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Épisode 2 – Un organisme

Publié le: 03 Mar 2024

Dannah Gresh : Jésus fait confiance à l’Église pour qu’elle poursuive son œuvre sur terre. Pensez-vous qu’il a un plan de secours au cas où l’Eglise échouerait ?

Nancy DeMoss Wolgemuth : Dieu n’a pas prévu de plan B pour diffuser son message. Il a choisi de confier son Évangile à l’Église. Il ne l’a pas donné aux anges pour qu’ils le transmettent aux hommes et n’est pas passé par des annonces publicitaires. Il a souhaité le faire au travers de ses enfants: l’Église.

Dannah : Vous écoutez Réveille Nos Cœurs.

Connaissez-vous la différence entre une organisation et un organisme ? Vous vous demandez peut-être quel est le rapport avec notre étude sur l’Église ! Et bien, on va explorer cela ensemble dans ce nouvel épisode de la série « L’église à quoi ça sert ? »

Nancy : Imaginez un paquet de petits bâtons, comme les Mikados, qu’on aurait attachés avec une cordelette. Il s’agit d’un paquet, il y a bien une sorte d’unité, ils ont à peu près la même taille, ils sont maintenus ensemble par notre petite corde, mais ce n’est qu’une organisation. Ils ne sont pas « un », on peut les séparer sans problème, en enlever, ils ne forment pas une unité organique. Il n’y a pas quelque chose en eux qui les unis, c’est juste externe, c’est cette corde qui les maintient ensemble. 

Une organisation, c’est un groupe de personnes qui est organisé avec un objectif commun. Le dictionnaire Le Robert le définit comme un « groupement qui se propose des buts déterminés ». Quelque chose les maintient ensemble, ça peut être le fait de travailler dans la même entreprise, d’aller à la même école ou de faire partie du même club. 

Comparons maintenant ce paquet de bâtons avec une plante. La notion d’unité est totalement différente n’est-ce pas ? Une plante est faite de plusieurs parties, elle a des feuilles, parfois des fleurs, des tiges, mais c’est une plante, c’est une unité « interne ». Tous ses éléments sont une excroissance de la vie qu’elle détient en elle-même. Ce que l’on voit est le produit de cette vie intérieure.  

Une plante n’est pas une organisation, c’est un organisme. C’est une unité organique, pas une unité organisationnelle. Le dictionnaire Le Robert définit un organisme comme étant l’« ensemble des organes qui constituent un être vivant ». Chaque organe a des fonctions distinctes, mais interdépendantes et essentielles à la vie de l’être vivant. 

Bon, je suppose que vous avez bien compris la différence.

Nous avions vu dans le message précédent qu’il fallait distinguer l’Église avec un É majuscule, qui est l’ensemble de tous les croyants, de tout temps et de tous lieux, les membres du corps de Christ, avec l’église locale, petit é, dont nous parlerons plus en détail dans les prochains messages de cette série.   

Dans quelle catégorie pensez-vous que l’Église avec un grand E se classe ? Est-ce une organisation ou un organisme ? 

Certaines personnes perçoivent l’église comme une organisation, comme un groupe de personnes faisant partie d’un club et payant leur cotisation, regroupé sous le nom d’église. Mais, en regardant dans les Écritures, vous verrez que l’Église ce n’est pas cette organisation constituée de personnes isolées sans liens organiques entre elles. Bien au contraire, l’Église est un organisme, elle est vivante. Tous ces membres forment une unité et sont liés par une même source de vie. Elle est composée de tous les croyants qui ont une union avec le Christ et les uns avec les autres. 

La relation entre les membres est vivante et dynamique. Lorsque nous pensons à l’Église nous devons réaliser qu’il existe cette unité en Christ. Dans le NT, un mystère a été révélé nous dit Paul, quelque chose que les croyants de l’AT n’ont pas vu pleinement, Dieu allait unir tous les peuples, juifs et non-juifs, esclaves et hommes libres, hommes et femmes, et ferait d’eux un seul et même corps, un organisme vivant.

 Il ne s’agit donc pas de les assembler comme on a vu avec les bâtonnets Mikado, mais de faire d’eux les membres d’une nouvelle unité, le corps de Christ, son épouse, le temple de Dieu. L’Église ne fait pas de distinctions quant à l’ethnie, à l’âge, au niveau socio-économique ou culturel. 

