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Épisode 2 – Comment choisir la paix dans la tempête

Publié le: 16 Jan 2023

Leslie : Dans les tempêtes de la vie, c’est normal, de se poser des questions !

Nancy : Ce n’est pas faux de demander : pourquoi ? Mais est-ce qu’on pose cette question dans un esprit troublé, sur un ton agressif, en disant : « Dieu, si tu ne me donnes pas d’explication, je ne peux pas t’aimer ; je ne te ferai pas confiance ; je ne t’obéirai pas » ? Ou est-ce qu’on pose la question d’un cœur humble et sincère en disant : « Dieu, je veux mieux te connaître. Je veux mieux connaître tes voies. Je veux découvrir tout ce que tu veux me montrer à travers ça. Même si je dois vivre le reste de ma vie avec ce mystère, avec des questions sans réponse, je choisirai de te faire confiance malgré tout. »

Leslie : Vous écoutez Réveille nos cœurs ! Voici la suite de la série « Comment avoir un cœur calme et tranquille »

Nancy : Je vous invite aujourd’hui à poursuivre la méditation du Psaume 131, à vous en imprégner, jusqu’à ce qu’il fasse partie de votre pensée, de vos réactions. Alors il ne s’agit que de trois versets, mais ô combien ils sont riches ! On les étudie pour apprendre à avoir un cœur calme, tranquille et à rester dans cette paix.

On va lire Psaume 131, versets 1 à 3 : « Éternel, je n’ai pas un cœur orgueilleux ni des regards hautains, (On a vu que c’est l’attitude d’humilité du cœur. Et puis on a vu l’attitude de simplicité du cœur.) …et je ne m’engage pas dans des projets trop grands et trop élevés pour moi. Au contraire, je suis calme et tranquille comme un enfant sevré qui se trouve avec sa mère, je suis comme un enfant sevré. Israël, mets ton espoir en l’Éternel dès maintenant et pour toujours ! » (NS21)

On va voir maintenant de plus près la deuxième partie du verset 1. C’est une phrase qui fait complètement partie de ma vie. C’est génial ! J’y reviens toujours encore et encore. « Je ne m’engage pas dans des projets trop grands et trop élevés pour moi. » Et on va découvrir un personnage de l’Ancien Testament qui a appris par la souffrance à ne pas se faire du souci pour des questions ou des choses qui sont trop élevées, ou  trop grandes pour lui.

Ce personnage c’est celui de Job. Vous connaissez sans doute son histoire, et je ne vais pas vous la raconter. Mais en résumé, cet homme a enduré d’énormes souffrances : la perte de ses biens, la mort de ses enfants, la maladie. Et quand il a été frappé par tous ces malheurs, sa première réaction a été de garder un cœur paisible et confiant.

Et c’est un exemple incroyable. Dans les versets 21 et 22 du chapitre 1 du livre qui porte son nom, Job a dit : « L’Éternel a donné, et l’Éternel a ôté ; que le nom de l’Éternel soit béni ! »  (LSG) Dans tous ces malheurs, Job n’a commis aucune faute. Il n’a fait aucun reproche à Dieu. Comme il dit au chapitre 2, verset 10 : « Nous acceptons le bonheur comme un don de Dieu. Alors pourquoi refuser le malheur ? » (PDV) Dieu est Dieu, il fait ce qu’il veut. Dans ce nouveau malheur, Job n’a dit aucune parole qui offense Dieu.

C’est la définition du cœur tranquille, du cœur confiant. C’est ce que nous révèle l’histoire Job après le début de ses souffrances. Mais le vrai défi se manifeste parfois une fois que la souffrance est déjà là.

