qui sauve. Je lis maintenant dans Jacques 2, à partir du verset 14 :

Mes frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les œuvres [donc il n’y a rien pour authentifier la foi, pour la démontrer] ? La foi peut-elle le sauver ? [On peut poser la question : est-ce que c’est bien là la foi qui sauve ?]

Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l’un d’entre vous leur dise : Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez ! et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il ? Il en est ainsi de la foi : si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même.
Mais quelqu’un dira : Toi, tu as la foi ; et moi, j’ai les œuvres. Montre-moi ta foi sans les œuvres [ça n’existe pas], et moi, je te montrerai la foi par mes œuvres. Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi, et ils tremblent. Veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les œuvres est inutile ? (versets 15 à 20)

Et puis Jacques continue en donnant deux illustrations pour appuyer le point qu’il veut démontrer : une foi sans œuvres n’est pas la foi qui sauve, c’est une foi morte, inutile. Donc je continue ma lecture au verset 21:

Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les œuvres, lorsqu’il offrit son fils Isaac sur l’autel ? Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres, et que par les œuvres la foi fut rendue parfaite. 

On comprend bien là que C’est la foi d’Abraham en la grâce de Dieu qui a amené Dieu à le considérer comme juste, et Abraham démontré sa foi par ses actes. Je continue jusqu’au verset 24 :

Ainsi s’accomplit ce que dit l’Écriture : Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice ; et il fut appelé ami de Dieu. Vous voyez que l’homme est justifié par les œuvres, et non par la foi seulement (versets 21 à 24).

Alors cette affirmation peut nous paraître déroutante, parce que nous croyons et nous  prêchons que les gens sont justifiés par la grâce de Dieu et par la foi en Christ seul. Mais qu’est-ce que Jacques dit réellement ?

Il dit ceci : « La foi qui ne se traduit pas en actes n’est pas la foi. » La foi qui vous justifie va se manifester dans votre comportement : vous obéirez à Jésus-Christ, vous le reconnaîtrez comme Seigneur de votre vie.

Il y a une autre illustration encore dans les deux versets suivants :

Rahab la prostituée ne fut-elle pas également justifiée par les œuvres, lorsqu’elle reçut les messagers et qu’elle les fit partir par un autre chemin ? Comme le corps sans âme est mort, de même la foi sans les œuvres est morte (versets 25 et 26.)

On n’a pas le temps malheureusement d’étudier en détail tout ce passage et de donner un enseignement complet sur la justification par la foi. Mais je pense que, si vous replacez ce message dans le contexte de l’ensemble de l’Écriture, il est clair que Rahab et Abraham ont tous les deux étés sauvés par la grâce de Dieu par le moyen de la foi.

Cette foi et cette grâce, c’est ça qui est « le don de Dieu. Comme nous le dit Ephésien chapitre 2 verset 8 : « ce n’est pas par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. », Ce ne sont pas nos actes qui nous sauvent, c’est la grâce de Dieu qui s’exprime et qui s’exerce par notre foi. Mais les actes de Rahab et d’Abraham ont démontré qu’ils avaient été réellement réconciliés avec Dieu, ils ont démontré qu’ils possédaient la foi qui sauve, ils ont démontré qu’ils avaient été justifiés par la foi. Ce sont leurs actes qui ont prouvé tout ça…

Si vous dites : « J’ai été justifié, j’ai été racheté, je suis sauvé, j’ai la foi », mais que dans votre vie il n’y a aucun signe qui le prouve, c’est ce que dit Jacques : « Cette foi n’est pas celle qui sauve. Ce type de foi ne vous justifiera pas. »

    • C’est peut-être une foi intellectuelle
    • C’est peut-être une foi qui est fondée sur les sentiments
    • Ça peut être une sorte d’expérience religieuse
  • Mais si elle ne change pas votre vie, ce n’est pas la foi qui sauve.

Nous avons vu ensemble que la vie de Rahab a été transformée. Elle a cru en Dieu, et la preuve qu’elle a vraiment cru, c’est que sa vie a été transformée.

Dans ces deux passages, Hébreux 11 et Jacques 2, on voit les deux aspects de sa conversion, le côté négatif et le côté positif. 

