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Épisode 4 – Choisir de dire oui

Publié le: 02 Oct 2023

Dannah Gresh : On a tous déjà été confrontés à une décision vraiment importante. 

Nancy DeMoss Wolgemuth : Confiance ou esclavage ? En fait, on a deux options, faire confiance aux promesses de Dieu qui va nous libérer pour vivre joyeusement dans son royaume ou vivre sous la tyrannie de ces choses que nous refusons d’abandonner. 

Dannah : Vous écoutez Réveille nos cœurs et nous sommes déjà au dernier épisode de la série :  S’abandonner à Dieu et affronter nos craintes.  Lors des épisodes précédents, on a entendu parler de la joie qu’on peut trouver dans l’abandon à Dieu. On a vu comment Dieu est toujours là, à nos côtés, et particulièrement dans quatre domaines qui sont souvent pour nous source de craintes : les ressources, le plaisir, la protection et les relations personnelles. Et aujourd’hui, on va voir ce qui se passe lorsqu’on refuse de s’abandonner à Dieu. 

Nancy :  Je pense que quand on s’abandonne complètement à Dieu, l’un des plus grands défis, c’est qu’il est impossible de savoir à l’avance ce que ça va impliquer pour nous. Qu’est-ce que Dieu va nous demander ? Qu’est-ce qu’il va exiger de nous ?

Si on pense à Abraham et Sarah, ce couple du début des temps bibliques, eh bien, ils n’avaient pas grand-chose à se mettre sous la dent pour anticiper tout cela. Eux, ils n’avaient pas sous les yeux toute l’histoire de la Genèse pour savoir comment les choses allaient se passer, s’ils faisaient confiance à Dieu. La fin de l’histoire, ils ne pouvaient pas la lire. Et c’est vrai pour nous aussi. On ne peut pas lire la fin de notre propre histoire. 

Parfois au début, surtout quand on est jeune, notamment jeune dans la foi, quand on commence notre marche avec le Seigneur, on se dit : « J’ai toute la vie devant moi. Si je la donne à Dieu, qu’est-ce que ça va impliquer ? » 

On aimerait bien que Dieu nous fournisse un contrat détaillé. On voudrait pouvoir lire les clauses en petits caractères. On voudrait savoir ce qui nous attend. Par exemple : « Est-ce que je vais pouvoir me marier ? Est-ce que je vais pouvoir avoir des enfants ? Est-ce que je serai en bonne santé ? Est-ce que je pourrai acheter les choses que je veux ? Est-ce que je vais vivre dans un endroit qui me plaît ?» Et ensuite seulement, on pourra à l’heure, décider de signer ou non ce contrat.

Et bien je suis là pour vous dire que ça ne marche pas comme ça avec Dieu. Si c’était le cas, la foi n’entrerait pas en ligne de compte, n’est-ce pas ? Au lieu d’un contrat, Dieu nous donne une feuille blanche, pour ainsi dire, et il nous dit : « J’aimerais que tu signes en bas, là, et puis que tu me rendes la feuille et que je la remplisse. » Mais vous vous dites : « Ah non, je veux d’abord la lire. Je veux d’abord savoir, c’est quoi les conditions ». 

Ça ne nous dérangerait pas de signer si on savait à l’avance ce qui nous attend. Mais Dieu nous dit : « Non, ce n’est pas comme ça qu’on va procéder. Je veux que tu me connaisses et que tu me fasses confiance au point de signer la feuille blanche et de me laisser la remplir. » Il faut savoir que les détails qu’il remplira seront bien meilleurs, bien que probablement très différents de la façon dont nous aurions nous-mêmes écrit le scénario de notre vie. 

En parcourant l’histoire de l’Église, j’ai été interpellée et encouragée dans ma foi par les écrits de celles et ceux qui ont signé cette feuille blanche quelque part, celles et ceux qui ont confié leur avenir au Seigneur. Je pense par exemple à un croyant français de la fin des années 1800 qui écrivait : 

« Père, je m’abandonne entre tes mains, fais de moi ce que tu veux, quoi que tu fasses, je t’en remercie. [C’est vrai que c’est par la foi qu’on peut remercier Dieu à l’avance]. Je suis prêt à tout, à tout accepter, mais que ta volonté soit faite en moi et dans toutes tes créatures. C’est là tout mon désir, Seigneur. »

Eh bien ça, c’est l’abandon total par excellence. 

