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Épisode 6 – La mort amène la vie

Dannah Gresh : Beaucoup de personnes découvrent que Dieu s’est servi de leurs problèmes conjugaux pour les amener à ressembler davantage à Jésus.

Nancy DeMoss Wolgemuth : Je ne dis pas qu’il faut prier : « Seigneur, donne-moi un mariage difficile pour que je puisse ressembler à Jésus ». Ce n’est pas là le but. Le fait est qu’il y a toujours des circonstances difficiles dans la vie ; peut-être que c’est votre mariage, peut-être que c’est autre chose. Qu’importe, vous pouvez être sûr(e) que Dieu veut utiliser ces circonstances pour faire de vous une personne qui a du discernement, qui a de la sagesse, et qui sait ce qui est bien de faire.

Dannah : Vous écoutez Réveille nos cœurs. Bonjour et bienvenue !

La dernière fois nous avons parlé de l’histoire d’Abigaïl. Elle était mariée à un homme cruel et méchant, nommé Nabal. Nabal avait offensé David, qui se trouvait alors dans le désert avec ses guerriers. Et nous avons vu comment Abigaïl a su apporter la paix dans cette situation explosive grâce à son intervention.

Cette série est intitulée : « Abigaïl : comment vivre avec les gens difficiles ». Si vous avez manqué un des épisodes précédents, vous pouvez les écouter sur YouTube ou sur notre site Web www.french.flywheelstaging.com Vous pouvez également lire cette histoire dans le premier livre de Samuel, au chapitre 25. 

Quelques personnes nous ont écrit par rapport à cette série. Voici le témoignage d’Emma Lou : « Toute ma vie, chaque fois que j’ai dû faire face à une personne en colère, je me suis sentie en situation de faiblesse, j’avais juste envie de m’éloigner d’elle et surtout de ne rien dire. Mais, si cette personne continuait à pousser le bouchon, d’un seul coup, j’explosais. J’ai réfléchi à Abigaïl, comment elle a pris les devants, comment elle était active. Elle est allée voir David avec un esprit humble et lui a rappelé les promesses de Dieu pour lui. Je n’ai pas encore eu l’occasion de mettre ça en pratique mais ça m’a vraiment aidée à me préparer à agir comme ça. »

Nancy : Oui, je pense qu’on a tendance parfois à passer d’un extrême à l’autre. Parce que, quand on se retrouve à écouter quelqu’un qui est en colère, on ne réagit pas, on voit bien cette personne qui est instable, qui se conduit d’une façon insensée ou même peut-être quelqu’un qui est en train de se révolter contre Dieu. Et on n’a pas envie de dire quelque chose de mal ou de méchant, on n’a pas envie de se mettre en colère. On aimerait, bien sûr, que ce soit l’Esprit Saint qui nous contrôle, alors on écoute sans rien dire.

Mais intérieurement, il y a quelque chose qui est en train de bouillonner en nous, et on n’arrive pas vraiment à gérer ça. Et c’est souvent à ce moment-là que ça éclate ; il y a comme une dernière goutte qui fait déborder le vase, et puis tout d’un coup ça y est, on explose. Et bien ça c’est parce qu’au fond de nous-mêmes, il était en train de se passer quelque chose, quelque chose qu’on n’arrivait pas à gérer. 

Et moi c’est ce que j’aime particulièrement dans l’histoire d’Abigaïl. C’est qu’Abigaïl a su parler au bon moment à la bonne personne et de la bonne manière. Et c’est vrai que si vous dites ce qu’il faut dire au bon moment, au moment où Dieu le veut, ça vous empêchera d’exploser et de dire toutes sortes de choses que vous regretterez ensuite, des choses que vous n’auriez pas dû dire. Et en plus, il faudra que vous alliez demander pardon d’avoir explosé comme ça.

