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Épisode 6 – Une discipline d’amour

Dannah Gresh : Parfois, l’amour de Dieu peut nous apporter de la douleur… 

Nancy DeMoss Wolgemuth : Si vous êtes enfant de Dieu, lorsque la discipline de Dieu entre dans votre vie, ce n’est pas punitif. Il n’a pas l’intention de vous détruire. Son objectif, quand il nous châtie, c’est de nous restaurer, un châtiment restaurateur pour nous rendre plus saints.

Dannah : Vous écoutez Réveille nos cœurs avec la série : Habakuk, de la peur à la foi. 

Quand de mauvaises choses surviennent dans votre vie, vous arrive-t-il de penser que Dieu est sûrement en colère contre vous? Ou même que Dieu veut vous nuire ? Alors si c’est le cas, l’épisode d’aujourd’hui est pour vous. Et nous allons découvrir ensemble si cette vision des choses correspond à la réalité.

Nancy : On se retrouve en pleine lutte, au beau milieu de problèmes difficiles aux côtés de Habakuk, le prophète de l’Ancien Testament, qui regardait autour de lui et disait : « Ô, Dieu, il se passe tellement de choses qui me préoccupent vraiment parmi ton peuple. Ce qui me trouble vraiment , dit Habakuk à Dieu, c’est qu’on dirait que tu ne fais rien. Je prie. Je crie vers toi, mais tu n’as pas l’air de t’activer. On dirait que tu restes les bras croisés. »

Dieu dit : « Attends un instant, Habakuk. J’ai écouté. En fait, je suis en train de faire une œuvre à ton époque. Je veux que tu regardes. Je veux que tu voies. Ouvre tes yeux, et tu vas voir que je suis à l’œuvre. Mais quand je te dirai ce que je suis en train de faire, il se pourrait bien que tu n’y crois pas. »

La dernière fois, nous avons vu la description que Dieu fait des Babyloniens (ou Chaldéens), ce féroce groupe terroriste, des personnes violentes, vicieuses et impitoyables, que Dieu dit qu’il suscitait en réponse aux prières de Habakuk. Dieu dit que ces Babyloniens, ces Chaldéens, vont conquérir le monde. Ils vont prendre le contrôle de Juda. « Ils seront mes instruments pour châtier mon peuple. » Mais ce n’était pas la réponse pour laquelle Habakuk priait !

Après la diffusion de notre dernier podcast, Kendra nous a envoyé un message pour nous rappeler que beaucoup de gens ont peur de prier par crainte de la manière dont Dieu va répondre à leurs prières. Et c’est Patricia Gander qui nous lit le message de Kendra.

Kendra : Eh bien, beaucoup de gens m’ont dit : « Fais attention à ce pour quoi tu pries. » Ma réaction à cela c’est simplement de la tristesse, car nous n’avons pas besoin de faire attention à ce pour quoi nous prions. Dieu a pour nous un amour parfait. L’amour parfait chasse toute peur.

Nous n’avons pas besoin d’être effrayés de ce que Dieu va faire dans la vie des personnes que nous aimons. Nous sommes libres de prier pour que Dieu fasse tout ce qu’il a à faire. Il peut susciter des Babyloniens dans la vie de ceux que nous aimons, mais il a un amour parfait pour nous. Il est saint. Il ne fera pas les choses avec le même type de motivations que nous pourrions avoir, donc nous pouvons avoir confiance en Dieu.

Nancy : Nous remercions beaucoup Kendra de nous avoir envoyé ce message parce qu’elle a mis le doigt sur quelque chose que nous avons tous probablement ressenti à un moment de notre vie. « Si je prie pour que la volonté de Dieu soit faite dans la vie de mes enfants, si je prie pour que mes enfants se repentent et viennent à la foi, ou pour mon mari ou quelqu’un d’autre que j’aime, qu’est-ce que cela pourrait impliquer ? Que pourrait faire Dieu ? » Il y a parfois cette peur, cette réticence vis-à-vis de Dieu.

