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Épisode 4 – Réfléchir avant de réagir

Dannah Gresh : Est-ce que vous aimeriez apprendre la douceur ? Alors préparez-vous à devoir relever des défis dans vos relations. 

Nancy DeMoss Wolgemuth : Dieu utilise les gens qui nous offensent, qui nous blessent, qui nous remettent en question, qui nous agacent et qui nous irritent. Et Dieu se sert de ces personnes, ou du moins il désire se servir d’elles, pour nous façonner, pour nous modeler et pour corriger ce qui a besoin de l’être en nous. 

Dannah : Vous écoutez Réveille nos cœurs

Dans cette série de podcasts, nous explorons « La beauté de la douceur ». Nous avons déjà vu à quoi ressemble une attitude de douceur envers Dieu. Mais pour la plupart d’entre nous, la douceur devient plus difficile encore lorsque d’autres personnes sont impliquées. 

Mais tout d’abord un petit avertissement, attention « un spoiler », on va souligner aujourd’hui à quel point c’est important de supporter avec patience les torts qui nous sont faits. Et c’est vraiment un point clé. 

Par contre, il est indispensable de savoir que si vous êtes engagée dans une relation abusive, la douceur ne veut surtout pas dire que vous devez accepter en silence que cet abus se poursuive. Il existe des moyens saints, bibliques et compatibles avec l’amour pour demander de l’aide de tierce personne sans enfreindre ce commandement d’avoir un esprit doux et paisible. Si vous avez besoin de le faire, contactez quelqu’un dès aujourd’hui et mettez-vous en sécurité. Nous trouvons important de nous assurer que cette question soit bien claire pour vous. Alors maintenant, lançons-nous à la découverte de la beauté de la douceur. 

Nancy : On vit une époque où les gens n’hésitent pas à porter plainte les uns contre les autres pour un oui ou pour un non, ou quelquefois même sans la moindre raison. 

Et j’en ai lu quelques exemples récemment. Tous se passent aux États-Unis. Dans un journal de Detroit, un titre : « Une employée porte plainte contre la ville de Detroit parce que le parfum d’une collègue, trop fort, l’empêche de travailler ». Bon, je sais bien que certaines personnes sont hypersensibles aux odeurs, mais sérieusement, porter plainte contre la ville, est-ce que ce n’est pas pousser le bouchon un peu loin ? 

Un autre exemple dans le Los Angeles Times, une femme porte plainte : « Pas assez d’avocats dans la sauce ». C’était une sauce particulière que la publicité présentait comme une sauce à l’avocat. Et cette femme a constaté qu’il n’y avait presque pas d’avocat dans cette sauce. En fait, il n’était affirmé nulle part que la sauce contenait des morceaux d’avocat. Elle avait seulement la saveur avocat. Mais comme dans la publicité, le mot « saveur » n’apparaissait nulle-part, cette femme a poursuivi le fabricant en justice.

À Pittsburgh, une femme a poursuivi en justice Kmart, une chaîne de grands magasins, pour avoir, paraît-il, encaissé une TVA de 7 % sur un article non soumis à la TVA, un paquet de douze rouleaux de papier de toilette. Et cette femme affirme qu’une succursale de Kmart à Monroeville, dans la banlieue de Pittsburgh, a fait supporter, à tort, une TVA de 7 % à un article de 3,99 $, le lui facturant ainsi à 4,7 $, soit 28 cts de trop. Et donc elle a poursuivi Kmart en justice. 

Mais ce n’est pas seulement une affaire de plainte en justice. On retrouve cette agressivité des gens les uns envers les autres dans toutes sortes de situations quotidiennes. 

Voilà un autre titre d’article tiré d’un journal de Géorgie : Vengeance d’une femme en colère chez McDonald’s. Voilà comment ça commence. 

