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Épisode 2 – Douceur et confiance

Dannah Gresh: Quel est le rapport entre la douceur et notre foi en Dieu? 

Nancy DeMoss Wolgemuth : Ce qui nous rend douce, c’est la confiance en Dieu. On a la conviction que Dieu tient tout dans sa main, qu’il sait ce qu’il fait, que nous travaillons en union avec lui et qu’il aura le dernier mot. Il va remettre d’aplomb ce monde qui est sens dessus dessous. 

Dannah : Vous écoutez Réveille nos cœurs et toute notre équipe vous souhaite la bienvenue. Qu’est-ce qui vous vient à l’esprit quand vous entendez le mot douceur? Alors si c’est une image négative, ne nous quittez surtout pas, mais restez avec nous pour en découvrir de nouveaux aspects dans ce deuxième épisode de la série « La beauté́ de la douceur ». 

Nancy : Le sujet dont on parle dans cette série ne fera probablement jamais l’objet d’un bestseller, parce que c’est rare que quelqu’un entre dans une librairie et dise :  Bonjour, je voudrais trouver des livres qui m’informeraient sur la manière de devenir une personne plus douce. C’est vrai que le monde n’a pas l’air de s’intéresser beaucoup à la douceur, mais Dieu nous dit que celles et ceux qui sont ses enfants doivent la rechercher. 

Lors du dernier podcast, j’ai parlé́ d’un livre, alors ce n’est sans doute pas un best-seller, mais il est édité́ depuis très longtemps. C’est un classique en ce qui concerne la douceur. Bien sûr, ici à Réveille nos cœurs, c’est premièrement à la Bible, la Parole de Dieu, qu’on se réfère pour puiser notre instruction, mais nous sommes aussi reconnaissants pour les personnes qui, au cours des siècles, ont écrit sur de tels sujets pour nous aider à comprendre les Écritures. 

Le livre auquel je fais allusion a été écrit par Matthew Henry. C’était un pasteur et auteur de commentaires bibliques. Il a vécu durant la seconde moitié́ du 20e siècle et au début du 18ème. Ce livre s’intitule, je le traduis directement en français : Á la recherche de la douceur et de la tranquillité́ d’esprit. Il a été écrit en 1698, donc il y a plus de 300 ans. C’est un classique qui n’existe malheureusement pas en français. Mais si vous maîtrisez l’anglais, je vous encourage à vous le procurer. 

Autant vous avertir tout de suite : il n’est pas facile à lire. Ce n’est pas qu’il soit long 150 pages environ, mais il est écrit dans le style puritain de l’époque qui est très dense, donc vous ne pourrez probablement pas le lire rapidement, Ça vous prendra du temps et des efforts pour digérer tout ça, mais ça vaut la peine. En fait, je l’ai déjà̀ lu plusieurs fois et je crois que l’exemplaire que je lis actuellement, c’est mon deuxième parce que je fais toujours des annotations. Je prends une portion adaptée à mon appétit du jour et puis ensuite je la « digère » en quelque sorte, je la médite, je relis certains paragraphes et puis j’essaye d’étudier les différents passages des Écritures qu’il cite en référence. 

Et donc, en préparant cette série, j’ai tapé́ 17 pages de notes tirées de ce livre, des choses que je voulais méditer ou qui m’avaient simplement frappée. Alors pour mon enseignement de cette série, je vais m’inspirer du livre de Matthew Henry. J’imagine bien que la plupart des gens ne liront jamais de littérature puritaine. Je vais donc essayer de prendre quelques extraits suffisamment faciles à comprendre. Il y aura des citations de Matthew Henry ainsi que d’autres auteurs. Alors voilà̀, l’enseignement que je vais apporter doit beaucoup à ce livre, qu’il s’agisse du plan ou du contenu. 

Je me rappelle la toute première fois où j’ai lu ce livre. C’était il y a environ dix ans. Je venais de le commencer quand j’ai été appelé́e à siéger comme juré au tribunal de ma région. Je me souviens, il faisait froid ce jour là, il neigeait, le vent soufflait et j’avais pris ce livre avec moi au tribunal en pensant que je devrais sans doute patienter pas mal de temps. Et du temps, effectivement, j’en ai eu. Je n’ai pas été appelé́e à faire partie du jury ce jour là, mis à part le fait que le Seigneur lui-même semblait m’avoir appelé́e dans ce tribunal. 