Récemment un de mes amis a perdu son père. Je lui ai demandé : « Mais comment elle va ta maman ? »

Il a répondu : « En fait, ça va maintenant. Tout le monde s’occupe d’elle. Il y a la famille, il y a les amis. C’est un temps de crise, une urgence. L’adrénaline fait son effet. Elle va bien. »

Le test :

  • C’est de savoir comment on réagit à long terme.
  • Comment est-ce que vous faites quand la souffrance ne s’arrête pas ?
  • Comment vous réagissez par exemple, quand votre conjoint ne revient pas ?
  • Comment est-ce que vous faites quand il s’agit de douleurs chroniques ou d’un problème chronique ?

Eh bien, quand Job commence à souffrir et que les malheurs s’enchaînent, il cherche à comprendre les buts de Dieu pour sa souffrance et pour sa douleur. Au cours des conversations qu’il a avec ses soi-disant amis, ses amis éveillent des sentiments d’anxiété en Job. Et Job finit par être troublé.

Au début, il est en paix, mais il se met à poser des questions à Dieu, à ses amis, à lui-même et à quiconque voudra bien écouter, toutes les questions qui viennent assaillir son esprit. Et tout cela, ça revient à la fameuse question du pourquoi. Pourquoi moi ? Pourquoi tout ça ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi ? Et au fur et à mesure qu’on avance dans son histoire, on voit que Job essaye de comprendre des choses qui sont incompréhensibles. Et puisqu’il ne peut pas comprendre, au lieu de se satisfaire du mystère…

On va rappeler cependant que cet homme est dans une grande misère. Mais au lieu de remettre ses questions et ses réponses à Dieu, il commence à argumenter avec Dieu. Il commence à accabler Dieu de questions, les unes après les autres.

Et le plus frustrant, c’est que Dieu ne répond pas. Alors, Job continue à l’interroger. Et ce petit jeu va se poursuivre dans une grande partie des trente chapitres. Et finalement, on arrive au chapitre 38, versets 1à 3, où Dieu répond enfin à Job.  Voilà ce qu’on peut lire :

« Le SEIGNEUR répondit à Job du milieu de la tempête : Qui est celui qui obscurcit mes projets par des propos sans connaissance ? Tiens-toi prêt, je te prie, comme un vaillant homme ; je t’interrogerai, et tu m’instruiras. » (NBS)

On lit que Dieu répond donc aux questions de Job en disant : « Job, j’ai moi-même des questions à te poser. On va voir si tu connais les réponses ! »

Et à partir du chapitre 38, Dieu entre dans les détails. Et je vous assure qu’il y va fort ! Il pose 55 questions, et ces questions s’enchaînent les unes après les autres. Quand j’ai lu ça, ça m’a vraiment fait penser à un distributeur de balles pour les entraînements sportifs. Les balles sortent de la machine, et elles continuent à sortir sans arrêt, très très vite ! C’est impossible de les arrêter !

Les questions fusent. Dieu lance une question après l’autre à Job : « Job, où donc est-ce que tu te trouvais-tu quand je fondais la terre ? Est-ce que tu t‘es déjà rendu aux sources de la mer et est-ce que tu as déjà exploré le fond de l’océan ? Est-ce que tu sais de quel côté habite la lumière, est-ce que tu sais à quelle adresse on peut trouver l’obscurité ? »

Il pose des questions sur la nature, sur l’univers, sur des choses que nous voyons tous les jours et que nous considérons comme acquises. « Job, qui fait pleuvoir sur une terre inhabitée ?… Les gouttes de rosée, qui est-ce qui les a engendrées ? … Est-ce que tu as vu les réserves de grêle ? Est-ce que tu connais les lois du ciel ? Est-ce que c’est toi qui règles son pouvoir sur la terre ? Job, réponds-moi ! »

Job reste sans voix. Après les 40 premières questions, on lit dans Job chapitre 40, les 5 premiers versets : « Le SEIGNEUR reprit la parole et dit à Job : Le donneur de leçons va-t-il chercher querelle au Puissant ? Celui qui critique Dieu a-t-il une réponse à tout cela ? Job répondit au SEIGNEUR : Je suis peu de chose ; que te répliquerais-je ? Je mets la main sur ma bouche. J’ai parlé une fois, je ne répondrai plus ; deux fois, je n’ajouterai rien. »