« La police recherche activement une cliente mécontente de chez McDonald’s qui a renversé avec sa voiture deux autres clientes suite à une altercation, parce qu’elles lui étaient, soi-disant, passées devant dans la file d’attente. Selon la police, il était 7 h 30 samedi matin quand Malinda Thomas, 34 ans, et Linda Thomas, 51 ans, faisaient la queue pour se commander un petit-déjeuner. Comme la queue était assez longue, on a ouvert une nouvelle caisse et les deux clientes s’y sont rendues. Elles se sont retrouvées en tête de file, ce qui a provoqué la colère d’une autre cliente qui attendait pour commander. Selon les témoins, cette femme, dont on ignore l’identité, a commencé à les invectiver et les a menacées de les tuer. Il y a deux témoins qui déclarent : « Cette femme a ensuite quitté le restaurant avant les deux clientes et est allée s’asseoir dans son véhicule sur le parking. Lorsque les deux clientes sont sorties pour regagner leur voiture, les témoins affirment que cette femme a quitté sa place de parking et qu’elle s’est dirigée à vive allure vers elle, les renversant toutes les deux ». 

Quand je lis un récit comme celui-là, je me pose la question : « Combien de nous faisons ce genre de choses dans notre cœur quand quelqu’un nous vole notre place dans la queue ou se met en travers de notre chemin ? »

On est en train d’étudier la douceur sous tous ses aspects. C’est une qualité qui se fait plutôt rare dans notre culture ou à notre époque. On a déjà examiné ensemble le fait que la douceur affecte notre attitude envers Dieu, notre soumission à sa Parole. On accueille sa Parole avec douceur et elle affecte notre attitude envers les circonstances que Dieu amène dans nos vies, et sur lesquelles on n’a aucun contrôle. 

La douceur dit :« J’accueille les circonstances auxquelles je suis confrontée. Je ne m’irrite pas contre elles, je ne leur résiste pas et je ne me bats pas contre elle. Si c’est quelque chose qui ne peut pas être changé, je considère que Dieu l’a prévue pour un but précis et je l’accueille ». Donc voilà la douceur selon Dieu. 

Maintenant, on va avancer un petit peu et parler de la manière dont la douceur affecte nos relations avec les autres. 

Il y a un commentaire biblique qui a retenu mon attention à ce sujet : 

« La douceur se manifeste envers notre prochain qui nous maltraite, nous insulte, nous traite injustement en ce que celui qui subit le mal endure avec patience et sans esprit de revanche les injustices qui lui sont imposées ». 

Soyons bien clairs vous ne pouvez pas vivre dans ce monde sans être victime d’injustices. C’est une des réalités de la vie, une réalité qu’il est nécessaire d’intégrer. Donc la question n’est pas : Est-ce que vous êtes quelquefois victimes d’injustices ? Est-ce que les gens vous marchent sur les pieds ? Est-ce qu’on se conduit mal envers vous quelquefois ? La question est plutôt : Comment est-ce que vous réagissez ? 

Quelqu’un qui est enfant de Dieu a la capacité de réagir avec douceur, parce que Christ vit en lui et qu’il est tenu de réagir avec un esprit de douceur, La douceur rend la personne qui est injustement traitée, capable d’endurer les torts patiemment et sans esprit de revanche

Tout au long de cette série, j’emprunte des citations au livre d’un de mes vieux amis, comme je l’appelle. D’ailleurs, je me réjouis de le rencontrer quand j’irai au ciel. C’est Matthew Henry, un pasteur puritain de la seconde moitié du XVIIᵉ siècle et début XVIIIᵉ. Il était auteur de commentaires bibliques. Et il a écrit ce livre fabuleux, dont mon ami Kim Wagner dit que c’est un des meilleurs qu’elle n’ait jamais lus. Et je confirme, pour ma part, c’est un des meilleurs que je n’aie jamais lus. Il s’appelle, je le traduis directement en français : À la recherche de la douceur et de la tranquillité d’esprit. 

