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Épisode 2 – Comment suivre quand il ne veut pas diriger…

Nancy Leigh DeMoss : Au début de son mariage, Denise Glenn prenait beaucoup de décisions pour sa famille. Et puis, elle s’est rendue compte qu’elle devait s‘effacer et laisser son mari diriger.

Denise Glenn : David avait pris l’habitude d’être passif. Avant, il me disait : « Je n’ai pas suffisamment de sagesse pour prendre toutes ces décisions. Je ne sais pas ce que je dois faire ; ne me force pas à décider ! » 

Nancy :  Vous écoutez le podcast Réveille nos cœurs : nous allons découvrir ensemble aujourd’hui comment Denise s’y est prise pour suivre un homme qui ne voulait pas diriger. 

Si vous avez manqué l’épisode précédent, n’hésitez pas à vous rendre sur le site www.french.flywheelstaging.com ou sur notre chaîne You Tube pour écouter. Parce que c’était la première partie d’un témoignage formidable de la grâce incroyable de Dieu et de son intervention pour sauver un mariage qui de prime abord semblait sans espoir. Et si je dis « sans espoir » c’est humainement parlant parce que, pour Dieu, il n’y a pas de cas désespérés.

Alors notre invitée, c’est Denise Glenn, elle est fondatrice d’un ministère de conseil et d’aide auprès des femmes, ce ministère s’appelle Kargo Ministries. Alors Denise, merci d’être avec nous pour raconter l’histoire de ta vie.

Denise : Merci à toi de me recevoir ; ça fait très plaisir !

Nancy : Alors pour celles et ceux qui n’ont pas pu écouter le début de ton histoire, est-ce que tu serais d’accord de nous rappeler brièvement ce qui s’est passé, puis ça nous permettra de découvrir comment Dieu a pu sauver la situation.

Denise : Alors nous étions très jeunes, nous nous sommes mariés ; c’était tout juste à la fin de nos études. Nous étions tous les deux chrétiens, nous allions à l’église tous les dimanches. Je croyais que notre mariage allait être une union parfaite. Mais déjà le troisième soir, je me suis couchée en larmes parce que je réalisais que nos attentes du mariage étaient complètement différentes. David et moi avons commencé à nous critiquer et à nous disputer.

Le soir de notre septième anniversaire de mariage, j’étais sur le point de quitter mon mari. En fait, j’ai regardé mon séduisant mari en face et je lui ai dit : « Demain, je fais les valises des enfants et je pars. » Mais ce soir-là, Dieu est intervenu. Mon mari n’a pas accepté ma décision. Il m’a dit : « Je ne veux pas que tu me quittes ; nous allons rentrer, et nous agenouiller près de notre lit, nous allons prier. Une prière en deux mots : « Au secours ! » 

Et Dieu a répondu au cri de nos cœurs. Quand nous avons enfin été brisés et que nous nous sommes humiliés au pied de sa croix, Dieu a entendu notre appel au secours. Quelques jours après, Il a mis sur mon chemin des femmes plus âgées que moi, des femmes qui mettaient la Bible en pratique dans leur vie. Elles ont organisé une réunion de prière et elles m’ont invitée à y participer. Quand je leur ai dit que j’avais trois petits enfants dont l’aîné avait seulement 4 ans, elles m’ont répondu : « Eh bien, si tu es d’accord, c’est nous qui viendrons chez toi. » 

Et tous les lundis à l’heure de la sieste des enfants, elles sont venues chez moi. Elles prenaient place dans mon salon, avec leurs grosses bibles sur les genoux. Je n’oublierai jamais la première fois ! Elles m’ont gentiment demandé : « Denise, quels sont tes sujets de prière. ». 

Et j’ai répondu : « En fait, je déteste mon mari ! » Et elles ont dit : « Oh, c’est un bon point de départ. »

Elles auraient pu me juger, me réciter plein de versets de la Bible, mais ce n’est pas ce qu’elles ont fait. Avec beaucoup d’amour, elles m’ont amenée à Jésus.

