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Épisode 4 – Réconfortée par le chant

Publié le: 25 Avr 2022

Leslie Basham : Dans la Bible, on trouve l’histoire d’Élisabeth, une femme qui doit combattre le découragement et relever des défis. Mais cela lui permet de réaliser une chose importante.

Nancy DeMoss Wolgemuth : Élisabeth n’était pas le centre de cette histoire. Ce n’était pas vraiment son histoire à elle. Enfin, disons qu’elle ne l’a certainement pas vu sous cet angle. Mais c’était Dieu qui était aux commandes, c’était son histoire. Est-ce qu’il n’en va pas de même pour chacun et chacune de nous ?

Leslie : Vous écoutez Réveille Nos Cœurs.

Est-ce que Dieu a déjà utilisé l’une de vos amies pour fortifier votre foi quand vous alliez mal ? Aujourd’hui, nous allons parler de deux femmes qui se sont encouragées l’une, l’autre, dans des circonstances très particulières. Bienvenue pour la suite de la série « Un portrait d’Élisabeth ».

Nancy : Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne cela me fait tellement de bien d’étudier la vie d’Élisabeth. On voit que sa vie n’est pas uniquement une question de déception, de frustration, comme on a déjà vu ensemble. On a vu qu’elle a partagé son expérience avec une femme plus jeune, Marie. Et on va découvrir aujourd’hui de nouvelles choses, au travers de son histoire.

Quand j’ai commencé Revive Our Hearts, le ministère anglophone qui a donné naissance à Réveille nos cœurs, j’étais encore assez jeune. Mais actuellement, parmi nos collaboratrices, je me retrouve dans le rôle de la femme la plus âgée, de celle qui a le plus d’expérience. Et je suis toujours en train de me demander : « Comment suivre l’exemple des femmes qui m’ont précédée dans ce ministère et encouragée, des femmes comme ma mère par exemple ? Comment, à mon tour, je peux motiver des femmes qui sont plus jeunes que moi ? Comment je peux les encourager à croire dans les promesses divines en suivant l’exemple des femmes de la Bible comme Élisabeth et Marie ? »

Aujourd’hui c’est donc le dernier épisode de cette série sur Élisabeth, et j’aimerais revenir sur la période de 400 ans qui précède le moment où Élisabeth a vécu. Pendant ces 400 ans, il n’y a eu aucune manifestation, aucune parole, qui venait de Dieu. Pour nous, ces 400 ans c’est comme une sorte de silence assourdissant, comme un amas de ténèbres épaisses. Pendant ces quatre siècles, le peuple de Dieu attendait que Dieu réalise sa promesse, celle que l’on trouve dans le dernier chapitre de l’Ancien Testament, cette promesse qui annonçait qu’un Messie allait venir. « Alors quand est-ce qu’il viendrait ce Messie ? Et puis, est-ce qu’il allait même vraiment venir ? »

Est-ce que vous pouvez imaginer ce que pourrait être 400 ans sans le moindre témoignage de la Bonne Nouvelle de l’Évangile ? Ce serait tellement noir, tellement sombre ! Mais il y avait là, un peuple de Dieu qui était fidèle et qui s’accrochait à la promesse. Un peuple qui, contre toute espérance, espérait dans la Parole divine.

Et nous aujourd’hui on se plonge dans le premier chapitre de l’Évangile de Luc. Jusque-là il y avait donc un silence pesant. Il n’y avait pas de musique, pas de chansons, pas de joie, juste des ténèbres sur le pays pendant 400 ans. Et dans ce premier chapitre de Luc, on a trois grands poèmes, on peut dire aussi des hymnes. Ce sont les seuls de ce genre qu’on trouve dans tout le Nouveau Testament.

On a vu qu’il y a d’abord le cantique de Marie, qu’on appelle le Magnificat. Et puis vient ensuite celui d’Élisabeth (dans la tradition de l’église, on l’appelle la Béatitude). Et puis viendra aussi celui de Zacharie (le Benedictus) sur lequel on va se pencher un peu plus tard aussi aujourd’hui.

La venue de Christ dans le monde apporte de la joie. On a de nouveau le cœur à chanter, de nouveau le cœur à faire de la musique. Il y a tout un foisonnement de poésie, de musique, de réjouissances. Elle saute aux yeux cette différence entre la fin du livre de Malachie à la fin de l’Ancien Testament, et le premier chapitre de l’Évangile de Luc. C’est comme le jour et la nuit. En fait c’était vraiment ça, le jour et la nuit.