Mais nous allons voir dans le livre de Habakuk que celui qui croit en Dieu n’a pas à être effrayé. Vous n’avez pas à reculer de peur si vous croyez que Dieu est bon, grand, souverain, sage et qu’il aime vos êtres chers plus que vous ne pourriez le faire. Il sait exactement ce dont ils ont besoin dans leur vie. Donc, si ce sont les Babyloniens qu’il suscite pour répondre à vos prières, cela ne doit pas vous inquiéter.

Maintenant, nous allons voir que Habakuk tremble. Cela ne signifie pas que ce sera facile, mais cela signifie que vos pieds seront solidement ancrés. Vous pouvez avoir confiance dans le Seigneur même lorsque des Babyloniens surgissent.

Alors, à ce stade de notre récit dans le livre de Habakuk, au chapitre 1, on voit qu’Habakuk est profondément perturbé par la réponse de Dieu. Dieu a dit : « Je vais faire surgir les Babyloniens, un peuple impitoyable et impétueux. » Ce n’était pas du tout la réponse qu’il attendait à sa prière ou qu’il espérait.

Pour Habakuk, il est incompréhensible que Dieu utilise des personnes aussi méchantes que les Babyloniens pour s’occuper du péché du peuple de Dieu. Donc la réponse de Dieu aux questions de Habakuk a en réalité soulevé plus de problèmes qu’elle n’en a résolus.

 

Nous avons dit au début que Habakuk signifie « lutteur, celui qui lutte ». Il lutte avec ces questions, et il lutte avec Dieu en essayant de comprendre, dans la sagesse impénétrable de Dieu, ce qui se passe ici et comment Dieu pourrait faire cela.

Ainsi, au verset 12 du chapitre 1 de Habakuk, nous avons la réponse du prophète. Dieu vient de dire : « Je vais faire surgir les Babyloniens ». Habakuk dit au verset 12 : « N’es-tu pas depuis toujours ? » J’imagine simplement qu’après que Dieu a fini cette longue description des Babyloniens, il y a eu un moment de silence lourd de sens. C’est comme si Habakuk avait le souffle coupé. Puis il dit : « N’es-tu pas depuis toujours, ô Éternel, mon Dieu, mon Saint ? Nous ne mourrons pas. »

Que fait donc Habakuk ? Il se tourne vers les choses qu’il sait être vraies lorsque tout son monde est secoué, et Dieu lui donne cette réponse stupéfiante. Dieu avait dit : « Quand tu verras cela, quand tu entendras parler de cette œuvre que je suis en train d’accomplir, tu ne le croiras pas. » Habakuk dit : « Tu as raison sur ce point. J’ai le souffle coupé. Comment se fait-il que Dieu suscite ces terroristes pour venir prendre le contrôle de notre nation ? »

Tout à coup, il n’est plus aussi préoccupé par le péché de son peuple qu’il ne l’était au départ. Maintenant, il est surtout préoccupé par la dévastation qui va leur arriver. 

Ainsi, dans ce tourbillon d’émotions et de pensées, Habakuk se tourne vers les choses qu’il connaît. Qu’est-ce qui est certain ? Avant tout, ce qui est certain c’est le caractère de Dieu. « N’es-tu pas depuis toujours, ô Éternel, mon Dieu, mon Saint ? » (v. 12). Que veut dire Habakuk ? « Dieu, je te connais. Tu es éternel, ça, c’est une chose dont je suis sûr. »

  • Tu es immuable, voilà ce que cela implique.
  • Tu ne changes pas.
  • Tu as un caractère invariable.
  • Tu es fidèle.
  • Tu tiens tes promesses.

Il dit : « Tu es Dieu ». Cela signifie le Dieu souverain. Il dit : « Tu es mon Saint. Tu es fondamentalement saint ». C’est comme s’il se répétait à lui-même, s’encourageait lui-même : « Voilà ce que je sais être vrai au sujet de Dieu ».

