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Épisode 3 – Demander pourquoi

Dannah Gresh : Parfois, il arrive que des doutes nous amènent à questionner Dieu. 

Nancy DeMoss Wolgemuth : Il n’y a pas de mal à demander à Dieu « pourquoi », tant que nous ne restons pas dans la colère, mais que nous avançons avec un cœur sincère et ouvert. Il y a une différence entre ces questions sincères et honnêtes que nous posons à Dieu et le fait d’en arriver à porter des accusations ou à exiger de Dieu qu’il nous donne les réponses que nous voulons et dans le délai que nous voulons. Une très grande différence !

Dannah : Vous écoutez Réveille nos cœurs avec Nancy DeMoss Wolgemuth. Je suis Dannah Gresh. Avez-vous déjà demandé à Dieu « pourquoi ? ». Si oui, sachez que plusieurs personnes de la Bible ont également posé cette question à Dieu : Moïse, David et le prophète Habakuk dont nous allons parler aujourd’hui. Voici Nancy qui va nous l’expliquer.

Nancy : Je vous ai très probablement déjà raconté cette histoire, mais elle a eu un tel impact sur ma vie que je ne l’oublierai jamais. Il y a plusieurs années, j’assistais aux funérailles de mon frère aîné, qui était décédé à seulement 22 ans dans un accident de voiture. Il se préparait à devenir pasteur, il avait appris à aimer le Seigneur et avait un cœur enflammé pour Christ et pour son prochain. Dans la volonté et la providence insondables de Dieu, sa vie s’est éteinte dans cet accident de voiture. David nous avait quittés.

Cet événement m’a beaucoup marquée et je me souviens, alors que j’étais assise à la cérémonie du souvenir qui a été organisée ensuite, d’entendre l’un des prédicateurs dire : « Il n’est pas mal de se demander pourquoi, tant que vous le demandez non pas avec colère, mais avec un cœur ouvert. » Pas avec colère, pas avec les poings serrés, mais avec un cœur ouvert. On peut prononcer les mêmes mots, mais avec un état d’esprit très différent, seul Dieu peut dire si notre cœur l’accuse ou le recherche.

Nous avons parlé hier de Joni Eareckson et de son accident de plongée qui l’a laissée pratiquement complètement paralysée, et comment, dans les premiers jours après son accident, elle a été assaillie de questions. Elle se sentait très en colère contre Dieu : « Pourquoi cela est-il arrivé ? Pourquoi cela m’est-il arrivé ? »

Joni a dit plus tard :

La plupart des questions que j’ai adressées à Dieu dans les premiers jours de ma paralysie étaient des questions formulées avec les poings serrés, je laissais libre cours à mes émotions, avec un déferlement de colère. Je ne sais pas si mes questions étaient sincères. J’étais simplement en colère. Mais après de nombreux mois, ces questions exprimées avec aigreur sont devenues des questions d’un cœur en recherche. Je voulais sincèrement et honnêtement trouver des réponses.

Il n’est pas mauvais de demander à Dieu : « pourquoi ? », tant que nous ne le faisons pas avec colère, mais avec un cœur ouvert. Il y a une différence entre ces questions sincères et honnêtes que nous posons à Dieu et le fait de formuler des accusations ou d’exiger de Dieu qu’il nous donne des réponses et les réponses que nous voulons, et cela dans le délai que nous souhaitons. Une très grande différence.

En étudiant le livre de Habakuk, je me suis souvent demandé si le prophète posait ces questions avec colère ou avec un cœur ouvert, en recherche. Dans le premier paragraphe du chapitre 1, il pose deux questions qui sont si souvent posées dans l’histoire humaine : « Ô, Dieu, combien de temps cela va-t-il durer, combien de temps vas-tu ignorer mes prières ? Seigneur, pourquoi ? »  (v. 2, paraphrasé).

Combien de temps ? et pourquoi ? Les deux questions qui reviennent probablement en tête des questions que l’être humain pose à Dieu. Il pose ces questions et quelques autres questions difficiles tout au long du premier chapitre.