N’est-ce pas incroyable d’aller à l’église et d’être en lien, de connaître d’autres croyants, des personnes vraiment différentes de nous et savoir que sans l’amour de Christ nous n’aurions vraiment rien en commun ? Mais étant en Christ, nous sommes unis, réunis en Lui  ! Et unis les uns aux autres. Toutes les métaphores de l’église, sans exception, mettent l’accent sur l’unité : Christ l’époux, l’Église son épouse, Christ le berger, l’Église son troupeau.

Le pasteur John MacArthur le met en évidence dans son livre intitulé The body Dynamic il écrit : il y a des sarments sur UNE seule vigne, un royaume a UN seul roi, une famille a UN père, un édifice UNE fondation, un corps UNE tête. Il explique comment ces illustrations bibliques, impliquent qu’il y ait un ensemble, un groupe qui soit lié à Jésus-Christ, cette unité autour du seul et parfait chef de file.

Quand nous pensons à l’Église, nous devons nous rappeler du rôle central de Christ. Il est non seulement la source de notre unité, mais également le centre,  le noyau, le cœur ! Il est l’essence de l’Église.

Un ami pasteur a prêché récemment au sujet de l’Église et il m’a fait passer ses notes. J’ai été saisie par un paragraphe dans lequel il dit : « si vous retirez Christ du tableau, que vous retirez en fait l’élément clé de ces illustrations ou images données dans la bible, l’objet lui-même n’a plus de sens, regardez :

  • un corps sans tête ne vit pas, ce n’est pas un corps, c’est un cadavre
  • un édifice sans fondation, ne tient pas, ce n’est qu’un tas de décombres
  • une épouse sans époux, ne peut pas être une épouse
  • et toute organisation sans Christ n’est pas l’Église

Vous voyez le rôle central de Christ dans l’Église ?

Ensuite, l’Église appartient à Christ. Elle est à lui, c’est son corps. Ce n’est pas mon église ou votre église. C’est l’Église de Christ. Elle lui appartient. Il l’a achetée par son sang. 

Notez aussi que c’est lui qui la dirige. Il en est le centre, le détenteur, le Seigneur. C’est la tête, le responsable, le chef. Elle doit donc être soumise à Christ, à son Seigneur.

Je suis touchée quand je pense à la présence de Christ dans son Église. Récemment, une personne m’a demandé “est-ce qu’il y a une église où Dieu est vraiment présent, où on peut vraiment sentir sa présence ?”. Je comprends où elle voulait en venir. Parfois nous sommes tellement occupés par nos programmes et nos services et nous faisons un tas de choses, mais nous perdons conscience de la présence de Dieu, nous ne la voyons plus. Mais en fait, qu’on le ressente ou non, Christ est présent dans son Église.

J’aime particulièrement cette image dans Apocalypse aux chapitres 1 et 2. C’est une vision que Christ a donnée à l’apôtre Jean. Que fait Christ dans cette vision ? Il se tient au milieu de sept chandeliers d’or, et il tient sept étoiles dans sa main droite. Vous allez me dire : “et qu’est-ce que ça veut dire ?”

Et bien, nous avons l’explication juste après. Les chandeliers sont les sept églises locales à qui il doit écrire. Qu’apprend-on ici ? Que Jésus est au milieu de ses églises, il est présent dans ces églises. Les étoiles sont comme les pasteurs et Christ les tient dans sa main droite. 

Dans Apocalypse 2, verset 1, il est écrit : » Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, celui qui marche au milieu des sept chandeliers d’or », il marche au milieu de ces églises. Nous pouvons oublier qu’il est présent, nous pouvons ignorer ou même rejeter sa présence, néanmoins, il est là.

Certaines églises dont il est question dans le livre de l’Apocalypse semblent être dans un état déplorable. Certaines avaient de gros problèmes, mais il était là, il surveillait, parfois pour encourager, d’autre fois pour reprendre, corriger, instruire. Il a commencé chacune de ses lettres aux églises locales en disant : « Je connais tes œuvres ». Comment les connaît-il ? Parce qu’il les voit.

Quand nous nous réunissons avec les frères et sœurs, avec le peuple de Dieu, le corps de Christ, nous sommes l’expression physique de son Église universelle, donc il est présent. Pensons-y quand nous allons à l’église, Christ est parmi nous. Nous adorons, nous chantons, nous servons, nous donnons notre offrande, nous écoutons la prédication. Nous agissons dans l’Église en présence de Christ, notre Sauveur et Seigneur.

