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Épisode 3 – Trouver bonheur et sécurité

Dannah Gresh : Laissez-moi vous poser la question : Vous, où cherchez-vous la satisfaction, le bonheur ?

Nancy DeMoss Wolgemuth : Où est-ce que vous trouvez votre plus grand plaisir, la vie à son maximum ? Cette vie de plénitude, on ne la trouve pas en faisant plus de shopping, en festoyant davantage. On ne la trouve pas dans l’alcool, dans les drogues ou les aventures sexuelles. Peut-être que ces choses pourront nous satisfaire pendant un moment, mais c’est un peu comme le sucre, ça procure une sensation d’euphorie rapide et c’est suivi d’une brutale retombée. 

Dannah : Vous écoutez Réveille nos cœurs. Nous sommes au beau milieu de la série intitulée S’abandonner à Dieu, affronter nos craintes. À travers cette série, nous découvrons ensemble les bénéfices d’un abandon total à Dieu. Si vous avez manqué l’un ou l’autre de ces épisodes précédents, vous pouvez tous les retrouver sur réveillenoscoeurs.com

Peut-être que vous vous êtes déjà dit : « Si je m’abandonne à Dieu, je devrais renoncer à tout ce qui est le bonheur pour moi ». Alors laissez-moi vous inviter à poursuivre ces réflexions ensemble dans les minutes qui suivent. 

Nancy : Dans les sociétés occidentales, la poursuite du bonheur est devenue l’un des biens les plus précieux et une des choses que nous recherchons le plus. Alors quand on parle de s’abandonner à la volonté de Dieu, je crois que c’est important de bien comprendre que Dieu veut que nous soyons heureux et il veut que l’on ait du plaisir dans la vie. 

Ce sujet du bonheur et du plaisir, c’est une chose avec laquelle j’ai dû moi-même lutter parce que j’en avais une mauvaise compréhension. Je me disais, si on cherche à être heureux, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Il faut dire que j’ai grandi dans un environnement où on pensait qu’il fallait marcher avec Dieu et s’abandonner à lui, mais que notre bonheur n’avait finalement pas vraiment d’importance. 

Le problème, ce n’est pas que Dieu ne veut pas que nous soyons heureux. Le problème, c’est qu’on essaye de trouver le bonheur et le plaisir loin de lui, sans l’inclure. En fait, l’ennemi essaye de nous convaincre que si on donne vraiment notre vie à Dieu, si on s’abandonne vraiment à lui, si on s’engage avec lui, qu’on se soumet à lui, on ne pourra pas être heureux. Eh bien, rien n’est plus faux. 

Plus je vieillis et plus j’avance avec Dieu, plus je me rends compte que marcher dans la confiance et dans l’obéissance, c’est vraiment le seul moyen d’atteindre le vrai bonheur. Vous savez, dans cette période de ma vie, j’éprouve plus de bonheur, de joie et de plaisir que je ne l’aurais jamais imaginé. Parce que je récolte les bénéfices et les bénédictions de toutes ces années passées à apprendre à connaître Dieu, à connaître ses voies, à le mettre à l’épreuve, à tomber quelquefois. Et je découvre chaque fois qu’il se montre fidèle pour me relever. 

Dieu est un Dieu qui veut qu’on fasse l’expérience du plaisir. Cependant, on ne peut pas nier le fait que la douleur et le malheur sont inévitables dans la vie, dans ce monde déchu. La souffrance, c’est aussi un instrument qui se révèle nécessaire à notre sanctification. La souffrance, souvent, c’est un des outils que Dieu utilise pour modeler, pour améliorer, perfectionner la vie de celles et ceux qu’il aime. 

Si on dit que Dieu veut que nous ayons du plaisir et qu’il veut que nous soyons heureux, ça ne signifie pas pour nous, pas de douleur, pas de souffrance, pas de problème. La vérité est que si vous n’avez jamais connu la douleur, la souffrance, les problèmes, vous ne pourrez jamais connaître le vrai bonheur. Parce que c’est au milieu de la douleur, de la souffrance et des problèmes qu’on peut vraiment trouver le Christ. C’est en lui qu’on peut trouver notre bonheur et notre source de plaisir véritable. 

