Leslie Basham : Quand Dieu a conduit son peuple à détruire la ville de Jéricho, il a choisi de sauver une prostituée qui habitait là…
Nancy Leigh DeMoss : Dieu n’a pas juste regardé Jéricho depuis en haut et il n’a pas dit : « Oh, que voilà une femme bien. Je pense que je vais la sauver avant de détruire la ville. » Non, ce qui est beau, ce qui est fou c’est que Dieu a choisi de planter les graines de la foi et de la grâce dans le cœur d’une femme qui était une ratée, une femme de bas étage, une femme qui n’avait rien de noble ? Elle était vraiment tout au bas de l’échelle sociale et morale, et Dieu dit : « C’est elle que je veux sauver. »
Leslie : Vous écoutez le podcast Réveille nos cœurs !
Si vous avez déjà eu l’impression d’être quelqu’un de raté, vous allez reprendre espoir, aujourd’hui : nous allons étudier ensemble la vie d’une héroïne biblique qui n’était pas du tout conventionnelle. Voici le 1er épisode de notre série intitulée Rahab et le fil de la rédemption.
Nancy : Dans les années 80, j’étais la productrice exécutive d’une émission spéciale d’une heure diffusée en prime-time à travers l’ensemble des États-Unis, une émission qui s’intitulait « America, You’re Too Young to Die » (« Amérique, tu es trop jeune pour mourir »). Et dans cette émission télé il y avait des reconstitutions de scènes historiques, et donc on avait besoin de quelques acteurs.
Alors on a engagé un directeur de casting de Hollywood pour nous aider à sélectionner les acteurs qui joueraient les rôles de Benjamin Franklin et Abraham Lincoln. Ce directeur de casting a pris un par un les candidats, il a vérifié leur CV, il a examiné ce qu’ils avaient fait, quels étaient leurs antécédents, leur formation, leur expérience, leurs compétences… pour nous aider à choisir le meilleur candidat pour chacun de ces rôles.
Et puis dans notre propre organisation plus tard, j’ai travaillé pendant plusieurs années au département des ressources humaines, je participais au recrutement des équipiers de notre ministère. Et quand on voulait recruter un équipier, ou une équipière, on demandait aux personnes intéressées de remplir un formulaire de candidature. Et puis on leur demandait aussi de nous indiquer les noms de personnes, de références, des gens qui les connaissaient bien, qui connaissaient leur caractère etc., par exemple un ou une responsable d’église, un ancien employeur qui pourrait nous présenter des attestations à leur sujet.
Avec ce formulaire et ces références, on essayait d’évaluer la personnalité des candidats ou des candidates. On voulait savoir ce que ces personnes avaient fait avant, quels avaient été leurs emplois précédents, dans quels projets elles avaient été impliquées et donc si elles étaient aptes à occuper un des différents postes que nous avions au sein de notre personnel.
A travers les récits bibliques, à travers la parole de Dieu, la Bible, on assiste au déroulement d’une histoire vraie, au scénario d’un drame qui parle d’un sauvetage, et d’une rédemption. Et dans cette pièce dramatique on voit que Dieu a choisi des rôles pour différentes personnes.
Il travaille avec des groupes de personnes, comme les Israélites dans l’Ancien Testament ou avec son Église dans le Nouveau Testament mais il travaille aussi avec des individus. Il les choisit, il fait un casting, ou il les recrute et il et les utilise dans différents rôles pour accomplir ses projets de rédemption pour ce monde.
Et quand Dieu lance une « opération de casting », quand il se met à recruter des personnes pour interpréter un rôle dans son plan, je suis toujours étonnée, je suis stupéfaite de constater que Dieu n’a pas les mêmes critères que nous quand on lance un casting pour une émission de télévision ou qu’on recrute quelqu’un pour un poste au sein du personnel. Dieu choisit souvent des personnes complètement différentes de celles que nous, on aurait choisies si on avait été chargées du casting ou du recrutement.