Autrement dit, Dieu, c’est bon, tu peux arrêter de lancer des balles. Mais Dieu n’en a pas fini, il lui reste encore quelques questions à poser. Il veut s’assurer que Job sait qui Dieu est, et ce qu’il n’est pas. Et il recommence à lancer ses questions chapitre 40 versets 6 à 8 : « Le SEIGNEUR répondit à Job du milieu de la tempête : Tiens-toi prêt, je te prie, comme un vaillant homme ; je t’interrogerai, et tu m’instruiras. Veux-tu réellement annuler mon jugement ? Me condamneras-tu pour te justifier ? » (NBS)

Et là 15 questions supplémentaires vont suivre, toutes plus difficiles les unes que les autres sur la création du monde et des animaux dont je n’ai même jamais entendu parler. Dieu veut juste que Job réalise qu’il y a tellement de choses impossibles à comprendre tellement de choses qui le dépassent complètement, que Job ne devrait donc pas s’imaginer qu’il pourrait comprendre le pourquoi de sa souffrance.

Et puis on en arrive à la confession et à la repentance dans Job chapitre 42 qui commence au verset 1 : « Job répondit au SEIGNEUR : Je sais que tu peux tout, et qu’aucune pensée ne t’échappe. Tu as dit : Qui est celui qui, sans connaissance, assombrit mes projets ?  Ainsi j’ai parlé, sans comprendre, de choses étonnantes qui me dépassent et que je ne connais pas. Tu as dit :  écoute, je te prie ; moi, je parlerai ; je t’interrogerai, et tu m’instruiras. »

Ensuite, Job dit à Dieu (42.5-6) : « Mon oreille avait entendu parler de toi ; maintenant mon œil t’a vu. C’est pourquoi je renonce : je me repens sur la poussière et la cendre. »

Ce n’est pas faux de demander ‘pourquoi’, mais est-ce qu’on pose cette question dans un esprit troublé, sur un ton agressif, en disant : « Dieu, si tu ne me donnes pas d’explication, je ne peux pas t’aimer ; je ne te ferai pas confiance ; je ne t’obéirai pas » ? Ou est-ce qu’on pose la question d’un cœur humble et sincère en disant : « Dieu, je veux mieux te connaître. Je veux mieux connaître tes voies. Je veux découvrir tout ce que tu veux me montrer à travers ça. Même si je dois vivre le reste de ma vie avec ce mystère, avec des questions sans réponse, je choisirai de te faire confiance malgré tout. Je t’aimerai toujours et je t’obéirai toujours. »

Alors est-ce que vous devriez vous repentir, comme Job, de vous faire du souci pour des questions et pour des choses qui sont trop élevées pour vous ? Le chapitre 11 du livre des Romains dit les choses ainsi : « Ô profondeur de la richesse, de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables et ses voies incompréhensibles ! En effet, qui a connu la pensée du Seigneur ? Qui a été son conseiller ? Qui lui a donné le premier, pour devoir être payé de retour » ? Et il est écrit ensuite comme une conclusion : « Tout est de lui, par lui et pour lui.  A lui la gloire pour toujours ! Amen ! » (NBS)

Alors qu’est-ce que vous faites de vos doutes ? Qu’est-ce que vous faites avec ce qui vous est inconnu ? Est-ce que vous luttez et vous débattez ou est-ce que vous dites : « Seigneur, c’est toi qui es Dieu ; et pas moi. Les richesses de ta connaissance et de ta sagesse me dépassent. Elles sont insondables et tes voies incompréhensibles. Il m’est impossible de connaître ta pensée. Je ne peux te donner aucun conseil. Tu ne me dois aucune explication.

Alors Seigneur, j’accepte ce mystère. Je me satisfais de ce mystère, et je sais que je sais que ce que tu fais dans ma vie dans cette situation précise est conforme à ta volonté ; et par toi et en toi sont toutes choses. Tout ce qui compte vraiment pour moi c’est de savoir que la gloire te revient et de te faire confiance ».

