icon-newsletter

Épisode 2 – Libérée des mensonges sur la nourriture

Publié le: 14 Avr 2024

Dannah : Est-ce que par moment vous avez l’impression de ne plus pouvoir vous contrôler quand vous êtes devant de la bonne nourriture ? Alors, notre invitée Asheritah Ciuciu a de très bonnes nouvelles pour vous. 

Asheritah : Dans mon cheminement vers la libération, par rapport à mes obsessions alimentaires, j’ai réalisé finalement que je croyais beaucoup de mensonges qui me gardaient prisonnière. Alors que Jésus dit plus de 78 fois dans la Bible : « Je vous dis la vérité. » Et il dit aussi que c’est la vérité qui nous libère. 

Dannah: Vous écoutez « Réveille Nos Cœurs ».

Tu sais, Nancy, récemment je suis allée faire du shopping dans des magasins de vêtements vintage parce que dans les conférences pour ados que je donne, je parle souvent de l’évolution de la mode au fil des temps et on rigole des choses qui nous tenaient tant à cœur à un certain moment, tu sais, dans le passé. C’est incroyable d’ailleurs de voir ce qu’on pouvait porter à l’époque! 

Nancy : J’ai des preuves… j’ai des preuves : j’ai des photos de moi à l’époque. Donc voilà. 

Dannah : Ah, tu as des photos ? J’aimerais bien les voir d’ailleurs. Et puis on pourrait peut-être en publier quelques-unes sur les réseaux sociaux. Qu’est-ce que tu en penses? 

Nancy : Non, surtout pas. Non merci ! 

Dannah : Tu sais ce qui m’a impressionnée dans ces magasins d’habits? C’était de voir combien les tailles étaient plus petites. Ces femmes des années 50, 60, elles étaient toutes fines, j’allais dire minuscules, mais vraiment fines. Alors j’ai demandé à la vendeuse : « Mais, où est-ce qu’elles sont, vos grandes tailles? Vous n’en avez pas? Elles ne sont pas dans votre collection ? » Et puis elle m’a dit : « Non, non, c’est simplement que les femmes étaient plus fines. »

Nancy : Oui, et puis l’obésité, ce n’était pas à l’époque le problème que c’est devenu maintenant. 

Dannah : Oui, c’est ça. Je lisais d’ailleurs récemment qu’aux Etats-Unis, 60 % des femmes sont en surpoids. 60 %, ça veut dire la plupart des femmes ! Et 40 % d’entre elles sont même obèses. Ça veut dire que leur santé est en danger. C’est énorme ! Cette visite au magasin vintage m’a ouvert les yeux sur cette épidémie qui se répand dans notre pays. 

Nancy : Oui, il y a abondance de nourriture partout. Toute cette variété d’aliments, toutes ces marques aussi. Et quand on rentre dans un supermarché… mais c’est ahurissant. Et je pense que les gens, à l’époque, ils n’auraient jamais imaginé ce que les supermarchés allaient devenir, en fait. Et pour certains d’entre nous, un supermarché, c’est truffé de tentations. Et c’est vraiment très dur de se retrouver dans un endroit où on a tout le temps sous les yeux, tellement, tellement plus que ce dont on a besoin. Et il ne faut pas oublier non plus qu’il y a beaucoup d’endroits dans le monde où les gens n’ont jamais eu l’occasion de faire ce genre d’expériences, d’aller dans des endroits où il y a une telle abondance. 

Dannah : C’est vrai. C’est important de ne pas oublier ça et d’y penser. C’est vrai. Et d’ailleurs, notre invitée d’aujourd’hui, elle va nous aider à cerner un peu mieux ce problème. Et, peut-être que vous, nos chers auditeurs, vous avez l’impression de faire partie de ces 60 % de femmes en surpoids, ou peut-être pas du tout. Parfois, nos problèmes face à la nourriture ne se traduisent pas par un surpoids, mais peut-être par un manque de poids, quand on pèse trop peu, ou simplement parce qu’on a une obsession avec notre poids. 

Nancy : Oui, c’est exactement ça que notre invitée, Asheritah Ciuciu, appelle des obsessions alimentaires. Et je trouve que c’est un terme très utile, parce qu’il ne fait pas référence au poids ou à la quantité de nourriture qu’on ingurgite ou des résultats de tout ça sur nos silhouettes. Mais c’est vraiment un terme qui parle de fixation sur la nourriture, de quelque chose, vraiment, où on est fixé, c’est quelque chose qui se passe dans notre tête et dans notre cœur.