Et je reprends plusieurs des idées de Matthew Henry dans cette série où j’essaye de donner un aperçu de ce qu’est la douceur. Alors d’après lui, la douceur a rapport avec nos sentiments de colère. Ou plus exactement, elle est en relation avec la manière dont on traite ses sentiments de colère. Voilà ce qu’il dit : 

« La douceur n’éradique pas totalement la colère. Car en certaines occasions, il est bibliquement justifié de se mettre en colère. Mais le rôle de la douceur est de diriger et contrôler notre colère, de manière que nous puissions être en colère et ne pas pécher, comme nous l’enseigne Ephésiens 4, verset 26 « Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas » ». 

Autrement dit, la douceur tient notre colère en bride. Elle nous aide à nous mettre en colère de manière appropriée, sans que cela nous conduise à pécher.

Et dans son livre, Matthew Henry souligne que la douceur nous rend capable de diriger et contrôler notre colère lorsque les autres nous agressent. Comment est-ce que ça marche ? 

Eh bien, un esprit de douceur nous fait nous arrêter pour réfléchir avant de réagir. 

En fait, le problème avec la plupart d’entre nous, en tout cas j’ai moi-même cette prédisposition, c’est que nous avons tendance à réagir avant de réfléchir. Et on se retrouve empêtrés dans les problèmes. On heurte et on blesse beaucoup de gens, on endommage beaucoup de relations. Alors que la douceur nous fait nous arrêter pour réfléchir avant d’agir. Elle nous freine. 

Matthew Henry écrit encore : 

« Plaçons la douceur en sentinelle. Qu’elle soit comme une gardienne à votre cœur et à votre langue dans vos réactions. Et lorsque nous nous sentons attaqués, examinons contre qui nous allons nous mettre en colère et pourquoi. Quels avantages présentera la situation qui risque bien d’être la conséquence de notre rancœur ? Et quel mal cela ferait-il si nous la réprimions et ne la laissions pas s’exprimer ? » 

Donc il dit que la douceur remplit un rôle de gardien. Avant que vous ouvriez les vannes, avant que vous crachiez votre colère, avant que vous disiez à votre mari ou à vos enfants : Pourquoi est-ce que tu as… ? Est-ce que tu ne pourrais pas… ? Je n’arrive pas à croire que tu as…. Avant que rien de tout cela ne sorte, vous faites une pause et vous réfléchissez : « À qui est-ce que je vais dire ça ? » C’est mon mari, ce n’est pas mon ennemi ou c’est le fils ou la fille que Dieu m’a donnés, et je l’aime. Ou c’est une personne que Dieu a créée à son image. Vous faites juste une pause et vous réfléchissez : « À qui est-ce que je vais dire ça ? » Et puis ensuite, vous vous demandez « Qu’est-ce que cette personne a donc fait ? » 

Sur le coup, ce que ces gens ont fait peut sembler complètement intolérable, mais bien souvent, si on prend le temps de respirer et de réfléchir et de prendre du recul, on se rend compte qu’en fait il n’y a pas de quoi en faire une montagne.

« Est-ce que ça vaut la peine de perdre ma joie, ma paix et ma relation avec cette personne, juste pour lui dire que ça m’énerve qu’elle ait sali ma cuisine avec ses grands pieds sales ? » 

Franchement, est-ce que ça en vaut la peine ? 

  • Est-ce que ça vaut la peine de s’énerver ?
  •  Est-ce que ça vaut la peine de blesser cet enfant ou cet ami par mes paroles acérées, juste pour évacuer la colère que j’éprouve sur le coup ? 
  • Quels dégâts est-ce que je vais causer dans le cœur de cette personne en lançant de pareilles piques ? 
  • En quoi est-ce qu’il me sera préjudiciable de ne pas dire ce que je pense, de me contenter de laisser couler l’affaire ? 

Bien sûr, il y a un équilibre à respecter parce qu’il nous arrive de laisser couler les choses alors qu’on devrait parler et que d’autres fois, on parle alors qu’il aurait mieux valu laisser couler. Le discernement et la sensibilité à l’Esprit Saint vont nous aider à faire la différence. Il y a des choses qu’on devrait dire et qu’on ne dit pas, et d’autres qu’on ne devrait pas dire et que l’on dit. C’est pour cela qu’on a besoin que la douceur nous fasse nous arrêter pour réfléchir. 