J’étais assise dans cette salle pleine à craquer de toutes sortes de gens qui n’avaient rien d’autre à faire que d’attendre. J’étais en train de lire ce livre et c’était comme si Dieu venait et me prenait à part au beau milieu de cette pièce surpeuplée. Je me rappelle avoir pensé́ Je devrais me mettre à genoux, là, maintenant. Alors bon, je ne me suis pas physiquement mise à genoux, mais dans mon cœur, c’est ce que j’ai fait. Dieu me montrait tellement fortement combien je manquais de douceur dans ma vie. Une si grande conviction m’étreignait que j’en perdais presque la respiration. 

Je me rappelle donc avoir lu ce livre de Matthew Henry ce jour là au tribunal, et je l’ai relu depuis. Et Dieu continue à m’interpeller au sujet de la douceur. J’ai découvert que ce n’est pas un sujet où il vous suffit de lire un livre et hop, c’est bon, vous l’avez. Ou alors vous faites une petite prière « Seigneur, rends moi douce!… Oh! Merci, mon Dieu! Maintenant, je suis douce. » Dès que vous croyez être douce, vous ne l’êtes plus. C’est un peu comme l’humilité́, c’est la quête de toute une vie. Rechercher la douceur, c’est un mode de vie. 

Dieu ne nous remplit pas en un clin d’œil de toutes sortes de qualités. C’est un processus. Ça se passe de plus en plus en profondeur. Même en me préparant pour cette série, je m’apercevais que Dieu me rendait encore plus consciente du manque de douceur dans ma vie et de ce que ça signifie se revêtir de douceur.

Pour commencer, on va donc se poser la question : « qu’est-ce que la douceur? » 

Ce n’est pas une question simple car la douceur comporte de nombreux aspects. Et puis on la rencontre tellement peu souvent dans notre monde. Si c’est le contraire de la douceur que vous cherchez, alors là, pas de problème, vous le trouverez facilement et vous en aurez toutes sortes d’illustrations, particulièrement si vous regardez les femmes d’aujourd’hui. La douceur est une denrée rare. Actuellement, on apprend aux femmes à être indépendantes, à s’affirmer, à s’exprimer, à défendre leurs opinions, à être dogmatique, bref à être tout sauf douce. 

Alors, où va t on diriger nos regards pour trouver ce qu’est la douceur et à quoi elle peut bien ressembler? 

Quant à nous, bien sûr, on va se tourner vers la Parole de Dieu et puis aussi vers quelques autres livres qui peuvent nous aider à comprendre. Mais j’aimerais juste qu’on se rappelle qu’être douce, ça ne veut pas dire être timide ou introverti. Vous pouvez être de tempérament très tranquille, introverti et ne pas avoir un esprit de douceur. En fait, vous pouvez vous comporter de manière paisible et réservée, c’est peut-être le cas de plusieurs d’entre vous qui m’écoutez. Quand on vous regarde, on se dit Ah, elle a l’air d’être vraiment douce. Mais ce que les gens ne savent pas, c’est ce qui se passe dans votre cœur. 

Chez certaines personnes, sous une apparence tranquille se cache en fait une épaisse couche d’entêtement ou d’orgueil, ou de manque de contrôle de soi ou de ressentiment, de colère qui couve, d’obstination. « Moi, je fais comme je veux. » Ces personnes ne sont pas bruyantes, elles ne sont pas tapageuses. Ce n’est peut-être pas le genre de femme dont on se dirait en les regardant : « ah elle, c’est une femme à faire des histoires. » Non, Mais dans leur esprit, elles ne sont pas douces.

 Bien sûr, seul Dieu sait si oui ou non la douceur habite dans votre cœur et c’est lui qui, alors que vous écoutez ce podcast, vous parle et c’est lui qui sonde votre cœur, c’est lui qui l’examine et qui indique là où peut se cacher un manque de douceur. 

