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Épisode 21 – Chante avec moi

Dannah Gresh : Pensez un peu à tous les  chants que nous entendons dans la création. Bien sûr, il y a le chant des oiseaux [chant d’oiseaux]. Même si on ne trouve pas que tous les chants d’animaux sont très beaux  [chant du coq], ce sont tous des chants [croassement]. Les baleines chantent aussi [chant de la baleine]. Et peut-être que votre chien aussi sait chanter [chant de chien]. On dit que l’espace lui-même produit une sorte de chant quand les ondes radio sont transformées en son. Eh bien, nous allons voir aujourd’hui que nous avons nous aussi d’incroyables choses à chanter.

Nancy DeMoss Wolgemuth : Votre expérience, votre témoignage de la fidélité de Dieu dans votre vie doit être partagé avec les autres. Dans un certain sens, vous le mettez en musique pour que les autres puissent entendre ce chant, le chanter avec vous et en être bénis. « Dites avec moi la grandeur de l’Éternel », dit David, « célébrons tous son nom ! J’ai cherché l’Éternel, et il m’a répondu, il m’a délivré de toutes mes frayeurs »: c’est un chant que David a écrit dans le Psaume 34. Il dit : « Je suis passé par là. J’étais désespéré. J’étais au fond du désespoir, mais Dieu m’a délivré. Il m’a sauvé. Il s’est montré à moi. Je me réjouis en l’Éternel, et j’aimerais que l’on puisse tous ensemble chanter la grandeur de son nom ».

Extrait du chant “Dieu ta fidélité”

Dieu, ta fidélité, ton immense bonté se renouvellent envers moi chaque jour

Tous mes besoins, c’est ta main qui les comble, Dieu ta fidélité dure à toujours.

(CD Un chant nouveau Vol. 4, édité par Paul & Sephora (Le CD est épuisé, à ce jour. Mais on peut écouter ce chant ici: https://www.youtube.com/watch?v=hYPSjwQ6Zyw&t=24s

Dannah : Vous écoutez « Réveille Nos Cœurs ».

Depuis une vingtaine d’épisodes, nous avons voyagé à travers la fascinante étude du livre d’Habakuk. Si vous en avez manqué une partie, vous pouvez retrouver tous les épisodes sur reveillenoscoeurs.com. Cette série s’intitule « Habakuk : de la peur à la foi ».

Aujourd’hui, nous allons découvrir pourquoi ce prophète a élevé sa voix en chant de louange à la fin de son livre.

Nancy : Eh bien, quelle aventure nous avons eue avec Habakuk !

J’ai eu l’occasion de donner une interview à la radio, pendant la période où j’étudiais le livre d’Habakuk pour toute cette série de podcasts et l’homme qui m’a interviewée savait que j’étais en train d’étudier le livre d’Habakuk depuis un bout de temps déjà. Il a dit : « Quand nous serons au ciel, me présenterez-vous à Habakuk ? Je crois que vous le reconnaîtrez probablement quand vous le verrez ».

La Bible nous en dit très peu sur cet homme, sur sa famille, d’où il venait, sur l’endroit où il vivait, ou sur tout cela. Mais je pense que nous avons eu un vrai aperçu de son cœur quand nous avons étudié son livre en détail dans cette série. Nous avons été en pèlerinage, en voyage avec Habakuk.

Nous l’avons vu passer de la lutte, à l’observation, à l’adoration. Nous avons vu dans le livre d’Habakuk que celui-ci passait d’un dialogue avec Dieu au chapitre 1 à un hymne funèbre au chapitre 2 alors qu’il prononçait des malédictions et des jugements sur les Babyloniens.

Mais le chapitre 3 s’est transformé en une doxologie. Il a commencé dans les bas-fonds de la désolation au chapitre 1. Au chapitre 2, il est allé à son poste de surveillance, à sa tour de guet, et a dit : « Je vais regarder pour voir ce que Dieu va me dire ».

Avec un cœur disposé ainsi, Dieu l’a tiré vers le haut, comme nous l’avons constaté dans le dernier épisode. Il a ainsi pu dire : « L’Éternel… rend mes pieds semblables à ceux des biches et il me fait marcher sur mes hauteurs » (3.19).

C’est un homme qui avance malgré l’adversité, malgré la déception, malgré les questions sans réponse. Ce n’est pas comme si tout est bien qui finit bien — pas encore.

