Dannah Gresh : Quand on a des enfants, on n’a jamais réellement un moment de libre, un petit moment pour soi…
Nancy DeMoss Wolgemuth : Votre rêve, c’est un endroit, un seul dans ce vaste monde, où vous pourriez être toute seule. Vous vous dites : « J’ai une idée, je vais aller aux toilettes ». Et voilà les petits doigts qui passent par-dessous la porte, et la petite voix : « Maman ! »
Dannah : Vous écoutez Réveille Nos Cœurs.
On dit souvent que, sur Réveille Nos Cœurs, on aborde toutes sortes de sujets, mais que, si l’on ne pouvait parler que d’un seul, ce serait d’aujourd’hui. Le message qu’on va écouter maintenant, j’espère qu’il nous encouragera à chercher une plus grande intimité avec Dieu alors qu’on commence une nouvelle année..
Nancy : Est-ce que c’est important pour vous de chercher le cœur de Dieu ? Aimeriez-vous entretenir votre appétit spirituel ? Ce que je vais partager avec vous est une des manières les plus efficaces que je connaisse. À vrai dire, je ne suis pas sûre qu’il y ait réellement une autre manière de vraiment connaître Dieu et de conserver un véritable appétit pour lui.
L’appétit spirituel doit être cultivé, il doit être nourri. Dans un sens, c’est le contraire de l’appétit normal : en ce qui concerne la nourriture, plus vous mangez et moins vous avez faim. Finalement, vous êtes rassasié et vous n’avez plus envie de manger. Pour l’appétit spirituel, c’est le contraire : plus vous nourrissez votre appétit spirituel, plus il grandit. Par conséquent, si vous êtes un enfant de Dieu et que vous n’avez pas faim spirituellement, c’est peut-être que vous avez négligé de nourrir votre âme. Parce que plus on mange, plus on en veut, plus on a faim de Dieu.
J’ai souvent dit que si je ne pouvais partager qu’un message avec les femmes auprès desquelles j’exerce habituellement mon ministère, ce serait celui-ci. Vous qui êtes encore sur les bancs de l’école, permettez-moi de vous dire que si vous commencez à intégrer cette discipline dès aujourd’hui, durant vos années d’études, cela aura un impact énorme sur le reste de votre vie.
Et pour les autres, quelle que soit votre saison de vie, sachez que si vous apprenez à mettre en pratique ce dont nous allons parler dans quelques instants, vous aurez de quoi faire face à toutes les saisons et toutes les situations auxquelles vous serez confrontés durant le reste de votre vie.
Je veux vous expliquer comment entrer dans une relation intime avec Dieu, et comment cultiver cette intimité en pratiquant le culte personnel, un culte personnel quotidien. J’expliquerai pourquoi établir un culte personnel est une priorité dans nos vies. Je dirai ensuite quelques mots sur le but du culte personnel, et partagerai quelques pensées sur la pratique du culte personnel. Et pour conclure, j’évoquerai rapidement le fruit du culte personnel, ce qu’il produit dans nos vies.
Je sais que certains d’entre vous ont déjà acquis cette habitude, certains depuis déjà des années. J’espère que vous serez encouragés en réalisant la valeur de ce temps que vous consacrez chaque jour à chercher Dieu dans sa parole et dans la prière. Peut-être certains d’entre vous ont-ils à une certaine époque pratiqué le culte personnel, mais… la vie change, les choses s’emballent… Et soudain, ou peut-être petit à petit, vous ne savez pas exactement quand ou comment c’est arrivé… trop de choses à faire, la vie, les études, etc. a phagocyté le temps que vous preniez pour le Seigneur.
J’ai demandé à votre condisciple qui m’amenait ici ce matin combien d’entre vous à son avis (mais bien sûr, personne ne connaît la véritable réponse), quel pourcentage d’étudiants de cette école avait régulièrement un moment de culte personnel ? Et j’ai vraiment été encouragée par sa réponse, et particulièrement quand il m’a dit qu’il y avait ici un groupe de garçons qui se levaient tôt chaque matin, ils ne se réunissent pas, mais ils se sont engagés les uns envers les autres à passer un moment avec le Seigneur avant de faire face à chaque journée, aux cours et aux autres responsabilités. J’étais impressionnée d’entendre ça.