Je veux aussi attirer notre attention sur l’amour de Christ pour son Église. Moins estimer l’Église que Christ le fait est dans un sens anti-Christ. Nous ne pouvons pas aimer Christ et ne pas aimer son Église. Aussi imparfaite qu’elle soit, comment Christ a-t-il aimé son Église ? De manière sacrificielle et désintéressée. Il a servi son Église. Éphésiens 5:25 » Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle », malgré qu’elle soit dans un piteux état. Il s’est engagé à la racheter, à la restaurer et à faire d’elle une épouse merveilleuse. Il s’est donné lui-même pour elle.

Les églises ne sont pas exemptes de problèmes. Que ce soit mon église ou la vôtre, nous voyons bien qu’il y a des problèmes et pourtant Christ est parmi elles. C’est son corps. Les membres tombent malades, se blessent, les familles ont leur lot de souffrances, les bâtiments ont besoin d’être entretenus et réparés. La jolie mariée change immanquablement entre le jour où elle a remonté l’allée au bras de son père et lors de la célébration de la trentième année de mariage.  Mais pour Jésus, son Église valait la peine de donner sa vie et c’est ce qu’il a fait.

Timothy Dwight, était le petit-fils de Jonathan Edwards, un des grands pasteurs du premier grand réveil du dix-huitième siècle aux États-Unis. À la fin des années 1700 début 1800, Timothy Dwight est le président de l’université de Yale. Il était présent lorsque par la grâce de Dieu il y eut ce réveil au sein des étudiants de cette école. Il a écrit un hymne qui est un de mes favoris : 

J’aime ton Église Seigneur,

La maison où tu demeures

l’Église sauvée par notre saint Rédempteur

et par son propre sang précieux !

J’aime ton Église, ô, Dieu.

Ses murs se dressent devant toi

Chère comme la prunelle de tes yeux

gravée dans la paume de ta main 

Pour elle, mes larmes coulent.

Pour elle, mes prières montent vers toi.

À elle mes soucis et luttes je confie

Jusqu’à ce qu’ils prennent fin.

Aimons-nous l’Église ? Jésus oui. Il a donné sa vie pour elle. C’est ce qui me donne une grande force dans la vie. C’est pour ça que depuis des années je veux œuvrer un peu comme une coordinatrice de ce mariage, celui de Jésus avec son Église à son retour.   

J’ai vu autant, si ce n’est plus que vous, le désordre dans les églises. J’en ai vu beaucoup ; on m’a raconté beaucoup de problèmes. Je sais que nous sommes dans un bien triste état, mais je sais que Jésus aime l’Église et qu’il a donné sa vie pour elle. Je veux vous dire que mon but dans la vie est de donner ma vie pour le Christ et pour son corps, l’Église.

Dannah Gresh : C’est peut-être difficile pour vous d’entendre tout ça, vous avez peut-être été blessées ou témoins d’hypocrisie dans votre communauté. Nous allons continuer avec la deuxième partie de ce message, et je vous encourage à lire votre Bible, prier, chercher la volonté de Dieu pour son Église. Vous y trouverez le réconfort et la vérité dont vous avez vraiment besoin. Nous avons toutes reçu un pardon immérité et aucune d’entre nous ne peut s’en glorifier, car c’est uniquement par Jésus que nous sommes pardonnées. Combien cela doit nous aider à regarder l’autre comme aussi nécessiteux que nous de la grâce de Dieu et à pardonner, aider, soutenir à notre tour.

Nancy : Est-ce que votre église publie un bulletin ou un journal avec les différentes annonces et nouvelles ? C’est le cas dans mon église. Et vous savez, parfois, une petite erreur, une mauvaise formulation, une faute de frappe peuvent faire toute la différence. Je vous ai fait une compilation de ce que j’ai pu voir dans des bulletins : 