Mais il est important de bien comprendre que Dieu nous a créés pour éprouver un plaisir et une joie intense. C’est important d’en prendre conscience parce que le monde nous dit, si vous voulez avoir du plaisir et connaître la joie, il faut aller les puiser dans les sources du monde. Il faut se tourner vers des méthodes et les moyens du monde pour trouver le bonheur et le plaisir. 

Alors c’est très important, pour nous les chrétiens, de comprendre que Dieu veut qu’on fasse l’expérience d’un plaisir immense et d’une joie intense. Le problème, c’est qu’on a tendance à rechercher ce plaisir auprès de sources secondaires qui ne pourront pas vraiment satisfaire les désirs les plus profonds de nos cœurs. Et donc on finit par se contenter d’un niveau de bonheur inférieur à ce que Dieu pourrait nous donner. 

Vous savez, j’aime particulièrement cette citation de ce fameux auteur chrétien du XXᵉ siècle, C.S. Lewis, où il parle des désirs que nous avons. Parfois on pense que nos désirs sont trop forts et que c’est pour cela qu’on a du mal à vivre la vie chrétienne. Et C.S. Lewis dit que le problème n’est pas que nos désirs sont trop forts, mais au contraire qu’ils sont trop faibles. 

Voilà ce qu’il dit : « Nous sommes des créatures tièdes qui nous adonnons à l’alcool, au sexe et à l’ambition, alors qu’une joie infinie nous est offerte. Nous sommes comme un enfant ignorant qui veut continuer à faire des pâtés de boue dans un bidonville parce qu’il ne peut même pas imaginer des vacances à la mer. Nous sommes bien trop facilement satisfaits ». Fin de citation. Vous ne trouvez pas que c’est vrai ? Nous, on croit naïvement qu’on remplira notre coupe en faisant du shopping, en mangeant plus que de raison, en buvant de l’alcool plus que de raison ou en ayant des aventures sexuelles à droite et à gauche. 

Il y a beaucoup de jeunes auditrices de notre podcast qui nous écrivent pour nous expliquer comment elles avaient pensé trouver le bonheur. Il y a beaucoup de ces jeunes femmes qui ont grandi dans des foyers où il y avait énormément de souffrance, de chagrin d’amour, de douleur et elles se disaient « Mais je voudrais tellement être heureuse ». Et le bonheur, elles pensaient le trouver dans les bras d’un homme, par exemple. Mais elles en sont ressorties avec le sentiment d’avoir été utilisées, abusées et en se sentant coupables et condamnées. Elles n’ont pas trouvé le bonheur ou le plaisir qu’elles pensaient recevoir dans cette relation. 

Et le problème, c’est qu’elles ne cherchaient pas au bon endroit. Elles étaient comme un enfant qui joue avec des pâtés de boue dans un bidonville en pensant que c’était ce qu’il y avait de mieux, alors que Dieu voulait leur offrir une joie infinie. Il voulait leur offrir des vacances à la mer, à faire des pâtés de sable et non de boue. Alors oui, nous devons lever les yeux et changer de perspective pour voir ce que Dieu nous offre vraiment. Tant qu’on ne suit pas les voies de Dieu, notre cœur ne peut jamais être vraiment satisfait. 

C’est tellement insensé de notre part de rechercher les plaisirs dérisoires du monde alors que Dieu veut nous donner des plaisirs infinis et purs. Et ce thème, on le trouve tout au long des Écritures. Permettez-moi de vous lire quelques versets qu’on trouve dans les Psaumes, par exemple. Psaume 31, verset 19 : « Oh ! Combien est grande ta bonté que tu tiens en réserve pour ceux qui te craignent, que tu témoignes à ceux qui cherchent en toi le refuge à la vue des fils de l’homme ». 

Vous imaginez ? C’est comme si Dieu avait un entrepôt rempli de bonté. C’est une réserve abondante et débordante. Il a ça en réserve pour les personnes qui le craignent, qui le respectent. Dieu possède une immense quantité de bonté et il veut la déverser sur nous. Il y a aussi le Psaume 16, verset 11 : « Tu me fais connaître le sentier de la vie. Il y a d’abondantes joies dans ta présence, un bonheur éternel à ta droite ». 