Il faut aussi qu’on comprenne bien qu’être douce, ça ne veut pas dire être timoré́e ou passive. La douceur ne signifie pas que nous n’ayons pas d’opinion propre, que nous soyons une pitoyable créature faible, fragile, peureuse, sans cervelle ni colonne vertébrale. C’est quelquefois un peu l’image caricaturale qu’on se fait d’une personne douce, une pauvre petite chose incapable de penser par elle-même, qui n’a jamais d’opinion, qui est rongée par une mauvaise opinion d’elle-même, une sorte de paillasson juste bon pour que les gens s’essuient les pieds dessus.

Et je vous assure que la véritable douceur biblique, c’est tout l’opposé de ce caractère faible, passif et craintif

Juste avant que j’enregistre ce podcast avec une amie, on bavardeait un peu et elle me rappelait les caractéristiques des pionnières qui, aux côtés de leurs maris, ont joué́ un si grand rôle dans la fondation des États-Unis. Elles me disaient : « Mais tu sais, ce n’étaient pas des mauviettes, elles n’étaient pas faibles effarouchées. Non, c’étaient des femmes droites dans leurs bottes, pleines de courage et de foi. Mais beaucoup possédaient aussi un esprit de douceur ». Être une femme douce, ça demande du courage, ça demande une force, une grâce et une foi immense. Et une femme douce exerce un pouvoir et une influence considérable sur son entourage et dans ce monde.

La notion de douceur est très riche. Elle a de nombreuses applications et je n’ai pas encore fini d’en faire le tour, je vous assure. C’est comme un diamant à multiples facettes. Permettez-moi de vous en lire quelques définitions et des citations sur lesquelles je suis tombée et qui m’ont permis de mieux saisir ce que la douceur veut dire.

Voici sa définition dans un dictionnaire biblique. 

« La douceur est une attitude d’humilité́ envers Dieu et de bienveillance envers les gens,  qui jaillit d’une profonde conviction que Dieu contrôle tout .» 

Le dictionnaire anglais Merriam-Webster, lui, nous dit, 

« La douceur, c’est supporter l’injustice avec patience et sans ressentiment, avec patience et sans ressentiment. »

 Les deux sont importants parce qu’il y a certaines personnes qui supportent qu’on les traite injustement. Elles sont même capables de le faire très longtemps, mais elles nourrissent du ressentiment dans leur cœur. Donc le fait que vous ayez supporté ne veut pas forcément dire qu’il y avait là un esprit de douceur. Est-ce qu’on supporte sans laisser naître le ressentiment? 

Un autre dictionnaire biblique dit :

« La douceur est une disposition d’esprit paisible qui ne répond pas facilement aux provocations. »

 Dans son livre, Matthew Henry écrit que :

« La douceur est une disposition d’esprit ouverte et bienveillante. Elle permet à l’âme de s’accommoder de toutes les circonstances et rend un homme facile à vivre pour lui-même et pour ceux qui l’entourent. » 

Autrement dit, si vous êtes le genre de personne qui met les autres sous pression parce que vous même vous êtes sous pression, vous manquez de douceur. Si vous êtes de ces personnes toujours pressées, toujours stressées, toujours paniquées, si vous donnez l’impression d’être toujours dans la précipitation, vous allez contaminer les gens qui vous entourent ils vont se sentir mal à l’aise, et ils vont se laisser gagner par la précipitation et la panique. Et là, on est bien loin de l’esprit de douceur.

Matthew Henry ajoute aussi que la douceur est un état d’esprit empreint de grâce, déterminé́ à prendre les choses par le bon bout qui permet à mon âme de s’accommoder de tout ce qui m’arrive ou qui se passe autour de moi, de sorte que je deviens quelqu’un de facile à vivre aussi bien pour moi même que pour mon entourage. 

Le mot latin pour « doux » vient de deux mots qui, mis ensemble, signifient « accoutumé à la main ». Alors c’est une expression qui fait référence au dressage d’un animal sauvage, par exemple un étalon qu’on dresse jusqu’à ce qu’il soit doux et accoutumé à la main, c’est à dire qu’il réponde à la main de son propriétaire ou de celui qui le monte.

Accoutumée à la main… Ça veut dire que je réponds avec souplesse, avec sensibilité́, avec soumission à l’autorité́ de Dieu dans ma vie. 

Accoutumée à la main… une simple pression de la main de Dieu dans mon esprit, et je dis « Ok, Seigneur », je suis sensible à son toucher et je suis disposée à y réagir positivement. 

