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Épisode 4 – Contentement ou amertume

Dannah : Prenez quelques secondes pour réfléchir aux paroles qui résonnent chez vous dans votre logement.

Nancy : Pendant juste quelques instants, j’aimerais m’adresser particulièrement aux mamans qui nous écoutent. C’est tellement important que vous ayez de la reconnaissance envers votre mari et vos enfants, et de ne pas être toujours en train de vous plaindre ou de râler, parce qu’au fur et à mesure que vos enfants grandissent, ils n’auront plus du tout envie de rester à la maison dans une telle ambiance.

Dannah :  Vous écoutez Réveille Nos Cœurs, bienvenues dans la suite de cette série intitulée « Vivre la gratitude » qui est basée sur le livre « Choisir la reconnaissance » de Nancy DeMoss Wolgemuth. Une femme nous a écrit à la suite du dernier podcast que nous avons diffusé. Elle est divorcée, avec 4 enfants, et voici ce qu’elle dit « Je me sens seule, vide et je sais que j’ai un cœur ingrat ». Quand on traverse des circonstances pareilles, on a toutes les raisons de se plaindre n’est-ce pas ? Nous allons découvrir comment être reconnaissants, même au beau milieu des épreuves.

Nancy : Vous avez peut-être déjà entendu des hymnes composés par Fanny Crosby. C’est une femme qui est née en 1820, elle a écrit plus de 8000 chansons au cours de sa vie comme par exemple « J’ai l’assurance de mon salut » ou « À Dieu soit la Gloire », ce sont des chants qui ont été une véritable bénédiction pour les Chrétiennes et les Chrétiens au fil des ans.

Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que Fanny Crosby était quelqu’un qui aurait pu être un cas désespéré. Elle aurait pu être une femme très malheureuse, misérable avec plein de problèmes. En fait, si elle avait vécu à notre époque, elle l’aurait certainement été.

Son père est mort alors qu’elle était encore bébé. Elle a été élevée par sa mère et sa grand-mère et alors qu’elle avait à peine six semaines, elle est devenue aveugle à cause d’une erreur médicale. Pour la plupart d’entre nous, de telles circonstances tragiques, traumatisantes auraient été suffisantes pour nous apitoyer sur notre sort, pour être amères et déstabilisées psychologiquement.

Et pourtant, dans son autobiographie, Fanny Crosby s’exprime avec des mots de l’époque : « Il semblait prévu par la bienheureuse Providence de Dieu que je sois aveugle toute ma vie, et je le remercie de cette dispensation. »

Ce qu’on distingue clairement dans cette phrase, c’est que Fannie était une femme reconnaissante. Elle savait ce que c’était que de vivre la gratitude. Le médecin responsable de sa cécité ne s’était jamais remis de son erreur médicale et il a même changé de région par la suite. Mais dans le cœur de Fanny, il n’y avait pas de place pour le ressentiment.

Elle a même été jusqu’à dire : « Si je pouvais rencontrer à nouveau ce médecin, je lui dirais encore et toujours : « Merci ! Merci d’avoir fait de moi une aveugle. » 

C’est incroyable ça. Pour la majorité d’entre nous, on aurait probablement considéré le fait d’être aveugle comme un accident, une tragédie ou même une malédiction, mais Fanny Crosby, elle, l’a considéré comme étant sa plus grande bénédiction. En fait, elle a accepté sa cécité comme étant un cadeau de Dieu.

Et je la cite à nouveau : « Je n’aurais pas pu écrire des milliers d’hymnes si j’avais été distraite par tout ce qu’il y avait à voir, tout ce qui était beau et intéressant et qui se serait présenté à ma vue. » Fannie était toujours en train de chercher une raison d’être reconnaissante.

Elle a écrit son premier poème à l’âge de 8 ans et déjà là on peut percevoir l’attitude de gratitude qu’elle a manifestée tout au long de sa vie jusqu’à sa mort à l’âge de 95 ans.

Voilà donc ce qu’elle a écrit à 8 ans :

« Ô quelle enfant heureuse je suis,

Bien que je ne voie pas !

Je suis décidée, dans ce monde,

À être toujours contente.

Je reçois tant de bénédictions 

Que d’autres n’ont pas !

