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Épisode 16 – Crainte et tremblement

Dannah Gresh : La Bible dit que Dieu est toujours à l’œuvre. Et on va découvrir comment.

Nancy DeMoss Wolgemuth : Remarquez bien que Habakuk ne dit pas que Dieu travaille toujours pour réaliser les désirs de son peuple. Mais Dieu travaille toujours au salut de son peuple. Et ce salut, c’est pas seulement un salut au passé. Il ne s’agit pas seulement de leur justification de son peuple à l’époque. Dieu travaille maintenant à notre sanctification et à notre glorification finale.

Dannah : Vous écoutez Réveille Nos Cœurs.

Dans les églises d’aujourd’hui, il y a des chants qui sont très populaires et qui demandent à Dieu d’envoyer sa gloire ou alors de montrer sa gloire. Et la prochaine fois qu’un tel chant est proposé et que vous le chantez, souvenez-vous du fait que la Bible est pleine d’histoires où Dieu se montre, et montre sa gloire et les gens tombent à terre terrifiés. Alors aujourd’hui nous aurons l’occasion de compléter notre perspective sur la gloire de Dieu, sur la présence de Dieu, qui peut être à la fois source de terreur et source de réconfort. On continue notre série « Habakuk : De la peur à la foi », et s’il vous manque des épisodes précédents, vous pouvez tous les retrouver sur notre site reveillenoscoeurs.com

Nancy : Si cette série sur Habakuk est la seule chose que vous ayez écoutée de Réveille Nos Cœurs, vous pourriez vous dire : « cette femme est vraiment négative ! ». Elle s’attarde sur des thèmes plutôt négatifs. Eh bien, ce que nous essayons de faire dans le ministère de Réveille Nos Cœurs, c’est d’enseigner tout le conseil de Dieu et de mettre en avant son caractère tel qu’il est révélé dans les Écritures.

J’aime beaucoup l’Ancien Testament. Aujourd’hui, on n’entend pas beaucoup d’enseignements tirés de l’Ancien Testament, et je pense que c’est une perte. C’est dommage, car les richesses et les trésors du Nouveau Testament ne sont pas aussi précieux pour nous si nous ne les voyons pas sur la toile de fond de l’Ancien Testament. Ce n’est pas que Dieu ait changé. Il est le même Dieu. Mais Dieu soit loué, ce Dieu de colère et de jugement a pris des dispositions pour que les pécheurs puissent être sauvés !

Lors d’une pause avant cette session, quelqu’un m’a dit qu’elle avait entendu un prédicateur dire cette semaine : « Ce sont les mauvaises nouvelles qui rendent les bonnes nouvelles si bonnes ». Et c’est la vérité. Nous avons l’Évangile. C’est la bonne nouvelle. Mais c’est la mauvaise nouvelle de notre péché, de notre dépravation et du fait que nous méritons le jugement de Dieu qui fait de l’Évangile de la miséricorde et de la grâce de Dieu une si bonne nouvelle.

Nous sommes au chapitre 3 d’Habakuk. Habakuk prie le Seigneur et relève le caractère de Dieu. Il se souvient des actes rédempteurs de Dieu en faveur de son peuple dans le passé. Il voit ce que Dieu a fait dans le passé — au mont Sinaï, en délivrant son peuple d’Égypte, en le faisant traverser la mer Rouge, puis en l’emmenant avec la gloire de sa Shekinah à travers le désert, pendant les années d’errance dans le désert.

Il voit la puissance, le pouvoir et la majesté de Dieu, et il est en admiration devant ce que Dieu a fait, devant la puissance de Dieu. En voyant l’œuvre passée de Dieu, sa foi est renforcée et il croit que Dieu peut faire ce dont il a besoin aujourd’hui. Et puis, dans le livre d’Habakuk, il y a des aperçus des choses à venir.

Nous lisons au chapitre 2, verset 14 : « La terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l’Éternel, tout comme le fond de la mer est recouvert par l’eau. »

Vous voyez comment Dieu est venu à la mer Rouge, a englouti l’armée égyptienne et a laissé son peuple passer à pied sec. Et vous dites : « Oui, cela me donne la foi de croire qu’un jour, encore à venir, il y aura un jour où la connaissance de la gloire du Seigneur remplira la terre comme les eaux couvrent la mer ». Nous voyons donc une réalité passée, présente et future dans cette prière d’Habakuk au chapitre 3.