Nancy : Donc, à la base, ces femmes elles ne savaient pas que ton mariage allait tellement mal ?

Denise : Oh non.

Nancy : Donc ça s’est produit combien de temps après l’appel au secours que ton mari et toi vous avez lancé à Dieu ?

Denise : C’était juste quelques jours après ; je suis devenue une petite disciple, un peu comme Timothée, le jeune homme que l’apôtre Paul enseignait. Là, moi j’avais cinq Paul pour m’enseigner ! J’étais si dure que Dieu a dû m’envoyer cinq mamans pour me conseiller.

Nancy : Mais pourquoi elles sont venues te voir ces femmes ?

Denise : Alors je n’en ai aucune idée ! Mais, bien sûr, c’est le Seigneur qui a dirigé tout ça ; c’est lui qui a poussé ces femmes à m’inviter. Elles m’ont dit : « Tu sais, nous allons parler au Seigneur par la prière. » Je n’avais jamais entendu parler des choses comme ça. Pour moi, prier, ça voulait dire qu’on prononçait tout d’abord les mots : « Notre Père céleste », et puis qu’on récitait toute la liste de ce qu’on voulait obtenir de Dieu, et puis qu’on finissait par : « au nom de Jésus, Amen ». Et voilà !

Mais ces femmes passaient deux heures à parler à Dieu en prière, à lire des versets bibliques, à intercéder pour leurs familles. Alors, quand j’ai exprimé à quel point j’étais désespérée par rapport à mon mariage, elles ont ouvert leur Bible à la lettre aux Éphésiens et elles ont prié les six chapitres de ce livre, un verset après l’autre. Dieu a commencé alors une puissante œuvre de transformation en moi.

Nancy : Quand tu as dit à ces femmes que tu détestais ton mari, est-ce que c’était la première fois que tu confiais honnêtement à quelqu’un qu’il y avait un problème dans ton mariage ?

Denise : C’était la première fois que j’en parlais à quelqu’un ; à part à David, naturellement ! Le soir de nos sept ans de mariage, quand David et moi, nous nous sommes humiliés devant le Seigneur, c’est là que l’honnêteté, la transparence, la vulnérabilité ont eu toute leur importance. Alors, quand ces femmes m’ont invitée à la réunion de prière, j’étais brisée, si l’on peut dire. J’étais devenue vulnérable, humble. Et quand je leur ai dit : « Je déteste mon mari ! », j’en étais choquée moi-même.

Elles ont immédiatement compris qu’il s’agissait d’un rendez-vous divin entre elles et moi. Et quand elles ont prié, c’était comme si la Parole de Dieu s’était déversée en moi.

Nancy : Ça me paraît très important, ce que tu viens de dire. Quand on parle de ces moments de « brisement » intérieur, je dis souvent aux personnes qui nous écoutent, (c’est quelque chose que j’ai moi-même appris de quelqu’un d’autre), que le fait d’être « brisé », ça comporte deux axes.

Et si on se représente notre vie comme une maison : il y a l’aspect vertical qui correspond au toit, et c’est comme si le toit est retiré pour nous permettre d’être honnêtes et transparents avec Dieu.

Mais, il y a aussi l’aspect horizontal, d’être brisé dans nos relations avec les autres. Et c’est là, que les murs tombent. Et c’est important dans un mariage. C’est important dans les relations parents-enfants aussi. Et c’est important aussi dans les relations entre conseillers et disciples.

Il ne suffit pas simplement de crier à Dieu, de nous humilier devant lui, bien que ce soit certainement le point de départ. Mais ensuite l’important c’est d’être prêt aussi à s’humilier devant les autres et pouvoir dire : « J’ai besoin d’aide » ; sinon alors, on ne fait que jouer un rôle on joue au bon chrétien qui va à l’église,

Et c’est ce que tu nous disais Denise, David et toi vous aviez l’habitude d’aller à l’église le dimanche matin après vous être disputés la moitié de la nuit. Il y a tellement de gens qui vont à l’église juste en affichant leur étiquette de « bon chrétien » ou « bonne chrétienne ». Et je crois vraiment que la puissance de Dieu s’est manifestée dans ta vie Denise parce que tu as accepté de retirer le toit de la maison pour que les murs puissent être abattus.