Et vous ? Où est ce que vous trouvez votre plus grand plaisir ? Où est-ce que vous la trouvez, cette plénitude de la joie ? Où trouver la vie à son maximum ? C’est uniquement dans la présence de Dieu. Cette vie de plénitude, on ne la trouve pas en faisant plus de shopping, on ne la trouve pas en festoyant davantage. On ne la trouve pas dans l’alcool, dans les drogues ou les aventures sexuelles. Peut-être que ces choses pourront nous satisfaire pendant un moment, mais c’est un peu comme le sucre, ça procure une sensation d’euphorie rapide et c’est suivi d’une brutale retombée. 

Mais Dieu dit : « Je veux que tu puisses profiter des plaisirs infinis et purs, et tu les trouveras en ma présence. C’est de ça dont je veux te combler ». On se pose souvent beaucoup de questions avant d’oser vraiment abandonner notre cœur à Dieu. Est-ce que je vais être heureuse ? Est-ce que Dieu va me faire faire des choses que je ne veux pas faire ? Est-ce que je vais devoir continuer à vivre dans mon mariage malheureux ? Il y a toujours la peur de ne pas trouver le bonheur. J’aimerais dire en passant aussi que de très, très nombreuses femmes qui pensaient ne pas pouvoir être heureuses en tant que célibataire, ne pas pouvoir être heureuses sans compagnon, se sont précipitées dans une relation contraire à la volonté de Dieu. Où par exemple, il n’y avait pas la bénédiction de leurs parents, où leur conjoint n’était pas croyant et où les relations sexuelles n’étaient pas saines et pures. 

Bref, quelles que soient les circonstances, ces jeunes femmes s’étaient dit « c’est ça qui me rendra heureuse ». Et aujourd’hui, elles nous écrivent message sur message, pour s’épancher, pour pleurer en disant « c’est tellement dommage, c’est tellement triste ». Elles pensaient trouver le bonheur. Elles pensaient qu’elles devaient avoir un mari. Elles ne cherchaient pas le royaume de Dieu, ni sa volonté. Elles recherchaient les plaisirs dérisoires du monde et, dans bien des cas, elles se sont retrouvées dans une situation chaotique et misérable. 

J’aimerais encore citer un psaume, le Psaume 36, versets 7 et 8 : « Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu. A l’ombre de tes ailes, les fils de l’homme cherchent un refuge. Ils se rassasient de l’abondance de ta maison, et tu les abreuves au torrent de tes délices ». Je l’aime tellement ce verset. J’aime cette image que Dieu nous offre un torrent, un fleuve de plaisirs. J’aimerais vous dire que si vous n’appartenez pas encore à Dieu, si vous ne vous êtes pas encore abandonnés à lui, si vous ne vous laissez pas conduire dans les décisions de votre vie, il y a une rivière de plaisirs à laquelle vous ne pourrez pas accéder. Dieu veut vous apporter une satisfaction abondante. Votre plénitude, elle se trouve en lui

Quand je repense à tout mon parcours, je vois bien que j’ai connu des hauts et des bas. J’ai eu des chagrins d’amour. Il y a eu des pertes, des deuils, des douleurs et des luttes. Et j’ai partagé avec vous certaines de ces expériences, dans pas mal de podcasts de Réveille nos cœurs. Mais j’aimerais que vous sachiez que si on regarde les choses dans leur ensemble, j’ai connu une abondante satisfaction et une plénitude céleste. Dieu me laisse boire dans cette rivière, pour l’instant, sur cette terre, ce qui me donne un avant-goût des plaisirs que nous connaîtrons dans sa présence. 

Ça ne veut pas dire que la vie est facile, mais ça veut dire qu’elle est bénie. Elle est bénie dans la mesure où je fais confiance et que j’obéis. Faire confiance et obéir. Même les personnes qui sont consacrées à Dieu, qui s’abandonnent totalement à lui, connaissent parfois la peine, la souffrance et les luttes. En fait, ça fait partie de la vie des personnes croyantes. Jésus nous a avertis qu’on aurait ces peines et ces luttes. Mais au fil de ce voyage terrestre, la joie que le Christ nous offre nous élève au-delà de la douleur, de la souffrance de notre quotidien. Et Dieu nous offre un fleuve de plaisirs, une rivière de délices, ce qui n’est qu’un avant-goût des plaisirs éternels que nous connaîtrons au ciel. 