Il n’y a pas longtemps j’ai reçu un courriel d’une auditrice qui disait : « Ma vie est un gâchis : ma relation avec Dieu, ma relation avec mon mari, ma famille, mes collègues, tout. Je ne sais pas par où commencer. Je suis tellement anxieuse, et je n’arrive plus à réfléchir clairement. Est-ce que vous pouvez m’aider ? »

Et bien vous savez le psaume qu’on étudie ensemble dans cette série, c’est un psaume assez court, ce Psaume 131, il aide des femmes qui sont dans une situation décrite dans ce courriel, mais il aide aussi des personnes comme vous, des personnes comme moi.

On va relire ce psaume dans la version Nouvelle Bible Segond (NBS). « SEIGNEUR, mon cœur n’est pas hardi, mes yeux ne s’élèvent pas ; je ne m’engage pas dans des questions trop grandes et trop difficiles pour moi. Au contraire, je me suis fait calme et tranquille, comme un enfant sevré avec sa mère ; je suis avec moi-même comme un enfant sevré. Israël, attends le SEIGNEUR, dès maintenant et pour toujours ! »

On va se concentrer sur le verset 2 : « Au contraire, je me suis fait calme et tranquille, comme un enfant sevré avec sa mère. » Comment avoir un cœur comme ça ?  L’auteur du psaume semble s’être calmé. Il a trouvé la paix dont on a si souvent besoin dans ce monde effréné, ce monde trépidant où tout va de plus en plus vite. Alors, comment entrer dans ce calme ?

Et bien le verset me montre que pour avoir un cœur calme et tranquille, il s’agit de faire un choix conscient. Ça n’arrive pas tout seul, le verset dit : « Je me suis fait calme et tranquille ». C’est donc une décision. Je suis active. J’ai parlé à mon cœur. Il faut donc qu’on apprenne à conseiller notre cœur en lui disant. « Eh ! mon cœur, calme-toi. » C’est un choix conscient. Un auteur a dit : « Le Psalmiste est tenu et déterminé à maîtriser son âme indisciplinée. » Et moi j’aime bien cette approche, parce que j’ai parfois l’impression que justement mon âme échappe à mon contrôle.

Et une des choses que ce psaume m’apprend, c’est calmer mon âme. Personne d’autre ne peut le faire pour moi. Notre tendance naturelle c’est d’espérer que quelqu’un d’autre vienne tout arranger ou nous aider à aller mieux. Alors oui, les gens peuvent nous encourager ; ils peuvent nous indiquer le chemin vers notre Seigneur. Mais en fin de compte, c’est à nous, de dire à notre âme : « Mon âme, calme-toi. Reste tranquille. Attends-toi au Seigneur. » Et cette paix est quelque chose qui vient s’installer dans notre cœur.

En général, on a tendance à dire : Si les choses qui m’entourent ou les circonstances changeaient – si mon mari faisait ceci ou si j’avais un mari ou si seulement mes enfants… ou si notre maison se trouvait ailleurs ou si elle était plus grande ou si mon travail était comme ceci et mon patron comme ça ou encore si ça, ça m’arrivait – alors je ne me sentirais pas troublée à ce point. Mais vous savez quoi ? La tempête sévit à l’intérieur de notre cœur. Et le psaume dit : « Au contraire, je me suis fait calme et tranquille. »

C’est un changement qui doit se passer à l’intérieur, parce que j’ai appris qu’on peut apporter des changements dans toutes sortes de circonstances dans la vie, mais que le cœur peut malgré tout être troublé. Et on peut vivre toutes sortes de troubles et avoir pourtant un cœur calme et tranquille, parce que la paix dépend de ce qui se passe dans le cœur.

Donc, j’apprends à dire à mon cœur : « Chut ! Sois tranquille ! Sois tranquille ! » C’est vrai qu’on a souvent l’impression qu’on ne peut pas contrôler notre cœur, qu’on ne peut pas s’empêcher de se sentir comme on se sent, qu’on ne peut pas changer nos sentiments ou nos pensées.

