Nancy Leigh DeMoss : Pour Denise Glenn, l’intimité physique au sein du mariage compte bien plus qu’on ne l’imagine…
Denise Glenn : La sexualité a été faite pour servir de colle extra-forte. C’est le lien donné par Dieu pour souder la relation des époux entre eux ; ce lien qui unit le corps, l’intelligence et l’esprit. Demandez-lui d’établir un lien fort et indestructible entre votre mari et vous.
Nancy : C’est Denise Glenn qui est avec nous aujourd’hui pour ce podcast Réveille nos cœurs ! Denise Glenn qui est la fondatrice de Kargo Ministries, kardo.org/fr, un ministère qui aide les femmes à connaître la sagesse de la Parole de Dieu, et à suivre le chemin que Dieu trace devant elles.
Dans les deux premiers épisodes, on a pu entendre comment la grâce de Dieu a pu se manifester dans le mariage de Denise, un mariage qui allait très mal et qui aurait probablement fini par un divorce, si Dieu n’était pas intervenu d’une façon libératrice.
Denise, merci de nous avoir confié ton histoire d’une manière aussi honnête. Et je crois que Dieu va encore une fois se servir de ton témoignage aujourd’hui pour sauver de nombreux mariages. Et cette œuvre de transformation qu’il a opérée dans ta vie c’est quelque chose qui peut se reproduire dans bien d’autres vies encore. Alors merci à toi, de venir en parler avec nous.
Denise : C’est moi qui te remercie, j’ai toujours tellement de plaisir à être là.
Nancy : Pour vous qui nous écoutez et qui n’avez peut-être pas suivi les épisodes précédents, j’espère que vous prendrez le temps de les écouter sur notre site et sur You Tube parce que je suis sûre que ce sera une vraie bénédiction pour vous. Et vous pouvez également les faire écouter aux personnes de votre entourage qui ont peut-être des problèmes de couple, pour leur dire tout simplement qu’il y a de l’espoir, et que Dieu peut véritablement intervenir. Oui, Dieu vient à la rescousse, quand on revient à sa Parole.
Alors Denise, tu nous as confié à quel point tu as été déçue par les sept premières années de ton mariage, et à quel point ton mariage allait mal aussi. Et ce qui vous a conduits, ton mari et toi, à crier à Dieu : « Mais Seigneur, au secours ! Aide-nous, on a besoin de toi ! »
Et Dieu a amené cinq femmes dans ta vie, pour t’aider et te conseiller. Pas juste une seule, mais cinq, des femmes de prière (des femmes qui étaient plus âgées que toi). Alors, merci Seigneur pour les femmes d’âge mûr ! Peut-être qu’il y en a, parmi vous, nos auditrices, et j’espère de tout mon cœur que l’histoire de Denise va pouvoir vous encourager. Peut-être que, dans votre entourage, sans que vous soyez au courant, il y a une jeune femme dont le mariage est sur le point de se briser. Et peut-être que le Seigneur va vous conduire précisément vers cette jeune femme, et vous pourrez alors la prendre sous votre aile en quelque sorte et lui demander : « Comment est-ce que je peux t’aider ? » Et suivant ce qui se passe, vous pourriez commencer à prier avec elle en utilisant la Parole de Dieu et en lui donnant des conseils inspirés par Dieu.
Et c’est exactement pour ces raisons-là, Denise, que tu es avec nous aujourd’hui, et que tu as lancé ton ministère qui s’appelle Kardo Ministries, qui apporte de l’aide et des conseils à des femmes du monde entier. Alors on va revenir maintenant aux cinq femmes dont Dieu s’est servi pour transformer ta vie : cinq femmes qui ont mis en évidence trois « cadeaux de mariage » que tu pouvais offrir à ton mari.
Le premier de ces trois cadeaux, tu nous en a parlé la dernière fois ;mais est-ce que tu serais d’accord de nous rappeler ce que c’était ?
