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Quand un proche fait son ‘coming out’

Chère sœur, peut-être viens-tu de recevoir une nouvelle surprenante.

Peut-être ton fils vient d’arriver à la porte en disant : « Je suis gay ». Peut-être ta sœur t’a présenté sa partenaire aujourd’hui. Ou peut-être l’amie que tu connais depuis des années vient de t’apprendre, avec des larmes dans les yeux, qu’elle lutte avec une attirance pour le même sexe. Peut-être un proche est en train de « transitionner », en changeant de nom et en modifiant progressivement son apparence pour ressembler à l’autre sexe.

Si l’un de ces scénarios t’est familier, peut-être ressens-tu du désespoir, de la honte, de la frustration, peut-être es-tu blessée, confuse, coupable, trahie… ou peut-être même en colère contre Dieu. Mais au milieu de tes émotions et de ton incertitude, la Parole de Dieu t’offre aujourd’hui des réponses remplies d’espoir.

 

Sept vérités à méditer

 

  1. Être « prompt à écouter, lent à parler, lent à la colère » est toujours une réaction sage.

Il est facile, quand les émotions sont fortes, soit de laisser éclater la colère (au nom de l’amour), soit d’envoyer plein de versets bibliques à la figure de celui que tu aimes. Bien que partager la vérité est la chose à faire lorsque le moment est le bon, peut-être n’est-ce pas la première chose que Dieu te demande de faire. Dans le feu de l’action, la Bible nous donne une autre façon de répondre -celle de la sagesse : 

« Sachez-le, mes frères bien-aimés. Ainsi, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère ; car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu. » (Jacques 1 :19-20)

Dieu nous dit ici, au travers de Jacques, qu’une réaction rapide, émotionnelle, ne peut changer le cœur de ton bien-aimé. Au contraire, c’est peut-être ton écoute patiente que Dieu utilisera pour l’aider.

Sa décision de s’ouvrir ne s’est pas faite du jour au lendemain. Il est probable qu’elle lutte depuis un moment… et a beaucoup souffert pendant ce temps. Peut-être s’attend-elle à ce que tu la rejettes. La laisser partager honnêtement lui fait savoir qu’elle est entendue et aimée -et cela t’aidera à mieux la conseiller. La situation n’est peut-être pas celle que tu imagines, et les versets que tu croyais pouvoir aider ne sont peut-être pas ceux qui sont adaptés à sa lutte. Es-tu prête à écouter avant de parler ?

 

  1. Peu importe ses choix, ton bien-aimé est créé à l’image de Dieu et a de la valeur

Voici une doctrine profonde et magnifique : Dans sa grâce, Dieu a placé l’imago Dei (l’image de Dieu) en chaque personne (Genèse 1 :27). Depuis le jardin d’Eden, chaque homme et chaque femme a reçu le privilège de refléter Dieu et sa gloire dans la création. Bien sûr, le péché -et cela comprend le péché sexuel- a fait en sorte que cette image est imparfaite. Mais chaque être humain a reçu le cadeau de la dignité et de la valeur aux yeux de son Créateur.

Cela est vrai autant pour ceux qui semblent être les plus violents et inhumains que pour le petit bébé qui ne peut encore consciemment désobéir à la loi de Dieu. Notre ennemi veut que tu oublies cette vérité pour que tu rejettes et que tu perdes tout respect pour ton bien-aimé… parce que Satan déteste Dieu et tous ceux qui portent l’image de Dieu.

Le fait que ton fils change de nom ou que ton cousin vienne au repas de Noël avec son partenaire ne signifie pas que leur valeur devant Dieu soit diminuée. Son ordonnance créationnelle tient toujours -et avec elle, notre besoin de montrer à chaque personne du respect en tant que porteurs de l’image de Dieu. Reconnaître cela ne signifie pas approuver tous les choix de ton bien-aimé, mais cela signifie de les aborder avec respect.

 

  1. Ton péché et le mien (et notre besoin de l’Évangile) est le même, quelles que soient nos tentations.

Si nous ne reconnaissons notre propre grand besoin devant Dieu, nous ne pouvons ni apprécier entièrement ni manifester la beauté de l’Évangile. Paul écrit à ce sujet dans Romains. Après avoir expliqué que Dieu a donné à son peuple des avantages spirituels, il écrit ceci : 

« Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus Christ pour tous ceux qui croient. Il n’y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus Christ. » (Romains 3 :21-24)

Si tu crois à l’enseignement biblique sur la sexualité et ne lutte pas avec les mêmes tentations que ton proche, tu peux être tentée de le regarder avec dégoût. Mais considères-tu ton propre péché avec le même dégoût ? Dieu t’a offert la grâce en Christ -son cadeau incroyable d’amour et de bénédiction- parce que tu en avais besoin et que tu ne pouvais pas le mériter. Ton péché, que cela soit le commérage, la boulimie ou la colère, a besoin du pardon, de la miséricorde et de la grâce de Dieu, tout autant que le péché de ton voisin -et cela reste vrai même s’ils pratiquent l’homosexualité.

