Dannah Gresh : Personne n’aime les difficultés, c’est clair. Pourtant, par ces épreuves, Dieu poursuit souvent un but précis.
Nancy DeMoss Wolgemuth : Dieu utilise la souffrance pour que nos cœurs puissent se détacher de ces choses qui prennent le pas sur lui : des choses, des gens, des biens, des plaisirs, des choses qui ne peuvent nous satisfaire que de façon limitée. Dieu utilise alors cette souffrance, quand nous sommes dépouillés et détachés de ces choses terrestres, pour que nos cœurs puissent s’attacher à celui qui peut nous satisfaire profondément et éternellement.
Dannah : Vous écoutez Réveille Nos Coeurs. Vous souvenez-vous d’un des plus grands ouragans jamais enregistrés aux Etats-Unis? Il s’agit de l’ouragan Katrina. Il a frappé La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, en 2005 et a dévasté toute la région. Lorsque des catastrophes naturelles s’abattent sur nous, les croyants, nous pouvons garder de l’espoir même si personne d’autre n’en a. Aujourd’hui, dans la suite de la série « Habakuk : de la peur à la foi », nous allons revenir un instant sur cet ouragan Katrina.
Nancy : L’une des histoires que j’ai trouvées particulièrement émouvantes suite à l’ouragan Katrina, c’est celle de Chuck Kelley. Il s’est retrouvé sans abri avec seulement quelques effets personnels. Et pourtant, tout au long de cette situation de crise, par la grâce de Dieu, sa foi est restée intacte, forte. Et j’ai lu ce qu’il a écrit juste après le passage de l’ouragan : « Lorsque nous arriverons à la fin de cette histoire, le dernier paragraphe retracera le témoignage de la grandeur et de la gloire de notre Dieu qui est capable de rendre toutes choses bonnes et de pourvoir à tous nos besoins. »
C’est un homme qui vient de perdre presque tout ce que le monde chérit et auquel on tient. Il avait perdu sa maison et la plupart de ses biens, mais, par la foi, il savait que ce n’était pas la fin de l’histoire, qu’il y avait d’autres choses à venir et il attendait le dernier chapitre.
Aujourd’hui, nous arrivons au dernier paragraphe du livre d’Habakuk. Vous vous demandiez si cela allait arriver un jour ! Et alors que nous arrivons à la fin de cette histoire, le dernier paragraphe est un témoignage de la grandeur et de la gloire de notre Dieu qui est capable de rendre toutes choses bonnes et de pourvoir à tous les besoins.
Revenons un peu en arrière, au verset 16 du chapitre 3 d’Habakuk, alors qu’il est en train de prier le Seigneur. Tout ce chapitre est une prière d’Habakuk, mais cette prière contient une intercession. Elle contient une requête. Elle explique ce que Dieu a fait dans l’histoire d’Israël et la manière dont il a sauvé son peuple, mais aussi la manière dont il a jugé les méchants.
Après avoir vu tout cela, Habakuk dit au Seigneur : « J’ai entendu ton récit. J’entends toute cette histoire. J’entends ce que tu es en train de faire, et je suis bouleversé. Mon corps tremble. Mes lèvres tremblent. La pensée de ce qui nous attend me fait trembler, même si je sais que tu es bon, même si je sais que tu es Dieu, même si je te fais confiance. C’est tout simplement impressionnant. C’est effrayant et c’est important. C’est incroyable de penser à ce qui nous attend ».
C’est sérieux. Cet homme n’est pas en train de plaisanter tandis qu’il avance dans la vie. Il sait que l’époque est troublée et il prend cela au sérieux. Il dit : « Mes lèvres tremblent, la pourriture vient dans mes os et mes jambes tremblent ». Et pourtant, ayant appris la clé de cette histoire et la clé de votre histoire — que les justes vivront, comment ? Par leur foi ! Habakuk dit : « Je vais choisir de marcher par la foi ».
