Pauline : Après avoir commencé à écouter cette série, j’en ai parlé à beaucoup d’amies autour de moi, on était pas mal de filles célibataires à être en contact et en fait, petit à petit, toutes ces filles me disaient : « Mais en fait tu nous racontes plein de trucs qui nous font trop envie, tu ne veux pas nous traduire ça parce que nous on comprend pas l’anglais… » Du coup, de mon côté, je me suis dit, oui je vais traduire et on verra ce que ça donne…
Jeannette : Vous écoutez « Réveille Nos Cœurs ». Vous avez peut-être entendu toute la série de podcasts intitulée : « Habakuk, de la peur à la foi », mais ce que vous ne savez probablement pas, c’est que ce sont Pauline et Muriel, des amies de longue date, qui se sont partagé le travail de traduction en français pour cette vingtaine d’épisodes. Autant vous dire que cela a représenté une œuvre de longue haleine.
Christine : Oui, et avec l’équipe de Réveille Nos Cœurs, on a souhaité vous donner à entendre ce qui a poussé ces deux jeunes femmes à se lancer dans cette aventure.
Jeannette : D’autant plus qu’à ce moment-là, Pauline et Muriel ignoraient totalement l’existence de notre équipe francophone qui produisait déjà des podcasts de Revive Our Hearts avec Nancy Demoss Wolgemuth.
Christine : Alors la production de ces podcasts en français c’est vraiment tout un travail d’équipe, et aussi un long processus dans lequel la prière représente une part importante. Il y a le choix des thèmes, on cherche à savoir sur quoi le Seigneur voudrait qu’on se concentre, par exemple quelles sont les séries qui parleraient particulièrement aux femmes francophones et aussi il y a tout le travail de traduction, d’adaptation, les relectures, les séances d’enregistrement, le traitement technique, la mise en ligne des podcasts sur le site, le partage sur les réseaux sociaux etc.
Jeannette : Oui cela mobilise beaucoup de personnes et de compétences. Chacune et chacun met la main à la pâte. Alors, quand Muriel et Pauline nous ont contactés par rapport à la traduction de la série Habakuk, ça a été une merveilleuse surprise pour nous de découvrir que ce travail était déjà entamé et qu’elles allaient le poursuivre main dans la main avec notre équipe et en particulier avec Colin qui supervise les traductions.
Christine : Pauline et Muriel ont été d’accord de nous raconter cette aventure dans un entretien que nous avons enregistré, on était ensemble en visioconférence comme vous allez pouvoir l’entendre.
On a la joie de se retrouver avec Muriel et Pauline pour cet entretien sur la série Habakuk. Est-ce que vous êtes d’accord de vous présenter brièvement l’une et l’autre ?
Pauline : Oui bien-sûr. Moi, je suis Pauline. J’habite en région parisienne, plutôt dans la banlieue. Je suis professeur de physique-chimie au collège, et cela fait une dizaine d’années que je suis dans la région. Je viens d’une famille chrétienne, mes parents sont chrétiens et depuis toute petite j’ai entendu parler du message de la Bible. Assez jeune, j’ai donné mon cœur au Seigneur et assez récemment j’ai été mise en contact avec Réveille Nos Cœurs et peut-être je vous en dirai un peu plus tout à l’heure. Sinon, assez récemment dans ma vie, je me suis mariée cet été, et voilà.
Christine : Et Muriel, en ce qui te concerne ?
Muriel : Moi, j’habite dans un village un peu perdu en Bourgogne, ça fait deux ans maintenant. Jusque là, j’étais très occupée avec les travaux de rénovation de notre maison, l’installation et l’entretien de la maison et puis la semaine prochaine je vais reprendre une activité professionnelle à mi-temps, je suis éducatrice de formation et du coup je vais remettre un petit pied là-dedans.
Christine : Vous êtes amies, mais comment est-ce que vous vous êtes connues en fait ?
Muriel : J’ai essayé de réfléchir ça fait combien de temps, et je pense que ça remonte à presque 20 ans, on était petites et on allait en vacances dans les Alpes avec mes parents et le dimanche on allait à l’église à Genève, et il y avait une famille avec une fille qui s’appelait Pauline.