Alors pleurer ou soupirer à cause de ma cécité,

Je ne peux pas, et je n’y penserais même pas ! »

Et cette dernière phrase peut paraitre vraiment étrange. « Je ne peux pas, et je n’y penserais même pas ». En fait, c’est de la grande théologie ! Sa vie même a été une bénédiction, c’était une femme qui avait un cœur reconnaissant et cette abondance, ce parfum, la beauté de sa vie sont toujours présents parmi nous et continuent au fil des décennies de se déverser sur nous aujourd’hui encore.

On a déjà vu ensemble les caractéristiques d’un cœur reconnaissant et les caractéristiques d’un cœur ingrat. Et on verra aujourd’hui que les personnes avec un cœur reconnaissant sont facilement comblées, satisfaites, alors que les autres deviennent prisonnières de l’amertume et de l’insatisfaction.

Vous savez, depuis de nombreuses années, j’ai l’occasion de rencontrer des gens et de parler avec des personnes qui souffrent de façon chronique de tristesse, de frustration, de dépression, d’instabilité émotionnelle. Il y a beaucoup de gens comme ça, et beaucoup de femmes aussi, y compris dans les églises, des gens qui sont toujours dans un état épouvantable.

Et après des dizaines et des dizaines de conversations, je suis maintenant convaincue que des états comme cela proviennent bien souvent d’un cœur ingrat, ou d’une incapacité à être reconnaissant.

Alors attention ! Je ne dis pas que les problèmes ne sont pas réels. Je dis simplement que, quand on va à la racine, quand on remonte à la source, bien souvent, c’est l’ingratitude que l’on trouve. Il y a souvent des circonstances extérieures qui entrainent ce mal-être, mais ce n’est pas la cause profonde.

Fanny Crosby aurait pu être une personne déprimée, mais elle a porté du fruit, elle était bénie et elle se voyait elle-même dans l’abondance. C’était quelqu’un de libre. Même si dans sa situation, elle aurait pu sombrer dans le désarroi ou dans toutes sortes de troubles psychologiques.

Mais, parce qu’elle était reconnaissante, c’était une femme stable et comblée.

Une personne qui n’est pas reconnaissante est exigeante envers les autres et elle finit par être blessée ou déçue quand Dieu ou quand les autres ne répondent pas à ses attentes. Quand Dieu ne lui donne pas ce qu’elle veut, ou que les autres ne sont pas à la hauteur ou quand ses parents ou son conjoint ne font pas ce qu’elle pense qu’ils devraient faire, elle se heurte sans arrêt à la déception parce qu’elle s’accroche à ce qu’elle pense avoir droit de recevoir.

Une personne reconnaissante abandonne toutes ses exigences à Dieu et elle voit la vie avec reconnaissance. Et avoir un cœur reconnaissant ça permet vraiment d’avoir un regard nouveau sur le monde et sur les circonstances. C’est comme avoir une nouvelle paire de lunettes. Il n’y a pas de place pour des émotions égoïstes et destructives, comme le ressentiment, ou l’amertume, ou la colère. Les personnes qui ont un cœur plein de gratitude trouvent facilement la satisfaction, contrairement aux autres.

Et une autre de leurs caractéristiques c’est l’utilisation de paroles reconnaissantes qui révèlent l’état de leur cœur. Et c’est exactement ce que Jésus dit dans l’Évangile de Luc 6 au verset 45 « car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. »

C’est-à-dire qu’une personne avec un cœur reconnaissant utilisera des mots pleins de gratitude.  Alors, on peut se poser la question : qu’est-ce qui va sortir de la bouche d’une personne ingrate ?

Pas de grand mystère, ce sont : des plaintes, ce sont des lamentations ou des jérémiades etc…

Un esprit plein de reconnaissance nous aide à faire face aux circonstances les plus difficiles. Effectivement, on peut réagir aux problèmes, à la souffrance et à la douleur, par la gratitude. Je ne sais plus exactement qui a dit : « Il y a des personnes qui se plaignent parce que Dieu a mis des épines sur les roses et d’autres qui le remercient d’avoir mis des roses parmi les épines ».

Vous avez peut-être entendu parler de David Brainerd. C’était un missionnaire qui était au service des Indiens d’Amérique, il est mort à l’âge de 29 ans, et c’est quelqu’un qui a vraiment œuvré corps et âme pour répondre à son appel missionnaire.