Le côté négatif c’est dans Hébreux 11 : « Rahab la prostituée ne périt pas avec les rebelles. » Je vous l’ai déjà dit, je trouve que cette phrase, elle est stupéfiante : « Rahab la prostituée n’a pas péri ». Peut-être que ça vous touche aussi. C’est ça, la grâce extraordinaire de Dieu. Les pécheurs méritent de mourir. Rahab était une pécheresse. C’était une prostituée. Peut-être que votre péché à vous c’est le même que celui de Rahab, ou  peut-être que s’en est un autre, mais c’est néanmoins un péché et les pécheurs méritent de mourir.11 :49

Mais Rahab la prostituée n’est pas morte. Pourquoi ? Ce n’est pas grâce à une quelconque bonne action qu’elle aurait faite ; c’est à cause de la grâce de Dieu, et c’est parce qu’elle a eu foi en lui. Elle a simplement cru en Dieu.

Là on voit que ça met l’accent sur le côté négatif. Elle n’est pas morte. Et dans Jacques 2, on voit le côté positif : « Rahab la prostituée ne fut-elle pas également justifiée ? » Rahab la prostituée n’est pas morte. Rahab la prostituée a été justifiée.

J’aime bien les deux faces de cette même pièce. Non seulement Rahab a échappé au jugement – c’est déjà une bonne nouvelle – mais elle a aussi été déclarée juste devant Dieu. Dieu l’a bénie en la justifiant, et ça c’est une nouvelle encore bien meilleure.

Que ce soit dans Hébreux 11 ou dans Jacques 2, Rahab a prouvé sa foi par ses actes. Ce qu’elle a fait a démontré que sa foi était authentique. Sa foi l’a conduite à agir.

Et dans Jacques en particulier, on voit l’équilibre qui devrait régner entre la foi et les actes : la foi produit les actes. Et Jacques nous dit qu’il est impossible qu’on ait la foi si nos actes ne le démontrent pas. Si notre vie ne confirme pas notre déclaration de foi, si elle ne démontre pas ce que nous disons croire, alors on ne peut pas prétendre avoir la foi qui sauve. Il n’y a pas de signe visible, il n’y a pas de preuve. Une foi authentique se manifeste toujours par des signes visibles. 

La foi de Rahab a transformé sa vie. C’est ça le point crucial : une foi authentique, la foi qui sauve, conduira toujours à une vie transformée. 

Alors est-ce que ça veut dire qu’il n’y aura plus jamais de ratés, plus jamais de péché ? Après avoir été sauvé, est-ce qu’on ne fera plus jamais de faux pas ? Si vous êtes sauvé(e) depuis cinq ou six minutes peut-être vous connaissez déjà probablement la réponse à cette question.

Bien sûr que nous restons pécheurs, et que même si on a été rachetés, il nous arrive encore de pécher. On n’a pas encore été délivrés de la présence du péché. On vit encore dans un monde pécheur, on vit encore dans des corps pécheurs. On subit encore la tentation. Et il arrive même que des personnes saintes commettent de graves péchés. 

Mais le désir du cœur d’une personne sainte ce n’est pas de pécher. C’est de plaire à Dieu.

Et Rahab s’est détournée des idoles pour se tourner vers Dieu. Elle s’est détournée du péché pour se tourner vers Dieu. La foi qui sauve nous conduit toujours à la sainteté.

Alors elle ne vous transforme pas du jour au lendemain. On n’est pas d’un jour à l’autre exempt de péché, on n’est pas d’un jour à l’autre parfait. Aucun d’entre nous n’est encore parvenu au but. Ce n’est que lorsque nous serons face à face avec Christ, délivrés de notre nature pécheresse, que nous serons parfaitement saints. Mais n’en reste pas moins que la foi qui sauve agit toujours pour transformer et pour sanctifier.

Vous me direz peut-être : « Mais pourquoi vous insistez autant sur ce point ? » 

Et bien parce qu’aujourd’hui, nos églises sont pleines de gens qui disent : « Je suis chrétien. Je crois en Jésus. » Mais ce sont les mêmes personnes qui :

    • abusent de l’alcool, par exemple.
    • Qui mènent une vie immorale.
    • Qui ne vivent que pour elles-mêmes.
    • Qui dirigent leur propre vie.
    • Qui ne se soumettent pas à Jésus comme Seigneur. 
    • Qui font preuve d’orgueil, de cupidité, d’ambition égoïste, de convoitise.
    • Ce sont des gens qui cèdent aux désirs de leur nature humaine, aux péchés de l’esprit, aux péchés de la chair.
    • Ce sont des gens qui ne sont pas victorieux sur le péché. Ils n’ont même pas le désir d’avoir la victoire sur le péché.
    • Ils n’aiment pas les choses de Dieu, ils n’ont pas d’appétit pour ça. 
    • Ils n’ont pas faim de la Parole de Dieu.
  • Et ils ne portent aucun fruit !