Alors que le moyen pour empêcher que ça se passe comme ça, c’est de prier : « Seigneur, qu’est-ce que tu veux que je dise dans cette situation, et à qui il faut que je le dise ? » C’est ça qui est important, c’est de prier ça pendant qu’on est sous le contrôle de l’Esprit de Dieu, prier ça avant d’exploser. Et puis, aussi, il faut bien comprendre qu’on n’a pas à se laisser dominer par la personne qui est en train de se défouler sur nous. Et ça, c’est peut-être une occasion pour vous de découvrir un besoin précis dans la vie de cette personne ou encore d’être poussé(e) à agir comme Dieu aimerait qu’on agisse dans cette situation précise.

C’est ça qui va motiver votre action ; ce n’est pas la personne en colère mais c’est l’Esprit de Dieu en vous qui dit : « Bon, maintenant c’est le moment de faire quelque chose. Voilà ce qu’il faut dire. Voilà la personne qu’il faut aller trouver. Voilà ce qu’il faut faire dans cette situation. » Et si vous entrez en action comme ça, sous l’impulsion de l’Esprit Saint, alors très souvent, vous verrez, vous pourrez calmer une situation explosive.

L’histoire d’Abigaïl, elle est très utile pour nous parce que ce n’est pas une histoire irréaliste. Ce n’est pas un récit qui vous fait croire que, si vous êtes une femme pieuse comme Abigaïl, alors toutes les personnes insensées autour de vous vont se repentir. Nabal, il ne s’est pas repenti. Il a refusé la main que Dieu lui tendait, il a refusé l’offre de la grâce et de la miséricorde de Dieu.

Abigaïl, elle, elle pouvait dormir paisiblement la nuit parce qu’elle savait que ce n’était pas elle qui avait provoqué Nabal. Elle n’avait pas essayé de régler le problème par elle-même. Elle n’avait pas harcelé son mari dans leur foyer. C’est lui, qui avait fait ses propres choix. C’est lui qui avait décidé comment agir envers Dieu et Dieu s’était occupé de lui. Donc, en fait, Abigaïl, elle, elle était libre, libre de continuer à vivre sa vie en sachant qu’elle ne s’était pas enlisée dans une relation de colère, de ressentiment, de luttes constantes comme ça avec son mari.

Et je pense que c’est le problème de beaucoup de mariages ou de relations : on réagit comme des insensé(e)s, comme des Nabal, vis-à-vis des Nabal de notre entourage. Quand quelqu’un se comporte comme un Nabal envers nous, nous on monte aux barricades et on dit : « ah, on va bien voir qui va gagner ». Et on va finir par dire des choses qui nous semblent tout à fait justifiées en raison des provocations qu’on a subies, mais on a tort. On a complètement tort.

Pour commencer, c’est la paix, c’est notre paix qu’on est en train de perdre. On se retrouve dans la tourmente parce qu’on devient comme Nabal et Dieu doit alors s’occuper de nous. Et s’il y avait un quelconque espoir que Dieu nous utilise pour transformer le cœur de cette personne, et bien cet espoir est mort. Et vous voyez comment Abigaïl a joué un rôle essentiel pour changer le cœur de David. C’est parce que David aimait Dieu, que la sagesse et l’approche de cette femme qui aimait Dieu aussi ont eu de l’impact sur lui. Donc si vous brandissez votre épée et que vous réagissez comme Nabal, alors vous risquez de passer à côté de l’occasion que Dieu voudrait peut-être vous donner d’avoir une influence ou d’être un instrument de repentance dans la vie de quelqu’un d’autre.

Dannah : Une autre auditrice nous a posé la question suivante : « Croyez-vous que nos personnalités puissent être trop douces ou trop gentilles et que du coup les gens profitent de nous ? »

Nancy : On ne pourrait pas dire ça de moi, mais peut-être que c’est vrai pour cette auditrice. Mais je crois qu’on ne peut jamais se tromper en étant humble, en ayant cette attitude d’humilité. Peut-être que c’est juste mon caractère qui me donne cette conviction, mais je pense que pour la majorité d’entre nous, on a plutôt tendance à répondre trop rapidement. Sinon, pourquoi la Bible parlerait tellement du fait de trop parler, de se précipiter pour parler, de se mettre très vite en colère ?