Dannah : Oui, exactement. Et d’ailleurs, si vous n’avez pas pu entendre le premier podcast et que vous aimeriez en savoir plus sur les obsessions alimentaires, alors je vous invite à aller sur notre site reveillenoscoeurs.com où vous trouverez le premier podcast de cette série. Et puis aujourd’hui, on a de nouveau parmi nous Asheritah, qui est l’auteure d’un livre très intéressant qui malheureusement n’existe qu’en anglais pour le moment, et le titre se traduit à peu près par : Rassasié : la nourriture, Jésus et le combat autour de la satisfaction. Alors, Asheritah, soit la bienvenue !

Asheritah : Merci. C’est une joie d’être là !

Nancy : Je me dis, Asheritah, que même si toutes celles et ceux qui nous écoutent savaient déjà ce que tu partages avec nous, je suis quand même reconnaissante que le Seigneur t’ai envoyée ici, parce que pour ma part, j’ai vraiment besoin d’entendre ce message. Personnellement, je reconnais que j’ai pas mal de défis, de façon assez récurrente, dans ce domaine de la nourriture, comme je l’ai déjà dit dans mes livres et dans les émissions radio. Je connais toutes sortes de hauts et de bas. Je connais de grandes victoires et puis je connais aussi de terribles défaites. Alors voilà, te voir et aussi t’entendre partager ton histoire avec une telle authenticité, pour moi, c’est vraiment très, très encourageant. Alors merci, Asheritah, pour les conseils pratiques et utiles qui nous montrent comment le Seigneur t’a accompagné dans ce cheminement. C’est vraiment très concret. 

Asheritah : Merci, les filles, pour vos encouragements, ça me touche. Mais, pour être vraie, c’est vrai que je n’ai pas encore réglé tous mes problèmes. J’ai aussi des hauts et des bas. Mais le Seigneur m’a montré des vérités de sa parole qui ont changé beaucoup de choses pour moi et c’était vraiment une belle découverte.

Je crois que je réalise que chaque jour j’ai besoin de m’abandonner au Seigneur, comme tout à nouveau. Et je lui dis : « Voilà, Seigneur, c’est moi, c’est encore moi. J’ai besoin de toi. Viens à mon secours. » Mais, je dois faire ce choix de me placer devant lui et de lui demander son aide.

Dannah : Oui, Et je me dis, peut-être que certaines de nos auditrices se disent : « Moi, j’ai besoin d’un changement. J’ai besoin de changer mes habitudes alimentaires. » Alors toi, Asheritah, à quel moment est-ce que tu as réalisé que le changement était possible ?

Asheritah : C’était un jour où j’étais dans un café avec une amie et je lui parlais de mes problèmes de poids. Mon problème, c’était vraiment l’effet yoyo. Je perdais cinq kilos et en reprenais cinq dans la foulée. Puis en plus, avec mes grossesses, je prenais à chaque fois un peu plus de poids. J’essayais de le perdre, mais c’était toujours en vain. J’ai commencé alors à désespérer. Et quand je partage mon expérience, en général, les gens ont l’habitude de hocher de la tête et de me dire : « Oh oui, je connais ça ! » 

Nancy : Je confirme.

Asheritah : Mais ce jour-là, mon amie n’a pas hoché de la tête. Elle a pris mes mains dans les siennes, elle m’a regardé droit dans les yeux et elle m’a dit : « Asheritah, ce n’est pas obligé que ça se passe comme ça. Jésus peut te libérer. Il l’a fait pour moi et il peut le faire pour toi. »

Nancy : Oui, il y a vraiment comme une bouffée d’espoir dans des paroles comme ça. C’est vrai que c’est ça qui nous aide à faire face au découragement. 

Asheritah : Mais, je n’avais jamais pensé à mes problèmes de poids comme quelque chose dont Jésus pouvait me libérer.

Je me disais : « Je dois réussir par moi même. Je dois me contrôler, me discipliner, me relever les manches. » Je ne l’avais jamais vraiment perçu comme un esclavage, comme des chaînes, ou encore comme une bataille que Jésus pouvait remporter pour me libérer. 

Dannah : Oui. J’ai l’impression que dans ton cœur tu croyais à un mensonge. Je ne sais pas quel mensonge ça pourrait être. Par exemple, est ce que c’était que ce problème n’est pas de nature spirituelle ? 

