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Épisode 2 – Où est Dieu ?

Leslie Basham : Est-ce qu’il vous arrive à vous aussi de passer par des moments où Dieu vous paraît complètement absent ?

Nancy DeMoss Wolgemuth : Dans ces moments-là, même si on sait intellectuellement que ce n’est pas vrai, et qu’on n’ose peut-être pas le dire à voix haute, c’est toutes nos émotions qui crient : « Dieu n’est pas là. Il m’a oublié(e), il m’a abandonné(e). » 

Leslie : Vous écoutez le podcast Réveille nos cœurs. Voici le deuxième épisode de la série intitulée « Faire face à la dépression et aux doutes »

Nancy : Dans cette série, nous explorons deux poèmes de la Bible, dans le livre des Psaumes ; le Psaume 42 et le Psaume 43, qui, je crois, sont porteurs d’encouragement pour celles et ceux d’entre nous qui savent ce que ça veut dire traverser des moments difficiles, des circonstances désespérées, douloureuses. 

On a vu ensemble que le poète, qu’on appelle aussi le psalmiste (c’était probablement David) est en train de traverser un désert, un moment de sécheresse, de découragement. Et que c’est aussi un moment où il a l’impression qu’il est en train de se noyer. Et il est débordé par les événements. 

On a découvert dans l’épisode précédent les raisons, les circonstances, qui l’ont conduit au désespoir. Et comment il s’est mis à douter, à douter de Dieu, à douter de lui-même, à douter des choses auxquelles il croyait fermement jusque-là.

Et on a évoqué le fait qu’il se trouvait dans une période de sa vie où il était coupé de la présence de ses amis et de ses connaissances avec lesquelles il marchait avec Dieu. Il était exilé de Jérusalem. Il avait, semble-t-il, dû partir dans le nord de la Palestine et il ne pouvait plus se rendre à la maison de Dieu pour adorer le Seigneur. Et cette coupure d’avec Dieu et d’avec les autres fidèles c’était quelque chose qui pesait lourdement sur son cœur. 

Et pour lui, à ce moment-là, tout ce qui soutenait tangiblement sa foi avait disparu. Et ce que nous avons pu en conclure c’est que parfois Dieu permet qu’on se retrouve dans des situations où on ne pourra plus compter sur toutes ces choses qui sont devenues en quelque sorte des symboles de notre foi, et qu’on en arrive au point de ne compter plus que sur Dieu lui-même. 

Comme ce qui s’est passé pour l’auteur de ces deux Psaumes, on est conduit à travers ce genre de moments pour que notre espérance ait ses racines en Dieu et non pas dans quelques manifestations visibles de sa présence dans nos vies. 

Et aujourd’hui, on va se pencher sur plusieurs des raisons qui ont fait que David était déprimé, qu’il était envahi par les doutes. Les trois premiers épisodes de cette série vont peut-être vous paraître un peu négatifs. Et moi je n’aime pas tellement relever les notes négatives, mais c’est vrai que la plus grande partie de ces Psaumes parle du cri, du cri du cœur de ce poète face aux événements déprimants de la vie. 

Alors oui, pour l’instant je parle majoritairement de l’aspect négatif de ces deux Psaumes. Mais, est-ce que ce n’est pas finalement un reflet de la vie ? On voudrait bien que nos problèmes ne durent que deux petites minutes et qu’à la fin de cette émission tout soit résolu. Mais ça, ça se passe seulement à la télé. La vie, elle n’est pas comme ça. Et les Psaumes ne le sont pas non plus. D’ailleurs toutes les écritures ne nous promettent pas que les épreuves qu’on traverse vont bientôt disparaître. En fait, il est même probable que certains de nos problèmes ne soient jamais résolus sur cette terre.  

Et là on est obligé de faire un choix. Est-ce que je vais passer le reste de ma vie déprimé(e) et dans le doute ? Ou est-ce qu’il y a des choix que je peux faire et qui vont m’aider à marcher par la foi, même en plein milieu des tourments et des problèmes ? 

