Dannah Gresh : Savez-vous que le temps que vous passez seule avec le Seigneur, il n’est pas seulement pour vous ?
Nancy DeMoss Wolgemuth : Ne cherchez pas à enseigner les voies de Dieu à vos enfants avant d’avoir d’abord écouté ce que Dieu a à vous dire. N’essayez pas de corriger votre mari ou à résoudre ses problèmes avant d’avoir d’abord pris position à votre poste de guet, avant d’avoir passé du temps en haut de la tour de garde, avant d’avoir considéré le plan de Dieu pour voir ce qu’il a à vous dire.
Dannah : Vous écoutez le podcast de « Réveille Nos Cœurs ».
Pour un prophète de l’Ancien Testament, il était crucial d’écouter attentivement la voix de Dieu. Et d’ailleurs c’est tout aussi important pour nous aujourd’hui. C’est ce qu’on va approfondir ensemble en continuant notre étude intitulée « Habakuk : de la peur à la foi ». N’oubliez pas, si vous avez manqué un des épisodes de cette série, vous pouvez tous les retrouver sur notre site french.flywheelstaging.com.
Nancy : Nous en arrivons enfin aujourd’hui au chapitre 2 d’Habakuk. Peut-être que vous aviez l’impression qu’on n’y arriverait jamais ! Ce chapitre 2 contient trois versets très connus.
Si vous avez la possibilité de lire en même temps que moi, je vous invite à ouvrir votre Bible au chapitre 2. Lisez le verset 4, la deuxième partie de ce verset : « le juste vivra par sa foi ». Vous avez déjà entendu ça ? « Le juste vivra par sa foi ». Ce verset est cité trois fois dans le Nouveau Testament.
C’est l’un des versets les plus connus — et l’un des plus importants — de toute la Bible. On va y arriver d’ici quelques épisodes..
Le verset 14 est également très familier, je pense : « la terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l’Éternel, tout comme le fond de la mer est recouvert par de l’eau ».
Cela nous dit quelque chose de la portée et du plan de Dieu. Cela nous donne de l’espoir. Cela nous rappelle ce à quoi nous devons nous attendre pendant que nous endurons la vie sur cette planète déchue et que nous faisons face aux Chaldéens et aux difficultés que nous rencontrons.
Enfin, le verset 20 est également un verset très familier : « L’Éternel, lui est dans son saint temple. Que toute la terre fasse silence devant lui ! » Vous avez peut-être déjà entendu ce verset ou l’avez vu écrit sur les murs d’une église. En réalité, ce n’est pas vraiment à cela que ce verset s’applique, mais lorsque nous arriverons à la fin du chapitre 2, nous découvrirons ce que signifie réellement ce verset.
Ce sont donc trois versets connus, et je pense que ce sera passionnant pour nous au cours des prochains jours de découvrir pourquoi ces versets sont dans la Bible, comment ils s’insèrent dans leur contexte, et ce qu’ils ont à voir avec le grand plan de Dieu.
Mais nous commençons aujourd’hui au chapitre 2, verset 1. Pour ceux d’entre vous qui n’ont pas pu écouter les épisodes précédents, permettez-moi de faire un petit récapitulatif de ce qui a été dit.
Habakuk a eu un dialogue très intense, sincère et honnête avec Dieu. Il regardait autour de lui et voyait parmi le peuple de Dieu des choses qui ne devaient pas se produire. Il voyait le péché, la violence, l’injustice, les gens qui bravaient la désobéissance à la loi de Dieu et personne ne faisait rien à ce sujet, ainsi que les gens au pouvoir qui ne prenaient pas les choses suffisamment au sérieux.
Habakuk était vraiment chargé, non seulement à cause de ce qui se passait, mais aussi parce qu’il semblait que Dieu ne faisait rien à ce sujet. Alors il a crié à Dieu. Il a prié. Il a adressé des requêtes à Dieu.
Dieu lui a dit enfin : « Je suis en train de faire une œuvre en ton temps. Je ne suis pas passif. Je ne reste pas à ne rien faire, comme tu le penses. Contrairement à toutes les apparences, je suis à l’œuvre, mais la manière dont je travaille n’est probablement pas celle à laquelle tu pensais ».
