Leslie Basham : Nous allons voir aujourd’hui à quel point ce que nous croyons est important.
Nancy Leigh DeMoss : Ce qu’on croit au sujet de Dieu détermine si on va être victorieuse dans notre combat contre le péché. Cela détermine aussi si on sera prête à tenir bon pour Dieu – non seulement lorsqu’on est soumis au doute ou à la tentation, mais aussi quand tenir bon pour Dieu nous oblige à prendre des risques vis-à-vis de notre milieu culturel.
Leslie : Vous écoutez le podcast Réveille nos cœurs.
Nous poursuivons aujourd’hui notre étude biblique sur la manière surprenante dont Dieu choisit les personnes qu’il attire à lui et qu’il appelle pour servir ses objectifs. Voici donc la suite de cette série intitulée Rahab et le fil de la rédemption.
Nancy : Nous étudions ensemble la vie d’une femme de l’Ancien Testament qui n’était pas forcément partie du bon pied. Mais qui d’entre nous est parti du bon pied dans la vie ? La question se pose. On est tous pécheurs par nature et seule la grâce de Dieu peut faire de nous des personnes saintes.
Je trouve extraordinaire de considérer la vie de Rahab, cette femme qui dans le Nouveau Testament comme dans l’Ancien, est qualifiée de prostituée, et de réfléchir à ce que Dieu a fait de la vie de cette femme à cause de Sa grâce. Au fil de cette série, on découvre que c’est tout simplement stupéfiant. C’est une grâce extraordinaire – la façon dont Dieu a trouvé Rahab, l’a choisie, a insufflé la foi dans son cœur et l’a amenée dans la communauté de la foi.
Et aujourd’hui on arrive au beau milieu de l’histoire. Si vous avez votre Bible, on va lire ensemble dans le livre de Josué au chapitre 2.
Vous vous souvenez que les deux espions d’Israël étaient entrés dans le pays et avaient trouvé la maison de Rahab, une maison construite sur le mur de la ville de Jéricho, dans les murailles. Le roi avait entendu dire que des espions étaient venus d’Israël. Il avait envoyé des hommes chez Rahab et lui avait ordonné qu’elle lui livre les espions. Mais elle avait caché les deux espions sur le toit sous du lin qui séchait là-haut, et envoyé les hommes du roi sur une fausse piste.
On reprend la lecture au verset 8 de Josué 2. Je veux juste relire le passage dont nous avons parlé hier, car il présente bien le sujet dont nous allons parler aujourd’hui.
Avant que les espions se couchent, Rahab monta vers eux sur le toit et leur dit : Je le sais, l’Éternel vous a donné ce pays, la terreur que vous inspirez nous a saisis, et tous les habitants du pays tremblent devant vous. Car nous avons appris comment, à votre sortie d’Égypte, l’Éternel a mis à sec devant vous les eaux de la mer Rouge.
Au moment où ces événements se sont produits, Rahab n’était probablement qu’une enfant, enfin, on ne sait même pas si elle était déjà venue au monde car c’était quarante ans plus tôt, mais elle en avait entendu parler.
Et (nous avons appris) comment vous avez traité les deux rois des Amoréens au-delà du Jourdain, Sihon et Og, que vous avez dévoués par interdit. Nous l’avons appris, et nous avons perdu courage, et tous nos esprits sont abattus à votre aspect ; car c’est l’Éternel, votre Dieu, qui est Dieu en haut dans les cieux et en bas sur la terre.
Donc Rahab fait cette incroyable déclaration de foi : « J’ai entendu et je crois. Je ne sais pas grand-chose, mais le peu que je sais, je crois que c’est vrai. »
Puis, au verset 12, elle continue : Et maintenant, je vous prie, jurez-moi par l’Éternel que vous aurez pour la maison de mon père la même bonté que j’ai eue pour vous.