Il fait toujours face à l’invasion imminente des Babyloniens. Les Juifs sont toujours dans l’apostasie. Ils ont encore besoin de réveil. Rien n’a changé, la situation est toujours la même. Sa façon de voir la situation, par contre, a changé du tout au tout parce qu’il a reçu une nouvelle vision de qui est Dieu. Et c’est ce dont vous avez besoin dans votre situation, dans vos problèmes — une nouvelle vision de Dieu.

Voici un homme qui s’est battu avec Dieu. Qui a lutté avec Dieu. Habakuk signifie « celui qui lutte ».

Mais cela signifie aussi « celui qui fait confiance ». Il est passé d’une lutte avec Dieu, quand il ne comprenait pas son plan, ses desseins, à la confiance en Dieu, s’accrochant fermement à Dieu… par la foi !

La foi ! Nous avons dit que c’était le cœur de ce livre. « Le juste vivra par sa foi » (2.4), foi en Christ qui vous aime et qui a donné sa vie pour vous. Nous avons été appelées à vivre notre vie par la foi.

Maintenant, en arrivant à la phrase finale du livre d’Habakuk, laissez-moi revenir un peu en arrière et relire le dernier paragraphe afin que nous comprenions bien le contexte. Habakuk se rend compte que la destruction et la dévastation arrivent. Il tremble à l’idée de ce que ce jour sera, de ce que le peuple devra endurer, de ce qu’il devra endurer.

Mais en dépit de ce sentiment de peur, il dit dans Habakuk 3.17-18 :

« En effet, le figuier ne fleurira pas, la vigne ne produira rien, le fruit de l’olivier manquera,

les champs ne donneront pas de nourriture ; les brebis disparaîtront du pâturage,

et il n’y aura plus de bœufs dans les étables. Mais moi, je veux me réjouir en l’Éternel,

je veux être dans l’allégresse à cause du Dieu de mon salut. L’Éternel, le Seigneur, est ma force : il rend mes pieds semblables à ceux des biches et il me fait marcher sur mes hauteurs. »

Nous avons ici ce qu’un commentateur a appelé « un sommet de louange » dans ce livre. Il dit que c’est « l’ascension d’un sommet qui a commencé dans une vallée de détresse ». [Walvoord/Zuck. Bible Knowledge Commentary, Victor, 1985, 1507]

Je tiens à rappeler que ce voyage n’est pas seulement celui d’Habakuk. C’est un voyage que Dieu veut que je vive, et c’est un voyage que Dieu veut que vous viviez. Nous pouvons commencer dans la vallée de la détresse, mais dans nos cœurs, Dieu peut nous élever vers des lieux plus élevés, vivant par la foi au milieu de ce monde déchu, brisé, désespéré.

Nous avons ensuite une dernière phrase dans le livre, et à la première lecture, on se demande pourquoi donc est-elle là. En croyant que Dieu l’a mise là pour une bonne raison, nous pouvons rechercher : « Alors pourquoi a-t-elle son importance ? »

Je pense que la plupart d’entre nous seraient tentées de sauter cette phrase, mais je pense que c’est une belle phrase et que cela vaut la peine d’y consacrer un épisode.

La dernière phrase — après avoir chanté ce chant, après avoir prié cette prière, après avoir lu ce psaume — est : « Au chef de chœur. Avec instruments à cordes » (3.19).

« Au chef de chœur. Avec instruments à cordes » (3.19). On dirait qu’après avoir traversé ce cheminement incroyable, de la lutte à la confiance, après avoir vu son désespoir se transformer en un chant de louange, après avoir senti la peur se transformer en foi, Habakuk a décidé d’écrire son expérience ou il l’a notée comme une prière, puis il s’est retourné et a remis les paroles au chef de chœur, au chef de louange, et il a dit : « Tiens. Mets ça en musique. Et que cela soit accompagné, et que je fasse partie de l’accompagnement ».

« Au chef de chœur. Avec instruments à cordes ». Tout est parti d’une plainte d’Habakuk au chapitre 1 : « Pourquoi, Seigneur ? Combien de temps ? »

Si vous avez suivi le début de la série, vous vous souvenez qu’il gémissait : « cela n’a pas de sens ». Il luttait avec des choses trop compliquées à comprendre.