On va parler de certains choix qu’on peut faire, oui, mais pour l’instant on va se pencher sur la situation à laquelle le psalmiste doit faire face. Et pour ça on va lire le début du premier verset du Psaume 42 : « Comme une biche soupire après des courants d’eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu ! Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant : Quand irai-je et paraîtrai-je devant la face de Dieu ? »

Voir Dieu face à face. Alors ça, ça me tient vraiment à cœur. Le Psaume continue : « Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit, pendant qu’on me dit sans cesse : Où est ton Dieu ? »

Voilà un premier indice sur la situation dans laquelle se trouve le poète. Il est entouré de personnes incroyantes ; des gens qui le narguent et qui insistent en disant que Dieu l’a sûrement abandonné. Ils n’arrêtent pas de le harceler. Ils disent continuellement : « Où est ton Dieu ? » Regardez au verset 9 : « Je dis à Dieu, mon rocher : Pourquoi m’oublies-tu ? Pourquoi dois-je marcher dans la tristesse, sous l’oppression de l’ennemi ? » Et la suite : « Mes os se brisent quand mes persécuteurs m’outragent, en me disant sans cesse : Où est ton Dieu ? »

Vous voyez on comprend très bien que le poète est entouré de gens qui ne partagent pas sa foi. Et peut-être que vous, vous vous trouvez dans une situation comme ça, au travail ou dans votre famille. Et ce sont précisément ces gens-là qui en concluent que Dieu vous a abandonné(e).  Et pour le poète du Psaume ça amplifie l’angoisse et la détresse. Parce que ces gens font tout pour ébranler sa confiance en Dieu. 

Ça me fait penser à une amie qui est l’une des seules personnes croyantes de sa famille, une grande famille athée. Et lors des rencontres familiales, il y a beaucoup de jurons, d’obscénités et c’est quelque chose qui la submerge et eux ils ne comprennent pas qu’elle puisse avoir la foi en Dieu. Eux, ils ne partagent pas du tout ses convictions et ça crée des situations vraiment compliquées. Ce qui fait que ça devient difficile de se retrouver pour Noël, par exemple. Ou que c’est difficile de passer des vacances ensemble. Elle sait que c’est important qu’elle passe du temps avec eux, mais ça provoque en elle des doutes et des découragements d’être entourée de personnes incroyantes.

On voit dans le verset 4 de ce Psaume 42 que le psalmiste a en mémoire les beaux moments et les joies du passé. Il se rappelle comment les choses étaient avant. Et il dit (verset 5) : « Je me rappelle avec effusion de cœur quand je marchais entouré de la foule, et que je m’avançais à sa tête vers la maison de Dieu, au milieu des cris de joie et des actions de grâces d’une multitude en fête. »  

Et là on peut, peut-être, se dire : « Oh mais avant ce n’était pas comme ça ! Avant je me sentais entouré(e), j’avais plein d’amis chrétiens autour de moi, mais aujourd’hui ce sentiment là c’est du passé. Ça a disparu. C’est perdu. » Et le souvenir qui aurait pu apporter beaucoup de joie, rend le désespoir actuel encore plus grand, parce que les choses sont tellement différentes maintenant. Et on ressent très bien que le poète désespère, qu’il doit être en train de se dire que jamais plus il ne pourra ressentir cette joie-là. 

Et tout-à-coup, il réalise que ce n’est pas seulement les gens qui l’oppressent. Il prend conscience que la tempête vient de Dieu en fait. Et ça, dans un sens, c’est encore bien plus dur à accepter. Au verset 7, il dit : « Un flot appelle un autre flot au bruit de tes ondées ; Toutes tes vagues et tous tes flots passent sur moi. » On peut l’imaginer un peu comme tout seul dans un petit bateau. Il est en train de pleuvoir à verse comme si toutes les écluses des cieux étaient ouvertes et il se dit : « Mais c’est Dieu qui est en train de m’inonder, qui est en train de me faire couler. » Parce qu’après tout, c’est Dieu qui contrôle la pluie. 