Le cœur du problème pour chaque enfant de Dieu quand il s’agit de cet abandon total, c’est de savoir si on lui fait confiance. Est-ce qu’on fait confiance à celui qui nous dit : « Laisse-moi gérer ta vie comme je l’entends. Est-ce qu’on fait confiance à celui qui contrôle l’univers, qu’il a créé, qui le fait fonctionner par sa parole et sa puissance ? Est-ce qu’on lui fait confiance pour gérer notre vie ? Est-ce qu’on croit qu’il nous aime ? Est-ce qu’on croit qu’il recherche notre intérêt supérieur ? Est-ce qu’on croit qu’il fera toujours ce qui est le mieux pour nous ? 

Alors qu’est-ce qui va se passer si on ne fait pas confiance à Dieu de cette manière-là ? Qu’est-ce qui va se passer si quelquefois on s’accroche, si on ne lâche pas prise ? Si on essaye de diriger et de gérer notre propre vie ? 

Eh bien, il va se passer plusieurs choses. On va alors devenir inutile et spirituellement stérile. On va quelque part se ratatiner. Ces choses dont on pensait qu’elles nous apporteraient le bonheur et la paix, c’est à dire nous accrocher à notre propre vie, vont en fait nous détruire. Et c’est pourquoi Jésus a dit dans Jean chapitre 12 : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul. » Le grain ne peut pas porter du fruit sans passer par l’étape de la mort. 

Donc, tant qu’on n’est pas prêt à mourir avec le Christ, à mourir à notre propre réputation, à nos intérêts, à notre avenir, à nos projets, on restera seul. Mais quand on lâche prise, il fera en sorte que sa vie coule à travers nous et donne ainsi la vie à d’autres autour de nous.

 Jésus a dit : « Si vous voulez me suivre, vous devez renoncer à vous-même. Il faut que vous vous chargiez chaque jour de votre croix et que vous me suiviez. Car celui qui veut sauver sa vie [donc la personne qui s’y accroche fermement] la perdra ; mais celui qui perdra sa vie [c’est à dire qui la donnera, qui la déposera, qui l’abandonnera] à cause de moi, celui-là la sauvera. »

J’aimerais qu’on puisse réfléchir à cela ensemble. Si on n’a pas confiance dans les promesses de Dieu, et donc si on ne le fait pas un pas dans la foi et qu’on ne s’en remet pas à Dieu, on se retrouvera en fin de compte esclaves des choses mêmes que nous avons refusé d’abandonner. Confiance ou esclavage ? En fait, on a deux options :  faire confiance aux promesses de Dieu, qui va nous libérer pour vivre joyeusement dans son royaume ou vivre sous la tyrannie de ces choses que nous refusons d’abandonner. 

C’est un principe qui est énoncé avec force dans Deutéronome, chapitre vingt-huit, à partir du verset quarante-sept, quand Moïse dit au peuple d’Israël :

 « Pour n’avoir pas, au milieu de l’abondance générale, servi l’Éternel ton Dieu avec joie et de bon cœur, tu serviras au milieu de la faim, de la soif, de la nudité et des privations générales, les ennemis que l’Éternel enverra contre toi. Il t’imposera une domination inflexible jusqu’à ce qu’il t’ait détruit. »

Vous comprenez l’alternative ? D’un côté, la confiance, le lâcher prise, l’abandon, entre les mains de Dieu et de l’autre la tyrannie. Esclave. Esclave de quelque chose. Esclave de quelqu’un. Et nous qui croyons être tellement libres parce qu’on dirige notre propre vie !

Une personne qui dirige sa propre vie n’est pas libre. C’est une personne esclave. Et l’apôtre Paul explique dans la lettre aux Romains, chapitre 6 : « vous étiez esclaves du péché […] vous êtes devenus esclaves de la justice ».

Donc si on n’est pas disposés à faire confiance à Dieu pour nos ressources, on sera esclave de choses comme la cupidité, le vol, la tricherie, le mensonge, l’adoration, la convoitise, une existence centrée sur l’argent. On sera asservis à ces choses si on ne peut pas faire confiance à Dieu pour répondre à nos besoins en termes de ressources. 

