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Épisode 1 – La sainteté, ennui ou merveille

Leslie : Le mot « sainteté » évoque pour beaucoup de personnes quelque chose de rigide ou d’ennuyeux même. Et bien aujourd’hui, on va revoir ce concept et on va un peu rafraîchir notre compréhension de tout ce que ça implique.

Nancy : Je crois qu’il est temps de redécouvrir la sainteté telle qu’elle est présentée dans la Bible, dans toute sa beauté et sa splendeur. La vraie sainteté, c’est quelque chose de magnifique.

Leslie : Vous écoutez Réveille Nos Cœurs. Aujourd’hui, c’est le premier épisode d’une nouvelle série intitulée « La splendeur de la sainteté ». Et honnêtement, j’ai hâte de découvrir ça avec vous.

Nancy : On va parler aujourd’hui d’un mot que l’on pourrait considérer comme le mot le plus profond de la Bible. Et ce mot, c’est la sainteté.

Il faut bien admettre que la sainteté est un mot qui est tombé un peu en désuétude, un peu comme la pudeur ou la bienséance. Ce n’est pas le type de sujet que l’on aborde souvent autour d’un repas, par exemple.

La sainteté n’est pas un sujet facile à « vendre ». Je ne pense pas qu’il soit dans le top 10 des sujets que les gens recherchent sur internet, ou lorsqu’ils entrent dans une librairie chrétienne, par exemple. Je n’ai pas entendu beaucoup de chansons à succès parler de la sainteté. En fait, je pourrais compter sur les doigts de mes mains le nombre de messages que j’ai entendus sur ce sujet. C’est un thème que l’on aborde en cours de théologie, mais rarement dans nos conversations de tous les jours.

Vous entendrez peut-être les mots « saint » ou « sainteté » dans certains chants de louange, mais c’est rarement un sujet que l’on évoque dans la vie quotidienne. Combien de chrétiens connaissez-vous, qui aujourd’hui, non seulement s’intéressent à la sainteté pour en discuter, mais la mettent également en pratique dans leur vie ?

Cela ne nous dérange pas de parler de sainteté, tant que cela reste un concept abstrait, juste une idée théologique. Mais si cette idée devient trop personnelle ou commence à interférer avec notre quotidien, notre style de vie ou nos choix, alors là, on préfère reculer. On se trouve rapidement mal à l’aise.

Je pense qu’une partie du problème, c’est peut-être que ce mot, « sainteté », semble un peu vieux jeu pour beaucoup de chrétiens modernes. C’est un mot qui a pris beaucoup de sens négatifs et je comprends que certaines personnes puissent être mal à l’aise. Si vous prenez quelqu’un dans la rue pour lui demander ce qu’il pense lorsqu’il entend parler d’une « personne sainte », il y a toutes les chances pour qu’il décrive quelqu’un d’amaigri, pauvre par choix, ayant fait vœu de pauvreté, vêtu d’une robe blanche et de sandales.

Mais la sainteté, telle qu’elle est présentée dans la Bible, va beaucoup plus loin.

Même en tant que chrétiens, nous avons parfois des idées fausses ou des images erronées quand nous évoquons la sainteté. Peut-être que vous pensez à des personnes tristes, très strictes, avec des vêtements ou des coiffures démodés — ce sont des gens « saints ».

Ou bien, on imagine que ces personnes ont une vie rigide, sans joie, très attachées au respect de tout un tas de règles et d’interdictions. Il y a tant de choses qu’elles ne peuvent pas faire et tant de choses qu’elles doivent faire pour être « saintes ».

Ou encore, vous pensez peut-être que les « saints » parlent toujours d’un ton doux, jamais un mot plus haut que l’autre, murmurant des cantiques. Ils passent des heures à prier à genoux, sont toujours plongés dans la Bible ou dans un livre spirituel, sans s’intéresser aux activités de la vie quotidienne. Ils sont détachés de ce monde. Ce sont des « saints ».

Peut-être pensez-vous à quelqu’un qui juge sévèrement tous ceux qui ne vivent pas leur foi exactement comme eux. Quand vous comparez ces fausses perceptions de la sainteté, il n’est pas étonnant que les gens ne soient pas vraiment enthousiasmés par cette idée ! Qui voudrait de ça ? Ça reviendrait un peu à boire de l’eau salée. Qui voudrait être saint si c’est ça la sainteté ?

La sainteté ne figure sûrement pas en tête de votre liste des sujets préférés, mais laissez-moi vous rappeler qu’au ciel, on ne cesse jamais de parler de la sainteté. C’est le sujet numéro un au ciel. Pensez à ce verset dans Psaume 96.9, qui dit que nous devons nous « prosterner devant l’Éternel dont la sainteté brille avec éclat. » 

J’aime tant ce verset. Je pense qu’il est temps de redécouvrir la sainteté telle qu’elle est présentée dans la Bible, dans toute sa beauté et sa splendeur. La vraie sainteté est quelque chose de magnifique, de désirable, qui brille avec éclat! C’est quelque chose que nous voudrions vraiment si nous comprenions à quel point c’est beau, à quel point c’est splendide.