Il démontre cette foi de deux manières. Tout d’abord, il dit : « Sans bouger j’attends ». « Sans bouger j’attends le jour de la détresse, le jour où notre assaillant marchera contre le peuple » (v. 16). « Je vais attendre et ne pas m’inquiéter, ne pas être crispé envers Dieu, ne pas être frénétique et ne pas essayer de trouver des solutions pour tous les problèmes du monde. »
« Je vais attendre tranquillement que Dieu fasse ce qu’il a promis de faire. Je sais que cela nous affectera tous. Je sais que nous allons tous souffrir. Je sais qu’il y aura des moments de souffrance ».
Écoutez, nous avons des frères et des sœurs dans des églises du monde entier qui ont connu des douleurs et des souffrances intenses bien pires que ce que nous avons pu rencontrer dans ce pays. Et il s’est trouvé que c’était là un instrument de Dieu purifiant, fortifiant et revivifiant. Alors pourquoi pensons-nous que nous devrions arriver au ciel sans encombre et que nous devrions connaître les bénédictions que Dieu a pour nous sans avoir à emprunter le même chemin que celui qu’a emprunté notre Sauveur ? C’est le chemin de la souffrance.
Vous pensez à ce que cela peut impliquer pour vous, vos enfants ou vos petits-enfants, et cela vous fait trembler. Lorsque votre foi se manifeste, vous dites : « Je vais attendre tranquillement. Je sais que Dieu fera tout ce qui est juste. Je sais qu’il défendra la justice. Il redressera tous les torts. Je vais attendre tranquillement », et c’est ce qu’il fait pour exprimer sa foi.
Alors qu’il attend que les desseins et les promesses de Dieu s’accomplissent, même s’il ne voit pas encore la fin de l’histoire, il exprime sa foi dans le fait que Dieu va accomplir ses promesses. Pour exprimer cette foi, il attend. En plus de l’attente, il fait quelque chose que je trouve absolument stupéfiant. C’est ahurissant, et c’est ce que nous voulons explorer dans ce dernier paragraphe d’Habakuk et voir ce que cela nous dit, comment Habakuk manifeste sa foi.
Nous allons prendre notre temps pour parcourir ces versets, car je veux que vous compreniez le poids et l’impact de la façon dont la foi d’Habakuk se manifeste. Verset 17 :
« Le figuier ne fleurira pas, la vigne ne produira rien, le fruit de l’olivier manquera, les champs ne donneront pas de nourriture ; les brebis disparaîtront du pâturage, et il n’y aura plus de bœuf dans les étables. Mais moi… »(17-18a)
Au verset précédent, il a déjà dit : « Je tremble, mais j’attends en silence. » Ici, il parle de la dévastation à venir. Il imagine ce qu’elle sera, ce qu’elle pourrait être. Et au verset 18, il dit encore « Mais moi… ».
« Mais moi, je veux me réjouir en l’Éternel, je veux être dans l’allégresse à cause du Dieu de mon salut »
Je sais que ces versets sont très connus. Vous les voyez sur des objets décoratifs que vous pouvez acheter pour votre maison dans des librairies… Je tiens à vous dire que le fait de les explorer et de méditer sur ces versets au cours des derniers mois a été un énorme défi pour ma propre foi, ainsi qu’un renforcement, une bénédiction et un réveil pour mon cœur.
Au verset 17 il décrit une situation : « Le figuier ne fleurira pas, la vigne ne produira rien… » Il ne s’agit pas seulement d’une chose qui va mal. Nous avons sans doute tous vécu des situations qui étaient des sortes de désastres ou de catastrophes. Nous pourrions les nommer, mais Habakuk anticipe ici une époque de la vie où ce n’est pas seulement une chose qui va mal, mais tout qui va mal — tout !