  • « Gardez dans vos prières tous les malades qui n’en peuvent plus de l’église », on voulait bien sûr dire, les malades de l’église qui n’en peuvent plus…
  • « L’assemblée est priée d’attendre jusqu’à la fin de la récession ».
  • « Les personnes à l’accueil laceront les retardataires. »,  je suppose qu’il fallait comprendre « placeront les retardataires ».
  • « Pour ceux d’entre vous qui ont des enfants et ne le savent pas, nous avons une crèche au rez-de-chaussée. »
  • « Le pasteur lira son message d’adieu, après quoi la chorale chantera “Un sujet de joie” » – la personne qui a écrit n’a pas fait attention à l’interprétation possible de cette phrase.
  • « Agape : prière et médication à suivre » 
  • « Ne laissez pas les soucis vous tuer,  l’église peut vous y aider  »
  • « Sophie et Tom se sont mariés le 24 octobre à l’église. C’est la fin d’une amitié qui a commencé à l’école. »
  • «La réunion de réconciliation prévue aujourd’hui a été annulée en raison d’un conflit.»
  • « Jeudi prochain, il y aura des répétitions pour la chorale, ils ont vraiment besoin d’aide ».

Voici un dernier, en théorie ils sont tous authentiques. Une annonce dans le journal de l’église pour une conférence de prières et de jeûne : 

  • « Le prix pour participer à cette conférence inclut le repas », ça c’est le genre de conférence que j’aime bien !

Ce que je veux souligner ici, c’est que l’église, comme les hommes, est faillible. Malgré l’idéal que je dépeins dans cette série « L’église à quoi ça sert ? », malgré la splendeur de l’incroyable plan de Dieu pour l’église, il n’y a pas d’église parfaite sur cette terre.

En fait, nos églises sont pleines de défauts, d’imperfections, d’échecs. Tout simplement parce qu’elles sont faites de personnes, des personnes comme vous et moi. Et chacune porte un regard différent sur l’église, chacune a son bagage ou son fardeau. Certaines ont du mal à s’y attacher et à avoir de l’affection pour elle. D’autres auront l’impression qu’elle est desséchée, sans vie, sans flamme. D’autres encore peuvent trouver leur église trop grande et se sentir seuls et perdus dans cette masse ou alors être tellement investis dans le service que penser à l’église les stresse. Vous avez peut-être personnellement vécu des expériences difficiles dans l’église et vous l’associez aujourd’hui à quelque chose de négatif, des blessures, du rejet.

Mais je veux nous encourager, à mettre de côté pour un instant ces expériences négatives ou douloureuses. Je veux que nous pensions à ce que Dieu veut de l’Église. Elle est destinée, conçue par Dieu, pour être l’environnement dans lequel chaque aspect de la vie du croyant est nourri et façonné : notre cheminement, notre adoration, notre témoignage…

Voyons ensemble la vision que Dieu a pour l’église locale, la communauté, le corps de Christ, l’Église universelle. Voyons comment Dieu veut que les choses se passent.

Tout d’abord notre cheminement, notre marche. L’église est l’environnement dans lequel nous cheminons et grandissons pour ressembler à Christ. Un bébé, un enfant, a besoin d’une famille pour grandir. Pour devenir adulte, il lui faut un environnement propice à la croissance, qui va le former. Il ne peut pas grandir seul. Il en est de même pour les enfants de Dieu qui ont besoin de l’église. C’est un lieu d’exhortation, de correction, de discipline, un lieu où l’on rend des comptes à certains moments de notre vie où c’est nécessaire. 

  1. S. Lewis a écrit que « Christ travaille en nous par différents moyens, mais par-dessus tout, il travaille en nous à travers les autres». Nous avons besoin des autres dans le corps de Christ pour notre cheminement. C’est dans le contexte de l’église que nos vies sont censées être façonnées pour le Royaume, et qu’elles sont préparées pour l’éternité.

C’est dans cet environnement, dans l’église, que face à ce qui se passe dans le monde et dans notre quotidien, les problèmes, les luttes, la pression, nous apprenons à lever nos yeux et à regarder Christ.

Quand je parle de l’église ici, je ne fais pas référence seulement à notre présence au culte le dimanche matin, je parle du fait que nous faisons entièrement partie de l’église, dans notre manière de construire, soutenir et protéger notre mariage par exemple. Ou encore dans notre façon de vivre en famille, dans notre manière d’éduquer les enfants.

Vous connaissez sans doute ce proverbe africain: il faut tout un village pour éduquer un enfant. Je dirais qu’il faut surtout une église, une communauté de croyants qui s’engagent à faire grandir la foi en Christ. Une communauté qui s’engage à ressembler à Christ et à devenir tout ce que Dieu veut que nous soyons dans notre vie quotidienne. 