On voit là le peuple de Dieu qui chante de joie, des hymnes de foi qui témoignent du caractère de Dieu, qui témoignent de ses voies et de son plan. Il y a d’abord les deux premiers cantiques de cette nouvelle époque de grâce que toute la création avait attendue avec tellement d’impatience. Voilà ces deux cantiques qui sont entonnés par deux femmes qui n’auraient jamais imaginé devenir mères au vu des circonstances.

Il y a Marie, une adolescente, qui n’était pas prête à devenir mère. Elle n’était même pas encore mariée. Et elle va devenir la mère du Fils de Dieu. Il n’était jamais rien arrivé de pareil et cela n’arriverait plus jamais après.

Quant à Élisabeth, je crois que maintenant vous avez compris que c’était une femme âgée. Et en plus, elle était stérile. Elle avait dépassé l’âge d’avoir des enfants. Elle ne pensait même pas pouvoir être encore mère un jour.

Voilà donc deux femmes qui attendent un enfant alors qu’elles ne s’y attendaient pas du tout. Et ce sont ces deux femmes qui ont chanté ces deux cantiques, ces deux poèmes de la nouvelle ère de grâce.

J’avais envie de vous expliquer moi-même, mais finalement, je crois que mon commentateur préféré va l’exprimer beaucoup mieux que moi. Il s’appelle G. Campbell Morgan et il a vécu au 19e siècle. Il a écrit tout un passage où il se penche sur les cantiques de Marie et d’Élisabeth et il les compare dans une perspective de transition de l’Ancienne vers la Nouvelle Alliance, un moment charnière pour l’humanité. Et voilà ce qu’il écrit : 

« Élisabeth, une fille de l’Ancienne Alliance (souvenez-vous qu’elle était âgée et qu’elle vient d’une famille de prêtres) est la première à chanter la Nouvelle Alliance. Elle est la première à chanter l’Évangile, la première à célébrer l’ère nouvelle qui s’annonce. C’est le dernier poème de l’Ancienne Alliance qui chante l’aube de la Nouvelle par la voix de la fille d’un prêtre. Élisabeth chante la venue de celui que tous avaient attendu et après lequel ils s’étaient tous lamentés et avaient tous soupiré. Celui qui allait accomplir les prophéties du passé et par qui Dieu allait racheter l’humanité tout entière pour mener son plan à bien. »

C’est une phrase un peu longue mais en résumé, Élisabeth, cette femme issue d’une longue lignée de prêtres chante le premier hymne de l’Évangile annonçant le Christ qui va venir accomplir tout ce que Dieu a promis dans l’Ancienne Alliance. Celui qui va accomplir le plan divin pour racheter l’humanité.

Et le commentateur continue ainsi :

 « Élisabeth chante le tout premier hymne de cette nouvelle ère et en même temps, Marie conclut l’ancienne par son Magnificat. Je dirais que le cantique de Marie est comme le chant du cygne de l’ancienne dispensation. Celui d’Élisabeth est comme une célébration de la naissance de la nouvelle. »

Bien évidemment, Élisabeth et Marie ne pouvaient pas le savoir à cette époque. Mais pour nous qui lisons aujourd’hui ces psaumes, ces cantiques du premier chapitre de Luc, c’est ce qu’on peut voir. La louange d’Élisabeth, sa joie, son chant, sont contagieux et c’est ça qui encourage Marie à devenir une femme de prière et de foi. C’est la foi d’Élisabeth qui a fortifié celle de Marie.

En continuant la lecture du premier chapitre de Luc, on arrive maintenant au verset 46 où Marie chante son Magnificat. On va lire les versets 46 à 50 :

Marie dit : « Mon âme célèbre la grandeur du Seigneur et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur, parce qu’il a porté le regard sur son humble servante. En effet, voici, désormais toutes les générations me diront heureuse, parce que le Tout-Puissant a fait de grandes choses pour moi. Son nom est saint, et sa bonté s’étend de génération en génération sur ceux qui le craignent. »

Alors je ne vais pas lire tout le Magnificat, car c’est le personnage d’Élisabeth qui nous intéresse aujourd’hui. Mais rappelons-nous que Marie a été inspirée pour chanter cet hymne de louanges après avoir entendu, en direct, le cantique d’Élisabeth dont on a parlé.