La Parole de Dieu nous présente la sainteté comme une chose précieuse. «Prosternez-vous devant l’Éternel dont la sainteté brille avec éclat.» Je crois aussi que la sainteté du peuple de Dieu est ce dont l’Église et le monde ont le plus besoin aujourd’hui.

Au cours de cette série, nous allons parler de la sainteté que Dieu attend de nous, son peuple. Que signifie être saint ? Et pourquoi est-il si important de redécouvrir la sainteté biblique ?

Il y a plusieurs années, quand j’ai commencé à étudier sérieusement le sujet de la sainteté, j’ai pris le temps de lire les cinq premiers livres de l’Ancien Testament, le Pentateuque : Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome ; ainsi que les épîtres du Nouveau Testament. J’ai ensuite écrit à la main tous les versets que je pouvais trouver qui parlaient de la sainteté.

Je pense que j’ai commencé mon étude dans le livre de l’Exode, car dans ce livre, la sainteté est presque omniprésente. J’ai rempli des pages et des pages de mon carnet avec des versets parlant de sainteté, pris seulement dans ces livres de la Bible.

Par exemple, dans le livre du Lévitique à lui seul, on trouve 386 fois des mots liés à la sainteté : « pur », « impur », « saint », « sanctifié », « pureté », « laver », « souillé » — tous ces termes qui appartiennent à la même famille, rien que dans Lévitique.

Si vous avez déjà parcouru le livre du Lévitique, vous vous souviendrez que Dieu a donné à son peuple des instructions détaillées sur la purification, la pureté cérémonielle. On peut se poser la question, en avançant péniblement à travers Lévitique : Pourquoi ? Pourquoi Dieu a-t-il pris tout ce temps et mis autant d’effort pour donner des directives si précises sur chaque aspect de la vie quotidienne, du culte et de la purification ?

Eh bien, ces règles avaient pour but d’être une allégorie pour le peuple d’Israël. Qu’est-ce que Dieu voulait qu’ils comprennent à travers ces enseignements ? Il voulait d’abord qu’ils comprennent que Dieu est saint. Toutes ces instructions étaient une image de la sainteté de Dieu.

Ensuite, Dieu voulait que son peuple réalise que la sainteté concerne notre vie dans son ensemble jusque dans ses moindres détails. Pour Dieu, c’est important que nous soyons purs, que nous soyons saints, et cette sainteté doit toucher toutes les dimensions de notre existence.

Il y a autre chose que Dieu voulait que son peuple comprenne (et que nous avons un peu perdu de vue aujourd’hui), c’est que la sainteté apporte des bénédictions. Vivre dans la sainteté, c’est vivre une vie bénie. Dieu voulait aussi que son peuple voie les conséquences du péché ; que lorsque nous ne vivons pas des vies saintes, il y a des conséquences. Ces résultats ne sont pas plaisants. En fait, ils sont mortels.

Parfois, nous avons l’impression que Dieu avait des exigences plus élevées pour son peuple dans l’Ancien Testament par rapport au Nouveau. Dans l’Ancien Testament, Dieu est ce Dieu saint qui juge le péché. Ceux qui enfreignent ses lois sont parfois frappés de mort. Puis, on se dit : « Ouf, dans le Nouveau Testament, Dieu est un Dieu de miséricorde, d’amour, de bonté ; l’Évangile, la bonne nouvelle. »

Mais quand on lit l’ensemble des Écritures, on se rend compte que Dieu ne change jamais. Le Dieu de l’Ancien Testament est le même que celui du Nouveau, et vice versa. Tout au long de l’Ancien Testament, on voit la grâce et la miséricorde de Dieu, et dans le Nouveau Testament, on voit aussi sa justice et sa droiture.

C’est à la croix de Christ que ces deux aspects se retrouvent. Comme le dit le Psaume :la justice et la paix s’embrassent; (Ps. 85.11). C’est à la croix que ce rapprochement est vraiment mis en évidence. Pourtant, la sainteté est tout aussi importante dans le Nouveau Testament que dans l’Ancien. Jésus et les auteurs du Nouveau Testament nous appellent, encore et encore, à une vie de pureté. Laissez-moi vous lire quelques versets que vous reconnaîtrez sûrement.

Jésus a dit dans Matthieu 5.48, «Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait.» On ne peut pas viser plus haut. Et pourtant, c’est bien ce que nous dit le Nouveau Testament.