En quoi avait-elle fait preuve de bonté à leur égard ? Et bien, elle ne les a pas livrés aux autorités, elle les a cachés, elle les a protégés en envoyant sur une fausse piste ceux qui les recherchaient. Elle leur dit donc : « J’ai fait preuve de bonté à votre égard, je vous en supplie, agissez de même à l’égard de la famille de mon père. »
Donnez-moi l’assurance que vous laisserez vivre mon père, ma mère, mes frères, mes sœurs, et tous ceux qui leur appartiennent, et que vous nous sauverez de la mort. Ces hommes lui répondirent : Nous sommes prêts à mourir pour vous, si vous ne divulguez pas ce qui nous concerne ; et quand l’Éternel nous donnera le pays, nous agirons envers toi avec bonté et fidélité. Elle les fit descendre avec une corde par la fenêtre, car la maison qu’elle habitait était sur la muraille de la ville. (versets 12 à 15)
On va regarder d’un peu plus près ce dernier paragraphe. Tout d’abord, il faut dire que durant des années, certains critiques bibliques ont essayé de discréditer les Écritures ; ils disaient que l’histoire de Jéricho n’avait aucune crédibilité historique. L’un de leurs arguments était qu’il n’y avait aucune preuve de l’existence de maisons construites dans les murs d’une ville dans cette partie du monde. En tous cas jusqu’en 1907.
En 1907, deux archéologues allemands ont fait des fouilles et ont trouvé des parties de la ville de Jéricho et leurs découvertes ont confirmé une grande partie du témoignage biblique dont on dispose depuis très longtemps. Ils ont confirmé qu’il s’agissait d’une ville puissamment fortifiée. Ces archéologues et d’autres qui les ont suivis nous ont appris que Jéricho était construite sur une colline artificielle formée par les ruines superposées d’une ville ancienne. En termes archéologiques on appelle cela un tell.
D’abord le sol, la ville de Jéricho était entourée d’un grand talus avec une pente escarpée. À la base de ce talus, il y avait un mur de soutènement en pierre d’une hauteur de quatre à cinq mètres, ce mur assurait une résistance à la poussée des terres de remblai. Au sommet de ce mur de soutènement, il y avait un premier mur en briques de terre cuite de deux mètres d’épaisseur et de sept à neuf mètres de haut.
Puis, au sommet du talus, au-dessus du mur de soutènement et du mur de briques, il y avait un second mur de briques. Voilà donc une ville entourée d’un double rempart construit sur ce remblai. Évidemment, elle avait été construite de cette façon pour la protéger contre les envahisseurs.
Lorsque ces archéologues allemands ont fait leurs fouilles au début des années 1900, ils ont découvert ces doubles remparts, et en particulier une courte portion de la muraille inférieure qui était encore debout. Tous les autres murs s’étaient effondrés, mais une petite portion au nord de la ville était encore debout, avec des murs jusqu’à deux mètres de haut.
Et il y avait des maisons construites sur des poutres disposées entre les deux murs. Ces maisons étaient construites contre le mur extérieur et certaines d’entre elles étaient encore debout. Voilà ce qu’ont révélé ces fouilles archéologiques. Il est possible que ce soit l’endroit exact où se trouvait la maison de Rahab.
On revient à notre texte au verset 16, où Rahab dit aux deux espions : Allez du côté de la montagne, de peur que ceux qui vous poursuivent ne vous rattrapent; cachez-vous là pendant trois jours, jusqu’à ce qu’ils soient de retour ; après cela, vous suivrez votre chemin.
C’est fou comme Dieu rend courageuse cette femme qui est jeune dans la foi : il lui donne le courage d’agir d’une manière différente, le courage de s’opposer à la pression de sa culture, d’aller à contre-courant. C’est une femme qui a le courage d’être différente, une femme qui ne se laisse pas couler dans le moule de sa culture. C’est ce qu’on a demandé à Dieu de faire dans le cœur des femmes qui nous écoutent à travers ce ministère de Réveille nos cœurs, que Dieu nous donne le courage d’aller à contre-courant de la culture ambiante.
Ce que Rahab a fait était très courageux, car le fait de cacher ces espions envoyés par Israël, le peuple qui venait conquérir Jéricho, représentait une trahison de sa part. Il me semble que la véritable motivation qui lui a donné le courage d’aller à contre-courant de sa culture, c’est la conviction qu’elle a exprimée aux espions : « Je crois que votre Dieu est le seul Dieu. Il est Dieu en haut dans le ciel et en bas sur la terre. » À cause de sa conviction, elle était prête à risquer sa vie malgré le peu de connaissances qu’elle avait de Dieu.
