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Épisode 19 – Que ton nom soit béni

Dannah Gresh : Avez-vous déjà entendu dire que la souffrance nous fait grandir?

Nancy DeMoss Wolgemuth : Cela ne veut pas dire qu’on prie le Seigneur en pleurant : « Oh, s’il te plaît, fais venir de la souffrance dans ma vie ». On n’a pas besoin de demander la souffrance, Dieu permettra qu’il y en ait. Il sait qu’on a besoin d’adversité, que c’est à travers les épreuves que la croissance est possible. Mais ce qu’on peut choisir, et ce qu’on peut prier aussi, c’est de se réjouir dans nos souffrances.

Dannah : Vous écoutez « Réveille Nos Cœurs » .

Nous arrivons bientôt à la fin de la série “Habakuk, de la peur à la foi”. Aujourd’hui, nous allons découvrir que parfois, même quand on a l’impression d’avoir tout perdu, il reste la plus importante des choses. On va commencer par le témoignage d’un homme très célèbre.

Nancy : Vous avez déjà probablement entendu l’histoire de John Newton qui a vécu au 18siècle. C’était un ancien capitaine de navire négrier qui s’était converti à l’âge de vingt-trois ans et qui, finalement, est devenu pasteur, poète et auteur de cantiques. Quel est son hymne le plus connu ? « Amazing Grace ». C’est un classique dans le monde entier.

John Newton a rencontré Mary Catlett lorsqu’ils étaient encore adolescents, il n’était pas croyant à l’époque. Peu après ses 20 ans, il a appris à connaître le Christ. Sa vie a été transformée. Environ deux ans après sa conversion, ces deux jeunes qui étaient tombés amoureux adolescents se sont finalement mariés.

Mary et John s’aimaient passionnément, et leur mariage était extraordinaire sur tous les plans. Newton ne pouvait s’imaginer vivre sans Mary, alors il a toujours supposé qu’il mourrait en premier.

Cependant, Mary a été frappée par le cancer. Après une longue lutte, elle est décédée le mercredi 15 décembre 1790, avec son mari à ses côtés, tenant une bougie à la main. Ils étaient mariés depuis quarante ans, et ce fut un mariage incroyable.

Le dimanche suivant, seulement quatre jours plus tard, John Newton est monté à la chaire de son église de Londres. Je suis sûre que, comme vous pouvez l’imaginer, sa congrégation devait se demander ce qu’il allait prêcher. Sa bien-aimée Mary venait de mourir. Quel texte choisira-t-il ? Sur quoi prêchera-t-il aujourd’hui ?

Newton a choisi comme texte ce dimanche-là un passage qu’il avait réservé tout au long de son ministère pour cette occasion. Il s’agit du livre de Habakuk. Voici son texte :

« En effet, le figuier ne fleurira pas, la vigne ne produira rien, le fruit de l’olivier manquera, les champs ne donneront pas de nourriture ; les brebis disparaîtront du pâturage, et il n’y aura plus de bœufs dans les étables. Mais moi, je veux me réjouir en l’Éternel, je veux être dans l’allégresse à cause du Dieu de mon salut » (Habakuk 3.17-18).

Newton disait : « Je choisis la joie. Je choisis de me réjouir. Pas dans ma situation », parce que la situation dans laquelle il se trouvait était terrible, « mais je choisis de me réjouir dans le Dieu de mon salut ».

Nous parlons de ce paragraphe à la fin du livre d’Habakuk, de la joie au milieu de l’adversité, au milieu des pertes. Voici un homme, un prophète de Dieu, qui a vu la colère et le jugement de Dieu. Dieu lui avait dit que les Babyloniens allaient venir. Ils allaient châtier le peuple juif. Ils allaient être emmenés en captivité. Il y avait beaucoup d’adversité à venir. Habakuk le savait.

En plus de connaître dans son cœur toutes les choses qui allaient arriver, Habakuk savait que le peuple de Dieu était dans l’apostasie. Les choses étaient très négatives, voire désespérées, très difficiles autour de lui. Ayant appris que « le juste vivra par sa foi », Habakuk a décidé de ne pas laisser ses émotions ou sa situation diriger sa vie. Il a décidé qu’il choisirait de se réjouir en l’Éternel.