Asheritah : Je pense que le mensonge à ce moment-là était de croire : « Tu ne fais pas assez d’efforts ! Il suffit de le vouloir ». 

Nancy : Donc, tout était, en fait, centré sur toi, sur tes propres efforts. 

Asheritah : Oui, vraiment.

Nancy : Ici, à Réveille Nos Cœur, on parle souvent des mensonges qu’on nous fait croire. Et puis, on a même écrit un livre qui porte ce titre. Dannah, toi aussi, tu as écrit sur ce sujet des mensonges qu’on nous fait croire par rapport à la nourriture. Et on en revient quelque part toujours au troisième chapitre de la Genèse : le cœur du problème du péché et de ses conséquences, il se trouve toujours dans ce qu’on pense et dans ce qu’on croit. Si on croit des mensonges, et bien c’est là qu’on en devient prisonnière. Et l’antidote, ce serait donc de trouver la vérité. D’ailleurs, Jésus le dit : « La vérité vous rendra libre. » (Jean 8.32) 

Dannah : Wow ! Tu sais quoi ? Je réalise là, dans Genèse 3, c’est le premier mensonge. Le premier mensonge de l’histoire de l’humanité implique de la nourriture. Tu t’en rends compte ? Qu’est-ce que tu en dis Asheritah ? 

Asheritah : Oui, c’est ça. C’est assez fou, mais je ne sais pas si je serais tentée juste par un morceau de fruit…

Nancy : En tout cas, il devait y avoir quelque chose de spécial, quand même, pour que Ève soit tellement attirée par ça. 

Asheritah : Je pense qu’il y avait quelque chose de plus profond qui se cachait là-derrière. Ça a certainement soulevé la question : « Est-ce que Dieu n’est pas en train de me priver de quelque chose ? Est-ce que ce morceau de fruit ne serait pas le symbole de quelque chose de plus que je pourrais trouver en dehors de Dieu ? » 

Et je pense que c’est là que Satan a trompé Ève. Et, c’est dans ce genre de choses ou c’est là aussi qu’il nous trompe à chaque fois. Ces mensonges sont dilués dans nos têtes entre la liste de courses, les délais de dossiers au travail, l’école des enfants et plein d’autres choses.

Souvent, tout est mélangé dans ma tête. C’est pas comme si j’avais une sirène qui m’alerte : « Attention ! Attention, attention : mensonge ! » Non, il n’y a pas de sirène, tout est mélangé. Et c’est seulement quand je prends une pause, que je m’arrête, que je ralentis et que je me demande : « Pourquoi, en fait, est-ce que je me mets à manger ? Qu’est ce qui me pousse à grignoter ? »

Dannah : C’est ça ! C’est exactement ça : il faut identifier la cause, l’origine du désir en quelque sorte.

Asheritah : Je pense que c’est important de s’arrêter, d’identifier et de se demander : « Mais, où est la vérité ? C’est quoi la vérité ? » Parce que tout est mélangé dans nos têtes.

Dannah : Oui, c’est pour ça d’ailleurs que, Nancy, tu as écrit ce livre « Ces mensonges qu’on nous fait croire » il y a 20 ans déjà. Justement, parce que nous avons tous déjà ressenti ce genre de brouillard dans nos têtes. 

Nancy : Oui, on vit nos vies sans trop se poser de questions, en fait. On agit et on réagit sans même réfléchir et se demander : « Pour quelle raison est-ce que je fais ça ? C’est quoi les pensées qui m’ont conduites à agir de telle façon ? »

Asheritah : J’aimerais en profiter pour te remercier pour ton livre. Je l’ai lu quand j’étais ado et je l’ai ensuite partagé avec un groupe de jeunes femmes de mon église. Ton livre m’a vraiment aidé à réfléchir et à cerner ces mensonges pour ensuite garder à l’esprit uniquement les vérités.

Le Seigneur a utilisé tout ça vraiment pour m’aider à réaliser que je devais garder le contrôle de mes pensées (voir 2 Cor 10.5) et que finalement, cette bataille, elle se passe dans notre esprit. Et la Bible dit que la bataille n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés et les autorités. (voir Eph 6.12)

Et quand on amène toutes nos pensées captives en les soumettant à Jésus… Et ce n’est pas juste une bataille d’un jour. Même si je sais que Jésus peut nous délivrer d’un coup. Je me rappelle d’ailleurs quand j’étais enfant en Roumanie, j’ai vu Jésus délivrer des gens d’addictions du jour au lendemain.