Matthew Henry continue :

 « Le travail de la douceur, c’est de calmer notre esprit de façon que la paix intérieure ne soit pas troublée par les attaques extérieures ». 

Je crois que la plupart d’entre nous, nous avons une sensibilité à fleur de peau. Ou peut-être que c’est qu’une impression qui est faussée par mon expérience personnelle, je ne sais pas. En tout cas, moi je suis comme ça. Vous me touchez et je pars au quart de tour. Si vous êtes comme moi, vous savez qu’on a tendance à réagir très rapidement et instinctivement. C’est un peu comme quand le médecin vous tapote le genou avec son maillet et que par réflexe, vous donnez un grand coup de pied. C’est ce qu’on fait dans la vraie vie. Quelqu’un nous tapote et notre coup de pied part tout seul. 

Matthew Henry dit que la douceur met un couvercle sur ces réactions. Elle met une bride et on se rend compte que notre paix intérieure n’a pas à être perturbée par les attaques extérieures. Il y a, en nous, une place, un lieu où Christ habite, et nous pouvons être libres des perturbations que pourraient nous causer les actions des autres. 

Matthew Henry continue : 

« Les mauvaises actions des autres peuvent vous causer du déplaisir, mais ne laissez pas ce déplaisir amener votre âme à se laisser gagner par l’agitation. La douceur est la grâce qui permet à un homme de conserver la maîtrise de soi ». 

C’est la douceur qui vous permet de garder le contrôle de vous-même sous le contrôle du Saint-Esprit de Dieu. 

Quand quelqu’un vous dérange ou fait quelque chose qui vous contrarie, ça vous irrite, ça vous hérisse et vous voilà en train de réagir. Vous dites la première chose qui vous vient à l’esprit, vous laissez déborder vos émotions. Bien sûr, avec les invités ou les personnes qu’on ne connaît pas très bien, on prend un peu plus de gants. Ce sont nos proches qui profitent le plus de nos éclats. Avec eux, on lâche la bride. C’est vrai. C’est souvent avec les membres de notre foyer qu’on se laisse aller à raconter n’importe quoi. On déballe tout et finalement, c’est la manière d’agir des gens qui contrôlent nos réactions plutôt que notre réflexion avec l’aide du Saint-Esprit. On se dit : « Est-ce que cette personne a vraiment voulu dire ça ? » Probablement pas. Mais même si c’était le cas, je ne vais pas laisser ça me gâcher ma journée et me transformer en mégère. Je ne permettrai pas à cela de perturber ma paix. »

Donc la douceur nous amène à faire une pause pour réfléchir avant de réagir. 

Et puis ensuite, Matthew Henry souligne que 

« la douceur mettra un frein à notre langue et tiendra notre bouche en bride tant que notre cœur sera échauffé ».

Quand notre cœur s’enflamme en nous, ça ne veut pas dire avoir le cœur spirituellement enflammé, mais ça veut dire être en colère. Quand notre cœur bouillonne en nous, la douceur fonctionne comme une bride qui empêche notre langue et notre bouche de pécher, de tout déballer sur le champ. Il dit :

 « Même lorsque nous sommes appelés à reprendre quelqu’un sévèrement… (et on est quelquefois appelé à le faire, on reviendra sur ce sujet dans la suite de cette série). Même quand nous sommes appelés à reprendre quelqu’un qui a mal agi, la douceur nous interdit toute violence et tout écart de langage, et tout ce qui ressemble à de la fureur ou des éclats de voix ». 