Si on ne veut pas confier à Dieu notre bonheur et notre bien-être et qu’on insiste pour rechercher des plaisirs temporels, on risque d’être dominés par ce qu’on croit être capable de contrôler. On sera dominés par des choses comme les excès de table quand on mange trop, par l’abus d’alcool, la drogue, la promiscuité sexuelle, l’adultère, la pornographie, l’obsession de la télévision, des films, des séries. Si on ne fait pas confiance à Dieu pour notre plaisir, si on dit : « Je veux avoir mon propre plaisir », on finira par devenir esclaves de ces choses qui nous semblaient pouvoir nous apporter du plaisir. 

Et c’est pareil en ce qui concerne la protection. Si on ne fait pas confiance à Dieu pour notre sécurité, mais qu’on exige une sécurité et une protection tout humaine, on risque d’être envahies par la peur, l’inquiétude, par une attitude constamment défensive, une peur de l’intimité, des tendances à la violence, on va finir tyrannisés par la chose même que l’on considérait comme protectrice. 

Et en ce qui concerne les relations, si on ne place pas Dieu à la première place, on vivra dans la peur, la peur de perdre nos relations humaines. On va s’accrocher à notre conjoint, s’accrocher à nos enfants. Ça, ce n’est pas de l’amour. L’amour, c’est donner, c’est libérer. Autrement vous allez vous accrocher. C’est comme si vous mettiez ces personnes en prison. Si vous vivez dans la peur de le perdre, votre mari va se trouver prisonnier de vos attentes. Et vous pouvez aussi craindre qu’il échappe à votre contrôle. Voilà pourquoi il faut que vous fassiez confiance à Dieu et que vous le mettiez à la première place. Et ne pas attendre que votre conjoint réponde à des besoins que seul Dieu peut satisfaire. 

On s’expose à être tyrannisées par la possessivité, par l’abus de pouvoir, par l’adultère, par les relations obsessionnelles ou contrôlantes, etc. On sera esclaves, si on ne se tourne pas vers Dieu pour qu’il soit notre première source d’amour, d’amitié, de compagnie. 

Il n’en reste pas moins que quand on signe ce chèque en blanc, il n’y a aucune garantie quant à l’endroit où Dieu nous conduira. Quant à ce qui se passera dans notre vie, quant aux difficultés rencontrées tout au long du parcours. Mais ce qu’on connaît, c’est le caractère de Dieu, et on sait qu’il est digne de confiance. 

Je suis tellement reconnaissante au Seigneur de m’avoir aidée. Déjà quand j’étais une jeune fille, à apprendre à le connaître, à lui faire confiance, à signer ce contrat en blanc et à lui confier ma vie. Bien sûr, bien sûr, il y a eu des moments d’incrédulité, des moments de peur, des moments d’inquiétude et de préoccupation. Mais au-delà de tout ça, il y a la confiance que Dieu sait ce qu’il fait. Nous savons que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite. 

Alors, dans le déroulement de son plan, pour moi, il y a eu beaucoup de choses qui ne correspondaient pas du tout à ce que j’aurais personnellement choisi. Mais quand je regarde en arrière après plus de 40 ans de marche avec Dieu, je peux vous dire qu’il a écrit un scénario bien plus merveilleux que tout ce que j’aurais pu imaginer. 

Et à maintes et maintes reprises, il m’a prouvé qu’il est fidèle et qu’on peut lui faire confiance. Et comme ce serait stupide de ma part d’essayer de diriger ma vie moi-même. Mais malheureusement, y a tellement de fois où c’est exactement ce que j’essaye de faire. Mais c’est insensé. Parce que le plan de Dieu, c’est le bon. C’est le meilleur. On peut lui faire confiance. Quand on se confie en lui, on reçoit des récompenses de la joie et de la liberté qui dépassent de très loin tout ce qu’on pourrait obtenir quand on essaie de diriger notre propre vie. 

Il n’y a pas très longtemps, j’ai reçu une lettre d’une femme qui m’avait entendue parler de ce sujet de l’abandon à Dieu il y a plusieurs années. Ce jour-là, à la fin de mon intervention, j’avais demandé aux auditrices et aux auditeurs de signer une feuille blanche qui symbolisait leur volonté de tout abandonner à Dieu, leur passé, leur présent et leur futur, de l’abandonner entre les mains du Christ et de le laisser remplir le reste de la page avec son plan pour leur vie. 