Ce qui a commencé comme une plainte se termine en un chant. Un chant. Soit dit en passant, ce n’est pas la seule fois que cela se produit dans les Écritures. Il y en a beaucoup dans les Psaumes, et un qui me vient à l’esprit est le Psaume 13.

Écoutez comment ce psaume commence, puis écoutez comment il se termine. Il commence de la même manière que le livre d’Habakuk a commencé.

« Jusqu’à quand, Éternel, m’oublieras-tu sans cesse ? Jusqu’à quand me cacheras-tu ton visage ? » Ensuite, le psalmiste continue à décrire les circonstances auxquelles il est confronté et qui le font crier de désespoir. « Seigneur, combien de temps cela va-t-il durer ? »

Puis nous arrivons au verset 6 du Psaume 13 : « Mais moi, j’ai confiance en ta bonté ». Qu’est-ce qui a permis cette transformation ? C’est la foi, n’est-ce pas, qui vous fait passer du désespoir, de la plainte, des cris et des pleurs à un chant de louange.

C’est la foi. « Mais moi, j’ai confiance en ta bonté ». Cela ressemble beaucoup à ce qu’a dit Habakuk : « Je veux être dans l’allégresse à cause du Dieu de mon salut » (Hab 3.18). Le psalmiste dit cela avant qu’il ait pu voir le résultat du salut de l’Éternel.

« J’ai de la joie dans le cœur à cause de ton salut. Je veux chanter en l’honneur de l’Éternel, car il m’a fait du bien ».

Six versets plus tôt, cet homme disait : « Jusqu’à quand, Seigneur ? Je ne peux pas supporter cela. Je ne peux pas continuer ». Son apitoiement sur lui-même, ses pleurs, ses plaintes se sont transformés en une fête de louange.

Qu’est-ce qui a fait la différence ? « J’ai confiance en ta bonté ». C’est un choix. « J’ai de la joie dans le cœur à cause de ton salut », et donc « Je veux chanter en l’honneur de l’Éternel ».

Alors Habakuk, après avoir suivi ce long processus… cela lui a pris un peu plus que six versets, mais il a traversé ce voyage. Je suis contente d’avoir Habakuk dans la Bible parce que cela donne de l’espoir aux gens comme moi qui mettent plus de six versets pour passer de la plainte à la louange.

Je pense à Habakuk et je me dis : « Il lui a fallu trois chapitres entiers, et qui sait combien de temps cela a pris ! » Mais il y est arrivé. Il y est arrivé.

Il dit donc : « Mettons cela en musique ». Je pense qu’il y a quelques raisons pour lesquelles il a voulu le mettre en musique.

Tout d’abord, il voulait le conserver dans sa mémoire. Ne trouvez-vous pas que lorsqu’un texte est mis en musique ou avec des rimes, il est plus facile de nous rappeler ? Même les petits enfants apprennent l’alphabet avec une chanson, un air entêtant.

Je pense qu’il voulait toujours se rappeler ce qu’il avait appris, ce qu’il avait vu, ce que Dieu lui avait montré. « Ma force est dans le Seigneur. J’attendrai tranquillement le jour du Seigneur, pour que Dieu accomplisse ses promesses ».

Il voulait se rappeler ce qu’il avait vu la majesté, la puissance, la gloire de Dieu et avait ressenti de l’émerveillement pour les plans et les desseins de Dieu. Alors il a dit : « Si c’est mis en musique, je pourrais peut-être m’en souvenir plus facilement ».

Je pense qu’il voulait se le rappeler pour lui-même, mais je pense qu’il voulait aussi le partager avec d’autres. Il voulait que les autres aussi puissent se rappeler de ce message. Il voulait que les autres puissent bénéficier de cette expérience qu’il avait faite. Il voulait s’assurer qu’ils n’oublieraient pas.

Les enfants d’Israël étaient tombés très bas de leur histoire à ce moment-là, et je pense qu’il voulait que son témoignage soit écrit sous forme de chanson pour qu’ils la chantent. Aujourd’hui, quelque 2600 ans plus tard, nous sommes bénies, encouragées et stimulées dans notre foi parce qu’Habakuk a dit : « Donne cela au chef de chœur, et qu’il le mette en musique ».