Ils sortaient les cigarettes de leur poche et les jetaient par terre en disant : « à partir d’aujourd’hui, je ne fume plus ! »

Mais ce n’est pas de cette manière là que le Seigneur a travaillé avec moi. 

Nancy : Et en plus, ça ne marche pas vraiment avec la nourriture parce qu’on ne peut pas s’arrêter de manger. On est bien d’accord.   

Dannah : Ah, c’est compliqué !  Asheritah, tu viens de dire qu’il faut garder le contrôle de nos pensées. Alors là, mes pensées se sont un peu emballées en réalisant combien de fois par jour je pense à la nourriture. 

Asheritah : Non mais c’est vraiment dur ! Et on ne se rend souvent pas compte jusqu’à ce qu’on s’arrête, qu’on fasse une pause. 

Dannah : Oui, et puis ces pensées sont censées être contrôlées, rendues captives dans l’obéissance à Christ. C’est vrai d’ailleurs pour toutes nos pensées, n’est-ce pas? Chacune de mes pensées devrait être en accord avec Christ. Elle devrait être en obéissance à Christ. Ça me parle tellement.

Asheritah : Mais, je crois que c’est important, et je tiens à le redire, la nourriture en soi n’est pas un problème ou elle n’est pas notre ennemi. La nourriture est un don merveilleux. Dieu nous a créés avec des papilles gustatives. C’est juste extraordinaire. Et il a mis Adam et Ève dans un jardin qui était rempli de fruits qui nourrissaient leur corps. Et il nous a créés dépendants de cette nourriture quotidienne. 

Dannah : Et puis, il a dit : « Mangez de tous les fruits de tous les autres arbres, tout est à vous. » C’était vraiment l’abondance. 

Asheritah : Mais comme toute bonne chose, l’ennemi essaie de la prendre et il la tord pour éloigner nos cœurs du Seigneur. 

Dannah : Et c’est comme ça qu’on commence à croire des mensonges aussi. Alors maintenant qu’on est là toutes les trois, est-ce qu’on peut prendre un petit moment pour identifier certains de ces mensonges que nous on a crus? Ou peut-être que nos auditeurs croient ou ont cru? Asheritah, tu parles souvent de ce sujet dans des conférences. Est-ce qu’il y a un mensonge, qui te revient là, juste à l’instant, un mensonge qui est vraiment très courant ? 

Asheritah : Je crois que le mensonge numéro un serait : « Je finis pour ne pas gaspiller. » Je ne sais pas vous, mais je l’ai entendu dans la bouche de beaucoup de gens. Par exemple, je débarrasse et je finis vite les restes. Ou bien il y a un tout petit peu de purée, juste un tout petit bout de poulet, allez!

Et quand on est un peu économe, on ne gaspille pas la nourriture. J’ai grandi dans une culture où pour certains, la nourriture était rare et donc ce qu’on a, on est reconnaissants pour et on le mange. 

Dannah : J’ai l’impression que c’est un mensonge vraiment bien dissimulé, en plus dissimulé dans de bonnes valeurs, là. On cache le mensonge dans la valeur de la bonne gestion de la nourriture. 

Asheritah : Oui, et ce n’est pas toujours facile de détecter la tactique ou bien les stratégies de l’ennemi. J’imagine que je ne suis pas la seule à avoir entendu : « Finis ton assiette ! » quand nos mamans insistaient en disant : « Finis pour que ça ne parte pas à la poubelle ! »

Mais quand on regarde dans la Bible et qu’on se demande : « Mais est ce que cette idée est valable ? Est ce que c’est vrai ? » On voit que notre corps a été créé par Dieu pour être son temple et il veut mettre son esprit dans nos corps physiques. 

Dannah : Donc nos corps ne sont pas des poubelles où l’on met les restes. 

Asheritah : Alors exactement, on est des temples, pas des poubelles. Et quand j’ai réalisé ça, ça m’a émerveillé, ça m’a époustouflé. Parce que souvent, quand je suis complètement repue après un repas, parce que j’ai trop mangé, je n’ai envie que d’une chose, c’est de m’allonger sur le canapé. Et malheureusement, mes filles, elles ont besoin de moi et à ce moment là, je peux pas du tout les aider parce que je me sens trop mal. 