Alors je ne veux pas dire par là qu’on devrait se mettre à dire à tout le monde : « Je déteste mon mari ». Le but, pour toi, ce n’était pas de démolir ton mari, mais c’était de découvrir comment tu pouvais être restaurée dans la relation avec lui. Et on voit que Dieu, dans sa grande sagesse, t’a donné le courage de dire ce que tu as dit à ces femmes. Parce que franchement tu aurais pu leur donner une réponse formatée, du genre : « s’il vous plaît priez pour que je sois une meilleure épouse, une meilleure maman. » Mais tu as été très très honnête avec elles en disant ça. Et c’est vrai que ça, c’est le meilleur point de départ, si on veut vivre un réveil personnel.

Denise : Oui, c’est exactement ça. Encore récemment, quelqu’un me disait que souvent, malheureusement, quand on va à l’église et qu’on se dit les uns aux autres : « oui, oui, je vais bien ! », en fait, ça veut souvent dire qu’on est rempli de peur, d’insécurité, de névroses et qu’on est trop émotif. 

Mais en ce qui me concerne, à ce moment précis de ma vie, j’étais prête. Je voulais voir les murs tomber ; j’avais tellement besoin que Dieu m’aide ! Quand David et moi nous avons réussi à être honnêtes avec lui, il a pu commencer à agir dans nos cœurs. J’avais besoin de réponses, j’étais prête pour un changement et, quand ces cinq femmes ont débarqué dans ma vie, j’ai su tout de suite que je pouvais leur faire confiance.

Je pense que c’est un autre élément très important du soutien spirituel. Je savais que je pouvais avoir confiance en elles, qu’elles n’iraient pas divulguer mes problèmes conjugaux à toute l’église, que ce que je leur avais confié pendant cette réunion de prière resterait entre nous. Je savais qu’elles allaient m’amener, moi et mes problèmes, à la Parole de Dieu. Elles allaient s’investir et prier pour nous, nous conseiller et nous plonger dans la Parole dont nous avions tellement besoin pour guérir.

Dieu a commencé son œuvre à travers ces femmes. Par l’apprentissage de la prière, elles ont commencé à m’enseigner à prier en lisant, et en prononçant la Parole de Dieu.

Elles disaient tout le temps : « Dieu répondra à tes prières quand elles seront en accord avec sa Parole. Nul doute qu’il va répondre à des prières qui viennent de sa Parole. »

Quand je me suis mise à apprendre à prier, à simplement prendre sa parole et à la mettre en pratique, Dieu m’a fait découvrir trois cadeaux que je pouvais offrir à mon mari.

Nancy : … et c’est quand tu as commencé d’offrir ces trois cadeaux à ton mari que votre mariage s’est transformé. Alors, on va en parler, de ces trois cadeaux ! 

Denise : D’accord ! Alors, le premier de ces trois cadeaux vient de la lettre aux Éphésiens, au chapitre 5. C’est quasiment un miracle que j’aie toujours gardé cette page dans ma Bible, je ne l’ai jamais déchirée ! Éphésiens 5 :22 dit clairement : « Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur. » Ce n’est pas compliqué… J’avais fréquenté une église toute ma vie mais je n’avais encore jamais réalisé que cette parole me concernait. « Quoi, moi ? Je dois vraiment laisser mon mari diriger ? Je dois vraiment le suivre ?! »

J’ai une très forte personnalité, un esprit de leader. Dieu m’a faite comme ça parce qu’il voulait me confier un ministère auprès des femmes. Je dois savoir diriger les femmes dans mon ministère, mais je ne dois pas diriger mon mari.