J’ai essayé de comprendre l’état d’esprit de Habakuk et de discerner s’il posait ces questions de façon sincère et honnête ou s’il accusait Dieu. « Tu n’écoutes pas. J’ai crié vers toi pour dénoncer la violence, mais tu ne secours pas » (verset 2). En lisant plusieurs commentateurs, certains sont sûrs qu’il posait ces questions avec colère, et d’autres sont tout aussi sûrs qu’il les posait avec un cœur ouvert, en recherche.

J’ai décidé que je connaissais la réponse. La réponse est : nous ne savons pas. Nous ne savons pas ce qu’il y avait dans le cœur de Habakuk. Je ne peux pas savoir ce qu’il y a dans votre cœur, et vous ne pouvez pas savoir ce qu’il y a dans le mien lorsque nous posons ce genre de question.

Dieu est celui qui sonde nos cœurs et Dieu est celui qui sait.

  • Le faisons-nous avec le poing serré ? 
  • Sommes-nous en colère contre Dieu ? 
  • L’accusons-nous ? 
  • Exigeons-nous de lui qu’il fasse les choses à notre manière ? 
  • Ou posons-nous ces questions dans une humble recherche sincère de Dieu ? 

Quel que soit l’état d’esprit de Habakuk lorsqu’il a posé ces questions que nous venons de lire, ce que nous savons de sûr, c’est que le prophète parviendra plus tard à développer sa foi. Vous allez entendre ce mot « foi » encore et encore dans cette série. Il y a un tournant dans ce livre où son doute se transforme en foi. Sa peur se transforme en foi. Ses plaintes et ses inquiétudes se transforment en adoration. Une adoration basée sur la foi.

Pas parce que toutes ses questions ont reçu une réponse, mais parce qu’il est parvenu à déposer ses questions entre les mains de Dieu et à dire : « Je n’ai pas besoin de connaître les réponses, mais je dois connaître Dieu. Je veux connaître Dieu. »  Le lutteur (rappelons que Habakuk signifie « celui qui lutte ») devient celui qui fait confiance, celui qui s’accroche fermement à Dieu en disant : « je te ferai confiance même si tu ne me donnes pas les réponses ».

Dans l’épisode précédent, lorsque nous avons examiné, les circonstances et la situation de Habakuk au début de son livre, nous avons constaté qu’il est profondément préoccupé par la corruption, l’injustice et la violence qui existent dans le peuple de Dieu.

Il ne parle pas seulement de ce qui se passe dans le monde païen, mais au sein même du peuple de Dieu. Au début de son livre, Habakuk ne se préoccupe pas du tout de ce qui se passe dans les nations, mais ce qui l’inquiète, c’est ce qui se passe parmi le peuple de Dieu.

Il est perplexe face à l’apparente indifférence de Dieu et à son manque de réponse à ses prières. Il dit : « j’ai prié pour un réveil, prié pour que tu fasses quelque chose, prié pour que tu apportes la conviction, prié pour que tu changes les cœurs des gens, mais rien ne se passe. »

On a l’impression qu’il priait depuis longtemps. Ce n’est pas comme s’il avait prié le matin et que sa prière n’avait pas été exaucée l’après-midi, et qu’il était fâché contre Dieu. Non, cela dure depuis très longtemps.

Alors il dit au verset 3 du chapitre 1 : « Pourquoi me fais-tu voir le mal et contemples-tu l’injustice ? Pourquoi l’oppression et la violence sont-elles devant moi ? Il y a des procès et des conflits partout. »  La dernière fois, nous avons examiné la question « combien de temps ? ». Aujourd’hui, nous voyons au verset 3 la question « pourquoi ». C’est une question récurrente. Elle est posée trois fois dans ce chapitre. Pourquoi ? « Pourquoi me fais-tu voir le mal et contemples-tu l’injustice ? Pourquoi l’oppression et la violence sont-elles devant moi ? ».

En réfléchissant à cette expression : « pourquoi contemples-tu l’injustice ? », un souvenir d’il y a plusieurs années m’est revenu. Je voyageais et j’avais une escale à l’aéroport international de Baltimore-Washington. Je suis allée m’asseoir dans l’un de ces petits restaurants d’aéroport.