On va continuer avec le verset 56 (version Louis Segond 1910) : « Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois. Puis elle retourna chez elle. »

Alors pendant ces trois mois, de quoi pensez-vous qu’elles ont parlé ces deux femmes ? Il ne faut pas oublier qu’il y avait quand même une grande différence d’âge entre les deux. On pourrait douter qu’elles aient vraiment eu des choses en commun, n’est-ce pas ? En tant que femme d’âge mûr, est-ce que cela ne vous est jamais arrivé de vous trouver dans une situation où il vous semble que vous n’avez pas grand-chose à dire à des adolescentes ? Ou alors si vous êtes adolescente et que vous voyez quelqu’un de mon âge vous dites « Oh, elle est vieille !  De quoi est-ce que je vais bien pouvoir discuter avec elle ? »

Marie et Élisabeth sont restées ensemble pendant trois mois. Et rappelez-vous aussi que Zacharie, le mari d’Élisabeth était muet. Peut-être même qu’il ne pouvait pas entendre, donc ce n’était pas tout à fait idéal pour une conversation. Alors, de quoi elles ont parlé Élisabeth et Marie ?

Elles sont en train de vivre un moment important. Dieu était en train d’écrire l’histoire de leur vie. Les fils qu’elles portent vont tous les deux être rejetés et mis à mort. Le fils d’Élisabeth sera décapité par Hérode et le fils de Marie, sera crucifié par une foule en colère.

Ces deux femmes vont aller au-devant d’un avenir difficile. Que font-elles pendant ces trois mois ? Moi je crois qu’elles s’encouragent, qu’elles se fortifient et qu’elles se réconfortent mutuellement.

C’est une belle illustration de la communion entre les croyants. Ceux qui ont une véritable relation avec Dieu, et qui avancent dans le même esprit. C’est une belle façon de montrer comment on peut s’encourager et se motiver les uns les autres dans l’œuvre que Dieu accomplit dans notre cœur. Ça c’est le genre de conversations et de relations qui fortifie notre foi. Si vous fréquentez des gens dont le cœur est rafraîchi par Dieu, votre propre cœur est touché, peu importe la situation dans laquelle vous vous trouvez.

Il y a des gens qui ont vraiment le don d’encouragement. Tout ce que font ces personnes, comme par exemple des messages, des emails, des appels, sont sources d’encouragement. Vous ne trouvez pas ? Des personnes qui nous encouragent à faire davantage confiance en Dieu.

Alors je sais que nous parlons ici de relations d’amitié entre femmes, mais mon précieux mari fait partie de ces personnes qui encouragent. Même quand il y a des choses difficiles, ou des choses qui ne se passent pas comme prévu ou qui débouchent sur l’inconnu, il arrive tellement bien à me fortifier dans le Seigneur.

Et c’est vrai que l’encouragement peut être vécu dans un mariage, mais aussi avec nos enfants, avec nos petits-enfants, avec des gens dans un groupe de prière, ou de partage, avec la femme d’un responsable spirituel, avec votre maman, vos sœurs, vos filles, vos nièces…Et c’est tellement important de s’encourager les unes les autres dans l’amour et dans des actions bonnes.

Comme je le disais il y a un instant, Zacharie et Élisabeth ont vécu à un moment charnière de l’histoire de l’humanité, exactement entre l’Ancienne et la Nouvelle Alliance. Le fait que tous les deux étaient issus d’une longue lignée de prêtres est déjà un élément qui pointe vers Jésus. Et maintenant que Jésus arrive sur terre, l’œuvre de Zacharie et Élisabeth va se terminer au moment de l’accomplissement de son sacrifice sur la croix.

Élisabeth et Zacharie ont accompli tout ce que Dieu attendait d’eux à cette époque. Contrairement aux chefs des prêtres de leur génération qui se laissaient aller dans le courant ambiant et qui se prenaient pour le centre du monde. Zacharie et Élisabeth représentent le petit reste des croyants, ceux qui accomplissent la mission que Dieu leur donne à faire. Ensuite, ils disparaissent de la scène, car Christ, celui qui vient après eux est plus important. Il ne s’agit pas d’eux. Il s’agit de lui.