Quelquefois, c’est nécessaire de parler sur le champ. Par exemple, quelquefois on doit dire à notre enfant : « Ce comportement est inadmissible, c’est incorrect ». Et puis à notre conjoint aussi, parfois, c’est tout à fait approprié de dire une vérité comme celle-là. Mais Matthew Henry explique que, quand le Seigneur vous demande de dire la vérité, la douceur vous aide à le faire sans colère dans le cœur et sans prononcer de paroles destructrices, sans écarts de langage, sans grossièreté, sans rien que vous soyez amenée à regretter plus tard. 

Donc la douceur vous aide à faire une pause pour réfléchir à vos paroles avant qu’elles ne sortent. Et elle vous garde de vous laisser entraîner à réagir aux attaques par des paroles pleines de colère et blessantes. 

Matthew Henri dit encore : 

« La douceur est à la langue ce que le gouvernail est au navire. Elle ne la réduit pas au silence, elle la guide, l’oriente avec sagesse, en particulier quand le vent est fort »

Quand on est attaqué, la douceur nous aide à nous souvenir que nous aussi nous sommes pécheurs et nous avons besoin de la grâce de Dieu. C’est pour ça que la douceur et l’humilité marchent main dans la main. Un cœur humble est un cœur doux et un cœur doux est un cœur humble. 

Quand on est exaspéré, on a tendance à être encore plus conscient des fautes des autres, que de nos propres fautes. En fait, ça fait partie de la nature humaine. Est-ce que vous n’êtes pas plus conscient des défauts de votre conjoint, de vos enfants, de vos collègues, de vos parents, de votre responsable d’église que vous ne l’êtes des vôtres ? 

Il faut dire que nous avons tout simplement tendance à examiner les défauts de notre prochain au microscope, tandis qu’on prend le télescope pour regarder les nôtres. Est-ce que je me trompe ? La douceur nous aide à remarquer que, nous aussi nous sommes pécheurs et que nous avons absolument besoin de la grâce de Dieu. Un commentaire biblique dit que « l’homme doux se reconnaît du fond du cœur comme pécheur parmi des pécheurs ». 

Vous savez, il est plus difficile de tenir de grands discours et de se fâcher en face d’autres pécheurs, si on prend le temps de se souvenir combien soi-même on est pécheur. Je continue : 

« L’homme doux se reconnaît du fond du cœur comme pécheur parmi des pécheurs, et cette reconnaissance de son propre péché va l’enseigner à supporter avec patience les attaques dont il est l’objet ». 

Donc il est plus facile de répondre à notre interlocuteur avec compassion, douceur et bienveillance, si on prend conscience qu’il n’est pas le seul pécheur en cause. Peut-être que je n’ai pas péché dans cette situation précise, mais je suis quelqu’un qui est pécheur et qui a cruellement besoin de la grâce de Dieu, de sa miséricorde et de son pardon chaque jour de ma vie. 

Et en effet, dans son livre, Matthew Henry nous met au défi de réfléchir à cela. Demandez-vous alors, si Dieu était en colère avec moi quand je me conduis mal envers lui autant que je le suis avec ceux qui se conduisent mal envers moi. Que deviendrai je ? Il y a matière à réflexion, n’est-ce pas ? 

Si Dieu était en colère avec moi pour chaque transgression, donc chaque fois que je pèche contre lui, chaque fois que je me conduis mal envers lui comme je le suis avec ceux qui agissent mal envers moi, qu’est-ce qu’il adviendrait de moi

Nous avons besoin que les autres nous supportent. Alors pourquoi est-ce qu’on ne les supporterait pas nous aussi ? C’est la douceur d’esprit qui nous permet de discerner la main de Dieu dans l’agression dont nous sommes l’objet et de considérer nos agresseurs comme des instruments dans la main de Dieu. Vous voyez, nous éprouvons de la colère envers la personne qui nous agresse, mais nous ne nous rendons pas compte que cette personne est un outil par lequel Dieu nous modèle, nous façonne et sanctifie notre vie. Donc si je me mets en colère, je me mets en réalité en colère contre celui qui tient l’outil, c’est à dire Dieu. C’est la douceur qui me permet d’aboutir à cette conclusion. 