Je suis retombée récemment sur un livre de Martin Lloyd-Jones que j’avais lu il y a longtemps. Il s’intitule Je le dis en français : Étude sur le Sermon sur la Montagne. Il contient un merveilleux chapitre sur la douceur. En voici un extrait :

« L’essence de la douceur, c’est une juste vue de nous-même qui se manifeste dans notre attitude et dans notre comportement vis à vis des autres. Une personne douce reconnait sa propre nature pècheresse et s’en afflige. [Je rappelle que les Béatitudes parlent des pauvres en esprit et de ceux qui pleurent]. Cette personne douce est donc dépourvue d’orgueil. Elle ne cherche pas à s’affirmer elle-même, elle ne revendique rien pour elle-même. Elle n’est même pas attentive à sa propre personne. Elle n’est pas constamment à se soucier d’elle-même et de ses propres intérêts. Elle n’est pas constamment sur la défensive. Elle ne se soucie plus d’elle-même et de ce que les autres en disent.

 La personne réellement douce ne s’apitoie jamais sur elle-même, elle ne se désole jamais sur son sort : « Pauvre de moi, C’est dur. Les autres pourraient faire un effort pour me comprendre. » [Ça c’est le contraire de la douceur.] 

Et il continue en disant, Si vous êtes doux, vous en avez fini avec vous-même, [C’est à dire c’est être libéré́ de soi-même, être conscient de Dieu au lieu d’être conscient de soi-même. ] Vous en avez fini avec vous-même et vous vous rendez compte que vous n’avez aucun droit, aucun privilège. La personne vraiment douce, c’est celle qui est tout étonnée que Dieu et les hommes pensent autant de bien d’elle et la traitent aussi bien. » 

Vous comprenez, quand on manque de douceur, on pense que les autres devraient mieux nous traiter. Mais quand on a cette douceur, on se dit plutôt : « c’est merveilleux que les gens me traitent aussi bien. » C’est la miséricorde de Dieu qui les a poussés à être aussi patients et pleins de grâce envers moi. 

Maintenant, quand on réfléchit à ces définitions et ces pensées concernant la douceur, on se rend compte qu’il y a trois qualités intimement liées. Et l’Écriture le confirme d’ailleurs. En fait, une des raisons qui complique la tâche quand on étudie la douceur dans l’Écriture, et c’est une difficulté́ considérable, c’est que le même mot est traduit de manière différente suivant les occasions, et ça reflète l’existence de ces trois qualités si intimement liées

Ces trois qualités sont : l’humilité́, la douceur et la bienveillance, humilité- douceur, bienveillance. 

L’humilité́, c’est la manière dont on se considère soi-même. On se considère comme petit parce qu’on est petit. C’est ça un esprit humble : c’est avoir une opinion réaliste de soi-même, ne pas s’accorder plus d’importance qu’on en a. Vous ne pouvez pas avoir de douceur sans humilité́, et si vous êtes humble, vous serez douce. 

L’humilité́ et la douceur ne sont pas identiques, mais elles sont assurément liées. L’humilité́ est donc la manière dont on se voit. 

La douceur qui est parfois traduite par bienveillance dans certaines de nos versions moderne, c’est une attitude vis à vis des actes de Dieu et des autres dans la mesure où ils nous affectent. C’est notre attitude envers Dieu en réponse à la manière dont il agit à notre égard et notre attitude envers les autres en réponse à la manière dont ils agissent à notre égard. C’est une attitude intérieure du cœur. 

Donc l’humilité́ est la manière dont on se voit soi-même, la douceur est la manière dont on voit Dieu et les autres en fonction de la façon dont ils agissent à notre égard. C’est une attitude du cœur. La troisième qualité́, c’est la bienveillance

Et la bienveillance concerne la manière dont on traite les autres. La douceur est notre attitude de cœur envers les autres, notre manière de les voir. La bienveillance, c’est l’action extérieure. Comment nous traitons les autres? Donc, si vous avez un esprit de douceur vis à vis des gens, vous allez les traiter avec bienveillance. Notre comportement envers les autres trouve ses racines dans la manière dont nous les voyons. 