J’ai souvent l’occasion de parler avec des mères ou des grands-mères qui me confient le chagrin qu’elles éprouvent par exemple pour leurs fils, pour leurs filles, leurs petits-enfants. Elles me disent : « Mon fils, ma fille, oui, ils sont chrétiens. Ils sont devenus chrétiens quand ils étaient enfants, petit garçon ou petite fille. Mais maintenant, ils ne vivent plus du tout pour Christ. Je sais qu’ils sont chrétiens, mais je n’en vois aucun signe. Il n’y a aucun amour, aucune faim de Dieu depuis des années, ils sont rebelles, ils fuient loin de Dieu. »

Alors, moi je ne peux pas dire à ces parents si leurs enfants sont croyants ou pas. Ce que je peux leur dire, c’est : « Peut-être que vous feriez mieux de ne pas vous appuyer sur le fait qu’ils le sont, parce qu’il est fort possible qu’ils ne soient pas croyants. »

  • Peut-être qu’ils ont fait une profession de foi dans leur enfance.
  • Ou qu’ils se sont avancés en réponse à un appel. 
  • Ils ont peut-être signé une carte de décision. 
  • Ils se sont peut-être joints à votre église.
  • Ils ont pu, par leur comportement durant leur adolescence, montrer des signes de conversion.
  • Oui peut-être qu’ils ont été intéressés par le groupe de jeunes.
  • Mais si, sur une longue période, il n’y a aucun signe d’un cœur qui croit et qui passe par la repentance, alors vous n’avez rien sur quoi vous appuyer pour affirmer qu’ils sont sauvés.

Et peut-être que certains parents devraient changer quelque part leur manière de prier pour leurs enfants. Peut-être qu’ils devraient demander à Dieu : « Seigneur, sauve mon fils, sauve ma fille ! Délivre-le de lui-même, délivre-la d’elle-même. Accorde-lui une foi authentique, une foi qui sauve. »

Et permettez-moi de poser la question pour vous-même : Est-ce que votre vie produit les signes d’une foi authentique, de cette foi qui sauve ? Il y avait des signes dans la vie de Rahab ; est-ce qu’il y en a dans la vôtre ?

Est-ce qu’il y a des signes : 

  • que votre cœur est en train de changer ? 
  • Est-ce qu’il y a des signes que vous êtes une nouvelle personne ? 
  • Que vous avez changé d’identité ? 
  • Que vous avez de nouveaux appétits, de nouveaux désirs ?
  • Est-ce que l’orientation de votre vie a changé ? 

Et s’il n’y en a pas, je vous invite à faire ce que l’Écriture vous dit de faire : posez-vous ces questions, examinez votre cœur, demandez à Dieu : « est-ce que tu veux bien me montrer si je suis dans la foi. » 

Et si ce n’est pas le cas, je vous en supplie, criez à Jésus pour qu’il vous sauve et pour qu’il transforme votre vie.

Et avant de conclure cette partie de l’étude sur Rahab, j’aimerais poser encore une autre question : si Rahab a changé d’identité, si elle est devenue une nouvelle personne, pourquoi est-ce que la Bible continue à l’appeler : « Rahab la prostituée » ? Est-ce que cela ne vous dérange pas un peu ça ? Est-ce que vous ne vous demandez pas si elle est devenue une nouvelle personne, pourquoi on la traite encore de prostituée ? Est-ce qu’on ne pourrait pas laisser tomber ce qualificatif ?

La Bible ne nous dit pas pourquoi c’est comme ça. Pour ma part j’y ai réfléchi, et voilà ce que j’en conclue personnellement.

Je crois que tout d’abord, Rahab n’a jamais oublié où Dieu l’avait trouvée et de quoi il l’avait rachetée. Elle n’a pas voulu oublier ça. Non pas qu’elle était fière de sa vie et qu’elle ait voulu revendiquer son passé, mais elle savait d’où elle venait.

Et moi non plus, je ne veux pas oublier où Dieu est venu me chercher. Je ne veux pas oublier de quoi il m’a sauvée et de quoi il m’a rachetée.

Mais au-delà de cette raison, je crois que le passé de Rahab faisait partie du message de sa vie. En fin de compte, son passé est devenu, un moyen de toucher les autres et de leur parler de la grâce de Dieu.

Dans le Nouveau Testament, si c’était juste écrit « Rahab », Rahab tout court, on pourrait l’oublier. « Rahab ? Oui mais quelle Rahab ? Oh oui, ce devait être une femme très pieuse, qui méritait la grâce de Dieu. »

Mais non, les Écritures ne nous laissent pas oublier d’où elle venait. Et elle-même, elle était prête à ce qu’on l’appelle « Rahab la prostituée », parce que ça lui donnait la possibilité de communiquer un message de vie à ceux qui l’entouraient.

