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Épisode 3 – Votre cœur au microscope

Dannah : Saviez-vous que la sainteté est profondément liée à la joie ?

Nancy : La joie, la bénédiction, la bonne humeur, voilà les fruits de la sainteté… Il faut qu’on se débarrasse de cette idée reçue selon laquelle que, être saint, c’est avoir l’air pincé, être morose et avoir une expression faciale comme si on était tout le temps en train de manger des citrons ! Ce n’est pas ça, la véritable sainteté.

Dannah : Vous écoutez : « Réveille Nos Cœurs ! »

N’est-ce pas une sensation formidable quand on a vraiment bien nettoyé sa maison, en profondeur ? C’est facile de simplement ranger un peu, mais il y a quelque chose de satisfaisant à s’attaquer aux bactéries, frotter les sols, aller dans les recoins, sous les meubles et sous les appareils. C’est aussi une sensation merveilleuse de laisser Dieu explorer les coins cachés de notre cœur où le péché essaie de se cacher. Le podcast d’aujourd’hui est le 3e et dernier de notre série intitulée « La splendeur de la sainteté ».

Nancy : Je connais une famille qui essayait de vendre sa maison, et elle était sur le marché depuis plus d’un an. Parfois, ils passaient des semaines sans que personne ne veuille la visiter. Puis, tout à coup, un agent immobilier appelait en demandant : « Est-ce qu’on peut visiter votre maison dans trente minutes ? »

Vous pouvez imaginer la course effrénée qui s’ensuivait alors que la maman essayait de rendre la maison présentable. Dans ces moments de crise, elle devenait vraiment experte pour transformer une maison pleine de vie, avec des jouets d’enfants un peu partout, en un véritable petit bijou, et tout cela en un temps record. Elle me racontait en riant comment elle devenait créative pour y parvenir.

Elle avait appris à cacher le linge et la vaisselle sale, ainsi que d’autres objets qui traînaient, dans des endroits où les acheteurs potentiels étaient peu susceptibles de regarder, comme le sèche-linge. Elle se disait qu’ils ne regarderaient pas là ni dans le coffre du 4×4 familial dans le garage.

Quand l’agent immobilier arrivait avec l’acheteur potentiel, la famille avait disparu, et la maison était impeccable. Du moins, c’est ce qu’il semblait, mais on espérait que personne ne regarde de trop près.

Comment vous sentiriez-vous si, demain matin à huit heures, la sonnette retentissait et que vous ouvriez la porte pour découvrir la visite surprise de parents éloignés que vous n’aviez pas vus depuis quinze ans, qui avaient l’intention de rester une semaine et étaient impatients de faire un tour de votre maison ? Qu’est-ce que vous devriez vous dépêcher de faire pour éviter l’embarras ?

Je dois vous dire que si vous veniez chez moi aujourd’hui, je devrais courir pour ranger. Je n’ai pas fait mon lit ce matin, j’ai laissé des livres et des papiers liés à cette série de podcasts un peu partout, et je ne pense pas que je voudrais recevoir des invités sans un minimum de préparation aujourd’hui.

Il y a probablement des placards ou des tiroirs que vous ne voudriez pas ouvrir. À moins que vous n’ayez tout juste terminé votre grand ménage annuel, il y a de fortes chances que vous espériez que vos invités ne regardent pas de trop près pour voir toute la poussière dans les coins inaccessibles, ou la lumière du soleil filtrant à travers des fenêtres avec des traces partout, ou encore les toiles d’araignées dans les coins.

Mais en tant que chrétiennes, nous sommes appelées à maintenir une vie qui peut être visitée par n’importe qui, à tout moment, sans que cela ne nous cause d’embarras.

Un engagement à être sainte signifie avoir une vie toujours prête à accueillir des visiteurs, une vie ouverte à l’inspection, une vie capable de résister à l’examen, pas seulement dans les choses évidentes, mais aussi dans les endroits cachés où la plupart des gens ne penseraient pas à regarder.

La plupart des chrétiens ont appris à faire un rangement rapide dans leur vie lorsque d’autres viennent jeter un coup d’œil.