En résumé́, l’humilité́ est la manière dont nous nous voyons nous mêmes. La douceur est notre attitude en face de la manière dont Dieu et les autres nous traitent. Et la bienveillance est l’expression extérieure, concrète de cette attitude de douceur. Vous voyez un petit peu comment ça fonctionne? 

Dans certaines langues, le terme employé́ pour « doux » exprime cette connexion entre humilité́, douceur et bienveillance. Et voici quelques exemples de la manière dont certains langages expriment la notion de douceur :

  • Celui ou celle dont le cœur n’est pas élevé́.
  • Celui ou celle qui parle sans élever la voix.
  • Celui ou celle qui n’a pas un cœur enflé. (J’aime bien cette expression là.)

C’est vrai qu’il y a des tas de phrases et de termes qu’on peut employer pour décrire des personnes douces, et quelquefois ça peut nous aider à mieux comprendre ce qu’est la douceur. La dernière fois que j’ai relu le livre de Matthieu Henry, j’ai fait la liste d’un certain nombre de termes,  de phrases,  qu’il utilise pour décrire les personnes qui sont douces et aussi de ceux qu’il utilise pour décrire celles qui ne le sont pas. Et j’aimerais vous citer quelques-unes de ces expressions. Je pense que ça rendra les choses un petit peu plus claires. 

Voici tout d’abord quelques phrases par lesquelles Matthew Henry dépeint le manque de douceur 

  • Une passion sans mesure : Quelqu’un qui « sort de ses gonds quand on le provoque » – quelqu’un qui s’énerve quand on le provoque.
  • Une colère incontrôlée : Quelqu’un qui s’enflamme, qui se blesse facilement, dont le cœur est échauffé par la passion. 
  • Il parle aussi de personnes qui se laissent décontenancer.
  • Il parle de hâte et de précipitation comme étant les contraires de la douceur. 
  • Et bien sûr, de colère, d’un esprit tumultueux, d’une personne qui se sent facilement attaquée. 
  • Le mot contestation ou contestataire apparait souvent aussi quand on parle de manque de douceur.
  • Quelqu’un d’agité, d’irritable, d’impétueux, de violent, de passionné, de procédurier- dans le sens original de « porter au procès ». Est-ce que ce n’est pas une des caractéristiques de notre culture? Les gens qui s’intentent des procès les uns aux autres? On vit vraiment dans une culture procédurière. Une personne qui est prompte à poursuivre les autres en justice n’est pas une personne douce. 

Matthew Henry parle encore de :

  • Colère irréfléchie,
  • Fébrilité́,
  • Vengeance, 
  • Caractère soupçonneux,
  • Mesquin,
  • Rouspéteur,
  • Querelleur, 
  • Disputeur,
  • Blessant et susceptible, 
  • Turbulent,
  • Rancunier,
  • Amer, 
  • Bagarreur, 
  • Impulsif,
  • Bruyant. 
  • Il dit aussi : « La personne qui manque de douceur a tôt fait de porter un jugement sur autrui » – prompte à tirer des conclusions, prompte à régler son compte à autrui.
  • Facilement déstabilisé, remuant comme la mer agitée. 

Voilà̀ des qualificatifs pour la personne qui manque de douceur. 

Et ensuite, c’est intéressant. Il parle des animaux qui illustrent soit la douceur, soit le manque de douceur. Et les animaux qu’il associe au manque de douceur sont : le faucon, les oiseaux de proie, le chien, je pense particulièrement au pitbull par exemple quand il a attrapé́ quelque chose, il refuse de le lâcher. C’est le contraire de la douceur.

Et maintenant, je vais lire une liste que j’ai établie en lisant ce livre. Une liste de mots qui sont liés à la douceur,  des mots qui décrivent une personne douce :