Dans 1 Timothée 5.22, Paul dit : « Toi-même, garde-toi pur. »
1 Thessaloniciens 4.3 : « Ce que Dieu veut, c’est votre progression dans la sainteté. »
1 Corinthiens 15.34 : «  Revenez à votre bon sens, comme il convient, et ne péchez pas
2 Timothée 2.19 : « Tout homme qui prononce le nom du Seigneur, qu’il se détourne du mal.»
Romains 12.9 : «Ayez le mal en horreur, attachez-vous au bien. »

En lisant ces versets et bien d’autres, il devient évident que la sainteté est importante aux yeux de Dieu. Il prend sa sainteté, et la nôtre, très au sérieux.

Alors, en écrivant ces versets de l’Ancien et du Nouveau Testament, je me suis posé cette question : Pourquoi ce qui est tellement essentiel pour Dieu semble-t-il avoir si peu d’importance pour tant de croyants ? Si cela compte tellement pour Dieu, comment se fait-il que cela compte si peu pour nous ?

Une méditation sur ces versets du Nouveau Testament, permet d’éclaircir plusieurs points. Premièrement, la sainteté n’est pas optionnelle. Ce n’est pas : « Deviens chrétien, et ensuite, si tu veux être saint, c’est une étape facultative. » Ce n’est pas une option si on en a envie. C’est la volonté de Dieu : que nous soyons purs, que nous soyons saints. C’est notre sanctification.

Et puis, en lisant ces versets, on voit que la norme de sainteté de Dieu est absolue. Il ne doit y avoir aucune trace de péché dans nos vies. La question n’est pas de savoir si nous sommes meilleurs ou pires qu’un membre de notre famille, qu’un collègue de travail, ou qu’un membre de notre église. Ce n’est pas de dire : « Par rapport à eux, je m’en sors plutôt bien. » 

La vraie question est : Répondons-nous aux critères de la sainteté de Dieu ? C’est un standard absolu, impossible à atteindre pour des êtres humains déchus. C’est pourquoi nous avons besoin de Jésus et de sa croix, et de la grâce divine.

En lisant ces versets, je réalise aussi que nous avons la responsabilité d’être vigilants dans notre poursuite de la sainteté. Ce n’est pas quelque chose qui arrive par osmose. Ce n’est pas parce que nous dormons entourées de nos Bibles, de nos livres de théologie, et de nos logiciels bibliques que nous allons devenir saints. Non, c’est quelque chose que nous devons poursuivre activement, et y travailler.

Et enfin, la sainteté n’est pas réservée à une poignée de personnes pieuses, comme les pasteurs, les missionnaires, ou les évangélistes. Bien sûr, ils doivent être saints, c’est leur métier, non ? Mais selon ces versets, la sainteté est un devoir et un privilège pour chaque enfant de Dieu. 

Comme le dit la Bible : « Tout homme qui prononce le nom du Seigneur, qu’il se détourne du mal.» (2 Timothée 2.19).

Seigneur, je te prie de raviver dans nos cœurs la perception de la splendeur et de la beauté de la sainteté. Que nous puissions te voir comme le Dieu saint que tu es. Que nos cœurs aspirent à être saints, comme toi, tu es saint. Merci pour Jésus, qui rend cela possible. Merci pour ta grâce, qui accomplit en nous ce que nous ne pourrions jamais faire par nous-mêmes. Seigneur, fais de nous un peuple saint. Je prie au nom de Jésus, amen.

Leslie : Nous venons de voir un aperçu de la splendeur de la sainteté. J’espère que vous prendrez le temps d’explorer ce sujet plus en profondeur pour vous-mêmes.

Nancy : Nous avons reçu un e-mail encourageant d’une étudiante de l’Université Liberty, qui a écrit :

« Dans l’un de mes cours, mon professeur a utilisé votre livre La Sainteté, une réalité démodée. Ce livre a complètement changé ma vision de Dieu et m’a permis de le voir comme il doit être vu. Cela a transformé mes pensées et m’a rendue plus consciente de la sainteté dans les petites choses. Je parle de ce livre tout le temps, et de l’importance de la sainteté. »

Cette étudiante allait se marier et elle a ajouté : « Je pense à acheter des copies pour mes demoiselles d’honneur, afin qu’elles puissent elles aussi grandir dans leur compréhension du Seigneur. »

Parfois, on pense que la sainteté est un concept démodé ou réservé aux personnes âgées. Mais je suis tellement reconnaissante que cette jeune étudiante réfléchisse à la sainteté et cherche à partager ce message avec les autres.

Vous aussi vous pouvez vous procurer ce livre – regardez sur notre site internet dans la partie ressources. Nous mettrons également un lien direct dans la retranscription de ce podcast. Je pense que c’est un aspect tellement important de notre marche avec le Seigneur.

Nous continuerons spécifiquement sur la splendeur de la sainteté dans le prochain épisode, mais aujourd’hui, nous allons faire une parenthèse pour examiner l’importance de la sainteté dans l’Église.