Si tu penses, « Je reconnais mon besoin… et je me sens submergée ! » Voici de l’espoir : ton besoin est précisément ce qui te rend capable d’aider les autres. Si tu ressens ta faiblesse et la grâce de Dieu envers toi, tu peux alors être un vase humble et utile dans les mains de Dieu, pour montrer sa miséricorde envers ton bien-aimé.

 

  1. Selon les Écritures, assouvir son désir pour le même sexe n’est pas ce que Dieu a de mieux pour lui ou elle…

Voici une des vérités les plus dures de la Bible : Dieu n’est pas honoré par les relations sexuelles entre personnes du même sexe. Si tu lis cet article, c’est certainement que tu en es déjà convaincue (ou que tu luttes avec). Tu connais les versets tels que Romains 1 :26-27 où Paul décrit ces actions comme étant « infâmes » et « contre-nature« . Tu as déjà lu les listes de péchés ailleurs dans les Écritures où la pratique de l’homosexualité est décrite comme un signe d’injustice (1 Corinthiens 6 :9) et « contraire à la saine doctrine » (1 Timothée 1 :10)

Oui, l’homosexualité est un péché. Cette affirmation est vraie, mais il peut être très tentant de s’arrêter là. Cela va plus loin -et cela nécessite plus que simplement balancer des versets bibliques sans amour, comme des grenades. (As-tu remarqué les points de suspension à la fin du titre du paragraphe ? Terminons à présent la pensée.)

 

  1. …mais l’obéissance aux commandements et au dessein de Dieu peut être un chemin très difficile.

Si ton proche décide de suivre Jésus dans sa sexualité, considère les implications :

  • peut-être devra-t-il renoncer à quelqu’un qui leur est très cher
  • peut-être devra-t-elle renoncer à sa communauté et à son identité
  • peut-être se sentira-t-il très seul
  • peut-être connaitra-t-elle des saisons de dépression et se sentira-t-il mal-aimé
  • peut-être sera-t-elle mal comprise dans l’église et ailleurs
  • il luttera certainement avec des désirs qui ne peuvent être assouvis s’il choisit l’obéissance à Dieu
  • elle n’aura peut-être jamais une famille ou des enfants à elle
  • elle ne pourra peut-être pas profiter de l’intimité physique du sexe

Jésus a dit que de le suivre serait difficile et demanderait de renoncer à soi-même (Matthieu 16 :24). Tu ressens probablement en partie cette « croix du disciple » chaque jour -en priant pour un enfant prodigue, en te sentant trahie par des amis qui commèrent, en te soumettant à une décision insensée d’une personne en autorité. Que ces expériences te donnent de la compassion envers celui ou celle que tu aimes. S’il(elle) lutte contre ses désirs, relis la liste au-dessus en te demandant quelles sont ses craintes et sa douleur. Et s’il souhaite avoir une relation avec quelqu’un du même sexe, considère que peut-être c’est à cause d’une des raisons listées ci-dessus. Peux-tu affronter cette difficulté avec lui(elle) ? Peux-tu, en tant que mère, sœur ou amie, aider d’une manière ou d’une autre à répondre à ces besoins ?

 

  1. Dieu veut et il est capable de réparer ce qui est brisé par la malédiction du péché, notre sexualité inclue, mais cela n’arrivera peut-être pas dans cette vie.

Après la lecture du dernier point, peut-être ton cœur est-il lourd. Mais l’espoir existe. Dieu peut « faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons, » (Ephésiens 3 :20). Armée de cette vérité, tu peux regarder ton bien-aimé et savoir : Si Jésus est son sauveur, Il peut le/la changer.

 

Ceci dit, alors que nous prions et que nous espérons, nous devons éviter de créer une idole qui s’appelle « complètement libéré de toute tentation ». Le plan de Dieu pour ton bien-aimé, même s’il l’attire à lui, ne signifie pas forcément qu’il(elle) connaîtra une transformation automatique. Il(elle) va toujours lutter avec la tentation (et même avec une attirance pour le même sexe). Peut-être Dieu a-t-il prévu le mariage pour lui(elle), mais peut-être pas. Il(elle) se trouve peut-être sur un long chemin de victoires et d’échecs. Mais l’objectif est le même pour tous ceux qui suivent Jésus, qu’ils expérimentent des désirs homosexuels ou non. L’objectif premier de Dieu pour ses enfants est toujours leur sanctification et sa gloire -et non l’attirance pour le sexe opposé.