Dieu continue de dire à Habakuk qu’il prépare les Chaldéens (ou les Babyloniens, selon la traduction), pour venir discipliner le peuple juif.
Habakuk réagit : « Whoa ! Ce n’est pas tout à fait ce que j’avais en tête. Je sais qu’ils ont besoin d’être disciplinés, je sais qu’ils ont besoin d’être châtiés, mais… les Chaldéens ! Ils sont vraiment, vraiment mauvais. Comment peux-tu utiliser un peuple aussi méchant, vicieux, violent et impitoyable que les Chaldéens ? Comment peuvent-ils être un instrument entre tes mains pour accomplir tes desseins ? Comment un Dieu saint peut-il utiliser des gens impies pour accomplir son œuvre ? »
Donc, Habakuk lutte avec Dieu. C’est ce que signifie son nom : « celui qui lutte ». Il lutte avec ces questions difficiles.
Nous avons dit qu’il n’est pas mauvais de poser des questions comme « pourquoi » ou « pour combien de temps », tant que vous le faites non pas avec colère, mais avec un cœur en recherche. Je crois que c’était vraiment le cas dans le cœur d’Habakuk.
Mais alors qu’il pose toutes ces questions, il en vient à connaître quelque chose de Dieu qui est plus important que d’obtenir toutes les réponses. Parfois, nous disons : « J’ai hâte d’arriver au ciel, car alors je saurai toutes les réponses aux choses qui n’avaient pas de sens ici sur terre ».
Ce n’est pas comme si Dieu allait sortir un écran d’ordinateur ou quelque chose du genre et y mettre toutes les réponses pour nous. J’ai l’impression que lorsque nous arriverons au paradis, je ne suis pas sûre que nous nous en soucierons autant.
Quand nous le verrons tel qu’il est, il sera lui-même une réponse suffisante ; et en réalité, c’est ce que Dieu fait pour Habakuk. Il se révèle à lui et lui dit : « Habakuk, je suis la réponse à tes questions, à tes problèmes et à tes préoccupations. Quand tu ne peux pas me comprendre, ni moi ni mes voies, ce que tu peux faire, c’est avoir confiance ».
Finalement, tout revient au verset qui dit : « le juste vivra par sa foi ». Vous allez entendre cela plusieurs fois avant la fin de cette série.
À la fin du chapitre 1, Habakuk était perplexe quant à la manière dont Dieu pourrait utiliser les Chaldéens, dont il nous est donné une description crue et violente. C’est comme si l’on parlait de poissons dans la mer que les Chaldéens venaient pêcher avec leurs crochets et sortaient hors de l’eau. Ils massacrent les gens impitoyablement. Est-ce que cela va durer éternellement ?
Alors, Habakuk s’est adressé à Dieu avec colère en décrivant ses craintes. On peut le lire au dernier verset du chapitre 1 : « Va-t-il toujours vider son filet et égorger sans pitié les nations ? » (v. 17)
J’ai l’impression, en méditant sur ce passage, qu’il y a comme une grande pause et pas de réponse. Alors que va faire Habakuk ? Que fait-il dans le silence ?
Au chapitre 2, verset 1, Habakuk dit :
« Je veux être à mon poste et me tenir sur la tour. Je veux veiller pour voir ce que l’Éternel me dira et ce que je répliquerai à mes reproches ».
Voilà, je crois que ce verset est le tournant du livre et même de l’histoire d’Habakuk. Il monte dans sa tour de guet : « Je me tiendrai sur la tour ».
Je ne crois pas que ce soit une tour littéralement. La plupart des commentateurs seraient d’accord avec cela. C’est une image de Habakuk disant : « Je vais aller dans un endroit calme, seul et solitaire, et regarder pour essayer d’obtenir la vision de Dieu sur ce qui se passe ».
C’est une attitude d’attente. Habakuk se voit comme un guetteur, comme une sentinelle sur une tour de guet. On peut tout simplement imaginer cette grande tour et le guetteur, la sentinelle qui s’y tient debout et regarde aux alentours.
Il veut obtenir une vue d’en haut. Il ne veut pas seulement voir ce qui se passe au sol. Il veut être capable de regarder vers l’horizon et de voir ce qui se passe, avec une vue d’ensemble.