Ensuite, c’est notre environnement dans l’adoration. L’adoration n’est pas seulement une affaire personnelle entre Dieu et moi. C’est une affaire collective, un acte communautaire. L’église est le contexte dans lequel nous célébrons notre foi, notre Seigneur et notre Dieu ! C’est là que nous partageons la Sainte Cène. C’est notre repas de famille en quelque sorte. C’est là que nous célébrons communautairement la mort et la résurrection de Christ, sa vie, son intercession et tout ce qu’il a fait pour nous.

C’est ça que nous chantons… et je trouve que c’est dommage qu’il y ait de plus en plus de chants aujourd’hui qui disent « je », « mon », « moi », au lieu de « nous ». Bien sûr qu’il y a un élément personnel et privé dans notre foi et il n’y a rien de mal avec ces chansons. Mais nous avons aussi besoin de chants qui disent « nous t’adorons, nous t’exaltons, nous t’aimons Seigneur ». C’est un « nous », nous sommes une famille. Le but de notre adoration n’est pas de nous faire du bien, il s’agit d’honorer et de bénir le Seigneur ensemble.

L’église est le projet de Dieu et le contexte qu’il a voulu pour notre témoignage, pour notre rayonnement dans le monde et pour le monde. Il ne s’agit pas seulement de mon témoignage personnel à quelqu’un qui a besoin de Christ, mais d’un témoignage collectif quand le monde nous voit et peut dire « Wahou, regarde comme ils s’aiment, comme ils s’entendent, comme ils s’entraident, comme ils se soutiennent ». Les gens veulent appartenir à quelque chose et nous pouvons montrer ce que signifie réellement appartenir à un corps, à une famille.

C’est le moyen prévu par Dieu pour amener l’Évangile aux nations. Dieu n’a pas prévu de plan B pour diffuser son message. Il a choisi de confier son Évangile à l’Église. Il ne l’a pas donné aux anges pour qu’ils le transmettent aux hommes et n’est pas passé par des annonces « publicitaires ». Il a souhaité le faire au travers de ses enfants:  l’Église.

L’église est le contexte choisi par Dieu pour notre bien, le nôtre et celui des autres. Quand une église est en bonne santé, qu’elle fonctionne comme elle devrait, elle s’assure que tous ses membres ne manquent de rien. Elle peut soutenir des personnes en difficulté, héberger des personnes ou des familles, les aider à trouver des solutions, prendre soin des malades et des personnes âgées, leur rendre visite, soutenir les personnes endeuillées, etc. l’église devance et va au-delà de ce qu’un gouvernement peut apporter.

En pensant à cela, deux passages bibliques me sont revenus. Le premier est celui où une croyante a fait ce qui était correct. Il s’agit de Tabitha, dans le chapitre 9 des actes il est dit « elle faisait beaucoup de bien et donnait de son argent aux autres » (verset 36). Lorsqu’elle est tombée malade et est morte, l’apôtre Pierre est venu la voir et « toutes les veuves l’entourèrent en pleurant et lui montrèrent toutes les robes et les manteaux que faisait Tabitha quand elle était avec elles » (verset 39). C’était l’église en action, prenant soin les uns des autres.

Ce ne sont pas seulement les croyants individuellement qui veillent au bien-être des autres, c’est l’église collectivement, en tant que communauté. En temps de crise, l’Église a souvent porté assistance. Regardons au chapitre 11 du livre des Actes, nous voyons les croyants d’Antioche apprendre qu’il allait y avoir une grande famine et s’organiser pour faire des offrandes aux frères et sœurs de Jérusalem (versets 27-30). Ici, nous pouvons voir comment ils prennent soin les uns des autres !

L’église est ce contexte où l’on répond non seulement à nos besoins matériels, mais aussi à nos besoins relationnels. Les Écritures disent que Dieu donne aux personnes seules des familles. Je discutais avec une amie qui est célibataire et elle m’exprimait son inquiétude à la pensée de vieillir seule et de ne pas savoir comment subvenir à ses besoins. Je lui ai dit, et je l’ai dit à d’autres, c’est une autre raison pour laquelle chaque chrétien doit s’impliquer dans la vie de l’église locale, de la famille, du corps, de la communauté. Il ne faut pas se contenter de faire partie d’une liste de membres, mais vivre et s’impliquer dans la vie du peuple de Dieu. 