C’est vrai, Dieu a utilisé Zacharie, Élisabeth et Jean leur fils. Vous vous souvenez de la signification de leurs trois prénoms : « Dieu se souvient », « le serment de Dieu », et « la grâce de Dieu ». Il les a utilisés pour faire le lien entre les deux Alliances. Jusque-là Dieu avait parlé à son peuple à différentes époques, et de manières bien diverses par les prophètes, mais là on arrive à un moment où Dieu va « parler par son fils » (Hébreux 1, verset 1).

Et vous savez quoi ? Zacharie et Élisabeth en sont ravis. C’est dans cet espoir qu’ils ont vécu jusque-là. Ils n’avaient fait que la désirer cette venue de Christ. Ils n’étaient pas attachés au passé. Ils savaient que la loi de Moïse ne pouvait sauver personne. Ils savaient que les sacrifices de l’Ancien Testament, avec l’encens et tous les holocaustes ne pouvaient sauver personne, parce que personne ne peut obéir à toute la Loi.

Le sang des moutons et des chèvres qui coulait sur l’autel du temple ne pouvait sauver personne. Le peuple avait mis sa foi dans les promesses de Dieu qui annonçaient la venue de cet Agneau qui donnerait sa vie en rançon pour le péché.

Dans l’Ancienne Alliance, quand on sacrifiait un animal, on posait sa main sur lui et on disait « Cet animal meurt à ma place. » Pourtant, ce n’était pas l’animal qui les sauvait. Ce n’était pas le sang de l’animal, mais une préfiguration du sang de Jésus qui serait versé à la croix.

Donc c’est avec enthousiasme, que Zacharie et Élisabeth ont fait leur, cette nouvelle œuvre que Dieu accomplissait en apportant le salut au monde.

Je continue avec les versets 57 et 58 du premier chapitre de Luc : « Le moment où Elisabeth devait accoucher arriva et elle mit au monde un fils. Ses voisins et ses parents apprirent que le Seigneur avait fait preuve d’une grande bonté envers elle, et ils se réjouirent avec elle. »

Je ne sais pas si vous vous souvenez, quand on reprend le verset 25 (Louis Segond 1910), quand Élisabeth dit qu’elle va avoir un fils, elle dit : « C’est la grâce que le Seigneur m’a faite, quand Il a jeté les yeux sur moi pour ôter mon opprobre parmi les hommes. » Elle avait été affectée par les moqueries, par les remarques et l’humiliation dont elle avait été l’objet durant toutes ces années de stérilité. Les gens qui la connaissaient en avaient déduit que sa stérilité était la preuve de la réprobation divine. Ils le lui avaient certainement fait savoir. Mais après la naissance de Jean-Baptiste, quand ils ont vu la miséricorde et la grâce divine manifestées dans la vie d’Élisabeth, alors là il n’y a plus de reproches. Au lieu de cela, qu’est-ce qu’ils font ? Ils se réjouissent avec elle.

Au verset 59, on peut lire « le huitième jour, ils vinrent pour circoncire l’enfant. » 

Selon la loi de Dieu, les petits garçons devaient être circoncis le huitième jour, c’est aussi à ce moment qu’on leur donnait leur nom. Et dans ce passage on peut voir que le peuple obéit toujours à la Parole de Dieu même après ces 400 ans de silence. Ils s’accrochent toujours à sa Parole et à sa Vérité.

Dans la suite du verset 59 il est question du nom de l’enfant : « Ils l’appelaient Zacharie, du nom de son père. » En tout cas c’est ce que croyait la foule. « Mais sa mère prit la parole… » Pourquoi c’est Élisabeth qui prend la parole ? Tout simplement parce que Zacharie ne peut toujours pas parler, n’est-ce pas ? Sa mère répondit : « Je pense que Zacharie est un nom parfait ?» Non, non ! Ce n’est pas ce qu’elle a dit. Elle dit, « Non, il sera appelé Jean. » Élisabeth honore la parole que l’Éternel a donnée à son mari.


Mais les gens qui sont là ne sont pas d’accord. Ils disent : « Il n’y a dans ta parenté personne qui porte ce nom. Et ils firent des signes à son père pour savoir comment il voulait qu’on l’appelle. Zacharie demanda une tablette, et il écrivit : Son nom est Jean. Et tous furent dans l’étonnement. » Autrement dit, ils n’en reviennent pas.