Je sais que nous avons déjà abordé cela dans le dernier épisode, mais je veux simplement continuer sur cette thématique de la joie. J’ai hésité à garder cela dans cet épisode ou à faire une autre série entière sur la joie un jour, ce que nous ferons probablement, mais il y avait trop à dire sur la joie pour en parler dans un seul épisode. Nous avons parlé pendant des jours et des jours du jugement, de la colère et du châtiment de Dieu. Je ne veux pas passer trop rapidement sur la joie qui jaillit en nous lorsque nous marchons par la foi et que nous choisissons d’être reconnaissants au milieu de circonstances difficiles.

Comment obtenir ce type de joie ? Le genre de joie qu’avait Habakuk. Le genre de joie que John Newton avait en prêchant pour les funérailles de sa femme et en méditant sur la joie. Nous savons que la joie est un fruit de l’Esprit, que Dieu donne la joie. Vous ne pouvez pas fabriquer la vraie joie. Mais en marchant en union et en communion avec le Dieu de toute joie, le Dieu de toute paix et le Dieu de toute grâce, c’est sa joie qui jaillira en nous.

Nous pouvons fabriquer le bonheur en contrôlant la situation dans une certaine mesure, mais quand vous ne pouvez plus la contrôler et que votre bonheur s’épuise, aurez-vous toujours de la joie ? Vous pouvez en avoir si votre vie est enracinée en Dieu.

Pourtant, malgré le fait que la joie soit un fruit de l’Esprit, quelque chose que nous ne pouvons pas fabriquer, nous pouvons voir dans ce passage d’Habakuk qu’avoir de la joie c’est un choix. C’est un engagement : « moi, je veux me réjouir », dit Habakuk.

Pour avoir de la joie, il faut faire un choix.

Il ne dit pas « j’ai envie de me réjouir », mais il dit : « Je choisis en tant qu’acte de ma volonté, en tant qu’expression de ma foi basée sur ce que je sais être vrai de Dieu et de ses voies, je veux me réjouir. Je choisis la voie de la réjouissance ».

L’apôtre Paul comprenait ce type de joie. Il comprenait ce genre de choix. Il savait ce que c’était que de faire ce genre de choix, le choix de la joie. Il écrit aux Philippiens : « Je choisis de me réjouir en l’Éternel, même si la situation dans laquelle je me trouve est mauvaise. Oui, les Romains m’ont mis en prison. Ils m’ont mis sous les verrous. Je n’ai aucune liberté, du point de vue du monde, mais je ne vais pas être un homme malheureux. Je vais me réjouir en l’Éternel ».

Vous lisez cela tout au long de la lettre aux Philippiens. « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ! » (Phil 4.4). Je vais me réjouir en l’Éternel, indépendamment de ma situation. Il redit aux Philippiens : « Réjouissez-vous ! » Il le répète trois fois.

C’est un ordre. Ce n’est pas une option si vous êtes un enfant de Dieu. Si vous ou moi sommes dans des circonstances où nous ne nous réjouissons pas, alors nous ne sommes pas des enfants obéissants de Dieu. Je veux dire, c’est vraiment ce que ça veut dire, n’est-ce pas ? Choisir l’obéissance. Choisir la joie.

Paul dit dans Romains chapitre 5 : « Nous nous réjouissons même dans nos détresses » (Rom 5.3, Bible en français courant). C’est comme une langue étrangère pour la plupart d’entre nous. Nous nous réjouissons dans nos détresses ? Mais pourquoi ?

Parce que « la détresse produit la persévérance, la persévérance, la victoire dans l’épreuve, et la victoire dans l’épreuve l’espérance. Et cette espérance ne trompe pas, parce que l’amour de Dieu est déversé dans notre cœur par le Saint-Esprit qui nous a été donné » (Romains 5.3-5).

Où commence toute cette progression ? Elle commence par choisir la joie. Nous nous réjouissons dans nos souffrances. Il y a des aspects du cœur de Dieu, de ses voies, de son amour et de sa plénitude que vous ne connaîtrez jamais sans souffrance. Ce n’est pas seulement la souffrance qui le fait. C’est se réjouir dans nos souffrances.

Cela ne signifie pas qu’on prie le Seigneur en pleurant : « Oh, s’il te plaît, fais venir de la souffrance dans ma vie ». Vous n’avez pas besoin de demander la souffrance, Dieu permettra qu’il y en ait. Il sait que nous avons besoin d’adversité, que c’est à travers les épreuves que la croissance est possible. Mais ce que nous pouvons choisir, et ce que nous pouvons prier aussi, c’est de nous réjouir dans nos souffrances.