L’église est l’endroit où, idéalement, nous devrions pouvoir trouver du réconfort dans nos épreuves. Je me souviens de toutes les fois où le corps de Christ a été là pour moi. Je repense notamment au décès de mon père par une crise cardiaque ou encore à la mort de mon frère dans un accident de voiture. Dans les périodes de deuil, de souffrances ou de luttes, le peuple de Dieu a été là. Les frères et sœurs ont marché avec moi et m’ont porté, ils ont prié pour moi dans des moments où je ne pouvais pas prier pour moi-même. Ils ont comblé des besoins pratiques, relationnels et m’ont apporté du réconfort.

Regardez… Vous pouvez aimer certains prédicateurs à la radio ou à la télévision. Mais permettez-moi de vous dire : il ne sera pas à vos côtés quand vous perdrez votre père. Ce prédicateur ne partagera pas vos larmes quand votre enfant se rebellera, ni quand votre mari perdra son travail ou que votre maison brûlera dans un incendie, comme ça nous est arrivé. Cette personne ne restera pas tard le soir pour vous aider à sauver votre mariage ou gérer votre enfant en crise. Il ne baptisera pas votre enfant et ne sera pas là pour vous aider quand vous lutterez contre un péché. 

Nous avons besoin de l’église, nous avons besoin d’une communauté de foi, du corps de Christ dans son expression locale, nous avons besoin les uns des autres.

Il n’y a pas si longtemps, j’échangeais avec une sœur qui traverse une difficulté majeure. Elle venait d’être licenciée et sa fille, déjà adulte, s’était suicidée. Elle était sous le feu de ces épreuves. Cette femme avait une paix incroyable malgré son deuil.

Pendant notre discussion, j’ai pu avoir un aperçu de ce qu’elle traversait. C’était bien sûr la grâce de Dieu et vous savez par quel moyen elle en a bénéficié ? Par l’église locale. Elle était dans cette ville depuis peu, un an environ, mais les frères et sœurs de l’église étaient là. Quelqu’un lui a donné ces Miles pour qu’elle puisse voyager et assister à la cérémonie, d’autres ont proposé de l’héberger pour qu’elle ne soit pas seule à son retour. Ils venaient lui rendre visite, lui tenir compagnie.

Le corps de Christ était en action, il fonctionnait de la bonne manière. C’est ce dont nous avons besoin pour notre marche, notre adoration, notre témoignage, notre bien-être. C’est le lieu, l’environnement choisi par Dieu pour la vie, la croissance, les épreuves, le service, la communion et pour tout ce que nous avons à faire et à être tant que nous serons sur cette terre.

Dannah : C’est tellement important de se connecter tous ensemble et de veiller les uns sur les autres ! Nous avons entendu que Dieu n’a pas prévu de plan B pour la réalisation parfaite de son plan. Saviez-vous que la Bible utilise plus de cinquante invitations incluant ce fameux « les uns les autres » ? Il y a beaucoup de belles choses à apprendre de ces expressions « les uns les autres » dont nous parle la Bible.

Alors, pouvons-nous véritablement être membres de l’église sans aller dans une église locale ? Nous le verrons dans le prochain épisode. Pour l’instant, prenons un temps dans la prière.

Nancy : Ô, Seigneur, j’aime ton royaume. J’aime ton Église, cette demeure que tu construis. Je prie que tu fasses revivre ton Église, que tu la restaures et que tu en fasses la merveilleuse épouse qui te sera présentée un jour au ciel. Puissions-nous aimer, nourrir, chérir ton corps comme tu le fais. Merci pour ce cadeau qu’est l’église. Je prie au nom de Jésus. Amen.

 

Réveille nos cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, avec Nancy DeMoss Wolgemuth.

Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.

Quelle que soit la saison de votre vie, Réveille nos cœurs vous encourage à trouver la liberté, la plénitude et à porter du fruit en Christ.

Sauf mention contraire, les textes bibliques sont tirés de la version « Segond 21 », avec l’aimable autorisation.

Version Segond 21, © 2007 Société Biblique de Genève

Nous faisons partie de l'organisation internationale Revive Our Hearts aux Etats-Unis.

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