C’est une bonne chose à faire lorsque vous avez la tête qui tourne et que vous êtes confus face à ce qui se passe autour de vous. Revenez aux choses que vous savez être vraies. Une de ces choses, c’est le caractère de Dieu. Que savez-vous du caractère de Dieu ? Répétez-le. Dites à Dieu ce que vous savez.

Ensuite, il y a l’alliance de Dieu. Il dit : « Tu es mon Dieu. Nous avons une relation d’alliance. Tu es un Dieu qui respecte l’alliance. Tu vas honorer ton alliance avec ton peuple ». C’est pourquoi il dit : « Nous ne mourrons pas ».

« Dieu, tu peux nous discipliner. Tu peux nous châtier, mais tu ne vas pas nous détruire. Il n’y aura pas de jugement cataclysmique, de jugement final contre ceux qui sont vraiment ton peuple. Nous ne mourrons pas, j’en suis sûr. Nous sommes les enfants de l’alliance, ceux qui croient en toi. »

Il se répète les traits de caractère de Dieu, son alliance, et ensuite les choix divins. Il les répète, regarde à nouveau à eux, et exprime sa foi en eux.

Au verset 12, il continue en disant :

Éternel, tu as établi ce peuple [ce sont les Babyloniens] pour exercer tes jugements. Mon rocher, tu l’as appelé pour infliger tes punitions.

Il médite donc sur ce que Dieu vient de lui dire. Il intègre ce que Dieu vient de lui dire.

« D’accord, les Babyloniens sont un instrument entre les mains de Dieu pour châtier, discipliner, reprendre son peuple. Tu les as établis comme un jugement, tu les as établis pour la correction. » C’est l’œuvre de Dieu. C’est comme s’il répétait à Dieu ce que Dieu venait de lui dire.

« Permets-moi de vérifier si j’ai bien compris, ô, Dieu. Je suis d’accord avec toi. Je reconnais que ce que tu as dit est vrai, que ta main est dans tout cela. Ce n’est pas un accident. Tu n’as pas sommeillé. Tu n’es pas tombé de ton trône. Tu n’as pas renoncé à ton règne sur ce monde. Tu les as établis. » Il reconnaît la souveraineté de Dieu.

Il reconnaît le besoin de correction parmi le peuple de Dieu, le besoin de châtiment, de discipline. Il réalise que Dieu ne laissera pas son peuple continuer dans le péché indéfiniment. N’est-ce pas ce qui préoccupait Habakuk dès le début ?

« Ô, Dieu, comment peux-tu contempler tout cela et ne rien faire ? »

Dieu a dit : « Je suis en train de faire quelque chose. »

Et Habakuk dit : « Ah oui, je vois ce que tu fais. Tu vas reprendre. Tu vas discipliner. Tu vas châtier ton peuple. » Gardez à l’esprit, en lisant ce passage, que Habakuk a raison, l’intention de Dieu est simplement de discipliner et de châtier ses enfants, pas de les démolir ou de les détruire.

Si vous êtes enfant de Dieu, lorsque la discipline de Dieu vient dans votre vie, ce n’est pas punitif. Il n’a pas l’intention de vous détruire. Son objectif en nous châtiant est de nous restaurer, un châtiment restaurateur pour nous rendre plus saints. C’est ce dont parle Hébreux 12, la discipline, le châtiment de Dieu. Il nous châtie pour que nous soyons participants à sa sainteté.

Ainsi, Habakuk s’identifie aux desseins de Dieu ici. « Éternel, tu as établi ce peuple pour exercer tes jugements. Tu les as établis pour infliger tes punitions, pour le châtiment. Nous ne mourrons pas, mais tu vas nous discipliner. »

 

Rappelez-vous que Dieu choisit les moyens et les méthodes de discipline qu’il sait être les meilleurs. Et vous devez laisser ce choix à Dieu. Habakuk n’aurait pas choisi que Dieu utilise les Babyloniens pour châtier les Juifs. Oh, peut-être pour châtier toutes les autres nations païennes. « Seigneur, je sais que nous avons besoin d’être châtiés, mais j’aurais choisi un instrument différent. »

Dieu dit : « Laisse-moi choisir l’instrument. » Dieu choisit les moyens et les méthodes de châtiments qu’il sait être les meilleurs pour nous. Et dans sa sagesse et sa miséricorde, Dieu a choisi dans ce cas de purifier et sanctifier son peuple par le moyen d’une nation même plus méchante que lui.