Et aujourd’hui encore, chaque fois qu’on prononce ce nom : « Rahab la prostituée », on se rappelle l’incroyable grâce de Dieu. Voilà pourquoi aujourd’hui encore, parce que ce qualificatif lui est resté attaché, Rahab continue à toucher des pécheurs comme elle, des pécheurs comme moi, des pécheurs comme vous.

Vous savez, ça me fait penser à mon amie Iris Blue. Peut-être que certains d’entre vous ont déjà entendu son témoignage. Il nous est arrivé, à elle et moi, de participer comme oratrices à certaines conférences de femmes. 

Et puis Iris Blue raconte très simplement comment Dieu l’a délivrée d’un passé d’addiction à la drogue, à l’alcool, un passé de débauche, de prison. Et puis elle parle de la grâce de Christ qui l’a rachetée. Et vous savez ce qui se passe quand elle a fini de parler ? Moi j’ai vu ça de mes propres yeux. Pendant la conférence j’ai apporté mon message, elle a apporté le sien. Et devinez à qui les femmes veulent parler à la fin ? Et bien c’est à Iris.

Vous savez qui sont les personnes qui font la queue pour lui parler ? Ce sont des femmes qui ont été esclaves de la drogue, de l’alcool, de la débauche et plein d’autres choses qu’on ne mentionnera même pas – ou simplement des femmes qui vivent avec la honte et la culpabilité de leur péché, quel qu’il soit.

Toutes ces femmes font la queue pour venir parler à Iris parce qu’elles savent d’où elle vient. Iris n’essaie pas de se cacher, de se justifier, ni de prétendre que son passé est meilleur qu’il ne l’était. Elle dit simplement : « Je suis une grande pécheresse, mais j’ai un grand Sauveur. » Et c’est ça qui attire ces femmes qui viennent lui parler. Elles lui ouvrent leur cœur, elles racontent à Iris des choses qu’elles ne raconteraient à personne d’autre – des choses qu’elles n’ont peut-être jamais avouées à qui que ce soit.

Pourquoi ? Parce qu’elles savent qu’Iris peut les comprendre. Elle est passée par là. Et ces femmes ne voient pas seulement d’où elle vient, mais aussi où Dieu l’a amenée et comment Dieu l’a transformée. Et quand elles voient Iris, elles reprennent espoir.

Et c’est ce que fait l’histoire de Rahab, elle nous redonne espoir.

Et vous savez ? Qui que vous soyez, d’où que vous veniez, et quoi que vous ayez fait, quel que soit le domaine dans lequel vous avez été esclave, Dieu veut utiliser votre histoire. Ça ne veut pas dire que vous devez la raconter partout où vous allez. Mais Dieu veut utiliser votre passé – et la manière glorieuse dont sa grâce a agi dans votre vie pour surmonter ce passé – pour vous donner un message de grâce et d’espoir à partager avec les autres.

Et je vais terminer avec cette question : Est-ce-que vous seriez prêt ou prête à être regardé(e) comme un grand pécheur ou une grande pécheresse, si vous saviez que Dieu peut utiliser votre passé pour sauver des gens qui sont esclaves du péché ?

Leslie : Dieu peut se servir de votre propre histoire pour aider d’autres personnes à découvrir l’immensité de sa bonté et de sa grâce. Dans cette série intitulée « Rahab et le fil de la rédemption », nous avons pu « suivre le fil du « cordon rouge » que cette prostituée a suspendu à la fenêtre de sa maison. C’est un « fil » au sens littéral du terme, mais nous avons pu voir aussi comment cette histoire est liée à l’Évangile, le « fil de la rédemption » qui traverse toute la Bible.

Voilà qui peut vraiment aider toutes les personnes qui sont tourmentées à cause des péchés qu’elles ont commis dans le passé, et qui permet également de convaincre de leurs erreurs les gens qui pensent que leurs péchés ne sont pas si graves que ça.

Lors du prochain podcast, nous terminerons la série sur Rahab en parlant de la grâce de Dieu pour nous aujourd’hui, avec notamment plusieurs témoignages de personnes qui nous ont écrit pour raconter les transformations que le Seigneur a opérées dans leur vie. L’équipe de Réveille nos cœurs vous dit : à bientôt ! 

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 1910, sauf mention contraire.

Réveille Nos Cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, une initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth.

Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann

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