Toute cette notion de leadership, qui fait partie de ma nature, je l’avais mise en pratique dans mon foyer, jusque là.

Nancy : C’est-à-dire, concrètement ?

Denise : Eh bien, je passais mon temps à dire à David ce qu’il devait faire ! C’est moi qui prenais toutes les décisions. Je les prenais bien avant que David ait eu le temps de le faire. Et ensuite, je lui demandais de participer et de le faire avec joie. Je décidais du budget, de la scolarité des enfants, de l’organisation de nos vacances… Je suis le genre de personne qui décide très rapidement. Je sais bien m’organiser et je sais exactement ce que je veux faire. Et très vite !

David est géophysicien, de formation. Alors, en tant que scientifique, il a l’habitude d’analyser des données et il a besoin de temps pour prendre ses décisions. Et moi, avec mon habitude de tout décider rapidement, bien avant lui, je ne lui laissais pas le temps d’être le chef de famille.

Donc, le premier cadeau que Dieu m’a appris à offrir à David fut de le laisser être le chef de famille. Que j’apprenne à le suivre, à me placer sous son autorité, et à faire preuve de soumission. Pour moi, ça voulait dire par exemple : attendre qu’il prenne deux semaines pour prendre une décision qui à moi m’aurait pris dix minutes ! Mais il fallait que je laisse à mon mari le temps de suivre les étapes de son propre cheminement.

David prend de très bonnes décisions. Il est rempli de sagesse et il décide bien, mais il prend son temps. Et depuis ces trente dernières années, je n’ai ressenti aucune contrainte en apprenant à lui laisser la direction. Au contraire, ça m’a libérée. 

Nancy : Mais ce premier cadeau que tu lui as offert, il en avait envie ? Est-ce que cela l’ennuyait quand c’était toi qui dirigeais ou est-ce qu’il était bien content quelque part de te laisser faire ?

Denise : C’est une très bonne question ! David avait pris l’habitude d’être passif. Son père avait une personnalité très forte ; il valait mieux ne pas trop se mettre en travers de son chemin. David aimait beaucoup son père, mais il devait se tenir en retrait. Donc dans notre mariage, ça lui allait très bien que ce soit moi qui prenne les décisions. Il me disait : « Vas-y, fais ce que tu veux ! » Par contre, dès que j’avais pris une décision, il venait la critiquer. Dieu l’avait créé pour être le chef de famille. C’était son rôle. Mais tant que lui était passif et que moi, j’étais active, on se piégeait mutuellement. Je dominais, et il me critiquait. Du coup, nous étions tout simplement en train de détruire notre mariage de l’intérieur.

Il m’a fallu apprendre à mettre mon mari dans une position de leader ; et je lui ai tout simplement posé des questions au lieu de lui dire ce qu’il devait faire. « Chéri, où voudrais-tu que nous envoyions les enfants à l’école ? » « Combien crois-tu qu’il serait raisonnable de dépenser pour ces meubles ? » « Est-ce qu’on va fréquenter telle église ou telle autre ? » « Est-ce que tu penses que je devrais enseigner à l’école du dimanche ou pas ? » « D’après toi, je devrais aller à cette conférence pour les femmes ou pas ? »

Nancy : Mais est-ce que ça veut dire que tu lui confiais toutes les décisions à prendre ? Tu ne proposais plus aucune idée, il n’y avait plus aucune réflexion quelque part de ta part, dans votre mariage ?

Denise : Non non, pas du tout : je lui disais toujours ce que je pensais -et j’ai des opinions très marquées ! Lui, il m’a appris à prendre le temps de réfléchir avant de décider. Je venais le voir en disant : « Tu sais, chéri, j’ai vraiment envie de faire ça à l’église » ou encore « J’aimerais vraiment que les enfants puissent faire ceci ou cela, et voilà pourquoi j’ai fait telle et telle recherche et voilà ce que j’ai découvert. » C’est quand j’ai commencé à lui remettre ces décisions, à me retirer progressivement et à me taire (ce qui me coûtait beaucoup !), qu’il a pu assumer son rôle.