Aujourd’hui, nous en savons tellement plus. On a toutes la Parole de Dieu. On a la connaissance au sujet des voies de Dieu et de ses œuvres, des histoires et des récits que Rahab n’aurait jamais imaginés, des événements qui ne s’étaient pas encore produits à son époque et que nous trouvons dans les Écritures.
Il y a des moments où on doit prendre le contre-pied de notre culture et être prêt, être prêtes à prendre des risques pour faire ce qui est juste pour être du côté de Dieu et de ses enfants, si on croit vraiment, comme Rahab l’a fait, que Dieu est souverain dans le ciel et sur la terre. Cela nous donnera le courage de faire ces choix difficiles pour le bien de Christ et pour son royaume.
Le courage de Rahab était enraciné dans sa vision de Dieu. Et c’est important de souligner que notre vision de Dieu est déterminante. Ce qu’on croit au sujet de Dieu détermine :
- Si on va être victorieuse dans notre combat contre le péché,
- Si on va être prêt ou prête à tenir bon pour Dieu – non seulement lorsqu’on est soumis au doute ou à la tentation, mais aussi quand tenir bon pour Dieu nous oblige à prendre des risques vis-à-vis de notre milieu culturel.
Cette femme, Rahab, sait que Dieu est souverain. Elle sait que Dieu a donné cette terre aux Israélites. Elle sait très bien qu’elle est sous le coup d’une condamnation à mort et qu’elle est vouée à la mort, comme tout le monde à Jéricho. Elle dit : « Je sais que Dieu a livré le pays entre vos mains. » Elle sait qu’elle mérite de mourir. Quelque chose dans sa conscience le lui dit. Elle sait que la ville de Jéricho va être prise et qu’elle mérite de mourir, comme toutes les personnes qui ont vécu et qui vivent encore aujourd’hui sur la terre. Car le salaire du péché, c’est la mort.
Je crois que c’est pour cette raison que les Écritures nous disent si clairement que Rahab était une femme pécheresse. Elles insistent encore et encore sur le fait que c’était une prostituée. Pourquoi nous dire cela ? C’est pour qu’on se rappelle que Rahab était une pécheresse qui méritait son jugement.
C’est un constat qui s’applique à nous tous en fait. Notre nature est marquée, entachée par le péché et par là, toutes et tous nous tombons sous le jugement de Dieu. Si Dieu peut sauver cette femme et racheter sa vie de la destruction, il peut tout aussi sûrement le faire aussi pour votre vie et pour la mienne. Et c’est ce que Dieu nous montre dans la vie de Rahab. Il manifeste son incroyable grâce.
Rahab dit au verset 12 : « Et maintenant, je vous prie, jurez-moi par l’Éternel que vous aurez pour la maison de mon père la même bonté que j’ai eue pour vous. » Elle sait que Jéricho va être rayée de la carte. Elle sait que le peuple de Dieu va s’emparer du pays. Elle sait qu’elle mérite de mourir comme tous les habitants de Jéricho, mais elle demande grâce : « S’il vous plaît, ne me traitez pas comme je le mérite, mais est-ce que vous voulez bien me faire grâce ? Donnez-moi la garantie que vous sauverez mon père et ma mère, mes frères et sœurs et tous ceux qui leur appartiennent, et que vous nous délivrerez de la mort. »
Ce que Rahab est en train de faire là, c’est supplier qu’on la sauve de la colère à venir. Elle demande à ces deux hommes qui représentent le Dieu d’Israël de lui permettre de vivre. Elle veut trouver le salut au sein de la communauté juive de l’alliance.
Elle se rend compte que pour elle cela signifie quitter son peuple. Ils vont tous mourir. Ils sont tous sous le jugement. Elle aussi est sous le jugement, mais elle demande à être épargnée. Elle demande qu’on lui fasse grâce. Elle se rend compte que, pour cela, elle va devoir se séparer des gens avec qui elle a toujours vécu. Elle va devoir s’intégrer à la communauté juive de l’Alliance, et c’est ce qu’elle veut. Elle se rend compte que son seul espoir, c’est de lier son sort au Dieu d’Israël et au peuple de ce Dieu.
