Dannah Gresh : D’après vous, qu’est-ce qui fait que c’est si difficile de s’abandonner à Dieu ?
Nancy DeMoss Wolgemuth : Quand on abandonne toutes choses entre les mains de Dieu et notamment notre santé, nos possessions matérielles, notre carrière, notre futur, tous nos droits, etc. Nous pouvons parfois craindre que Dieu nous prenne au mot.
Dannah : Vous écoutez Réveille nos cœurs, aujourd’hui nous commençons une nouvelle série intitulée : S’abandonner à Dieu, affronter nos craintes.
Peut-être avez-vous déjà entendu un prédicateur vous inviter à tout remettre entre les mains de Dieu, et c’est assez facile de répondre à un tel appel en levant la main ou en chantant un cantique, mais lorsqu’on réfléchit réellement à cet engagement, de tout remettre vraiment, tout abandonner entre les mains de Dieu, ce n’est pas si facile que ça, parce que s’abandonner à Dieu ça veut dire : affronter nos craintes.
Nancy : Je me souviens de quelques hymnes qu’on chantait à l’église quand j’étais petite, et je me rappelle que je les chantais de tout mon cœur à l’époque. Mais que quand j’ai grandi, j’ai commencé à réfléchir à certaines des paroles qu’on chantait et je me suis rendu compte qu’il y avait un aspect un peu effrayant dans ces concepts.
Par exemple :
« Entre tes mains, j’abandonne
Tout ce que j’appelle mien,
Seigneur Oh, ne permets à personne d’en reprendre rien.
Oui, prends tout, Seigneur ! »
Ce que je veux dire, c’est que c’était vite fait de chanter ces paroles, et les mots venaient très naturellement. Mais si on prenait le temps d’y réfléchir, c’était un peu terrifiant.
Et il y avait aussi cet autre cantique où il est dit : « Je ferai ce que tu veux de moi, Seigneur. J’irai là où tu voudras.»
Et il s’ensuivait toute une liste des différents endroits où Dieu pourrait nous envoyer. Alors, à l’âge de six ans, c’était très facile de chanter. Mais à seize ans, ça donnait beaucoup plus à réfléchir.
Cet hymne, je l’ai entendu très souvent chanté en solo à l’église et je me suis toujours demandé comment le soliste pouvait chanter ça.
Moi, ça me faisait un peu peur de dire : « Quoi qu’il m’en coûte, je suis prête à m’abandonner. »
. Et il y a aussi ces paroles d’un autre hymne encore :
« Jésus, doux Maître,
Règne sur moi,
Soumets mon être, sois-en le Roi ;
Je suis l’argile, toi, le Potier,
Rends-moi docile,
Ton prisonnier. »
Ça fait peur de dire ce genre de choses et de dire que j’accepte la volonté de Dieu dans ma vie, quelles qu’en soient la teneur, ou les implications, quel qu’en soit le coût. C’est une chose de chanter ou de dire ça à l’église, C’est plus difficile de faire des choix qui correspondent à la volonté de Dieu. Quand on se trouve dans une situation où on est en train d’essayer de découvrir ce que c’est que la volonté de Dieu, est-ce qu’on veut vraiment que Dieu nous prenne au mot ? Quand on prie ou quand on chante des paroles comme ça ?
Vous voyez, s’abandonner totalement à Christ, ça nous met face à la possibilité ou la réalité d’abandonner certaines des choses qui comptent le plus pour nous.
Ces choses qu’on considère comme les plus importantes dans notre vie. Notre tendance naturelle, c’est de s’accrocher très fort et essayer de protéger par tous les moyens ces choses sans lesquelles nous disons ne pas pouvoir vivre.
Nous sommes donc réticents à tout abandonner—. Je pèse mes mots : à abandonner toute chose, comme notre santé, nos possessions matérielles, notre famille, notre réputation, notre plan de carrière, nos droits, notre avenir. Nous avons peur que Dieu nous prenne au mot et qu’il le fasse réellement.
Ensuite, on peut imaginer que Dieu va nous retirer ces choses qu’on aime, ces choses dont on a besoin et qu’il nous envoie le servir à l’autre bout du monde. On se dit :« si je m’abandonne à Dieu, il va me demander des choses intolérables, insupportables. Il pourrait me demander d’abandonner une chose ou une personne qui m’est très chère. »
Et je crois que pratiquement toutes nos peurs en lien avec notre réticence à nous abandonner à Dieu, peuvent se classer en quatre catégories. Ces quatre catégories, ce sont : les ressources, le plaisir, la protection et les relations personnelles.
On va commencer par les ressources.
Si j’abandonne tout à Dieu, est-ce que j’aurai ce dont j’ai besoin ? Qu’est-ce qu’il arrivera si mon mari perd son travail ? Peut-être que ma famille dépend de mon salaire. Et que se passera-t-il si je perds mon emploi ? Est-ce qu’on peut se permettre d’avoir un autre enfant ? Comment est-ce qu’on va payer pour ses études ? Qu’est-ce qui va se passer en cas de crise économique ? Est-ce qu’on va perdre tout l’argent qu’on a mis de côté ? Et si mon mari meurt ? Est-ce que j’aurai assez pour vivre ? Et si Dieu nous demande de donner nos économies pour la communauté ou pour une famille dans le besoin ? Et si Dieu nous appelle à le servir à plein temps ? Comment est-ce qu’on va subvenir à nos besoins ? Comment est-ce qu’on va payer nos factures ?
Est-ce que j’aurai assez de ressources ? Voilà une des peurs qui nous tenaillent.
La seconde catégorie de peur concerne le plaisir. Est-ce que je serai heureuse si je m’abandonne complètement à la volonté de Dieu ou est-ce que je serai misérable ?
Est-ce que je pourrai faire ce qui me plaît ? Et si Dieu me demande d’abandonner ma carrière, mon passe-temps favori, mon meilleur ami, ma meilleure amie ou mon plat préféré ? Est-ce que Dieu veut que je persévère malgré un mariage difficile ? Est-ce que je serai comblée si je lui abandonne complètement ma vie ? Tout ça, ce sont des questions à propos du plaisir. Est-ce que je serai heureuse ?
Donc, première catégorie : Est-ce que j’aurai assez de ressources ?
Deuxième catégorie : le plaisir. Est-ce que je serai heureuse ?
Et la troisième catégorie regroupe les domaines qui sont liés à la protection, mes proches et moi-même. Est-ce que nous sommes en sécurité ? Est-ce que je serai en sécurité ? Et mes enfants ? Et mon mari ? Et si mes enfants naissent avec un handicap physique ou mental ? Et si quelqu’un abuse de mes enfants ? Si j’ai un accident et que je reste handicapée ? Et si j’attrape un cancer ? Si je me fais cambrioler ? Si Dieu décide de reprendre mon mari ou mes enfants ? Et si mes enfants sont appelés sous les drapeaux ou comme missionnaires ? Est-ce qu’ils seront en sécurité ?
La protection : Est-ce que je serai en sécurité ? Et pour les parents, les mères en particulier, c’est peut-être une question encore plus difficile. Est-ce que mes enfants et ma famille seront en sécurité ?
Et il y a aussi la quatrième catégorie : la question des relations personnelles : ressources, plaisir, protection et pour finir relations personnelles. Est-ce que mes besoins relationnels seront comblés si je m’abandonne pleinement à Dieu ? Si je lui laisse les rênes de ma vie, qu’est-ce qu’il adviendra de mes besoins relationnels ? Est-ce que je devrai les laisser tomber ? Et si Dieu souhaite que je reste célibataire pour le restant de mes jours. Est-ce que je pourrai vivre sans sexe ni romantisme ?
Il y a beaucoup d’auditrices, de Réveille nos cœurs qui sont célibataires et qui se posent ce genre de questions. Parce que c’est une chose d’être célibataire à quatorze ans, c’est très différent lorsque c’est toujours le cas, quand on a 44 ans par exemple.