Je pense par exemple à Samuel, dans l’Ancien Testament, quelqu’un qui a été envoyé par Dieu pour nommer un roi pour Israël et lui donner l’onction. Samuel c’était un prophète, c’était un homme qui aimait Dieu et Il avait une certaine idée du parfait candidat pour ce poste. Mais c’est Dieu qui dirigeait le casting. Dieu jugeait selon des critères totalement différents, et c’est pourquoi Dieu dit à Samuel : « Ne t’arrête pas sur les caractéristiques extérieures, celles qui frappent le regard. » Dieu dit précisément : « L’homme regarde l’apparence extérieure, mais l’Éternel regarde… au cœur », Dieu regarde à ce qu’il y a dans le cœur des gens (1 Sam. 16 :7).
Dans la série de podcasts, qu’on commence aujourd’hui, on va s’intéresser à une femme de l’Ancien Testament qui a joué un rôle important dans l’histoire du salut. Si on avait été directeur ou directrice de casting pour un film ou responsable du recrutement pour un ministère, on n’aurait probablement même pas pensé à cette femme pour ce poste. Et si l’Écriture n’avait pas mis cette femme en évidence comme elle le fait, et si Dieu ne l’avait pas inscrite dans le scénario, on ne l’aurait certainement même pas considérée comme une éventuelle candidate, elle aurait déjà été perdante, dès le départ elle ne valait rien.
En fait, on ne l’aurait jamais connue. On n’aurait eu aucune idée de la personne qu’elle était. Et on ne parlerait même pas d’elle aujourd’hui. Mais je suis tellement reconnaissante que ce soit Dieu le directeur de casting, pas seulement à l’époque, mais aujourd’hui encore. Il est vrai que Dieu choisit et qu’il utilise parfois les personnes les plus inattendues, celles que nous on pense être les moins adaptées au poste.
L’Ancien Testament consacre à l’histoire de cette femme un chapitre entier, plus une partie d’un autre chapitre, et dans l’Ancien Testament comme dans le Nouveau Testament, son nom fait référence à quelque chose d’important, à un message important.
Donc dans cette série on va, étudier de près histoire de Rahab, d’abord dans l’Ancien Testament et puis on la retrouvera dans le Nouveau Testament et on verra le rôle que Dieu lui a confié. Alors si vous avez une Bible sous les yeux, je vous propose de l’ouvrir au 6ième livre, le livre de Josué, au chapitre 2.
On va commencer d’abord, par replacer le cadre de cette histoire. Les enfants d’Israël, le peuple, ont passé 400 ans en esclavage en Égypte. Dieu les a délivrés, il les a fait traverser la mer Rouge, il les a libérés de leur captivité, et puis ensuite ils ont passé quarante ans à errer dans le désert à cause de leur incrédulité. Et là on se trouve au moment où Dieu est en train de les emmener dans la Terre Promise, et le peuple d’Israël se prépare à y entrer.
Josué a succédé à Moïse comme chef des enfants d’Israël, du peuple d’Israël, et à ce moment de l’histoire, les Israélites campent à plusieurs kilomètres à l’est du Jourdain, dans un endroit qu’on appelle Chittim. La Terre Promise est à l’ouest du Jourdain et le dernier obstacle à franchir pour atteindre la Terre Promise, c’est justement le Jourdain qui fait office de frontière.
Alors Josué envoie discrètement deux hommes pour explorer le pays, voir comment il est, voir ce qui s’y passe et en faire un rapport. Et voilà ce qu’on peut lire dans le deuxième chapitre de Josué au verset 1 :
Josué, le fils de Nun, fit partir secrètement de Chittim deux espions, en leur disant : Allez, examinez le pays, et en particulier Jéricho. Ils partirent, et ils arrivèrent dans la maison d’une prostituée, qui se nommait Rahab, et ils logèrent chez elle.
On va s’arrêter un petit peu là et examinez le contexte. Donc il y a deux hommes qui franchissent le Jourdain, deux espions. Ils le traversent à l’endroit le moins profond et ils arrivent dans cette ville de Jéricho, qui se trouve à environ huit kilomètres à l’ouest du Jourdain.
Jéricho, c’est une ville importante. On en parlera plus en détail, dans la suite de notre série. Jéricho, elle se trouve à un carrefour, elle a une position-clé, c’est une sorte de porte d’entrée vers le nord ou vers le sud de la Palestine. Et depuis Jéricho, le peuple d’Israël pourra conquérir les autres villes de la Terre Promise que Dieu veut qu’ils prennent pour que la Terre Promise leur appartienne.