Il était reconnu pour sa gratitude. Une gratitude qui lui a permis de voir des bénédictions même au milieu des plus grandes difficultés. David Brainerd a vécu dans des conditions difficiles, très rudimentaires, pour amener l’Évangile dans ces régions reculées.

Et un jour, alors qu’il était en visite chez des amis, il a pris froid et il a eu une grosse rage de dent. Et pendant la nuit, il a même eu une forte fièvre et d’effroyables douleurs dans tout son corps. Et dans cette situation, il a remercié Dieu parce qu’il était entouré de ses amis plutôt que tout seul dans un de ces coins reculés.

Et une autre fois, il est tombé malade dans sa petite cabane et malgré ses douleurs, il a écrit dans son journal : « Béni soit le Seigneur ! Je ne suis pas dehors, j’ai un toit sur la tête et de nombreux conforts qui me soutiennent. » Alors quand il parle de « conforts », ça n’a certainement rien à voir avec le confort dont nous, on a l’habitude. Mais, voilà, son cœur reconnaissant le rendait capable d’exprimer ou de verbaliser sa gratitude alors même qu’il était malade dans son petit abri de fortune.

Il a aussi fait face à de longues semaines de solitude, après avoir traversé « seul, de nuit, des marécages et des terrains rocailleux, privé de toute compagnie humaine» Il a exprimé sa grande reconnaissance pour cet isolement. Il disait que les relations et le contact avec les autres étaient un privilège, mais que lorsqu’il était seul, il était amené à vivre une communion encore plus intime avec le Seigneur. Donc :

  • Quand il était entouré d’autres personnes, il était reconnaissant pour leur présence.
  • Quand il était seul, il était reconnaissant parce que la solitude le rapprochait de Dieu.
  • Quand il avait la possibilité d’habiter dans une belle maison, il était reconnaissant.
  • Et quand il était dans sa petite cabane, dans les lieux les plus reculés, il était reconnaissant de pouvoir jouir de ce « confort. »

 C’est vrai que La manière dont s’expriment les personnes reconnaissantes reflète la gratitude qui est présente dans leur cœur.

Voici une autre caractéristique encore : les personnes reconnaissantes sont comme des sources d’eau rafraîchissantes et vivifiantes, des sources qui jaillissent et qui débordent en bénédictions sur l’entourage.

La gratitude est contagieuse, mais… l’ingratitude l’est également parce que les personnes ingrates entrainent les autres dans les sables mouvants de leur propre ingratitude. En fait les deux attitudes sont contagieuses, les deux ont un impact sur notre entourage.

On connait tous des personnes qui ne sont pas agréables à côtoyer parce qu’elles sont toujours négatives. Pour elles, il y a toujours quelque chose qui ne va pas. Et lorsque vous leur demandez « comment ça va ? » Ce qui sort en premier de leur bouche c’est quelque chose de négatif.

Et je vous avoue que moi-même j’ai vraiment cette tendance-là … Et quand on me demande comment je vais, j’essaie avant de parler de mes besoins, de mes soucis et de mes préoccupations, j’essaie de prendre l’habitude de dire combien Dieu est bon envers moi et combien je suis bénie. J’aimerais avoir des paroles reconnaissantes avant de parler de ce qui ne va pas et de ce qui me pèse.

Et croyez-moi, on peut tous devenir quelqu’un auprès de qui il ne fait pas bon vivre.  Et cette sorte d’attitude négative, c’est contagieux. Et je pense qu’on sait tous ce que c’est que d’être nous-mêmes affectées par ce type de comportement.

L’ingratitude c’est un poison qui contamine l’atmosphère de nos foyers, de notre cœur et de nos relations. Alors j’ai une question : « Comment c’est, chez vous » ? Est-ce qu’il est possible qu’entre vos murs flotte une atmosphère négative, contagieuse, due à votre attitude et vos paroles d’ingratitude ?

Pendant juste quelques instants, j’aimerais m’adresser particulièrement aux mamans qui nous écoutent. C’est tellement important que vous ayez de la reconnaissance envers votre mari et vos enfants, et de ne pas être toujours en train de nous plaindre ou de râler, parce qu’au fur et à mesure que vos enfants grandissent ils n’auront plus du tout envie de rester à la maison dans une telle ambiance.