Dannah : Là, je me sens de nouveau concernée, pas toi, Nancy ? Tu n’as jamais eu ce genre de « coma » post repas ? 

Nancy : Non, pas vraiment. Peut-être parce que je n’ai pas d’enfant, mais par contre je sais ce que c’est que d’être dans l’incapacité d’être au service des autres ou de servir le Seigneur et d’accomplir ce à quoi il m’appelle. Tout ça parce que j’ai négligé de prendre soin de mon corps, ça oui. Oui. 

Asheritah : Je crois que des fois c’est aussi un problème de confiance. Par exemple, s’il y a un dessert que j’aime et que je ne suis pas sûr qu’il y en ait encore demain, parce que peut-être que quelqu’un d’autre va le manger, j’en ai envie tout de suite. Et j’ai envie de tout manger, parce que si un petit peu c’est bon, alors beaucoup, c’est vraiment meilleur.

Dannah : Attends, attends, attends voir. Qu’est ce que tu viens de dire là ? N’est-ce pas un autre mensonge ? Si un peu c’est bon, alors beaucoup c’est meilleur. 

Asheritah : Certainement.

Dannah : Je me retrouve tout à fait là dedans. D’ailleurs, c’est bien un défi pour moi, ça. Et tu sais, dans ma région, ils font des chips de pommes de terre formidables et délicieuses !

Nancy : Je crois bien que je ne les ai jamais goûtées, ces chips. 

Dannah : On va remédier à ça. Je vais t’en envoyer tout un colis, comme ça tu pourras bien les déguster. 

Nancy : Non, non, non ! Ne fais pas ça. Je crois qu’il vaut mieux que tu gardes ça pour toi. 

Dannah : Tu sais, quand j’en achète, je ne prends que les petits sachets, Ceux qui sont pour une personne. C’est vraiment la seule manière pour moi d’arriver à me contrôler. Si je prends un grand sachet, une, deux, trois, quatre, cinq, dix, 20, ouf, j’arrive pas à m’arrêter, C’est terrible, Je finis tout le paquet. 

Asheritah : Je crois que c’est vraiment la stratégie de de toute l’industrie alimentaire. Les pubs nous disent c’est tellement bon qu’un paquet ne suffira jamais. Il y a même des recherches qui sont faites pour savoir comment rendre les gens dépendants.

C’est juste horrible. Et puis du coup, on s’enfile des plaques de chocolat, des paquets de chips ou n’importe quoi, même sans réfléchir, sans s’arrêter, sans même apprécier. Parce que comme on a dit : « si un peu, c’est bon, beaucoup, c’est meilleur. » Mais que nous dit la Bible?

Dannah : Oui, qu’est-ce qu’elle nous dit la Bible? 

Asheritah : Je pense qu’au cœur de cela, il y a vraiment notre confiance en Dieu. Puisqu’il prend soin de moi. Je n’ai pas besoin de me goinfrer. Je peux vraiment lui faire confiance. Il prend soin de moi. Jésus dit dans le Sermon sur la montagne : « Regardez les oiseaux du ciel, regardez les lys des champs, regardez comment le père prend soin d’eux. Ne vous inquiétez pas de ce que vous allez manger parce que le père prend soin de vous. » (voir Matthieu 6) 

Manger trop. Finalement, ça nous fait mal. On se rend compte de plus en plus combien le fait de se goinfrer affecte nos artères, nos organes et notre cerveau. Nos organismes sont directement affectés si on mange trop. Et bien sûr, on peut apprécier la bonne nourriture, mais c’est mieux de le faire avec modération.

Vous savez, les proverbes disent que si on trouve du miel, il faut en manger avec modération (Prov 25.16,27) parce que si on en mange trop, on risque d’être malade. 

Dannah : Donc, oui, on peut même manger sucré, mais avec modération. Tu viens d’aborder un sujet important, là, Asheritah : notre santé. Si notre corps est le temple du Dieu vivant, alors c’est notre devoir en tant que bon gestionnaire, de prendre soin de ce corps, d’en prendre bien soin afin qu’il puisse tenir longtemps et qu’on puisse servir Dieu le plus longtemps possible sur cette terre.