Alors Habakuk dit : « D’accord, ô, Dieu, je comprends. Je sais que tu es Dieu, et je sais que tu ne changes pas. Je sais que tu respectes ton alliance. Je sais que tu châties ton peuple. Seigneur, je ne comprends pas cela, mais je le crois. Je le vois, tu as établi les Babyloniens pour le jugement, et tu les as établis pour infliger tes punitions. Ce n’est pas un accident. Ce n’est pas hors de ton contrôle. »

Mais Habakuk a toujours du mal à comprendre. Pour lui, ça n’a pas l’air d’être cohérent qu’un Dieu saint et juste agisse de cette manière. Alors il dit au verset 13 : « Je vais chercher un peu plus profondément dans le cœur de Dieu. »

Comme nous l’avons dit dans cette série, il n’est pas clair s’il posait ces questions avec un poing serré ou avec un cœur en recherche. Plus je lis et étudie le livre de Habakuk, plus je pense vraiment que c’était avec un cœur en recherche. C’est mon sentiment en le lisant. Certains commentateurs ne sont pas d’accord avec moi. Mais quoi qu’il en soit, il dit au verset 13 : « [Seigneur, aide-moi à comprendre cela.] Toi qui as des yeux purs et qui ne peux pas voir le mal, toi qui ne peux pas regarder la misère. [C’est quelque chose que j’ai toujours su de toi. Tu es saint.] » Habakuk a une forte et profonde conscience de la sainteté de Dieu.

C’est l’une des raisons, d’ailleurs, pour lesquelles je pense que nous ne luttons pas aujourd’hui plus profondément avec les questions spirituelles, c’est parce que nous avons trop peu conscience de la sainteté de Dieu. Ce qui se passe dans le monde ne nous dérange pas beaucoup parce que nous sommes tout simplement vaccinés. Nous sommes habitués. Nos yeux sont habitués à l’obscurité. Habakuk n’avait pas habitué ses yeux à l’obscurité. Il savait encore que Dieu était d’une sainteté parfaite.

« Dieu, tu as les yeux trop purs pour voir le mal. Tu ne peux pas regarder la misère. » 

Nous lisons cela dans le Psaume, chapitre 5, versets 4-5, où le psalmiste dit :

Car tu n’es pas un Dieu qui prenne plaisir à la méchanceté ; le mal n’a pas sa place auprès de toi. Les vantards ne peuvent résister devant ton regard. Tu détestes tous ceux qui commettent l’injustice.

Alors Habakuk dit : « Dieu, si tu es saint, cela me trouble. Cela n’a pas de sens. » Il recherche une explication logique. Il dit ensuite au verset 13 : « [Si tu es si saint,] pourquoi [encore cette question pourquoi] regardes-tu les traîtres sans rien faire et te tais-tu lorsque le méchant engloutit celui qui est plus juste que lui ? »

Il commence par dire « Seigneur je sais que mon peuple n’est pas juste, je sais qu’ils doivent changer, qu’ils ont besoin d’être disciplinés. Mais maintenant tu dis que l’instrument de ton châtiment va être ces méchants méchants Babyloniens. Ô, Dieu, nous sommes méchants, mais eux sont méchants méchants ! Et comment peux-tu rester silencieux les bras croisés quand ces méchants Babyloniens dévorent ceux qui sont plus justes qu’eux ?