À l’époque, j’avais une mallette rigide. Je l’ai posée par terre à côté de moi pendant que je mangeais. À un moment donné pendant mon repas, un homme assis à une table voisine, habillé en costume si je me souviens bien, s’est levé de sa table, est venu là où je me trouvais, a pris ma mallette puis est parti.

Ce n’était clairement pas sa mallette. C’était bien la mienne, car elle était posée juste à côté de moi. J’ai regardé tout autour de moi et j’ai aperçu un policier en uniforme assis à une table très proche. Je l’ai immédiatement interpellé et j’ai dit : « Cet homme vient de prendre ma mallette ! »  Mais le policier n’a rien fait.

Heureusement, la plupart des policiers agissent lorsqu’ils sont en uniforme et témoins d’une situation anormale. Je ne veux pas dire que c’est caractéristique des policiers, mais à ce moment-là, selon mes souvenirs, je me souviens juste d’avoir été très surprise que ce policier, qui était dans une position d’autorité, m’ait entendu dire : « Cet homme vient de prendre ma mallette » et qu’il soit resté assis sans rien faire. Vous pouvez entendre maintenant, même vingt ans plus tard, que cela me préoccupe toujours !

J’arrive donc facilement à me mettre à la place d’Habakuk quand il dit à Dieu : « Tu regardes l’injustice sans réagir. Tu vois ce qui se passe. Tu connais la situation. Si tu ne le savais pas, je viens de te le dire, et tu ne fais rien. »

Bon, vous vous demandez probablement comment s’est terminée cette histoire de mallette ! J’ai fait quelque chose que j’ai encore du mal à croire que j’ai fait, rétrospectivement. C’était très imprudent. J’ai suivi l’homme moi-même. Il marchait dans un long couloir où il n’y avait pas beaucoup de monde. Je suis allée vers lui et j’ai dit : « Excusez-moi, je crois que c’est la mienne. »  Il me l’a simplement rendue puis il est parti. Quand je pense à ce qui aurait pu se passer, je ne sais pas si c’était une bonne idée, mais comme le policier ne voulait rien faire, il fallait bien résoudre cette situation par moi-même.

Il y a des situations beaucoup plus graves dans la vie où nous entendons parler d’actes ou de crime commis et où les témoins restent là à regarder sans rien faire. Je pense à une femme qui a récemment écrit à Réveille Nos Cœurs et qui a partagé comment, enfant, son père l’avait violée chaque nuit pendant des années, tandis que, du point de vue de cette petite fille, sa mère regardait sans rien faire.

Pourquoi regardes-tu l’injustice sans réagir ? Dieu, tu la vois. Pourquoi ne fais-tu rien ?

John Stott dit,

La véritable douleur de la souffrance ne réside pas dans la souffrance elle-même, ni même dans l’injustice qui l’accompagne, mais dans l’apparent abandon de Dieu face à celle-ci. La douleur est supportable, mais l’indifférence apparente de Dieu ne l’est pas.

Dans un certain sens, ne pouvons-nous pas faire une analogie avec ce que Jésus a sûrement ressenti sur la croix lorsqu’il a dit : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné » (Matthieu 27.46) ? Le sentiment est le suivant : « je pourrais supporter cela si au moins je savais que tu es là à faire quelque chose ».

Donc, Habakuk dit à Dieu : « Tu me fais contempler le mal et tu vois le mal, mais tu ne fais rien. »  Il est préoccupé par l’apparente passivité de Dieu, son indifférence, son inactivité. « Ne reste pas là les bras croisés, fais quelque chose, s’il te plaît ! Pourquoi regardes-tu le mal sans rien faire ? »

Ensuite, il dit : « Pourquoi l’oppression et la violence sont-elles devant moi ? Il y a des procès et des conflits partout » (v. 3). Vous verrez ce mot « violence » six fois dans le livre de Habakuk. C’est récurrent, quelque chose qui le préoccupe.