Nous arrivons aujourd’hui au verset 13 du chapitre 3 d’Habakuk, qui est devenu l’un de mes versets préférés dans ce livre, au fur et à mesure que je l’étudiais ces derniers mois. Habakuk 3, verset 13 : « Tu sortis », dit Habakuk à Dieu dans sa prière, « pour le salut de ton peuple, pour le salut de ton oint » (DBY).

Permettez-moi de m’arrêter un instant. Nous reviendrons sur le reste du verset dans quelques instants. Mais souvenez-vous du chapitre 1 où Habakuk dit à Dieu : « Jusqu’à quand, Éternel, vais-je crier à toi, mais tu ne sauves pas. Tu ne fais rien » (voir v. 2) ? Il ne pensait pas que Dieu était un Dieu sauveur parce que dans sa situation, il ne semblait pas que Dieu les délivrait. Il n’avait pas l’impression que Dieu faisait quelque chose.

Mais maintenant, il s’est rendu compte que Dieu est toujours à l’œuvre. Dieu a dit à Habakuk : « Je fais une œuvre à votre époque » (1:5). Dieu vous dirait cela lorsque vous pensez : « Dieu, tu ne me sauves pas. Tu ne sauves pas mon mari. Tu ne sauves pas mes enfants. Tu ne me délivres pas dans cette situation ». Dieu vous dit : « Je fais une œuvre en ce moment. Je suis à l’œuvre. » 

Habakuk dit maintenant par la foi : « Le juste vivra par sa foi » (Hab.2.4). C’est une prière de foi. Habakuk s’est rendu compte que Dieu sort toujours pour délivrer son peuple.

Il regarde dans le passé et dit : « Dieu, tu sortis pour le salut de ton peuple. Lorsque tu as envoyé des fléaux et des choses terribles, tu l’as fait pour juger les méchants. Mais tu le faisais aussi pour sauver ton peuple. Tu es sorti pour le salut de ton peuple ».

Ces événements historiques du passé préfigurent l’avenir. Il se souvient de la mer Rouge, mais il se tourne vers la croix et vers notre délivrance ultime de la présence même du péché. Dieu est sorti pour le salut de son peuple. Laissez-moi vous rappeler que même au milieu de la corruption, du péché et du jugement, comme c’est le cas dans notre monde aujourd’hui, Dieu travaille toujours au salut de son peuple.

J’aime ce verset. « Tu sortis pour le salut de ton peuple » (3.13). Il ne dit pas « Dieu est sorti pour le confort de son peuple ». Il ne dit pas « Dieu travaille toujours à satisfaire les désirs de son peuple ». Mais Dieu travaille toujours au salut de son peuple.

Et ce salut n’est pas seulement un salut au passé. Il ne s’agit pas seulement de leur justification. Dieu travaille à notre sanctification et à notre glorification finale. Il nous a sauvés, il nous sauve et il nous sauvera. Il y a un passé, un présent et un futur pour notre salut.

Ainsi, quoi qu’il arrive dans votre vie — quoi qu’il arrive dans votre foyer, dans votre mariage, sur votre lieu de travail, avec votre colocataire, à l’école — Dieu travaille au salut de son peuple. Dieu vous sanctifie. Dieu vous prépare pour l’éternité en sa présence. Dieu sauve toujours son peuple.

Dans la seconde moitié du verset 13, nous avons l’autre côté de la pièce. Vous vous souvenez que nous avons dit, lors de la dernière session, que le jugement et le salut vont toujours de pair dans les Écritures ? Commencez à observer ces parallèles lorsque vous lisez l’Ancien et le Nouveau Testament. Il y a le jugement et il y a le salut.