Il semble d’ailleurs que beaucoup de nos problèmes de santé, même les plus légers, sont reliés à notre alimentation. J’espère que personne ne m’en voudra si j’ai dit léger, mais dans mon cas, par exemple, l’asthme ou l’inflammation des genoux, je les considère comme des problèmes légers parce qu’ils ne mettent pas ma vie en danger. Mais ils ont sans aucun doute un effet sur ma qualité de vie. Et j’ai découvert que quand je suis bon gestionnaire de mon alimentation, l’impact de ces problèmes sur ma vie est bien moins grand. Mais, ça me demande passablement d’efforts et de discipline. Et j’ai du mal à limiter ces choses qui causent tous ces problèmes dans mon corps.

J’ai parlé aussi avec des amis qui ont des problèmes de santé, malheureusement bien plus sérieux que les miens. Mais eux aussi, ils ont pu témoigner que lorsqu’ils contrôlent leur alimentation, leur condition physique s’améliore. 

Nancy : Et c’est intéressant de réfléchir à ce qu’on mange. Et pourquoi on mange telle ou telle chose. De réfléchir aux implications que ça a. Et puis de réfléchir aussi à pourquoi c’est important. Asheritah, tu disais tout à l’heure quelque chose qui a vraiment retenu mon attention. J’aimerais bien qu’on puisse revenir dessus, parce que ça m’a beaucoup touchée. Tu as dit : « Je veux manger ça maintenant parce que sinon il y a quelqu’un d’autre qui va venir et qui va le prendre. Et demain il ne restera plus rien. »

Asheritah : Oui, bon, il faut savoir que j’ai grandi avec deux frères, et si tu voulais quelque chose, il fallait le prendre tout de suite. Sinon, ça disparaissait vite, il n’y avait plus rien !

Nancy : Tu me comprends, alors ! Mais c’est vrai que j’ai l’impression qu’il y a un aspect de cupidité ou d’avidité dans le fait de tout vouloir pour soi. On ressent de la crainte, la crainte que si on ne prend pas ça pour soi-même, il y a quelqu’un qui va venir nous l’enlever. Alors comment est ce qu’on peut contrecarrer ça?

Je crois qu’il y a une clé, dans le quatrième chapitre de la Lettre aux Éphésiens, quand Paul nous invite à être généreux. Et parfois, avec la nourriture, il m’arrive d’avoir ce genre de pensées où je me dis : « Je veux tout ! Je veux la plus grande part ! J’en ai besoin. Il m’en faut assez, non seulement pour aujourd’hui, mais aussi pour demain, et aussi pour après-demain. »

Dannah : Ah oui, moi je me retrouve là-dedans, encore. Ça me parle tellement ce que tu dis ! Et parfois moi je me dis : « Je devrais mettre ce plat tout au fond du frigo, là-haut, dans le dernier petit coin, où personne ne peut le voir, pour que justement personne ne le trouve. » Je ne crois pas que je l’ai réellement fait, mais je l’ai certainement pensé.

Nancy : Moi, je l’ai fait ! Désolée… D’où la nécessité de me demander : « Mais qu’est ce qui me motive à agir comme ça ? » Je sais que je peux être délivrée de ces pensées malsaines en me concentrant sur la vérité et aussi en vivant justement cet appel à la générosité. Alors, ça ne veut pas dire que je vais me laisser mourir de faim, mais simplement que je vais vraiment être ouverte aux autres, prendre en compte les besoins des autres et pas juste me préoccuper de moi-même. 

Asheritah : Moi, je vois ça chez mes filles. J’ai une fille de cinq ans et une autre de deux ans et demi et il y en a une, quand elle mange son dessert, elle le dévore comme un loup. Et l’autre, elle le mange petit bout par petit bout, et à la fin elle laisse toujours un petit morceau pour son papa pour quand il rentrera à la maison.

Dannah : C’est trop mignon, trop joli ! 

Asheritah : Je l’admire, je trouve ça tellement gentil de garder une part pour son papa. Personnellement, je ressemble plus à mon autre fille. Je dévore rapidement le dessert, je mange tout très vite. Mais, je trouve que c’est un don incroyable que de pouvoir dire : « je pense à toi, je t’aime, tu es important pour moi et c’est pour ça que je t’ai gardé une part de mon dessert préféré. »

Dannah : Oh, toute notre vie devrait s’inscrire dans cet élan, n’est ce pas ? De faire passer l’autre avant soi-même… C’est d’ailleurs un des grands commandements : accorder de l’importance aux autres. Et puis aimer Dieu et les autres, ne pas se mettre en premier.