Mais, peut-être pour certains de vous cela appartient-il au passé. Peut-être ne le pratiquez-vous plus. Et pour d’autres, vous ne savez même pas de quoi je parle. Ou vous en avez déjà entendu parler, mais ça n’est jamais entré dans vos habitudes. Où que vous en soyez, ma prière, c’est qu’aujourd’hui, à la fin de cette session, vous avanciez d’un pas sur la route qui mène à une relation intime avec le Dieu de l’univers au travers du culte personnel.
Seigneur, je t’en prie de tout mon cœur, parle-nous par la puissance de ton Saint-Esprit, par la puissance de ta parole. Sème en nous les graines qui produiront ce besoin de toi. Montre-nous, je t’en prie, que ce n’est que par toi, par ta parole, que cette faim peut être assouvie. Attire-nous à toi, Père. Mets en nous le désir de te chercher, de chercher chaque jour ta face, tous les jours de notre vie. Au nom de Jésus. Amen.
Ce que je vais faire — pas tout de suite, je vous préviens juste —, je vais vous demander de vous engager, dans la mesure où Dieu vous en donnera la possibilité, pour les trente jours qui viennent, à passer chaque jour un moment seul avec Dieu, dans la lecture de sa parole et dans la prière. Donc c’est là mon but, mais pour en arriver là, je veux vous parler de l’importance primordiale du culte personnel.
Cette semaine, j’ai médité et mémorisé le passage, dans le Psaume 27, où David parle de tous ses ennemis, ses défis, les pressions qui s’exercent sur lui, tout ce qui lui arrive. Au verset 4, il dit :
« Je demande à l’Éternel UNE chose. »
Imaginez tout ce que David aurait pu demander à Dieu, ce que Dieu aurait pu faire pour lui. Mais il dit : « Il y a une chose, si j’étais obligé de m’en tenir au strict minimum, si je ne pouvais demander à Dieu qu’une seule chose… » Et ça serait quoi, David ? « Je demande à l’Éternel une chose, que je désire ardemment… » que je vais poursuivre, que je vais me fixer comme objectif. Et qu’est-ce que c’est ? « Je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l’Éternel, pour contempler la beauté de l’Éternel et pour admirer son temple. »
David dit : « Avec tout ce qui se passe autour de moi, avec toutes les crises auxquelles je suis confronté — les crises dans mon gouvernement, les crises avec l’opposition, les décisions politiques qui doivent être prises — ce qui compte plus que tout pour moi, c’est de pouvoir vivre dans la présence de Dieu. Regarder comme il est beau, le contempler. Vivre dans sa présence… je pourrai contempler sa beauté jour après jour et apprendre de lui tous les jours de ma vie. » C’était la seule chose. David était l’homme d’une unique passion, qui le dévorait et dirigeait sa vie.
Quelle est votre passion ? Quelle est la chose que vous désirez que Dieu fasse pour vous par-dessus tout ? Est-ce celle dont parle David au Psaume 27, au verset 4 ?
Rappelez-vous ce merveilleux passage au chapitre 10 de l’Évangile de Luc, où Marie et Marthe recevaient Jésus à manger. Vous souvenez-vous comment Marie s’est assise aux pieds du Seigneur pour écouter ses paroles ?
La priorité : cultiver une relation d’intimité avec Jésus en passant du temps en sa présence, à l’écoute de ce qu’il dit.
Elle présente un contraste évident avec sa sœur Marthe — vous connaissez l’histoire — accaparée, nous dit l’Écriture, par une multitude de tâches.
Maintenant, je dois vous avouer une chose, je suis plus souvent dans la peau de Marthe que dans celle de Marie — accaparée par une multitude de tâches. Suroccupée. À faire des tas de bonnes choses. À servir le Seigneur. À passer tant de temps dans les tâches du ministère que je n’ai plus de temps pour le Seigneur du ministère.
Le ministère lui-même, avec toutes ses obligations, peut parfois nous empêcher de chercher le cœur de Dieu. Ça ne devrait pas être le cas, mais ça l’est parfois. Et Jésus a dit à Marthe : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. » (Luc 10.41)
Pensez à votre agenda, vous avez toute une liste de choses à faire, et à la fin du jour, vous vous dites : « Tant de choses à faire, et j’ai à peine commencé. »
« Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses, mais une seule est nécessaire. »
David disait : « Je demande UNE chose au Seigneur. »
Et Jésus dit à Marthe : « UNE seule chose est absolument nécessaire. » Si de toute ta liste de choses à faire aujourd’hui, tu n’en fais qu’une, est-ce que ce sera cette seule chose ? Une seule chose est nécessaire.