Nous allons à l’église ; nous savons comment faire en sorte que notre famille et nous-mêmes ayons l’air parfaits lorsque nous devons être sous les feux de la rampe. Nous avons appris à entretenir une bonne apparence, à avoir l’air bien à l’extérieur. Mais voici le véritable test : que découvriraient les autres s’ils examinaient de plus près nos vies ?

C’est l’un des principaux problèmes que Jésus avait avec les pharisiens de son époque. Le problème ne résidait pas dans leur comportement extérieur. Ils étaient si motivés par la recherche de l’approbation des hommes qu’ils devenaient d’excellents acteurs. Ils savaient comment bien agir et se donner bonne figure et être ces « chrétiens » professionnels.

Jésus pouvait voir dans leurs cœurs, là où les personnes que les pharisiens tentaient d’impressionner ne pouvaient pas voir. Vous remarquerez combien de fois, dans les Évangiles, il est dit : « Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit… » C’est une pensée plutôt effrayante, n’est-ce pas ? Il regarde à l’intérieur. Il regarde par en haut. Il regarde en dessous. Il examine des endroits que d’autres ne peuvent pas voir, c’est-à-dire notre cœur.

Et avec les pharisiens, c’est là que se trouvait le problème. Comme Jésus l’a fait remarquer aux pharisiens, ce n’est pas que ce qui est à l’extérieur soit sans importance, mais ce que Jésus voulait qu’ils comprennent, c’est que ce qui est à l’extérieur est sans valeur s’il masque quelque chose à l’intérieur qui ne va pas. Il voulait qu’ils comprennent qu’il est inutile de présenter cette image spirituelle polie et impeccable si nous masquons une souillure sous-jacente.

Jésus a appelé cela de l’hypocrisie. Quand il s’adressait à des personnes ayant ce problème, sa réponse n’était pas douce. Ce n’était pas délicat. Matthieu 23 est l’un des passages où Jésus aborde vraiment cette question de front. Permettez-moi de vous lire plusieurs versets, en commençant au verset 23 de Matthieu 23.

Jésus a dit : « Malheur à vous ! » Et « malheur » est un mot fort de réprobation. C’est un mot de critique, de réprimande. « Malheur à vous, spécialistes de la Loi et pharisiens ! »  Il faut comprendre que ces personnes étaient considérées comme les bons. C’étaient les théologiens, les pasteurs de leur époque. Et Jésus leur a dit : « Malheur à vous, spécialistes de la Loi et pharisiens hypocrites ! Vous vous acquittez de la dîme sur la menthe, l’anis et le cumin, », vos épices, toutes ces petites choses. Vous respectez à la lettre la loi.

[Vous donnez la dîme sur les plus petites choses], mais vous laissez de côté ce qu’il y a de plus important dans la Loi, c’est-à-dire la justice, la compassion et la fidélité. Voilà ce qu’il fallait pratiquer [les petites choses], sans négliger le reste [les grandes choses].

Guides aveugles que vous êtes ! Vous filtrez vos boissons pour éliminer le moindre moucheron, mais vous avalez le chameau tout entier. [Vous avez perdu la perspective ; vous ne réalisez pas ce qui est vraiment important.]

Malheur à vous, [Il le dit une deuxième fois] spécialistes de la Loi et pharisiens hypocrites ! Vous nettoyez soigneusement l’extérieur de vos coupes et de vos assiettes, mais vous les remplissez du produit de vos vols et de vos désirs incontrôlés. Pharisien aveugle, commence donc par purifier l’intérieur de la coupe et de l’assiette, alors l’extérieur sera pur.

[Et pour la troisième fois] Malheur à vous, spécialistes de la Loi et pharisiens hypocrites ! Vous êtes comme ces tombeaux crépis de blanc, qui sont beaux au-dehors. Mais à l’intérieur, il n’y a qu’ossements de cadavres et pourriture. 

Voyez-vous, ce que vous voyez à l’extérieur, dit Jésus, n’est pas vraiment ce qui se trouve à l’intérieur chez ces pharisiens, et c’est cela qui faisait d’eux des hypocrites.