Donc les deux hommes traversent le fleuve, ils arrivent à Jéricho. Et la toute première personne qu’on nous présente en Terre Promise c’est une femme qui s’appelle Rahab. On ne nous dit pas comment les deux espions se sont retrouvés dans sa maison, mais il ne fait aucun doute que c’est Dieu qui prépare tout, il les a conduits vers cette maison chez cette femme en particulier, chez Rahab.
La prochaine fois, on s’attardera plus spécifiquement sur le choix de ce lieu, mais pour l’instant, on va examiner l’arrière-plan de Rahab. Qu’est-ce qu’on sait d’elle ? Quel genre de femme c’était ?
Alors voyons tout d’abord, ses origines culturelles : on sait qu’elle vivait dans la ville de Jéricho, qui était une ville importante de Canaan, comme on l’a vu, Rahab était cananéenne. Les Cananéens habitaient la vallée et les Amoréens, les montagnes mais le mot Amoréens désigne de façon globale les anciens habitants de Canaan ; donc c’était des gens qui occupaient cette région de la Palestine à l’époque.
Les Cananéens, les Amoréens, s’étaient caractérisés pendant des siècles, depuis au moins l’époque d’Abraham, comme des gens de culture méchante, violente et païenne. Il y a un dictionnaire biblique qui indique que les Amoréens représentaient tout ce qui est abominable aux yeux de Dieu. Les Amoréens, les Cananéens, dont Rahab faisait partie, détestaient tout ce que Dieu aimait, et ils aimaient tout ce que Dieu détestait, en gros.
Et tout au long de l’Ancien Testament, il est fait référence de manière répétée à la corruption et à la méchanceté, des Cananéens et des Amoréens. En fait, plus tard dans l’histoire des enfants d’Israël, quand Dieu voulait souligner la méchanceté de son propre peuple, il les comparait aux Amoréens qui représentaient à ses yeux la pire des déchéances.
Par exemple dans Ézéchiel, au chapitre 16, Dieu dit aux Israélites : « Ton père était un Amoréen, et ta mère une Hittite. » (verset 3) En d’autres termes : « Vous êtes comme vos parents, vous suivez les mêmes pratiques païennes que vos parents. »
Et Dieu leur dit encore : « Vous avez marché dans leurs voies, et vous avez agi selon leurs abominations. » « Et tu donnes l’image d’une femme mais tu t’es confiée dans ta beauté, et tu t’es prostituée, à la faveur de ton nom ; tu as prodigué tes prostitutions à tous les passants, tu t’es livrée à eux. » (Verset 15). Ce que Dieu veut dire par là, c’est que les Cananéens étaient comme ça, ils se comportaient comme ça. Et c’est à cela que ressemblaient les Amoréens, et c’est de là que vient Rahab.
Des centaines d’années plus tôt, Dieu avait promis à Abraham et à ses descendants qu’un jour, il donnerait à son peuple des droits sur le pays de Canaan, et Dieu lui avait expliqué pourquoi à Abraham : « Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel ; et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi. » (Deutéronome 18 :12). Dieu avait dit, on peut lire ça dans le livre de Deutéronome : « Je vais les chasser de ce pays. Leur méchanceté est telle que je vais les amener en jugement, et je vais vous donner, à vous et aux enfants d’Israël, les droits sur ce pays. »
Voilà qui nous donne donc un peu le contexte de l’histoire. Des centaines d’années avant Rahab, Dieu avait déclaré que son jugement tomberait sur les Cananéens et que la descendance d’Abraham, se verrait attribuer le pays. Mais Dieu avait ajouté quelque chose : « Je ne vais pas encore faire ça. Le moment n’est pas encore venu. »
On va revenir dans la Genèse au chapitre 15 pour lire cette prophétie, une prophétie adressée à Abraham : « Sache que tes descendants seront étrangers dans un pays qui ne sera pas à eux ; ils y seront asservis, et on les opprimera pendant quatre cents ans. » (Verset 13). Dieu parle de quel pays, là ? Il parle de l’Égypte, là où les Israélites ont été esclaves durant 400 ans. Et quand Dieu dit : « On les opprimera, pendant 400 ans » (verset 13). Il fait référence à l’esclavage des enfants d’Israël en Égypte, et ensuite il dit que les enfants d’Israël « reviendront ici, (sous-entendu à Canaan,) à la quatrième génération » (donc à l’époque, une génération équivalait à 100 ans). Et Dieu précise : « À la quatrième génération, ils reviendront ici ; car l’iniquité des Amoréens n’est pas encore à son comble. » (Verset 16).