  • Elle sait se taire, 
  • Elle est obligeante,
  • Un esprit posé,
  • Calme,
  • Imperturbable (Ça, moi, j’en aurais besoin d’une bonne dose, parce que je me trouble assez facilement-et ça, ce n’est pas de la douceur. Une personne douce ne se laisse pas perturber).
  • Apaisante, 
  • Conciliante,
  • Une réponse douce, 
  • Paisible, 
  • Indulgente, 
  • Gentille, 
  • D’humeur égale, 
  • Posée, 
  • L’âme en repos,
  • Sereine, 
  • Tolérante,
  • Aimable, 
  • Tranquille, 
  • Stable, 
  • Modérée, 
  • Facile à vivre, 
  • Patiente,
  • Pleine de grâce,
  • Tempérée (L’esprit d’une personne douce a été « dompté », elle est capable de le maîtriser.)
  • Accommodante,
  • Ses passions sont dominées,
  • Et puis il y a aussi « traitable ». Alors je sais qu’en français moderne, ce n’est pas un mot qu’on utilise dans ce sens, mais c’est le contraire d’un « intraitable ». C’est à dire que c’est une personne facile à approcher, on peut discuter avec elle, elle sait entendre raison, elle ne se dresse pas sur ses ergots pour dire : « On a toujours fait comme ça; c’est comme ça que je vois les choses. Vous ne me ferez pas changer d’avis. » Elle est d’accord de changer si nécessaire, 
  • Soumise, 
  • Réceptive, 
  • Autonome, 
  • Maitresse d’elle-même, 
  • Réservée, 
  • Prompte à écouter,
  • Lente à parler. Une personne qui maîtrise sa langue est une personne douce, une personne qui réfléchit avant de porter un jugement. Elle prend le temps de la réflexion avant de parler. Elle ne se contente pas de débiter les pensées négatives ou critiques qui lui viennent à l’esprit. Elle réfléchit d’abord et elle permet à Dieu de tenir sa langue en bride. 

Et puis maintenant, les animaux qui nous dépeignent à quoi ressemble une personne douce, Il y a la colombe, l’agneau et les animaux offerts en sacrifice. Nous savons que Jésus est l’Agneau de Dieu qui ôte le péché́ du monde, l’image d’un animal qui n’offre aucune résistance : Jésus a été comme un agneau qu’on mène au sacrifice. Il n’a pas ouvert la bouche- pas de résistance, pas de désir de vengeance, pas de ressentiment. C’est l’image même de la douceur.

 Il y a un autre point encore que j’aimerais souligner. La douceur découle du fait que nous croyons que Dieu contrôle les évènements et que, par conséquent, il n’est pas nécessaire que nous tenions les rênes. Dieu est au contrôle. C’est une conviction que Dieu est à l’œuvre dans ce monde et q+u’il accomplit ses projets éternels et parfaits. C’est une conviction que Dieu aura le dernier mot, qu’il corrigera tout ce qui est de travers. Et c’est ça qui nous rend doux et qui nous aide à développer notre confiance en Dieu. 

Ça ne signifie pas qu’il faudrait dire : « Ok, c’est bon, je vais laisser tous les méchants du monde me bousculer, me piétiner. » Non. Ce qui nous rend douce, c’est la confiance en Dieu. On a la conviction que Dieu tient tout dans sa main, qu’il sait ce qu’il fait, que nous travaillons en union avec lui et qu’il aura le dernier mot. Il va remettre d’aplomb ce monde qui est sens dessus dessous. 

Voilà̀ ce qu’on peut lire encore dans un autre dictionnaire biblique :

« Les doux ne se révoltent pas contre l’adversité́ parce qu’ils acceptent tout comme étant l’effet du projet sage et bienveillant de Dieu pour eux, si bien qu’ils acceptent également les blessures venant des hommes, sachant qu’elles sont permises par Dieu pour leur bien ultime. »

 Nous développons un esprit de douceur lorsque nous centrons nos vies sur la puissance de Dieu, sur sa souveraineté́ et ses merveilleux projets éternels. 

La douceur a des conséquences sur notre relation avec Dieu et sur nos relations avec les autres. C’est ce qu’on va voir plus en détail lors des prochains podcasts, mais je me contenterai de dire pour l’instant que la douceur affecte tous les domaines. Avoir un esprit de douceur, ça a de l’impact sur :

  • La façon dont on réagit face aux autres, 
  • La façon dont on réagit à la pression,
  • La façon dont on réagit aux problèmes,
  • La façon dont on réagit à la providence de Dieu, à ses choix dans nos vies, 
  • La façon dont on réagit quand les autres chantent nos louanges ou quand, au contraire, il nous cloue au pilori. 
  • Et la façon dont on réagit à la pauvreté́ ou à la prospérité́. 