La première partie du verset 13 concerne le salut de Dieu, mais il y a le jugement dans la seconde moitié : « Tu brisas le faîte de la maison du méchant, mettant à nu les fondements jusqu’au cou. Selah. »(DBY) Arrêtez-vous et réfléchissez à ce verset. Dieu veut le salut de son peuple, mais il juge aussi les méchants. « Tu brisas le faîte de la maison du méchant, mettant à nu les fondements jusqu’au cou »

Dans le contexte immédiat, alors qu’Habakuk réfléchit à l’histoire rédemptrice des Juifs, il pense à Dieu délivrant les Juifs d’Égypte. Dieu a écrasé les armées de Pharaon : « Tu brisas le faîte de la maison du méchant. »

Le Pharaon a dû avoir affaire à Dieu. Pharaon perd son fils premier-né. Pharaon, sa famille et tous les Égyptiens ont subi les terribles fléaux de Dieu sur leur nation. Dieu a écrasé cette incroyable puissance mondiale. Il l’a détruite de fond en comble. Il l’a dépouillée de son pouvoir.

Mais je ne pense pas que Habakuk ne parle que de cela. Je pense que, avec les yeux de la foi — le juste vivra par sa foi — il attend aussi le jour où Dieu écrasera le pouvoir des Babyloniens qui ont encore à conquérir le peuple juif. Ils châtieront les Juifs. Ils sont les instruments de Dieu.

Mais il réalise que les Babyloniens recevront leur juste part. Dieu les écrasera. Nebucadnetsar — ce roi fier et arrogant — Dieu écrasera la tête de la maison du méchant, le mettant à nu.

Mais je pense que Habakuk, avec les yeux de la foi, regarde encore plus loin — au-delà de l’Égypte et de Babylone et d’autres puissances mondiales qui sont venues et ont disparu. Je crois que le chef ultime de la maison des méchants n’est autre que Satan lui-même. C’est l’homme fort dont il est question dans le Nouveau Testament et qui pense bien contrôler sa maison.

Au verset 15 du chapitre 2, nous lisons comment ce chef de maison, cet homme fort, a fait boire les autres pour exposer leur nudité. Il a couvert les autres de honte. Mais maintenant Habakuk dit : « Ton heure est venue, Satan, d’être mis à nu. » C’est une image de la fin, lorsque Satan sera vaincu — il sera transpercé ; il sera rendu impuissant et sans pouvoir. « Tu brisas le faîte de la maison du méchant, mettant à nu les fondements jusqu’au cou ».

En lisant ce verset, mon cœur se dit : « Oui, nous connaissons la fin de l’histoire ! ». Je ne me réjouis pas du jugement de Dieu, mais je me réjouis vraiment à l’idée de la disparition de Satan. N’est-ce pas le cas pour vous ?

Quel Dieu ! Tu es sorti pour le salut de ton peuple — nous qui méritons la colère de Dieu et son jugement. Tu as eu pitié de nous. Tu as aussi promis, et tu l’as illustré dans le passé, que tu peux le faire — que tu briseras le faîte de la maison du méchant, en le mettant à nu.

C’est ce que Dieu a promis de manière voilée, en donnant simplement un aperçu de cette promesse au chapitre 3 de la Genèse, lorsque la malédiction a été jetée sur la terre et que les conséquences de la chute ont été énoncées. La femme, l’homme et le serpent ont tous été informés des conséquences de la chute. Puis, au verset 15, Dieu dit : « Celle-ci » — c’est-à-dire la descendance de la femme, le Christ — « Celle-ci t’écrasera la tête, Satan. Elle te portera le coup fatal. Et toi, le serpent, Satan, tu lui meurtriras le talon » (paraphrasé).

Cela ne s’est-il pas accompli au Calvaire ? Le serpent a meurtri le talon du Sauveur en le faisant souffrir. Mais qui a reçu le coup de grâce ? Jésus a porté ce coup final et décisif au serpent. C’est ainsi que nous lisons dans Romains 16 : « Le Dieu de la paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous » (verset 20).

Quelle bénédiction ! Nous vivons dans ce monde corrompu et déchu, et nous menons un combat spirituel. Nous ne luttons pas contre la chair et le sang, mais contre les principautés, les puissances, la méchanceté et les ténèbres en haut lieu (Eph. 6.12, paraphrasé). Vous en faites l’expérience dans votre vie lorsque vous faites face à la tentation et au péché.

Vous en faites l’expérience dans votre mariage, car vous avez deux personnes égoïstes qui sont en train d’être sanctifiées, mais qui peuvent parfois vraiment s’énerver l’une l’autre. Vous en faites l’expérience lorsque vous éduquez vos enfants et qu’ils grandissent, et parfois ils ne prêtent pas attention à ce que vous leur avez enseigné. Vous voyez les œuvres des ténèbres, vous voyez les efforts du malin. Vous voyez les nations du monde se déchaîner contre Dieu. Et vous pouvez devenir vraiment déprimé si vous ne gardez pas les yeux sur la fin de l’histoire.