Pauline : Exactement ! C’était une période de ma vie où on était juste arrivés dans la région et du coup j’étais trop contente de croiser une famille avec 4 filles le dimanche à Genève et je me rappelle qu’on a fait des randos ensemble…
Muriel : Oui exactement, je pense que c’est pour ça qu’on a tissé du lien.
Pauline : Après on s’est recroisé régulièrement dans les familles, et dernièrement lors de rencontres de sœurs. Ça a maintenu le lien et c’est toujours un plaisir quand on se croise.
Christine : Alors comment est-ce que vous avez découvert les podcasts de Nancy Demoss Wolgemuth de Revive Our Hearts ?
Pauline : Alors moi c’est avec ma belle-sœur, je lui ai demandé comment elle avait découvert ces podcasts mais elle ne m’a pas encore répondu donc je sais pas comment elle, elle a connu ça, mais en tout cas c’est elle qui m’a parlé de la série Habakuk. A l’époque c’était une jeune maman qui venait juste d’avoir un enfant et elle était un petit peu en recherche de ressources pour une jeune maman qui parfois peut se sentir un peu perdue dans ce qu’elle peut ressentir, c’est pas toujours une période très facile quand on a cette responsabilité qui nous arrive dessus. Elle m’a donc parlé de cette série. En plus j’avais été en Angleterre donc j’étais assez à l’aise avec l’anglais. Donc je me suis mise à l’écouter et après avoir commencé à écouter cette série, j’en ai parlé à beaucoup d’amies autour de moi, on était pas mal de filles célibataires à être en contact et en fait, petit à petit, toutes ces filles me disaient : « Mais en fait tu nous racontes plein de trucs qui nous font trop envie, tu ne veux pas nous traduire ça parce que nous on comprend pas l’anglais… » Du coup, de mon côté, je me suis, oui je vais traduire et on verra ce que ça donne… Donc je me rappelle de m’être amusée à faire le premier épisode, de l’avoir traduit et je m’étais même amusée à l’enregistrer. Au final quand j’écoute ce que ça donne, je me dis qu’il faut vraiment être professionnel pour faire ça parce que… ça s’improvise pas… et aussi à ce moment-là, quand j’ai essayé d’enregistrer la voix, ma maman m’a dit ”mais peut-être que tu devrais contacter le site et leur demander déjà ne serait-ce que l’autorisation de faire ça et de savoir s’il n’existe pas déjà quelque chose”. Donc j’ai contacté le site anglais et c’est là que j’ai découvert que ça existait en français et qu’il y avait toute une équipe qui traduisait des podcasts depuis quelques années et que celui-ci n’était pas traduit. Donc j’ai dit que j’étais surmotivée pour le traduire et je crois que c’est un peu plus tard qu’on s’est croisé avec Muriel à une rencontre de sœurs, on en a parlé ensemble et je me rappelle que tu m’avais dit : ah oui pourquoi pas, je peux t’aider dans ce projet…
Muriel : Et je me souviens c’était je pense juste avant que tu aies contact avec Janet, donc l’équipe américaine, j’avais découvert que tu écoutais ces podcasts, moi ça faisait aussi quelques années que je les écoutais et on avait parlé de la série Habakuk, du fait qu’on l’avait beaucoup aimée et que tu avais commencé à la traduire pour certaines de tes amies et j’avais trouvé ça incroyable car plein de fois j’avais regretté que ceux qui ne comprennent pas l’anglais n’avaient pas accès à ces enseignements-là. Je me souviens m’être dit, allez t’emballe pas… je savais que j’allais te revoir 15 jours après et j’avais proposé de te donner un coup de main. Et entre temps tu m’as dit que tu avais eu connaissance que ce ministère était en français, et c’était vraiment une surprise de découvrir ça. D’autant plus que je sais qu’en français il y a, en tout cas de témoignages que j’ai eu de mamans, il y a peut être un manque de ressources. Je sais qu’il y a des sites où il y a des articles qui sortent, certains qui sont vraiment spécialement dédiés aux femmes, mais là le côté podcast, qui rend la chose très vivante, et on peut l’écouter quand on fait autre chose, je trouve ça vraiment trop chouette qu’on puisse avoir ça en version française et de savoir que c’est traduit dans d’autres pays encore, c’est très encourageant.
Christine : C’est vrai que c’est beau de voir comment ce ministère grandit. Alors au cours de cette série de podcasts que vous avez l’une et l’autre traduite, cette série sur Habakuk, quels trésors vous avez trouvés ? Pauline, je m’adresse directement à toi, quel est un exemple pratique qui t’a particulièrement touché, un aspect qui t’aurait vraiment marqué…
Pauline : Alors il y a beaucoup de choses qui m’ont marqué et qui m’ont touché, bien évidemment je pense que le message-clé de cette série à propos du fait d’avoir foi que Dieu répond à des situations qui peuvent nous paraître complètement bloquées et on se dit mais qu’est-ce qui va se passer, il n’y a rien qui change, c’est quand même ça le message essentiel qui m’a fait énormément de bien. D’autant plus que, entre le début de la série où j’étais célibataire, ensuite je me suis fiancée, ensuite je me suis mariée et j’ai terminé la traduction après tout ça, je dois dire que dans ces périodes, où c’est vraiment énormément de joies, mais aussi c’est beaucoup de bouleversement de plein de choses dans ma vie, je dois dire que cette pensée m’a toujours beaucoup accompagnée et a été très douce je dois dire, car des fois j’avais l’impression que je ne maîtrisais plus rien, ou que je ne comprenais pas ce qui se passait, ce message a toujours été quelque chose qui m’a fait énormément de bien. Et je pense que cette pensée est vraiment le cœur de cette série, qui a sûrement fait beaucoup de bien à toutes les femmes qui l’ont écoutée.
Et autrement sur quelque chose d’un tout petit peu plus spécifique, je crois que c’est dans le premier épisode, c’est quelque chose d’assez particulier… Nancy partage le témoignage d’un homme qui a écouté la série, qui lui a écrit et qui lui a expliqué que dans son couple, avec sa femme, beaucoup de choses n’allaient pas Et il finit par dire : « oui je sais de mon côté je suis un peu orgueilleux », et il se justifie un peu de cette manière. J’ai beaucoup aimé la façon dont Nancy a rebondi sur ça en disant que l’orgueil est quelque chose de tellement grave dans l’homme et c’est un problème fondamental. Et dire oh voilà je suis un petit peu orgueilleux c’est déjà révéler tout le problème. C’est quelque chose qui m’a beaucoup parlé parce que justement quand on rentre dans une relation de couple, l’orgueil c’est vraiment quelque chose qui peut venir se mettre en travers de la relation. Donc c’est vraiment quelque chose qui m’a beaucoup parlé et qui m’a aidé à me remettre en question dans ma vie personnelle.
Christine : Merci pour ce témoignage, vraiment personnel c’est vrai ! Et aussi lié à ton statut de femme mariée qui était tout neuf quelque part.
Pauline : Oui tout à fait.
Christine : Et en ce qui te concerne Muriel ?
Muriel : Moi, je dois dire qu’au fur et à mesure des podcasts, et puis de l’étude du livre d’Habakuk, ça m’a vraiment touché de voir que Dieu ait choisi de consacrer presque tout le livre à ce questionnement autour de la souffrance que tous les hommes ont, et j’ai fait beaucoup de parallèles avec le livre de Job que j’avais étudié il y a quelques années. Et de voir, alors c’est vrai Dieu sait tout, mais de voir concrètement que Dieu sait que c’est quelque chose qui nous travaille beaucoup en tant qu’humain. Se demander pourquoi il m’arrive cela et de voir toutes les souffrances autour de nous, et de voir qu’il prend le temps de nous montrer ce qui s’est passé pour Habakuk, le cheminement et le fait qu’il ait posé certaines questions… C’est vrai que parfois on n’ose pas poser des questions à Dieu alors qu’on le devrait. Et j’ai ressenti comme un encouragement à poser des questions et à ne pas les garder dans mon cœur mais de faire comme Habakuk et de les poser vraiment à Dieu, et à s’attendre à ce qu’il me réponde. Ça m’a fait beaucoup de bien de voir l’exemple d’Habakuk qui non seulement pose les questions, mais ensuite va à cette tour de guet et attend les réponses de l’Éternel. Une fois qu’il a une partie de la réponse qui n’est pas du tout ce à quoi il s’attendait, il en re-pose et Dieu lui répond et on voit à la fin à quel point c’est un homme transformé. Sa perspective sur les choses a totalement changé parce qu’il a rencontré Dieu. Alors oui il savait des choses sur Dieu comme Job savait des choses sur Dieu mais il n’y a rien qui puisse transformer notre cœur en dehors de rencontrer ce Dieu qu’on croit connaître. Mais quand on le rencontre on se dit mais comment ai-je pu regarder cette situation sous cet angle-là. Comme le disait Pauline l’orgueil dans notre cœur nous pousse à dire ”mais on ne mérite pas de souffrir, on mériterait ci ou on mériterait ça…” Mais quand on est face à ce Dieu, on se rend compte qu’en fait on mérite juste son jugement. Il y a déjà tellement de miséricorde et de grâce qui viennent de sa part, qu’on peut juste adorer comme Habakuk à la fin du livre et aussi avoir conscience que tout est entre les mains de cet Éternel.
Christine : L’image de la tour de guet c’est vrai que c’est quelque chose qui est une image forte, qui reste liée à cette série sur Habakuk et dans le livre d’Habakuk, c’est un moment clé, un moment charnière comme ça. Comment c’est pour vous de monter à votre tour de guet comment c’est, pratiquement ?
Muriel : Comme je suis seule chez moi, il n’y a pas d’endroit particulier que j’ai en tête mais clairement pour moi c’est quand mon téléphone est loin de moi. Et c’est un moment où je suis comme sur une tour et je suis capable de regarder autour de moi et d’écouter. Je trouve ça terrible de voir comment mon téléphone peut m’empêcher de monter sur cette tour et d’attendre. Plus qu’un endroit c’est vraiment plutôt ce qui m’entoure et les distractions qui vont changer les choses.
Pauline : Moi je dirais que ça dépend des situations. Mais j’ai vécu une situation où j’ai vraiment eu l’impression de monter dans une tour de guet, c’est le jour où j’ai répondu oui à ma demande en mariage. J’ai fait un petit peu comme tu dis Muriel, je me rappelle très bien, c’était un samedi matin, et j’ai vraiment pris un temps dans lequel je me suis dit (d’habitude je remplis mon samedi de plein d’activités je vais faire les courses etc…) donc je me suis dit que j’allais poser mon téléphone et que j’allais consacrer ce temps-là pour entendre la voix de l’Éternel. Et je ne me suis pas autorisée à me dire je vais sortir, je vais faire les courses etc. Le fait d’avoir ce repos d’esprit, de ne pas être sans arrêt dans des choses à faire, et bien ça m’a fait énormément de bien, et je dois dire que j’ai entendu la voix de l’Éternel qui m’a répondu peut-être d’une manière toute particulière ce jour-là. Voilà c’est quelque chose que je peux seulement encourager les personnes qui nous entendent à avoir ces moments bien sûr en fonction de comment on peut, parce que des fois quand on a des enfants c’est pas vraiment possible, mais avoir des moments où on arrête d’être sollicité par tout ce qui nous sollicite tout le temps et avoir ces moments où on peut se poser et écouter, des moments avec Dieu.
Christine : Je vous remercie l’une et l’autre d’avoir pris ce moment pour échanger et je voudrais profiter de cette occasion pour vous remercier pour le travail de fourmi que vous avez fait l’une et l’autre dans ce travail de traduction de cette série de podcast.
Muriel : Je pense qu’on est les premières bénies par cette série de podcast. Alors je pense qu’il y a vraiment du travail plus ingrat que de traduire des choses qui nous font du bien d’abord à nous !
Pauline : Tout à fait et on a aussi été très bien entourées par une équipe qui nous demandait des nouvelles régulièrement, qui nous encourageait et on savait qu’elles priaient pour nous. Oui c’était très encourageant pour nous aussi.
Christine : Et bien merci beaucoup à chacune d’entre vous.
Jeannette : Un grand, grand merci à Pauline et Muriel. C’est toujours tellement encourageant de voir comment Dieu conduit les choses dans nos existences. Et d’ailleurs suite à la diffusion de cette série, on a reçu un message d’une auditrice que j’ai trouvé vraiment touchant. Est-ce que tu serais d’accord de nous le partager ?
Christine : Oui alors c’est Martine qui nous a envoyé ce témoignage, et voilà ce qu’elle écrit :
Ce matin, j’avais mon petit groupe de dames pour ce que j’appelle « Rendez-vous avec la Bible », et sur les 6 femmes qui étaient présentes il y en avait 4 qui avaient des sujets de tristesse, de malheurs à partager… de quoi plomber notre rencontre!
Nous avons prié pour chacune d’elles et pour leur sujet mais après, je leur ai demandé de chercher « Habakuk » dans leur Bible et je leur ai fait lire quelques passages et je les ai commentés comme je les avais entendus dans les podcasts de « Réveille Nos Cœurs », et puis j’ai terminé par le commentaire sur les 2 derniers versets (la fin du livre d’Habakuk)… en insistant sur la souffrance et l’assurance dans l’épreuve que Dieu tient tout dans sa main et que la foi procure la joie et donc la force !!… Bref ! Elles étaient toutes contentes de découvrir ce petit prophète ! Et ainsi on s’est quittées dans la bonne humeur!”
Merci encore une fois pour « Réveille Nos Cœurs » ! Merci !
Voilà pour ce petit message de Martine qui nous écoute depuis la Suisse.
Jeannette : Tu sais ça me touche, ça me met presque les larmes aux yeux. C’est tellement beau de voir comment l’atmosphère peut changer, comment l’espoir dans les cœurs peut renaître, juste en regardant la Parole de Dieu, et notamment notre prophète Habakuk qu’on a appris à aimer avec cette série. C’est vraiment beau.
On a aussi un autre témoignage, celui-ci est à entendre, un témoignage audio. c’est celui de Céline, qu’on va vous faire entendre maintenant.
Céline : Je me présente, je m’appelle Céline, j’ai 47 ans. Je suis mariée avec le même homme depuis près de 27 ans, nous avons 6 enfants âgés de 4 ans à 27 ans. Alors j’avais envie de partager mon ressenti par rapport au livre d’Habakuk. C’est pas un livre qu’on lit souvent. Et pourtant, je suis retombée dessus d’une manière tout à fait inhabituelle. J’avais échangé avec ma nièce qui vit au Japon et elle m’a partagé qu’elle collaborait avec « Réveille nos cœurs » depuis peu de temps. Je me suis dit, ah mais je connais, mais ça fait longtemps que je ne suis pas allée voir. Du coup j’ai été sur le site, j’ai surfé et je suis tombée sur la saison sur Habakuk. Ça a particulièrement résonné pour moi, car il y a près de 15 ans j’ai vécu un temps spécial. On attendait à ce moment-là notre 4e enfant, et c’était déjà toute une surprise parce qu’il faut savoir qu’à cette époque là, on avait trois enfants et on avait une entreprise dans l’informatique, Et souvent les amis nous demandaient « à quand le 4e » ? Et on répondait ”oh là là le 4e, c’est l’entreprise parce que ça demande tellement d’énergie, ça nous prend plein de temps, il faut y penser”. On pense, on dort, on vit avec … Et je me suis retrouvée enceinte sans l’avoir prévu. Je l’ai découvert très tardivement, j’étais déjà à 2 mois et demi. Donc la surprise a été grande mais c’était pile au moment où il fallait faire un choix pour l’entreprise, où il fallait soit investir plus soit arrêter parce que ça allait impliquer trop de choses dans notre vie. Donc on a fait ce choix d’arrêter parce qu’un bébé arrivait dans notre famille, et cette petite était prévue pour le 1er novembre. J’avais accouché plutôt rapidement pour les autres et à ma grande surprise le 1er novembre il n’y avait aucun signe de naissance imminente et je désespérais.
Alors, pour les mamans qui dépassent le terme, et je sais que je ne suis pas la seule, à un moment donné on se pose des questions et on rentre dans une dimension qui est surréaliste et j’ai dit à mon mari : ”Écoute je crois que je n’accoucherai jamais, je pense que je vais rester enceinte jusqu’à la fin de ma vie” car rien ne laissait penser que j’allais pouvoir accoucher prochainement…
Alors ça dépasse l’entendement, mais je vous assure que je le pensais vraiment… À ce moment-là, dans mes lectures, j’étais dans le livre d’Habakuk et je suis tombée sur ce verset d’Habakuk 3 verset 2 (Trad Francais Courant) : « Le moment n’est pas encore venu pour que cette révélation se réalise, mais elle se vérifiera en temps voulu. Attends-la, même si cela paraît long : ce que j’annonce arrivera à coup sûr et à son heure ! »
Alors en fait ça m’a fait énormément de bien… Et je me suis dit ok bon ben je vais quand même accoucher ! Je ne sais pas quand mais le Seigneur le sait. Donc j’ai eu un petit coup de pouce, j’ai été déclenchée et notre petite fille est finalement arrivée le 6 novembre. Et elle a apporté toute la joie et le réconfort, parce que oui ce que Dieu a prévu arrive à son terme, en temps voulu et le timing était parfait finalement. C’était pas le nôtre mais c’était celui du Seigneur.
Et c’était étonnant parce que ça m’a porté pendant longtemps. Et aujourd’hui notre fille a presque 15 ans. Notre situation de famille a complètement changé, nous n’habitons plus au même endroit. Notre désir de servir Dieu s’était renforcé, à tel point que nous avons décidé de vendre notre maison et de reprendre des études en théologie. Donc nous sommes partis avec nos quatre enfants en institut pour nous former et puis après en stage, et ça a été d’une grande richesse parce que là encore le Seigneur s’est révélé être celui qui accomplissait les choses dans notre vie en temps voulu et on a été vraiment bénis. Et je peux témoigner qu’on n’a manqué de rien pendant toutes ces années, même quand on vend sa maison, même quand on doit vivre de dons, ou vivre dans des maisons qu’on met à notre disposition… C’est extraordinaire de voir comment Dieu a pourvu dans nos vies pour nous et pour chaque enfant.
Et puis ces dernières années, nouveau changement de circonstances, puisque après ses études de théologie mon mari a repris une église en tant que pasteur. Et malheureusement ça ne s’est pas déroulé comme on l’avait imaginé, ça a été une épreuve difficile pour lui parce que suite à un burn-out, à des points de vue de divergence importants, il a quitté l’église, il a quitté ce ministère là pour reprendre un travail dans l’informatique. Il en est sorti brisé et ça reste difficile encore aujourd’hui d’autant plus que nous avons deux enfants de plus que quand on a commencé nos études de théologie donc ça demande beaucoup d’adaptation.
J’ai dû me mettre au travail parce que jusqu’à présent je travaillais aux côtés de mon mari tout en m’occupant des enfants. Et là je peux vraiment témoigner pleinement que jamais je n’ai été en colère contre Dieu, contre ce qui nous arrivait. Je ne comprends pas, mais est-ce que Dieu nous demande de comprendre, ça, c’est pas sûr.
En tout cas il nous demande de lui faire confiance et j’ai été portée par ce livre d’Habakuk qui est devenu finalement mon compagnon de route. En redécouvrant cette série, avec la richesse et la profondeur qui en découlent avec toutes les études qui ont été données, j’ai réalisé à quel point on avait besoin d’apprendre et d’apprendre toujours à marcher sur les hauteurs.
Ça voulait dire pour moi être capable de prendre du recul par rapport à la situation qu’on vit, aussi douloureuse qu’elle puisse être. Mais se dire que quand je regarde en arrière, imaginons que je suis au sommet d’une montagne, c’est comme ça que je le ressentais, quand je suis sur un sommet, je peux voir en arrière tout le chemin qui est parcouru. Avec les endroits où c’était facile de marcher avec le Seigneur, les endroits où c’était plus difficile. Mais à aucun instant il a manqué d’être à nos côtés.