Je pense qu’il y a beaucoup de femmes qui nous écoutent en ce moment et qui se disent : « J’ai pris le rôle de chef de famille parce que mon mari ne veut pas assumer cette position ». Alors, il serait intéressant qu’elles se posent les quelques questions suivantes.

  • Est-ce que vous le laissez prendre ce rôle de leader ? 
  • Est-ce que vous arrivez à vous faire plus discrète, à lui dire ce que vous pensez, en le laissant profiter de votre sagesse et de vos opinions ? Il en a besoin dans son processus de prise de décisions. 
  • Est-ce que vous arriveriez à vous mettre en retrait, à prier pour que votre mari soit le chef spirituel et à le laisser assumer cette place ?

Nancy : Et en ce qui te concerne, Denise, est-ce que tu penses que David a pris des décisions qui ont été de mauvais choix ?

Denise : Absolument. Bien sûr ! Il est humain. Le Seigneur a créé l’homme avec la poussière de la terre, alors parfois, l’homme agit comme tel ! Bien sûr qu’il n’est pas parfait. Il y a eu plein de décisions qui n’ont pas été parfaites, des choses que nous avons achetées qui n’étaient pas adaptées, ou des vacances que nous avons prises… enfin bref…

Nancy : Et toi, tu l’as critiqué ou tu lui as reproché certaines de ses décisions ? 

Denise : Je ne me souviens pas d’avoir délibérément voulu le critiquer. Je n’ai pas vraiment d’exemple qui me viendrait à l’esprit, comme ça… Mais c’est sûr que j’ai dû être tentée de le faire, parfois. Quand j’ai commencé à apprendre comment être disciple de Christ, au contact de ces femmes, je me suis passionnée pour la Parole de Dieu. Le matin, je me levais plus tôt pour passer du temps avec le Seigneur. Je lisais la Parole et je l’étudiais. Je me plongeais dans les temps de prière et d’adoration qui me transformaient.

David, lui, il se contentait de jouer au basket-ball ou au tennis, et le dimanche, il dépoussiérait sa Bible pour aller à l’église ; mais il n’était pas le chef spirituel de notre foyer. Alors pour m’aider à lui laisser ce rôle, j’avais collé un post-it sur le téléphone. Parce que des gens m’appelaient souvent pour me demander de faire plein de choses. Sur ce post-il, j’avais écrit : « Demande d’abord à David ! » 

En fait, David vous dirait que c’est quand j’ai commencé à le laisser diriger, à prendre les décisions, qu’il s’est senti obligé de prier et de se tourner vers la Parole de Dieu. Il explique que c’est comme ça qu’il a commencé à passer du temps avec Dieu chaque jour. Avant, il me disait : « Je n’ai pas suffisamment de sagesse pour prendre toutes ces décisions. Je ne sais pas ce que je dois faire. Ne me force pas à décider ! » 

ALORS je lui ai répondu : « Chéri, c’est toi qui es le chef spirituel de notre famille. Mais je suis là pour t’aider, bien sûr. Quoi que tu décides, je te soutiendrai. Mais, c’est toi qui dois te placer devant Dieu pour les décisions à prendre, concernant notre famille.  Et moi je vais te soutenir. »

Nancy : Donc quelque part Il s’est senti poussé à rechercher pour lui-même la sagesse de Dieu.

Denise : Exactement, tout à fait. Il a commencé par cinq minutes par jour, il lisait quelques psaumes et il priait. Maintenant, chaque matin avant d’aller au travail, il passe environ une heure avec Dieu. Tous les jours, il se tient à genoux pour prier pour notre famille. C’est vraiment notre intercesseur.

