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Un vendredi saint… vraiment ?

Aujourd’hui, mon calendrier affiche « Vendredi saint ». Quel choix de mots étrange pour commémorer un tel événement, du moins au premier abord !

En effet, on a tendance à associer le mot « saint » à la pureté, au divin, alors on pourrait penser que ça fait référence à une journée particulière, digne du paradis… Et pourtant si nous pouvions voyager dans le temps et remonter à ce fameux jour, il est certain que nous n’utiliserions pas ce terme-là. Il n’existe d’ailleurs pas de mots assez forts dans la langue française pour décrire les circonstances de cet événement. Avec les termes suivants, nous en effleurons à peine la réalité :

Injuste.

Horrifiant.

Déchirant.

Dévastateur.

Désespéré…

Car c’est le jour où Jésus a été crucifié et est mort. Nos cœurs ne veulent pas en entendre plus. Nous ne voulons pas penser à ce que Jésus a enduré pour nous, mais nous ne devons pas céder à la tentation de toujours détourner le regard. Prenons quelques minutes et arrêtons-nous sur ce qui s’est passé ce jour-là. 

Injuste

«Ils criaient : « Crucifie-le, crucifie-le ! » (…) Cependant ils insistaient à grands cris, demandant qu’il soit crucifié, et leurs cris l’emportèrent [avec ceux des chefs des prêtres.] Pilate décida de leur accorder ce qu’ils demandaient ». (Luc 23:21, 23–24)

Horrifiant

«Alors Pilate ordonna de prendre Jésus et de le fouetter. Les soldats tressèrent une couronne d’épines qu’ils posèrent sur sa tête et lui mirent un manteau de couleur pourpre. Puis, [s’approchant de lui], ils disaient : « Salut, roi des Juifs ! » et ils lui donnaient des gifles. » (Jean 19:1–3)

Déchirant

«On conduisait aussi deux malfaiteurs qui devaient être mis à mort avec lui. Lorsqu’ils furent arrivés à l’endroit appelé « le Crâne », ils le crucifièrent là ainsi que les deux malfaiteurs, l’un à droite, l’autre à gauche. » (Luc 23:32–33)

Dévastateur

«C’était déjà presque midi, et il y eut des ténèbres sur tout le pays jusqu’à trois heures de l’après-midi. Le soleil s’obscurcit et le voile du temple se déchira par le milieu. Jésus s’écria d’une voix forte : « Père, je remets mon esprit entre tes mains. » Après avoir dit ces paroles, il expira. » (Luc 23:44–46)

Désespéré

«Le soir venu arriva un homme riche d’Arimathée, du nom de Joseph, qui lui aussi était un disciple de Jésus. Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna de le lui remettre. Joseph prit le corps, l’enveloppa dans un drap de lin pur et le déposa dans un tombeau neuf qu’il s’était fait creuser dans la roche. Puis il roula une grande pierre à l’entrée du tombeau et s’en alla. » (Matthieu 27:57–60)

Si l’histoire se terminait ainsi, il n’y aurait pas d’espérance. « tout est bien qui finit bien » comme dans les films, tout ne serait qu’obscurité, tristesse, amertume et désolation dans un long tunnel sans fin. Bref, il nous est juste impossible d’imaginer la détresse dans laquelle notre monde serait plongé si ce tombeau était resté scellé.

Mais aujourd’hui, c’est vendredi Saint. Ce qui s’est passé le jour où Jésus est mort est majestueusement divin. Nous voudrions passer outre la souffrance et l’horreur de cet évènement pour arriver directement au matin de Pâques, mais il ne peut pas y avoir la joie de la Pâque sans le sacrifice du Christ.

Sans sa mort, nous ne pourrions pas avoir de nouvelle vie. 

Sans sa souffrance, nous ne pourrions pas être libérés de la nôtre.

Sans son passage dans ce sombre tombeau, nous ne pourrions pas nous approcher de la lumière.

Sa mort a divisé l’Histoire en deux pour que nous puissions être sauvés, faisant du Vendredi saint, un jour véritablement saint, à part, consacré à la gloire de Dieu.

Attardons-nous ici

Ne nous précipitons pas au bon matin de Pâques en passant trop rapidement sur ce passage à la croix. Attardons-nous ici quelques instants…

« Quant à vous, vous étiez morts à cause de vos fautes et de vos péchés, que vous pratiquiez autrefois conformément à la façon de vivre de ce monde, conformément au prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui est actuellement à l’œuvre parmi les hommes rebelles. Nous tous aussi, nous étions de leur nombre : notre conduite était dictée par les désirs de notre nature propre, puisque nous accomplissions les volontés de la nature humaine et de nos pensées, et nous étions, par notre condition même, destinés à la colère, tout comme les autres. Mais Dieu est riche en compassion. À cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts en raison de nos fautes, il nous a rendus à la vie avec Christ — c’est par grâce que vous êtes sauvés —, il nous a ressuscités et fait asseoir avec lui dans les lieux célestes, en Jésus-Christ. Il a fait cela afin de montrer dans les temps à venir l’infinie richesse de sa grâce par la bonté qu’il a manifestée envers nous en Jésus-Christ » (Éphésiens 2:1–7).

Jésus a en effet été placé dans un tombeau qui n’était pas le sien… notre tombeau. Nous étions morts dans nos péchés sans pouvoir en sortir. Les coups, la couronne d’épines, les mains percées de clous, la croix… tout cela. C’est le châtiment que nous méritons pour désobéir chroniquement au Dieu qui nous a créés. Mais Jésus a pris notre place. Il a été cloué sur notre croix. Il a été enterré dans notre tombe pour que nous n’ayons pas à y être.

C’est la meilleure nouvelle qui soit !

Prenez un peu de temps pour vous attarder sur les détails de ce jour saint aujourd’hui. 

Vous pouvez :

  • aller vous balader et penser à tout ce que Jésus a fait pour vous
  • écrire un poème ou une chanson exprimant votre gratitude pour son sacrifice
  • lire le récit de la crucifixion dans les Évangiles (Matthieu 27, Marc 15, Luc 23, Jean 19).

Mettez tout votre cœur à méditer sur l’œuvre que Christ a accompli pour vous sur la croix.

 

© Revive Our Hearts. Écrit par Revive Our Hearts Staff Erin Davis. Traduit et utilisé avec autorisation.

https://www.reviveourhearts.com/articles/the-bestworst-day-ever/

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