Il dit : « le figuier ne fleurira pas », c’est une chose… mais il dit également « la vigne ne produira rien, le fruit de l’olivier manquera, les champs ne donneront pas de nourriture ; et il n’y aura plus de bœufs dans les étables ». C’est une succession de calamités ! Cela nous rappelle l’histoire de Job et la façon dont il a entendu une mauvaise nouvelle après l’autre. Il ne pleut pas seulement, il pleut à verse ! Cela arrive parfois dans la vie des gens de subir une calamité après l’autre…
Ce n’est pas du luxe dont il est privé. Il s’agit de produits de première nécessité. Les choses qu’il énumère ici, le produit de l’olive, par exemple, était pour les gens de l’époque leur source d’huile. C’était comme du beurre aujourd’hui. C’est quelque chose dont on ne peut pas se passer longtemps, et il parle de toutes les preuves visibles de la subsistance et de l’approvisionnement qui sont enlevées. Toutes les preuves visibles de soutien, toutes les preuves visibles de la satisfaction de ses besoins, tout cela lui a été enlevé. Il anticipe une situation où il sera réduit à n’avoir aucun de ses besoins satisfaits, physiquement et matériellement, où il n’aura pas accès au strict minimum.
Cela me rappelle Job : « Même s’il me tuait, je continuerais à espérer en lui ». (Job 13.15)
Nous disons tous que si tous ces problèmes arrivaient dans notre vie, nous espérons rester fidèles au Seigneur. Mais nous pouvons difficilement imaginer que quelque chose d’aussi désespéré se produise, jusqu’à ce que cela se produise.
Dans ce cas, Dieu a annoncé à Habakuk que cela allait arriver. Les Babyloniens allaient vraiment venir. Et ils étaient vraiment féroces, des terroristes. Ils allaient vraiment s’emparer du pays et Juda allait être emmené en captivité.
Ce n’était pas une menace en l’air. Il a cru Dieu. Lorsque Dieu a dit que le jugement allait venir, que le châtiment allait venir, Habakuk savait que c’était vrai. Il commence donc à imaginer ce que cela pourrait être d’être dépouillé de toutes ces choses.
Que se passe-t-il lorsque nous sommes dépouillées de l’essentiel, des choses que nous considérons comme fondamentales pour la vie ? Peu d’entre nous sont passées par là. Et la plupart d’entre nous ne connaissent personne qui ait été aussi démuni. Il y a peut-être eu des moments dans nos vies où nous nous sommes vraiment senties au plus bas, mais pour la plupart d’entre nous, pas de la façon dont l’a été Habakuk. Mais il y a des moments où Dieu nous en donne un aperçu.
J’ai récemment reçu un email d’un ami dont la femme souffre de douleurs dorsales et de problèmes qu’ils n’arrivent pas à résoudre. Le mari a écrit : « Il a été difficile pour ma femme d’être confinée à la maison » (avec cette douleur sévère au dos et à la hanche). « Mais Dieu nous enseigne beaucoup de choses à travers cela ». Puis il a dit cette phrase : « Parfois, Dieu vous ramène au minimum vital, mais c’est alors que vous découvrez ce qu’il y a vraiment dans votre cœur. »
Lorsque vous dites « Christ est tout ce dont j’ai besoin », ou que vous chantez cette phrase et qu’un jour vous arrivez à un stade où il est tout ce qu’il vous reste, où vous en êtes au minimum vital. Mon ami Dan m’a dit que c’est à ce moment-là qu’on découvre vraiment ce qu’il y a dans notre cœur, ce en quoi on a vraiment confiance, où est notre foi, de quoi on est fait.