Qu’est-ce que ça signifie tout ça ? Et bien ça veut dire que Dieu attendait quelque chose pendant plusieurs siècles pendant que ses enfants, son peuple, souffraient en Égypte. Qu’est-ce qu’il faisait pendant tout ce temps ? Il attendait parce qu’il ne voulait pas la mort même d’une seule personne.
Dieu attendait parce qu’il voulait donner aux Cananéens, aux Amoréens, l’occasion de changer, l’occasion de se repentir, de se détourner de leur méchanceté. Et pendant 400 ans, Dieu a prolongé pour eux sa grâce. Dieu a prolongé sa miséricorde pendant que son propre peuple, dont la place était dans le pays de Canaan, était en train de souffrir en en Égypte.
Et vous savez, parfois quand on souffre, il est bon de se souvenir que ce n’est peut-être pas à cause de nos péchés. Il se peut que Dieu veuille donner à quelqu’un d’autre une occasion, une chance, de se repentir pour que cette personne n’ait pas à périr. Mais là au moment où on va nous présenter Rahab, les Amoréens, les Cananéens, ne se sont pas repentis. Et maintenant, la coupe de leur méchanceté est pleine. Elle déborde, et le temps de leur jugement est arrivé.
Et on voit que cette destruction, ce jugement des Amoréens s’accomplit dans le livre de Josué, quand Josué et les enfants d’Israël sont entrés dans le pays. Ils ont détruit les Cananéens comme Dieu leur avait dit de le faire, et ils se sont installés dans le pays.
Concrètement, qu’est-ce qu’il y avait de si méchant, de si mauvais chez ces Cananéens ? Qu’est-ce qui avait attiré sur eux le jugement ? Et bien, dans le livre du Lévitique au chapitre 18, Dieu a donné à ses enfants toute une série de lois, des lois contre l’inceste, l’adultère, l’homosexualité, la bestialité, le sacrifice d’enfants à des dieux païens… Et Dieu a dit : « Vous ne pratiquerez aucune de ces choses. Elles sont une abomination pour moi. »
Et les Amoréens et les Cananéens avaient fait de ces pratiques un mode de vie. Et par là ils étaient les ennemis jurés de Dieu, et Rahab avait grandi dans cette culture. Elle faisait partie de cette culture. En quelque sorte, elle était un produit de cette culture.
Et ce qu’on voit là que ce n’est pas seulement l’arrière-plan culturel de Rahab, mais c’est aussi son arrière-plan religieux. Comme tous ceux qui l’entouraient, comme tous les autres Cananéens et les Amoréens, elle était païenne. Elle était idolâtre.
Les Cananéens adoraient beaucoup de dieux. Ils avaient des sanctuaires, des temples, des idoles partout dans le pays de Canaan, et leurs différents cultes comprenaient des pratiques comme la prostitution sacrée et les sacrifices d’enfants. Aujourd’hui, pour nous c’est des choses qui sont inimaginables, mais dans le cadre de leur religion, à l’époque, ils étaient tout naturellement impliqués dans ces actes innommables.
Rahab elle, elle ne connaissait rien d’autre. Elle n’avait pas la Parole écrite de Dieu. Elle n’avait jamais entendu de prédicateur. Elle n’avait pas d’église. Elle ne connaissait pas d’autres croyants. Elle avait grandi dans d’absolues ténèbres spirituelles.
Et qu’en était-il de son arrière-plan moral ? Alors on a vu son arrière-plan culturel, son arrière-plan religieux. Voyons maintenant son milieu moral. On nous dit d’emblée que c’était une prostituée.