Mais tu sais, je pense qu’il y a un autre mensonge auquel j’ai souvent cru moi. J’espère que je ne suis pas la seule. Ou je pense que je ne suis pas la seule. C’est le mensonge où je me dis : « je viens de craquer et alors, puisque j’ai craqué, autant me lâcher, autant laisser aller, continuer jusqu’à ce soir. Non, non, non, jusqu’à lundi. »

Nancy : Je m’y mets demain, quoi !  

Dannah : Non ! Non, non. Pour moi c’est vraiment lundi. Parce que tu sais, une fois que j’ai craqué, autant en profiter à fond et aller jusqu’à lundi.

Nancy : Oui, je comprends. 

Dannah : Est ce que je suis la seule à avoir pensé ça? 

Asheritah : Oh non ! Tu n’es pas la seule. Je me reconnais aussi là-dedans. Il y a beaucoup de gens qui m’ont écrit en disant : « J’ai du mal parce que je me dis que c’est fichu. J’ai fait régime après régime et je reprends toujours du poids. Je n’arrive pas à m’en sortir. » Et je crois que dans ces moments-là, on se met alors à désespérer et on ressent tellement de culpabilité et de désespoir. 

Nancy : Oui, puis des fois on se dit : « Ah, eh bien c’est trop tard, j’ai craqué, autant y aller à fond, comme tu disais, Dannah, quitte à mal faire, allons y à fond. Abus total. C’est pas le moment de penser au régime. » On fait un petit écart et puis on s’y remettra plus tard, n’est ce pas?

Mais c’est vrai que ça devient un cercle vicieux : complaisance, abus et puis, régime et privation. Et ce n’est pas du tout motivé par l’amour de Christ, ni par de la prudence ou de la sagesse. C’est motivé par la culpabilité, la honte, la peur… et ça non plus c’est pas bon pour notre santé. 

Asheritah : C’est finalement l’adoration de notre volonté. On se dit qu’on peut y arriver par nous-mêmes. Et puis, si on craque, eh bien on recommence lundi. 

Dannah : Oui, et puis c’est grave, parce que « Je m’y remets lundi. », quand j’ai ce genre de stratégie, je me retrouve le soir au moment d’aller dormir, donc la veille de ce fameux lundi, en train de me dire : « Il vaudrait mieux que je m’empiffre encore maintenant, parce que demain je commence ce régime ! » Je deviens même un peu frénétique, C’est complètement fou.

Nancy : Vous savez, quand on parle les trois, là, je me dis… c’est comme si je voyais des centaines de personnes qui nous écoutent, qui sont en train de faire oui, oui, oui, avec leur tête, parce qu’ils se retrouvent là-dedans. C’est vrai que c’est un problème tellement commun et je trouve ça très utile d’en parler. On a besoin de réaliser qu’on n’est pas les seules à avoir ce genre de pensées ou ce genre de ressenti. 

Dannah : Oui, on se sent moins isolé quand on sait que d’autres ont le même défi. 

Nancy : Et c’est précieux de pouvoir justement s’ouvrir avec des personnes qui ont elles aussi soif de trouver Dieu. Alors, non seulement on se retrouve un peu dans tout ça, mais je crois aussi que ça nous aide à nous libérer de ces mensonges ensemble. Et c’est bien de pouvoir en discuter, de ces mensonges auxquels on croit, mais c’est aussi important qu’on s’encourage les uns les autres avec des vérités, avec la vérité de la Parole de Dieu, cette parole qui nous libère. En fait, on a besoin les uns des autres. Je crois que c’est ça que je voulais dire. 

Asheritah : Oui, vraiment. 

Dannah : Oui, c’est tellement vrai. Et puis là, on approche de la fin de ce podcast, mais j’aimerais quand même encore savoir, Asheritah, quelle est la vérité, quel est le verset biblique qui nous aide à faire face à ce mensonge. « J’ai craqué, donc c’est trop tard, autant y aller. »

Asheritah : Je pense à l’histoire de la femme adultère qui est amenée à Jésus. Je trouve que Jésus se penche vers elle et lui dit : « Moi non plus, je te condamne pas, va et ne pèche plus. » (voir Jean 8.11) 

Quand j’arrive à la fin de la journée et que je me dis : « De toute façon c’est déjà fichu, autant y aller à fond. Je m’y mettrai demain ou lundi, à cette discipline. » C’est comme si j’avais l’impression de me cacher de Dieu. Je me dis : « De toute façon, il ne me voit pas. Je peux me laisser aller aujourd’hui. Je me reprendrai en main demain, ce n’est pas grave. »

Mais l’apôtre Paul lance ces deux questions. : « Que dire alors ? Faut-il rester dans le péché pour que la grâce abonde ? Bien sûr que non ! » (voir Romains 6. 1–2) Et je crois que si l’Esprit est avec nous, il veut nous aider à nous arrêter net. 