Il y a un homme dans l’Ancien Testament que j’admire beaucoup parce qu’il a refusé de se laisser séduire par les attraits du monde. Son nom était Néhémie. Il n’a jamais banalisé le péché.

Vous avez probablement entendu cette histoire de la grenouille dans la marmite : si vous jetez une grenouille dans une marmite d’eau bouillante, elle saute immédiatement pour s’échapper. Mais si vous la mettez dans de l’eau à température ambiante et que vous chauffez l’eau progressivement, vous pouvez la faire mourir. Elle s’habitue lentement à la chaleur et se laisse cuire sans s’en rendre compte.

Je pense que l’image de la grenouille dans la marmite est une bonne représentation de la manière dont beaucoup d’entre nous fonctionnent aujourd’hui. Nos yeux se sont peu à peu habitués à l’obscurité qui nous entoure, et nous avons tendance à nous adapter à cette situation. Nous finissons par nous fondre dans le décor et à nous calquer sur ce qui nous entoure.

Mais Néhémie, lui, n’a jamais accepté cette obscurité. Il n’a jamais toléré le péché, même quand tout son entourage avait perdu cette sensibilité. Les autres se laissaient influencer par leur époque et s’y adaptaient. Mais pas Néhémie. C’était un homme qui avait la loi de Dieu gravée dans son cœur. Il avait un amour profond pour Dieu, une passion pour la sainteté qui le poussait à réagir lorsque la loi de Dieu était bafouée. C’était vraiment important pour lui.

Laissez-moi vous donner un peu de contexte avant de vous raconter une histoire tirée de la vie de Néhémie. C’était l’un des exilés juifs qui vivaient en Perse autour de 400 av. J.-C. Esdras, qui était son contemporain, avait conduit un groupe de juifs pour retourner dans leur pays natal, à Jérusalem, pour reconstruire le temple qui avait été démoli.

Quatorze ans plus tard, après le retour de ce groupe d’exilés, Néhémie, qui était encore en Perse, reçut des nouvelles disant que les murailles de la ville étaient toujours en ruines et en mauvais état. Il restait donc encore du travail à faire dans sa patrie, à Jérusalem.

Pour faire court, Néhémie quitta son travail confortable au service du roi, et entreprit un voyage de 1500 km pour aider ses compatriotes juifs à restaurer la ville et à reconstruire les murailles. Quand il arriva à Jérusalem, vous vous souvenez sûrement de l’histoire, il a dû faire face à une opposition incroyable.

La Bible nous donne le nom de trois meneurs de cette opposition. Vous vous souvenez de Sanballat, Tobija et Guéshem ? Ces trois étrangers étaient bien décidés à empêcher les Juifs de reconstruire Jérusalem. Mais, malgré l’opposition, les murailles furent finalement reconstruites.

Néhémie devint le gouverneur de Juda, et avec son ami Esdras le prêtre, il concentra son attention sur la reconstruction des fondements spirituels et moraux qui s’étaient érodés. Ils avaient reconstruit les murs physiques, il était maintenant temps de rebâtir les fondations spirituelles et morales.

Dans les chapitres 8 à 10 de Néhémie, on trouve l’histoire d’un grand réveil spirituel. Le peuple fut appelé à se repentir et à revenir à la Parole de Dieu qu’ils avaient négligée pendant si longtemps. C’est une histoire formidable. Un jour, j’aimerais qu’on se penche davantage sur ce réveil. C’est l’un des grands réveils de l’Ancien Testament.

Dans le cadre de ce réveil (toujours pour poser le contexte), le peuple fit une alliance avec Dieu. Dans cette alliance, ils s’engagèrent à trois choses :

Premièrement, ils ont décidé de ne pas se marier avec des personnes issues des nations païennes qui les entouraient. Vous pouvez lire les trois engagements de cette alliance dans le chapitre 10 de Néhémie. Au verset 31, ils disent : « Nous acceptons de ne pas nous marier avec les nations incroyantes autour de nous » (paraphrasé).

Dieu voulait que son peuple soit un peuple saint, une lignée pure, de laquelle viendrait Christ, le Messie, le Sauveur du monde. C’est pourquoi Dieu avait demandé qu’ils se marient au sein de la foi pour préserver cette lignée, ne pas se lier à des non-croyants, et garder cette lignée pure. Le peuple a répondu : « Nous obéirons à Dieu sur ce point. Nous ne nous marierons pas avec les nations étrangères, incroyantes, qui nous entourent. »

Ensuite, au verset 32 du chapitre 10, ils s’engagèrent à une deuxième chose. Ils ont dit : « Nous ne ferons pas de commerce le jour du sabbat. Nous honorerons le jour du Seigneur » (paraphrasé). C’était une loi qui leur avait été donnée bien des années auparavant, mais ils avaient négligé la Parole de Dieu. Lors de ce réveil, ils ont dit : « Nous recommencerons à observer le sabbat. Nous ne ferons pas de commerce ce jour-là. »