« Vous de même, de l’extérieur, vous paraissez justes aux hommes, mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et d’injustice. » (Matthieu 23.28).

Il n’est donc pas surprenant que personne ne veuille être associé à un pharisien aujourd’hui. Mais, tout comme les pharisiens, nous avons une incroyable capacité à nous sentir bien dans notre peau simplement parce que nous ne commettons pas certains types de péchés, tout en minimisant la saleté intérieure et la pollution de nos cœurs comme si ce n’était pas important.

Regardez les Écritures, dans l’Ancien et le Nouveau Testament, combien de fois l’accent est mis sur le cœur. Même tout au long de l’Ancien Testament, où nous avons toutes ces lois, règlements et règles qui traitent sans cesse des comportements extérieurs. Dieu ramène toujours cela au cœur : « Aime le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, obéis-lui, sers-le de tout ton cœur » (Deutéronome 13.3–4, paraphrasé).

C’est le cœur que Dieu voit. C’est le cœur qui doit être juste pour que l’extérieur puisse l’être également.

Dans Galates 5, nous trouvons une des nombreuses listes de péchés dans le Nouveau Testament : des péchés de la chair et des péchés de l’esprit. Ce qui est intéressant dans ces listes, c’est que vous trouvez des péchés extérieurs ainsi que des péchés du cœur, tous dans la même catégorie.

Écoutez, par exemple, dans Galates 5.19 : « Les œuvres de la nature humaine sont évidentes : ce sont [l’adultère,] l’immoralité sexuelle, l’impureté, la débauche, l’idolâtrie, la magie. Et juste après, dans la même liste, on trouve : les haines, les querelles, les jalousies, les colères, les rivalités, les divisions, les sectes, l’envie, [les meurtres,]. Puis, la liste revient à l’ivrognerie, les excès de table et les choses semblables. » (vv. 19–21).

Dans cette liste, Dieu ne fait aucune distinction. Les choses liées aux pensées et aux motivations sont placées dans la même catégorie que ces péchés extérieurs que nous reconnaissons tous comme graves. Donc, que dire, en quelque sorte, si vous n’avez jamais commis d’adultère physique, mais que vous entretenez des pensées de convoitise envers le conjoint de quelqu’un d’autre — des fantasmes sexuels ?

Je dirais qu’il y a un sens dans lequel commettre l’acte a des conséquences plus graves que d’avoir la pensée. Mais nous ne pouvons pas nous enorgueillir d’être saintes simplement parce que nous ne commettons pas l’acte, alors que nos cœurs y participent. Et si vous ne commettez pas d’acte de violence physique, mais que vous nourrissez de la haine envers ceux qui vous ont fait du mal ?

Donc, que se passe-t-il si vous ne pensez même pas à vous enivrer, mais que vous perdez le contrôle en ce qui concerne la nourriture ou le shopping ou une autre addiction « acceptable pour les chrétiens » ? C’est toujours une question de cœur.

Ou encore, vous éduquez vos enfants à la maison, vous ne les laissez pas regarder des émissions vulgaires à la télévision. Vous êtes présentes à l’église chaque fois que les portes sont ouvertes. Vous faites les bonnes choses. On vous considère comme une personne spirituelle, vous êtes une bonne chrétienne. Les gens vous respectent, vous admirent. Mais votre cœur est rempli d’orgueil, de jalousie, de colère. Vous êtes imbues de vous-mêmes. Vous ne pouvez pas vous entendre avec quelqu’un d’autre dans votre église à cause d’un petit différend qui n’a jamais été résolu, etc. 

Voyez-vous, tous ces péchés « acceptables », nous ne les considérons souvent même pas comme des péchés. Mais Jésus a dit : « Cela compte vraiment. » C’est la question du cœur qui est importante, parce que la véritable sainteté va au-delà de nos comportements visibles et des parties de nos vies connues des autres, et elle inclut les parties les plus intimes de nos cœurs que seul Dieu peut voir.

Alors, laissez-moi vous poser quelques questions :

  • La description que Jésus fait des pharisiens s’applique-t-elle à vous d’une manière ou d’une autre ?
  • Y a-t-il de l’hypocrisie dans votre vie ?
  • Ce qui est à l’extérieur est-il conforme à ce qui est à l’intérieur ?
  • Paraissez-vous extérieurement pieuses alors que vous abritez intérieurement des attitudes, pensées ou valeurs impies ?
  • Vous souciez-vous autant de la réalité intérieure de votre vie, que seul Dieu peut voir, que de la manière dont vous apparaissez aux autres ?
  • Si les gens pouvaient voir vos pensées et désirs intérieurs, concluraient-ils que vous êtes une personne sainte ? Voilà ce qui est au cœur du problème.

Quels mots associez-vous à la sainteté ? La joie en ferait-elle partie ? Ou si l’on pose la question autrement, lorsque vous pensez aux choses qui vous rendent heureuses, pensez-vous à la sainteté ? Je pense que le diable nous a trompées, certaines d’entre nous, en nous faisant croire qu’une vie sainte est une vie sans joie.

Mais, aussi surprenant que cela puisse paraître, la sainteté et la joie vont vraiment de pair.

J’ai eu la bénédiction de grandir dans une maison où la sainteté était valorisée. Elle était prise très au sérieux, mais en même temps, elle était présentée comme quelque chose de merveilleusement désirable et attirant.

Dès ma plus tendre enfance, je me souviens avoir pensé que la sainteté et le bonheur étaient inséparablement liés. Mon père avait une phrase ; il disait qu’il voulait être aussi pur que la neige fraîchement tombée et qu’il voulait que nous le soyons aussi. C’était un homme profondément troublé par le péché, que ce soit le sien, celui des autres ou le nôtre, ses enfants.

En même temps, bien qu’il détestait le péché et qu’il en était dérangé, il était un homme heureux. Il aimait vraiment être chrétien. Avant sa conversion, au milieu de la vingtaine, mon père était insouciant. Il était joueur, avait quitté la maison après le lycée et parcourait le pays à la recherche du bonheur et de sensations fortes.

Lorsque Dieu a touché mon père, son style de vie a changé de façon spectaculaire. Il n’avait plus envie de ces trésors terrestres avec lesquels il avait tenté de combler les vides de son cœur pendant tant d’années. Après avoir trouvé Jésus, il a trouvé ce qui lui manquait depuis si longtemps, et il en est venu à aimer la loi de Dieu.

Il n’a jamais considéré la sainteté comme un fardeau. Il savait que le vrai fardeau, c’était le péché, et il n’a jamais cessé de s’émerveiller du fait que Dieu avait été assez miséricordieux pour le délivrer de ce fardeau et lui donner une nouvelle vie en Christ. Dans l’Ancien et le Nouveau Testament, nous voyons une merveilleuse description du Seigneur Jésus, qui relie la joie ou la gaieté à la sainteté.

Hébreux 1.9 cite en réalité un psaume messianique, le Psaume 45.7, et dans les deux passages, il est dit de Jésus : « Tu as aimé la justice et tu as haï l’iniquité ; c’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes compagnons. »

Jésus aimait la justice ; Il détestait l’iniquité. Or, nous pourrions imaginer que quelqu’un qui a un amour passionné pour la sainteté et une haine intense pour le péché serait une personne sans joie, tendue, rigide. Et en fait, je me rends compte que je suis souvent ainsi, car je me concentre naturellement davantage sur les expressions extérieures de la sainteté et j’oublie parfois la relation intérieure du cœur qui est à la racine de la sainteté. Mais en réalité, rien n’est plus éloigné de la vérité quand il s’agit de la vraie sainteté. Ce n’est pas une vie sans joie, tendue et rigide.

Le résultat de la vie de Jésus, c’est qu’il a aimé la justice et haï l’iniquité. Que nous dit ce passage ? « C’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint » (Jésus). La joie vient de Dieu. Elle est le fruit de l’Esprit. « ton Dieu t’a désigné par onction comme roi, de préférence à tes compagnons, avec une huile de joie. » (Hébreux 1.9). Le résultat de la vie sainte de Jésus était une joie débordante, une joie qui surpassait celle de tous ceux qui l’entouraient. C’était vrai pour Jésus, et ce sera vrai pour quiconque, comme lui, aime la justice et hait le mal.