Maintenant je sais qu’il y a des gens, des femmes notamment, qui subissent des violences physiques ou toute sorte d’abus et qui continuent de vivre dans cette situation, parce qu’elles pensent qu’être soumises ou aimer Dieu ça veut dire qu’il ne faut rien faire. Ce n’est pas ce que je suis en train de dire. Le problème, c’est qu’on ne sait pas toujours faire la différence. On ne fait pas la différence entre ce qui est vraiment important et les sujets sur lesquels on devrait lâcher prise.

Et en plus, je pense qu’en général, dans nos relations les uns avec les autres, quand on est continuellement en train de faire des remarques sur des petits détails, sur des petites choses, les tensions qui étaient déjà présentes dans les relations vont s’aggraver. Et c’est de cela dont parlent les versets de Proverbes ; les réactions coléreuses qui attisent les conflits et la discorde. Donc si vous êtes tout le temps dans les mêmes schémas, si vous avez pris l’habitude de réagir avec colère ou sans réfléchir, ou bien si vous êtes tout de suite sur la défensive dans les petites situations, les détails de la vie quotidienne, des détails que vous pourriez laisser de côté, alors ne soyez pas surpris(e) si vous vous retrouvez un jour dans des situations explosives qui auraient peut-être pu être évitées.

Alors encore une fois, là je marche sur des œufs parce que je sais qu’on a des auditrices qui vont entendre ça et dire : « Ah ben c’est exactement ce que je pensais que vous alliez me dire. C’est ma faute si mon conjoint me tape dessus. » Ce n’est pas ce que je suis en train de vous dire. J’aimerais vous encourager, dans toutes vos relations, à faire en sorte que vos réactions soient sous le contrôle de l’Esprit Saint, qu’elles soient dirigées par l’Esprit.

Et c’est ça qui me plaît chez Abigaïl. Elle savait quand il fallait parler et elle savait quand il fallait se taire. Et la seule façon de savoir ça, c’est de ne pas se reposer sur sa propre intelligence mais c’est de faire appel continuellement au Seigneur pour que ce soit lui qui dirige, qui motive notre vie. Ne pas agir juste en fonction de nos émotions, comme David l’a fait ou comme Nabal l’a fait. Mais qu’on puisse agir en fonction de notre confiance intérieure, de la lumière et du témoignage en nous qui viennent de la Parole de Dieu et de l’Esprit de Dieu qui dirigent nos pas et qui nous montrent ce qu’il faut faire, comment le faire et quand le faire.

Et je crois que c’est pour ça qu’Abigaïl, qui vit dans un mariage vraiment négatif, une situation étouffante, hostile, enfermante, et bien on la décrit quand même comme une femme belle et une femme de discrétion. Pour moi c’est quelque chose d’incroyable, parce qu’il y a tellement de fois où on voit des femmes qui ont été dans des situations où elles ont été maltraitées, mais vraiment traitées horriblement, et parfois ces femmes elles deviennent tout simplement craintives, elles sont abattues, elles sont déprimées, découragées. Et humainement parlant ce n’est pas étonnant.

Mais en tant que femme qui a une relation forte avec Dieu, ça ne devrait pas être comme ça. Si vous voulez passer à l’action, si vous recherchez les conseils de personnes sages, responsables, des personnes qui aiment Dieu … Je sais que je reviens toujours à ça, mais je ne peux pas vous dire quelle est la bonne chose à faire dans la situation qui est la vôtre aujourd’hui. Moi je ne vis pas avec vous. Mais il y a des personnes de confiance, des personnes qui devraient connaître votre vie pour pouvoir être vos guides en quelque sorte, vos guides spirituels.