Matthew Henry écrit encore : 

« Les reproches que nous font les hommes sont les réprimandes de Dieu. Et quelle que soit la personne à laquelle je fais face, je dois voir et reconnaître qu’à travers elle, c’est mon père qui me corrige ».

Dieu essaie de travailler dans ma vie et dans la vôtre.  Et pour donner un exemple, vos enfants sont le papier de verre de Dieu. Et vous me direz peut-être « Alors ça, c’est vraiment du papier de verre à gros grains qu’il utilise là ! ». Est-ce que vous savez ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu’en vous, il y a des angles assez acérés, assez rugueux pour nécessiter ce papier gros grain. Dieu sait exactement ce dont ma vie et la vôtre ont besoin. Et Dieu utilise les gens qui nous offensent, qui nous blessent, qui nous remettent en question, qui nous agacent et qui nous irritent. Et Dieu se sert de ces personnes, ou du moins, il désire se servir d’elles pour nous façonner, pour nous modeler et pour corriger ce qui a besoin de l’être en nous. 

Dans un autre commentaire biblique, j’ai lu ceci :

 « Être doux envers les méchants, c’est reconnaître que Dieu permet les blessures qu’ils infligent, qu’il les utilise pour purifier ses élus et qu’il délivrera ses élus en son temps ».

 Alors qu’est-ce que ça veut dire ? Si vous êtes enfants de Dieu, vous pouvez être assurés que Dieu utilise même les personnes malfaisantes. Et qu’il leur permet d’infliger des blessures, dans le but de les utiliser pour purifier les croyants. Et au temps fixé par Dieu, il nous délivrera de ces afflictions. 

Ensuite, il faut se rappeler que les attaques peuvent être utilisées par Dieu pour notre bien. Dieu peut tourner les choses en notre faveur. Il peut les utiliser pour produire du bien dans notre vie. Pour citer Matthew Henry :

 « Il est très possible que par les torts qui nous sont faits, nous soyons éclairés ou ramenés à l’humilité ou transformés, ou que nous soyons amenés plus près de Dieu ou détournés du monde. Ces torts peuvent nous fournir d’autant plus de sujets de repentance, de prière ou de louange. Ainsi, ce qui voulait être un affront ou une attaque sera pour nous l’occasion d’avancer un peu plus sur le chemin du ciel. »

 Quelqu’un a projeté de nous attaquer. Il l’a fait volontairement. Cela peut vous paraître fou, mais si nous l’accueillons comme un don de la main de Dieu, Dieu peut l’utiliser pour nous faire progresser sur le chemin du ciel, pour nous préparer pour le ciel, pour nous modeler et nous façonner à l’image de Christ ».

Alors :

  • comment est-ce que vous réagissez quand quelqu’un vous attaque ? 
  • Comment est-ce que vous réagissez quand quelqu’un vous soupçonne ou vous critique injustement ?
  •  Comment est-ce que vous réagissez quand quelqu’un insulte votre fils, votre fille ou votre conjoint et qu’il les soupçonne injustement, par exemple un instituteur ou un professeur ou un autre parent ? Et vous savez pertinemment que dans ce cas précis, votre fils ou votre fille n’est pas coupable. 

Peut-être que l’attaque est volontaire ou qu’elle est involontaire, mais comment est-ce que vous réagissez ? Est-ce que vous exprimez tout de suite votre colère, votre contrariété, votre frustration ? Est-ce que vous commencez par vous défendre ? « Oui, mais votre fils à vous, vous devriez plutôt vous inquiéter de ce qu’il a fait, lui. Ce n’est pas un ange non plus ». Peut-être que ce n’est pas quelque chose que vous allez dire, mais que vous allez penser. Mais souvenez-vous, la douceur est d’abord une affaire de cœur et ensuite elle s’exprime par nos paroles et par nos actions. 