Enfin, troisième engagement, dans les versets 33 et suivants du chapitre 10, ils ont dit : « Nous pourvoirons aux besoins du temple et des Lévites » (paraphrasé). C’était quelque chose qu’ils auraient dû faire depuis toujours. Mais ils l’avaient négligé. Alors, ils ont dit : « Nous allons recommencer à donner nos dîmes et nos offrandes pour soutenir l’œuvre du Seigneur, pour entretenir le temple et subvenir aux besoins de ceux qui servent dans le temple » (paraphrasé). Au verset 40, ils déclarent : « Nous ne négligerons pas la maison de notre Dieu. »

Ils ont donc fait cette alliance, ils l’ont signée et ils s’y sont engagés. Je pense qu’à ce moment-là, ils avaient vraiment l’intention de la respecter. Et ils l’ont effectivement fait pendant un temps.

Après avoir servi à Jérusalem pendant douze ans, Néhémie retourna en Perse pour une raison qui ne nous est pas précisée. On ne sait pas pourquoi il est reparti, ni combien de temps il est resté. On pense que cela a duré quelques années.

Ensuite, il est revenu en Judée, à Jérusalem. Et quand il est arrivé, il a été choqué de découvrir que le peuple n’avait pas respecté l’alliance. Ils n’avaient pas tenu les engagements qu’ils avaient pris envers le Seigneur. Ils désobéissaient ouvertement à la Parole de Dieu.

Vous pouvez lire cette histoire dans le chapitre 13 de Néhémie. Je ne vais pas lire tout le texte, mais je vais vous lire quelques passages. Je vous encourage à retourner lire tout ce passage pour bien saisir ce que Néhémie a vécu en revenant à Jérusalem, et surtout, ce qui est vraiment important, comment il a réagi face à ce qu’il a vu.

Commençons au verset 10. Néhémie dit : «J’ai aussi appris que les Lévites n’avaient pas reçu leurs parts et qu’ils s’étaient repliés sur leurs terres, en particulier les musiciens chargés du service. »

Ils avaient promis de prendre soin des Lévites, d’entretenir le temple et de donner leurs dîmes et offrandes. Mais ils avaient cessé de donner, si bien que les Lévites avaient dû retourner dans leurs champs pour subvenir à leurs besoins, car ceux-ci n’étaient plus pris en charge.

Puis, en lisant à partir du verset 15, on voit qu’ils avaient cessé d’observer le sabbat. Néhémie dit : «A la même époque, j’ai vu en Juda des hommes fouler le raisin dans les pressoirs pendant le sabbat, rentrer des gerbes et charger même du vin, des raisins et des figues, en plus de toutes sortes de produits, sur des ânes pour les amener à Jérusalem le jour du sabbat.  »

Ils avaient dit : « Nous ne ferons pas cela. » Mais quand Néhémie est revenu, ils faisaient exactement ce qu’ils avaient promis de ne pas faire.

Ensuite, aux versets 23 et 24 du chapitre 13 de Néhémie, il dit : «A la même époque encore, j’ai vu des Juifs qui avaient installé chez eux des femmes asdodiennes, ammonites, moabites. La moitié de leurs fils parlaient l’asdodien mais ne savaient pas parler la langue des Juifs: c’était comme une langue étrangère pour eux.»

Les Juifs s’étaient intégrés aux cultures païennes et non croyantes qui les entouraient. Tout avait commencé par des relations amoureuses et des mariages que Dieu avait interdits, et ils avaient dit : « Nous ne ferons pas cela. »

En voyant ces offenses contre la loi de Dieu, en voyant qu’ils avaient rompu cette alliance, Néhémie était mortifié. Il était horrifié, profondément bouleversé. Il a parlé au peuple avec audace pour les faire réfléchir sur leur état de rébellion.

Par exemple, au verset 11, il dit : «J’ai adressé des reproches aux magistrats en leur demandant: «Pourquoi la maison de Dieu a-t-elle été abandonnée?» » Il a pris les choses en main et a ramené le peuple sur le droit chemin.

Au verset 15, lorsqu’il a vu que le sabbat était violé, que les gens faisaient du commerce le jour du Seigneur, il dit :  «Je les ai avertis, le jour où ils vendaient leurs denrées. » Puis, au verset 17 : « J’ai adressé des reproches aux nobles de Juda en leur demandant: «Que signifie cette mauvaise action de votre part? Vous violez le jour du sabbat! »

Il n’a pas hésité à leur dire la vérité en face. Il leur a dit : « Ce n’est pas bien ! Dieu a dit non, et vous aviez promis d’obéir à sa loi, mais vous ne le faites pas. » Il a été très direct avec eux.