On pourrait dire que ces deux hommes qui sont venus chez elle sont pour elle comme une bouée de sauvetage. Et elle la prend cette bouée de sauvetage, elle s’y cramponne. Elle comprend que sans cette bouée de sauvetage, il n’y a pas d’espoir de survie. Elle implore donc grâce. Elle demande qu’on fasse preuve de bonté envers sa famille comme elle a fait preuve de bonté envers ces deux hommes.
C’est très intéressant, ce mot bonté apparaît deux ou trois fois dans ce passage. Il traduit le mot hébreu hésed. En français, on pourrait l’épeler H-É-S-E-D. C’est un mot hébreu fabuleux, merveilleux. C’est un des mots les plus riches de toute l’Écriture, c’est impossible à traduire par un seul mot français. C’est un mot qui parle d’amour loyal, d’amour inébranlable, de fidélité. C’est l’amour qui est fondé sur une promesse ou une alliance.
Quand on parle du hésed de Dieu, nos versions françaises traduisent selon les cas par bonté, grâce, miséricorde, bienveillance… Aucun de ces mots ne peut à lui seul transmettre tout le sens. Hésed nous parle de l’amour fidèle de Dieu, qui conserve son alliance. Le hésed de Dieu, c’est l’amour de Dieu qui vous trouve quand vous êtes conscient de votre péché, c’est l’amour qui vous sauve et vous rachète, et qui vous unit au peuple de son alliance et qui ne vous laissera jamais, jamais, jamais tomber.
Elle sollicite le droit de bénéficier de cette de cette grâce, de cet amour bienveillant. Elle dit : « Je vous ai traité avec bonté. J’ai fait alliance avec vous, j’ai promis de ne pas vous dénoncer. Je vais respecter mon alliance. Maintenant, allez-vous faire preuve de bonté envers moi ? »
Le commentateur biblique Matthew Henry dit au sujet de ce passage : “Les gens qui croient vraiment à la révélation divine concernant la ruine des pécheurs et l’octroi de la patrie céleste à l’Israël de Dieu s’efforceront de fuir la colère à venir et de s’emparer de la vie éternelle en s’unissant à Dieu et à son peuple.”
C’est exactement ce que cette femme a fait. Elle savait que la colère de Dieu venait, et elle s’est dit : « Mon seul espoir, c’est que je sois unie à Dieu et à Son peuple. C’est ce que je veux faire. ». Et elle a imploré qu’on lui fasse grâce.
Elle pense bien sûr à sa propre vie. Elle veut être épargnée du jugement. Dieu a mis la foi dans son cœur et lui a donné le courage et l’audace de s’approcher de l’Eternel, le Dieu d’Israël, et le courage de lui demander de la sauver de la destruction.
Mais vous avez remarqué que sa demande ne concerne pas qu’elle-même : elle demande à être épargnée du jugement, mais elle se préoccupe aussi de sa famille. Elle ne demande pas qu’elle soit la seule à être délivrée, mais que sa famille aussi soit sauvée et préservée avec elle. Rahab veut que sa famille soit sauvée.
On imagine tout à fait qu’elle a dû leur annoncer la nouvelle. Après le départ des deux hommes, elle a dû aller trouver les membres de sa famille, leur raconter ce qui s’était passé et qui sait ? Peut-être a-t-elle dû les supplier de venir dans sa maison où ils seraient en sécurité. On ne sait pas exactement, mais dans son cœur il y avait un sentiment d’urgence. Elle savait que les membres de sa famille étaient eux aussi en danger. Elle ne savait pas combien de temps il leur restait, ça n’avait probablement aucune importance pour elle ; tout ce qu’elle voulait, c’était que sa famille soit sauvée.
L’une des évidences d’une foi authentique se traduit par le souci que Dieu nous donne pour les autres, ce souci, ce désir qu’ils vivent eux aussi ce changement intérieur, se convertissent, se tournent vers Dieu.