Paul le disait aux Corinthiens : « débordant de joie au milieu de toutes nos difficultés » (2 Corinthiens 7. 4). Pensez-y. Je veux dire, c’est une chose d’écouter ce podcast et de parler de la joie, et d’ouvrir nos Bibles, et peut-être même de prendre des notes, et de dire : « Euh, je suis rempli de joie dans toutes mes souffrances ».

Mais si nous rentrons chez nous et que nous avons un pneu crevé en rentrant chez nous, ou quelqu’un dit quelque chose qui nous blesse… où est passée notre joie ? Et encore, on ne peut à peine appeler ces choses que je viens de dire de la souffrance.

Paul dit : « débordant de joie au milieu de toutes nos difficultés ». Vous dites peut-être : « C’est différent, c’est l’apôtre Paul ». Non, c’est un homme qui est fait comme vous et moi de chair et sang, de faiblesses, aussi enclin et tenté à la mélancolie, au désespoir et au découragement comme nous. Mais c’est un homme qui a choisi de ne pas se laisser influencer par les circonstances qui l’entourent. Il choisit la joie. Il est rempli du Saint-Esprit au lieu d’être rempli de sa propre chair.

Jacques le dit de cette manière — et c’est ainsi tout au long du Nouveau Testament et de l’Ancien également :

« Mes frères et sœurs, considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que la mise à l’épreuve de votre foi produit la persévérance. Mais il faut que la persévérance accomplisse parfaitement sa tâche afin que vous soyez parfaitement qualifiés, sans défaut, et qu’il ne vous manque rien ». (Jacques 1.2-4)

Comment obtenir cette maturité ? Comment grandir spirituellement ? Comment devenir persévérant ? Comment être affermi ? On regarde ces gens et on se dit : « Ce sont des géants spirituels. Comment en sont-ils arrivés là ? » Je vais vous dire une façon d’y parvenir : à travers l’affliction. Et ce n’est pas simplement traverser l’affliction. Tout le monde traverse l’affliction. C’est comment vous traversez l’affliction. Considérez-vous cela comme une joie ?

Vous savez quoi ? Les enfants de Dieu ne devraient pas se plaindre. Aujourd’hui, j’en fais volontairement beaucoup, alors je me prêche à moi-même avec conviction. En tant qu’enfants de Dieu, nous ne devrions pas être de ceux qui se plaignent, qui murmurent ou qui râlent. Il ne devrait pas y avoir de situations dans la vie où nous ne nous réjouissons pas.

Cela ne signifie pas qu’on est euphoriques ou qu’on saute de joie nécessairement. Il peut y avoir des larmes. Il peut y avoir de la tristesse. Jésus a connu ce que c’était de ressentir profondément la tristesse. Mais en dessous de cela se trouve cette joie profonde, fondamentale et durable, que rien ni personne ne peut enlever à moins que nous ne choisissions de ne pas avoir de joie.

Ce n’est pas la situation dans laquelle vous vous trouvez qui vous enlève votre joie. Ce n’est pas l’affliction qui vous retire la joie. C’est le choix de ne pas marcher par la foi qui vous enlève la joie. Nous pouvons choisir la joie au milieu de toutes nos afflictions.

Je sais que j’ai l’air de le dire comme si c’était facile, mais je sais que ce ne l’est pas. Je sais que parfois vous devez dire à votre chair : « Tu ne me contrôleras pas en ce moment ». Nous devons dire à nos émotions : « Tais-toi ! Meurs ! Je ne vais rien te céder ». Ces émotions peuvent être si puissantes. Je le sais.

Je sais qu’il est facile pour moi d’être ici et de dire tout cela. Je vous garantis que dans quelques heures, ou un peu plus tard après avoir enseigné cela, j’aurai l’occasion de m’y exercer. Mais c’est la voie de Dieu. Et c’est la voie de la foi. Se réjouir en toutes choses.

J’aime énormément cette chanson que nous chantons parfois dans notre église :

Béni soit ton nom

Là où tu donnes l’abondance

Et déverses ta bienveillance.

Béni soit ton nom

Quand ma vie traverse un désert

Quand je marche en terre inconnue.

Béni soit ton nom

Quand le soleil brille sur moi

Quand le monde est tel qu’il devrait être.