Donc, Habakuk dit : « Je vais me lever au-dessus de mes circonstances. Je veux avoir la perspective de Dieu sur tout cela ».
Permettez-moi de vous dire, mesdames, c’est dans cette position d’attente que nous trouvons l’espoir. C’est là que nous trouvons de nouvelles perspectives. C’est là que nous regardons le Seigneur, nous l’attendons, nous l’écoutons. C’est là que nous arrêtons enfin de parler, et que nous laissons Dieu parler.
On peut lire cela plusieurs fois dans la Bible avec plusieurs autres personnes. Tout au long de cette série, nous parlerons aussi de certains d’entre eux qui ont eu beaucoup de choses à dire à Dieu, comme Habakuk, et qui ont fini par manquer de mots. Après ce constat, ils disaient : « D’accord, maintenant je suis prêt à écouter ». C’est presque comme si Dieu disait : « Faites-moi savoir quand vous avez fini de parler, et je vous dirai ce que j’en pense ».
Mais vous devez amener votre cœur à un endroit où vous êtes calmes et silencieuses, réceptives et à l’écoute de Dieu qui parle. C’est l’attitude dont nous avons besoin lorsque nous venons lire la Parole de Dieu. « Je me tiendrai sur la tour ».
J’ai récemment utilisé ce verset dans mon temps de méditation. « Je veux être à mon poste et me tenir sur la tour. Je veux veiller pour voir ce que l’Éternel me dira ».
- Ce n’est plus moi qui donne des réponses à Dieu.
- Ce n’est plus moi qui dis à Dieu comment diriger l’univers.
- Ce n’est plus moi qui pose à Dieu toutes mes questions.
- Maintenant, je vais juste me taire, regarder et essayer de voir les choses du point de vue de Dieu et écouter Dieu, écouter ce qu’il va dire.
Matthew Henry a dit qu’il est vraiment important que :
Lorsque nous allons lire et entendre la Parole de Dieu […], nous devons nous préparer à observer ce que Dieu nous dira à travers elle ; […] quelle parole de conviction, d’avertissement, de conseil et de réconfort Dieu apportera à nos âmes, que nous puissions la recevoir et nous soumettre à sa puissance !
C’est l’attitude que nous avons lorsque nous allons à l’église et écoutons le message d’édification, ou que nous ouvrons notre Bible pendant notre temps avec Dieu. C’est un choix de cœur que de prendre notre place en tant que sentinelle, en tant que guetteur, en tant que veilleur à notre poste, en disant : « Je vais regarder et voir ce que Dieu a à me dire ».
« Dieu, que veux-tu me dire ? » Je tiens à souligner ce point parce que je pense qu’aujourd’hui dans notre société effrénée, nous allons si vite, nous sommes tellement occupés.
J’ai ressenti de nombreuses fois, même dans mon propre temps de méditation, que je suis pressée. La manière dont j’aborde la Parole de Dieu est précipitée. Je vais prendre rapidement mes vitamines spirituelles pour la journée et cocher mon moment avec Dieu sur ma liste de choses à faire, mais je n’ai pas rencontré Dieu. Je n’ai pas entendu Dieu. Je n’ai pas été sur ma tour de guet.
Souvent, nous avons des problèmes, des questions dans nos vies. J’ai besoin de sagesse dans de nombreux domaines de notre ministère en ce moment. Nous avons besoin des conseils du Seigneur sur de nombreuses choses différentes, et j’ai tellement de questions auxquelles je n’ai pas de réponses.
Vous avez des problèmes avec votre mariage, avec vos enfants, avec votre travail, avec votre église. Vous avez besoin de réponses. Vous avez besoin de la vision de Dieu. Mais le problème, c’est que nous sommes tellement occupés à aller et venir, à travailler et à lutter, à aller à cent à l’heure, que nous ne nous arrêtons pas pour écouter le Seigneur.
Ensuite, nous nous demandons pourquoi nous n’avons pas de réponses. Certains d’entre vous ont besoin d’éteindre la télévision, d’éteindre l’ordinateur, d’éteindre la radio. J’ai eu récemment des amis qui m’ont encouragée à ne pas lire mes e-mails tant que je n’avais pas passé du temps de qualité, au calme, seule avec le Seigneur.