  • Comment est-ce que vous réagissez quand vos projets sont mis à mal par la négligence de quelqu’un, un manque de prévoyance de cette personne qui a mis tous vos plans par terre ? 
  • Comment est-ce que vous réagissez quand on remet en question votre autorité ? 
  • Comment est-ce que vous réagissez quand un subordonné ou un employé n’a pas fait ce qu’il était censé faire ou qu’il s’est montré incompétent, ou qu’il a commis une bêtise ?
  •  Comment est-ce que vous réagiriez, vous, à la place de cette femme qui nous a récemment écrit à Réveille nos cœurs ? Son mari avait oublié son anniversaire, donc elle avait eu envie de s’apitoyer sur elle-même, mais elle s’était consolée dans un esprit de douceur en se rappelant quel mari super il était, combien il l’aimait et combien d’années ils avaient passées ensemble à affronter les tempêtes. Et elle avait fini par prendre la résolution de ne pas faire de cette histoire d’anniversaire une affaire d’état. Elle s’est dit « Je ne vais pas laisser ça gâcher mon anniversaire ». 
  • Comment est-ce que vous réagissez quand votre fille de quatorze ans se souvient au miracle à 9 h du soir qu’elle est-censée apporter des brownies pour la vente à l’école le lendemain matin, et que vous n’avez rien à la maison pour les faire, et qu’il vous faut donc sortir pour chercher un magasin encore ouvert ? Comment est-ce que vous réagissez ? « Elle aurait pu y penser avant, elle aurait pu le prévoir ». C’est bien possible que votre fille ait besoin d’apprendre comment prévoir et planifier. La question n’est même pas, est-ce que le moment est bien choisi pour l’éduquer ? Non, la question est : Dans quel état d’esprit vous le faites ? Est-ce que c’est parce que vos projets pour cette soirée tombent à l’eau ? Vous étiez prête à aller vous coucher ? Vous n’aviez pas la moindre intention de faire des brownies ce soir-là ? L’après-midi pourquoi pas, vous auriez eu tout le temps, mais ce soir ! Vous auriez été toute contente de le faire si…Bref, vous voyez le genre de réflexion. Je suis sûre de ne pas être la seule à réagir de cette façon. 
  • Comment est-ce que vous réagissez quand votre patron vous corrige pour une erreur que quelqu’un d’autre a faite ? Est-ce que vous vous sentez obligée de mettre les choses au point, obligée de vous justifier ? 
  • Comment est-ce que vous réagissez quand quelqu’un d’autre est félicité pour une excellente idée qui en fait était la vôtre ? 
  • Comment réagissez-vous quand quelqu’un fait une erreur qui vous coûte de l’argent ? 

Il y a une de mes amies proches qui se débat actuellement avec un problème immobilier, une situation qui risque de leur coûter très cher à elle et son mari. Ils ont beaucoup investi et ils vont probablement perdre environ 150 000 $ parce qu’un entrepreneur a fait une énorme erreur. Pour moi, ça a été vraiment une grande expérience d’observer la réaction de cette amie. Bien sûr, toute la famille a été profondément affectée par ce problème. Ça a été un gros coup et ils n’en sont pas encore sortis. Je ne sais pas comment tout ça va se terminer, mais j’ai pu observer leur esprit de douceur dans leurs réactions. 

La maison est construite, mais ils ne peuvent pas emménager. On a passé un peu de temps avec eux dans cette maison et on a prié pour cette situation. Et j’ai entendu cet ami dire à ses enfants « Nous devons être reconnaissants envers Dieu d’avoir une maison où nous pouvons vivre actuellement. Nous avons un toit sur nos têtes. Et si Dieu ne nous donne jamais cette maison, eh bien, tant pis ». Cette famille n’est pas en train de subir passivement cette situation. Mais à cette attaque, à cette injustice, elle réagit avec un esprit de douceur. 

  • Comment est-ce que vous réagissez quand quelqu’un vous fait une queue de poisson sur la route ? Ah les colères qu’on peut se faire au volant !
  •  Ou encore à la caisse d’un grand magasin quand une personne qui a 36 articles dans son caddie vous grille la politesse.