Les plaintes, c’est contagieux. Mais laissez-moi vous dire que si l’ingratitude est contagieuse, la gratitude l’est aussi. Dans les prochains podcasts, on parlera de la mise en pratique de la reconnaissance, mais on va déjà voir aujourd’hui comment exprimer notre gratitude. Et j’aimerais relayer quelques propositions qui sont enseignées dans la Bible à ce sujet :

Tout d’abord, les Écritures nous disent de rendre grâce à haute voix. Il ne s’agit pas seulement d’avoir des pensées reconnaissantes, ça c’est le premier pas, mais bien sûr, il s’agit de les exprimer aussi de manière audible.

On a déjà vu ensemble que la gratitude c’était le fait de reconnaitre et d’exprimer sa reconnaissance pour les bonnes choses qu’on reçoit de Dieu et qu’on reçoit aussi des autres.

Alors oui, c’est important de verbaliser, de dire. La lettre aux Hébreux chapitre 13, verset 15 dit ceci : « …offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom ». Je me rends compte qu’il y a beaucoup de choses pour lesquelles je suis reconnaissante si je prends le temps d’y réfléchir, mais je n’y pense pas toujours et si j’y pense et je ne le verbalise pas forcément.

Alors allons-y, parlons, exprimons-nous à voix haute en disant par exemple à Dieu : « tu as été bon avec moi. »

Ce matin, quand on traversait le pont pour venir enregistrer ici, je regardais la rivière et puis j’ai vu le soleil se lever avec son reflet qui brillait sur l’eau. Et j’ai dit à haute voix : « Mais merci Seigneur pour ce tableau magnifique, c’est tellement beau, c’est un des plus beaux endroits de la région. Quel bien ça nous fait ! Merci ! »

J’avais plein de reconnaissance dans mon cœur mais c’était important que je le dise, que je le formule : « Merci Seigneur ! » La Bible nous dit aussi de remercier Dieu avec la musique. Psaume 28 verset 7 nous dit « je te loue par mes chants. » Alors chantons pour Dieu. Psaume 147 verset 7 : « Chantez à l’Éternel avec actions de grâces, Célébrez notre Dieu avec la harpe ! ». Ça c’est une invitation, voire même un commandement.

Vous allez peut-être me dire : « ah, moi je ne chante pas très bien ». Moi non plus, je ne chante pas bien mais j’aime chanter, pourtant on ne me laisse pas faire ça pendant mes enregistrements de podcasts ! Et je m’amuse souvent à continuer de faire peur à toute l’équipe en leur disant qu’un de ces jours, je vais quand même entonner une chanson. Alors oui j’aime chanter et c’est mieux quand il n’y a personne dans les parages, mais j’aime chanter, que ce soit à l’église, avec des frères et sœurs dans la foi, que ce soit en petits groupes ou alors toute seule. Et ce matin, par exemple, avant de venir, après une courte nuit, fatiguée, préoccupée par toute l’organisation, je me suis arrêtée et je me suis mise à genoux pour chanter, pour louer le Seigneur, et pour le remercier.

Vous savez, il y a quelque chose de particulier quand on chante pour le Seigneur, quand on le loue par des chants, ça élève notre esprit, ça nous donne de l’énergie, et ça nous rappelle aussi combien c’est important qu’on soit reconnaissants. Il y a plein de références dans la Bible où la musique fait partie des actions de grâce.

Je pense par exemple, au récit du livre de Néhémie, après la reconstruction du mur de Jérusalem, tout le peuple s’était réuni pour sa consécration. Et la Bible dit : « on appela les Lévites… afin de célébrer la dédicace et la fête par des louanges et par des chants, au son des cymbales, des luths et des harpes » (Néh. 12.27)

Donc, oui, chantons et utilisons des instruments de musique actuels pour exprimer les hymnes d’actions de grâce et des louanges à notre Dieu.

J’ai appris le piano quand j’étais à l’école, je ne joue pas beaucoup mais j’ai un piano à la maison et parfois il m’arrive de m’assoir pour jouer et chanter, je me sers d’un recueil de cantiques, je joue et je chante des refrains, des hymnes, des chants, des psaumes de louanges. Et j’aime faire ça accompagnée du piano ou alors juste a cappella. Et parfois, je lis un passage des Écritures, un psaume de louange par exemple et puis je le chante au Seigneur, sans utiliser une mélodie qui existe déjà, mais en créant ma propre mélodie. Alors j’aurais envie de faire ça, maintenant tout de suite avec vous, mais je suis sûre que ça serait coupé au montage, mais je vous encourage à louer le Seigneur de cette façon-là. 