Peut-être que certaines d’entre vous pensent : « je n’aurais pas cru ça de vous ». J’étais tombée dans cette routine, cette habitude de consulter de mes e-mails en premier ; puis, au moment où j’arrivais à la Parole, mon cœur battait la chamade, mon esprit était en ébullition, et je ne prenais pas ma place sur la tour de guet pour écouter le Seigneur.
Vous devez vous arrêter. Éteignez vos appareils électroniques. Éteignez votre radio, votre musique, vos podcasts. J’ai de la peine à réaliser qu’en tant que personne enregistrant des podcasts je vous dise cela, mais parfois vous devez couper tous les sons et simplement rester calme et écouter Dieu.
Ce que fait Habakuk, c’est qu’il s’éloigne de tous ses problèmes ; non pas pour les éviter, mais pour prendre un peu de distance, pour détourner les yeux afin de se concentrer sur le Seigneur. À la fin du chapitre 1, il se révoltait contre les Chaldéens, et maintenant il dit : « Je vais aller dans un endroit d’où je pourrai voir ce que Dieu dira ».
Qu’est-ce que Dieu a à dire sur mon mariage, sur cette situation dans l’église, sur cette personne au travail, sur cette décision que je dois prendre ? Alors on commence à écouter, et on est dans l’attitude soumise à tout ce que Dieu dira à propos de cette situation.
Dieu a dit aux prophètes qu’ils devaient être des sentinelles sur les remparts. Ils devaient écouter la parole de la bouche de Dieu, puis ils devaient avertir le peuple. Donc, Habakuk avait besoin de cela non seulement pour lui-même, mais en tant que sentinelle responsable de donner un avertissement à son peuple. Il avait besoin de savoir : « Que dit Dieu ? »
« Que se passe-t-il là-bas ? » C’est le travail d’un veilleur, et il est crucial qu’un veilleur reste à son poste, qu’il reste attentif au danger.
Vous, mamans, vous devez veiller pour vos enfants, et vous devez aller à ce poste de guet. Vous devez monter à cette tour et écouter ce que Dieu a à dire à propos de vos enfants. Vous contentez-vous d’élever vos enfants ? Vous traversez simplement la vie en les habillant, en les nourrissant, en les emmenant à leurs cours de piano et de danse en faisant leurs leçons et tout ça ?
Ou prenez-vous le temps de demander :
- Dieu, que me dis-tu pour cet enfant ?
- Que dois-je enseigner ?
- Que dois-je voir dans sa vie ?
- Comment dois-je l’éduquer ?
- Seigneur, comment veux-tu que je traite cette situation ?
Soyez attentifs au danger possible, recherchez la connaissance de Dieu pour pouvoir la transmettre aux autres, pour que vous puissiez voir ce que Dieu fait et le dire aux autres.
Le psaume 85:8 dit : « J’écouterai ce que Dieu, l’Éternel, a à dire » (paraphrase). C’est la position, l’attitude observée ici chez Habakuk. Permettez-moi de vous rappeler qu’en tant que femmes de Dieu, nous devons entendre ce qu’il a à nous dire avant de nous permettre d’être son porte-parole pour les autres.
N’essayez pas d’enseigner les voies de Dieu à vos enfants si vous n’avez pas d’abord entendu ce que Dieu a à vous dire. N’essayez pas de corriger votre mari ou de résoudre les problèmes de sa vie si vous n’avez pas d’abord pris position à votre poste de guet, si vous n’avez pas passé du temps en haut de la tour, si vous n’avez pas considéré le plan de Dieu pour voir ce qu’il a à vous dire.
Habakuk dit : « Je vais regarder et voir ce qu’il va me dire ». Ce petit ajustement mental m’aide dans mon temps calme parce que je prépare toujours des messages à donner à d’autres personnes. Mais je me souviens que je dois d’abord prendre ma place sur ma tour de guet et regarder pour voir ce que Dieu a à me dire.
J’ai commencé à étudier le livre de Habakuk il y a des mois, à y passer du temps, à méditer dessus. Je savais que je voulais en faire une série, mais d’abord je voulais voir ce que Dieu me dirait à travers ce livre.