Évidemment, on n’a pas accès à toutes les promesses de Dieu, ici et maintenant. Mais quand Dieu nous y fait goûter, effectivement, c’est déjà un petit avant-goût du fleuve de ses plaisirs. Donc oui, on peut avoir de la joie en toutes circonstances. C’est pour ça que l’apôtre Paul peut dire dans 2 Corinthiens, chapitre 7 : « Je suis rempli de consolation, je suis comblé de joie au milieu de toutes nos tribulations ». C’est le verset 4. Ça, ça donne à réfléchir. Malgré toutes les souffrances, je suis remplie d’une très grande joie. Et c’est pareil pour Pierre. Pierre qui a pu dire dans sa première lettre au chapitre 1 : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Conformément à sa grande bonté, il nous a fait naître de nouveau, à travers la résurrection de Jésus-Christ, pour une espérance vivante, pour un héritage qui ne peut ni se détruire, ni se souiller, ni perdre son éclat. Il vous est réservé dans le ciel, à vous qui êtes gardés par la puissance de Dieu, au moyen de la foi pour le salut, prêt à être révélé dans les derniers temps. C’est ce qui fait votre joie ». 

C’est quoi qui fait notre joie ? C’est regarder en avant ce que l’on ne peut pas voir maintenant. « Même si maintenant, puisqu’il le faut, vous êtes pour un peu de temps, attristé par diverses épreuves. Ainsi, la valeur éprouvée de votre foi, beaucoup plus précieuse que l’or qui est périssable et que l’on soumet pourtant à l’épreuve du feu, aura pour résultat la louange, la gloire et l’honneur lorsque Jésus-Christ apparaîtra ». 

Et puis il y a aussi le verset 8 de la première lettre de Pierre, chapitre 1 : « Vous aimez Jésus sans l’avoir vu. Vous croyez en lui sans le voir encore, et vous vous réjouissez d’une joie indescriptible et glorieuse, parce que vous obtenez le salut de votre âme pour prix de votre foi ». 

Alors peut-être que vous vous dites : « Si je renonce à contrôler ma vie, si je m’abandonne à Dieu, est-ce que je serai heureuse ? Est-ce que j’aurais du plaisir ? » Alors je peux vous répondre, bien sûr ! Évidemment ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de souffrance. Parfois la souffrance participe à vous façonner et à vous sanctifier. Mais au milieu de vos peines, au milieu des larmes, au milieu de vos deuils, il peut y avoir une joie inexprimable et glorieuse que vous ne trouvez qu’en présence de Christ. Vous ne la trouvez nulle part ailleurs. Vous voulez connaître ces plaisirs de Dieu pour l’éternité ? Faites confiance et obéissez. 

Il y a différentes peurs qui nous assaillent quand on apprend à laisser Dieu prendre le contrôle. En fait, ce n’est pas vraiment exact de dire ça. Dieu est Dieu, donc c’est lui qui a les rênes du monde et il s’agit juste qu’on le reconnaisse. Est-ce que ce n’est pas un peu stupide de notre part de penser qu’on peut tout contrôler ? En réalité, on ne contrôle rien du tout. 