 On peut réagir sans rien dire, juste par notre regard, notre expression. On sait très bien manifester une réponse aigrie. On a, la plupart d’entre nous, un bon entraînement dans ce domaine. 

Mais, et pour la douceur ? Comment est-ce que vous réagissez quand quelqu’un profite de vous ou alors vous roule sur le plan financier ? Comment est-ce que vous réagissez quand vous n’obtenez pas l’augmentation que vous pensez mériter ? Comment est-ce que vous réagissez quand une autorité prend une décision que vous trouvez stupide et qui a de l’impact sur vous et votre famille ? Comment est-ce que vous réagissez quand quelqu’un prend une décision qui vous concerne sans même prendre la peine de vous consulter ? Comment est-ce que vous réagissez quand quelqu’un vous emprunte quelque chose et vous le rend cassé ? 

On pourrait multiplier les exemples et si vous ne comprenez pas encore ce dont je veux parler, certainement qu’avant que cette journée se termine ou durant les prochains jours, vous allez rencontrer des situations ou des circonstances comme ça. Alors pourquoi ne pas profiter de demander au Seigneur de vous montrer quel type de réaction est-ce que j’ai ? Est-ce que je réagis avec douceur ou alors avec colère ? Ces perturbations que les autres amènent dans ma vie, est-ce que je les accueille comme venant de la main de Dieu pour mon bien et pour sa gloire? Ou bien est-ce que je réagis dans un esprit de ressentiment et de vengeance ? Est-ce que mon esprit est un esprit de douceur ? 

Dannah : La prochaine fois que quelqu’un vous ennuie, et ça pourrait bien arriver avant la fin de cette journée, j’espère que vous vous rappellerez ce message qu’on a entendu aujourd’hui. Il fait partie d’une série appelée « La Beauté de la douceur ». 

Une auditrice de Réveille nos cœurs a récemment appris à manifester la beauté de la douceur. Et voilà ce qu’elle nous a communiqué :

 « Nous vivons et servons le Seigneur en plein centre-ville avec des femmes qui ont grandi dans des familles sans père, avec des mères célibataires. La plupart d’entre nous sommes latinos ou afro-américaines. Et quand vous grandissez dans un environnement difficile, vous apprenez à être forte et indépendante, à prendre les choses à bras le corps. Entendre dire dans un message que Dieu veut que nous soyons douces, aimables, que nous acceptions d’être dirigées. Accepter qu’un homme nous dirige, nous guide et nous protège était une idée très difficile à accepter, parce que ce n’était pas ce à quoi nous étions habituées. Dans notre église, nous avons beaucoup parlé de la manière d’honorer les hommes et de leur permettre d’assumer le rôle que Dieu leur a donné, leur permettre de diriger et ne pas leur ôter cette responsabilité. La plupart des femmes engagées dans notre ministère ont accepté le message et l’ont appliqué à leur couple, à leur famille et même à leurs enfants, leur fils. Et ça a vraiment changé la culture de notre église ». 

Nous avons été très encouragés d’apprendre comment Dieu avait enseigné à cette femme la beauté et la puissance de la douceur, et c’est pour ça qu’on a voulu le partager avec vous. 

Maintenant, j’ai une petite question : Manifestez-vous de la douceur dans vos mails et sur les réseaux sociaux ? Que nous envoyions un mail ou que nous postions un commentaire, nous pouvons toujours le faire avec une encore plus grande mesure de douceur. On en découvrira les aspects pratiques dans le prochain épisode de cette série et je vous dis à tout bientôt avec Réveille nos cœurs

 

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 © 2007 Société Biblique de Genève.

Réveille nos cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts avec Nancy DeMoss Wolgemuth. 

Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann. 

Quelle que soit la saison de votre vie, Réveille nos cœurs vous encourage à trouver la liberté, la plénitude et à porter du fruit en Christ.

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