Nancy : Je trouve que c’est assez convaincant, ça. Je vais vous dire ce qui m’est venu à l’esprit quand on parlait de ce fameux « Je m’y remets demain. » C’est dans le livre de l’Exode, quand Dieu envoie la plaie des grenouilles en Egypte. Quand Pharaon dit à Moïse : « Débarrasse-moi de ces grenouilles ! » Et Moïse lui répond : « Quand est-ce que tu veux que je t’en débarrasse ? » Et puis Pharaon répond : « Demain. » (voir Ex. 8.10).

Et pour ma part, il y a des fois où, je suis convaincue, je sais qu’il faut que ça change. Je sais qu’il faut faire quelque chose, mais je me dis: « Juste encore un petit peu aujourd’hui, juste aujourd’hui et puis après je m’y remets. »

Asheritah : Je crois qu’on est toutes convaincues sur le moment qu’il faudrait en fait s’arrêter, avant même de mettre la cuillère à la bouche. Mais pourquoi est-ce qu’on n’y arrive pas? Pourquoi on ne s’arrête pas? Pourquoi est-ce qu’on continue et qu’on se dit : « Non, je commencerai ça demain. »

Pourquoi est-ce qu’on ne s’arrête pas sur le moment ? Pourquoi on ne prend pas le taureau par les cornes et qu’on se dit : « Mais ok, maintenant je vais prendre ce pot de crème glacée, parce que c’est vraiment un aliment tentation, je vais aller vers mon évier, je vais lui faire couler de l’eau chaude dessus, et je vais le vider parce que je veux que ça s’arrête maintenant. Et je vais le faire même si ça coûte, même si ça fait mal et même si c’est du gaspillage. »

Nancy : On ne peut pas imaginer ça, hein, Dannah ?

Dannah : Oh, c’est radical ! 

Nancy : C’est très radical !

Asheritah : Oui, c’est vrai que c’est radical ! Mais l’auteur du livre des Hébreux dit : « En combattant contre le péché, vous n’avez pas encore résisté jusqu’à la mort. » (Héb. 12.4) Est-ce que je suis prête à faire tout ce qu’il faut pour expérimenter la joie d’obéir à Christ ? 

Nancy : Oui, merci beaucoup, Asheritah, Merci d’avoir partagé tout ça avec nous. C’est vraiment un sujet qui concerne beaucoup d’entre nous, parce qu’on est nombreuses et nombreux à se battre avec ces problèmes, en fait. Et une des choses que j’ai beaucoup aimé dans ton livre, c’est que, au fur et à mesure que je me sentais coupable en lisant, il y avait toujours des outils pratiques qui me permettaient de commencer à prendre les choses en main. Et un de ces outils pour moi, ça a été le concept de réinitialisation de la force de mon esprit par le jeûne. Et ça, c’est quelque chose dont on va parler la prochaine fois. On ne veut pas seulement se concentrer sur les mensonges, on veut aussi dire quelle est la vérité qui contrecarre ces mensonges, cette vérité qui nous libère. Merci beaucoup. 

Dannah : Oui, Asheritah, un grand merci pour ce temps avec toi, pour cette bonne discussion et pour tout ce que tu nous as apporté ! Merci Nancy ! Et vous, chers auditeurs et auditrices, je vous invite à nous rejoindre pour le prochain podcast où on va découvrir encore de très, très belles vérités et de bonnes clés. Alors n’hésitez pas à nous rejoindre! On se réjouit! 

 

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21. 

Réveille Nos Cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, avec Nancy DeMoss Wolgemuth.

Avec les voix de Christine Reymond, Jeannette Kossmann et Fiona Geiser.

Quelle que soit la saison de votre vie, Réveille nos cœurs vous encourage à trouver la liberté, la plénitude et à porter du fruit en Christ.

Nous faisons partie de l'organisation internationale Revive Our Hearts aux Etats-Unis.

© 2024 Réveille Nos Coeurs.