Vous savez, on a eu la présentation d’un bébé dans notre église dimanche dernier. En général, quand les parents amènent leur enfant pour la bénédiction, on leur demande souvent « pourquoi est-ce que vous lui avez donné ce nom ? » Bien souvent les parents donnent des explications passionnantes sur l’origine du prénom, parfois c’est en grec ou en hébreux, ou il y a une signification spéciale. Mais dimanche dernier, les deux parents ont juste dit, parce que l’enfant s’appelait Nathalie, qu’il n’y avait aucune raison spéciale. C’était juste parce qu’ils aimaient bien ce prénom.

Mais dans l’histoire de Zacharie et Élisabeth, dans le cas de Jean, le nom avait été clairement annoncé. Dieu avait dit : « Il s’appellera Jean. »

Alors on voit ici qu’Élisabeth est courtoise avec les gens, mais elle reste ferme. Elle se base sur la volonté que Dieu a révélée et non pas sur l’approbation des autres pour le choix du prénom de son fils. Vous savez ce que c’est quand quelqu’un annonce le nom de son enfant et que tout le monde se retourne en disant : « Pardon !? » « Vous l’avez appelé comment ? » C’est probablement ce qui s’est passé pour Élisabeth, mais elle faisait confiance à la Parole divine. Et quel prénom magnifique ! Jean ça veut dire « la grâce de Dieu ». Oui vraiment, Dieu a manifesté sa grâce à ce moment-là.

Je continue Luc chapitre 1, les versets 64 à 66 : « Immédiatement sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia, et il parlait et bénissait Dieu. La crainte s’empara de tous les habitants des environs, et dans toute la région montagneuse de Judée on s’entretenait de tous ces événements. Tous ceux qui les apprirent les gardèrent dans leur cœur, et ils disaient : « Que sera donc cet enfant ?» Et [en effet] la main du Seigneur était avec lui. »

Voilà qu’après neuf mois de silence, Zacharie peut de nouveau parler !

Les versets 67 à 70 : « Son père Zacharie fut rempli du Saint-Esprit et prophétisa en ces termes : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, parce qu’il a visité et racheté son peuple.  Il nous a donné un puissant Sauveur dans la famille de son serviteur David.  C’est ce qu’il avait annoncé par la bouche de ses saints prophètes des temps anciens. »

On ne va pas lire toute la prophétie de Zacharie maintenant, mais je vous encourage vraiment à la lire personnellement, parce que c’est une impressionnante description de la manière dont son fils va préparer la venue du Messie, le Sauveur de monde, « pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, pour diriger nos pas sur le chemin de la paix. » (Verset 79)

Et on lit plus loin (verset 80) : « L’enfant (qui allait devenir Jean-Baptiste) grandissait et se fortifiait en esprit. Il resta dans les déserts jusqu’au jour où il se présenta devant Israël. »

Jésus déclarait à ses disciples. On peut lire ça dans l’Évangile de Luc au chapitre 7 (verset 28) : « Je vous le dis, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n’y a pas de plus grand que Jean. » 

Jean était un grand homme, mais ce n’était pas le plus grand. Le Fils de Dieu a bien évidemment pris plus d’importance que la naissance de Jean.

On ne sait pas combien de temps Élisabeth et Zacharie ont vécu après la naissance de leur fils. Il faut se rappeler que la Bible mentionne plusieurs fois qu’ils étaient vieux. La tradition dit que Zacharie est mort peu de temps après la naissance de Jean et qu’Élisabeth n’a pas vécu beaucoup plus longtemps. Alors on ne sait pas quel âge avait Jean quand son père et puis sa mère sont morts, mais l’histoire et la foi de ses parents ont eu beaucoup d’impact sur sa vie.

Et c’est ce qu’on peut observer dans la vie de Jean :

  • par la façon dont il a cherché le Seigneur,
  • par sa façon d’obéir à ses commandements,
  • par sa façon d’aimer la sainteté,
  • par sa façon de servir l’Éternel, même quand cela lui coûtait cher,
  • par sa façon d’être courageux, audacieux en proclamant la vérité dans son rôle de prophète,
  • par sa foi, son zèle, sa sensibilité à la direction de l’Esprit-Saint,
  • par sa façon de rechercher l’approbation divine, sans craindre les hommes.