[Vous ne pouvez pas devenir comme Jésus sans souffrir.]

C’est ce que doivent être des personnes comme des pasteurs, des curés, des anciens. Des personnes qui doivent pouvoir nous guider, nous diriger spirituellement. Des personnes qui doivent nous connaître suffisamment bien et avoir suffisamment de relation, d’être suffisamment impliqués dans notre vie pour pouvoir nous aider à dire : « Eh bien, c’est le moment. Le moment est venu où je dois quitter cette maison. Je dois me sortir de cette situation pour ma sécurité et celle de mes enfants. »

Mais entre-temps, soyez attentives à ne pas réagir comme Nabal, sinon Dieu devra aussi s’occuper de vous comme il s’occupera de votre Nabal.

Dannah : Une autre auditrice nous a écrit pour parler de sa mère. Elle raconte comment celle-ci a choisi d’agir comme Abigaïl face à un Nabal dans sa vie, et ceci sur le long terme, alors que ça aurait été facile de réagir rapidement mais d’une façon qui déplaît à Dieu. Le seul moyen pour elle d’en avoir la force était de lire la Bible quotidiennement et de se laisser guider par l’Esprit Saint. 

Nancy : Oui, il y a des situations comme ça. Plutôt que de dire : « Il faut que je m’occupe de ce problème maintenant », on est amenée à dire : « Ma vie, elle est cachée dans la vie de mon Seigneur et je laisserai Dieu accomplir ses projets dans ma vie, dans la vie de cette personne, ce Nabal, dans la vie de ceux qui regardent ce qui se passe. Je ne vais pas prendre la place de Dieu. Et je sais qu’au bout du compte, si je fais ce qui est bien, Dieu fera valoir la justice. » 

Vous savez, je suis très reconnaissante envers les amis qui m’aident à réagir comme ça, quand j’en ai besoin. Il n’y a pas longtemps, j’ai participé à une conférence téléphonique. Et il s’est passé quelque chose – en fait c’était une affaire qui avait vraiment peu d’importance – mais je me suis trouvée dans une situation où il m’a semblé qu’on me faisait du tort. Et plus tard, quand j’ai discuté avec deux personnes qui avaient aussi assisté à cette situation avec moi, je me suis retrouvée en train de reparler encore et encore des petits détails qui s’étaient passés dans cette histoire.

Et j’étais tellement reconnaissante que ces deux personnes puissent parler avec moi parce qu’elles connaissaient bien la situation. Elles ont compris ce qui s’était passé. J’ai bien vu qu’elles étaient d’accord avec moi pour dire que c’était quelque chose qui n’aurait pas dû se produire. Mais elles n’arrêtaient pas de me répéter que je devais faire ce qui était bien. Elles me disaient : « Allez, mais ne fais pas ça. Arrête de ramener tout le temps le passé. Ce n’est pas constructif. Ce n’est pas nécessaire. N’en parle plus. Laisse tomber. Mais laisse tomber. »

Je vous l’ai dit, ce n’était pas une histoire très importante, il ne s’agissait pas d’une personne qui était en infraction avec la loi ou qui physiquement violente avec moi. Mais c’est vrai que quand nos émotions sont touchées, on a l’impression de subir une sorte d’abus, de violation. Et on a cet instinct qui nous pousse à faire ce qu’il faut pour que ces personnes comprennent qu’elles ont tort. Mais le fait est que vous pouvez gagner la bataille, mais en fait, vous perdez la guerre, et en plus vous perdez la paix de votre âme.

Et je suis très très reconnaissante que, quand j’ai voulu laisser libre cours à ma colère, Dieu m’a aimée suffisamment pour m’entourer de personnes qui connaissaient la situation et qui m’ont dit : « Ne t’engage pas sur ce chemin. Ne fais pas ça. » Et c’est ça qu’il me fallait pour m’aider à me retenir. J’aurais bien voulu pouvoir vous dire que j’aurais pu me conduire toute seule comme Abigaïl dans cette situation, mais vous savez tout comme moi qu’on a besoin des uns des autres dans ces situations, pour nous aider mutuellement à voir la vérité et nous encourager à réagir d’une façon qui honore Dieu.