Habakuk dit : « J’aurai confiance. » Comment vivent les justes ? Par la foi. « Je ferai confiance à celui qui s’occupe de moi, même s’il ne me donne rien. Si je meurs de faim, je me réjouirai en lui. »
Vous ne pouvez peut-être pas imaginer une situation — en tout cas il est difficile pour la plupart d’entre nous d’imaginer une telle situation — une situation dans laquelle vous n’auriez pas les nécessités de base de la vie. Mais pensez à d’autres domaines de votre vie, peut-être pas dans le domaine de la nourriture parce qu’il est difficile pour nous d’imaginer de ne pas avoir au moins un minimum de nourriture à manger. Pensez à votre mariage, où vous ne recevez que le minimum d’affection dont vous pensez avoir besoin. Pensez à vos amitiés, à votre lieu de travail ou à d’autres aspects de la vie où vous vous sentez émotionnellement épuisée, vidée, seule, comme si personne ne s’intéressait à vous. Vous venez peut-être d’emménager dans une nouvelle région et vous ne connaissez personne. Vous pensez que personne ne vous connaît ou ne se soucie de vous, ou vous n’arrivez pas à trouver une église. Vous vous sentez émotionnellement et relationnellement dépouillée des choses qui comptent pour vous, des choses qui ont un sens — les relations. Vous n’avez personne à qui parler.
L’autre jour, je parlais avec quelqu’un d’une situation où une personne avait perdu ses deux parents et tous ses frères et sœurs, et où elle était le dernier membre survivant de sa famille. Cette personne disait que lorsqu’on arrive à ce stade de la vie, il y a un défi émotionnel, une vraie difficulté et le sentiment d’être vraiment, vraiment seul.
Je pense qu’Habakuk couvre toutes ces situations dans ce paragraphe. Même si tout ce qui compte pour moi et qui a un sens pour moi et qui me donne de la chaleur, de l’amour, de l’aide, des soins et des encouragements — même si tout cela m’était enlevé, quelles que soient les circonstances, je ne remettrai pas en question la bonté de Dieu, mais j’aurai de la joie. Je choisirai la joie.
En lisant ce passage, je pense à certaines des choses dont nous nous plaignons. Si l’air conditionné de ma voiture tombe en panne, c’est un gros problème, surtout dans la chaleur de l’été dans ma région ; ou un mal de tête qui dure toute la journée ; ou quand on n’arrive pas à trouver une bonne place de parking… Nous sommes tellement gâtés qu’il suffit de peu de choses pour que nous nous laissions aller à des jérémiades et à des plaintes.
Ne pensez pas que vous n’êtes pas concernées, car je sais que vous l’êtes. Nous sommes toutes dans ce cas. Nous avons tendance à laisser les circonstances alimenter nos émotions. Nos émotions dictent alors nos réactions, et nous devenons victimes des circonstances et de nos émotions, au lieu de laisser le caractère immuable de Dieu et ses promesses dicter nos réactions.
C’est pourquoi nous devons connaître les promesses de Dieu et non seulement les connaître, mais aussi leur faire confiance — ce que Dieu dit est vrai — et le prendre au mot. Nous sommes tellement douées pour avoir des connaissances théoriques, mais tellement médiocres quand il s’agit de les appliquer dans la vie pratique, dans des situations concrètes.
En réalité, ces moments de gémissements et de plaintes sont la preuve d’une incapacité à vivre par la foi. « Le juste vivra par la foi ». Les justes vivent à la lumière de qui est Dieu plutôt qu’à la lumière de notre perspective finie, imparfaite et limitée. Habakuk dit donc que même s’il est dépouillé de toutes ces choses qui comptent, de toutes ces choses que nous pensons être importantes, de ces choses dont nous pensons ne pas pouvoir nous passer, « je veux me réjouir en l’Éternel, je veux être dans l’allégresse à cause du Dieu de mon salut ». (v. 18)
Tout d’abord, il a dit : « J’attendrai tranquillement que Dieu accomplisse ses desseins. » Maintenant, il dit : « Je vais faire quelque chose de plus que d’attendre. Je ne vais pas me contenter d’attendre passivement ; je vais me réjouir activement ! Pendant que j’attends, je vais me réjouir ». Il dit : « Je ne vais pas seulement survivre à cette épreuve. Par la foi et par la grâce de Dieu, je vais prospérer. »
Je tiens à vous dire que ce que je vais dire s’adresse plus particulièrement à moi-même, car je vous avoue que très souvent je ne vis pas de cette façon. C’est facile pour moi de vivre ainsi lorsque je suis assise dans mon bureau ou lorsque j’enseigne ce passage. Lorsque je suis confrontée à la réalité de la vie et à ce qui va se passer aujourd’hui, demain ou après-demain, ou à ce qui s’est passé hier ou avant-hier, je retombe dans cette incrédulité, agissant et réagissant comme s’il n’y avait pas de Dieu. Mais il y a un Dieu ! J’ai été appelée à vivre et à marcher par la foi, et Dieu utilise ces situations pour m’aider à voir quand je ne le fais pas.