Il dit : « Toutes tes vagues et tous tes flots tumultueux qui menacent de me submerger, ce sont les vagues et les flots de Dieu. » Après tout, c’est qui, qui a fait la mer ? C’est qui, qui contrôle la tempête ? C’est qui, qui envoie la pluie ? C’est une chose que d’être submergé(e) par des gens ou des situations dans la vie. Ils nous font mal. Ils sont cruels mais au moins, on peut les accuser et leur dire : « C’est de votre faute. » Et ça nous réconforte un petit peu.  Mais quand on réalise que rien n’arrive dans la vie d’un enfant de Dieu qui ne soit ordonné et souverainement décrété par Dieu lui-même. Et que ça n’a rien à voir avec des causes extérieures. Alors du coup, là, on a un vrai problème avec Dieu

Et on lui dit : « Seigneur, je me retrouve plongé(e) dans les problèmes, je ne m’en sors pas. Et je n’ai rien fait pour provoquer tout ça. » On prend du recul et on lui dit : « Mais Seigneur, le responsable, c’est toi ! » Alors la tentation c’est de se mettre en colère et d’en vouloir à Dieu. « Seigneur, c’est toi qui m’as donné cet enfant avec un handicap. Ce n’est pas les médecins qui en sont responsables. C’est toi qui as créé cet enfant différent. » Ou alors on lui dit : « Mais pourquoi tu as laissé mon mari tomber dans les addictions ? Tu aurais pu changer son cœur, mais tu n’as rien fait. » Ou alors : « Seigneur, je n’ai plus aucun contrôle sur cet enfant. Toi tu aurais pu arranger les choses et tu n’as rien fait. »

Et on commence à réaliser que ce n’est pas que les gens ou que les situations qui nous oppressent. Mais que Dieu aussi est impliqué là-dedans finalement. Et ça fait monter en nous un désespoir encore plus grand, jusqu’à ce qu’on arrive à prendre un peu de recul pour comprendre qui est Dieu. 

Il y a un commentateur biblique qui dit à propos de ce verset qu’on doit se rappeler que la souffrance ne vient pas de nulle-part. Et quand on réalise que Dieu est derrière les circonstances, ce sont les choses mêmes qui causaient notre désespoir, qui finissent par nous apporter du réconfort. Et c’est bien ce qu’on va voir dans la suite du Psaume. Au cœur de la tempête, le poète a l’impression que Dieu l’a oublié et qu’il l’a abandonné. C’est vraiment ce qu’il ressent.

Est-ce qu’il vous arrive à vous aussi de passer par des moments où Dieu vous paraît complètement absent ? Dans ces moments-là, même si on sait intellectuellement que ce n’est pas vrai, et qu’on n’ose peut-être pas le dire à voix haute, c’est toutes nos émotions qui crient : « Dieu n’est pas là. Il m’a oublié(e), il m’a abandonné(e). »

Et c’est ce qu’on lit au verset 9 : « Je dis à Dieu, mon rocher : Pourquoi m’oublies-tu ? Pourquoi dois-je marcher dans la tristesse, sous l’oppression de l’ennemi ? » Et ça c’est la voix de nos émotions. 

Et au verset 2 du Psaume 43, le poète dit : « Pourquoi est-ce que tu me repousses ? » Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? Est-ce que ce n’est pas aussi l’angoisse suprême que Jésus a expérimentée lui-même à la croix ? Il a expérimenté, il a partagé notre désespoir. Il a pénétré au cœur de notre tempête. Il a pris toute la colère de Dieu face à nos péchés, au point de se sentir totalement abandonné. En fait, Dieu le Père a été obligé de se détourner de son fils. Dans ce Psaume, le poète dit : « Ça me décourage. Ça me déprime, ça crée en moi des doutes. » 

Et on lit que les problèmes sont tenaces. Ils ne disparaissent pas. Il n’y a aucune solution à l’horizon. Au verset 3 du Psaume 42 : « Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit, pendant qu’on me dit sans cesse : Où est ton Dieu ? », et au verset 10 : « Mes os se brisent quand mes persécuteurs m’outragent, en me disant sans cesse : Où est ton Dieu ? »

Là ce n’est pas juste un léger problème qui vient comme une petite bourrasque sur l’océan de la vie. Non, c’est une tempête, une grosse tempête qui dure encore et encore. Alors, que fait le psalmiste ? Il se retrouve face à des choix, des décisions qui vont pouvoir l’aider à se sortir de ce désespoir, de cette mauvaise passe. Et j’aimerais vous faire tout d’abord remarquer qu’il commence par en parler à Dieu. Il parle, oui. Mais avant d’en parler à n’importe qui d’autre, il en parle à Dieu. D’ailleurs, au premier verset, il dit : « Comme une biche soupire après des courants d’eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu ! » Il tourne son cœur, il tourne ses yeux, même si ses yeux sont remplis de larmes, vers Dieu. 