Il y a un pouvoir incroyable dans une expérience de vie, quand vous partagez quelque chose avec lequel vous avez lutté et que vous avez connu dans votre propre marche avec Dieu. Je crois que Dieu veut que, lorsque nous faisons l’expérience de ses voies, lorsque nous apprenons sa vérité, il veut d’abord que nous chantions le chant, que nous le vivions nous-mêmes ; pas seulement que nous en parlions aux autres, mais que nous en fassions l’expérience nous-mêmes.

Donc, d’abord, c’est un chant que nous devons chanter. Je ne peux pas vous exhorter à chacun des épisodes que j’enregistre de faire confiance au Seigneur et de vous réjouir en toutes circonstances si je ne le chante pas déjà pour moi-même !

Il veut que nous ayons notre propre message d’expérience de vie, que nous fassions nôtres ces chants. Et puis, une fois qu’il a mis un témoignage dans notre cœur, il veut que nous le mettions en musique pour que d’autres puissent le chanter.

Je ne parle pas littéralement ici. Vous n’êtes peut-être pas auteur-compositeur.. Mais votre expérience, votre témoignage de la fidélité de Dieu dans votre vie doit être partagé avec les autres. Dans un certain sens, vous le mettez en musique pour que les autres puissent entendre ce chant, le chanter avec vous, et en être bénis.

« Dites avec moi la grandeur de l’Éternel », dit David, « célébrons tous son nom ! J’ai cherché l’Éternel, et il m’a répondu, il m’a délivré de toutes mes frayeurs » (Psaume 34.3-4).

David dit : « Je suis passé par là. J’étais désespéré. J’étais au fond du désespoir, mais Dieu m’a délivré. Il m’a sauvé. Il s’est montré à moi. Je me réjouis en l’Éternel, et maintenant j’aimerais que vous l’exaltiez avec moi ».

Nous mettons donc cela en musique, notre message de vie, notre témoignage, pour que d’autres puissent le chanter. Et je veux vous dire que ce n’est pas limité à seulement quelques personnes autour de vous, même si votre sphère d’influence semble petite. Ceux qui entendent et qui chantent votre chant sont peut-être seulement dans les quatre murs de votre propre maison ou dans votre petite église, votre petit groupe d’étude biblique ou votre petit groupe d’amis.

Mais vous savez quoi ? En chantant le chant de la fidélité et de la grâce de Dieu, et lorsque d’autres autour de vous reprennent le chœur et le refrain et commencent à chanter, savez-vous ce qui se passe ? Il se propage.

Et un jour, voici l’aboutissement : un jour, toute la terre se tiendra en admiration dans la présence de l’Éternel et chantera : « Ô Éternel, ta fidélité est grande ». Toute la terre chantera. Toute la terre.

Vous dites : « Eh bien, je n’ai qu’une toute petite strophe à chanter. Personne autour de moi ne me suis pour chanter ce chant ». Chantez-le quand même. Chantez la fidélité de Dieu. Encore une fois, je ne parle pas seulement littéralement, bien que ce ne soit pas une mauvaise idée par ailleurs.

Je vous dis de vivre le message de vie de la foi en la fidélité de Dieu, et regardez comment les autres autour de vous commenceront à le reprendre. Je pense à l’une de mes auditrices, et je sais qu’il y a quelques années, son mariage ne glorifiait pas Dieu.

Elle n’avait pas une vie de femme à la gloire de Dieu. Elle vivait pour son propre bonheur. Elle vivait pour son propre plaisir. Elle n’était pas la femme dont son mari avait besoin, et il n’était pas l’homme dont elle avait besoin.

Mais Dieu a, au cours de ces dernières années, mis un chant dans le cœur de cette femme, un chant de foi, d’obéissance et de soumission au Seigneur, vivant pour sa gloire. Et vous savez quoi ? Son mari a commencé à chanter ce chant avec elle.

Maintenant, en tant que couple et en tant que famille, ils chantent la fidèle promesse de Dieu dans leur église. Ils en témoignent, et Dieu utilise cette femme pour toucher et bénir la vie de nombreuses autres femmes avec son histoire parlant de la fidélité de Dieu. D’autres le reprennent, et cela continue et continue jusqu’au jour où toute la terre chantera à la gloire de Dieu.