Dans une certaine mesure, la façon dont on réagit à toutes les circonstances de la vie est déterminée par le fait que l’on possède ou non un esprit de douceur.

 Alors, est-ce que vous êtes prête? Est-ce que vous êtes prêt à rechercher cet esprit de douceur? Est-ce que vous désirez le posséder? Si vous êtes enfant de Dieu, c’est certainement ce que vous désirez. Mais peut être que vous direz comme c’est mon cas. « Au moins dans ce domaine, c’est plus souvent l’échec que la réussite. » Mais j’aimerais nous encourager, vous et moi, à ne pas rester dans cet état de manque de douceur. Trébucher dans ce domaine, c’est une chose, mais trouver du plaisir à rester dans cet état en est une autre. 

Et en tant qu’enfant de Dieu, quand on manque de douceur, on ne se sent pas à l’aise. Dieu travaille notre cœur et on désire être quelqu’un de doux. On veut avoir l’Esprit qui est en Christ. On a envie de réagir avec douceur aux personnes et aux circonstances. 

Alors tout au long de cette série, pourquoi ne pas faire votre cette prière?

 « Seigneur, j’aimerais être une personne douce. Je veux être douce en esprit. » 

Et est-ce que vous seriez d’accord de permettre à Dieu de vous montrer les points sur lesquels vous manquez de douceur? Dieu a le droit de le faire, bien sûr, avec ou sans votre permission, mais dites-le-lui tout simplement. 

« Seigneur, je veux que tu me montres que par ton Esprit Saint, tu me convaincs des domaines où peut être je n’ai même encore jamais réalisé que je n’étais pas douce. S’il te plaît, montre-moi, Seigneur. Accorde-moi la grâce de me repentir. Change mon cœur. Change-moi. Aide-moi à me détourner de l’orgueil qui me ferait passer à côté de la douceur. » 

Et ensuite, vous pouvez demander au Saint-Esprit :

« S’il te plaît, produit ce fruit dans ma vie. C’est la Vie de Jésus. C’est le caractère de Jésus. Et je veux plus de Jésus et moins de moi-même. »

« Seigneur, j’ai besoin de toi. Je désire que tu me montres là où je ne suis pas douce et que tu me rendes semblable à l’image de Jésus. Fais de moi une femme de Dieu à l’Esprit doux. C’est la prière que nous faisons ensemble, Seigneur, et c’est au Nom de Jésus que nous te la présentons. Amen. »

Dannah : Aujourd’hui, on a vu à quel point c’est beau d’avoir un esprit de douceur. 

J’aimerais adresser quelques mots à celles de nos auditrices qui se trouvent peut-être engagées dans une relation dangereuse, dans une relation d’abus physique. La douceur dont nous parlons n’implique en aucun cas que vous devez simplement vous soumettre à de l’abus et ne pas vous mettre en sécurité́. C’est certainement compatible d’avoir un esprit de douceur et d’aller trouver la police ou les services compétents si vous-même ou vos enfants est en danger. S’il vous plaît, si vous vous trouvez dans une telle situation, contactez quelqu’un de compétent et qui est plein de sagesse et qui pourra vous accompagner dans cette situation difficile et dans des démarches éventuellement nécessaires.

Malgré́ ça, la douceur et la bienveillance sont des talents que nous avons toutes et tous besoin de développer.

 Le livre de Matthieu Henry, qui est mentionné́ dans le podcast, n’existe malheureusement pas en français, du moins à notre connaissance. Par contre, pour celles et ceux qui lisent l’anglais, il est disponible à la vente dans certaines boutiques en ligne. Le titre The Quest for Meekness and Quietness of Spirit., vous le trouverez dans la transcription de ce podcast sur notre site internet : réveillenoscoeurs.com 

Si vous avez un cœur doux, vous passerez moins de temps à vous plaindre. Dans le prochain podcast, nous verrons pourquoi. 

Et souvenez-vous : Dieu tient tout dans sa main. Alors, à tout bientôt avec Réveille nos cœurs

 

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 © 2007 Société Biblique de Genève.

Réveille nos cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts avec Nancy DeMoss Wolgemuth. 

Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann. 

Quelle que soit la saison de votre vie, Réveille nos cœurs vous encourage à trouver la liberté, la plénitude et à porter du fruit en Christ.

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