Est-ce que nous, on n’a pas plutôt tendance à en parler d’abord avec quelqu’un d’autre ? Je veux dire, avec quelqu’un que l’on peut voir. Alors on appelle des amis, on prend un rendez-vous chez le thérapeute, on appelle un responsable d’église. Au passage, oui, merci Seigneur pour les amis, pour les responsables d’église, les pasteurs, les curés. 

Mais si on commençait par en parler à Dieu, Dieu que la Bible appelle aussi « merveilleux conseiller ». Alors on trouverait la grâce dont on a besoin. Les gens autour de nous n’en seront que plus efficaces pour nous aider si on s’est premièrement tourné(e) vers Dieu. Et c’est ce que fait le poète du Psaume. Il en parle à Dieu. Au verset 2 il l’appelle le « Dieu vivant ». Au verset 6, il dit : « mon Dieu », au verset 8 : « le Dieu de ma vie », au verset 9 : « Dieu mon rocher » et au verset 2 du Psaume 43 il dit : « mon Dieu protecteur ». 

Donc dans son désespoir, dans sa situation décourageante, il se rappelle qui est Dieu. Et il se tourne vers lui et il parle à ce Dieu dont il ne ressent pas la présence. Mais par la foi, il sait que Dieu est là. Et il partage ses problèmes avec lui. Il dit (verset 1) : « Mon âme a soif de Dieu ». Et puis au verset 3, il parle de ses ennemis : « Ils me demandent sans arrêt : Où est ton Dieu ? ». Et au verset 6 : « Mon âme est abattue au-dedans de moi ». Il ne va pas voir un ami pour lui dire qu’il n’a pas le moral, il va d’abord voir Dieu et il lui dit : « Je me sens complètement écrasé. C’est trop lourd de porter tout ce qui se passe dans ma vie. » Il expose simplement ses problèmes à Dieu.  

Et ça me fait penser aux paroles de cette chanson :

« Quel ami fidèle et tendre

Nous avons en Jésus-Christ,

Toujours prêt à nous entendre,

À répondre à notre cri ! »

 

Sur mon bureau j’ai un petit cadre avec cette phrase : « Est-ce que tu as prié pour ça ? » Vous savez, souvent quand je suis au bout du rouleau, quand je suis découragée, submergée, stressée, j’en parle à tout le monde autour de moi, mais j’oublie de me mettre à genoux et de dire : « Seigneur, il y a quelque chose dont il faut que je te parle. »

 

Donc on voit que l’auteur des Psaumes parle de ses problèmes à Dieu. Il pose ses questions à Dieu. Au verset 9, il dit : « Je dis à Dieu… : Pourquoi m’oublies-tu ? Pourquoi dois-je marcher dans la tristesse, sous l’oppression de l’ennemi ? » Et c’est pareil au Psaume 43, verset 2 : « Toi, mon Dieu protecteur, pourquoi me repousses-tu ? Pourquoi dois-je marcher dans la tristesse, sous l’oppression de l’ennemi ? » On voit qu’il est très honnête avec Dieu. 

Dans ma famille, il y a quelques années, on a perdu notre frère. Mon frère, le sixième de sept enfants, est mort dans un accident de voiture. Et je n’oublierai jamais, pendant la cérémonie d’adieu, il y a quelqu’un qui a dit : « On a le droit de demander à Dieu : « Pourquoi ? », tant que nous demandons non pas avec le poing serré mais avec un cœur ouvert. » Et ça m’a aidé à me rappeler que Dieu n’a pas peur de mes questions. Je ne crois pas que c’est nécessaire de lever le poing vers Dieu. Mais c’est vrai qu’il y a des jours où on a envie de le faire, des jours où on est submergé par nos émotions. Mais Dieu reste Dieu. Il est toujours souverain, et nous on sera toujours sous son autorité. C’est nous qui sommes sa création. 