Et quand je regarde en avant je vois qu’il y a un chemin qui est tracé mais je ne vois pas lequel. Pourtant j’ai la certitude que Dieu continue de nous précéder dans tout ce qu’on fait, et marcher sur les hauteurs pour moi c’est mon quotidien aujourd’hui. Et c’était un encouragement incroyable de découvrir que des milliers d’années avant moi, il y a eu des hommes et des femmes qui sont passés par des situations qui semblaient incompréhensibles. Mais dans lesquelles, en recherchant la face de Dieu, on arrive à puiser un réconfort, à puiser une paix qui surpasse toute intelligence, qui surpasse tout ce qu’on peut imaginer humainement parlant.
Aujourd’hui je suis reconnaissante pour tout ce que Dieu nous permet de vivre. Mon mari n’est pas guéri, les circonstances restent difficiles, fragiles mais nous avançons et je veux croire que Dieu continue d’être à l’oeuvre dans nos vies et que à travers l’attachement qu’on peut avoir à la Parole, ce sont nos racines en Christ qui se consolident, qui nous permettent de rester debout malgré les épreuves et qui nous permettent d’être en paix dans cette paix que seul Dieu peut nous donner.
En tout cas c’est vraiment ce que j’ai redécouvert à travers ce livre-là, à travers ces études. Et je remercie vraiment Réveille Nos Cœurs pour ce travail qui est proposé, parce que ça me réjouit, ça me réjouit d’encourager d’autres au travers de ce que moi j’ai pu vivre, même si c’est peut-être infime par rapport à d’autres femmes. Le Seigneur est toujours présent, il nous accompagne et attendre avec confiance même quand ça paraît long, c’est aussi s’attendre au Seigneur parce que à coup sûr il répondra en son temps et en son heure.
Christine : On remercie beaucoup Céline pour ce témoignage, ce vécu en lien avec ce prophète Habakuk, et je crois que c’est un témoignage qui va encourager plusieurs de nos auditrices et auditeurs. Et cela contribue à nous aider à passer de la peur à la foi pour reprendre le titre de cette série sur Habakuk. Et ça m’impressionne aussi à chaque fois comment on peut être rejoint par des propos qu’on entend et qui entrent en résonance avec notre propre vécu.
Jeannette : Oui, et c’est quelque part notre histoire à chacune, chacun qui participons à ce ministère de Réveille Nos Cœurs. On a entendu un message de Revive Our Hearts qui nous a tellement touché et qui nous a donné cette envie de vouloir le partager avec nos amies, avec nos connaissances francophones, avec les femmes francophones qu’on ne connaît même pas, parce que ce message nous a apporté la vie et l’espoir, et l’encouragement dont on avait besoin.
Christine : Et puis la francophonie c’est large, elle s’étend sur pas mal de régions dans le monde, et les podcasts de Réveille Nos Cœurs atteignent des femmes dans différents pays, la France bien sûr mais la Suisse, l’Europe, l’Afrique, le Québec, la Guyane et les îles… C’est encourageant pour nous de recevoir des messages qui viennent d’un peu partout.
Jeannette : Oui alors on aimerait vous encourager à nous écrire, à nous contacter. Vous trouverez les références sur notre site internet reveillenoscoeurs.com. Alors écrivez-nous si vous avez des sujets de prière ou si vous avez un témoignage à partager, parce que l’une ou l’autre série a amené une transformation dans votre vie, ou vous a redonné l’espoir, ou même si vous voulez vous impliquer dans notre ministère. Alors vous trouverez tout sur notre site reveillenoscoeurs.com.
Christine : Voilà, c’est comme ça que se termine ce podcast d’aujourd’hui. Il était un peu différent que ce que vous entendez d’habitude… Mais relayer des témoignages qui mettent en évidence la façon dont Dieu nous rejoint et sa manière d’agir dans nos vies, ça vaut toujours la peine.
Jeannette : Oui, j’ai beaucoup aimé cet épisode alors on se réjouit de vous retrouver pour le prochain podcast avec Réveille Nos Cœurs.
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Nancy DeMoss Wolgemuth et Réveille nos Cœurs vous apportent un message de liberté et de plénitude pour porter du fruit en Christ.
Sauf mention contraire, les textes bibliques sont tirés de la version SG21.