Le Dieu de paix — c’est notre Dieu guerrier ;  c’est un Dieu de paix — écrasera bientôt Satan sous vos pieds. Vous dites : « Eh bien, est-ce que ça veut dire bientôt ? Cela ne me semble pas très proche. On ne dirait pas que c’est en train de se produire. » Je veux vous dire qu’au Calvaire, c’était comme si c’était fait.

Ce vieux serpent se tortille encore et fait semblant d’avoir du pouvoir, mais il a été vaincu. Et bientôt, au temps de Dieu, à sa manière, il écrasera Satan sous nos pieds. Nous avons la victoire. Nous vivons, marchons, servons, aimons Dieu, l’adorons et vivons sur cette planète dans une position de victoire sur le méchant. Nous avons la victoire sur le mal parce que Dieu est sorti pour le salut de son peuple, et parce qu’il a promis d’écraser le faîte de la maison des méchants. Je veux vous dire que c’est une bonne nouvelle ! C’est cela l’Évangile.

Le verset 14 continue. « Tu transperces de leurs propres flèches la tête de ses chefs ». Dieu ne traite pas seulement avec Satan, mais Dieu traite avec tous les émissaires de Satan — tous ses diablotins, tous ses démons, et tous les gens sur cette terre qui sont les instruments de Satan.

« Tu transperces de leurs propres flèches la tête de ses chefs. » Dieu va utiliser les armes de Satan contre lui. « Tu transperces de leurs propres flèches la tête de ses chefs qui se précipitaient comme une tempête pour nous disperser. Ils poussaient des cris de joie, comme s’ils dévoraient déjà le malheureux dans leur repaire. »

Verset 15 : « Avec tes chevaux tu parcours la mer, le bouillonnement de grandes eaux » Dieu donne cette image impressionnante à Habakuk. Et Habakuk s’en souvient lorsqu’il réfléchit et examine la situation. Comment était Dieu ? Qu’est-ce que Dieu a fait ? Comment a-t-il manifesté sa puissance ? Comment a-t-il manifesté sa majesté ? Comment Dieu est-il sorti pour le salut de son peuple ? Comment Dieu a-t-il écrasé ses ennemis ? Dans cette prière, Habakuk a réfléchi à toutes ces choses.

Et Habakuk, qui a prié à travers tout cela, en se souvenant de tout cela va maintenant, au verset 16, répondre à toutes les choses impressionnantes qu’il a vues, expérimentées et entendues. C’est une réponse que l’on ne voit pas souvent aujourd’hui. Il dit au verset 16 : « J’ai entendu et je suis tout bouleversé. À cette voix mes lèvres tremblent, la pourriture vient dans mes os et mes jambes tremblent. »

Qu’est-ce qui fait trembler Habakuk ? Je pense qu’il y a plusieurs choses. Je pense tout d’abord que c’est la révélation de la puissance et de la gloire impressionnantes de Dieu, comme lorsqu’on regarde le soleil dans son éclat. Cela va ébranler votre monde. Voir Dieu changera votre perspective sur tout le reste. Il est si impressionnant, si saint, si grand. Je n’ai pas de mots pour vous dire à quoi ressemble Dieu.

Lorsque vous l’aurez entrevu, lorsque vous aurez vu sa puissance et sa gloire, vous tremblerez ! Je pense donc qu’il y a chez Habakuk un sentiment d’effroi, de peur et de faiblesse. Il est tout mou. Il tremble comme une feuille devant la puissance de Dieu.

Nous avons vu des gens être comme cela. On entend parler d’ouragans, de tremblements de terre et de tornades, et les gens tremblent. Je tiens à vous dire que tout cela n’est rien à côté de Dieu. Si nous pouvions voir et connaître Dieu pour ce qu’il est, nous saurions ce que c’est que de trembler.

Habakuk tremble devant la colère de Dieu, devant la terreur de Dieu, devant le jugement imminent et la persécution que Dieu va envoyer sur la terre. Dieu a dit à Habakuk que dans sa situation immédiate, les Babyloniens arrivent. Ils vont balayer la terre. Ils vont tout écraser. Ils vont conquérir Juda.