Dannah : Il y a une autre question qui a été posée : « Quand Abigaïl dit que c’est sa faute au verset 24 et au verset 28, elle dit : « Pardonne, je te prie, la faute de ta servante ». Elle dit encore : « Je ne savais pas que mon mari avait agi ainsi. C’est ma faute. Je suis désolée. » Vraiment, je ne comprends pas pourquoi elle dit que c’est elle qui est coupable ? »

Nancy : C’est une bonne question. Je ne suis pas sûre de ma réponse, mais en tout cas ce qui me semble clair dans ce contexte, c’est qu’Abigaïl reconnaît la responsabilité de Nabal. Elle déclare clairement que Nabal a agi d’une façon insensée et elle n’excuse pas ses actions. Donc je pense qu’elle fait tout ce qu’elle peut pour apaiser la situation, pour laisser entendre à David, même si elle ne le dit pas clairement : « Nabal et moi, on pense différemment là-dessus. Si mon mari était une personne sensée, il n’aurait pas agi comme ça, alors pardonne-moi. Pardonne-nous. Pardonne, tout simplement. » Je crois que c’est ça qu’elle transmet à David. Je ne crois pas qu’elle est en train de dire que c’est elle qui est responsable des torts de Nabal.

Et c’est important de comprendre ça, parce qu’en tant qu’épouse par exemple, vous n’êtes pas responsable des torts de votre mari, vous n’êtes pas responsable des torts de votre patron, de votre patronne, de votre collègue, de votre responsable d’église ou de quiconque d’autre. Vous êtes uniquement responsable de la manière dont vous, vous réagissez. Mais, je crois que dans une situation comme ça, vous pouvez aller trouver les personnes concernées pour leur demander de faire preuve de miséricorde dans la situation, de leur dire : « Pardonne-nous. Pardonne-moi. On ne voulait pas t’insulter délibérément. »

Et quand vous faites ça, vous allez à la rencontre de l’autre personne, vous essayez de faire la paix, vous essayez de construire un pont. Et je crois que c’est ça qu’Abigaïl tente de faire. Elle essaie de construire un pont plutôt que de défendre les actions de son mari, ou plutôt que de dire à David : « Si tu veux attaquer Nabal, fais bien attention, parce que Nabal est très fort et il va t’écraser. » Au contraire, elle ne fait rien qui puisse jeter de l’huile sur le feu. Elle cherche plutôt à éteindre l’incendie.

[On ne parvient pas à la maturité spirituelle sans effort.]

Dannah : Et pour moi, dans ce passage où Abigaïl offre d’assumer la culpabilité, cela ressemble presque à ce que Christ a fait ; elle a offert de se substituer à son mari ou de prendre sur elle la responsabilité familiale comme Christ l’a fait pour nous. Après, lorsqu’elle a proposé de laver les pieds des serviteurs de David, j’ai immédiatement pensé à Jésus qui s’est abaissé pour laver les pieds de ses disciples et a agi comme un serviteur. Je trouve vraiment qu’Abigaïl a des qualités qui ressemblent à Christ.

Nancy : Oui, c’est bien, c’est vrai. Il faut toujours rechercher des ressemblances à Christ quand on étudie des personnages bibliques. Parce que tout ce qui est bon, tout ce qui est sage, dans ce qu’on fait, chacun de nous, c’est une expression de Christ qui vit sa vie en nous et à travers nous.

Et je pense que cette humilité, cette volonté de prendre la place du coupable, cette volonté d’être un substitut et de supporter ce que le coupable mérite, et bien tout ça, c’est des exemples de ressemblance à Christ. Et c’est ça qui nous attire chez Abigaïl. On est attiré(e) par ses traits de caractère parce qu’on est attiré(e) par sa ressemblance à Christ.