L’une des plus grandes peurs auxquelles on est confronté parmi toutes les peurs dont on a déjà parlé, la peur liée aux ressources (est-ce que je vais avoir ce dont j’ai besoin ?), la peur liée au plaisir (est-ce que je vais être heureuse ?), il y a une peur que j’observe particulièrement chez les femmes qui sont mères, c’est celle qui est liée à la protection : Est-ce que je vais être en sécurité ? Mais plus encore, est ce que les personnes que j’aime vont être en sécurité ? Si je confie vraiment ma famille à Dieu, est-ce qu’elle va être en sécurité ? Est-ce que mes enfants, mon mari seront en sécurité ? Est-ce qu’ils seront protégés ? En tant que mère, et même si on n’est pas mère, on sait qu’on ne peut pas protéger les autres. On ne peut pas empêcher des choses douloureuses d’arriver. Alors il y a la peur de ce qui va se passer si on s’abandonne vraiment à Dieu, si on arrête de s’inquiéter, de se faire du souci et qu’on se détend. Bien sûr, ça ne veut pas dire que vous n’allez pas veiller attentivement sur vos enfants. Vous êtes une maman qui prenez soin de vos enfants. Mais il faut avoir confiance que c’est Dieu qui est leur gardien par excellence, que c’est lui qui est le seul à pouvoir les protéger, non seulement physiquement, mais aussi, et c’est ce qu’il y a de très important par rapport à ce qu’il y a dans leurs cœurs. 

Comme on l’a vu ensemble, les Écritures contiennent des promesses qui nous aident à faire face à toutes nos craintes. Pour ma part, j’aime beaucoup celles qui mettent Dieu en avant comme notre protecteur. Psaume 46 : « Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours toujours présent dans la détresse. C’est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, quand les montagnes sont ébranlées au cœur des mers et que les flots de la mer mugissent, écument, se soulèvent jusqu’à faire trembler les montagnes. » Voilà pourquoi j’aime ce psaume. Parce que nous avons un refuge et que ce refuge, c’est une personne. C’est notre Dieu, c’est lui notre refuge. On l’appelle également une forteresse, un abri et un puissant libérateur pour ses enfants. 

L’un des passages les plus merveilleux de la Bible concernant la protection de Dieu se trouve pour moi dans le Psaume 91. Si vous ne connaissez pas ce psaume, je vous invite à le méditer ou même à l’apprendre par cœur. Il y a plusieurs versets de ce psaume qui parlent de l’étonnante protection de Dieu. Écoutez, Psaume 91 à partir du verset 4 : « Je dis à l’Eternel, tu es mon refuge et ma forteresse, mon Dieu en qui je me confie. Oui, c’est lui qui te délivre du piège de l’oiseleur et de la peste dévastatrice. Il te couvrira de ses ailes et tu trouveras un refuge sous son plumage. Sa fidélité est un bouclier et une cuirasse. Tu ne redouteras ni les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole durant le jour, ni la peste qui rôde dans les ténèbres, ni le fléau qui frappe en plein midi ». 

En d’autres termes, ce sont des choses qui peuvent arriver, mais vous n’aurez pas à vivre dans la peur, parce que vous saurez que Dieu vous protège en plein cœur du danger. Il faut que vous gardiez à l’esprit que Dieu ne vous promet pas : « Si tu me fais confiance, tu ne te trouveras jamais en danger ». Mais il dit que ceux qui se réfugient en lui sont placés sous sa garde et sous sa protection. J’aimerais vous rappeler aussi que la sécurité, ce n’est pas quelque chose que le gouvernement peut assurer pour vous. Ce n’est pas non plus quelque chose que les fusils ou les armes peuvent nous procurer. La sécurité ultime, ce n’est pas l’absence du danger, mais c’est la présence et la protection du Christ au milieu du danger. Voilà qui nous aide à garder une vision à long terme, à réaliser que même si on nous enlève la vie, quand on appartient à Dieu, on est toujours protégé parce qu’il nous offre une sécurité et une protection éternelles. Il faut qu’on ait cette vision éternelle à l’esprit, sinon on va être déçu et découragé en constatant ce qui se passe ici sur terre. 