Au début du livre, dans son plaidoyer, il ne qualifiait pas les Juifs de justes. Mais maintenant, il a changé un peu de ton. Tout à coup, comparés aux Babyloniens, les Juifs semblent plutôt bons, même s’ils vivent dans la destruction, la violence, les querelles, les conflits et tout ce qu’il avait énuméré dans le premier paragraphe du livre. Maintenant, ils semblent plutôt bons en comparaison avec les Babyloniens.

Donc, le comportement de Dieu qui utilise les Babyloniens pour discipliner les Juifs ne semble pas conforme à ce que Habakuk connaît du caractère et des voies de Dieu. « Dieu tu es saint, comment peux-tu utiliser des moyens impies ? » OK les Juifs se sont détournés de toi. C’est vrai qu’ils ont leurs difficultés et leurs problèmes, mais ils sont certainement plus justes que les Babyloniens. Il ne peut pas accepter que Dieu châtie son peuple par des gens encore plus méchants qu’eux. 

C’est là que l’on se demande s’il n’y a pas une pointe d’autosuffisance qui s’insinue. Je sais que cela se produit dans nos cœurs. Parce que le prophète pense que le peuple de Juda est plus juste que les Chaldéens, je pense que cela montre qu’il ne réalise pas à quel point Dieu prend au sérieux le péché de son propre peuple.

En réalité, le peuple de Dieu est encore plus responsable, car il possède la loi de Dieu. Ils connaissent Dieu. Dieu s’est révélé à eux. Dieu prend peut-être encore plus au sérieux le péché de son peuple que la réprobation et la méchanceté des nations païennes.

Dieu prend tout péché au sérieux, mais il y a quelque chose en nous qui dit : « Dieu, nous pouvons avoir des problèmes et des besoins, mais je ne suis pas aussi mauvais que l’instrument que tu utilises pour m’enseigner ta leçon. » Ainsi, vous pouvez avoir une épouse qui, oui, elle sait qu’elle a des besoins spirituels et elle veut que Dieu s’occupe de ces besoins, « Seigneur purifie moi, fais-moi plus ressembler à Jésus, je sens qu’il y a dans ma vie des choses à corriger, à changer. » Mais elle est stupéfaite lorsque Dieu utilise un mari moins pieux comme instrument de sa sanctification. « Seigneur, cela ne semble pas juste. Cela ne semble pas équitable. »

Cela fonctionne dans les deux sens, d’ailleurs. J’ai reçu un mail il n’y a pas si longtemps d’un mari — nous avons quelques hommes qui nous écrivent à Réveille Nos Cœurs — et il nous suppliait de prier pour son mariage. Lui et sa femme étaient séparés, peut-être même divorcés à l’heure qu’il est, si je me souviens bien.

Il suppliait simplement Dieu de réconcilier ce mariage. Il voulait que nous sachions qu’il était sérieux à ce sujet. Il nous a donc envoyé une lettre de deux pages où il nous dressait une liste. D’abord, il disait : « Mes péchés sont… » Il était assez honnête sur ses échecs et ses fautes dans ce mariage. Puis il disait : « Les péchés de ma femme sont… »

Eh bien, en regardant la liste, je suis sûr que ce n’était pas intentionnel, mais elle avait plus de péchés que lui. Ceux de sa femme étaient aussi graves que les siens, voire un peu plus graves. Les épouses font cela aussi. Je ne pointe pas cet homme du doigt. Je dis simplement que nous avons tendance à dire : « D’accord, j’ai des problèmes, mais mon conjoint a vraiment des problèmes. »

En lisant cette lettre, il disait : « Je veux aller consulter. Ma femme ne le veut pas. Je suis prêt à affronter nos problèmes. Ma femme ne l’est pas. » C’était un peu cette comparaison, et je pense que cela venait d’un cœur sincère, mais c’est un peu comme ça que nous pensons nous aussi. « Seigneur, j’ai des problèmes, mais comment peux-tu utiliser quelqu’un qui est plus mauvais que moi pour m’enseigner une leçon dans ma vie ? »

En réfléchissant à cet e-mail, je me dis que Dieu a placé une Babylonienne dans sa vie, une épouse qui, si vous pouviez lui demander, lui dirait probablement : « Voici mes quelques péchés et voici ses nombreux péchés », donc cela dépend du point de vue.