Dannah : Il y a aussi une autre auditrice qui s’appelle Diane qui nous écrit : « L’une des choses qui me touche dans cette histoire est que, bien que Nabal n’ait pas changé, Dieu a changé le cœur d’Abigaïl parce qu’elle a prié pour lui. Quand je pense à ma vie, et c’est peut-être parce que je m’approche de la cinquantaine, mais je pense toujours que le Nabal dans ma vie n’a pas vraiment changé ces trente dernières années. Mais Dieu m’a changée grâce à lui.

Donc, je peux me réjouir et savoir que Dieu utilise toutes choses pour le bien et qu’il habite dans les louanges de son peuple. C’est une des meilleures lignes de défense que nous avons dans la guerre spirituelle que nous menons par la prière. Maintenant, j’ai de l’amour pour mon Nabal et ce n’était pas le cas il y a trente ans. Je priais alors pour la justice de Dieu et maintenant je prie pour sa miséricorde, pour que son cœur se tourne vers le Seigneur. »

Nancy : Oui, Diane nous écrit quelque chose de très important là. C’est bon de se rappeler que, dans le processus de sanctification de notre vie, Dieu utilise même les offenses et les torts que les autres nous font subir.

Et ça vaut la peine de réfléchir à ça. Moi je trouve ça incroyable qu’au début du chapitre 25, au verset 3, Nabal et Abigaïl sont présentés comme ça : « C’était une femme de bon sens et belle de figure, mais l’homme était dur et méchant dans ses actions ». Là, il y a un décalage total. Là je veux dire, ils ne vont tout simplement pas ensemble.

Et là on se dit : « C’est tout simplement incroyable qu’elle ait survécu à on ne sait combien d’années de mariage avec cet homme dur, totalement désagréable. » Et si elle était belle et pleine de bon sens, non pas malgré l’homme dur et mal élevé avec lequel elle avait été mariée toutes ces années, mais si elle était belle et pleine de bon sens à cause des années de mariage avec cet homme, des années pendant lesquelles elle avait cherché à connaître Dieu et à devenir la femme de Dieu qu’elle était dans cette situation ?

La question est ouverte. Maintenant, je n’aimerais pas faire dire à ce texte des choses qui n’y sont pas. La Bible ne dit pas ça. Je connais des femmes qui vivent avec un Nabal, ou qui ont un Nabal dans leur vie. Et c’est parce qu’elles ont recherché le Seigneur, parce qu’elles sont devenues des femmes de prière, parce qu’elles ont cherché à introduire le désir, la volonté de Dieu dans leur situation, que ces femmes sont devenues des femmes merveilleuses qui aiment tellement Dieu, des personnes que vous et moi on voudrait tellement imiter.

C’est vrai, on peut se demander si elles seraient comme ça s’il n’y avait pas eu de Nabal dans leur vie ? Je ne sais pas, mais je sais en tout cas, qu’on ne peut pas devenir comme Christ sans passer par la souffrance. Vous savez, Dieu a rendu Christ parfait au travers de ce qu’il a souffert. Nous, on dit qu’on voudrait être comme Christ, on voudrait la gloire et le résultat final, sans passer par ce processus de transformation. Et ce processus, qu’on appelle le processus de sanctification, c’est la croix de Jésus. En quelque sorte, on pourrait dire que ce Nabal dans notre vie, c’est notre croix.

Et je crois que c’est ça que ça signifie de prendre notre croix, de suivre le Christ, d’aller à la croix, d’abandonner nos droits, de déposer tout ce qui nous a fait du tort et de lâcher prise. Encore une fois, je ne suis pas en train de dire qu’il ne faut pas mettre fin à des mauvaises actions qui sont en cours. Il faut le faire. Il n’y a rien qui peut justifier que votre mari ou un autre homme vous agresse sexuellement, ou agresse vos enfants par exemple. C’est contraire à la loi humaine. C’est contraire à la loi de Dieu. Il faut mettre fin à ça.