Sidlow Baxter a écrit un grand classique, intitulé Explore the Book (Explorer la Bible). Lorsqu’il commente ce passage, il dit,
« Le verset dit : “je veux me réjouir en l’Éternel, je veux être dans l’allégresse à cause du Dieu de mon salut”, sa traduction littérale est : “Je sauterai de joie dans le Seigneur ; je tournerai sur moi-même pour me réjouir de Dieu”. »
Voilà la joie éclatante de la foi : la meilleure des joies dans les pires circonstances !
C’est le genre d’expérience que la plupart d’entre nous connaissent très peu.
Il ne s’agit pas de se dire : « D’accord, je vais serrer les dents et supporter cela. » C’est « Je me réjouirai activement en Dieu ». Habakuk n’est donc pas simplement résigné face à des choses sur lesquelles il n’a aucun contrôle. Il est joyeux au milieu de ces choses, et cela parce qu’il sait que sa relation avec Dieu est la chose qui ne pourra jamais lui être enlevée.
Je peux perdre les figuiers, les fruits et le produit de l’olivier, le champ peut ne pas donner de nourriture, le troupeau peut disparaître des pâturages et de l’étable, mais j’ai toujours Dieu, ma relation avec lui. Quand tout fait défaut, Dieu reste fidèle.
Il parle donc de la joie face à la calamité, de la joie en dépit des circonstances, basée sur le fait que Dieu n’a pas changé, même si tout ce qui m’entoure a changé et est en train de faire défaut.
La semaine dernière, j’ai entendu l’histoire d’une femme dont le mari était en train de mourir à l’hôpital. Depuis, il est parti rejoindre le Seigneur, mais ses problèmes étaient en partie dus à une erreur du médecin. Cette femme, debout au chevet de son mari dans cet hôpital, sachant qu’ils étaient en train de le perdre, s’est tournée vers ceux qui l’entouraient, et a dit : « Cela n’enlève rien à la bonté de Dieu. »
« Cela n’enlève rien à la bonté de Dieu. » Dieu est toujours bon, et Habakuk, qui a commencé ce livre avec des questionnements intenses, peut-être même des doutes à propos de Dieu, a maintenant pris à bras-le-corps les problèmes compliqués et les questions difficiles. Au cours de ce processus, il a rencontré Dieu d’une manière tout à fait nouvelle.
Maintenant qu’il a rencontré Dieu, qu’il a vu Dieu pour ce qu’il est, après avoir été aux prises avec toutes ces questions, Habakuk celui qui lutte devient Habakuk celui qui accepte — il passe de la peur à la foi, de la lutte à l’acceptation avec Dieu — en s’accrochant à lui. Le chemin douloureux que parcourt la foi prend un nouveau tournant et, dans ce dernier paragraphe, il jaillit en sources de joie.
Le processus de lutte, la lutte pour comprendre, la nécessité de déposer ses doutes et de prendre le bouclier de la foi lui ont permis non seulement de survivre, mais c’est comme s’il y avait un réservoir souterrain de sources d’eau vive qui ont jailli et se sont transformées en hilarité, en joie, en des choses que le monde ne peut pas comprendre — la joie dans le Seigneur.