Puis, quand il a vu ces mariages mixtes, sa réaction a été assez extrême, mais je vais la lire. Aux versets 25 et 26, il dit : «Je leur ai adressé des reproches et les ai menacés de malédictions. J’ai frappé quelques-uns de ces hommes, leur ai arraché des cheveux et leur ai fait prêter serment au nom de Dieu en disant: «Vous ne donnerez pas vos filles en mariage à leurs fils et vous ne prendrez leurs filles comme épouses ni pour vos fils ni pour vous. N’est-ce pas à cause de cela que Salomon, le roi d’Israël, a péché? »

Néhémie continue en disant : « Quel est ce grand crime que vous faites ? » (verset 27, paraphrasé). 

Je voudrais souligner que le Nouveau Testament nous donne des directives spécifiques, en tant qu’Église, sur la manière de gérer ces situations. Il n’est pas question d’arracher les cheveux des gens ou de les maudire. Mais ce que je veux que vous reteniez, c’est que Néhémie prenait le péché très au sérieux. Il était très sérieux avec la sainteté et disait : « On doit s’occuper de cela. On ne peut pas le cacher sous le tapis. »

L’une des offenses les plus graves que Néhémie a rencontrées à son retour à Jérusalem concernait un homme, Tobija l’Ammonite. Vous pouvez lire cet incident dans les versets 4 à 9 du chapitre 13.

Tobija était l’homme qui, des années plus tôt, avait tout fait pour s’opposer à l’œuvre de Dieu quand ils essayaient de reconstruire les murailles de la ville. Au fil des années, les Israélites avaient appris à mieux connaître Tobija. Au début, il était leur ennemi, leur adversaire, mais ils ont fini par se rapprocher de lui. Les Israélites ont commencé à le fréquenter. Ils ont établi une relation avec lui, abaissant progressivement leur garde. Cette relation amicale s’est finalement transformée en relation plus étroite.

Il y avait même des liens de mariage entre la famille de Tobija et celle d’Éliaschib le prêtre. Leurs fils et leurs filles se mariaient entre eux. Avec le temps, les différences entre Tobija, les Ammonites, et le peuple de Dieu, qui était censé être mis à part, avaient pratiquement disparu.

C’est incroyable, mais au moment où Néhémie est revenu, cet ennemi déclaré de Dieu, Tobija, vivait carrément dans le temple. C’était une transgression directe des commandements de Dieu qui, des années auparavant, avait interdit que tout Ammonite mette un pied dans son temple. Dieu avait donné des raisons pour cela. Pourtant, Tobija habitait désormais dans une pièce qui lui avait été attribuée par le prêtre.

Nul doute que ce changement ne s’est pas fait du jour au lendemain. Le péché n’entre généralement pas dans nos vies, nos foyers ou nos églises du jour au lendemain. Les gens ne passent pas d’un mariage heureux, fidèlement engagé l’un envers l’autre, à coucher du jour au lendemain avec le conjoint de quelqu’un d’autre. Cela ne se produit pas si vite, généralement. Il y a un processus qui conduit à l’intrusion du péché dans nos vies et dans l’Église.

C’est probablement ce qui s’est passé ici comme cela arrive souvent dans nos vies. Un compromis a probablement mené à un autre, puis encore un autre. Bientôt, les prêtres et le peuple ont trouvé des moyens de justifier des choses qu’ils n’auraient jamais envisagées quelques années plus tôt. 

Un esprit de tolérance a pris le pas sur un esprit de vérité.

Je peux imaginer ce qu’ils se disaient : « Vous savez, Tobija n’est pas vraiment un mauvais gars. Sa femme est plutôt sympathique, et ses enfants sont gentils. Ils s’intègrent bien ici. Ça ne semble pas juste de lui dire qu’il ne peut pas rester simplement parce qu’il n’est pas Juif. On ne veut pas être trop légalistes à ce sujet. »

On peut deviner comment leur raisonnement s’est développé. Tobija, cet Ammonite impie, a donc emménagé dans le temple, pendant que les gens continuaient à adorer, à accomplir leurs activités religieuses, à suivre leurs rituels. Personne ne semblait troublé par cette situation quand Néhémie est revenu à Jérusalem.

Mais pour Néhémie, qui se souciait profondément de Dieu et de la sainteté, cette situation était inconcevable. Pour lui, c’était comme la grenouille jetée dans de l’eau bouillante. Impossible de s’y habituer ! Il était furieux et a agi radicalement.

Dans les versets 4 à 9 du chapitre 13, on lit que Néhémie a littéralement expulsé Tobija du temple avec toutes ses affaires. Il a ensuite donné des ordres pour purifier les salles qui avaient été profanées. Il a dénoncé cette situation inacceptable et appelé les prêtres et le peuple à la repentance.