À cette époque, je n’aurais jamais cru que David Glenn deviendrait une sorte de géant spirituel et un chef spirituel pour moi et pour notre famille, mais c’est ce qu’il est devenu ! C’est Dieu qui a accompli ce miracle, mais ce n’est pas arrivé du jour au lendemain. Il a fallu trois ans, trois longues années avec deux pas en avant et dix en arrière. Il a fallu beaucoup de temps pour réparer les blessures qu’on s’était infligées pendant ces sept longues années.

Nancy : Donc, pour toi, il a fallu faire preuve de patience, te dire que les changements allaient prendre un certain temps. Mais vraiment, on peut dire que pendant toute cette période (et pour la suite de votre mariage aussi), tu as dû faire confiance au Seigneur pour que ce soit lui qui agisse dans le cœur de ton mari ; que ce soit Dieu lui-même qui opère les changements que toi  tu ne pouvais pas faire toi-même.

Denise : Tout à fait. J’ai vraiment dû apprendre à laisser David diriger et à me mettre en retrait. Souvent, j’étais furieuse contre moi-même, je m’en voulais sévèrement à chaque fois que je manquais de respect à David ou que je laissais échapper des paroles déplacées. Je rentrais à la maison, je me torturais en pensées. Mais heureusement que je commençais à connaître la Parole de Dieu, parce que je pouvais m’en servir pour combattre. 

Dieu m’a vraiment appris à être patiente avec moi-même. Il nous a appris, à David et à moi, à grandir ensemble. Et de ce fait, à ne plus avoir des attentes totalement irréalistes l’un envers l’autre. Tu sais, du genre « un coup de baguette magique, et tout est réglé ». Nous avons dû travailler à notre mariage. Parfois, c’était David qui écoutait et d’autre fois, c’était moi. Mais le grand changement de direction a été le moment où nous avons commencé à nous rapprocher au lieu de nous éloigner l’un de l’autre. Les murs entre nous étaient tombés.

Rien n’a été facile ; David a dû apprendre à me faire confiance, confiance dans le fait que je reste en retrait et que j’arrête de le devancer tout le temps. Apprendre à me faire confiance dans ma gestion de l’argent. Il nous a fallu établir un niveau de confiance entre nous deux. Et moi, j’ai dû lui confier mon cœur. J’avais construit un mur tout autour de mon cœur. Un mur qui disait : « Tu ne pourras plus jamais me faire de mal. » Il a fallu que j’abatte ce mur et que je fasse confiance à David pour lui laisser cette direction. Ça a été un énorme pas de foi pour moi, parce que j’avais peur qu’il me mène dans la mauvaise direction.

L’une des choses les plus terrifiantes pour moi a été de le laisser diriger mon ministère. Je me disais : « Dieu m’a appelée, moi ! » J’étais en train d’apprendre tellement de choses de la part du Seigneur, de la part de ces autres femmes aussi ! J’avais envie de mettre en pratique mon don spirituel d’enseignement, pour en faire bénéficier les femmes. Combien c’était difficile de laisser David assumer le rôle de leader dans mon ministère, et de lui laisser l’occasion de me dire : « Oui, ce serait bien que tu puisses aller enseigner ici ou là » ou « Non, il vaudrait mieux que tu n’ailles pas parler là-bas. » ou encore : « Je sais que Dieu veut que tu écrives ; prends du temps pour rester à la maison, à écrire tranquillement. »

Alors, oh oui ! Cela représentait un énorme pas de foi, mais ça a été une telle bénédiction dans notre relation ! Nous sommes tellement amoureux ! Vraiment, nous sommes fous amoureux, ç’en est presque ridicule. On fait des pique-niques ou des tours à vélo ensemble, comme des ados qui vivent leur premier amour. Si on m’avait dit ça le soir de notre septième anniversaire de mariage, ou les deux autres années qui ont suivi, je n’aurais jamais cru que ce serait possible. Mais quand notre dixième anniversaire est arrivé, nous étions plus amoureux que jamais. Et c’est pareil depuis. Et même encore mieux ! 

Nancy : Et on se joint à vous deux Denise pour rendre grâces à Dieu : c’est vraiment merveilleux, le pouvoir de sa grâce ! Et en t’écoutant, comme ça, je me disais que c’est souvent en fait, la peur qui nous empêche de nous abandonner à Dieu, à sa vérité, quel que soit le domaine de notre vie finalement. Et j’imagine qu’il y a parmi les personnes qui nous écoutent, des gens qui en sont justement là où toi tu en étais les premières années de ton mariage, des gens qui ont peur de perdre le contrôle, peur qu’on profite d’elles ou d’eux, peur que leur cœur soit blessé. Est-ce que tu aurais une parole d’encouragement pour ces personnes qui luttent avec la peur qui se trouve dans le cœur de tout être humain finalement, à un niveau où à un autre ?

Denise : J’avais cette peur, moi aussi. Ce que j’aimerais dire à ces personnes qui nous écoutent aujourd’hui, c’est que je vous encourage à mettre votre foi et votre confiance dans l’amour du Seigneur Jésus.  C’est en lui qu’il faut investir votre foi et votre confiance. Protégez votre cœur avec Jésus. Et demandez-lui de vous remplir de sa vie alors que vous soutenez votre mari.

C’est vraiment ça, se connecter à la vie de la Vigne, quand Jésus dit : « Je suis le cep [de la vigne], vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire» (Jean 15 :5).

J’ai dû apprendre à lâcher prise et laisser Dieu me remplir de sa vie, de son amour pour mon mari. Et à lui faire confiance pour qu’il agisse à travers David pour prendre soin de moi, puisque la Parole de Dieu dit qu’une épouse doit être soumise à son mari. Il a fallu que je mette ma foi en Jésus et ma confiance dans l’autorité de la Parole de Dieu, et que je laisse Dieu s’occuper de mes circonstances. 

En fait, je me rappelle que, devant Dieu, je me plaignais souvent de David : « Mais Seigneur, regarde-le ! » Et je suis sûre que, de son côté, David faisait de même. Mais petit à petit, Dieu s’est mis à changer nos cœurs, à mon mari et à moi, dans la soumission et l’amour de Christ. Pour ma part, je suis constamment en train d’apprendre. J’ai choisi de me soumettre à l’autorité de la Parole de Dieu et Dieu m’a bénie en cela. Sa bénédiction a été de nous rapprocher l’un de l’autre, David et moi.

Nancy : Merci beaucoup Denise. Alors voilà nous avons découvert aujourd’hui le premier des trois cadeaux que tu as offerts à ton mari. Et c’est vrai que c’est un cadeau, pour un mari, quand son épouse lui reconnaît la place que Dieu lui a donnée, celui d’être le chef de famille, et quand cette épouse soumet sa volonté à la sienne, et quand l’un et l’autre aussi se soumettent à Christ !

Et probablement qu’aujourd’hui Dieu a parlé à plusieurs personnes, en particulier des auditrices, pour leur dire que c’est vraiment un cadeau qu’elles peuvent offrir à leur conjoint. Et si c’est votre cas, et bien dites simplement : « Oui, Seigneur » et abandonnez d’abord votre cœur au Seigneur, car c’est là le point de départ de votre soumission. Et puis dites-lui : « Seigneur, oui, par ta grâce, j’offrirai ce cadeau de soumission respectueuse à mon mari pour ta gloire. » Et alors, vous verrez Dieu commencer à agir d’une manière étonnante dans votre mariage.

On se retrouve bientôt pour le prochain épisode de Réveille nos cœurs et on découvrira les deux autres cadeaux que vous pouvez offrir à votre conjoint, comme ce que Denise Glenn a fait dans son propre mariage. 

***

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 1910, sauf mention contraire.

Réveille Nos Cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, une initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth.

Avec les voix de Christine Reymond et Anne Rigoni. 

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