Mais je crois vraiment que Dieu n’est pas choqué par nos questions. Il n’a aucun problème à gérer nos doutes. Il m’est arrivé plusieurs fois, et de plein de façons différentes, de venir vers Dieu et de lui dire : « Là vraiment je ne comprends pas, il faut que tu m’aides à y voir clair. » D’ailleurs, chaque matin, quand je prie avant d’ouvrir la Bible pour mon temps de méditation, je lui dis souvent cette phrase, qui est tirée du Psaume 25 (verset 4) : « Éternel, fais-moi connaître tes voies. » Et je lui dis : « Seigneur, je veux comprendre ce que tu nous révèles de toi. Je sais que tu es trop grand pour être totalement compris, mais fais-moi connaître tes voies. »

Je ne demande pas à Dieu de répondre à toutes mes questions, mais je les pose quand-même, sachant bien que je n’aurai peut-être pas toutes les réponses sur cette terre. Et je ne veux pas obliger Dieu à répondre à mes questions. 

Il y a des gens qui imaginent parfois, que quand ils arriveront au ciel, Dieu va dérouler un grand écran et leur présenter un powerpoint pour leur donner les réponses à toutes les questions qu’ils se sont posées au cours de leur vie. Mais je ne crois pas vraiment que ça se passera comme ça parce que quand on verra le roi des rois, il est très probable que toutes nos interrogations disparaîtront. On n’aura plus de doutes. On aura l’assurance que le Seigneur a tout fait pour le mieux.  

Alors, aujourd’hui, on avance par la foi. On accepte par la foi ce qu’on verra et ce qu’on comprendra plus tard. Mais ça ne doit pas nous empêcher aujourd’hui de dire : « Seigneur, je ne comprends pas ! Aide-moi à comprendre tes voies. Si tu veux me révéler ton cœur et tes voies, montre-les-moi, s’il te plait. » On a le droit de poser des questions à Dieu, mais faisons-le avec un cœur ouvert. 

Le poète qui a écrit ces deux Psaumes parle à Dieu et il lui demande de restaurer la communion et l’amitié qu’il a avec lui. Parce que ça lui manque. C’est la relation avec Dieu qui est son objectif suprême. Il dit au premier verset du Psaume 43 : « Rends-moi justice, ô Dieu, défends ma cause contre une nation infidèle ! Délivre-moi des hommes de fraude et d’iniquité ! » Il continue au verset 3 : « Envoie ta lumière et ta fidélité ! Qu’elles me guident, qu’elles me conduisent à ta montagne sainte et à tes demeures ! »

Quelque part il est en train de demander à Dieu de lui envoyer une équipe de secours. Il dit : « Je me suis perdu en chemin. Je suis désorienté. Je ne sais plus où aller. Je ne sais plus quelle direction il faut prendre. Ramène-moi à la maison. »

Et voilà comment on pourrait résumer les versets 3 et 4 : « Envoie ta lumière et ta fidélité ! Qu’elles me guident. Qu’elles me conduisent à ta montagne sainte et à tes demeures ! J’irai vers l’autel de Dieu, ma joie et mon allégresse, et je te célébrerai sur la harpe, ô Dieu, mon Dieu ! »

Vous avez vu la progression ? D’abord, il va à Jérusalem. Ensuite, il va se rapprocher de Dieu. Il veut aller là où Dieu se trouve. Il veut aller à l’autel de Dieu. Ce qu’il veut vraiment, c’est rencontrer Dieu. Il lui dit : « Attire-moi à toi mon Dieu, ma joie, mon allégresse ».

Vous savez, je me rappelle un moment dans ma vie où je priais pour une décision très importante qu’il fallait que je prenne, une décision qui aurait changé le cours de mon existence. Je recherchais vraiment ce que le Seigneur en pensait et ça m’a pris environ cinq mois avant de faire mon choix.