Pour certains d’entre nous, il y a encore autre chose qu’on redoute vraiment quand on envisage de s’abandonner au Seigneur. C’est la question des relations personnelles. Est-ce que je vais avoir des amis ? Est-ce que mes besoins relationnels vont être satisfaits ? Est-ce que mes besoins émotionnels seront satisfaits ? Et là encore, Dieu nous a donné une promesse pour faire face à ce genre de craintes. Dans Hébreux, chapitre 13 verset 5, Dieu nous promet : « Je ne te délaisserai pas et je ne t’abandonnerai pas ». Et dans l’Évangile de Matthieu, chapitre 28, verset 20, Jésus déclare : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ». « Je suis avec vous ». Il a fait le serment de rester avec nous et d’être à nos côtés à tout instant, où que l’on aille, quoi que l’on fasse. Et ça, j’aime beaucoup. Et tout au long des Écritures, c’est un des grands thèmes qui revient encore et encore. Chaque fois qu’un des enfants de Dieu a eu peur d’avancer seul ou de suivre la volonté de Dieu et qu’il a eu l’impression de ne pas avoir de soutien humain (c’est arrivé à Moïse, c’est arrivé à Josué, c’est arrivé à Ezéchiel), la réponse de Dieu a toujours, toujours été « Je serai avec toi ». « Je serai avec toi ». Je ne pense pas qu’il existe quatre mots plus réconfortants que ceux-là. Et c’est encore vrai pour nous aujourd’hui. « Si je suis avec toi, tu n’as besoin de rien d’autre ». 

Alors la femme ou l’homme qui fait confiance aux promesses de Dieu peut dire, comme le psalmiste dans le Psaume 73 : « Qui d’autre ai-je au ciel ? Et sur la terre je ne prends plaisir qu’en toi ». Alors c’est bien beau en théorie, en termes de théologie. Bon ok, j’ai Dieu avec moi, il est censé me suffire. Mais nos émotions par contre, elles nous disent souvent « je veux qu’il y ait quelqu’un qui m’aime, je veux un mari, je veux un compagnon, je veux une amie, je veux une meilleure amie, je veux que mes parents m’aiment et qu’ils arrêtent de me rejeter ». 

Et bien sûr, en tant qu’enfant de Dieu, on a à faire face aussi à ce genre de situation. Il faut reconnaître que Dieu nous conduit parfois à la solitude pendant un temps. Il sait qu’on ne va pas apprendre à l’aimer et à le chérir vraiment, comme notre ami et notre compagnon, si on a tout un tas de gens qui remplissent les espaces vides de notre cœur. Je précise tout de suite que je ne suis pas en train de dire que Dieu ne veut pas qu’on ait des relations avec d’autres personnes, au contraire. Une relation intime avec Dieu, c’est le meilleur fondement pour créer des relations riches et profondes avec les autres. Quand nous sommes un en Christ, que ce soit dans la relation de mariage, que ce soit dans la relation avec nos parents, nos enfants, dans nos relations d’amitié, dans nos relations avec les membres de notre Église, l’unité en Christ nous permet d’avoir la plus grande unité et les relations les plus riches avec notre entourage. 

Alors, quelles que soient vos craintes, quels que soient les inconnues ou les défis que vous rencontrez dans chacun de ces domaines, rappelez-vous que Dieu a une promesse. Il a promis de pourvoir à vos besoins. Il a promis de partager son plaisir avec vous. Il a promis de vous protéger et de vous donner sa présence pour toujours

Je vous l’ai déjà dit, j’aime lire des biographies dans lesquelles on voit Dieu agir dans la vie des gens. C’est comme ça que j’ai découvert l’histoire de Lilias Trotter. C’est un livre en anglais dont on peut traduire le titre ainsi « Une passion pour l’impossible ». Lilias Trotter, c’est une femme qui est née au milieu des années 1800, dans une riche famille anglaise, à l’époque victorienne. Elle était très douée dans le domaine des arts. D’ailleurs, quand elle était jeune fille, elle a pu commencer à étudier auprès d’un des artistes les plus renommés de son temps, John Ruskin. Il avait repéré qu’elle avait un talent hors du commun et il avait des projets pour elle. Il voulait devenir son mentor pour faire d’elle la prochaine grande artiste. 

Mais Lilias Trotter, aimait le Seigneur et elle était sensible aux plans qu’il avait pour sa vie. Elle s’est intéressée au travail social. Elle a commencé à s’occuper de prostituées, ce qui n’était pas vraiment habituel pour une fille qui venait d’une riche famille. Et puis, plus tard, à l’âge de 34 ans, Lilias a entendu un missionnaire qui parlait de l’Algérie et elle a senti que Dieu l’appelait à porter l’Évangile en Afrique du Nord. Et c’est ce qu’elle a fait. Elle est partie en Algérie, en pays musulman. Elle était célibataire quand elle est partie et pendant 40 ans, elle a exercé là-bas un ministère fidèle où Dieu lui a donné de nombreuses occasions d’utiliser ses talents. Elle faisait des dessins qui représentaient des paysages, des gens et la beauté de ce pays, et elle les utilisait pour présenter aux musulmans la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Elle a exercé un service très efficace pendant de longues années. 