Avez-vous déjà réussi à surmonter vos problèmes et vos doutes pour atteindre ce genre de joie ? Permettez-moi de faire une observation que j’ai faite à propos de la vie. Je crois vraiment que notre capacité à éprouver de la joie est directement proportionnelle à notre volonté de connaître et d’accepter le chagrin, la douleur, le processus de rupture, le processus de perte, le processus de doute. Dans la mesure où nous sommes prêtes à vivre et à accepter la douleur, nous aurons la capacité de nous réjouir.
Le problème aujourd’hui est que nous ne voulons pas connaître la douleur. Dans notre culture et notre société, nous avons tellement de moyens d’éliminer la douleur. Alors nous ne parlons pas de repentance. Nous ne parlons pas du jugement de Dieu, et nous éliminons les creux de la vie en les fuyant, en les soignant, en les évitant, en faisant tout ce que nous pouvons pour ne pas avoir à ressentir la douleur.
En conséquence, je trouve beaucoup de femmes qui ne connaissent pas de bas parce qu’elles trouvent des moyens d’échapper aux bas, mais qui ne connaissent pas non plus de vrais hauts, cette joie qui éclate. Elles sont simplement toujours égales à elles-mêmes, un peu monotones. Elles ne ressentent rien. Si l’on veut être capable d’éprouver ce genre de joie, il faut être prêt à entrer dans les moments difficiles et à les traverser. Comment Habakuk parvient-il à ce type de joie ?
Eh bien, c’est clair dans ce passage. C’est le résultat de sa vie centrée sur Dieu. Les versets 18 et 19 témoignent de cette vie centrée sur Dieu. « je veux me réjouir en l’Éternel, Je veux être dans l’allégresse à cause du Dieu de mon salut. L’Éternel, le Seigneur est ma force. » C’est une vie centrée sur Dieu.
Vous voyez que Dieu utilise la souffrance pour que nos cœurs se détachent de ces choses qui prennent le pas sur sur lui : des choses, des gens, des biens, des plaisirs, des choses qui ne peuvent nous satisfaire que de façon limitée. Dieu utilise alors cette souffrance, quand nous sommes dépouillés et détachés de ces choses terrestres, pour que nos cœurs puissent s’attacher à celui qui peut nous satisfaire profondément et éternellement, pour que nous puissions nous centrer en Dieu.
Lorsque nous sommes licenciées, que nous perdons nos biens, notre santé, notre réputation ou un membre de notre famille, que se passe-t-il lorsque nous n’avons nulle part où aller ? N’est-ce pas à ce moment-là que nous nous tournons souvent vers le Seigneur ?
Il est triste qu’il faille parfois en arriver là pour que nous nous tournions vers lui, mais Dieu utilise la souffrance pour nous tirer vers le haut, pour nous faire sortir de notre vie à l’horizontal, pour que nous arrêtions de nous débattre au milieu de situations compliquées et d’accuser le sort, pour nous faire lever les yeux, même s’ils sont remplis de larmes, et pour que nos yeux se tournent vers lui. La joie se trouve dans une Personne. Ce n’est pas une chose, et ce n’est pas une personne avec un p minuscule ; c’est avec un P majuscule.
Permettez-moi de vous dire que si vous ne trouvez pas la joie dans le Seigneur en ce moment, au milieu des circonstances dans lesquelles vous vous trouvez ; si vous cherchez des choses ou des gens pour vous rendre heureux ; si votre joie n’est pas sourcée, enracinée, et ne découle pas de votre relation avec le Seigneur ; si c’est d’autres choses que vous cherchez pour vous apporter votre joie, alors quand vous les perdrez, vous aurez du mal à trouver la vraie joie.
N’attendez pas que le figuier ne fleurisse pas et qu’il n’y ait pas de fruits sur les vignes pour dire : « Où est ma joie ? » Si vous ne trouvez pas la joie maintenant dans le Seigneur, vous aurez du mal à la trouver ensuite.