Rappelons encore une fois que toutes ces choses décrites se passent au sein du peuple de Dieu. La destruction et la violence, les querelles et les conflits surgissent. Verset 4 : 

« Aussi, la loi est sans vie, le droit est sans force, car le méchant triomphe du juste et l’on rend des jugements corrompus. »

Il est important, lorsqu’on lit ces versets, de réaliser à quel point Habakuk est préoccupé par la méchanceté et l’injustice qui règnent parmi le peuple de Dieu, ainsi que par l’apparente inactivité et négligence de Dieu face à cette situation, même face à ses prières répétées et sincères. Ça ne semble tout simplement pas juste.

Destruction, violence, querelle, conflit. Les impies sont plus nombreux que les pieux dans l’église, parmi ceux que l’on appelle les chrétiens. La loi et l’ordre sont négligés. Ceux qui sont censés avoir une autorité spirituelle ferment les yeux sur cela. Ils la balayent sous le tapis. Ils ne font rien à ce sujet.

Ne vous faites pas d’illusions en pensant que les choses qui préoccupaient Habakuk en son temps ne sont pas d’actualité à l’intérieur de nos propres maisons et églises chrétiennes aujourd’hui. La violence et l’injustice dominent. 

Comment ça ? me direz-vous ? Le divorce. Si cela n’est pas violent, si cela n’est pas querelle et conflit, je ne sais pas ce que c’est… Le fait que des non-croyants divorcent ne me surprend pas : comment pourraient-ils rester unis dans le mariage, alors qu’ils sont deux êtres égoïstes qui ne connaissent pas l’amour divin ? Mais comment se fait-il que de soi-disant chrétiens, qui prétendent avoir l’amour du Christ et être pardonnés, ne puissent pas maintenir le lien du mariage ?

Querelle et conflit. Disputes familiales. Divisions dans l’église. Conflits non résolus au sein du corps de Christ. Au cours des dernières semaines, j’ai entendu tellement de ces histoires. 

Je suis assez casanière. Je ne sors pas beaucoup de chez moi. Mais dans mes brèves rencontres et conversations avec des gens autour de moi, j’entends des histoires de supposés chrétiens qui font des choses on ne peut pas moins chrétiennes. Certaines de ces personnes sont activement impliquées dans leur service. Amertume, conflits non résolus de longue date entre croyants.

La semaine dernière, j’ai entendu parler de deux professeurs d’une université chrétienne qui ont une liaison hors mariage. L’université n’est pas encore au courant, et je me demande pourquoi elle ne l’est pas, étant donné qu’on en entend parler par tout le monde. Vous imaginez que ces personnes enseignent à nos enfants sur un campus chrétien et qu’ils entretiennent en ce moment même une relation adultère.

Pornographie. Adultère. Plaisanteries vulgaires. Danse obscène. Langage suggestif. Ce sont toutes des choses dont j’ai entendu parler parmi le peuple de Dieu, rien que ces dernières semaines. Et les gens les justifient, les défendent, en rient parfois, s’en amusent. Des personnes occupant des postes à responsabilité. Vous criez avec Habakuk : « Ô, Dieu, jusqu’à quand ? Pourquoi laisses-tu cela se poursuivre ? Pourquoi restes-tu là sans rien faire ? »

Un ami m’a récemment parlé de son patron qui se dit chrétien, qui est membre actif de leur église, mais qui, en tant que patron d’entreprise, s’autorise des pratiques illégales de manière flagrante et assumée. Et puis il va à l’église. Il est impliqué dans des petits groupes, mais au travail, il est totalement différent, enfreignant la loi, faisant des choses illégales.

Mon ami qui travaille pour lui observe cela, en parle avec lui et celui-ci admet que ce n’est pas juste, mais il continue de le faire. Pourquoi Dieu ne fait-il rien ? Vous voyez des leaders qui ne font rien à ce sujet et qui parfois même y participent. Vous dites : « Dieu, comment peux-tu regarder cela sans rien faire ? »

Peut-être que vous me trouvez un ton passionné et trop intense quand je vous parle de cela. Mais je pense que c’est l’état d’esprit dont était habité Habakuk lorsqu’il évoque ces choses, lorsqu’il voit ces choses se produire. Vous percevez cette intense préoccupation pour l’état spirituel et moral de son peuple. Cela dérange Habakuk.