Et pendant son ministère, Lilias a écrit des lettres aux missionnaires pour les aider à mieux servir le Seigneur là où ils se trouvaient. Voilà ce qu’elle a écrit dans l’une de ses lettres : 

« Combien d’entre nous avons chanté de tout notre cœur le chant intitulé « Partout avec Jésus » ? (C’était un chant qui parlait du fait de suivre Jésus partout où il nous conduit.) A ce moment-là, nous n’avions pas pleinement réalisé ce que cela signifiait pour nous. En effet, chez nous, à la maison, entourés de tout le confort quotidien, nous n’avions aucun moyen de le savoir. Lorsque l’épreuve survient, nous ne devons pas oublier que partir peut avoir, pour les missionnaires, une signification bien différente de la vie en Angleterre. Prenons bien soin de ne pas gâcher ce que ce nouveau départ pourrait nous apporter ». 

Ce que Lilias Trotter voulait dire, c’est que quand vous allez quelque part avec Jésus, vous ne devriez pas avoir des aprioris négatifs sur l’endroit où il va vous emmener. 

Et elle continue : 

« Pour nous, en Algérie, partout avec Jésus, ça veut dire que la nourriture est différente. Est-ce que c’est un problème pour nous ? Et les souris, est ce qu’elles nous dérangent ? Et les moustiques, est-ce qu’on les redoute ? Dans certaines régions, nous nous trouvons en étroit contact avec la saleté et avec de répugnantes maladies. Mais si Jésus est là, partout avec nous, de quoi nous plaindrions-nous ? Le travail missionnaire peut nous amener à vivre au milieu d’un peuple incrédule, à la nuque raide, où nous débattre avec une langue étrangère difficile. Partout avec Jésus, nous serons heureux ».

 Voilà pour cet extrait de lettre de Lilias Trotter. 

Et c’est vrai que ce chant « Partout avec Jésus » en dit long. Je peux aller partout en sécurité avec Jésus. Tout comme vous savez que vous êtes sous la conduite de la Parole et de l’Esprit de Dieu, vous pouvez savoir que vous êtes avec Jésus en sécurité sous son aile. C’est lui qui sera votre ressource. Il sera votre protection. Il sera votre plaisir. Et il sera votre ami, toujours présent. Alors oui, avec Jésus, on peut aller partout, en toute sécurité. 

 

Dannah : C’est tellement vrai. Nous sommes en sécurité lorsque nous sommes avec Jésus et il est toujours avec nous. On commence à comprendre comment l’abandon à Dieu et le bonheur peuvent aller de pair, n’est-ce pas ? Peut-être que, jusqu’à aujourd’hui, vous n’aviez jamais réfléchi à ce concept de l’abandon. Et pourtant, il est au milieu de la vie avec Christ. Quand on s’abandonne à Dieu, ça affecte toutes les décisions que l’on peut prendre et ça nous permet de lui faire confiance et de marcher dans la liberté et sans crainte. On a pu découvrir les quatre peurs qui nous tenaillent le plus souvent et nous empêchent de nous abandonner entièrement à Dieu. 

Vous vous souvenez de ces quatre peurs ? Ce sont les craintes liées aux ressources, aux plaisirs, à la protection et aux relations personnelles. On peut leur faire face, quand on médite sur ce que ça signifie réellement de s’abandonner à Christ. Et moi, je me réjouis de découvrir la suite de cette série avec vous dans le prochain épisode de Réveille nos cœurs

 

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 © 2007 Société Biblique de Genève.

Réveille nos cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth. 

Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann. 

Quelle que soit la saison de votre vie, Réveille nos cœurs vous encourage à trouver la liberté, la plénitude et à porter du fruit en Christ.

 

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