Et voilà cette femme qui, des années plus tard, m’écrit pour me remercier d’avoir lancé ce défi. Voilà ce qu’elle me disait : 

« Le Seigneur s’est servi de vous et de sa Parole ce jour-là, pour me rendre capable de voir des choses auxquelles je m’accrochais depuis plus de trente ans, notamment l’amertume que je gardais au fond de mon cœur depuis avant mon mariage, il y a trente-trois ans de cela. Comme c’est merveilleux de pouvoir pardonner ! »

C’est en partie ce que la signature de son contrat en blanc signifiait pour elle. Dieu a rempli les détails de ce contrat et il lui a dit à un moment donné :« Il faut que tu pardonnes. »

Et cette femme disait encore : « Combien c’est merveilleux de pardonner et combien ma vie aurait été meilleure si j’avais pu m’en rendre compte il y a des années. »

Vous savez, dans quelque temps, très bientôt, si on se base sur la manière dont Dieu mesure le temps, vous et moi, on va se tenir en présence du Seigneur. On aura tout notre passé derrière nous et toute l’éternité devant nous. Et quand on regardera en arrière, les seuls regrets qu’on pourra avoir, ce sera de ne pas avoir fait davantage confiance à Dieu. De ne pas lui avoir tout abandonné. Les joies, la plénitude et les bénédictions qu’on peut connaître dans cette vie et pour toute l’éternité découle de cette affirmation : « Fais selon ton plan, Seigneur, fais ce que tu veux. »

Il faut se rappeler que Dieu est fidèle et que ses promesses compensent nos plus grandes craintes quant au fait de s’abandonner à lui. Vous savez, j’ai beaucoup insisté sur ce point et j’y reviens sans cesse dans les podcasts Réveille nos cœurs, parce que je crois que ce besoin de simplement faire confiance et d’obéir se trouve vraiment au centre de la vie chrétienne. Je lis des dizaines et des dizaines, probablement des centaines de lettres, d’emails, de messages de nos auditrices et je suis toujours très heureuse de les recevoir. J’aime lire vos témoignages, j’aime découvrir comment Dieu agit dans vos vies. C’est un privilège d’être au courant des luttes par lesquelles vous passez. Je me reconnais dans certaines de vos lettres et c’est très utile pour moi de connaître les problèmes auxquels certaines femmes sont confrontées. 

Beaucoup de ces lettres décrivent des situations vraiment difficiles, des femmes qui luttent avec des problèmes très durs dans leur mariage par exemple. Et je me rends bien compte qu’il n’y a pas de réponse facile. Il n’y a jamais de réponse toute simple. Il n’y a pas de solution facile à court terme dans ces situations. Mais en lisant ces lettres, je prends conscience de ce que Dieu vous dit et ce qu’il me dit à moi aussi, dans tous les domaines de la vie. Ce qu’il nous dit, c’est : « Apprenez à découvrir quelle est ma volonté. Apprenez à découvrir ce que dit ma parole, et puis mettez de côté vos idées toutes faites. » Dites : « Oui, Seigneur, je veux te suivre. ».

Dans tous les événements et dans toutes les situations. Le défi, c’est de savoir ce que Dieu veut que je fasse. Et ce n’est pas comment résoudre moi-même mon problème. Ce n’est pas comment je peux m’en sortir. Il s’agit plutôt d’essayer de comprendre quelle est l’intention, quelle est la volonté de Dieu et de lui dire simplement : « Oui, Seigneur ». Peu importe ce que ça implique, peu importe le coût. Faire confiance et obéir, parce qu’il n’y a pas d’autre moyen d’être heureux en Jésus que de lui faire confiance et de lui obéir. 

Peut-être que vous avez entendu parler de l’histoire d’un jeune Américain qui s’appelait William Burden. Il a grandi dans une riche famille bourgeoise de Chicago. C’était l’héritier du domaine laitier Borden, une société laitière bien connue. L’horizon et les options qui s’offraient à lui était pratiquement illimités. 