Il y a un livre de François Fénelon¹ qui m’a beaucoup aidée. C’est un livre que j’ai lu à plusieurs époques de ma vie pendant des temps de méditation. Parce que les textes sont courts et je peux les lire à petites doses. J’aime beaucoup ça.

François Fénelon, c’était un théologien écrivain décédé en 1715 et dans le livre dont je vous parle, il aborde le sujet de la paix intérieure en ces termes :

« Demandez à Dieu le calme et le repos intérieur. Je sais ce que vous pensez : vous vous dites que le fait de contrôler votre imagination ne dépend pas de vous. Je me permets de dire qu’au contraire ça dépend beaucoup de vous ! Quand vous interrompez toutes les pensées qui tourmentent votre esprit et qui ne vous font pas du bien, celles que vous pouvez contrôler, vous réduisez fortement ces pensées involontaires. Dieu gardera votre imagination si vous faites votre part pour ne pas alimenter vos pensées rebelles. »

On doit donc en quelque sorte contenir notre âme et prendre les choses en main sous le contrôle du Saint-Esprit et dire : « Mon âme, calme-toi. Mon esprit, tais-toi. » Ne laissez pas votre esprit divaguer. « Je ne m’engage pas dans des questions trop grandes et trop difficiles pour moi. Au contraire, je me suis fait calme et tranquille, comme un enfant sevré avec sa mère ; je suis avec moi-même comme un enfant sevré. » (NBS)

Pensez à cette image d’un enfant qui dépend de l’allaitement de sa mère. Un jour va venir où l’enfant devra être sevré, parce qu’il a grandi. Et si vous avez sevré un bébé, vous savez que le sevrage c’est tout un processus. Un processus qui ne se passe pas en une seule nuit. Ce n’est pas toujours facile, et parfois il faut se battre.

« Au secours, je vais mourir ! J’ai besoin du lait de ma maman ; j’ai besoin du sein de ma maman ! » Et dans ce processus l’enfant va gémir, il va pleurer ; on lui enlève quelque chose qui est censé lui assurer sa survie. L’enfant qui n’a pas été sevré ou qui est en cours de sevrage peut parfois être difficile. C’est normal. Vous savez, c’est inhérent aux bébés – et aux adultes qui pensent comme des enfants – c’est inscrit dans leurs gênes : Je veux, je veux maintenant et l’enfant ne sera pas satisfait tant que vous ne lui aurez pas donné ce qu’il réclame.

Mais une fois que l’enfant a été sevré, le psaume montre que l’enfant est content. Il se satisfait de ce que sa mère lui donne. L’enfant est calmé. Il a confiance que sa mère pourvoira à ses besoins.

Et vous voyez, ce ne sont pas seulement les enfants qui doivent être sevrés. Nous aussi nous devons être sevrés nous les adultes, les enfants de Dieu. Alors qu’on grandit spirituellement, Dieu commence à nous sevrer des choses dont on pense ne pas pouvoir se passer : les biens, le confort, le désir que tout ‘marche’ bien dans la vie. C’est un instinct infantile de se dire : « La vie doit se dérouler comme je veux, maintenant et dès à présent. »

Dieu doit nous sevrer et nous amener à pouvoir vivre sans les choses dont nous étions dépendants quand nous étions enfants spirituellement parlant. Et si notre âme ressemble à un enfant non sevré, notre âme sera exigeante, difficile, agitée, anxieuse, stressée. On va devenir inquiets, perturbés, ça va tourbillonner dans notre esprit. Vous savez ce que c’est d’avoir un esprit troublé, de se sentir constamment bousculées, d’avoir un style de vie obsessionnel ?