Donc, quand vous êtes troublées, chantez. Quand vous ne savez pas quoi faire, chantez. Je le fais littéralement très souvent. Je ne suis pas une bonne chanteuse. Si vous m’avez déjà entendue chanter, vous le savez ; mais je chante au Seigneur.

Il y a quelque chose de puissant dans le chant, dans le fait même de chanter. Pourquoi Dieu nous dit-il de le faire tant de fois ? Parce que cela exprime la foi. J’ai commencé ma journée ce matin en chantant un psaume au Seigneur, le Psaume 18, tiré de mon petit livre de psaume que j’utilise, qui loue le Seigneur pour sa force, sa grandeur et sa bonté.

Mais je ne veux pas seulement chanter littéralement. Je veux vivre une vie qui soit un chant. « Au chef de chœur. Avec instruments à cordes », dit Habakuk. Mettez votre expérience de vie en musique et que d’autres vies puissent en être bénies, que d’autres croient et reflètent la gloire de Dieu.

J’aimerais, pour terminer, partager avec vous une histoire. Horatio Spafford était un avocat et homme d’affaires prospère de Chicago au milieu des années 1800. Lui et sa femme, Anna, étaient de proches amis et de grands collaborateurs de l’évangéliste D. L. Moody.

En 1870, le fils unique des Spafford est décédé de la scarlatine à l’âge de quatre ans. Un an plus tard, toutes les propriétés immobilières des Spafford sur le rivage du lac de Chicago ont été détruites par le grand incendie de Chicago.

Ils avaient donc subi deux pertes immenses ; bien sûr, l’une était bien plus importante que l’autre, mais perdre un fils à l’âge de quatre ans, puis perdre toutes leurs propriétés immobilières, ça faisait beaucoup.

En 1873, après tout ce qu’ils avaient traversé, Horatio a décidé d’emmener sa famille en Angleterre pour des vacances bien méritées. Ils étaient épuisés par tout ce qu’ils avaient vécu, et leur ami Moody se trouvait en Grande-Bretagne pour diriger des réunions d’évangélisation à ce moment-là.

La famille avait prévu de le rejoindre là-bas et de l’aider dans le ministère. Les Spafford ont voyagé ensemble pour New York depuis Chicago, où ils devaient embarquer sur un bateau pour traverser l’Atlantique.

Juste avant de prendre la mer, un problème de dernière minute est survenu et Horatio a dû rester pour le régler. Au lieu de retarder toute la famille, il a décidé de les laisser partir comme prévu, pour les rejoindre plus tard après avoir réglé son problème au travail..

Sa femme, Anna, et leurs quatre filles ont donc pris la mer tandis qu’Horatio retournait à l’ouest, à Chicago, pour s’occuper du problème. Neuf jours plus tard, il reçut un télégramme de sa femme, qui se trouvait alors au Pays de Galles.

Le télégramme disait simplement : « Sauvée, mais seule ». En route de New York vers l’Europe, le navire sur lequel se trouvaient sa femme et ses enfants avait heurté un autre navire, et en l’espace de 12 minutes, leur navire avait coulé, et 226 personnes avaient perdu la vie.

Anna était restée sur le pont avec ses filles, Anna, Maggie et Bessie, qui s’accrochaient désespérément, puis elle les avait vues une à une être emportées par la mer.

Son dernier souvenir était celui de son bébé, une petite fille nommée Tinetta, qui avait été arrachée de ses bras par les flots déchaînés. Anna aussi avait été jetée à la mer et avait perdu connaissance, mais elle avait été sauvée parce qu’une planche flottante s’était glissée sous son corps et l’avait maintenue à flot jusqu’à ce qu’elle soit secourue.

Lorsqu’il a appris cette horrible nouvelle, Horatio a pris le premier navire en provenance de New York pour rejoindre sa femme en Europe. À un moment donné, alors qu’ils naviguaient toujours dans l’Atlantique, le capitaine a appelé Horatio sur le pont et lui a dit : « Je crois que c’est à cet endroit que le navire sur lequel se trouvait votre famille a sombré ».

Horatio est retourné dans sa cabine sur ce navire où il a écrit les paroles de ce cantique que nous avons tous probablement déjà chanté, et qui a apporté du réconfort à des millions de croyants au fil des années :

« Quel repos céleste, Jésus, d’être à toi !

À toi pour la mort et la vie, [plaisir ou douleur, soleil ou pluie, gain ou perte]

Dans les jours mauvais de chanter avec foi :

Tout est bien, ma paix est infinie.