Il y a certains commentateurs bibliques qui suggèrent que grâce à sa prostitution, Rahab était peut-être même être à la tête d’une entreprise qui gagnait beaucoup d’argent. On n’en est pas sûrs, mais ce qu’on sait c’est que le péché sexuel était un mode de vie pour Rahab. C’était son style de vie. Voilà comment elle gagnait sa vie. On voit là qu’elle était prise dans le système des convoitises de la chair. On pourrait dire qu’elle était totalement dans le commerce du sexe.
On ne sait pas pas quelle a été son éducation familiale. Par contre on sait qu’elle a encore un père, une mère et des frères et sœurs. On y reviendra.
On ne sait pas quelles sortes de blessures ou de souffrances elle avait pu subir dans son passé. De ça on ne sait rien mais on sait qu’elle a elle-même été impliquée dans le péché sexuel comme mode de vie et comme moyen de subvenir à ses besoins.
J’aimerais souligner là que certains commentateurs bibliques, des érudits des siècles passés ont dit, ont écrit que Rahab n’était pas vraiment une prostituée, qu’elle était simplement une aubergiste, et que le mot hébreu de l’Ancien Testament qui est traduit par « prostituée », peut également être traduit par « aubergiste ». Mais je me demande si ces anciens commentateurs n’ont pas voulu gommer les côtés sombres de la vie de cette femme qui est devenue ensuite une ancêtre du Christ comme on pourra le découvrir. Vous vous rendez compte, comment Jésus aurait-il pu avoir une prostituée dans ses origines, parmi ses ancêtres ?
Mais il n’y a pas de doute que cette femme était une prostituée. Dans le Nouveau Testament, on la présente par deux fois comme « Rahab la prostituée », et en grecque il n’y a aucun doute qu’il s’agit bien d’une prostituée parce que là le mot grec qui est utilisé c’est « pornê », d’où vient notre mot pornographie.
Rahab était peut-être aubergiste, mais elle était aussi, sans le moindre doute, une femme de mauvaise réputation. Et je crois que c’est important, quand on étudie la vie de cette femme, de réaliser qu’elle n’était pas seulement le produit d’une culture corrompue, même si elle l’était, et qu’elle n’était pas seulement une victime de son éducation. Ce n’était pas une spectatrice innocente. Non, elle participait activement à la méchanceté, au péché qui caractérisaient sa culture.
Elle avait participé au mal en toute connaissance de cause, et elle avait personnellement profité des appétits avilissants de sa culture. Et quand on met tout ça ensemble on se dit que, décidemment de notre point de vue, Rahab est une improbable candidate à la grâce de Dieu. Vous ne trouvez pas ? Regardez tout simplement son arrière-plan, et vous vous direz que Jéricho était de loin pas le meilleur endroit pour que la foi, puisse naître et que la grâce de Dieu puisse s’y manifester.
Dans le livre de Josué, on a un chapitre entier, le chapitre 2, qui est consacré à l’histoire de Rahab. Et au fil de ce récit, on constate que sa vie est en contraste avec celle du reste des Cananéens. Elle est en contraste avec la ville de Jéricho. On trouve dans cette histoire les thèmes du jugement, que Jéricho a connu, et du salut, que Rahab a expérimenté. Et ces deux thèmes : jugement et salut, sont constamment juxtaposés tout au long de la Bible. C’est comme deux fils conducteurs ou deux thèmes majeurs de la Parole de Dieu.
Ce qui est intéressant là c’est que Dieu n’a pas juste regardé Jéricho d’en haut qu’il a dit : « Oh, que voilà une femme bien. Je pense que je vais la sauver avant de détruire la ville. » Non, ce qui est beau, ce qui est fou, c’est que Dieu a choisi de planter les graines de la foi et de la grâce dans le cœur d’une femme qui était une ratée, une femme de bas étage, une femme qui n’avait rien de noble ? Elle était vraiment tout au bas de l’échelle sociale et morale, et Dieu dit : « C’est elle que je veux sauver. »
Humainement parlant, Rahab est probablement la dernière personne qu’on s’attendrait à devenir croyante. On ne penserait pas trouver une foi authentique chez une femme avec ce genre d’antécédents, n’est-ce pas ?
Quand on connait un petit peu la Bible et quand on pense à l’histoire de Jéricho, en général on se souvient plutôt des murailles qui s’effondrent. Tout est détruit, tout le monde meurt. C’est certainement une partie importante de l’histoire de Jéricho. C’est l’histoire d’un jugement divin. L’histoire d’un jugement mérité. Cette histoire fracassante, c’est un avertissement pour les individus pour les cultures qui brandissent le poing contre Dieu.