Certaines de nos auditrices nous l’ont écrit. Elles ont toutes les dispositions et la motivation pour suivre Christ, mais elles ont cette crainte qui les taraude : « Si je remets vraiment tout à Dieu. Est-ce qu’il me laissera avoir un mari ? Et si mon conjoint ne m’aime pas vraiment ? Et si je perds mon conjoint ? Et si mon mari me quitte pour une autre femme ? Et qu’est-ce qu’il arrivera s’il a une aventure avec une autre femme ? Et si Dieu ne nous donne pas d’enfants ?
Alors OK, je dis : Seigneur, je m’abandonne à toi. Mais qu’est-ce qui se passe s’il ne nous donne pas d’enfants et qu’il ne nous bénit pas selon les désirs de notre cœur ? Et si jamais mon mari est muté et que nous devons déménager de l’autre côté du pays et laisser derrière nous notre famille et tous nos amis. On est toujours en train de vouloir un peu garder la main, comme si on pouvait véritablement avoir le contrôle sur nos vies.
Alors oui, elles sont là ces peurs, ces peurs qui nous envahissent quand on doit s’abandonner. Ces peurs, elles sont naturelles. La peur de manquer. Est-ce que j’aurai assez de ressources ? La peur de ne pas être épanouie ? Est-ce que je serai heureuse ? La peur de ne pas être protégée. Mes proches et moi-même. Est- ce que nous sommes en sécurité. Et les peurs à propos des relations personnelles. Si je remets tout à Dieu, si je lui laisse le contrôle total. Est-ce que mes besoins émotionnels et relationnels vont être pris en compte ?
Et plusieurs de ces craintes sont compréhensibles parce que certaines des choses qu’on redoute arrivent parfois. S’abandonner à Dieu, ce n’est pas une garantie qu’elles n’arriveront pas. Donc on s’accroche de toutes nos forces et on a peur. On a peur de s’abandonner. Et comment faire face à ses peurs ?
On va en parler bien sûr aujourd’hui et dans les deux prochains podcasts, mais j’aimerais insister sur le fait que le lâcher prise est vraiment au cœur du problème. Il s’agit pour nous d’apprendre à connaître Dieu et de lui faire confiance.
Il vous demande de lui laisser le contrôle de votre vie. Donc il est important d’apprendre à le connaître pour pouvoir lui faire confiance.
Depuis des années, j’aime beaucoup le verset onze du Psaume 9 : « Ceux qui connaissent ton nom se confient en toi, car tu n’abandonnes pas ceux qui te cherchent, Éternel ! » Est-ce que vous savez ce que ça veut dire ? Connaitre le nom de Dieu, c’est connaitre son caractère. C’est savoir ce qu’il représente. Oui, c’est comme ça qu’on peut lui faire confiance.
Notre capacité à abandonner notre vie à Dieu, elle est basée sur notre assurance, sur notre confiance et notre foi en lui. Elle est basée sur le fait qu’il est un Dieu digne de confiance. Il contrôle tout l’univers. Il pourra gérer notre vie efficacement. On peut lui faire confiance. Il voit tout. Il sait tout. Il ne fait jamais d’erreur et il ne se trompe jamais. On doit lui faire confiance. Non seulement il sait ce qui est le mieux pour l’univers et pour la planète Terre, mais il nous aime et il sait également ce qui sera le meilleur pour notre vie.
Lorsqu’on apprend à le connaître, on commence à lui faire de plus en plus confiance et on réalise qu’il permettra que tout ce qui nous arrive serve à quelque chose dans notre vie. Ce n’est pas forcément dans notre intérêt immédiat, mais c’est toujours dans l’intérêt de son royaume éternel. Et ça, c’est ce qui compte le plus.