On a vu toutes ces caractéristiques chez Élisabeth, sa mère. Ils n’ont peut-être pas passé beaucoup d’années ensemble, mais vraiment Élisabeth l’a marqué.

Jusque-là Élisabeth avait des années, et même des décennies de fidélité et d’obéissance derrière elle. Pourtant, rien de remarquable, ni de spectaculaire n’était arrivé dans sa vie jusque-là. Quand elle arrive sur le devant de la scène, c’est-à-dire quand elle est mentionnée dans la Bible, elle est déjà âgée. Aucune précision n’est donnée sur sa vie d’avant, rien de spécial, rien qui sort de l’ordinaire. Au contraire, durant toutes ces années, elle a connu la déception, des prières sans réponse, des désirs non comblés et, à l’époque, la honte d’être une femme stérile.

Et puis, il y a ce moment où le miracle arrive. Elle a cet enfant qui lui est accordé surnaturellement à elle et à Zacharie et puis ensuite, elle disparaît de la scène. On n’entend plus jamais parler d’elle dans tout le reste de la Bible. Son histoire se termine avec l’inauguration de la Nouvelle Alliance.

Encore une fois on ne sait pas exactement combien de temps elle a vécu après la naissance de son fils. Mais elle a dû l’éduquer et cet enfant était très certainement différent des autres enfants de son entourage. Et puis toutes ses amies étaient probablement déjà grand-mères ou même arrière-grand-mères, alors qu’elle, c’était la toute première fois qu’elle berçait un fils pour l’endormir. Son histoire était unique, était bien différente de celle des personnes qui l’entouraient.

Et c’est dans des moments comme ça qu’il est important de se souvenir qu’on peut faire confiance à Dieu pour écrire notre histoire. C’est le seul qui soit en mesure de le faire. Dieu a trouvé quelque chose de spécial dans Zacharie, dans Élisabeth, dans Marie et dans quelques autres personnes qui vivaient à cette époque. Ces personnes qui étaient prêtes à marcher avec lui par la foi même si elles ne voyaient pas où cela allait les mener. Ces personnes étaient prêtes à nager à contre-courant et à lui faire confiance. On voit donc à ce moment de l’histoire qu’il y a un petit groupe de véritables croyants qui se distinguent de la corruption et de la folie ambiantes.

Dieu les a choisies, ces personnes. Il les a appelées. Il les a visitées. Il les a utilisées pour son service, pour préparer la venue de son Fils sur la terre. Et tous ces protagonistes, y compris Élisabeth, savaient bien qu’ils étaient seulement les acteurs d’une histoire, d’un scénario qui les dépassait : l’histoire de Dieu.

Ils étaient tous heureux de jouer leur rôle : un petit ou un grand rôle, un court ou un long rôle, peu importe, celui que Dieu avait préparé pour eux.

Élisabeth n’était pas le centre de cette histoire. Ce n’est pas vraiment son histoire à elle. Enfin, disons qu’elle ne l’a certainement pas vu sous cet angle. Mais c’était Dieu qui était aux commandes. C’était son histoire. Est-ce qu’il n’en va pas de même pour chacun, chacune de nous ?

Alors évidemment, Dieu ne va pas nous utiliser de la même manière qu’il a utilisé Élisabeth ou Marie pour ces évènements très spécifiques, mais il écrit aussi une histoire pour nous. Il est en train d’écrire une histoire pour nous. Il a des plans pour nous, il veut nous utiliser.

Peut-être qu’on se dit : « Oui mais nos vies sont tellement petites, fragiles, tellement insignifiantes face à tout ce qui se passe dans le monde. Quelle différence ça fait si on marche avec Dieu, si on le croit et si on le prend au mot ? Quelle différence ça fait si on refuse d’accepter la corruption du monde, et qu’on décide de marcher fidèlement avec Dieu, de lui obéir quoiqu’il en coûte ? Qu’est ce qui va se passer quand on fait confiance à Dieu ? »

Peut-être même qu’on se dit : « Mais personne ne va me remarquer, personne ne va savoir que j’ai fidèlement obéi à Dieu dans telle ou telle situation. »

Vous savez quoi ? Ce n’est pas la peine de se mettre en avant. Personne n’a besoin de savoir. Même pas notre nom. C’est le nom de Jésus que les autres ont besoin de connaître.