Denise : Bien sûr. Eh bien, le premier cadeau dont elles m’ont parlé venait directement de la Bible, de la lettre aux Éphésiens au chapitre 5, et au verset 22. C’est un verset impossible à éviter ! Voilà ce qu’il dit : « Épouses, soyez soumises à vos maris ! » Donc, le premier cadeau que j’ai appris à offrir à mon mari a été celui de la soumission : c’est-à-dire, lui permettre d’être le chef de notre foyer.
Pour ma part, ça représentait un énorme sacrifice, parce que j’ai un très fort caractère, je suis douée pour diriger. Mais, petit à petit, j’ai appris à faire ce cadeau à mon mari, et ça m’a préparée à lui offrir avec plaisir les deux cadeaux suivants. Il m’a d’abord fallu poser les fondations : lui laisser la place de chef du foyer et moi, prendre la place de l’épouse soumise. Un changement considérable dans notre relation ! Mais, une fois cette étape réussie, j’étais prête à passer au deuxième cadeau.
Le deuxième cadeau qu’une épouse peut offrir à son mari, c’est une relation physique forte. Au début du mariage, en général, c’est souvent le mari qui recherche les relations sexuelles et une épouse peut avoir l’impression qu’il en a tout le temps envie, d’autant plus si elle est fatiguée après une journée bien remplie et qu’il y a des enfants à s’occuper. Dieu a commencé à me montrer la sexualité que je pouvais offrir à mon mari et comment je pouvais devenir une femme sensuelle tout en restant une femme consacrée à Dieu. Cela a constitué un énorme bond en avant.
Comme je venais d’un certain milieu religieux, il m’a été difficile de découvrir que la sexualité était en fait un don de Dieu, un don que je pouvais partager avec mon mari.
Nancy : Mais, je t’ai entendu dire, Denise, et c’est quelque chose que j’ai également entendu de la part d’autres femmes, c’est que, au début du mariage, c’était difficile pour toi en tant que femme de comprendre le besoin d’intimité sexuelle de ton mari.
Denise : Bien sûr, Dieu a créé les hommes et les femmes différents, c’est une évidence ; nous avons donc des réactions différentes. On sait que nos corps sont physiquement différents mais on ne comprend pas forcément que même nos esprits et nos émotions sont différents. Alors, oui, notre sexualité n’est pas la même sur le plan physique, mais notre approche de la sexualité n’est pas la même non plus.
Et je n’avais pas compris à quel point la sexualité était liée à son identité d’homme. Je pensais que ce qu’il faisait ne concernait que le plan physique. Pour moi, ce n’était qu’une affaire de plaisir physique. Mais, si je voulais l’union de nos âmes -et ça, je le voulais désespérément ! – si je voulais être l’âme-sœur de mon mari, il fallait que je comprenne que la relation physique intime entre nous, c’était ça qui créait l’intimité affective pour lui C’était comme ça qu’il exprimait l’union de nos âmes, par l’union de nos corps.
J’ai été très franche avec ces cinq femmes, que Dieu m’a envoyées et qui m’ont prodigué leurs conseils. En général, je suis une personne assez ouverte, mais grâce à elles, j’ai pu m’ouvrir et réellement formuler ce qui me pesait, dans mon mariage. Je leur ai confié que le côté sexuel de notre relation m’exaspérait totalement. J’avais l’impression que David aspirait à cette union physique et qu’il en avait tellement besoin plus que moi. Nous n’étions pas égaux devant cette situation.
J’avais des enfants petits, toujours pendus à moi. J’allaitais mes bébés. J’avais tous ces contacts physiques avec eux. Pour moi, c’était suffisant. A la fin de la journée, c’était : « Merci, mais j’aurais plutôt envie de prendre un bain et d’aller me coucher. » Mais pour mon mari qui rentrait du travail, cette union physique était sa manière d’exprimer son souhait et son besoin de manifester l’union de nos âmes.
Malheureusement, jusqu’à ce que je comprenne cette vérité, il m’a fallu plusieurs années. Mais Dieu nous a enfin donné cette union de nos âmes, de nos esprits et de nos corps, cette union que nous avions toujours tant désirée, tous les deux.