En 1904, quand il a obtenu son diplôme de fin d’études secondaires à l’âge de seize ans, ses parents lui ont offert une croisière autour du monde en guise de cadeau de fin d’études. Il faut savoir que William Borden avait accepté le Christ comme son sauveur quand il était encore un jeune garçon. Et alors qu’il naviguait d’un continent à l’autre, il a pris conscience des besoins spirituels des peuples du monde entier.

Et c’est quelque chose qui a profondément touché son cœur. Il a senti que Dieu l’appelait à servir Jésus en tant que missionnaire. Et il a dit : « Oui, Seigneur, c’est ce que je suis prêt à faire. »  Humainement parlant, il avait beaucoup à perdre dans cette décision. Il avait un bel avenir dans le monde des affaires, mais il sentait que Dieu l’appelait à le servir comme missionnaire.

Et pendant six années d’études à l’université de Yale, il a consigné dans son journal ce qu’il considérait comme le cœur du problème. Voilà ce qu’il a écrit :

« A chaque instant, vous devez dire non à vous-même et oui à Jésus à chaque instant, toujours. Dans le cœur de chaque homme, il y a un trône et une croix. Si le Christ est sur le trône, le moi est sur la croix. Et si le moi, même un tout petit peu, est sur le trône, alors Jésus est sur la croix, dans le cœur de cet être humain. »

William Borden a donc prié dans ce sens et cela a été consigné dans son journal.

« Seigneur Jésus, j’abandonne ma vie entre tes mains et je te mets sur le trône de mon cœur. Change-moi, purifie-moi et utilise-moi comme tu le souhaites. »

Après avoir obtenu son diplôme à l’université de Yale, William a enfin pu partir en mission. Il pensait se rendre en Chine où il espérait apporter l’Évangile aux Chinois musulmans. Mais ses voyages l’ont d’abord conduit en Égypte, où il prévoyait d’étudier l’arabe.

Et c’est pendant son séjour en Égypte que le jeune homme a contracté une méningite spinale. Et moins d’un mois plus tard, il est décédé à l’âge de vingt-cinq ans.

Lorsque son testament a été ouvert, on a constaté qu’il avait légué toute sa fortune, soit environ 1 million de dollars. C’est déjà beaucoup aujourd’hui, mais ça représentait beaucoup plus, en 1904, il avait légué l’intégralité de sa fortune pour qu’elle soit investie dans la cause de Jésus-Christ. Et c’était sans compter les dizaines de milliers de dollars qu’il avait donnés durant sa courte vie alors qu’il était étudiant à l’université. 

William Borden avait renoncé à lui-même. Il s’était pleinement consacré à Jésus. Il a renoncé à tout ce que le monde met en avant les projets, les espoirs, les rêves, la carrière, l’argent, l’avenir et en fin de compte, même sa vie. Donc du point de vue du monde. William Borden c’était un grand looser, c’était un perdant. Mais du point de vue divin, du point de vue du ciel, qu’est-ce qu’il en était ? William avait renoncé à ces choses qui de toute façon n’étaient que temporaires en échange des richesses éternelles du Royaume de Dieu. 

Cette histoire de William Borden, elle m’a toujours marquée et à chaque fois que j’y pense, Dieu met mon propre cœur au défi de renoncer à moi-même et de dire oui à Jésus à chaque instant. « Oui, Seigneur. Oui, Seigneur. » Fléchir le genou, agiter le drapeau blanc de la reddition, ça, c’est un symbole universel qui signifie « Je me rends. Je cède. Je m’abandonne. » C’est ce que Dieu nous appelle à faire chaque jour, dans toutes les circonstances et les situations de notre vie. Lui remettre les rênes, lui dire oui, fléchir le genou devant lui. Dire « oui » à la Parole de Dieu dans tous les domaines où elle nous parle. Dire « oui » à la sagesse de Dieu, aux avertissements de Dieu tels qu’on les trouve dans sa parole. 

J’ai reçu une lettre d’une femme qui m’avait entendu parler de cette image du drapeau blanc qu’on agite et de l’abandon total à Dieu. Et elle m’a raconté qu’à son retour de la conférence, elle avait emprunté un des grands mouchoirs blancs de son mari. 