Béni soit ton nom

Sur le chemin marqué par la souffrance

Même quand il y a de la douleur dans l’offrande.

Toutes les bénédictions que tu verses,

Je les transformerai en louanges.

Et même au cœur de la nuit, Seigneur,

Je redirai…

Béni soit le nom de l’Éternel

Béni soit ton nom glorieux.

Tu donnes et tu reprends

Mais mon cœur choisira de dire

Seigneur, béni soit ton nom.

[« Béni soit ton nom. » Matt Redman]

Ainsi, par la foi (— et comment vivent les justes ? par la foi !), Habakuk déclare : « Seigneur, même si tout ce que je considère comme important ou nécessaire m’est enlevé, je choisis toujours la joie » (Hab. 3.17-18 paraphrasé). Il réalise que la joie est un choix et qu’elle se trouve en l’Éternel même après que toutes ces choses nous aient été retirées.

Permettez-moi de dire qu’en tant que chrétiens c’est ce qui rend notre message puissant et crédible. C’est ce qui rend notre message convaincant pour les gens qui nous entourent. Vous voyez, n’importe qui peut être heureux quand il reçoit une augmentation de salaire. Ce ne sont pas seulement les chrétiens qui peuvent être heureux, qui peuvent avoir de la joie, quand ils reçoivent une augmentation. Les païens peuvent le faire. Les athées peuvent être joyeux quand ils reçoivent une augmentation.

Mais le monde ne peut pas comprendre quand vous perdez votre emploi, ou que vous perdez votre enfant, ou que vous perdez votre santé, ou que vous perdez votre conjoint, et que vous avez toujours de la joie à travers vos larmes. Alors le monde se gratte la tête et se demande : « Qu’est-ce qui se passe ? »  C’est ce qui attire les gens qui nous entourent vers Dieu. Quand ils voient qu’il y a une source de stabilité, de vie, de paix, de joie et de grâce au milieu des tempêtes de la vie. C’est ce qui rend notre message crédible.

Un commentateur a dit [Walvoord/Zuck. Bible Commentary. Victor, 1985. Page 1507] :

Le livre de Habakuk commence par un questionnement sur Dieu, mais il se termine par une intercession. L’inquiétude se transforme en adoration. La peur se transforme en foi. La terreur devient confiance. Les problèmes sont résolus avec l’espérance. L’angoisse se transforme en adoration. Ce qui commence par un point d’interrogation se termine par un point d’exclamation. La réponse à la question « pourquoi » que Habakuk a posée au premier chapitre est « lui » avec un point d’exclamation.

 

C’est Dieu. C’est « lui », et Dieu lui-même est celui qui a résolu, non pas répondu, à toutes les questions d’Habakuk. Habakuk a découvert que Dieu est suffisant pour lui donner de la joie au milieu de l’adversité.

Alors nous pouvons nous réjouir maintenant, quelles que soient les circonstances, quel que soit notre âge, quel que soit l’avenir. Certains d’entre nous passent beaucoup de temps à s’inquiéter de l’avenir, à s’inquiéter de choses qui pourraient ne jamais arriver. Des choses négatives arriveront. L’affliction viendra. La souffrance viendra. Si vous voulez être comme Jésus, vous pouvez compter dessus.

En ce moment même, et à mesure que nous regardons vers l’avenir, nous pouvons nous réjouir. Pourquoi ? Parce que même si nous perdons tout, si nous avons toujours Dieu, nous avons tout ce dont nous avons besoin.

C’est plus facile pour moi de dire cela en ce moment de ma vie que cela ne l’a été à d’autres moments où je pensais que mon cœur était en lambeaux. Je le sais. Mais cela m’aide à dire et à voir dans la lumière ce dont je dois me rappeler quand je me trouve dans l’obscurité.

Certains d’entre vous sont peut-être dans l’obscurité en ce moment. Je ne veux pas vous tirer vers le bas avec cela, je veux vous élever. Si vous avez Dieu, vous êtes mieux loti même si vous n’avez rien d’autre. Vous êtes mieux loti que ceux qui ont tout ce que le monde offre, mais qui n’ont pas Christ. Les richesses incomparables de Christ.