Regardez autour de vous à l’église, il y a beaucoup de gens qui ne chantent pas durant les moments de louange. Ces moments-là, c’est un temps mis à part pour chanter des hymnes avec tout le monde, mais il y a certaines personnes parmi nous qui gardent la bouche fermée. Et vous savez quoi ? On ne peut pas chanter sans ouvrir la bouche, ce n’est physiquement pas possible !

Alors chantons pour le Seigneur, et même si on n’a pas pas une très belle voix, allons-y quand même, chantons, exprimons notre reconnaissance par le chant !

Et puis, nous rendons grâce aussi quand nous prions. Dans la lettre aux Colossiens chapitre 1, verset 3 : « Nous rendons grâce à Dieu… et nous ne cessons de prier pour vous ». Effectivement dans nos prières, remercions Dieu. Et puis, au chapitre 4, verset 2 Paul répète, « Persévérez dans la prière, veillez-y avec actions de grâce ». Prier en remerciant, c’est exprimer notre reconnaissance à Dieu.

Pendant que je préparais cette série, j’ai remarqué que finalement, je remercie très peu le Seigneur. J’ai l’impression d’avoir un cœur reconnaissant. Et je crois vraiment avoir été abondamment bénie par Dieu. Non pas que tout a été facile dans ma vie, mais j’essaie vraiment de me focaliser sur les bénédictions de Dieu, et d’y réfléchir.

Mais, je réalise que je ne lui exprime pas assez ma reconnaissance. Je remarque que quand je prie, j’ai besoin d’apprendre à remercier davantage. Combien de fois on crie au Seigneur pour lui demander quelque chose par exemple, et on néglige ensuite de revenir lui dire « merci ». Combien de fois on néglige de lui dire « merci » avant même d’avoir une réponse de sa part ?

Il y a 2 autres aspects qui sont présentés dans les Écritures sur notre façon de rendre grâce à Dieu et j’aimerais attirer votre attention là-dessus, avant qu’on termine pour aujourd’hui. Il y a un aspect privé et il y a un aspect public.

Tout d’abord l’aspect privé, c’est la louange personnelle. Et je crois qu’un des meilleurs exemples c’est celui de Daniel dans l’Ancien Testament. Daniel, c’était un homme au cœur reconnaissant. Il exprimait sa reconnaissance avec des paroles et avec des prières de reconnaissance.

Le chapitre 2, du livre de Daniel, raconte l’histoire où le roi Nebucadnetsar fait un rêve et il demande à Daniel, de l’interpréter. Alors Daniel se tourne vers Dieu et il lui demande de l’aide pour comprendre le rêve du roi. Et Dieu lui donne sa sagesse. Il lui révèle le sens de ce rêve.

Et le verset 19 de ce deuxième chapitre, dit : « Alors le secret fut révélé à Daniel dans une vision pendant la nuit. Et Daniel bénit le Dieu des cieux » voilà la réponse de Daniel « Béni soit le nom de Dieu, d’éternité en éternité ! » …Il révèle ce qui est profond et caché… « Dieu de mes pères, je te glorifie et je te loue de ce que tu m’as donné la sagesse et la force, et de ce que tu m’as fait connaître ce que nous t’avons demandé, de ce que tu nous as révélé le secret du roi. » (v.19-23)

Ce que Daniel dit au Seigneur, c’est : « nous t’avons demandé de nous révéler ce que signifiait le rêve du roi et nous revenons maintenant vers toi pour te remercier ». Daniel a fait cette prière en privé. C’est un homme qui exprime sa reconnaissance à Dieu, même quand il est seul.

Ensuite, au chapitre 6, on se trouve sous le règne d’un autre roi, Darius, qui, sous l’influence des chefs du royaume, publie un décret, un édit royal, selon lequel pendant 30 jours personne ne peut adresser de prières à un autre dieu ou un autre homme que le roi. En fait, c’était un coup monté de ces hommes qui étaient jaloux pour piéger Daniel qui allait avoir la plus haute position dans le royaume, et ils voulaient se débarrasser de lui.