Et c’est ce qu’ils ont effectivement fait, dans les quinze années qui ont suivi l’expérience d’Habakuk avec Dieu. Il sait que le jugement est imminent. Il sait que la dévastation est imminente. Cela le fait trembler.

Cela vous ferait trembler si vous pouviez voir ce que Dieu va faire dans ce monde pour juger les nations. C’est peut-être dans quinze ans, c’est peut-être dans quinze minutes. Vous n’en savez rien. Cela peut durer 1 500 ans. On ne le sait pas. Mais quand vous savez que cela va arriver et que vous y réfléchissez, vous tremblez.

Je pense que Habakuk tremble parce qu’il sait que tout le monde va souffrir — y compris les justes, y compris lui-même, l’homme de Dieu. Il sait que la souffrance est à venir. Habakuk ressent des effets physiques et psychologiques dans son corps, ses émotions et son esprit à cause de la révélation qu’il a vue de Dieu et de ce qui est à venir.

La rencontre d’Habakuk avec Dieu le transforme. Il tremble. Comme nous le verrons avant la fin de cette série, ce tremblement se transforme en louange. Il devient une proclamation de la grandeur et des actes de Dieu.

Mais à ce moment-là, c’est comme si Habakuk pouvait sentir la chair brûlée de ceux qui sont sous le jugement de Dieu. Il sait que même les justes vont subir une partie de cette colère. Si vous êtes juste, que vous vivez dans une nation impie et que Dieu juge cette nation, vous allez sentir la chaleur. Et il tremble.

En parcourant les Écritures, on voit que les gens qui ont rencontré Dieu, les gens qui ont vraiment vu les desseins et les plans de Dieu, ont tremblé. Je l’ai déjà dit dans cette série, et je crois que j’ai envie de le répéter. Je ne comprends pas comment nous pouvons être si désinvoltes, si banals, si irrévérencieux en présence d’un Dieu saint aujourd’hui.

Il y a quelques années, mon pasteur a prêché sur le livre d’Habakuk. Je me souviens qu’il a prêché un message puissant sur le chapitre 2, verset 20 : « L’Éternel est dans son saint temple ; que toute la terre se taise devant lui. »

Alors que je méditais sur ce passage pendant ce sermon, Dieu pesait lourdement sur moi avec la vérité de sa puissance, de sa sainteté et de sa majesté. À la fin de ce message, j’avais du mal à respirer. Je ressentais une juste crainte du Seigneur, non pas une terreur inappropriée, mais une crainte respectueuse de la présence de Dieu.

Et puis, savez-vous à quelle vitesse nous sommes sortis de ce moment dès que l’amen final a été prononcé ? La musique commence à jouer, et nous parlons de tout ce qui existe sur la planète, sauf de Dieu. Les gens parlent et bavardent. Je ne critique pas, je dis simplement que nous ne connaissons pas Dieu. Nous ne voyons pas vraiment Dieu.

Je ne dis pas que chaque fois que nous venons à l’église, nous devrions parler à voix basse et que personne ne devrait parler du temps qu’il fait, du sport ou de quoi que ce soit d’autre. Mais il y a quelque chose d’impressionnant lorsque vous êtes vraiment en présence de Dieu. Cela vous fait trembler.

C’est ce que l’on voit dans la Bible lorsque les gens ont vu Dieu. On le voit dans le livre de Daniel, qui a eu la vision du Christ préincarné. Les théologiens appellent cela une « christophanie ». Il a réellement vu le Christ. Il est resté seul et a eu cette grande vision. Il dit alors : « J’ai perdu toute force. Mes traits se sont décomposés » (10.8). La langue originale dit : « Ma splendeur a été changée en ruine ».

Il y a quelque chose de dévastateur à voir Christ tel qu’il est. Daniel a dit : « J’ai perdu toute force. » Il a dit qu’il n’y avait plus de force en lui et qu’il n’avait plus de souffle. Il avait l’impression d’être à bout de souffle, d’avoir le souffle coupé, de ne plus avoir de force.