Quelle est cette chose ? C’est celle qu’a choisie Marie — s’asseoir aux pieds de Jésus et l’écouter, être en communion avec lui. Il dit : « Marie a choisi la bonne part [cette seule chose nécessaire], elle ne lui sera pas ôtée. » (versets 41-42) Un choix conscient, délibéré, est nécessaire.
J’ai découvert, et je suis sûr que vous aussi, que si j’essayais simplement de donner à Dieu sa place dans ma journée, elle n’était jamais surchargée. Ce qu’il faut que je fasse, c’est planter Dieu dans ma journée, en premier dans ma journée, faire de lui le point central, et ensuite laisser tout le reste occuper la place qui lui revient. « Marie a choisi la bonne part. »
Nos églises, nos ministères, sont remplis de serviteurs et de servantes suroccupés, écrasés par le stress, des personnes qui ont besoin de venir s’asseoir aux pieds de Jésus et d’écouter ce qu’il dit.
Je suis si reconnaissante de l’exemple que m’a laissé mon père, Art DeMoss : sa priorité, au début de chaque journée, était de passer un moment dans le calme à rechercher le Seigneur — appelez-le culte personnel, moment de recueillement, rendez-vous avec le Seigneur, le nom que vous lui donnez m’importe peu, ce qui compte, c’est que vous le fassiez.
Mon père est devenu chrétien à vingt et quelques années. Il n’était pas d’un arrière-plan religieux, c’était un rebelle, il menait une vie désordonnée. Alors qu’il avait la vingtaine, on lui a présenté l’Évangile de Christ, et Dieu l’a libéré de lui-même et conduit à Christ. Ça a été une conversion radicale, et sa vie a été complètement transformée… comme il me semble que ce devrait être le cas pour chacun de nous.
Et alors, durant la première année de sa vie chrétienne, quelqu’un l’a mis au défi de commencer à consacrer à Dieu la première heure de chaque jour dans la lecture de la Bible et dans la prière. Mon père a relevé le défi, et il a tenu cet engagement chaque jour tout le reste de sa vie jusqu’à ce que, vingt-huit ans plus tard, il parte rejoindre le Seigneur.
Au bout de quelques années, alors que nous étions enfants, il a démarré une entreprise, et il était très occupé. Il voyageait beaucoup. Sa vie était très remplie, mais pour lui, rien n’était plus important que ce temps qu’il consacrait le matin à chercher le Seigneur. C’était un homme très structuré, un homme d’habitudes. Pour lui, ça n’avait rien à voir avec du légalisme, c’était un plaisir. Mais il procédait toujours à peu près de la même façon.
Il avait un petit coussin, qu’il tirait de sous son lit, et c’est là qu’il s’agenouillait. Je ne sais pas combien il en a usés. Mais nous les enfants, nous savions qu’avant que nous nous soyons levés le matin, notre père avait passé du temps à genoux à prier pour nous et pour des tas et des tas d’autres personnes qui figuraient sur sa liste de prière — des gens qui avaient besoin de Jésus, des mariages en difficulté…
Nous savions qu’il allait lire dans la Bible deux chapitres de l’Ancien Testament, un du Nouveau, cinq Psaumes et un chapitre des Proverbes. C’était sa méthode. Ce n’est pas « La Bonne Méthode », mais c’en était une, qui le conduisait dans tout le conseil de Dieu, à la recherche de la sagesse de Dieu pour chaque jour de sa vie.
Peu importait son emploi du temps de la journée, peu importait à quelle heure il était rentré la veille au soir… Mais il faut tout de même que je vous dise une chose : en réalité le culte personnel matinal commence la veille au soir, et pour mon père, l’heure de son coucher était une affaire presque religieuse. Nous avions quelquefois envie de rire quand nous recevions du monde à la maison, et qu’à 10 heures du soir, mon père se retirait. Peu importe ce qui était en cours dans la soirée, il disait : « N’oubliez pas d’éteindre les lampes et de fermer la porte à clé lorsque vous partirez. » Et cela à cause de son rendez-vous matinal !