Même s’il est totalement précis à 100 % dans son évaluation, Dieu veut utiliser sa femme qui est peut-être plus méchante que lui comme instrument pour le conduire à être brisé, à l’humilité et à la repentance. Parfois, cela semble sens dessus dessous, n’est-ce pas, que Dieu agisse de cette manière ?

Alors Habakuk dit à Dieu au verset 14 : «[C’est juste difficile pour moi de comprendre.] Traiterais-tu l’homme comme les poissons de la mer, comme le reptile qui n’a pas de maître ?»

Vous avez là une image de reptiles impuissants et de poissons qui nagent dans la mer.

Ensuite, les versets 15 et 16 : « Le Babylonien les fait tous monter avec l’hameçon, il les attire dans son filet, il les rassemble dans sa nasse. Alors il est dans la joie et dans l’allégresse. C’est pourquoi il offre un sacrifice à son filet, il fait brûler de l’encens en l’honneur de sa nasse, car grâce à eux sa portion est grasse et sa nourriture succulente. »

Ainsi, vous avez ici ces méchantes, méchantes personnes qui sont utilisées comme instruments de Dieu pour châtier le peuple de Dieu, et ces gens méchants, méchants s’en tirent sans conséquence. En fait, ils s’enrichissent dans le processus.

Nous sommes comme ces poissons qui nagent dans l’océan ou comme ces petits reptiles impuissants qui rampent, et voilà que le roi des Babyloniens arrive. Il jette son hameçon et il nous sort les uns après les autres. Nous sommes simplement massacrés, et lui s’enrichit avec ce jeu.

En fait, les Babyloniens s’adorent eux-mêmes en raison de leur prospérité, de leur puissance militaire. Ils sont autosuffisants. Ils pensent ne rien avoir besoin de rien ni de personne. Ils sont impies. Habakuk dit : « Dieu, cela n’a pas de sens que tu utilises des gens comme cela. » 

Verset 17 : «Va-t-il [l’empire babylonien] toujours vider son filet et égorger sans pitié les nations ?» Voici encore cette question : « Seigneur, est-ce que cela va continuer éternellement ? Est-ce que cela durera indéfiniment ? N’y a-t-il pas de fin ? »

Vous êtes-vous déjà retrouvé en train de crier au milieu de votre mariage, de vos problèmes avec vos enfants ou de votre situation au travail : « Seigneur, n’y a-t-il pas de fin à cela ? Les choses empirent pour moi. Elles s’améliorent pour les autres. Nous allons dans la mauvaise direction. Combien de temps cela va-t-il durer ? »

En protestant contre ce qui semble être un acte injuste et incompréhensible de la part de Dieu, Habakuk court le risque d’oublier à quel point le peuple de Dieu est pécheur et mérite la discipline divine, car ils ne se sentent pas aussi mauvais que les Babyloniens.

Le problème est que Habakuk ne voit la situation que de son propre point de vue. S’il pouvait voir les choses du point de vue de Dieu, il verrait ce que nous avons dit il y a quelques instants, à savoir que le peuple de Dieu est encore plus responsable. Aux yeux de Dieu, leur condition est aussi grave que celle des Babyloniens.

N’est-il pas facile pour nous d’excuser notre propre comportement ? Oui, nous savons que nous avons des problèmes. Dans la lettre du mari dont je parlais précédemment, quand il parlait de ses manquements à lui il disait : « mon premier péché, c’est l’orgueil ». Je pense que si on pouvait regarder l’orgueil du point de vue de Dieu, on pourrait voir que c’est un péché vraiment vraiment sérieux. Oui ta femme a fait cela… cela… cela… et tu viens de reconnaître être orgueilleux. Réalises-tu à quel point ton orgueil est grave ? Vous dites : « Mais Seigneur, mon mari a commis l’adultère. Je suis juste orgueilleuse. » Les Écritures disent que Dieu repousse les orgueilleux. Dieu déteste l’orgueil. Il est listé comme l’un des péchés les plus graves. L’adultère n’est pas mentionné dans la liste des péchés les plus graves au chapitre 6 du livre des Proverbes, mais l’orgueil l’est.