Pourquoi ces offenses étaient-elles un si grand problème pour Néhémie ? Pourquoi ressentait-il le besoin de s’immiscer dans la vie des autres ? Aujourd’hui, si vous allez voir votre frère, votre sœur, ou quelqu’un de votre église, votre fils ou votre fille, pour leur parler ou les mettre face à un point qui ne plaît pas au Seigneur, il y a de fortes chances qu’on vous réponde : « Ça ne te regarde pas. »

Pourquoi Néhémie pensait-il que cela le concernait, ou qu’il devait s’en mêler ? Pourquoi ne se contentait-il pas d’obéir à Dieu lui-même et de laisser les autres tranquilles ?

Néhémie était poussé par un amour profond pour la gloire de Dieu, qui devait être manifestée à travers son peuple. Son cœur, rempli de passion pour la sainteté, le plaçait dans une toute petite minorité, même parmi le peuple de Dieu. Si aujourd’hui vous avez un amour pour la sainteté, cela vous mettra dans une minorité parmi les croyants.

Mais Néhémie ne semblait pas s’en soucier. Il ne cherchait pas à gagner un concours de popularité. Ce qui comptait pour lui, c’était que le saint nom de Dieu avait été profané, et il désirait ardemment qu’il soit de nouveau sanctifié.

Je trouve que les parallèles entre l’histoire de Néhémie et l’église d’aujourd’hui sont frappants. Nous avons aujourd’hui beaucoup de personnes qui se disent croyantes, des membres actifs de leurs églises, qui sont très impliquées dans des activités religieuses.

Mais, dans une large mesure, nous avons dans nos églises d’aujourd’hui jeté ou réécrit la loi de Dieu. Bien sûr, nous avons encore des Bibles — certains d’entre vous en ont encore sur les dossiers des bancs de votre église. Certains d’entre vous apportent leur Bible à l’église. Nous avons toujours la Bible à la chaire ; le pasteur l’ouvre toujours.

Mais dans nos cœurs, nous avons, dans une large mesure, rejeté la loi de Dieu, ou nous l’avons réécrite pour l’adapter à notre sensibilité moderne. Nous avons prostitué la grâce de Dieu. Nous disons : « Nous ne sommes plus sous la loi, nous sommes sous la grâce ! Nous sommes libres ! » Et ce que nous entendons par là, c’est : « Nous sommes libres de pécher. »

Mais la grâce de Dieu, selon Tite chapitre 2 et selon l’ensemble des Écritures, ne nous donne pas la liberté de pécher. La grâce de Dieu nous enseigne à renoncer à l’impiété. Elle nous aide à vivre des vies libérées du péché.

Mais regardons autour de nous dans nos églises aujourd’hui : combien de fois voyons-nous qu’un esprit de tolérance a triomphé sur un esprit de vérité ? Et maintenant, aujourd’hui, on pourrait aussi dire que Tobija, l’ennemi de Dieu, vit dans le temple.

Vous allez me demander : « Que voulez-vous dire par là ? Qui est Tobija et comment vit-il dans notre temple ? »

Pensez à certains des ennemis de Dieu à qui nous avons permis d’entrer dans nos églises aujourd’hui : la convoitise, l’avidité, le matérialisme, la colère, l’égoïsme, l’orgueil, l’amertume (voilà un péché qui pénètre et infiltre nos églises aujourd’hui ; c’est un ennemi de Dieu), la sensualité, le divorce, la tromperie, les divertissements impies, les philosophies mondaines.

Petit à petit, nous avons baissé notre garde. Nous avons cultivé une relation avec ces ennemis déclarés de Dieu. Nous les avons accueillis dans nos églises, ou nous n’avons tout simplement pas remarqué quand ils sont entrés. Nous avons contribué à ce qu’ils se sentent à l’aise.

En plus de cela, nous avons travaillé si dur pour que les perdus et les gens du monde se sentent à l’aise dans nos églises qu’il reste très peu de conviction de péché, très peu de sens de la sainteté de Dieu, très peu de transformation de vie, très peu de repentance, et très peu de manifestations de la présence de Dieu.

Savez-vous pourquoi ? Parce que Dieu est saint, et Il ne peut pas s’installer dans un endroit impur.

Je ne dis pas que nous devrions essayer de faire fuir les incroyants dans nos églises. Je ne dis pas non plus que nous devrions rendre l’église aussi inconfortable que possible pour les gens.

Je pense pourtant que parfois, certaines choses que nous faisons dans nos églises sont simplement nos traditions et nos habitudes, elles n’ont rien à voir avec la Bible, elles n’ont rien à voir avec le fait que Dieu nous a guidés dans cette voie. C’est juste ce avec quoi nous sommes à l’aise. Je pense que parfois, les non-croyants doivent entrer et se demander : « Mais qu’est-ce qu’ils sont en train de faire ici ? »

Je ne dis pas que l’ancien est meilleur et que la nouveauté est mauvaise. Mais ce que je dis, c’est que si notre objectif est de plaire au monde, alors je crois qu’au final, nous allons faire certaines choses qui nous feront perdre la présence de Dieu.