Mais l’histoire de Jéricho c’est plus qu’une histoire de jugement.
C’est une histoire d’espoir.
C’est une histoire de grâce, de miséricorde
C’est une histoire de sauvetage, de salut.
L’histoire de la manière dont Dieu, dans son amour incroyable, étonnant, trouve quelqu’un d’improbable dans un endroit improbable, la manière dont il manifeste sa miséricorde, avant de juger cette ville malfaisante.
Dieu a accordé à cette femme et à sa famille la grâce et la foi et il les a sauvés de la destruction. Et moi, je suis tellement reconnaissante que nous ayons un Dieu qui, encore aujourd’hui, bien qu’il doive un jour déverser le jugement sur ce monde qui est mauvais, qui est corrompu, un Dieu qui cherche à sauver les pécheurs, un Dieu qui dit : « Je peux, je veux, restaurer et racheter les gens qui sont des ratés, des pécheurs, des perdants, et je veux les faire bénéficier de ma grâce. »
Leslie : C’est incroyable, comment Dieu peut nous parler au travers de la vie d’une prostituée ! Il nous rappelle, à vous et moi, combien nous sommes démunies et combien sa miséricorde est grande.
En explorant l’histoire de Rahab, nous découvrons un enseignement très important, concernant les choix de Dieu ; des choix qui se portent même sur ceux qui se sentent mal-aimés et rejetés.
Ce type d’enseignement biblique approfondi trouve un écho chez beaucoup de gens. Une femme nous a écrit pour nous dire qu’elle avait passé les quarante premières années de sa vie à faire une succession de choix stupides. Elle est entrée en contact avec nous parce qu’elle avait entendu l’une de nos émissions à la radio. Elle nous a dit que Dieu s’était servi de cette émission pour changer sa vie.
Voilà ce qu’elle écrit : « Je vais de nouveau à l’église, j’ai une vie de prière active, et j’ai commencé à chercher des moyens d’étudier et de comprendre la Bible. » Elle a également commandé un exemplaire du livre de Nancy De Moss Volgemuth : « Choisir le pardon ».
Voici ce qu’elle dit à ce propos : « Je n’ai jamais pensé être digne de pardon, car certains des péchés que j’ai commis sont inconcevables. Je ne savais pas non plus comment pardonner véritablement à ceux qui m’avaient vraiment fait du tort. Je devais aussi dépasser ma colère contre Dieu. Votre livre a été un véritable tournant dans ma vie ».
Nous recevons beaucoup d’autres lettres comme celle-ci, des lettres qui nous font réaliser que Dieu fait quelque chose de spécial à travers Réveille nos cœurs.
Nancy : Vous savez je ne peux pas vous dire à quel point je suis heureuse d’entendre ces témoignages et de recevoir ce genre de lettre. Et je sais que c’est seulement Dieu qui change les vies. Depuis qu’on a commencé ce ministère de Réveille nos cœurs, on lui a demandé d’utiliser ces émissions, ces podcasts pour contribuer à construire son royaume, et je suis sûre que sans le soutien de la prière de nos auditrices, de nos auditeurs, on ne recevrait pas ce genre de témoignage.
Et je suis très reconnaissante envers notre équipe de Partenaires du ministère, un groupe de personnes qui s’est engagé à prier, à faire partager le message de Réveille nos cœurs et à le soutenir financièrement sur une base régulière.
Leslie : C’est vrai : le fait d’être soutenus par notre équipe de Partenaires du ministère nous permet de nous concentrer sur notre mission, c’est à dire : appeler les gens, les femmes en particulier, à une vie de liberté, de plénitude, à une vie féconde en Christ.
Pour aujourd’hui, il est temps de se dire au revoir : lors du prochain podcast, nous continuerons d’examiner de près la vie de Rahab pour découvrir comment Dieu est encore et toujours à l’œuvre, même dans les milieux les plus corrompus. Alors, à bientôt, pour ce rendez-vous Réveille nos cœurs.
Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 1910, sauf mention contraire.
Réveille Nos Cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, une initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth.
Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann