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Épisode 3 – Se parler à soi-même

Leslie Basham : Il se peut que les gens autour de vous trouvent ça bizarre mais voici un conseil qui peut vous être très utile. 

Nancy DeMoss Wolgemuth : Parlez-vous à vous-même. Répétez-vous ces vérités. Dites-vous « Dieu est souverain, Dieu est sage. Il ne fait pas d’erreur. Il ne laissera pas arriver des choses dans ma vie qui, au bout du compte, ne seront pas pour mon bien. » Répétez à votre cœur les paroles de Dieu. 

Leslie : Vous écoutez Réveille nos cœurs. Voici aujourd’hui la suite de notre série intitulée « Faire face aux doutes et à la dépression ». 

Nancy : La plupart du temps, quand on entend quelqu’un parler tout seul on se dit qu’il y a probablement quelque chose qui ne tourne pas très rond ! Est-ce que ça vous arrive de parler tout seul, ou de parler toute seule ? Je suis sûre que ça arrive à la plupart d’entre nous. Et je dois avouer que, pour ma part, ça m’arrive de temps en temps. Mais on va voir aujourd’hui que parfois, la meilleure chose à faire c’est de se parler à soi -même. 

Dans les épisodes précédents, on a lu ensemble deux Psaumes de la Bible, les Psaumes 42 et 43. Et on a vu que le poète, qui a écrit ces textes, était désespéré. Il était déprimé, en proie aux doutes et à l’angoisse. Il se sentait dépassé. C’était un moment très dur dans sa vie et il se sentait complètement submergé par les circonstances. Et on a vu que, au cœur même de la détresse, il fait le choix de parler, de parler à Dieu, en tout premier lieu. 

Il partage ses problèmes avec Dieu. Il lui pose des questions et il lui demande de restaurer la relation et la communion qu’il avait déjà expérimentées avec Dieu. Et il lui dit : « Mon but suprême ce n’est pas la résolution de mes problèmes. Seigneur, si je dois traverser tout ça, je veux au moins que ça me permette de te rencontrer d’une manière toute spéciale. »

Et aujourd’hui on va découvrir que le poète, ou le psalmiste, parle non seulement à Dieu mais il se parle aussi à lui-même. Il parle à son propre cœur, et il lui rappelle toutes ces choses qu’il sait être vraies, même si toutes ses émotions lui crient : « Ça ne peut pas être vrai !».

On a vu que ces deux Psaumes ont un refrain qui est répété trois fois, au verset 5 et au verset 11, du chapitre 42, et puis ensuite au verset 5 du chapitre 43. Alors je vais vous lire ce refrain, où le poète se parle à lui-même, où il parle à son cœur. Il dit au verset 5 : « Pourquoi donc, ô mon âme, es-tu si abattue ? Et gémis-tu au-dedans de moi ? » Autrement dit : « Pourquoi est-ce que tu es déprimée ? » On a vu que la racine du mot traduit par « gémir » décrit aussi quelque chose de tumultueux. « Mon âme, pourquoi est-ce que tu es agitée ? Pourquoi est-ce que tu es confuse ? pleine de doutes ? » Le poète se pose la question à lui-même.

Et puis il parle à son cœur, en disant : « Espère en Dieu. » Il ne s’adresse pas à quelqu’un d’autre. Il y aura des moments où il le dira aux autres, mais à ce moment précis, il a besoin de se le dire à lui-même. Il dit : « Mon âme, espère en Dieu. Oui, je sais que tu as l’impression qu’il n’y a plus d’espoir. Oui, je sais que tu es submergée, que tu ne vois pas le bout du tunnel. Oui, je sais que personne ne t’encourage, personne ne te soutient. Tu te sens très seule. Pourtant, mon âme, espère en Dieu. » Voilà comment il parle à son cœur. Et ensuite il ajoute (verset 5) : « Car je le louerai encore ; Il est mon salut et mon Dieu. »  

Alors, peut -être que vous vous posez la même question que moi quand j’ai médité sur ce passage. Pourquoi est-ce qu’il répète trois fois la même chose ? Est-ce que vous savez pourquoi ? Je crois que c’est parce qu’il a besoin de l’entendre encore et encore ! Et vous savez quoi ? Ce n’est pas le seul qui a besoin d’entendre ça encore et encore ! Est-ce que vous n’avez pas l’impression d’avoir besoin vous aussi de rassurer votre propre cœur et de lui répéter des paroles d’encouragement ? Pour ma part, c’est quelque chose que j’expérimente souvent. J’ai besoin de me répéter ces vérités encore et encore. 

Vous savez, tout au début, quand on a commencé le ministère Réveille nos cœurs, je ne m’attendais pas à ce que notre émission radio soit diffusée quotidiennement aux Etats Unis. On avait déjà planifié pas mal de conférences durant toute l’année, donc l’agenda était plein. J’étais également en train d’écrire des livres. Donc tout mon temps était pris. Mais, en plus de ça, on a commencé la diffusion radio, tous les jours.  Et si je me rappelle bien, on a enregistré 320 émissions la première année. Moi qui ne savais même pas vraiment comment allumer ma propre radio, je me suis retrouvée à enregistrer en studio ! 

Et au milieu de l’année, je me suis sentie complètement dépassée, constamment. Je me sentais comme en plein tsunami, comme s’il y avait une immense vague qui déferlait sur moi encore et encore et encore… Et pendant 15 mois, j’avais tout le temps l’impression d’avoir du mal à respirer. 

Et pourtant, je savais que Dieu m’avait appelée à ça. Je savais que j’étais là parce que Dieu avait ouvert les portes. Il n’y avait aucun doute là-dessus. Je n’ai jamais douté un instant que c’était Dieu qui m’avait conduit là. Mais il y a eu des moments où je me disais que je n’allais jamais m’en sortir, que je n’allais pas pouvoir survivre. J’étais complètement submergée. Et j’ai dû constamment répéter à mon cœur les vérités de la Parole de Dieu. J’ai dû me rappeler ce que je savais de Dieu. J’ai dû me rappeler de son appel, de sa grâce. Je savais que c’était vrai.  La grâce de Dieu me suffit. Oui, sa grâce nous suffit. 

Alors j’ai dû parler à mon cœur. Je lui répétais les promesses de Dieu. J’en revenais à ces paroles encore et encore. Et c’est à cette période que j’ai fini d’écrire le livre « Ces mensonges qu’on nous fait croire ». Si vous l’avez lu, vous savez que dans le dernier chapitre il y a toute une liste des vérités dont on a besoin de se souvenir, toutes ces vérités qui s’opposent aux mensonges. Et la liste avec toutes ces vérités, on l’avait écrite aussi sur des petits marque-pages, et je n’arrêtais pas de les lire à voix haute encore et encore. Je crois que Dieu ne nous emmène nulle-part sans que sa grâce nous accompagne pour nous donner des forces. 

Donc je lisais ces vérités, à haute voix. Je les répétais à mon cœur. Je me rappelais à moi-même les paroles de Dieu. Et je disais : « Mon cœur, pourquoi est-ce que tu es découragé ? Pourquoi est-ce que tu es dépassé ? Espère en Dieu ! Ne regarde pas la tempête tout autour de toi. Ne te focalise pas sur la situation actuelle. » Et je peux vous assurer que même si je me parlais comme ça le matin pendant ma méditation, avant 10h j’avais déjà besoin de me redire toutes ces vérités, encore et encore, tout au long de la journée. 

Avec nous l’ennemi utilise la tromperie. Il se sert des tempêtes. Il utilise l’angoisse pour nous submerger. Et il y en a parmi nous qui font face à des situations qui ne s’arrangent pas. Pour ma part, à ce moment-là, le pire a duré environ 15 mois, et ensuite Dieu a soulevé le nuage, et j’ai pu commencer à voir le bout du tunnel. J’ai pu de nouveau ressentir de l’espoir.

Mais pour d’autres personnes les difficultés ne disparaissent pas forcément en 15 mois. Par exemple, les gens qui vivent avec un conjoint ou un enfant handicapé, ou alors certaines personnes qui traversent des difficultés financières. Ils doivent affronter des situations sur le long terme. Et c’est d’autant plus important de continuer de se répéter à soi-même les paroles de Dieu. 

Parlez-vous à vous-mêmes. Répétez-vous ces vérités. Dites-les-vous encore et encore. Dites à vous-mêmes ce que vous savez être vrai. Dites-vous : 

  • Dieu est souverain. 
  • Dieu est sage. 
  • Il ne fait pas d’erreurs. 
  • Dieu m’aime. 
  • Il ne laissera pas arriver des choses dans ma vie qui, au bout du compte, ne seront pas pour mon bien. 

Répétez à votre cœur les paroles de Dieu. Dites-lui : « Espère en Dieu ». 

Au sujet de ce refrain, qui revient dans les deux Psaumes qu’on est en train d’étudier, le professeur Martyn Lloyd-Jones a écrit le commentaire suivant (dans « Spiritual Depression : Ifs Causes and its Cure ») :

 « Parlons à nous-mêmes plutôt que de nous écouter nous-mêmes ! (…) Adressons-nous à notre âme en lui disant : ‘Pourquoi est-ce que tu es abattue ?’ Encourageons-nous nous-mêmes en nous disant : ‘Espère en Dieu.’ Au lieu de marmonner, dans un état d’esprit triste et déprimé, terminons par cette note positive. Oui défions le monde entier ainsi que le diable et disons avec le psalmiste : ‘Je le louerai encore ; Il est mon salut et mon Dieu’. »

Ce matin justement je méditais cette phrase (Psaume 42 :5) : « Je le louerai encore ; Il est mon salut et mon Dieu. » et je me suis mise à réfléchir à toutes ces choses vers lesquelles on se tourne pour trouver de l’aide et de l’espoir. On est tellement rapide à se tourner vers ce qui est éphémère, ou vers des solutions toutes faites, et qui finalement ne seront que des pansements mais jamais une délivrance. 

On se tourne vers nos amis, vers notre conjoint. On espère rester en bonne santé. On se tourne vers le Prozac, tout en étant reconnaissant de l’aide que notre thérapeute nous apporte. Est-ce que ce n’est pas comme ça qu’on vit, pour la plupart d’entre nous ? Je ne veux mépriser personne en disant cela, je veux simplement dire que, quand notre espoir repose sur autre chose ou quelqu’un d’autre que Dieu lui-même, alors on s’expose à une grande déception. 

Ça ne veut pas dire que les amis ne servent à rien. Ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas des moments dans la vie où les médicaments peuvent nous aider à faire face à des symptômes et à des problèmes physiques. Mais, les difficultés auxquelles le psalmiste fait face, les doutes, la dépression, les angoisses, ces difficultés ont leurs racines dans notre esprit. Et aucun ami, aucun conjoint, aucune situation, aucun médicament ni aucun thérapeute sur terre ne pourra faire ce que Dieu veut faire pour nous. 

Bien-sûr, dans sa grâce, Dieu nous donne des moyens sur notre chemin pour nous aider et pour nous encourager. Alors, ne méprisons pas ce que Dieu a mis sur notre route pour nous faire avancer dans ce processus. Mais si tous nos espoirs reposent sur ces gens ou sur ces choses, on finira par être déçu(e). Tous ces moyens nous aident à nous sentir mieux, c’est vrai. 

Parfois, même le shopping nous aide, ou bien le chocolat. Il y a beaucoup de choses qui nous soulagent momentanément et qui arrivent parfois à adoucir, à alléger, certains de nos symptômes physiques ou émotionnels. Mais tout au fond de notre esprit, si notre espoir n’est pas en Dieu, alors le soulagement ne pourra pas durer. La présence de Dieu, sa face, son visage, voilà notre espoir suprême, notre ultime secours. 

J’aimerais maintenant mettre en évidence, dans ce passage, quelque chose que le poète fait et qui est crucial pour nous, dans notre vie chrétienne. C’est quelque chose que le psalmiste a besoin de faire, et c’est pareil pour vous et moi. Chaque jour qui passe, en regardant la situation par la foi, le poète va à l’encontre de ce qu’il voit, à l’encontre de ses perceptions, de ce qui lui semble vrai. 

Tous ses sens lui disent quelque chose. Sa vue lui envoie des informations. Elle analyse les circonstances. Mais s’il croit ce que lui disent sa vue et ses sens, il aura une vie remplie d’angoisse. Donc, par la foi, il va à l’encontre de ce qu’il voit. Il y a un monologue intérieur, comme une conversation entre sa vue et sa foi. La vue lui dit quelque chose et la foi lui répond, et puis à nouveau la vue, et à nouveau la foi. Et finalement, c’est la foi qui a le dernier mot.  

On va aborder un peu plus en détails cet échange entre la vue et la foi dans ce Psaume. Par rapport à ce que le poète voit, il a des raisons de se plaindre de ce qui est en train de se passer. Mais, quand c’est la foi qui répond, il constate tout simplement le réconfort que lui offre Dieu. Il voit les réalités éternelles que seuls les yeux de la foi peuvent entrevoir. 

Parfois nos sens, notre vue, la perception immédiate de notre situation, ne nous renvoient que des informations qui sont déprimantes, négatives, surtout quand on traverse des moments très difficiles. Et si on regarde seulement à ce qu’on voit, on va être très déprimé(e). Mais, si on lève les yeux et qu’on regarde aux choses invisibles, aux réalités éternelles qui sont encore plus vraies que notre tempête actuelle, alors on trouvera du réconfort pour nos cœurs. On pourra dire à ce moment-là : « Seigneur, même si je ne te vois pas, même si je ne te sens pas, je crois que tu es là, je crois que tu es encore plus réel, encore plus vrai, encore plus grand, infiniment grand, que la situation à laquelle je suis en train de faire face aujourd’hui. » 

Aux versets 1 et 2, par exemple, la foi dit : « Dieu est là ». Bien-sûr, le poète ne peut pas voir Dieu. Et il se sent même abandonné par lui, mais sa foi dit : « Il y a un Dieu. Et je veux être en relation avec ce Dieu. » Alors, il s’adresse directement à lui malgré le fait qu’il ne ressente pas sa présence.  Il lui dit (Psaume 42 :1) : « Comme une biche soupire après des courants d’eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu ! » Donc, la foi dit : « Il y a un Dieu et mon âme désire le rencontrer ». 

Mais aux versets 3 et 4, c’est la vue qui revient en disant : « Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit, pendant qu’on me dit sans cesse : Où est ton Dieu ? » C’est ce que dit la vue : « Tu es déprimé(e), tu es misérable, tu es angoissé(e). Tout le monde t’a laissé(e) tomber, et les seules personnes qui restent t’attaquent sans arrêt. » Ça c’est le bilan de la vue. 

Je ne suis pas en train de dire que la vue ne fait pas une description réaliste de la situation. Son bilan, il est tout à fait juste. La situation est bien telle qu’elle est. Mais, ce que je veux dire, c’est que ce constat ne décrit pas l’ultime réalité. La foi vient contrecarrer la vue. Au verset 5, on voit que la foi lui fait face en disant : « Espère en l’Eternel.  Je le louerai encore. Il est mon salut et mon Dieu. »

Et puis aux versets 6 et 7, c’est de nouveau la vue qui reprend le dessus en disant : « Mon âme est abattue, je suis en train de couler ». Mais la foi revient et elle répond encore au verset 8 (version Semeur) : « Que, le jour, l’Éternel me montre son amour. » Ici, le mot amour est :  hesed ,  en hébreux. Ça veut dire un amour engagé, un amour fidèle. « Que, le jour, l’Éternel me montre son amour : je passerai la nuit à chanter ses louanges et j’adresserai ma prière au Dieu qui me fait vivre. » (Verset 8, Semeur) Et ça, ce sont les mots de la foi. 

Le poète ne peut pas voir l’amour de Dieu. Il ne le ressent pas. Il ne peut pas entendre la mélodie du chant de Dieu, mais par la foi, il dit : « Voilà ce que je sais être vrai. »

Et au verset 9, la vue refait son apparition en disant : « Pourquoi m’oublies-tu ? Pourquoi dois-je marcher dans la tristesse, sous l’oppression de l’ennemi ? Mes os se brisent quand mes persécuteurs m’outragent, en me disant sans cesse : Où est ton Dieu ? » Ce que la vue est en train de dire c’est : « Je crois bien que Dieu m’a abandonné(e). C’est ce que mes ennemis me rappellent tous les jours. »

Mais, voilà l’intrusion de la foi dans ce verset 9 : « Je dis à Dieu, mon rocher. »  « Mon rocher », c’est ce que dit la foi. Ce que l’expérience dit c’est : « Tu m’as oublié(e) ». Alors qui est-ce qu’on écoute ? La foi, ou la vue ? La vue qui dit : « Oublié(e) », ou la foi qui dit : « Dieu, mon roc » ? Quelle voix on écoute ?

Et la foi revient encore une fois au verset 11, elle dit : « Espère en Dieu, car je le louerai encore ; Il est mon salut et mon Dieu. »  La foi reconnaît que Dieu peut subvenir à tous mes besoins. La vue, elle, elle ne dit pas ça. Elle vient me chuchoter : « Il n’y a rien qui pourra remplir ton vide intérieur, rien, ni personne, ne pourra subvenir à tes besoins. Tu es un cas désespéré. C’est trop tard ». Mais la foi répond : « Dieu a largement de quoi subvenir à tous tes besoins. » 

Regardez comment les choses sont décrites dans ce passage. Au verset 3 du chapitre 42, la vue parle des larmes qui sont une nourriture nuit et jour. Et puis ensuite au verset 10, les ennemis attaquent sans arrêt. Il y a des besoins là, constamment, nuit et jour, sans arrêt. 

Alors que dit la foi ? Regardez au verset 8 (version Semeur) : « Que, le jour, l’Éternel me montre son amour : je passerai la nuit à chanter ses louanges. » Jour et nuit. Jour et nuit, il y a des problèmes, des pressions, des tensions. Il y a de l’adversité. Mais les provisions de Dieu, son amour, son chant sont là aussi, disponibles jour et nuit. Aussi longtemps que va durer la tempête, il y aura assez de grâce. Il y aura assez d’amour. Ce sera plus que suffisant. Sans arrêt, Dieu vous donnera sa bonté, nuit et jour, son chant d’amour vous accompagnera. 

Et j’aime beaucoup cette phrase, qui est traduite ainsi dans une autre version (Darby) : « Et son cantique, (ou son chant) sera de nuit avec moi. » Est-ce que vous savez que la Bible nous dit que Dieu aussi nous chante une chanson ? On pense souvent au fait que c’est nous qui chantons quelque chose à Dieu, mais peut-être qu’on n’a jamais réfléchi au fait que Dieu aussi, nous chante un chant. 

C’est ce qu’on peut lire dans le livre de Sophonie au chapitre 3 et au verset 17 : « L’Éternel, ton Dieu, est au milieu de toi, comme un héros qui sauve  ; Il fera de toi sa plus grande joie ; Il gardera le silence dans son amour, » et puis (version Ostervald) « il se réjouira à ton sujet avec un chant de triomphe. »

Vous vous rendez compte, Dieu chante à notre sujet. En ce qui me concerne je n’ai jamais entendu Dieu chanter à mon sujet d’une manière audible, mais la foi me dit que oui, il chante ! Quand tous mes sens captent plein de bruits autour de moi, des bruits qui me rendent folle ; la foi, elle, perçoit le chant de Dieu à mon sujet. 