Écoutez, si nous devions souffrir une douleur terrible, une douleur qui nous tourmente et ne plus jamais être heureux à partir de maintenant jusqu’au jour où nous atteindrons le ciel, ce serait une petite chose en comparaison des joies et des gloires éternelles qui nous attendent. C’est pourquoi nous devons regarder les choses avec la perspective de l’éternité, et c’est ce que fait la foi.

Nous nous réjouissons maintenant, non seulement parce que Dieu est suffisant pour nous, mais aussi pour ce que nous attendons — notre espérance future, ce jour où nous savons par la foi qu’il n’y aura plus de chagrin, plus de douleur, plus de mort, plus de perte. Nous pouvons avoir de la joie maintenant parce que les chagrins de ce moment, les charges, les défis ne sont pas la fin de l’histoire.

Nous anticipons par la foi une joie éternelle, une joie sans fin, une paix sans fin et le bonheur en abondance en présence de Dieu pour toute l’éternité. C’est pourquoi Paul dit en Romains 8.18 : « J’estime que les souffrances du moment présent [bien que considérables] ne sont pas dignes d’être comparées à la gloire qui doit être révélée pour nous ». Gardez toujours ce point de vue. C’est ce que fait la foi. 

Ensuite, ce merveilleux passage dans 2 Corinthiens, chapitre 4. Paul dit et Paul a énuméré dans 2 Corinthiens tout un ensemble d’afflictions qu’il endure et de souffrances qu’il traverse. Il a une vie difficile, au service de Christ, persécuté pour cela. Mais il dit en 2 Corinthiens 4.16 : « Voilà pourquoi nous ne perdons pas courage ».

Certaines d’entre vous ont perdu courage. Vous êtes tentées d’abandonner. Vous êtes tentées de céder. La pression et les problèmes semblent tellement implacables, si incessants, si continus. Cela fait peut-être des années que vous vivez un mariage difficile et rien ne change. Paul nous dit de ne pas perdre courage.

« Même si notre être extérieur se détruit, notre être intérieur [cette partie qui communique et qui est en relation avec Dieu] se renouvelle de jour en jour. En effet, nos légères difficultés du moment… » (2 Cor 4.17). Vous dites : « Mon affliction n’est ni légère ni momentanée ! ». Si vous pouviez la voir comme Dieu la voit, si vous pouviez la voir du point de vue de l’éternité, vous vous rendriez compte qu’elle est légère et momentanée.

Vous dites : « Cela dure depuis vingt ans. Ça ne me semble pas très momentané ». Eh bien, vingt ans, c’est long si cette vie est tout ce qu’il y a. Mais dans le cadre de l’éternité, combien de temps durent vingt ans ? Comprenez-moi, je ne veux pas minimiser votre douleur. Je veux simplement que vous preniez du recul et que vous voyiez les défis de cette vie terrestre autrement.

Je pense à mon amie, Joni Eareckson Tada, qui depuis des décennies vit dans un corps qui ne peut pas faire ce que la plupart d’entre nous peuvent faire avec notre corps. Totalement, entièrement dépendante des autres pour chaque fonction de base de la vie et en grande douleur et en faiblesse. Pourtant, je pense à Joni comme une femme qui chante, une femme qui se réjouit.

Elle a été très honnête au sujet de ses luttes et des menaces de découragement et de désespoir, mais c’est une femme qui dit : Je choisis de marcher par la foi et je choisis de croire que mon affliction, aussi grande soit-elle, est légère et momentanée.

Que dit Paul aux Corinthiens ? « Nos légères difficultés du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire » (v. 17). Cette affliction n’est pas seulement une chose nécessaire que nous devons simplement supporter jusqu’à ce que nous arrivions au bon endroit. Cette affliction nous prépare pour le but. C’est ce qui nous prépare à passer l’éternité dans sa présence.

Donc, dans 2 Corinthiens 4, verset 18, nous lisons :

« Ainsi nous regardons non pas à ce qui est visible [ce sont les afflictions], mais à ce qui est invisible [la foi], car les réalités sont passagères [elles s’en vont ; elles sont fugaces ; elles partent] et les invisibles [la grâce de Dieu, la miséricorde de Dieu, l’amour de Dieu, Dieu lui-même] sont éternelles ».

Paul dit : « Nous ne perdons pas courage ». Nous ne perdons pas courage. Nous allons à la prochaine ville où Dieu a dit que des afflictions et des emprisonnements vous attendent. Et nous passons à la suivante, et à la suivante. Non pas comme martyrs, non pas comme des personnes qui gardent à peine la tête hors de l’eau, non pas comme des survivants, mais comme des conquérants.