Et chaque jour, au début de son temps de méditation, avant de lire la Bible, elle agitait littéralement ce mouchoir devant le Seigneur pour lui dire Seigneur : « Seigneur, je dis « oui » à tout ce que tu dis. Ta parole dit de pardonner. Je veux pardonner. Ta Parole dit de donner à ceux qui sont dans le besoin. Je donnerai tout ce que tu me pousseras à donner. Quoi que tu dises dans ta Parole. Je dirai : « Oui, oui, Seigneur. J’agite le drapeau blanc de la reddition et je fléchis le genou devant Jésus, mon Seigneur. » Voilà ce qu’elle écrivait.

Alors j’aimerais vous encourager à dire « oui » non seulement à la Parole de Dieu, mais aussi à accepter le chemin divin, les voies divines. Il s’agit de la Providence et de la souveraineté de Dieu, de la confiance dans le fait que ce qu’il opère dans votre vie et dans ce monde est conforme à son plan.

J’ai une amie qui a récemment traversé une période très, très douloureuse dans sa famille. Et elle m’a dit que la paix qu’elle ressentait au milieu de cette tourmente découlait de sa décision d’accepter ces événements comme étant la volonté de Dieu pour sa vie.

Elle me disait : « C’est la volonté de Dieu pour ma vie. C’est évident. Je ne pouvais aucunement la contrôler, alors je l’accepte. C’est là que Dieu veut que je sois ».

Alors quand vous devez faire face à la tragédie, aux décès, à la déception, à la douleur, à des choses que vous ne pouvez pas comprendre, à des choses que vous ne pouvez pas expliquer avec,  vos enfants, dans votre mariage, sur votre lieu de travail, dites : « Oui, Seigneur », abandonnez-vous, fléchissez le genou au lieu de lutter et de résister, ce qui est malheureusement dans notre nature. Dites simplement : « Oui, Seigneur, j’accepte tes voies, ta providence et ta souveraineté dans ma vie. ».  

 Et ensuite accepter la volonté de Dieu, son appel et son plan pour votre vie. Je l’ai déjà mentionné, mais j’aime tellement l’histoire de Marie de Nazareth. Quand l’ange est venu la voir et lui a dit : « Tu vas avoir un enfant, le Fils de Dieu ». Sa réponse elle est incroyable. Je l’aime tellement. Elle dit simplement : « Je suis la servante du Seigneur. Que sa parole s’accomplisse pour moi ! ». Si on reformule un peu, Marie dit : « Oui, Seigneur. Je reçois ta volonté pour ma vie. »

Alors vous allez peut-être me dire : « Attendez-moi, moi je ne suis pas Marie. Dieu ne veut pas me donner quelque chose ».  Mais peut-être que Dieu vous donne quelque chose, quelque chose comme le célibat par exemple, peut-être pour un certain temps. Peut-être même, pourquoi pas pour toute une vie. Si c’est la volonté de Dieu pour votre vie, dites « oui ».

Peut-être que votre mariage est un mariage très difficile, accepter que pour le moment, c’est la volonté de Dieu pour votre vie. Alors que vous puissiez supporter que vous trouviez sa grâce pour aimer et respecter ce conjoint, aussi difficile soit-il. Et pour accueillir, embrasser la volonté de Dieu, même dans cette situation tendue. 

Dieu vous a peut-être appelée à la maternité. Acceptez cela. Dites : « Oui, Seigneur, je  reçois. ». Dieu vous appelle peut-être à ne pas pouvoir avoir d’enfants. Pouvez-vous l’accepter comme la volonté de Dieu et dire : « Oui, Seigneur ? »

Alors ça ne veut pas dire que ça ne vous fait pas mal. Ça ne veut pas dire que vous n’allez pas pleurer, ça ne veut pas dire que vous n’allez jamais lutter contre ça. Mais en fin de compte, c’est toujours en revenir à dire : « Oui Seigneur, si ça te plaît, et bien ça va me plaire aussi. »

Il se peut que Dieu vous appelle à un ministère à plein temps. J’ai entendu récemment une femme qui m’a dit, alors qu’on parlait de cette question de s’abandonner, « Vous savez, Dieu a appelé mon mari à s’engager à plein temps dans le service chrétien, et je l’ai retenu. » Elle avait des craintes, elle avait des réserves. Et elle m’a dit : « Dieu m’a parlé aujourd’hui et je dois laisser faire mon mari pour qu’on puisse ensemble suivre la volonté de Dieu. »

Que vous soyez célibataire et que Dieu vous appelle à un service, que vous soyez mariée et que Dieu vous appelle avec votre conjoint, si c’est la volonté de Dieu pour votre vie, dites « oui ». Fléchissez le genou devant lui, agitez le drapeau blanc et dites « Oui, Seigneur ».