Malheureusement, ça, on ne pourra pas le saisir, le comprendre et l’apprécier pleinement. Tant que nous serons dans cette vie. Aujourd’hui, nous devons nous accrocher par la foi au fait que Dieu est bon et qu’il opère toutes choses d’après le conseil de sa volonté.
J’ai médité récemment sur ce verset 11 du premier chapitre de la Lettre aux Éphésiens. Dieu a son plan, il a ses desseins. Il gère toutes choses, c’est à dire tous les événements qui arrivent dans ma vie. Par exemple, les choses qui m’embêtent, les gens qui m’ennuient, les situations problématiques. Dieu gère toutes ces choses « d’après le conseil de sa volonté. »
Vous connaissez peut-être aussi le verset 2 de Romains 12 qui dit que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite.
Quelqu’un a dit, ce n’est pas la première fois que je le cite, que la volonté de Dieu, c’est exactement ce que vous et moi on choisirait si on savait tout ce que Dieu sait. La volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite.
Voilà pourquoi c’est important d’apprendre à connaître Dieu, apprendre à connaître son caractère, à connaître son cœur, à connaître ses voies, à connaître sa Parole, parce qu’il existe une promesse biblique pour tout ce qui nous fait peur quand il s’agit de s’abandonner à Dieu. Et ce sont ces promesses qui vous aideront à avancer et à voir le bout du tunnel quand vous vous retrouverez enserrée, tenaillée par la peur.
Alors apprenez à connaître la grâce de Dieu. Elle se montrera toujours suffisante, quel que soit votre besoin. Sa grâce vous suffit. Qu’il s’agisse de votre conjoint, de votre enfant, de votre travail, d’une situation qui vous pose problème. De ce qui se passe dans votre église peut-être, d’un événement insupportable. Peu importe. La grâce de Dieu est suffisante pour vous, quelle que soit votre situation. Puisque nous avons Dieu et ses promesses, puisque nous pouvons nous réclamer de sa grâce, nous pouvons nous décharger de nos peurs sur lui.
Donc on peut desserrer nos points et lâcher tout doucement ces choses qu’on pense indispensables. On peut tout remettre entre les mains de Dieu. On peut ouvrir nos cœurs à sa volonté. Et laisser nos craintes derrière nous. Oui, nous pouvons lui laisser les rênes de notre vie parce que nous savons qu’il s’en occupera bien de notre vie, et que sa grâce nous suffit.
Vous savez, quand j’étais enfant, j’aimais bien visiter les musées de cire. Est-ce que vous en avez déjà visité un ? C’est assez amusant. Il y a vraiment tous ces moulages en cire, des personnes célèbres, des personnages historiques, des politiciens, etc. Et tous ces mannequins ont l’air vraiment très très vrais.
Et quand on est un peu loin d’eux, on se dit : « ah mais c’est des vraies personnes ! » Et quand on s’approche un peu, on se dit « ah non, non, ce n’est pas le cas. »
Et quelquefois, quand on lit la Bible, je pense qu’on voit les personnages un peu comme si c’étaient des mannequins dans un musée de cire.
Alors on admire leur foi et leur parcours spirituel, mais on oublie que ce sont aussi des humains qui ont dû faire face à de vrais problèmes dans leur vie.
Si on prend Abraham et par exemple. On les voit comme des super héros, des héros de la foi. Et c’est vrai. Mais ceci dit, ils ont aussi connu les mêmes peurs et les mêmes combats que nous. Et pour développer leur relation avec Dieu, ils ont dû renouveler leur abandon à Dieu.
Une fois que Sara et Abraham avaient remis une chose entre ses mains, c’est comme si Dieu en demandait une autre. Et pour pouvoir s’abandonner ainsi, Abraham et Sara devaient lui laisser les rênes de leur vie, mettre leurs préférences de côté et faire confiance à un Dieu qu’ils ne pouvaient pas voir de leurs propres yeux.