Je dis que les pécheurs devraient être mal à l’aise en présence d’un Dieu saint. Je dis que les pécheurs ne seront jamais vraiment convertis tant qu’ils n’auront pas ressenti la conviction du Saint-Esprit concernant leur péché. Et ce n’est pas confortable.

Quand le feu et la présence de Dieu sont visibles dans nos vies et dans nos églises, quand ils sont manifestes, les gens seront attirés vers nos églises, non pas à cause du divertissement ou des programmes, mais parce qu’ils verront la réalité d’un Dieu saint.

Mais aujourd’hui, nous avons tellement peur de paraître différents, extrêmes, trop pieux ou trop spirituels. Dans beaucoup de nos ministères et églises aujourd’hui, on met l’accent sur : Comment pouvons-nous susciter l’intérêt ? Jusqu’où pouvons-nous rendre l’Évangile sympathique ? En conséquence, nous nous sommes adaptés à la culture au lieu d’appeler la culture à s’adapter à Christ.

Je me souviens qu’un ami m’a dit un jour : « Si un non-croyant entrait dans mon église, il pourrait penser qu’il se trouve dans une boîte de nuit. »

Quand comprendrons-nous que le monde n’est pas impressionné par une mauvaise copie religieuse de lui-même ? Notre plus grande force, notre arme la plus puissante, ne réside pas dans notre ressemblance avec le monde, mais dans notre différence, et dans notre ressemblance avec Jésus.

Alors, dans cet état de choses, je me pose la question : Où sont les Néhémie de notre époque ? Où sont les hommes et les femmes qui aiment Dieu, qui aiment la sainteté, et qui ne craignent que Dieu ? Où sont les saints (et un saint signifie littéralement un être saint) qui se comportent comme tels ?

Où sont ceux dont les vies sont irréprochables, sous tous les angles ? À la maison, au travail, dans leur manière de parler, leurs habitudes, leurs attitudes, leurs finances, leurs relations ?

Où sont les croyants dont les yeux se remplissent de larmes et dont le cœur souffre en voyant une église impure qui s’amuse et fait la fête avec le monde ?

Où sont les croyants dont les genoux sont usés d’avoir supplié Dieu d’accorder le don de la repentance et d’apporter un réveil de la sainteté à notre époque ? Et où sont les leaders chrétiens, qui, avec compassion et courage, appellent l’église à être pure devant Dieu ?

Mes amies, je ne dis pas que nous devrions rester là, à critiquer dans nos cœurs les leaders chrétiens qui ne sont peut-être pas aussi courageux qu’ils devraient l’être. Je ne dis pas que nous devons développer un esprit critique, mais je dis que nous devons élever nos cœurs et nos mains vers le Seigneur et dire : « Seigneur, donne à ces hommes du courage. Fais d’eux des hommes de conviction. » Nous devons prier pour eux.

Et nous devons être responsables des domaines qui nous incombent. Où sont les mamans, les papas, les jeunes prêts à prendre des mesures radicales avec tout ce qui est impur dans leurs vies, dans leurs foyers ?

L’église attend que le monde se mette en règle avec Dieu. Mais je pense que nous devons réaliser que c’est le monde qui attend que l’église se mette en règle avec Dieu. Quand nous serons d’ardents défenseurs de la sainteté ? (et je ne parle pas de ce genre de sainteté qui consiste à aller arracher les cheveux des gens ou à crier après eux parce qu’ils n’obéissent pas à Dieu).

A propos, la plainte de Néhémie n’était pas dirigée contre le monde païen. Ce qui le préoccupait, c’était le peuple de Dieu. Quand le peuple de Dieu se mettra en règle avec Dieu, quand nous aurons cette sainteté ardente, passionnée, pure, qui aime Dieu, alors le monde s’arrêtera et remarquera immédiatement.

Lorsque nous, peuple de Dieu, nous humilions, quand nous nous détournons de nos mauvaises voies, alors le monde verra vraiment que notre Évangile est vrai et que notre Dieu est réel. Beaucoup d’entre eux tomberont à genoux et l’adoreront aussi.

Leslie : Voici un message puissant sur l’influence d’une vie sainte. Lors du prochain épisode, nous reprendrons le thème de la splendeur de la sainteté. Comment votre vie peut-elle révéler la beauté de Dieu ? Alors à bientôt pour le prochain podcast de Réveille Nos Cœurs. À bientôt !

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21, (sauf mention contraire.)

Réveille Nos Cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts,  avec Nancy DeMoss Wolgemuth. Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann

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