En réfléchissant à ce passage, je veux vous demander : « Est-ce que cela vous dérange ? »

  • Est-ce que cela vous attriste de voir le péché, un péché sans regret, un péché persistant, un péché continu, un comportement habituel de péché parmi le peuple de Dieu ? 
  • Est-ce que cela vous attriste ? 
  • Est-ce que cela vous brise le cœur ? 
  • Est-ce que cela vous préoccupe ?
  • Êtes-vous attristé par le péché et la violence parmi le peuple de Dieu ?
  • Est-ce que cela vous choque ? 

Je pense malheureusement que la plupart d’entre nous se sont habitués à être témoins de cela : c’est juste comme ça. « Il faut bien que jeunesse se passe », c’est la réponse qu’un responsable a donnée à une de mes amies lorsqu’elle a exprimé sa préoccupation concernant le comportement des garçons dans cette école chrétienne en particulier. « Il faut que jeunesse se passe. C’est juste comme ça. Nous sommes humains après tout. Tu es perfectionniste. Ne sois pas trop légaliste. »

Je veux dire que si vous exprimez des inquiétudes à propos de certaines de ces choses aujourd’hui, c’est le genre de réponse que vous allez recevoir. Une de mes amies a dit : « Quand j’aborde ces sujets, les gens me regardent comme si j’étais folle ». Elle m’a dit : « Suis-je folle de m’inquiéter de ces choses ? Suis-je la seule à être perturbée par cela ? »… c’est bien triste de devoir se poser cette question, n’est-ce pas ? Êtes-vous préoccupée par les choses qui attristent le cœur de Dieu ?

Il y a des centaines d’années, Jean Calvin a écrit un commentaire sur le livre d’Habakuk. Il a dit :

Ce passage nous enseigne que tous ceux qui servent réellement et aiment Dieu doivent brûler d’une sainte indignation chaque fois qu’ils voient la méchanceté régner sans retenue parmi les hommes, et surtout dans l’Église de Dieu. Il n’y a rien qui devrait nous causer plus de chagrin que de voir des hommes se déchaîner avec un mépris pour Dieu, sans aucun respect pour sa loi et pour la vérité divine.

Alors Habakuk a fait de cette préoccupation une affaire d’intercession, une affaire de prière. Il a porté sa préoccupation à Dieu parce qu’il a réalisé qu’il ne pouvait s’adresser à personne d’autre. Personne d’autre que Dieu ne pouvait l’aider avec cette préoccupation.

Mesdames, c’est une chose de s’indigner, de s’entretenir de ces choses, de s’apitoyer ensemble, d’écrire des lettres, de se plaindre, de s’indigner devant la télévision lorsque vous voyez des choses qui vous révoltent. La question est : avez-vous prié à ce sujet ? Ce que vous voyez se passer dans votre famille, ce que vous voyez se passer dans votre église, ce que vous voyez se passer dans votre pays, avez-vous prié à ce sujet ? C’est ce qu’a fait Habakuk.

Puisque le mal continue malgré ses prières, Habakuk tire trop rapidement la conclusion que Dieu ne fait rien, qu’il reste les bras croisés. Mais rappelez-vous, Dieu n’est inactif qu’en apparence, et seulement du point de vue d’Habakuk. Dieu ne reste jamais inactif, et nous allons le voir au fur et à mesure de notre progression dans ce passage.

En réfléchissant à cette persistance du mal, laissez-moi vous lire quelques écrits de croyants anciens qui m’ont été utiles pour réfléchir à ce passage.

Tout d’abord, j’ai récemment lu l’un de mes auteurs anciens préférés. Il parle à Dieu. Il dit,

La seule chose qui me tracasse est de comprendre comment tu permets que tant de mal soit mêlé au bien. Tu ne peux pas créer le mal. Tout ce que tu crées est bon. Comment se fait-il donc que la face de la terre soit couverte de crimes et de misère ? Il semble que le mal domine partout sur le bien. Tu [as créé] le monde uniquement pour ta gloire, et nous sommes tentés de croire qu’il se détourne de ton honneur. Le nombre des méchants dépasse infiniment le nombre des justes, même au sein de l’Église.