Certaines d’entre nous sont perfectionnistes, ont des tendances obsessionnelles. C’est la tendance d’un enfant non sevré. « Le monde doit tourner à ma façon. » Mais si votre âme ressemble à un enfant sevré, votre cœur sera calme et tranquille. C’est un peu l’image du repos après la bataille. D’abord la lutte, et puis le ‘ouf’ du repos. Je suis satisfaite, je ne suis plus anxieuse.

Il y a un auteur qui a dit : « Vous aviez l’habitude d’être bruyant, de gigoter dans tous les sens et d’être exigeant. Maintenant, vous êtes assis en toute quiétude. » C’est l’image de l’enfant sevré. C’est tout simple. Il n’a plus besoin de tout comprendre. Il fait confiance.

L’autre jour, je parlais avec une maman qui portait tout le poids du monde sur ses épaules ; elle se sentait émotionnellement très nerveuse. Et pendant qu’elle était en train de me parler de sa vie, sa petite fille de 4 ans s’est approchée de nous, inconsciente de ce qui se passait dans le monde adulte. Et elle est venue se blottir dans les bras de sa maman. C’était une image tellement touchante de la confiance, du repos et de la satisfaction.

Un peu plus tard j’ai dit plus à cette maman : « Tu sais, Dieu aimerait que tu fasses comme ta petite fille : elle s’est blottie dans tes bras, tout contre toi, en toute confiance, dans le repos – c’est la foi toute simple d’un enfant. »

Mais on gère souvent les situations autrement, n’est-ce pas ? On veut tout contrôler, on veut tout comprendre, tout manipuler, faire tout notre possible pour réussir.

Le terme que j’utilise tout le temps ces jours, est le mot ‘Hyperventiler’.  Il semble que ça m’arrive assez souvent ces temps : mon trouble intérieur s’extériorisait ; je commence à parler plus vite et de plus en plus ; je parle plus fort et de façon plus agressive. Je suis stressée car j’ai le sentiment d’être responsable de tout. Et ça, ce n’est pas un cœur tranquille. Ce n’est pas un enfant sevré.

Un enfant sevré a un cœur paisible, il est tranquillement dans la présence de son Père, il fait confiance à sa sagesse et à son amour. Ce n’est pas le genre de confiance qui prétend que les problèmes n’existent pas. Mais c’est croire que notre Père comprend ce qui nous dépasse, qu’il peut voir ce qui nous est caché, et qu’il peut gérer ce qui nous échappe. C’est la confiance qu’il maîtrise complètement la situation.

Leslie : Comment avoir un cœur calme et tranquille, quelles que soient les circonstances : nous venons de recevoir quelques clés importantes à ce sujet. Et quand vous essuierez des tempêtes, dans votre vie, souvenez-vous de ce que vous avez entendu aujourd’hui !

Est-ce qu’il vous arrive de vous faire du souci quant à l’avenir ? La prochaine fois, nous apprendrons comment avoir un cœur calme et tranquille même si nous ignorons de quoi demain sera fait.

Nancy : Si Dieu choisit de me donner une vie agréable, je vais dire : « Merci Seigneur, quelle bénédiction ! Je t’en suis reconnaissante ».  Mais si Dieu n’améliore pas ma situation, je dis : « Merci Seigneur, je suis bénie et je suis reconnaissante. Je crois que tu es bon, encore et toujours. » Dans les deux cas je ne vais pas accuser Dieu, je ne vais faire aucun reproche à sa providence.

¹Nancy fait référence au livre : ‘The Seeking Heart’ de François Fénelon.

(Nous n’avons pas pu trouver le titre de l’œuvre en français, mais il s’agit probablement d’un des thèmes des ‘Lettres spirituelles’ de Fénelon. L’éditeur, Seed Sowers, n’a pas pu nous renseigner plus.)

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Parole de Vie (PDV) (sauf indication contraire)

ROH Podcast series: How to Have a Quiet Heart (Psalm 131)

Réveille Nos Cœurs est le ministère français de Revive Our Hearts, initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth.

Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.

Nous faisons partie de l'organisation internationale Revive Our Hearts aux Etats-Unis.

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