Mes conseillères m’ont fait découvrir ce que la Bible dit sur la sexualité, des versets que je ne connaissais même pas ! Par exemple, dans 1 Corinthiens au chapitre 7, à partir du verset 3 :
« Que le mari accorde à sa femme ce qu’il lui doit et que la femme agisse de même envers son mari. Car le corps de la femme ne lui appartient plus, il est à son mari. De même, le corps du mari ne lui appartient plus, il est à sa femme » (Semeur).
Cela me disait clairement que mon corps ne m’appartenait pas, qu’en fait, me soumettre à mon mari dans le cadre de notre mariage ça voulait également dire lui offrir mon corps et le lui rendre disponible pour en profiter tous les deux.
Aujourd’hui, je rencontre beaucoup de jeunes femmes qui vont à l’église ou qui font partie de groupes de femmes qui étudient la Bible. Elles ont épousé un chrétien mais elles commencent à réaliser que leur passé entre en ligne de compte. Elles ont apporté ce passé dans leur mariage et elles le regrettent ; elles en ont honte.
Nancy : En fait, elles souffrent de honte et de culpabilité.
Denise : Oui, et ce que je veux dire, c’est que quand on a eu de nombreux partenaires sexuels dans sa vie, on devient un peu comme un Post-it. Les Post-it ont été créés pour être faciles à décoller et recoller sans abîmer le papier sur lequel ils se trouvent.
Et de la même façon, les adolescents ou les jeunes qui se lancent dans une relation sexuelle avant le mariage croient qu’ils sont comme un Post-it : « Je peux me coller sur une personne et, tout aussi facilement, me décoller de cette personne. Aucun de nous ne sera abîmé et je pourrai passer au suivant. » Mais vous savez ce qui arrive à un Post-it, quand on l’utilise encore et encore et encore ? Un jour vient où il ne colle plus.
Donc, la capacité de se lier profondément à l’autre est complètement émoussée. Et quand ces personnes se marient, elles n’arrivent pas à être soudées l’une avec l’autre. La sexualité a été faite pour servir de colle extra-forte. C’est le lien donné par Dieu pour souder la relation des époux entre eux, ce lien qui unit le corps, l’intelligence et l’esprit.
Nous avons des auditrices dont c’est l’expérience. Elles nous disent : « C’est ça, mon problème. J’ai eu beaucoup de partenaires sexuels. Je ne veux plus de ça. J’ai demandé à Dieu de me pardonner. Maintenant, je suis mariée mais je n’arrive pas à ressentir ce lien avec mon mari dans cette relation physique. »
Alors, j’encourage ces personnes -et je vous encourage, vous qui nous écoutez- à vous agenouiller au pied de la croix de Jésus. Vous pouvez déposer là vos relations passées et demander à Jésus de vous transformer, de passer du Post-it que vous étiez à une personne qui est vraiment collée, soudée à son conjoint. Demandez-lui d’établir un lien fort et indestructible entre votre mari et vous.
Avec Jésus, c’est la rédemption qui compte. C’est son sang qui rachète la situation, c’est Lui qui peut vous guérir, vous purifier, vous redonner ce que vous avez perdu, si vous vous abandonnez complètement à Lui et que vous faites de votre chambre à coucher un sanctuaire où votre conjoint et vous, vous pourrez être ensemble corps, intelligence et esprit. C’est ça, qui est tout simplement beau.
Cela va demander du travail. Il faudra peut-être aller voir un conseiller ou une conseillère, une personne qui aime Dieu en tous cas et qui priera avec vous, pour que votre chambre à coucher devienne un sanctuaire où Dieu sera glorifié.
Nancy : Alors, Denise, dans votre mariage, à David et toi, qu’est-ce qui a été transformé, quand tu as commencé d’offrir à ton mari ce cadeau de l’intimité sexuelle ?
Denise : Nous sommes tombés amoureux ! Ça a été l’un des grands tournants de notre vie. David a commencé à prier et moi, j’ai commencé à devenir plus séduisante. Ah oui, vraiment ! C’était un feu d’artifice entre nous ! Bien sûr, pas chaque jour, on n’est pas parfait ! Mais on savait retrouver le chemin pour obtenir la guérison.
C’est quand nous avons fait de plus en plus d’expériences, quand nous avons exploré à quel point notre relation sexuelle nous apportait de l’épanouissement et nous donnait un but, que Dieu a effectivement pu créer un lien entre nous, qu’il a soudé nos cœurs et nos vies. C’est nos personnalités qui ont été forgées ensemble, pas seulement nos corps mais également nos intelligences et nos volontés, si bien qu’aujourd’hui, ce que nous faisons pour les autres, pour les familles, nous ne pouvons le faire qu’ensemble.
Moi, je n’ai pas le talent de savoir comment publier des livres, comment organiser notre ministère et comment gérer tout cela. Mais, ensemble, David et moi, nous pouvons accomplir quelque chose que, ni l’un ni l’autre, nous ne pourrions faire tout seul. Et tout a commencé quand nous nous sommes mis à nous offrir ces cadeaux-là.
Nancy : Oui, il y a vraiment quelque chose de fort qui se passe, quand les couples chrétiens commencent à se réapproprier l’aspect sexuel de leur relation. Ce que Satan a fait, dans notre culture, c’est qu’il a terni, il a dénaturé la relation sexuelle ; il en a fait quelque chose de séparé de Dieu, il a tout gâché. Alors, c’est tellement puissant, quand il y a un couple dit : « On va réinventer notre sexualité en la considérant du point de vue de Dieu » !
Et je suis tellement contente Denise que tu aies rappelé que les Écritures parlent de ce sujet. Il y a certaines de nos auditrices qui peuvent ne pas avoir compris que la Parole de Dieu nous donne sagesse et direction pour tous les domaines de la vie, y compris ce qui concerne la relation sexuelle et l’intimité physique.
Donc, il y a ces trois cadeaux que tu as offerts à ton mari : premièrement, lui donner la liberté d’assumer la responsabilité que Dieu lui donne, c’est-à-dire être le chef de famille, le chef de son épouse ; deuxièmement, le cadeau de l’intimité physique, le plaisir sexuel. Et le troisième cadeau, qu’est-ce que c’est Denise ?
Denise : Alors le troisième cadeau, ce sont les compliments sincères : apprendre comment je peux utiliser mes paroles pour édifier mon mari, et non pas pour le démolir.
C’est ce qu’on peut lire dans Éphésiens au chapitre 4 au verset 29 : « Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification [c’est-à-dire, grandir en Christ] et communique une grâce à ceux qui l’entendent. »
Vraiment, Dieu s’est mis à s’occuper de ma langue qui critiquait tellement ! Au début de notre mariage, nous nous sommes engagés dans ce cycle infernal de critique et de rejet. Nous nous faisions du mal l’un à l’autre. On dit que les personnes blessées blessent les autres à leur tour. Et c’est exactement ce que nous faisions, David et moi.
Plus il me blessait, plus je le blessais. C’était la guerre des mots.
Jésus m’a appris que le troisième cadeau que je pouvais offrir à mon mari était de l’édifier, de l’encourager et d’être vraiment sa personne de réconfort ; que je sois celle qui l’encourage et non pas celle qui le démolisse.
C’est arrivé de manière très simple et par des petites choses. Quand il rentrait du travail, par exemple, je lui disais : « Bonjour mon chéri, raconte-moi ta journée de travail. » Quand il a commencé à remarquer ça, il s’est ouvert un petit peu… Bon, au début, il n’avait pas très envie d’en parler. La plupart des hommes ne sont pas prêts à livrer leurs émotions. Mais j’ai persévéré et plus je l’encourageais, plus il se mettait à me raconter ce qu’il avait vécu au travail…
Nancy : Mais comme il est géophysicien, ça ne devait pas forcément être facile de parler de ce sujet !
Denise : Oui, c’est le moins qu’on puisse dire ! Tu sais, je suis nulle en maths et en sciences. Mais j’ai progressivement appris à connaître son travail scientifique et je faisais de mon mieux pour le bénir et l’encourager dans ses tâches. Et puis, j’ai aussi commencé à féliciter David pour la manière dont il s’occupait de nos filles.
Il se débrouille super bien. Je crois que Dieu sait à qui il peut confier de petites filles… Nous en avons eu trois, et David leur a montré comment un homme doit les traiter et les respecter. Je lui disais : « Chéri, j’aime la manière dont tu t’occupes de nos filles. C’est super ! Elles savent comment être bien traitées maintenant. »
Et il y avait encore plein d’autres petites choses… Par exemple, la manière dont il fait de la musculation. Je suis mariée à un grand-père qui fait de la musculation trois ou quatre jours par semaine ! Il joue au racketball, au tennis, il fait aussi régulièrement du vélo : physiquement il est très, très actif. Ça, c’est mon homme ! Ça me fait plaisir qu’il soit actif et qu’il prenne soin de son corps. Il fait aussi attention de manger sainement. Vraiment, j’apprécie beaucoup.
Donc, j’ai cherché à trouver des manières de m’investir dans la vie de mon mari, de lui donner des paroles d’encouragement comme : « Tu es vraiment super ! J’ai de la chance que tu m’aies demandé de t’épouser ! Quelle bénédiction pour moi, d’être à tes côtés ! »
C’est très important pour chacun de nous, et nous avons tous les deux appris à nous dire ces choses l’un à l’autre. Ça a été un très grand cadeau d’arrêter la critique et de la remplacer par l’encouragement.
Nancy : Oui, ça montre que tu as réellement changé de point de vue Denise, parce qu’avant tu nous disais que tu portais sur lui un regard critique, négatif. Enfin… vous aviez tous les deux cette attitude négative. D’après toi, qu’est-ce qui a précisément détourné ton attention des côtés négatifs et qui t’a permis de te concentrer sur les aspects positifs de ton mari, c’est quoi ?
Denise : C’est la Parole de Dieu. C’était vraiment le temps que je prenais dans l’intimité avec Dieu. C’est là où la transformation de mon esprit et de mon cœur a commencé.
Quand on se plonge dans la Parole de Dieu… c’est comme… pour prendre un exemple : la différence entre un cornichon frais et un cornichon confit dans le vinaigre. Si on prend un cornichon qu’on vient de cueillir et qu’on le plonge dans du vinaigre chaque dimanche matin de 9h30 à 10h30, pendant le culte ou la messe du matin, on n’obtiendra pas un cornichon confit. Ce qu’on aura, c’est un cornichon avec un peu de vinaigre dessus.
Mais si on le plonge dans le vinaigre et les épices, et qu’on le laisse macérer plusieurs semaines, alors là : une transformation chimique s’opère et le cornichon devient confit. On pourrait dire que je suis devenue un cornichon confit au lieu d’un cornichon frais avec un peu de vinaigre dessus ! Je me suis vraiment plongée dans la Parole de Dieu et la transformation s’est faite de l’intérieur vers l’extérieur.
Une fois que mon cœur a été changé et que j’ai commencé à m’aligner sur la Parole de Dieu, c’est devenu beaucoup plus facile de complimenter mon mari de manière sincère. Et de l’encourager, tout simplement.
Dieu a commencé une transformation dans ma manière de penser et il a brisé la forteresse et la barrière de mes peurs, de ma colère et de l’amertume. Dieu a arraché de mon coeur cette racine d’amertume et il l’a remplacée par la vérité, si bien que j’ai pu dire à mon mari la vérité sur sa position en Christ. Voilà ce qui a révolutionné notre relation.
Nancy : J’aime bien cette comparaison avec le cornichon ; c’est vrai c’est l’image dont on peut facilement se souvenir, et puis c’est l’image qui fonctionne aussi sous un autre angle : parce que si on fait tout le temps « macérer » notre conjoint dans le vinaigre de notre esprit critique et négatif, et bien forcément, il va devenir un cornichon amer.
Denise : Oui, c’est vraiment ça. Ce dans quoi nous nous immergeons constamment nous pénètre et finit par faire partie de nous. Voilà pourquoi aussi il vaudrait mieux ne pas constamment s’immerger dans les mensonges négatifs véhiculés par certains films ou certaines émissions télé qui sont opposées au plan de Dieu. Il faut plutôt s’immerger dans la Parole de Dieu. S’immerger dans la vie de Jésus.
Jésus n’est pas venu juste pour nous aider à vivre notre vie. Il est venu pour être notre vie. Par conséquent, quand nous nous immergeons en lui, la transformation se fait de l’intérieur vers l’extérieur. Alors, notre bouche commence à dire la vérité à notre famille.
Nancy : C’est vrai… comme nous le disent les Proverbes aussi : « Car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle ». C’est vrai que les paroles ont un grand pouvoir ; d’un côté, le pouvoir de nuire, de détruire mais, de l’autre, le pouvoir d’aider et de guérir.
Alors si vous écoutez régulièrement les podcasts Réveille nos cœurs, vous nous avez déjà probablement entendu lancer un Défi, un défi qui s’appelle « 30 jours pour encourager votre mari ». Voilà de quoi il s’agit :
Pendant 30 jours, vous offrez à votre conjoint le cadeau que Denise a appris à donner à son mari. Et vous en observez l’action dans votre mariage. Pendant ces 30 jours, il y a un aspect négatif et un aspect positif.
Le côté négatif : c’est que pendant 30 jours, vous ne pouvez faire aucune critique à votre mari ; vous ne lui dites rien de négatif ou d’humiliant, ni à lui ni à son sujet, quand vous parlez de lui à quelqu’un d’autre. S’il le faut, il faudra vous retenir en vous mordant la langue ! Même si vous, vous le pensez très fort, ne le dites pas, tout simplement. C’est peut-être vrai ; c’est peut-être même mérité, mais ne le dites pas.
Et voilà maintenant le côté positif, et c’est très important : pendant 30 jours, chaque jour, essayez de trouver un sujet de louange et de compliment à faire à votre mari ; mais des louanges sincères, comme tu l’as dit, Denise, sur ce que vous appréciez en lui, ce à quoi vous accordez de la valeur. Dites-le-lui et dites-le à quelqu’un d’autre. Ne vous contentez pas de le penser. Mais dites-le, prononcez-le. Vous vous dites peut-être : « Mais il sait, ce que je ressens. » Et bien dites-le quand même.
Je dis souvent aux femmes qui ont décidé de commencer ce défi de 30 jours : « Si vous n’arrivez pas à trouver 30 choses différentes à dire pendant tout le mois, et bien pensez à un compliment spécifique et vous le répétez chaque jour pendant 30 jours. Vous dites ça tout simplement. »
Dans mon ordinateur, j’ai un document de plus de 100 pages d’e-mails, des emails que j’ai reçus de la part de femmes qui m’ont écrit quelle différence elles ont pu voir dans leur mariage, avec ce défi de 30 jours pour encourager leur mari. Ce défi, vous pourrez le trouver très facilement sur notre site : www.reveillenoscœurs .com.
On va terminer maintenant Denise, en quoi précisément tes louanges et tes encouragements sincères ont changé quelque chose, dans la vie de David ? Qu’est-ce que tu as observé ?
Denise : Eh bien, l’encouragement a aidé David à assumer le rôle auquel Dieu l’avait appelé, pas seulement dans notre famille : il a un rôle de patriarche de notre famille, dans le noble sens du terme ; maintenant nos trois filles sont mariées, alors nous avons également trois gendres et huit petits-enfants. David est le patriarche. Il est le chef spirituel de nous tous et c’est Dieu qui lui a permis de prendre ce rôle. Je pense que mes encouragements l’ont aidé, vraiment.
Mais ça fonctionne aussi dans notre ministère, dans son rôle qui nous amène jusqu’au bout du monde. Dieu nous a ouvert les portes pour que nous puissions partager notre expérience avec des familles du monde entier. En encourageant David dans son rôle de leader, je l’ai vu s’épanouir et grandir pour devenir le chef spirituel que Dieu l’a appelé à être.
Nancy : Alors, si une femme dit qu’elle et son mari sont bloqués dans un cycle infernal de critiques, de rejets, de souffrances, de dysfonctionnements ; quand elle nous dit qu’elle ne peut pas sincèrement complimenter son mari ; qu’il y a trop de choses dures, douloureuses qui se sont passées et puis que le bon état d’esprit n’est tout simplement pas là ; qu’elle pense qu’il n’y a rien en son conjoint qui mériterait d’être encouragé et complimenté ; qu’il n’est pas respectable, pas honorable, pas responsable. Qu’est-ce que tu dirais à cette femme-là, Denise ?
Denise : Commencez quelque part. Trouvez quelque chose. Même si c’est la façon dont il sort la poubelle ! Quoi que ce soit ! Mais trouvez quelque chose pour commencer, même s’il vous rejette, et ce sera peut-être le cas, parce qu’il est toujours dans ce cycle de rejet. Ce n’est pas parce que vous avez reçu cette révélation de Dieu que lui l’a aussi reçue.
Alors, même s’il vous rejette, continuez ! Continuez d’avancer dans l’amour, l’amour inconditionnel, et continuez de dire la vérité. Dites la vérité et dites-la directement à son cœur. La suite, c’est Dieu qui s’en occupe ; c’est son problème. Puisque vous, vous marchez dans l’obéissance, qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelques bonnes paroles, qui servent à l’édification. C’est le travail de Dieu, de s’occuper de votre mariage.
Nancy : Denise, tu viens de citer ce verset de Éphésiens chapitre 4 :29 c’est vraiment un verset qu’on pourrait chacune, chacun recopier, afficher, mémoriser, méditer et adopter comme un standard dans notre vie en laissant Christ nous remplir de son Esprit, de sa vie et de son amour, peu importe ce que notre conjoint fait ou ne fait pas. Alors, oui : que notre bouche serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent.
Et vous qui nous écoutez : voilà ce dont votre conjoint a besoin de votre part. Il a besoin de la grâce de Dieu qui vient au travers des mots que vous prononcez sur sa vie ; et vous pourrez voir un changement total chez cette personne. Á vous, qui participez au défi « 30 jours pour encourager son mari », je vous garantis que même si votre conjoint ne change pas, qu’il ne veut pas changer, vous, vous changerez.
Au cours de ces trois épisodes, Denise, tu nous as parlé des cadeaux importants que les femmes peuvent offrir à leur mari. Alors on sait que chaque mariage et chaque situation sont différents, avec des problématiques qui ne sont certainement pas exactement les mêmes que celles que toi tu as rencontrées quand tu étais jeune mariée.
Et parmi nos auditrices, il y a certainement des personnes qui ont soif d’intimité avec leur mari et qui pourtant se sentent rejetées. Alors j’aimerais vous mettre au défi d’imiter ce que Denise a fait : c’est-à-dire confiez-vous à des femmes que vous connaissez, des femmes mûres sages, et puis écoutez leurs conseils.
Et j’espère que vous aurez envie d’approfondir le thème de cette série sur Les trois cadeaux de mariage, et à étudier par vous-mêmes la féminité biblique en vous plongeant dans la Bible avec par exemple Denise Glenn. Elle a écrit une étude biblique de 8 semaines qui s’appelle Sagesse pour les femmes (elle est référencée sur notre site french.flywheelstaging.com). Et c’est un livre pratique qui vous mettra au défi de construire votre vie sur la Parole de Dieu. Et qui vous permettra de réfléchir aux moyens de grandir en tant qu’épouse, en tant que femme. Et vous découvrirez aussi l’importance de ces mères, de ces mamans qui sont dévouées au Seigneur et à leurs enfants. Et puis, sachez qu’il existe également le livre de David Glenn, intitulé Sagesse pour les hommes, qui aidera aussi les hommes dans leur marche avec Christ. Un livre qui, comme Sagesse pour les femmes, offre de belles ressources pour notre croissance dans la foi, quelle que soit la saison de nos vies.
Denise, je te remercie encore beaucoup d’avoir été avec nous aujourd’hui au revoir. Soyez bénie.
Et à vous tous et toutes, à bientôt, pour les prochains podcasts de Réveille nos cœurs !
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Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Louis Segond 1910, sauf mention contraire.
Réveille Nos Cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, une initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth.
Avec les voix de Christine Reymond et Anne Rigoni.
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