En fait, c’est aussi une des raisons pour lesquelles nous n’avions pas la télévision à la maison. Oh, les pauvres enfants ! La raison majeure, même s’il y en avait d’autres, c’est qu’il ne voulait pas que ni lui ni nous ne gaspillions nos heures de sommeil, et que nous ne soyons trop vaseux le matin pour avoir envie de nous lever tôt pour rencontrer Dieu.
J’aimerais juste vous dire une chose, à vous qui avez des enfants : mes parents n’étaient pas parfaits, ils auraient été les premiers à le reconnaître, mais il y a une puissance extraordinaire dans le fait que vos enfants sachent qu’au tout début de chaque journée, vous êtes là à le chercher et à le rencontrer.
Quand je suis là, prête à affronter une journée bien remplie : un planning à respecter, des mails à lire, un tas de tâches à mener à bien, j’ai, imprimée dans mon cœur de manière indélébile, cette image de mon père qui se levait de façon à avoir le temps, avant toute autre chose, de chercher le Seigneur ; et je suis si heureuse de cet exemple et de cette image.
Maintenant, j’aimerais que nous considérions ensemble l’exemple d’une autre personne qui a fait du culte personnel une priorité dans sa vie. Je veux parler tout simplement du Seigneur Jésus lui-même. Pourriez-vous ouvrir vos Bibles au 1er chapitre de l’Évangile de Marc.
Nous avons parlé de David et de Moïse, deux magnifiques exemples, mais ces géants spirituels ne font que préfigurer Christ — Christ, plus grand que Moïse, Christ, le Fils de David, plus grand que David.
Examinons de près une des journées de la vie du Seigneur Jésus, parce que parmi nous, beaucoup se disent : « Mon emploi du temps est déjà bondé, alors inutile de me mettre sur le dos une responsabilité de plus ! »
Je préfère vous le dire tout de suite, ce n’est pas un tour de passe-passe spirituel : « Prenez le temps pour un culte personnel et vos journées se dérouleront comme sur des roulettes. » Non, ce dont nous parlons, c’est de relation : comment cultiver une relation avec le Dieu de l’univers.
Pour ceux d’entre nous qui pensent être suroccupés, jetons un coup d’œil à cette journée de la vie de Jésus. En fait, quand on parle de planning surchargé… Pensons au simple fait que Jésus devait, en trois ans, accomplir le plan éternel de rédemption. Eh bien, il ne me semble pas que mon agenda à moi soit plus important, ou plus difficile, plus exigeant, qu’il représente un plus grand défi que celui-là. Et ça ne m’empêche pas de trouver que mes journées sont tellement remplies.
Alors, examinons ensemble juste une journée dans la vie du Seigneur Jésus, au 1er chapitre de l’Évangile de Marc, au verset 21.
Ils se rendirent à Capernaüm. Dès le jour du sabbat, Jésus entra dans la synagogue et se mit à enseigner. On était frappé par son enseignement, car il enseignait avec autorité, et non pas comme les spécialistes de la loi. (versets 21 et 22)
Certains d’entre vous sont impliqués dans le ministère de la Parole. Vous enseignez une classe d’école du dimanche, vous dirigez un petit groupe d’étude biblique, vous êtes engagés dans la formation de disciples, bref, vous communiquez la Parole de Dieu à d’autres. Vous êtes ici plusieurs centaines d’étudiants dont le but est, si Dieu le permet, de consacrer le reste de votre vie à faire cela. Dans la mesure où je consacre moi-même beaucoup de temps à enseigner la Parole à d’autres femmes, je puis vous assurer que faire ce que Jésus a fait là est très exigeant.
Vous devez donner. Il y a ce que vous devez donner au moment même où vous apportez la Parole, et puis ensuite, il y a les entretiens individuels… Quand vous enseignez la Parole, tout un processus s’enclenche, qui implique de se vider soi-même pour donner aux autres, et Jésus sait de quoi il s’agit.
Au verset 23 :
Il y avait dans leur synagogue un homme qui avait un esprit impur. Il s’écria : « Ah ! Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : le Saint de Dieu. » Jésus le menaça en disant : « Tais-toi et sors de cet homme. » L’esprit impur sortit de cet homme en le secouant violemment et en poussant un grand cri. Tous furent si effrayés qu’ils se demandaient les uns aux autres : « Qu’est-ce que ceci ? Quel est ce nouvel enseignement ? Il commande avec autorité même aux esprits impurs, et ils lui obéissent ! » (versets 23 à 27)
Si vous lisez les Écritures, vous voyez que partout où allait Jésus, l’enfer se manifestait. Et partout où allait Jésus, par la puissance de Dieu et l’onction du Saint-Esprit sur Jésus, en lui et à travers lui, l’enfer était ébranlé.
Vous allez dire : « Moi, je ne suis pas impliqué dans des exorcismes et ce genre de choses. » Eh bien, si j’en crois ma Bible, d’après Éphésiens chapitre 6 et d’autres passages, nous sommes tous engagés dans une bataille spirituelle. Satan est vivant, et bien vivant, et il y a toujours des puissances sataniques qui cherchent à reprendre le terrain qui a été gagné et à stopper les progrès de l’Évangile en nous et à travers nous.
Jour après jour, nous sommes engagés dans cette guerre spirituelle, sous la bannière du nom de Jésus et par la puissance du Saint-Esprit, et cela pompe notre énergie. Ce n’est pas juste un service ordinaire, comme un culte du dimanche ordinaire, mais tous les jours de la semaine. Il y a là un enjeu, il y a une bataille, et nous sommes envoyés au combat.
Ceux parmi vous qui ont des enfants, les mères en particulier, vous vous dites : « Pour la bataille, pas besoin de sortir de chez moi. J’ai tous ces enfants, et c’est tellement dur. » La vie est dure, et il y a un ennemi qui cherche toujours à détruire et à souiller. Il y a combat, et le combat consomme de l’énergie.
Le verset 28 maintenant :
Et sa renommée gagna aussitôt toute la région de la Galilée.
Tout d’un coup, Jésus fait la une des journaux. Tout le monde parle de lui. Tout le monde veut qu’il vienne à leur conférence et prenne la parole. Tout le monde veut qu’il leur dédicace son livre. Tout le monde veut sa part du gâteau.
Si certains d’entre vous rêvent de jouir de cette popularité, réjouissez-vous plutôt quand ce n’est pas le cas, car c’est épuisant. Sans cesse des gens qui attendent quelque chose de vous…
Regardez ce qui se passe au verset 29 et suivants :
En sortant de la synagogue, ils se rendirent avec Jacques et Jean à la maison de Simon et d’André…
« Ouf ! vous dites-vous, enfin une occasion de décompresser un peu ! » Vous avez eu une longue journée de ministère, et enfin vous pouvez vous détendre à la maison, allonger les jambes, attraper un journal ou un magazine, vérifier vos mails… Mais regardez ce qu’il arrive !
Verset 30 :
La belle-mère de Simon était couchée avec de la fièvre ; aussitôt on parla d’elle à Jésus…
Encore quelqu’un qui a besoin d’aide, et à qui va-t-on s’adresser ? À celui dont on sait qu’il peut pourvoir aux besoins, au Seigneur Jésus.
Il s’approcha, la fit lever en lui prenant la main, et à l’instant la fièvre la quitta. Puis elle se mit à les servir… (verset 31)
« Pfff ! Maintenant, je vais pouvoir m’arrêter ! » Ah bon ! Regardez le verset suivant :
Le soir, après le coucher du soleil, on lui amena tous les malades et les démoniaques. Toute la ville était assemblée devant la porte… (versets 32-33)
Bon, je ne sais pas combien il y avait d’habitants dans cette ville, mais sans doute pas mal, me semble-t-il. Avez-vous quelquefois l’impression que toute la ville est rassemblée à votre porte ?
Imaginez-vous : on vous a chargé de l’aumônerie sur le campus, vous essayez de terminer votre mémoire, et aussi de prendre le temps de chercher le Seigneur, et puis de remplir le ministère auquel Dieu vous a appelé… Et sans arrêt il y a quelqu’un qui frappe à votre porte : « J’ai besoin d’aide. » Et pas seulement la journée ! Jusqu’au milieu de la nuit ! Et vous ne pouvez pas dire : « Pour les urgences, c’est de telle à telle heure » !
Ou bien, certaines d’entre vous ont des enfants… et c’est auprès de vous que j’exerce le plus souvent mon ministère. Vous êtes mères, vous connaissez ça : votre rêve, c’est un endroit, un seul dans ce vaste monde, où vous pourriez être toute seule. Vous vous dites : « J’ai une idée, je vais aller aux toilettes ». Et voilà les petits doigts qui passent par-dessous la porte, et la petite voix : « Maman ! » Vous avez envie de dire : « Je regrette, il n’y a pas de maman ici, va te chercher une maman ailleurs. »
Toute la ville… Il y a toujours quelqu’un qui a besoin de quelque chose. Si vous n’avez pas encore fait cette expérience, attendez d’être dans le ministère, et ça ne manquera pas, surtout si Dieu vous utilise. Les gens voudront être aidés. Les gens ont des besoins. Le monde est déchu, en ruines, et toute la ville est rassemblée à la porte — le même jour… Si au moins Jésus était tout frais, si c’était le début de la journée… Mais non, il a été sur pied toute la journée, servant et servant encore.
Il guérit beaucoup de personnes qui souffraient de diverses maladies ; il chassa aussi beaucoup de démons, et il ne leur permettait pas de parler, parce qu’ils le connaissaient… (verset 34)
Quand je lis ce récit d’une journée de Jésus, je pense à mes propres journées. Quand je me trouve dans ce genre de situation, j’ai tendance à stresser, à m’énerver, à en avoir marre de la foule… Et je me dis : « Comment faisait Jésus ? Comment gardait-il son calme ? Comment évitait-il d’en avoir plein le dos de ces gens ? »
Je vais être honnête avec vous. Il y a des moments, à la fin d’une longue journée ou d’un long week-end de ministère, où j’ai juste envie que les gens s’en aillent. Par nature, je suis introvertie. Quand les gens me voient sur l’estrade, ils n’ont pas cette impression, mais les foules m’épuisent. À certains moments — je n’en suis pas fière, je ne m’en vante pas, je vous dis juste les choses comme elles sont — à certains moments, je commence à détester ces gens-là même que le Seigneur m’a envoyée servir…
Maintenant que j’ai dit ça, plus personne ne va oser venir me parler après le message, de peur que je ne le déteste !
Je regarde Jésus, et je me demande : « Mais comment faisait-il ? » Vous allez me dire : « Facile, il était Dieu ! » Bien sûr, il était Dieu, mais c’est en tant qu’homme qu’il a servi, pour nous montrer comment nous humains, remplis de sa grâce et de son Esprit Saint, nous pouvons servir comme il l’a fait.
Je crois que le verset suivant, le verset 35, nous donne la clé. Êtes-vous prêts à l’écouter ?
Vers le matin, alors qu’il faisait encore très sombre, il se leva et sortit pour aller dans un endroit désert où il pria.
On pourrait continuer, mais on va s’arrêter là pour un moment. Je peux vous dire une chose : après une journée comme Jésus en avait eu une, à donner, à se dépenser, à se déverser dans le ministère, le lendemain matin, alors qu’il fait encore très sombre, la seule chose que j’ai envie de faire, c’est DOR-MIR. « Laissez ces rideaux fermés ! J’aime le petit-déjeuner, c’est mon repas favori, mais à 11 heures du matin ! »
Mais « vers le matin, alors qu’il faisait encore très sombre, Jésus s’est levé », et qu’a-t-il fait ? Il a quitté la maison et s’est rendu dans un lieu désert où il a passé du temps dans la prière.
Dannah : Oh Seigneur, aide-nous à cultiver et à nourrir cette faim spirituelle pour toi et à te chercher de tout notre coeur!
C’était la première partie de cette mini-série sur le thème “Connaissez-vous la joie du culte personnel?” J’espère que, comme moi, vous vous sentez interpellée à faire un nouveau départ non seulement dans une bonne habitude mais surtout une recherche de Dieu, de ce temps avec lui en “audience privée”, si l’on peut dire. Je suis impatiente d’entendre la suite avec vous: à bientôt!
Réveille nos cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, avec Nancy DeMoss Wolgemuth.
Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.
Quelle que soit la saison de votre vie, Réveille nos cœurs vous encourage à trouver la liberté, la plénitude et à porter du fruit en Christ.
Sauf mention contraire, les textes bibliques sont tirés de la version « Segond 21 », avec l’aimable autorisation.
Version Segond 21, © 2007 Société Biblique de Genève