A travers la nuit, Dieu chante un chant d’amour pour nous. Et quand on lui répond en chantant, nous aussi, mais quel duo extraordinaire ! On chante des chansons à Dieu. On joint notre voix à la sienne. Et il chante pour nous, on chante pour lui. Dans le livre de Job, au chapitre 35, on lit que Dieu inspire des chants d’allégresse (verset 10).

Pendant les premières années difficiles de l’organisation Réveille nos cœurs et jusqu’à aujourd’hui, Dieu a fait quelque chose de très précieux pour moi. Ça a presque l’air un peu bête de le dire, alors j’hésite. Mais pour moi, ça a été une chose très concrète. Pendant ces nombreux mois très durs, chaque matin, je me réveillais avec la musique et les paroles du cantique « Jésus m’aime » ; dans lequel il y a cette phrase : « Même si je suis faible, lui est fort. »

Et un matin après l’autre, Dieu me réveillait avec ce chant. Et je me rends compte que ce chant a été avec moi durant la nuit, et pas seulement pendant les heures de la nuit au sens littéral du terme, mais aussi pendant les nuits spirituelles. C’est son chant qui m’a accompagnée. Le Dieu de ma vie me donne un chant dans la nuit. 

Et j’aimerais terminer avec cette histoire vraie. Durant la guerre de trente ans au 17e siècle, Paul Gerhardt était pasteur en Allemagne. Gerhardt et sa famille ont dû fuir leur maison et ils ont traversé des moments de grand découragement. Un soir, ils ont trouvé refuge dans l’auberge d’un petit village. Ils n’avaient plus rien à eux. Ils avaient peur et ce soir-là, Madame Gerhardt n’a plus pu retenir ses larmes et elle s’est mise à sangloter. Alors son mari a essayé de la consoler en lui rappelant que Dieu avait promis de prendre soin d’eux et de pourvoir à leurs besoins. 

Ensuite, il est sorti et une fois qu’il s’est retrouvé seul, il s’est mis à sangloter lui aussi. Il était tellement découragé. Il avait le cœur tellement lourd. Il était en train de vivre les heures les plus sombres de sa vie. 

Mais peu de temps après, Dieu a commencé d’alléger son fardeau et il a pu ressentir sa présence de manière plus tangible. Il pouvait de nouveau sentir l’amour, le « hesed » de Dieu, cet amour engagé, cette alliance de tendresse. Alors Paul Gerhardt a pris la plume et il a écrit un hymne qui, au fil des siècles, a réconforté des milliers et des milliers de personnes.   

Et voici une des strophes de cet hymne :

« Mon âme, prends courage et garde ton moral  

 Dieu brisera la cage où t’enferma le mal. 

 Attends et persévère et tu verras sur toi 

 paraître la lumière de l’authentique joie. »

C’est vrai, Dieu donne un chant dans la nuit. Alors, même si tous nos sens nous disent : « Oui, mais regarde il fait noir dehors, oui, les ennemis m’entourent, oui, Dieu m’abandonne… » Alors la foi peut répondre : « Mon âme, espère en Dieu, car je le louerai encore. » Ce que Dieu m’a donné(e) sera suffisant pour tous mes besoins. Et quand je me mets à chanter, tout ce que disent mes sens s’évanouit. 

Alors continuons d’encourager notre foi en chantant à Dieu, au Dieu de notre espérance. 

Leslie : Voilà qui nous aide et qui nous prépare à faire face aux tempêtes qui nous submergent parfois dans la vie. Dans le prochain podcast de cette série nous discuterons plus en détails des émotions et de la joie, une joie véritablement possible même au cœur de la dépression et des doutes. Alors à bientôt pour ce nouveau rendez-vous de Réveille nos cœurs. 

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Louis Segond 1910 (sauf indication contraire).

Réveille Nos Cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, une initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth. 

Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.

 

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