Prenez un moment pour réfléchir à leur arrière-plan. Ils avaient tous les deux grandi dans une culture idolâtre où rien, absolument rien, ne pouvait inspirer ni nourrir leur foi. Je veux dire qu’ils n’avaient pas d’études bibliques, ils n’avaient pas la louange, ils n’avaient pas de cd ou de playlist de musique chrétienne, pas d’église, pas de fraternité chrétienne, rien.
Et quand un dieu invisible et inconnu vient trouver Abraham pour lui parler, qu’il l’invite à laisser derrière lui tout ce qui lui était cher et toute sa vie, eh bien, Abraham et Sara ont dû faire un choix : rester ou partir.
Et pour faire ce choix, ils ont dû peser le pour et le contre quant au fait de s’abandonner à Dieu. Moi, je suis convaincue qu’ils connaissaient les mêmes peurs que nous. Comment ils allaient subvenir à leurs besoins ? Dieu ne leur avait pas donné de réponse pour cette question. Ça, c’est la peur de ne pas avoir le nécessaire.
La peur de perdre leur plaisir : Ils ont dû l’affronter aussi. Est-ce qu’on sera heureux dans cet endroit inconnu où Dieu nous appelle ? Est-ce qu’on sera bien ? Ou est-ce que ce sera affreux ?
Est ce qu’on sera en sécurité ? Le couple n’avait ni carte, ni atlas, ni GPS pour savoir quelle route prendre ou pour connaître la géographie du lieu d’arrivée. Ils n’avaient pas la moindre information. Et ils devaient certainement se demander quels sont les défis qu’on aura à relever, Qui seront nos ennemis, nos adversaires ? Ça, c’est la peur de ne pas avoir de protection.
Et puis il y a aussi cette question des relations personnelles. Seigneur, est-ce que tu veux qu’on laisse derrière nous tous nos amis et notre famille ? Et pour aller où ? La peur de perdre les relations personnelles.
La Bible, elle ne nous donne aucun détail là-dessus. Impossible de savoir si Abraham et Sara ont eu du mal à prendre cette décision. Mais je sais bien que ce n’étaient pas des mannequins dans un musée de cire. Ils avaient des émotions, ils avaient des sentiments. Ils avaient des craintes.
La foi n’est pas une foi véritable si elle ne nous permet pas de dépasser nos peurs et d’aller de l’avant.
Tout ce qu’on sait, c’est qu’Abraham et Sara se sont mis en route. Ils sont partis. La foi n’est pas une foi véritable si elle ne nous pousse pas à aller de l’avant. Le premier verset de Genèse 12 nous rapporte l’appel d’Abraham : « Quitte ton pays, ta patrie et ta famille, et va dans le pays que je te montrerai ».
Quatre versets plus loin, on peut lire : « Abraham partit conformément à la parole de l’Eternel. »
Je souligne juste au passage, que même si Abraham est le seul personnage mentionné ici, on peut se rappeler que Sara est partie avec lui. Et pourtant, elle n’avait pas entendu l’appel de Dieu comme Abraham. Notre Dieu avait parlé directement à Abraham et Sara a dû faire confiance à son mari, qui lui-même faisait confiance à un Dieu qu’il n’avait jamais vu ni rencontré. Alors quelle foi incroyable, non seulement de la part d’Abraham, mais surtout pour Sara !
Donc sans plus d’explication, sans aucune idée de là où ils allaient ou de ce qu’ils feraient une fois arrivés. Ils sont partis, risquant le tout pour le tout. Ils se sont jetés dans les bras de la Providence et ils ont pris la route. Dieu a dit : Partez ! Et ils sont partis. Vous savez ce qu’ils ont fait là ? Ils ont manifesté leur amitié pour Dieu. Ils ont montré qu’ils avaient choisi de lui faire confiance à lui plutôt qu’aux hommes, et de s’attacher à lui plutôt qu’aux liens familiaux, terrestres et à leur sécurité.