Dans un commentaire sur ce passage, Matthew Henry écrit : « Ceux qui, dans l’abondance, profitaient de Dieu en toutes choses, peuvent, dans le dénuement, savourer toutes choses en Dieu et, même s’ils sont assis sur un monceau de ruines fumantes, ils continuent de chanter la louange et la gloire de Dieu ».
Vous dites : « Je ne vis pas dans cette situation de dénuement en ce moment ». Ce n’est pas grave. Ce jour viendra peut-être d’une manière ou d’une autre, mais trouvez votre joie maintenant dans le Seigneur. Si vous savourez sa présence et que vous profitez par lui et à cause de lui et pour lui des bonnes choses qu’il apporte dans votre vie, alors quand vous serez dépouillé de ces choses, vous découvrirez, comme le dit Henry, que vous pouvez vous asseoir sur un tas de ruines, et néanmoins, vous pourrez chanter à la louange et à la gloire de Dieu.
Merci, Père, pour l’exemple de ton serviteur qui savait ce que c’était que de faire face à la perte, au dénuement et à la privation et de dire : « Quoi qu’il arrive, je te ferai confiance. Et comme expression de cette confiance, je ne vais pas seulement survivre, je vais prospérer en choisissant activement la joie dans le Seigneur. »
Merci, Seigneur, de donner la joie comme fruit de ton Esprit, de ce que ton royaume est un royaume de joie et de paix dans l’Esprit saint, et qu’il y a des puits de joie, des puits d’eau vive que tu veux faire jaillir en nous, même dans des situations de grandes pertes.
Fais que nous trouvions notre joie en toi maintenant afin que lorsque nous perdons ces choses et ces personnes qui nous sont précieuses, nous soyons capables de faire face à cette perte et de dire : « Mais moi je veux me réjouir en l’Éternel, je veux être dans l’allégresse à cause du Dieu de mon salut. » Je te prie au nom de Jésus, amen.
Dannah : Vous êtes peut-être dans une période de souffrance en ce moment. Un exemple: l’inflation, qui peut rendre l’enseignement qu’on vient d’entendre aujourd’hui particulièrement approprié. Quand les rayons des magasins sont plus vides que d’habitude, et qu’il n’y a peut-être plus grand-chose sur nos comptes en banque pour que nous puissions acheter ce que nous aimerions ou ce dont nous avons besoin. Et si c’est le cas, j’espère que vous emmènerez avec vous cet enseignement sur Habakuk, la prochaine fois que vous irez à l’épicerie ou au supermarché. L’histoire de ce prophète nous offre aujourd’hui un message important sur la confiance en Dieu en des temps difficiles.
Une femme nous a envoyé son commentaire sur cette série, « Habakuk, de la peur à la foi ». Voilà ce qu’elle a écrit :
« Mon mari et moi avons traversé une période très difficile au cours des six derniers mois. La perte d’un emploi, la maladie, les difficultés financières se sont succédées. Pourtant, au milieu de tout cela, je peux trouver la joie de Dieu dans mon cœur. Je me mets souvent à chanter des louanges spontanément. Merci de nous enseigner que c’est possible dans notre Seigneur. »
Ce que cette femme a écrit est tellement encourageant! Nous aimons entendre comment Dieu agit à travers des messages comme celui-ci et dans vos vies. Si vous avez quelque chose à partager avec nous, je vous encourage à visiter notre site reveillenoscoeurs.com et nous laisser un message avec votre témoignage, avec votre requête de prière, si vous en avez une.
La joie… Vous et moi, nous en avons besoin, peu importe la sorte de nuage qui assombrit notre ciel ou notre journée. C’est lors du prochain podcast que l’on découvrira comment on peut cultiver cette joie. A tout bientôt, avec Réveille Nos Coeurs!
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Nancy DeMoss Wolgemuth et Réveille Nos Cœurs vous apportent un message de liberté et de plénitude pour porter du fruit en Christ.
Sauf mention contraire, tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 © 2007 Société Biblique de Genève.