Dieu a utilisé Élisabeth comme une pièce de puzzle. Et l’image, le tableau qui était en train de prendre forme a amené à une meilleure connaissance de Christ, à une adoration plus profonde et a mis en évidence son droit de sauver et de régner sur ce monde. Et Dieu veut vous utiliser. Il veut vous utiliser, peu importe que ce soit pour des grandes ou des petites choses. Mais c’est important, parce qu’il compte beaucoup et parce qu’il est digne de notre adoration, de notre louange, de notre loyauté et de notre foi.

Même si personne ne nous remarque ou nous félicite, nous lui offrons notre louange. Nous chantons les cantiques de l’Évangile.

On chante le chant de celles et ceux que Dieu a rachetés. On chante avec joie l’œuvre que Christ a accomplie à la croix, parce qu’on a confiance en lui et en ses promesses alors que nous suivons ses traces. Et que nous disons : « Dieu ne nous a pas oubliés. Il tient parole. L’Éternel nous a fait grâce. »

Quand on chante, en fait on rejoint Élisabeth, Marie, Zacharie et les autres qui chantent des louanges à Dieu au début de l’Évangile de Luc. On se réjouit de faire partie de l’histoire que Dieu écrit pour le monde. Et c’est déjà pas mal, n’est-ce pas ? Qu’est-ce qu’on peut attendre de plus ?

J’aimerais prier maintenant avec vous pour terminer. Merci Seigneur, parce que tu suscites des changements en nous, comme des saisons différentes pour notre vie. Merci pour les moments de déception, pour les moments de perte, pour les temps de stérilité, pour ces moments où on ne comprend rien, où on se sent seuls, ou critiqués. Merci également de nous rappeler que tu tiens toujours tes promesses et que tu fais grâce.

Et alors que nous repensons à la venue de Christ sur terre, à son sacrifice sur la croix, nous célébrons ta venue ici-bas. Nous célébrons le fait que toi, Jésus, tu es bien vivant aujourd’hui et que tu es à l’œuvre dans ce monde, que tu rachètes les gens, que tu les transformes, que tu les restaures et que tu fais des choses nouvelles. Tu agis par la puissance de ton Esprit-Saint pour créer un monde nouveau.

Alors oui Seigneur nous voulons te servir. Et qu’il soit fait pour nous selon ta Parole. Nous t’appartenons alors utilise-nous comme bon te semble. Remplis-nous de ton Esprit, fais tout ce que tu veux en nous et par nous pour ta gloire et pour l’avancement de ton royaume.

Je prie que nous soyons des personnes qui s’encouragent les unes les autres et qui s’inspirent mutuellement dans la foi. À l’exemple d’Élisabeth, aide-nous à regarder autour de nous pour voir celles et ceux qui ont besoin d’être encouragés, celles et ceux qui sont prêts à recevoir le témoin dans la course de la foi. Et nous, les femmes plus âgées, aide-nous à aimer et à encourager les femmes plus jeunes et à leur apprendre à se tourner aussi vers nous quand elles ont besoin d’encouragements.

Et Seigneur, je te prie qu’on puisse retenir les belles leçons de la vie d’Élisabeth, et que tu lèves une sorte d’armée d’Élisabeth, de Marie et de Zacharie, de personnes qui te fassent confiance et qui marchent avec toi. Et que nous puissions tous rendre gloire à Christ dans nos vies. C’est au nom de Jésus que nous te prions. Amen.

Leslie : Nous venons d’entendre que nous pouvons faire confiance à Dieu, sachant que c’est lui qui écrit notre histoire. C’était aujourd’hui le dernier épisode de notre série intitulée « Un portrait d’Élisabeth ». N’hésitez pas à vous rendre sur notre site Internet reveillenoscoeurs.com pour vous replonger dans les quatre podcasts de la série. Au revoir et à très bientôt.

 

 

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 (sauf spécifié dans le texte). Réveille nos cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth. 

Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.

Quelle que soit la saison de votre vie, Réveille Nos Cœurs vous encourage à trouver la liberté, la plénitude, et à porter du fruit en Christ !

Pour des raisons de confort de langage et de lecture, ces transcriptions peuvent présenter des différences mineures entre ce qui est écrit et ce qui est parlé.

 

Texte biblique de la Bible Version Segond 21 

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