Et puis il y a encore quelque chose d’important : Dieu leur avait fait de grandes promesses. Il leur avait dit qu’il les conduirait dans un pays fertile où leur descendance deviendrait une grande nation, tellement grande qu’on ne pourrait pas les compter. Et quand vous lisez cette histoire dans la Genèse, rappelez-vous que pendant plus de 25 ans, Abraham et Sara n’ont pas eu le moindre petit indice que cette promesse de Dieu se réaliserait vraiment. Ils avaient reçu la promesse, et puis ensuite, il y a eu cette longue, très longue période d’attente.
Dans le Nouveau Testament, au chapitre 7 du Livre des Actes, on nous parle de la vie d’Abraham et Sara et on nous dit que ça a vraiment mis leur foi à l’épreuve. Au verset 5, on lit qu’Abraham n’avait aucun héritage et aucun enfant. Donc, Dieu avait promis un pays et un enfant. Pourtant, tous les deux, ils ont dû passer 25 ans de nomadisme et sans le fils qui leur avait été promis. Et ils ont quand même continué leur route.
Même s’ils ont eu quelques moments de défaillance dans leur foi. Et moi, je suis très heureuse que la Bible en parle parce que c’est très encourageant de voir comment, malgré tout, Dieu les a soutenus et les a fortifiés. Ils sont allés de l’avant par la foi. Abraham et Sara se sont abandonnés à Dieu pour suivre ses plans, mais ils n’avaient aucune garantie tangible que cette stratégie serait payante.
Je crois que c’est une bonne illustration de l’abandon à Dieu. C’est de partir quand Dieu dit : « pars ». C’est de donner. Lorsque Dieu dit « donne », c’est de s’abandonner quand Dieu dit « Abandonne-toi ». Et quelques fois. C’est impossible de voir le dénouement déjà au moment où l’on s’abandonne. Il n’y a pas de preuve visible, tangible. Dieu vous dit peut-être : « Continue d’aimer ton mari » et vous vous répondez : « Mais Seigneurs, ça fait 25 ans » .
Et il dit : « Continue, accroche-toi à moi, accroche-toi à mes promesses et remets ta vie entre mes mains, quelle que soit l’issue. »
Même quand on ne peut pas voir le dénouement. Notre obéissance vaut la peine. Il faut continuer.
Même si Abraham et Sara ne pouvaient pas voir l’issue, même si la promesse avait l’air de mettre des années à se réaliser. Ils ont tous deux placé leur confiance en Dieu. Ils l’ont cru sur parole. Ils ont parié sur les promesses de Dieu et ils ont tout mis en jeu : leur vie, leur sécurité, leur avenir, etc. Ils ont cru que Dieu est réel et qu’il tient parole.
C’est là-dessus que reposait leur foi, et c’est ça qui motivait leur abandon répété entre les mains de Dieu. C’était leur foi dans le caractère de Dieu et en ses promesses qui a permis à Abraham et Sara d’accepter de vivre comme des nomades sous des tentes pendant plus de 25 ans. Et dire qu’on pense que notre maison est en désordre ou qu’il faudrait prendre le temps de rénover ou l’arranger. Et dire qu’on se plaint aussi parfois d’avoir trop déménagé. On parle souvent d’Abraham comme un homme de foi, mais c’est bon de se rappeler que pendant ces 25 ans, Sara a montré au moins autant de fois que son mari.
Ils habitaient sous tente, ils voyageaient sans cesse et ne se posaient jamais très longtemps quelque part. Mais comme ils faisaient confiance aux promesses de Dieu, ils étaient prêts à faire ces sacrifices jusqu’à ce que ces promesses soient accomplies.
La lettre aux Hébreux, chapitre 11, nous dit que : « C’est par la foi qu’Abraham est venu s’installer dans le pays promis comme dans un pays étranger. Il y a habité sous des tentes, ainsi qu’Isaac et Jacob les cohéritiers de la même promesse, car ils attendaient la cité qui a de solides fondations, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur. »
Dieu leur avait promis quelque chose de permanent, quelque chose de durable, quelque chose d’éternel. Et ils étaient prêts à accepter ce style de vie nomade pendant toutes ces années. Parce que leurs yeux étaient fixés sur ce qui allait arriver.