Est-ce que ça en vaut la peine ? Si on pouvait demander à ce jeune homme, à ce jeune William Borden, « Est-ce que tu le referais ? » Qu’est-ce qu’il répondrait ? Moi, je crois qu’il répondrait par trois courtes phrases, des phrases qu’on a découvertes après sa mort, écrites au dos de sa Bible. Les voici : « Pas de réserves. Pas de recul. Pas de regrets. »

« Pas de réserves. Pas de recul. Pas de regrets. »

Vous allez me dire : « Mais il a perdu la vie à l’âge de vingt-cinq ans. Quel gâchis ! ». Pas de réserves, pas de recul, pas de regrets. Est-ce que vous pensez qu’il ait eu un moment de regret quand il se tenait en présence du Seigneur ? Moi je ne crois pas. Pas le moins du monde.

Pour quelle cause est-ce que vous vivez ? Est-ce que cette cause vaut la peine de mourir pour la défendre ? Quand on se présentera devant le Seigneur Jésus. Bientôt, comme ce sera le cas de nous toutes et tous. Est-ce qu’on pourra regarder en arrière cette vie terrestre et dire : « voilà comment je l’ai vécue, sans réserve, sans regrets, parce que j’ai simplement fait confiance et obéi à Dieu ? »

 

Dannah : Vous savez, je pense qu’on a tous une décision à prendre. Allez-vous dire : « Oui, Seigneur » ? Et ce n’est pas important seulement de le dire maintenant. Je pense qu’il faut vraiment le répéter chaque jour et apprendre à le dire de plus en plus. C’est pourquoi j’espère que vous allez approfondir ce sujet d’aujourd’hui et des derniers épisodes de cette série dans votre étude personnelle. On est toujours gagnant quand on s’abandonne pleinement au Christ et qu’on surmonte nos peurs pour lui faire confiance.

C’est beau et important de prier et de demander à Dieu de transformer notre vie et d’opérer de grands changements, d’apporter un réveil dans le monde et un réveil dans l’Église. Mais c’est une tout autre chose de prier : « Seigneur, commence par moi ».

Nancy : Il y a peut-être quelque chose que Dieu a déjà mis en évidence pour vous au travers de sa Parole, mais avec lequel vous avez lutté. Vous avez voulu divorcer plutôt que de préserver votre engagement avec votre mari, vous avez voulu abandonner quelqu’un que Dieu vous a appelé à aimer.

Vous avez voulu entretenir de l’amertume envers quelqu’un à qui Dieu vous a demandé de pardonner. Quelqu’un qui vous a peut-être profondément blessée. Vous avez voulu vous accrocher à vos ressources financières et Dieu vous a fait comprendre qu’il attendait de la générosité de votre part, alors que vous avez accumulé et gardé ses ressources par peur du lendemain.

Je ne connais pas les circonstances ni les situations dans lesquelles Dieu vous place en ce moment. Il s’agit peut-être d’une série de petites choses. Est-ce que vous voulez bien réfléchir à ces événements, à cette situation en particulier et dire : « Oui, Seigneur, je l’accepte comme venant de toi. Je reçois ta volonté pour ma vie. Je te fais confiance. Même au milieu de la douleur, de la souffrance, même si je dois connaître des pertes, je continuerai à te faire confiance et, par ta grâce, je t’obéirai. »

Seigneur, je prie que tu nous donnes la foi et le courage de vivre, non seulement aujourd’hui, mais demain et après-demain, et chaque jour pour le restant de notre vie, en disant :« Oui, Seigneur », en fléchissant le genou et en agitant le drapeau blanc de la reddition face à ta volonté, en étant pleinement conscient que tu es vraiment le Seigneur. 

Et en faisant cela, nous savons que le jour viendra où nous pourrons regarder en arrière et dire : « aucun regret. » 

Nous prions au Nom de Jésus. 

Amen. 

 

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 © 2007 Société Biblique de Genève.

Réveille nos cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth. 

Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann. 

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