Mais, même quand vous devez agir pour faire cesser des actions gravissimes, Dieu peut vous rendre plus semblable à Jésus. Maintenant, ça ne veut pas dire que vous devez souhaiter que quelque chose de terrible comme ça vous arrive. Non, bien sûr. Ça ne veut pas dire que si vous n’êtes pas mariée à un Nabal, vous n’allez pas pouvoir devenir une femme selon le cœur de Dieu. Mais je vous dis que si vous voulez grandir avec Dieu, grandir en Dieu, si vous voulez devenir comme Christ, il y aura dans votre vie des circonstances douloureuses ou des personnes difficiles à supporter.

Vous ne pouvez pas devenir comme Jésus sans passer par des temps de souffrance. C’est impossible. La maturité spirituelle, on n’y arrive pas sans traverser des épreuves. Les blessures et la douleur, ça fait partie du processus de la croissance spirituelle.

Moi j’habite dans le nord du pays, là où on a quatre saisons dans l’année. Et il n’y a personne qui aime l’hiver, quand tout est mort. Mais quand on voit que le printemps arrive, on est ravi. Parce qu’on sait que la mort amène la vie. Il faut qu’une graine tombe dans le sol et qu’elle meure pour qu’elle puisse donner une nouvelle vie. Et c’est de là que vient la récolte.

Donc, quelles que soient les circonstances de votre vie, que ce soit une personne ou une situation qui a une influence semblable à Nabal sur vous, souvenez-vous que Dieu a un but dans tout ça. Dieu utilise même les méchants pour accomplir ses projets. Alors laissez Dieu agir et utiliser ce problème pour vous façonner et pour vous modeler.

Et c’est quelque chose que je dis souvent : ne fuyez pas la croix. Ne résistez pas à la croix. Ne rechignez pas contre la croix. Mais, au contraire, acceptez la croix de bon cœur. Quand vous passez par ce processus de souffrance, quand vous passez par la croix, c’est là qu’une Abigaïl prend forme en vous, c’est là que Christ prend forme en vous.

Et je suis sûre qu’Abigaïl a été transformée parce qu’elle vivait justement dans un monde dur et en subissant un mariage difficile. Pour moi, c’est ce qui explique en partie qu’elle est devenue une femme de Dieu dont on parle encore des milliers d’années plus tard et qu’on aimerait pouvoir imiter. On aimerait lui ressembler, mais on n’a pas envie de traverser les épreuves qu’elle a traversées.

Alors je ne dis pas qu’il faut prier : « Seigneur, donne-moi un mariage difficile pour que je puisse ressembler à Jésus ». Ce n’est pas là le but. Le fait est qu’il y a toujours des circonstances difficiles dans la vie, peut-être que c’est votre mariage, peut-être que c’est autre chose. Qu’importe, vous pouvez être sûr(e) que Dieu veut utiliser ces circonstances pour faire de vous une personne qui a du discernement, qui a de la sagesse, et qui sait ce qui est bien de faire.

Dannah : Dieu peut vous aider à devenir une personne sage et pleine de discernement comme Abigaïl. Nous, à Réveille nos cœurs, nous souhaitons aussi vous accompagner dans cette démarche en mettant à votre disposition des ressources comme cette série.

Avez-vous envie d’approfondir ce thème ? Alors nous vous proposons aussi une étude biblique sur « Abigaïl : comment vivre avec les gens difficiles ». Et vous pourrez la trouver sur notre site, www.reveillenosocoeurs.com 

Et ce sera une grande joie de vous retrouver pour une prochaine série de podcast de Réveille nos cœurs. Alors je vous dis, à tout bientôt !

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Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 1910, (sauf mention contraire.)

Réveille Nos Cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, une initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth.

Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.

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