Êtes-vous une femme joyeuse ? Je ne veux pas parler d’une personnalité pétillante et insouciante. Vous pouvez être une personne calme et être une femme joyeuse. Vous pouvez être une personne très extravertie ou quelqu’un qui aime faire la fête, mais ne pas vraiment être une personne joyeuse. Avez-vous cette joie profonde, cette source intérieure de joie enracinée en Dieu ?

J’ai dû chercher, à mesure que Dieu scrutait mon propre cœur de nombreuses fois, quand je parcourais ce passage et que je me disais que je passe plus de temps à me plaindre qu’à me réjouir, donc je me pose cette même question que je vous pose. Si vous n’êtes pas une femme joyeuse, pourquoi ? Pourquoi ?

  • Marchez-vous par la vue plutôt que par la foi ?
  • Avez-vous perdu de vue les promesses de Dieu, la présence de Dieu, le futur que vous attendez, l’espérance qui est la nôtre en Christ ?
  • Avez-vous détourné votre regard de la ligne d’arrivée ?
  • Vos yeux sont-ils trop fixés sur ce monde pour voir ce que Dieu fait en vous et à travers vous dans ces afflictions ?

Habakuk dit : Même si je perds tout, « je veux me réjouir en l’Éternel, je veux être dans l’allégresse à cause du Dieu de mon salut » (3.18). C’est vraiment le fruit d’un réveil. C’est ce que nous lisons dans le Psaume 85 : « Ne veux-tu pas nous rendre la vie, afin que ton peuple se réjouisse en toi ? » (v. 6). Dans le Dieu de notre salut.

Dannah : On a pu voir ensemble aujourd’hui que la joie est un ingrédient essentiel dans la vie. Ce podcast fait partie de la série de Réveille Nos Cœurs intitulée « Habakuk : de la peur à la foi ». Ces enseignements tirés de la vie de ce prophète sont parmi mes préférés. Et ils sont vraiment d’actualité. Je suis allée faire les courses l’autre jour et je n’en croyais pas mes yeux en voyant le prix des produits et les étagères à moitié vides. C’était assez stressant..

Mais Habakuk nous rappelle qu’en temps d’inflation, d’incertitude, de peur, nous, les femmes chrétiennes, on peut se lever dans la foi. Mais nous ne pouvons que le faire si nous gardons nos cœurs et nos esprits ancrés dans la Parole de Dieu. Vous savez, l’étude de la Bible a une application très pratique. Elle nous motive à faire des choses surprenantes comme par exemple chanter de joie alors qu’on traverse des moments difficiles comme ceux qu’on a entendu aujourd’hui.

Avez-vous des choses qui se profilent dans  votre futur et qui vous paraissent énormes ou intimidantes? Avez-vous demandé l’aide de Dieu par rapport à ça ? Dans le prochain épisode, nous verrons comment Habakuk nous met au défi de le faire. Nous entendrons également un pasteur dont l’église a tout perdu dans un terrible ouragan. Avant de se quitter, est-ce que je peux vous inviter à prier avec nous, pour que Dieu nous fasse à toutes la grâce d’expérimenter la joie aujourd’hui, même dans nos circonstances les plus dures?

Nancy : La vie est difficile. La vie fait mal. Il y a de la tristesse. Il y a de la mort. Toute la création gémit et souffre de douleur en attendant l’adoption ou la rédemption de nos corps, et pourtant nous avons cette espérance que tu fais toute chose nouvelle, que tu es le Dieu de notre salut.

Tu es toujours bon. Tu accomplis tes plans éternels et tous ces problèmes, toutes ces luttes, ces épreuves et ces afflictions se dirigent vers un grand et saint projet: c’est le jour où la terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l’Éternel comme les eaux recouvrent la mer.

Alors Seigneur, nous nous joignons à toi dans tes grands desseins éternels ; et nous te disons que si c’est l’affliction qui nous aide à préparer notre monde pour ça, alors nous l’accueillons, nous l’embrassons avec joie. Nous prions au nom de Jésus, amen.

 

Nancy DeMoss Wolgemuth et Réveille nos Cœurs vous apportent un message de liberté et de plénitude pour porter du fruit en Christ. 

Sauf mention contraire, les textes bibliques sont tirés de la version SG21.

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