Nous avons tendance à nous comparer à ceux qui sont pires que nous pour échapper à notre propre responsabilité et protester en disant : « Seigneur, il ne semble pas juste que tu utilises ces gens méchants, méchants alors que moi je suis simplement… simplement orgueilleuse. » Dieu veut que nous comprenions que cet orgueil, ou quoi que ce soit d’autre dans nos vies, est un énorme problème et qu’il doit être traité. Dieu sait quel instrument il faudra utiliser pour cela.

C’est à ce moment-là que certaines personnes deviennent amères envers Dieu. Elles écartent Dieu de leur vie. « J’en ai assez. Si Dieu est comme ça, s’il agit comme ça, si c’est le genre d’instrument qu’il va utiliser, je ne veux pas avoir affaire à lui. »

Ou bien ils continuent d’agir comme s’ils étaient en relation avec Dieu, mais seulement extérieurement. « Oui, je continuerai d’aller à l’église. Je continuerai à travailler dur. Je continuerai mes habitudes chrétiennes, mais je ne resterai pas engagé avec un Dieu qui agit comme ça. » C’est le chemin que beaucoup de gens choisissent. Ils reculent au lieu d’avancer dans la foi.

Habakuk se retrouve à la croisée des chemins. Il peut choisir la peur et la colère, ou il peut choisir la foi, l’espoir et l’abandon à Dieu. Habakuk voit que cette situation incompréhensible est vraiment une opportunité de mieux connaître Dieu. Alors, par la foi, il dit : « Je vais persévérer. Je ne comprends pas cela, mais je vais rester engagé avec Dieu. »

Parce qu’il fait cela, nous avons un chapitre trois de Habakuk. Nous y arriverons tôt ou tard, mais il nous reste quelques semaines avant que nous arrivions au dernier et incroyable paragraphe de Habakuk 3, mais n’hésitez pas à regarder la fin du chapitre et à la fin de l’histoire, et à voir la joie incroyable qui jaillit du cœur de Habakuk. Savez-vous pourquoi ? Parce qu’il était prêt à vivre le processus, à rester engagé avec Dieu, à ne pas devenir amer, mais à dire : « Je vais persévérer dans la foi même quand je ne peux pas voir. »

Seigneur, je prie que tu nous aides à persévérer pour te connaître, te voir, explorer tes voies, chercher ton cœur et que nous te laissions mener notre vie, avec tout ce que cela implique, quels que soient les instruments que tu utilises et quoi qu’il en coûte. Que tes voies s’accomplissent, ô, Seigneur. Je prie au nom de Jésus, amen.

Dannah : Cet enseignement nous a vraiment aidé à mieux comprendre certains passages difficiles dans le livre d’Habakuk. Et pour la suite nous allons voir que la joie jaillira dans le cœur de Habakuk. Si vous avez besoin d’une telle joie, ou si vous avez besoin que la joie jaillisse dans votre cœur aussi, restez avec nous pendant que nous suivons son parcours de la peur à la foi.

Au temps de Habakuk, les soldats se tenaient sur une tour de guet pour surveiller l’approche de l’ennemi. Alors j’ai hâte de découvrir pourquoi notre prophète a grimpé sur l’une de ces tours, et on va voir aussi pourquoi nous devrions en faire de même. Et tout cela on l’étudiera dans le prochain épisode de Réveille Nos Cœurs.

 

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Nancy DeMoss Wolgemuth et Réveille nos Cœurs vous apportent un message de liberté et de plénitude pour porter du fruit en Christ. 

Sauf mention contraire, tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 © 2007 Société Biblique de Genève.

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