Dieu m’a parlé sur ma tour de guet, à mon poste et j’espère qu’au fil de ces semaines, certaines des choses que Dieu m’a dites seront une bénédiction pour vous. C’est ce que signifie le témoignage : c’est ce qu’on peut transmettre aux autres après avoir d’abord rencontré Dieu nous-mêmes.
C’est l’attitude que nous voyons dans le chapitre 8 des Proverbes, où la Sagesse parle. La Sagesse dit : « Heureux l’homme qui m’écoute, qui veille chaque jour sur mes portes et qui garde l’entrée de ma maison » (Proverbes 8.34).
Est-ce l’attitude que vous avez envers la Parole de Dieu qui vous parle ? « Je vais l’écouter. Je vais veiller tous les jours. Je vais attendre avec impatience que Dieu parle ».
C’est la posture intérieure d’Habakuk, quand il dit : « Je vais prendre ma place sur ma tour de guet ». Vous savez, quand je fais l’erreur d’essayer d’avoir mon temps tranquille avec Dieu dans mon lit, ce moment tranquille devient vraiment très, très tranquille!.
Je ne dis pas que vous devez avoir vos moments avec Dieu debout, mais je dis qu’il y a une posture spirituelle, il faut être attentif, être éveillé, être engagé. « Réveille-toi, mon âme », dit le psalmiste (Psaume 57.9).
C’est comme si vous essayiez de vous réveiller un peu et de vous dire : « je dois être vigilante et attentive ». Imaginez si un veilleur s’endormait à son poste, et que l’ennemi venait à l’horizon, et qu’il le loupait. Des vies pourraient être en danger.
Mamans, je veux vous dire qu’il y a des vies qui pourraient être en danger spirituellement si vous ne prenez pas chaque jour le temps de veiller et de voir ce que Dieu a à dire pour votre vie et pour votre famille. Vous devez être attentive au danger spirituel dans votre maison.
Vous ne pouvez pas simplement vivre votre vie en la remplissant de choses et en courant comme un canard sans tête et en étant toujours occupée et toujours en mouvement, puis vous attendre à avoir la sagesse de Dieu pour votre vie ou pour la vie de vos enfants.
Certains de vos enfants vont se retrouver dans des ennuis parce qu’ils n’avaient pas une maman qui se tenait à son poste de guet pour écouter la voix de Dieu. Il vous donnera des avertissements dans sa Parole pour vos enfants, pour leur vie.
Maintenant, je ne dis pas que si vous gardez cette attitude, aucun de vos enfants ne rencontrera de problèmes, mais je dis qu’il y a des choses qui pourraient être évitées dans votre vie et dans les circonstances de ceux que vous aimez si vous preniez le temps d’être vraiment tout entière, éveillée et attentive à ce que Dieu a à dire.
Eh bien, ce qu’Habakuk a vu sur cette tour de guet a changé sa vie. Comme nous le verrons dans les jours à venir, quand il est descendu, il n’était plus le même homme.
Ce qu’il a vu a transformé sa vie, et cela a été vrai pour tant d’autres personnes tout au long de la Bible. Je pense au prophète Ésaïe. Au chapitre 5, vous voyez Ésaïe prononcer des malédictions sur la nation qu’il condamne et juge. Il y a des choses qui doivent être vraiment prises au sérieux.
Mais ensuite, au chapitre 6, Ésaïe dit : « j’ai vu le Seigneur assis sur un trône très élevé » (voir Ésaïe 6:1-5). Ésaïe est sorti de cette expérience transformé. Il avait une toute nouvelle vision de Dieu et de ce qui se passait dans le monde.
Prenons aussi Job. Dans les 37 premiers chapitres de son livre, Job se bat pour comprendre sa souffrance. Il lutte avec Dieu, il plaide son innocence, et il en arrive à dire : « Je ne mérite pas ça ! »
Eh bien, du point de vue humain, il ne méritait pas cela. Puis, au chapitre 38 et suivants, Job voit Dieu. Job entend Dieu. Job se tait suffisamment longtemps, il reste assez calme pour laisser Dieu parler, et dans ce processus, il acquiert la vision de Dieu sur sa souffrance.