Cela a été écrit il y a des siècles. Il dit,

Toute chair a perverti sa voie… Tout le monde souffre. Tout est dans un état de violence… Pourquoi attends-tu si longtemps, Seigneur, pour séparer le bien du mal ? Hâte-toi. Glorifie ton nom. Fais connaître à ceux qui le blasphèment combien il est grand. Tu dois rappeler toutes choses à l’ordre.

Ensuite, il dit : « Mais ô mon Dieu, que tes jugements sont profonds ». C’est là que l’inquiétude se transforme en adoration. C’est là que la peur se transforme en foi. Il dit,

Tes voies sont plus élevées que nos voies, tout comme les cieux sont au-dessus de la terre. Nous sommes impatients, car toute notre vie n’est qu’un instant. Au contraire, ta longue patience est fondée sur ton éternité, où mille ans sont comme le passé d’hier, déjà révolu.

Puis ce rappel d’Oswald Chambers, l’un de mes auteurs préférés, dans « Tout pour qu’Il règne ». Il dit :

[…] À d’autres moments, Dieu peut nous apparaître comme un père […] dur et insensible. Mais vous savez bien qu’il ne l’est pas. […] Si, à certains moments, vous ne reconnaissez plus le visage du Père céleste, accrochez-vous à cette idée qu’un jour viendra où il vous révélera clairement pourquoi il a permis que vous ayez à traverser ce brouillard. […] Tenez-vous ferme, confiant malgré tout dans les promesses de Jésus, même si vous ne comprenez pas du tout ce que Dieu est en train de faire. Dieu a de vastes desseins à réaliser, bien plus vastes que les petites choses que vous lui demandez.

Dieu a de plus grands desseins. Dieu a un plan plus vaste.

Dans le prochain épisode, nous allons voir que Dieu n’est pas silencieux. Il entend la prière de Habakuk. Il répond à la prière du prophète. Il ne reste pas les bras croisés. Il n’est pas indifférent.

Dannah : Nancy DeMoss Wolgemuth va revenir pour prier avec nous. Elle vient de donner un aperçu de ce que nous entendrons demain dans notre série actuelle intitulée « Habakuk,  de la peur à la foi ». Nous avons examiné les questions sérieuses posées par Habakuk et au fur et à mesure de la série, nous découvrirons pourquoi il a pu changer de perspective et commencer à adorer Dieu.

Lorsque Dieu répond à la prière, les résultats peuvent être bien différents de ce qu’on attendait. C’est ce que Habakuk a découvert, et c’est ce dont nous parlerons demain. Maintenant, prions avec Nancy.

Nancy : Père, je tiens simplement à te remercier de pouvoir te faire confiance. Si je sais quelque chose après plus de 40 ans à marcher avec toi, c’est que tu es un Dieu fidèle, sage, aimant et bon, peu importe à quel point tes desseins peuvent parfois sembler obscurs ou tes voies impénétrables. Tout est connu de toi. Tout est clair pour toi.

C’est seulement notre finitude, notre chair, notre fragilité qui les rendent mystérieux pour nous. Mais merci, Seigneur, de ce qu’un jour la foi deviendra vue. Tout sera clair, et le monde entier adorera tes voies et affirmera que tu as bien fait toutes choses. Alors, jusqu’à ce jour, Seigneur, puissions-nous ne pas vaciller dans la foi et nous accrocher à toi, même si tu restes voilé. Nous t’adorons, t’attendons et nous abandonnons entièrement à toi. Je prie au nom de Jésus, amen.

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Nancy DeMoss Wolgemuth et Réveille nos Cœurs vous apportent un message de liberté et de plénitude pour porter du fruit en Christ. 

Sauf mention contraire, tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 © 2007 Société Biblique de Genève.

 

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