Cela me rappelle quelques passages des Psaumes. Si vous avez votre Bible, je vous encourage à les ouvrir avec moi pour que vous puissiez les suivre. D’abord, le Psaume 4. Le Psaume 4 est l’endroit où l’on voit cette connexion entre la sainteté et la joie. On pourrait appeler cela « la joie de la sainteté ».

Dans le verset 2 du Psaume 4, l’auteur parle de ceux qui aiment des paroles vaines et cherchent le mensonge. Il décrit des personnes impies. Puis, dans les versets 3 à 5, en contraste, il parle de son propre amour pour la sainteté et de son profond désir d’être agréable à Dieu. Par exemple,

« Sachez que l’Éternel s’est choisi un homme fidèle. L’Éternel entend quand je crie à lui. Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas ! Parlez dans votre cœur, sur votre lit, et faites silence. »

Ici, nous voyons un contraste net entre les impies, qui aiment les paroles vaines et cherchent le mensonge, et l’attitude du psalmiste. Il dit : « Mais moi, je ne veux pas vivre ainsi. Je veux être pieuse. Je ne veux pas pécher. Je veux offrir des sacrifices qui plaisent à l’Éternel. Je veux mettre ma confiance en lui. »

Alors, quel est le résultat dans la vie du psalmiste lorsqu’il aime la sainteté et rejette le péché ? Regardez le verset 8 : « Tu mets dans mon cœur plus de joie qu’ils n’en éprouvent quand abondent leur blé, leur vin [et leur huile]. »

Le psalmiste dit : « Dieu, tu mets dans mon cœur plus de joie qu’ils n’en éprouvent quand leur blé et leur vin abondent. » Ce qu’il exprime, c’est qu’ils peuvent recevoir beaucoup de bénédictions temporelles, comme une grande récolte ou des circonstances favorables dans leur vie. Ils peuvent penser qu’ils sont vraiment heureux.

Mais le psalmiste dit : « Tu as mis une joie plus profonde, plus vraie et plus durable dans mon cœur, car j’ai appris à aimer la sainteté et à rejeter l’impureté. J’éprouve plus de joie que tous ceux qui m’entourent, même lorsque tout semble aller pour le mieux dans leur vie. Même si leur blé et leur vin abondent, même s’ils sont riches et possèdent tout ce que quelqu’un pourrait désirer, ma joie est plus grande que cela. »

Parce qu’en fin de compte, la joie ne vient pas de notre situation. Elle découle d’une relation juste avec Dieu. Le fruit de la sainteté, c’est la joie, le contentement profond.

Allons maintenant dans le Psaume 32. Ici, nous lisons la prière que David a faite après avoir commis l’adultère avec Bath-Shéba. Il avait gravement péché, mais ensuite, il s’était repenti et avait reçu la miséricorde incroyable de Dieu. Écoutons son témoignage personnel, à partir du verset 1 : 

Heureux [envié, comblé de joie] celui dont la transgression est enlevée et dont le péché est pardonné ! Heureux l’homme à qui l’Éternel ne tient pas compte de sa faute et dont l’esprit ne connaît pas la ruse ! (verset 32.1–2)

Qui est cette personne heureuse selon David ? Qui est cette personne joyeuse ? C’est celle qui a confessé son péché, qui a reçu la miséricorde de Dieu, qui a mis de côté son péché, qui a accepté et reconnu son péché devant Dieu, qui s’est repentie et l’a abandonné. Cette personne est bénie.

La joie, la bénédiction, la bonne humeur : voilà les fruits de la sainteté. Nous devons donc nous débarrasser de cette idée reçue selon laquelle être saint signifie avoir les lèvres pincées, être moroses, et avoir une expression comme si l’on mangeait des citrons tout le temps. Ce n’est pas cela la véritable sainteté.

Si vous essayez d’être saintes extérieurement, sans avoir un cœur saint, cela vous amènera effectivement à avoir les lèvres pincées. Cela vous rendra moroses ; cela vous fera paraître comme si vous mangiez des citrons.