Lorsqu’il émerge, il n’est plus le même homme. Tout semble différent. Tout est différent. Il a de l’espoir ; il a la foi ; il a la grâce ; il a tout ce dont il a besoin pour aller de l’avant, non seulement en tant que survivant, mais en tant que vainqueur, parce qu’il a vu le Seigneur.
Il dit : « Mon oreille avait entendu parler de toi, mais maintenant mon œil t’a vu » (Job 42.5). Il a une toute nouvelle vision, non seulement de Dieu, mais aussi de lui-même. Il ne se voit plus comme un homme innocent, comme une victime, mais comme un pécheur ayant besoin de la miséricorde et de la grâce de Dieu. C’est parce qu’il est allé à son poste de guet. Il a pris le temps d’écouter Dieu.
Au chapitre 1, Habakuk posait des questions, il contestait avec Dieu, il était perplexe. Il était confus, peut-être désillusionné ou même en colère. « Seigneur, pourquoi est-ce que je crie, et tu n’entends pas ? Pourquoi est-ce que je crie, et tu ne sauves pas ? »
Au chapitre 2, il écoute Dieu. Il se place dans un endroit où Dieu peut lui parler. Nous allons continuer ce passage et le reste du chapitre 2 au cours des prochains jours, mais je vous le dis d’avance, ce n’est pas un message facile.
Ce qu’il voit, ce qu’il entend quand il monte à sa tour de guet n’est pas facile à entendre. Ce n’est pas ce qu’il attendait, mais la vérité le libère. Au moment où il descend de cette tour de guet et nous le lirons quand nous arriverons au chapitre 3 (ce que nous ferons tôt ou tard, Dieu voulant), son cœur est apaisé. Il ne lutte plus avec Dieu.
Il ne comprend pas toujours tout. S’il comprenait tout, alors il serait Dieu. Mais maintenant, il n’a plus de poing serré, plus de colère, seulement de l’émerveillement, de la crainte, de l’humilité, de la confiance, de la certitude et de la louange. Il peut réellement chanter au milieu de ses épreuves.
Où est le point de bascule dans le livre d’Habakuk? Juste ici. Chapitre 2, verset 1 : « Je veux être à mon poste et me tenir sur la tour. Je veux veiller pour voir ce que l’Éternel me dira ».
Alors, qu’est-ce que la tour de guet ? C’est un cœur tourné vers Dieu, un cœur élevé au-dessus des voix, des bruits et du tumulte de ce monde.
Habakuk a fait un discours à Dieu. C’était le chapitre 1. Maintenant, il arrête de parler. Il écoute. Il attend d’écouter Dieu, et cela transforme tout. Lorsque vous arrivez au point d’arrêter de parler, où vous écoutez, où vous attendez, où vous regardez pour voir ce que Dieu va vous dire, je vous le dis : ce que vous verrez du haut votre tour de guet changera votre point de vue du tout au tout.
Dannah : Alors, je vous pose la question : avez-vous passé beaucoup de temps à la tour de guet ? On vient de voir pourquoi c’est si important pour nous tous de nous connecter avec Dieu chaque jour par la prière et par la Parole de Dieu. Pour terminer je vous invite à prier ensemble.
Nancy : Seigneur, voudrais-tu bien nous montrer ce que cela signifie pour nous de prendre place à notre tour de guet, de nous poster sur une tour, de regarder pour voir ce que tu nous diras ? S’il te plaît, montre-nous comment faire cela dans le tumulte et l’agitation de notre vie de tous les jours.
Aide-nous à faire tout ce qui est nécessaire pour monter là-haut, pour te rencontrer, pour t’écouter. Et merci parce que, depuis cette position, tu vas te révéler à nous et tu vas nous dévoiler tes voies, tes chemins. Merci de nous changer. Merci de changer notre vision des choses. Merci de changer nos vies alors que nous cherchons à voir ce que tu vas dire. Je prie au nom de Jésus, amen.
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Nancy DeMoss Wolgemuth et Réveille nos Cœurs vous apportent un message de liberté et de plénitude pour porter du fruit en Christ.
Sauf mention contraire, tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 © 2007 Société Biblique de Genève.