Et suivant la décision à prendre, j’aurais dû déménager pour aller travailler dans une autre organisation. Et je n’arrivais pas à me décider. Je n’arrivais pas à savoir ce que Dieu voulait pour moi. Et j’ai prié. J’ai demandé l’avis de gens de confiance autour de moi. Et en fin de compte, je n’étais pas en paix à l’idée de partir. Alors, je me suis dit : « Bon, ça doit vouloir dire que Dieu veut que je reste là où je suis. »

Mais j’étais un peu déçue. J’étais très déçue, en fait. Parce qu’après cinq mois de prières sincères, je me demandais pourquoi Dieu ne m’avait pas donné une réponse claire. D’ailleurs, pendant ces cinq mois, dans mes prières je disais souvent ce verset 3 du Psaume 43 : « Envoie ta lumière et ta fidélité ! Qu’elles me guident. » Et je me suis rendue compte des mois plus tard qu’en fait, Dieu avait répondu à ma prière. Alors il ne m’avait pas répondu en disant : « Tu dois vivre ici ou là, ou bien tu dois travailler dans cette organisation ou dans telle autre », mais il avait répondu à la prière de mon cœur. Et cette prière c’était : « Seigneur je veux rester dans ta présence. »

Pendant ces cinq mois je me suis sentie poussée à rechercher Dieu, à chercher son cœur, son visage (si on peut dire les choses comme ça), d’une manière beaucoup plus intense qu’auparavant. Et je crois que le but de Dieu à ce moment-là, ce n’était pas de me montrer où il fallait que j’aille vivre et où que j’aille travailler. Ces questions-là elles étaient secondaires, finalement. Son véritable objectif c’était de m’attirer à lui et c’est bien ce qui s’est passé. Et j’ai réalisé des mois plus tard que Dieu avait répondu à cette prière-là. Il m’avait envoyée sa vérité, sa lumière. Il m’avait conduite. Il m’avait attirée à lui, lui, ma joie et mon allégresse. 

Le but quand on parle à Dieu, c’est d’entrer dans sa présence. Alors voilà pourquoi je vous encourage à lui parler de vos problèmes et à lui poser vos questions. N’ayez pas peur de lui demander de combler vos besoins. Et demandez-lui de restaurer la communion et l’amitié avec lui. Dites-lui que ça vous manque. 

Quand on lui demande de nous guider, on n’est pas seulement en train de lui demander : « Seigneur, résous mes problèmes. Ou Seigneur, améliore ma situation. » Mais ce qu’on est en train de lui dire c’est :  « Seigneur, conduis-moi dans un échange, dans une communion plus profonde avec toi. Et si cette amitié, cette communion avec toi, doit se vivre au milieu de la tempête, alors je l’accepte. Oui, ça fait mal. Oui, je pleure. Mais Seigneur, tu es ma joie malgré tout. Le sens de ma vie n’est pas dans ce que tu me donnes. Le but de ma vie n’est pas la facilité ou l’absence de problèmes, la commodité ou le confort. Le sens, le but de ma vie, c’est toi. Dieu, tu es ma joie, mon allégresse. »

J’aimerais prier maintenant. Seigneur je prie que dans chacune de nos vies, tu envoies ta vérité et ta lumière, et que tu nous conduises. Conduis-nous vers toi, parce que tu es Dieu. Tu es notre joie, et notre bonheur, notre allégresse. Tu es notre refuge, notre forteresse, notre délivrance. Tu es Dieu, notre rocher. Et c’est au nom de Jésus que nous prions. Amen. 

 

Leslie : On va se dire aurevoir pour aujourd’hui en gardant à l’esprit les paroles que nous venons d’entendre et qui nous permettent de garder cette espérance, ce regard qui s’élève au-dessus de nos situations difficiles et décourageantes. 

Alors, à bientôt pour la suite de cette série intitulée « Faire face à la dépression et aux doutes ». Et n’hésitez pas à nous contacter à tout moment sur notre site réveillenoscœurs.com.

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Louis Segond 1910 (sauf indication contraire).

Réveille Nos Cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, une initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth. 

Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.

 

 

 

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