Je lis à partir du verset 10 : « Lorsque Daniel sut que le décret était écrit, il se retira dans sa maison, où les fenêtres de la chambre supérieure étaient ouvertes dans la direction de Jérusalem ; et trois fois le jour, il se mettait à genoux, il priait, et il louait son Dieu, comme il le faisait auparavant. » Donc Daniel avait l’habitude, tout seul dans sa chambre, de s’agenouiller, de prier et de louer Dieu. Ça c’est l’aspect privé et intime de notre louange personnelle.

Mais ce n’est pas suffisant de louer Dieu et de lui rendre grâce en privé. On est également appelés à le faire en public, et ça, c’est le deuxième aspect.

L’auteur du Psaume 57, dit : « Je te louerai parmi les peuples, Seigneur ! Je te chanterai parmi les nations » (verset 9). Autrement dit : « Seigneur, partout, au milieu des non-croyants, des incrédules je te louerai ».

Psaume 35 verset 18 : « Je te louerai dans la grande assemblée ».

Et puis Psaume 111 verset 1 : « Louez l’Éternel ! Je louerai l’Éternel de tout mon cœur, Dans la réunion des hommes droits et dans l’assemblée. »

Est-ce que vous avez déjà participé à un de ces moments de louanges dans votre église ou dans des petits groupes où le responsable propose de prendre du temps pour remercier le Seigneur, pour partager un témoignage ou dire notre reconnaissance, et pour faire monter vers lui des prières et des actions de grâce ?

Et là, souvent, il y a un peu comme un grand et long silence… Peut-être que finalement quelqu’un de courageux va glisser quelques mots sur un sujet de reconnaissance, et puis, un autre long silence.

Alors, il n’y a rien de mal dans le silence mais il y a aussi des moments pour dire, pour exprimer notre reconnaissance. Et c’est là le moment de prendre la parole en public, de chanter, de s’exprimer, et de dire : « Dieu a été tellement bon avec moi. »

En m’écoutant là vous vous dites peut-être : « ah bien je ne suis pas du genre à parler en public ». Et vous savez, si vous avez reçu la grâce de Dieu, si vous avez reçu son pardon, cette grâce abondante, vous ne pourrez plus vous empêcher d’exprimer votre gratitude, non seulement quand vous êtes seule mais aussi en public.

Alors j’aimerais vraiment vous encourager avec les paroles du Psaume 111 : 

« Je louerai l’Éternel de tout mon cœur, Dans la réunion des hommes droits et dans l’assemblée. »

Dannah : Nous espérons que vous avez apprécié les quelques exemples pratiques que nous vous avons proposés aujourd’hui, pour aller de l’avant et vivre la gratitude. 

Si c’est le cas, vous serez probablement encouragés par la lecture du livre de Nancy DeMoss Wolgemuth « Choisir la reconnaissance ». C’est un livre qui peut vous aider à comprendre comment vivre pleinement la gratitude et aussi à prendre davantage conscience des moments où l’on a tendance à se plaindre et à râler. Des prises de conscience qui nous amèneront certainement à exprimer plus souvent votre reconnaissance.

La prochaine fois, nous parlerons d’une des raisons les plus convaincantes d’être reconnaissants. Mais pour aujourd’hui, on va terminer en priant ensemble.

Nancy : Seigneur, on doit confesser que si l’état de notre cœur était mesuré par son degré de gratitude on serait loin d’être justes devant toi. Et je prie que tu nous purifies et que tu nous donnes un cœur reconnaissant. Père, on aimerait être comme Jésus. Et je prie que nous soyons reconnaissants, comme il l’était, lui, dans les petites choses comme dans les grandes parce que tout vient de toi.

Seigneur, on veut apprendre à te rendre grâce parce qu’on sait que c’est ce qu’on fera éternellement. Alors on veut se joindre aux anges et à la foule qui est dans les cieux pour te dire : « Merci, tu es digne notre Seigneur et notre Dieu de recevoir la gloire, l’honneur, la puissance. Nous te remercions de nous avoir sauvés. Nous te remercions pour ta grâce. Et nous t’offrons notre louange.

Puissions-nous le faire tout au long de notre vie et pour l’éternité. Le cœur plein de reconnaissance, nous te prions au nom de Jésus. Amen ».

 

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Louis Segond 1910, (sauf mention contraire.)

Réveille Nos Cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, une initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth. Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.

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