Mais si vous avez un cœur véritablement saint, un cœur qui aime Dieu, qui aime la sainteté, qui aime la droiture et qui rejette le péché parce que vous savez qu’il ne plaît pas au Seigneur, c’est cela le chemin vers la joie et l’allégresse.

Je me souviens de la première fois où j’ai entendu Calvin Hunt, qui a été l’un des chanteurs du Brooklyn Tabernacle, raconter son histoire. Cet homme a vécu pendant des années un style de vie irresponsable et destructeur en tant qu’addict au crack. Puis, il a rencontré la grâce irrésistible et transformante du Christ.

À ce jour, alors qu’il raconte son histoire, cet homme irradie d’une joie irrésistible en témoignant de l’œuvre purificatrice de Dieu dans sa vie. Ensuite, il élève sa puissante voix de ténor et chante une chanson qui est devenue sa chanson emblématique : « Je suis pur ! Je suis pur ! Je suis pur par le sang de l’Agneau. Je suis pur ! »

J’aimerais pouvoir chanter comme lui. Il a une voix magnifique. Mais lorsqu’il chante, vous voyez juste cette joie, cette bonne humeur. Il n’était pas heureux lorsqu’il était addict au crack.

Vous pourriez dire : « Eh bien, je suis contente de ne pas être addict au crack », mais vous n’êtes pas heureuses lorsque vous vivez pour vous-mêmes, avec fierté, colère et amertume. Ces choses ne nous rendent pas heureuses. Nous pensons peut-être que nous sommes libres quand nous cédons juste à notre chair, faisant ce que notre chair veut, mais nous sommes en esclavage. Nous sommes enchaînées lorsque nous vivons sous le péché.

C’est lorsque nous venons à la croix du Christ, que nous sommes purifiées par son sang, que nous confessons, que nous nous repentons et que nous renonçons à notre péché que nous pouvons chanter : « Je suis pur ! Je suis pur ! Je suis pur ! »

Alors pourquoi faisons-nous de la sainteté une sorte d’obligation austère, alors que le fait est qu’être saint, c’est être pur ? C’est être libre du poids et du fardeau de notre péché.

Pourquoi voudrions-nous nous accrocher à notre péché — bien qu’il nous procure du plaisir pour un temps ; sinon, nous ne le commettrions pas, nous ne serions pas attirées par lui s’il n’y avait pas un plaisir momentané — mais pourquoi nous accrocher à notre péché plus qu’un lépreux ne refuserait de se débarrasser de ses plaies suppurantes s’il avait l’opportunité d’être purifié de sa lèpre ?

Pourquoi résister à l’appel à la sainteté lorsque nous savons que le péché est un ennemi mortel qui aveugle, lie et maudit nos vies ?

Poursuivre la sainteté, c’est avancer vers la joie, une joie, qui est infiniment plus grande que tout ce que les plaisirs terrestres peuvent offrir. Résister à la sainteté, en revanche, ou être tiède dans sa quête, c’est renoncer à la véritable joie et se contenter de quelque chose de moins que cette ivresse divine pour laquelle nous avons été créées.

Je veux vous dire ceci : tôt ou tard, le péché vous dépouillera et vous volera tout ce qui est véritablement beau et désirable.

Si vous êtes une enfant de Dieu, vous êtes rachetées pour jouir du doux fruit de la sainteté, pour marcher en communion avec votre Père céleste, pour savourer sa présence, pour vous réjouir de sa miséricorde, pour connaître la joie d’avoir des mains pures, un cœur pur, une conscience claire, et un jour, pour vous tenir devant lui sans honte. Alors, pourquoi nous contenter de moins ?

Dannah : Avez-vous déjà réalisé à quel point la sainteté peut être enthousiasmante ? Nous avons beaucoup appris pendant cette série sur la splendeur de la sainteté. J’espère que vous ferez de la sainteté un mode de vie. 

Je me réjouis déjà de vous retrouver pour notre prochain podcast et je vous dis à tout bientôt.

Réveille nos cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, avec Nancy DeMoss Wolgemuth.

Sauf mention contraire, tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 © 2007 Société Biblique de Genève.

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