La rédemption de nos corps (et de la sexualité de ton bien-aimé) ne sera pas complète avant le retour de Christ. Mais prends courage : ce jour-là, il n’y aura ni péché, ni tentation, ni tristesse, ni solitude, ni souffrance pour tous ceux qui lui appartiennent. Alors remets au Seigneur la situation de ton bien-aimé, te souvenant qu’il peut la tourner en bien, et pour son peuple, il le fera.

 

  1. Manifester l’amour de Christ signifie rechercher le bien de ton proche tout en recherchant la gloire de Dieu.

Voici où cela devient plus pratique et personnel. Ton bien-aimé (comme chacun de nous), a besoin d’une communauté, d’une famille… et de l’espoir. Où expérimenter cela le mieux qu’autour de ta table, dans ton église, et dans les activités du quotidien ? Ceci est particulièrement important s’il(elle) a déjà expérimenté le rejet des autres. Alors que tu soupires pour sa restauration et que tu marches à ses côtés, ton amitié et ton amour sont tes meilleurs cadeaux… parce qu’ils reflètent le cœur de Jésus.

Notre Sauveur a mangé à la fois avec les religieux et les prostitués/les escrocs de son époque. Souviens-toi que Jésus ne faisait pas de distinction parmi les personnes qu’il accueillait dans sa vie en se basant sur leur comportement, leurs tentations, ou leur mode de vie, comme nous sommes parfois tentés de le faire. Toutes sortes de personnes étaient bienvenues à sa table, parce que c’est là qu’il enseignait et qu’il manifestait l’évangile. Quand les Pharisiens le questionnaient sur ses fréquentations, il répondait avec audace et sans honte :

« Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Allez, et apprenez ce que signifie : Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » (Matthieu 9 :12-13)

Considérons ceci : Si nos repas sont davantage un rassemblement de propres-justes qu’un festin qui accueille des personnes de tout arrière-plan, reflétons-nous véritablement le cœur de Dieu ? Lorsqu’un bien-aimé nous dit : « Je suis gay » ou « Je suis en lutte », ne devrions-nous pas agir à l’exemple de Christ, en accueillant ceux qui ont besoin d’une famille, en faisant de la place à notre table pour les marginaux, et en manifestant de l’amour pour les pécheurs ?

Cette dernière vérité est peut-être difficile pour toi -elle soulève peut-être des questions sur ses implications. Oui, ça sera peut-être salissant. Mais la grâce n’intervient pas souvent quand les choses sont toutes propres et soignées. Peut-être te retrouveras-tu aux côtés de ton bien-aimé à l’hôpital après une tentative de suicide et feras-tu de la place chez toi pour elle (comme Rosaria Butterfield).

Soyons honnêtes : tes amis de l’église risquent de juger et de regarder de travers le fait que ta fille, en cheveux courts et vêtements d’homme, passe ses portes. Si tu manifestes de l’amour et que tu partages ta table avec ton bien-aimé, peut-être connaîtras-tu le même rejet que Christ a connu des pharisiens. Mais souviens-toi, le Seigneur dit : « Je viens pour ceux (nous inclus) qui ont besoin de mon amitié et de mon salut. » En sacrifiant ton confort de cette manière, tu peux manifester la grâce de Dieu dans ce monde.

Sache aussi qu’aimer et accueillir n’invalide en rien les vérités ci-dessus. Nous devons rechercher le meilleur de Dieu pour nos bien-aimés, et cela signifie toujours l’honorer en premier. Nous ne devons jamais sacrifier la vérité, mais nous ne devons pas non plus sacrifier l’amour. 1 Jean 3 :18 le dit le mieux : « Petits enfants, n’aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité.« 

Alors que tu gères tes propres émotions et choisis de manifester l’amour de Christ, repose-toi dans les vérités ci-dessus. Et souviens-toi… notre Dieu souverain est à l’œuvre derrière les confessions de ton ami(e) ou proche. Il y a une raison pour laquelle Dieu t’a placée dans sa vie, peut-être est-ce pour « un temps comme celui-ci » (Esther 4 :14).

 

© Revive Our Hearts. Écrit par Hayley Mullins. Traduit et utilisé avec autorisation. 

 

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version NEG1979 © Société Biblique de Genève

 

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