C’est ce qu’a vécu Habakuk. C’est ce qu’a vécu Daniel. C’est ce que Pierre a vécu lorsqu’il a vu la puissance de Dieu — lorsque le Christ a fait ce miracle, et qu’il y a eu cette grande pêche. Pierre a vu que ce n’était pas un homme ordinaire qui avait fait cela. Il savait qu’il voyait majesté et divinité.

L’Écriture dit dans Luc 5 : « Quand il vit cela, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus et dit : Seigneur, éloigne-toi de moi parce que je suis un homme pécheur. » (verset 8). Tremblant en présence du Dieu saint, du Dieu puissant.

Habakuk l’a vu. Daniel l’a vu. Pierre l’a vu. L’apôtre Jean l’a vu dans le chapitre 1 de l’Apocalypse. Nous avons cette belle, puissante et étonnante description du Christ — le Christ glorifié du chapitre 1 de l’Apocalypse, dont les pieds, la tête et les cheveux brillent. Ils sont glorieux. Que s’est-il passé lorsque Jean a eu cette vision ? Il n’était pas en train de jouer, de bavarder avec ses amis, de quelque chose d’insignifiant. Il a dit : « Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort » (verset 17).

La majesté de Dieu. La puissance de Dieu. Le jugement de Dieu. La colère de Dieu. Que va-t-il se passer quand vous le verrez ? Lorsque vous rencontrez le Seigneur, lorsque vous entendez parler de lui, comment pouvez-vous simplement courir à votre propre routine ? À votre journée ? Au travail comme d’habitude ?

On dit des réveils du passé que l’une des marques tangibles était que les gens étaient envahis par un sentiment de la présence impressionnante de Dieu et par le sens de l’éternité. C’est comme s’ils ne pouvaient pas penser ou parler d’autre chose. On a dit que lors de certains de ces grands réveils, on pouvait se promener dans n’importe quelle rue — dans des environnements auparavant très mondains — et on trouvait partout des gens qui parlaient de Dieu et de l’état de leur âme.

Quand avez-vous tremblé pour la dernière fois en présence de Dieu ? La connaissance de Dieu et de ses voies vous a-t-elle déjà fait vous arrêter net sur votre chemin ? Combien de fois, lorsque j’ai mon temps de tranquillité, est-ce que j’ouvre la Parole, je lis la Bible, je vois ce qu’elle a à dire, puis je ferme rapidement ma Bible et je passe à autre chose ? Je passe à mon ordinateur, à mon portable, à ma réunion, à un appel téléphonique. Est-ce que je viens de rencontrer Dieu ?

Je ne veux pas dire que nous ne devrions pas vivre des moments classiques, normaux, ou que Dieu ne s’amuse jamais, ou que nous ne pouvons jamais profiter de quoi que ce soit. C’est toute une dimension de la vie chrétienne qui est également très vraie. Mais pourquoi cette dimension de tremblement devant la présence de Dieu nous manque-t-elle tant ? Je pense que c’est parce que nous ne voyons pas Dieu pour ce qu’il est vraiment.

Alors, quand vous vous plongez dans la Parole de Dieu, quand vous allez à l’église, quand vous êtes avec le peuple de Dieu, demandez à Dieu de vous aider à le voir, à trembler devant la réalité de ce qu’il est.

Dannah : Parfois, on peut prendre les choses divines un peu trop à la légère. Et là on vient de nous rappeller à quel point Dieu est grand et inspirant. Le message d’aujourd’hui fait partie de notre série « Habakuk : De la peur à la foi ».

Voici ce qu’une auditrice a dit à propos de la série :

Votre enseignement sur Habakuk était très clair et m’a donné un réel enthousiasme pour ce petit livre de l’Ancien Testament qui est souvent négligé. Comme il est pertinent pour nous aujourd’hui, même s’il a été écrit il y a si longtemps !

Est-ce que parfois vous avez l’impression que la vie n’est qu’un long embouteillage ? Que vous passez plus de temps à attendre que de temps à agir ? Rejoignez-nous pour le prochain podcast où on va découvrir que le prophète Habakuk a appris comment attendre par la foi. Alors, je me réjouis de vous y retrouver, à tout bientôt avec Réveille Nos Cœurs !

Nancy DeMoss Wolgemuth et Réveille Nos Cœurs vous apportent un message de liberté et de plénitude pour porter du fruit en Christ.

Sauf mentions contraires, les textes bibliques sont tirés de la version SG21

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