Quel repos, quel céleste repos !

Quel repos céleste, mon fardeau n’est plus !

Libre par le sang du Calvaire…

Tous mes ennemis, Jésus les a vaincus :

Gloire et louange à Dieu, notre Père !

Quel repos, quel céleste repos !

Quel repos céleste, tu conduis mes pas,

Tu me combles de tes richesses.

Dans ton grand amour, chaque jour tu sauras

Déployer envers moi tes tendresses.

Quel repos, quel céleste repos !

Vous imaginez, cet homme, sur ce navire, en train d’écrire ces paroles à ce moment-là,  à l’endroit même où le bateau qui transportait ses quatre filles avait sombré? À quoi est-ce qu’il pensait ? Avec les paroles de son chant, il a montré une foi incroyable.

La foi. « Le juste vivra par sa foi » (Habakuk 2.4). Il a les yeux fixés sur l’œuvre rédemptrice de Dieu, qui rend toute autre souffrance dans la vie insignifiante en comparaison, aussi énorme que soit sa perte.

Et ensuite, avec les yeux de la foi, en se joignant à Habakuk, Pierre, Paul, Jacques, Jésus et les croyants à travers les siècles qui ont rejoint ce chant, Horatio a écrit pour le chef de chœur, à mettre en musique, les paroles de cette dernière strophe :

Chant en français trouvé sur le même air mélodique, avec des pensées proches :

Quel repos céleste, quand enfin, Seigneur,

Auprès de toi j’aurai ma place !

Après les travaux, les combats, la douleur,

À jamais je pourrai voir ta face.

Quel repos, quel céleste repos !

Mes amis, un jour viendra où les travaux, les combats et les douleurs cesseront. Je sais que cela peut sembler loin, mais ce n’est pas le cas. Alors que faire d’ici là ? Faisons ce qu’a fait Habakuk. Nous attendons, le coeur tranquille, et nous nous réjouissons activement.

Et puis, vous et moi, nous allons vivre notre psaume, notre prière, notre chant. Nous le donnons au chef de chœur en lui disant : « Mets-le en musique, pour que je puisse le chanter, pour que ma famille puisse le chanter, pour que d’autres puissent le chanter ». Et puis nous nous joignons à cette multitude dans la foule céleste qui chante : « Elevons la puissance de Jésus » !

Nous allons de l’avant en vivant pour ce jour où cesseront les travaux, les combats et les douleurs, où la prière deviendra la louange, où chaque larme sera essuyée, et pour l’éternité dans la présence du Seigneur, nous chanterons et chanterons et chanterons.

Dannah : L’enseignement que nous avons entendu aujourd’hui est une invitation pour chacun de nous à  chanter, même si les choses paraissent très sombres en ce moment. 

C’est vrai que nous avons vécu un parcours  passionnant avec le prophète Habakuk. Nous nous sommes penchés sur son interrogation intense, sur ses doutes, sa surprise devant le plan de Dieu, et enfin, son chant.

Avant de vous quitter, je vous invite à prier avec nous.

Nancy : Seigneur, tu as mis un nouveau chant dans mon cœur, pour louer notre Dieu.

Donc, ensemble, certaines avec des cœurs très lourds, toutes faibles et tremblantes lorsque nous regardons autour de nous et voyons tant d’incertitudes, de fardeaux et de problèmes — les nôtres et ceux des autres. Pourtant, avec les yeux de la foi, nous croyons que tu es notre salut, notre force et notre chant.

Ainsi, même à travers nos larmes, nous choisissons ce jour de chanter et de dire : « Quel repos céleste », parce que tu es toujours sur ton trône. Tu es bon. Tu accomplis tous tes desseins éternels. Rien ni personne sur cette planète ne peut contrecarrer ton plan, et nous nous réjouissons par la foi en ce jour où la terre sera remplie de la connaissance de la gloire du Seigneur, comme les eaux recouvrent la mer. 

En attendant ce jour, aide-nous à chanter. Je prie au nom de Jésus, amen.

Nancy DeMoss Wolgemuth et Réveille nos Cœurs vous apportent un message de liberté et de plénitude pour porter du fruit en Christ. 

Sauf mention contraire, les textes bibliques sont tirés de la version SG21.

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