C’est la foi dans les promesses de Dieu qui les a aidés à persévérer pendant toutes ces années d’infertilité. Toutes ces années où leurs aspirations avaient l’air d’être vaines. Dieu leur avait promis une descendance. Et la Bible nous dit dans Hébreux 11, verset 11 que Sara « a cru à la fidélité de celui qui avait fait la promesse. » Oui, il y avait bien des moments où elle était incrédule et où elle a perdu sa confiance en Dieu et elle a fait des choses un peu idiotes. Mais la plupart du temps, elle a considéré que Dieu était fidèle. Il avait promis et donc elle savait que d’une manière ou d’une autre, Il accomplirait sa promesse.
C’était grâce à la foi dans les promesses de Dieu qu’Abraham et Sara ont pu accepter de remettre cet enfant de la promesse, ce fils tant attendu entre les mains de Dieu au moment du sacrifice d’Isaac. Ils se sont dit : « Dieu a promis, il est fidèle, il doit savoir ce qu’il fait. »
Et eux, ils ne savaient pas tout ce que nous, on sait aujourd’hui. Nous, on peut lire le récit de leur histoire. Aujourd’hui, c’est grâce à leur expérience et à celle de tant d’autres personnes dans la Bible qu’on peut avoir le meilleur aperçu de la façon dont Dieu travaille. Notre Dieu a été mis à l’épreuve et il a prouvé que son caractère, son cœur et sa fidélité sont infaillibles depuis des milliers d’années. Mais Abraham et Sara, ils n’avaient pas ce recul. Pourtant, ça ne les a pas empêchés de lui faire confiance. Dieu s’est révélé à eux pour les encourager.
Par exemple, dans le premier verset de Genèse 15 « Abram, n’aie pas peur, ! Je suis ton bouclier et ta récompense sera très grande. » Qu’est-ce que Dieu est en train de dire à Abraham là ? J’aimerais juste situer le contexte. Ça arrive au moment où Abraham est menacé par un roi ennemi et Dieu le rassure : « Je suis ta protection, je prends soin de toi. Avec moi, tu auras tout ce dont tu as besoin. Alors tu peux me faire confiance. »
« Ceux qui connaissent ton nom se confient en toi, car tu n’abandonnes pas ceux qui te cherchent ! » (Ps. 9.10)
Quelquefois quand Dieu nous appelle, on doit remettre entre ses mains certaines choses ou certaines relations qui nous paraissent indispensables. Des possessions matérielles, un travail, une promotion, la santé, un conjoint, un enfant, le respect ou l’amitié d’une personne qui nous est chère. Mais par-dessus tout, c’est le caractère de Dieu. C’est sa promesse. Je suis ton bouclier, je prends soin de toi et ta récompense sera très grande. Voilà ce qui nous libère de nos peurs et qui nous aide à aller de l’avant par la foi, en nous abandonnant à Dieu de tout notre cœur.
J’aimerais prier avec vous pour terminer :
« Seigneur, merci de nous avoir transmis l’histoire d’Abraham et Sara. Merci pour ce couple extraordinaire qui a toujours cru en tes promesses, contre toute attente, même si tout autour d’eux laissait penser que ce que tu avais promis n’allait pas se réaliser. Ils ont choisi de croire en toi. Et merci parce que, grâce à leur foi, nous aussi on peut avoir la foi aujourd’hui. La Bible nous dit que nous sommes des enfants d’Abraham si nous croyons en Christ. Alors je prie pour que tu nous aides à mieux te connaître, à te faire confiance et à faire le pas de la foi pour obéir à ta volonté. Je te prie, au Nom de Jésus. Amen.
Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 © 2007 Société Biblique de Genève.
Réveille nos cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth.
Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.
Quelle que soit la saison de votre vie, Réveille nos cœurs vous encourage à trouver la liberté, la plénitude et à porter du fruit en Christ.