Un grand prédicateur qui s’appelle George Whitfield a déclaré : Dès que je me suis converti, j’ai voulu être l’instrument de la conversion de tous ceux que j’avais connus. Il y avait un certain nombre de jeunes gens avec lesquels j’avais joué aux cartes et avec lesquels j’avais péché et transgressé les commandements de Dieu. La première chose que j’ai faite a été d’aller chez eux pour voir ce que je pouvais faire pour leur salut. Je n’ai pas pu me reposer avant d’avoir eu la joie de voir beaucoup d’entre eux venir au Sauveur.
Cette description est celle d’une personne qui connaît Dieu. Elle ne s’inquiète pas seulement pour elle-même, mais aussi pour sa famille et pour les autres. On voit l’influence que Rahab peut avoir sur sa famille : d’une manière ou d’une autre, elle a réussi à les convaincre de se réfugier chez elle pour être sauvés.
Charles Spurgeon, qui est un prédicateur que je cite régulièrement, avait sur la vie de Rahab trois merveilleux messages qu’il a prêché tout au long de sa vie. Du moins trois que nous connaissons. Dans l’un de ces messages, il dit : « Si nous ne désirons pas que les autres goûtent aux bienfaits dont nous avons nous-mêmes bénéficié, nous sommes soit monstrueusement inhumains, soit scandaleusement hypocrites ». Puis il ajoute : « Je pense que la dernière hypothèse est la plus probable. »
Quand on a goûté soi-même aux bienfaits de la miséricorde de Dieu, quand on a goûté soi-même sa grâce, son hésed, sa bienveillance, son amour qui reste fidèle à son alliance, comment ne pas souhaiter que les autres, nos semblables, qui sont sous le coup de la colère de Dieu comme nous l’avons été autrefois, goûtent et expérimentent eux aussi ces bienfaits ?
Une femme est venue me voir à l’église récemment. La grâce de Dieu avait fait un travail remarquable dans son cœur. Dieu a racheté sa vie de la destruction et il l’a libérée de liens de péchés très forts. Elle a grandi maintenant dans sa foi et a expérimenté le hésed, l’amour bienveillant de Dieu.
Elle est venue me voir et m’a parlé d’une voisine, je crois, une femme très religieuse, imprégnée de religion, mais qui ne connaît pas le Christ intimement, qui ne connaît pas, n’a pas expérimenté cette nouvelle vie et qui n’est pas consciente qu’elle n’a pas le Christ.
Et cette personne qui est venue me voir me disait : « Ça me pèse tellement sur le cœur ! J’ai prié. J’ai demandé au Seigneur de me montrer comment je pouvais rejoindre cette femme, comment je pouvais l’aider à voir la vérité, quel genre d’étude on pourrait faire ensemble. C’est une femme qui a suivi des cours, elle a eu une instruction religieuse dans son église. Mais elle est aveugle, elle ne voit pas la vérité. Comment puis-je lui montrer la vérité de la Parole de Dieu ? » Je vous parle de cet exemple parce que c’est exactement le cœur d’une Rahab, qui a cru, qui a été rachetée et qui désire maintenant que d’autres soient sauvés, rachetés avec elle.
Nous recevons des lettres, des mails, des messages de personnes qui souvent sont des mères et qui expliquent de quelle façon elles ont à cœur leurs enfants, leur conjoint, leurs parents, leurs amis. C’est vraiment le cœur de personnes rachetées qui veulent que les autres soient amenés à la foi. Ce fardeau pour vos enfants, ce désir que votre famille connaisse le Christ comme vous l’avez connu, c’est une preuve que vous appartenez à Dieu, que vous êtes une enfant de Dieu.
Je vous parlais tout à l’heure de Charles Spurgeon, qui prêchait les trois messages au sujet de Rahab, quelque chose qu’il a prêché presque huit ans après sa conversion à Christ, il avait tout juste 23 ans, et il donne des exemples pratiques pour ses auditeurs. Voilà ce qu’il écrit :
“Jeune fille, vous qui avez un père qui déteste le Sauveur. Oh, priez pour lui ! Mère, vous avez un fils qui se moque de Christ. Implorez Dieu pour lui ! Mes amis, nous n’imaginons pas ce que nous devons aux prières de nos parents. Je crois que je ne pourrai jamais assez remercier Dieu pour la mère qui intercède. Je pensais alors que c’était bien désagréable de devoir passer un moment dans la prière et dans les larmes. Ma mère me faisait souvent pleurer, à cette époque. Si quelqu’un d’autre avait essayé de me parler de ces sujets, j’aurais bien rigolé… Mais, quand ma mère se mettait à prier, qu’elle suppliait le Seigneur en lui disant : “Sauve mon fils Charles” et que ma mère s’effondrait, qu’elle ne pouvait plus rien ajouter d’autre tellement elle pleurait, c’était impossible de ne pas se mettre à pleurer aussi. »
Et j’aimerais vous poser cette question en toute simplicité. Est-ce que vous plaidez auprès de Dieu pour la vie spirituelle des membres de votre famille, pour leurs cœurs, pour leurs âmes, pour que ces personnes soient sauvées ? Alors soyons très clairs : vous ne pouvez pas les sauver. Vous ne pouvez pas les forcer à croire. Mais vous pouvez supplier Dieu comme Rahab a supplié ces deux espions : « S’il vous plaît, sauvez-les aussi. »
Dans votre entourage immédiat – membre de la famille, ami proche – qui a besoin du Sauveur ? Et j’aimerais aussi vous poser cette deuxième question, est-ce que vous avez renoncé à prier ?
L’autre jour, une femme m’a parlé d’une de ses sœurs et de son beau-frère. Le beau-frère est en train de mourir d’un cancer et elle m’a dit que depuis des années, ce couple est farouchement opposé au Christ et se moque de l’Évangile. Et aujourd’hui, le mari est en train de mourir.
Cette femme m’a dit : « J’ai prié pour eux avec beaucoup, beaucoup d’ardeur, et puis j’ai finalement abandonné. Je me suis dit qu’il n’y avait rien à faire. Que ce couple ne croirait jamais en Dieu. » Et elle a ajouté : « Il y a quelques années, Dieu m’a convaincue de recommencer à prier, de le supplier pour leur salut. Et actuellement il n’y a toujours aucun signe de changement dans leurs cœurs, et mon beau-frère est en train de mourir. »
Mais elle m’a dit : « Je m’accroche au Seigneur. Je supplie Dieu chaque jour : S’il te plaît, amène-les à la foi. »
Ne nous décourageons pas. Continuons de prier : Seigneur, ne te contente pas de me sauver. Sauve aussi ma famille. Montre ton hésed, ton amour bienveillant à ceux que j’aime.
Leslie : …La prochaine fois, nous verrons ensemble comment savoir si notre foi en Dieu est authentique. Mais avant de nous quitter pour aujourd’hui, nous allons encore prier ensemble.
Nancy : Seigneur, quand je pense aux personnes qui nous écoutent, notamment les femmes qui nous écoutent, je sais que beaucoup d’entre elles qui sont en train de penser à quelqu’un qu’elles connaissent et qu’elles aiment et quelqu’un qui n’a pas de relation avec Jésus-Christ et cela leur brise le cœur.
Seigneur, je me joins à leurs prières pour t’implorer et te dire : « Seigneur, aie pitié de ceux que nous aimons. Merci de semer dans leur cœur des graines de repentance et de foi. Qu’un jour ces personnes puissent dire : Ce sont les larmes, ce sont les prières de ma mère, de ma sœur, de mon amie qui sont venues à bout de ma résistance, qui m’ont finalement amenée à la foi en Jésus-Christ. »
Merci, Seigneur, pour ton incroyable bienveillance, ton amour fidèle à ton alliance, ton hésed. Et qu’on ne s’en réjouisse pas seulement pour nous-mêmes, mais qu’on puisse voir aussi ses effets dans la vie de celles et de ceux que nous aimons. Au nom de Jésus, amen.
Adapté de “Rahab and the thread of redemption” de Nancy DeMoss Wolgemuth©
Citations bibliques tirées de la version Segond 1910, sauf mention contraire.
Réveille Nos Cœurs est le ministère français de Revive Our Hearts, une initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth.
Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann