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Épisode 15 – Colère et miséricorde

Dannah Gresh : C’est dans l’air du temps d’imaginer un Dieu tellement aimant qu’il ne pourrait jamais punir qui que ce soit. Qu’est-ce que dit la Bible à ce sujet ?

Nancy DeMoss Wolgemuth : La colère de Dieu est juxtaposée à son incroyable miséricorde. On ne peut avoir l’une sans l’autre, et si on proclame juste une sans l’autre, on pervertit l’Évangile.

Dannah : Vous écoutez Réveille Nos cœurs. Avez-vous déjà entendu quelqu’un dire : « Moi j’aime le Dieu du Nouveau Testament, mais celui de l’Ancien Testament, il a l’air tellement méchant et colérique » ?

Et bien, aujourd’hui nous allons voir pourquoi ces deux parties de la Bible sont fiables dans leur description de Dieu et que c’est le même Dieu qu’elles décrivent. On est aujourd’hui dans le quinzième épisode cette série de podcasts qui s’appelle « Habakuk : de la peur à la foi », et notre série est basée précisément sur le livre d’Habakuk dans l’Ancien Testament. Si c’est la première fois que vous entendez ce podcast ou que vous avez manqué des épisodes précédents, j’aimerais vous inviter à aller sur notre site reveillenoscoeurs.com ou alors sur notre chaine Youtube où vous pourrez trouver tous les épisodes précédents ou alors d’autres séries qui sont déjà passées. Alors, je me réjouis d’approfondir le sujet d’aujourd’hui avec vous.

Nancy : Nous sommes dans le chapitre 3 d’Habakuk aujourd’hui, et nous allons poursuivre dans les prochains épisodes. Nous examinerons cette prière d’Habakuk, la prière qu’Habakuk adresse après avoir rencontré le Dieu qui est saint et élevé sur son trône, le Dieu qui se venge des nations et des individus qui le défient.

Habakuk prie, et comme nous l’avons vu dans le dernier épisode, il dit : « Seigneur, je suis dans le respect. Je suis en admiration devant toi parce que tu es un Dieu si impressionnant, et j’ai entendu ce que tu as fait. J’ai entendu ce que tu as dit, et cela me fait trembler. »

Et ensuite, il prie, comme nous l’avons vu dans la dernière session. Il prie pour le réveil : « Seigneur, réveille nos cœurs. » C’est comme s’il priait : « En notre temps, à notre époque, voudrais-tu raviver ton œuvre ? Voudrais-tu la faire connaître, et dans ta colère, alors que tu juges le péché et les pécheurs, voudrais-tu te souvenir de ta miséricorde ? »

Nous avions dit que grâce à Christ et à sa mort sur la croix à notre place, Dieu a compassion de ceux qui se repentent devant lui. Dans notre nouveau podcast, nous continuons aujourd’hui au verset 3, en examinant la prière d’Habakuk.

Nous allons probablement lire jusqu’au verset 12. Je veux que nous puissions voir que dans cette prière qu’Habakuk se souvient des actes impressionnants de Dieu dans le passé. Il voit ce que Dieu a fait.

Il passe en revue l’histoire d’Israël. Il répète ce que Dieu a fait quand il a délivré les Israélites de l’esclavage en Égypte, quand il les a conduits à travers le désert et quand il les a menés vers la terre promise.

Il répète ce qui s’est passé au mont Sinaï, quand Dieu est descendu pour montrer sa gloire à son peuple et lui donner sa Loi. Il explique le salut et le jugement de Dieu dans l’histoire d’Israël — comment il prend soin de son peuple, et manifeste sa puissance…

Alors qu’il repense à toutes ces choses en priant et en considérant l’histoire d’Israël, cela lui rappelle que ce que Dieu a fait dans le passé, il peut le faire aujourd’hui.

Cela lui donne la foi pour regarder vers l’avenir. Rappelez-vous, « le juste vivra par sa foi. » Comment développez-vous votre foi en Dieu ? Eh bien, la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Dieu.

En lisant la Parole de Dieu, vous voyez à quoi il ressemble. Vous voyez comment il a agi. Vous voyez ce qu’il a fait. Vous voyez sa puissance, sa majesté et sa grandeur. Lorsque vous voyez Dieu ouvrir en deux les eaux de la mer Rouge et faire traverser son peuple en sécurité, puis détruire les Égyptiens dans la mer, vous regardez votre situation et vous pensez, waouh ! Il a fait ça ? Peut-être qu’il peut me faire traverser ça. Dieu peut me délivrer. Il peut me faire traverser cette mer Rouge.

Je ne peux pas vous dire combien de fois nous sommes arrivés aux sessions d’enregistrement, et j’avais l’impression d’être debout à la mer Rouge, attendant que les eaux se séparent et disant : « Seigneur, je ne suis pas prête. Je ne me sens pas prête du tout. Je ne sais pas comment rassembler toutes ces idées. »

Encore et encore, nous avons vu Dieu ouvrir en deux les eaux de la mer Rouge et nous faire traverser, dans notre ministère, notre vie personnelle ou familiale. Vous l’avez vu également dans votre vie. Lire la parole de Dieu va renforcer votre foi. Celle-ci s’en trouvera renforcée lorsque vous verrez ce que Dieu a fait.

C’est pourquoi il est crucial de bien connaître l’histoire biblique et de l’enseigner à vos enfants.

Certains enfants, c’est triste à dire, en savent plus sur les films contemporains, les programmes télévisés, les chansons de pop-rock, les publicités, les divers types de technologies, ou les actualités… ils en savent beaucoup plus sur tous ces sujets que sur l’histoire biblique.

Vous dites : « Est-ce qu’ils ont besoin de savoir toutes ces choses ? L’Exode, le Lévitique et les Nombres ? » Oui, parce que c’est là que nous trouvons qui est Dieu. C’est là que nous venons pour l’adorer et avoir confiance en lui.

L’histoire, c’est « son histoire ». Et si vous voulez voir Dieu agir, vivre et travailler en votre faveur aujourd’hui, vous devez retourner en arrière et bien connaître comment il a agi dans le passé. En fait, vous pouvez intégrer l’histoire biblique et les événements bibliques à votre vie de prière, comme le fait Habakuk ici.

Il passe en revue ce que Dieu a fait. Il n’y a rien de mal à venir devant Dieu et dire : « Dieu, je me souviens quand tu as fait ceci. Je me souviens quand tu as fait cela. »

« Seigneur, alors que je pense à ce que tu as fait à la croix, comment tu as jugé le péché et vaincu Satan, je me souviens, Seigneur, de ce que tu as fait au début de l’Église, je me souviens de ce que tu as fait dans ce cas et dans ce cas », cela fortifie la foi dans votre cœur et vous donne le courage de demander à Dieu d’agir en son temps dans votre vie pour une nouvelle œuvre de réveil.

Après cette petite leçon d’histoire, prenons notre Bible en commençant au verset 3, gardons à l’esprit que les événements que nous voyons dans cette prière sont des références à des événements passés. En indiquant la façon dont Dieu travaille par le passé, nous pouvons comprendre comment il va œuvrer à l’avenir.

Verset 3, « Dieu vient de Théman, et le Saint vient des monts de Paran ». Ce sont des références aux régions au sud de Juda où Dieu avait accompli de nombreux prodiges à la sortie d’Égypte, lorsqu’il conduisait son peuple vers la terre promise.

C’est là que se trouve le Mont Sinaï, où Dieu a visité son peuple et s’est révélé à lui dans une majesté, une puissance et une gloire impressionnantes. « Dieu, tu es venu de Téman, le Saint de la montagne de Paran. »

« Sa majesté couvre le ciel… » C’est une description de la gloire de la shekinah de Dieu (c’est un mot hébreu qui signifie la présence divine). Nous en avons vu plus tôt dans cette série dans le livre de l’Exode : les éclairs et le tonnerre et les voix comme des trompettes. La gloire de la shekinah de Dieu a visité son peuple au Sinaï, puis les a conduits à travers le désert pendant quarante ans pour les mener vers la terre promise.

« Sa majesté couvre le ciel et sa gloire remplit la terre ». Dans certaines versions on peut lire à la fin de ce verset le mot « Selah » ou « Pause ». Ce mot « Selah » est un mot qui est utilisé uniquement dans le livre des Psaumes dans la Bible, sauf pour trois fois dans ce chapitre d’Habakuk.

Le mot « Selah » — nous ne savons pas exactement ce qu’il signifie. C’est probablement une indication musicale. On pense généralement qu’il indique une pause. Arrêtez-vous et réfléchissez à cela. C’est un peu comme si vous aviez de la musique dans votre église, et que vous faisiez une pause pendant que les musiciens jouent un petit interlude ou peut-être qu’ils accélèrent le tempo pour le prochain couplet ou qu’ils montent d’une tonalité pour le prochain couplet.

C’est un peu un interlude où quelque chose change dans la musique, mais cela vous donne l’occasion de vous arrêter et de réfléchir à ce que vous venez de lire. Nous verrons cela trois fois dans ce passage.

« La terre était pleine de sa louange. » Est-ce que cela vous rappelle ce que nous avons lu au chapitre 2 ? « La terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l’Éternel, tout comme le fond de la mer est recouvert par de l’eau » (v. 14). 

Dimanche dernier, nous avons chanté dans notre église ce refrain familier : « Nous t’adorons, nous t’aimons tendre Père », mais j’ai été frappé par la dernière ligne de ce refrain alors que nous le chantions encore et encore : « Glorifie ton nom sur la terre. »

« Glorifie ton nom. Glorifie ton nom. Glorifie ton nom sur la terre. » Et alors qu’Habakuk se remémore ce jour où il semblait que la terre était pleine de la splendeur et de la louange de Dieu, cela va l’encourager à prier : « Ô Seigneur, que cette gloire vienne dans notre journée et abonde par la foi dans les jours à venir. Glorifie ton nom sur toute la terre. » Verset 4, « Et sa splendeur était comme la lumière : des rayons lui jaillissaient de la main ; et là se cachait sa force » (version Darby).

Maintenant, je pense que cela décrit ce qui s’est passé au mont Sinaï quand Dieu s’est révélé aux enfants d’Israël. « « Et sa splendeur était comme la lumière : des rayons lui jaillissaient de la main. »

Et cette phrase intéressante, « là se cachait sa force. » Lorsque vous lisez ce récit dans le chapitre 19 de l’Exode, Dieu a manifesté sa puissance. Mais malgré tout ce que les Israélites ont vu de la puissance de Dieu, ce jour-là, dans ce moment impressionnant et spectaculaire avec les éclairs et le tonnerre et les voix, la Bible dit qu’il a caché sa puissance.

Ils n’ont vu qu’un tout petit aperçu de la majesté impressionnante et de la puissance de Dieu. Ce serait comme regarder le soleil pour voir toute la puissance de Dieu, le regarder directement dans toute sa splendeur et sa gloire.

Cela vous aveuglerait, et Dieu sait que si nous le regardions en face, directement, sans qu’il ne voile sa puissance, sa majesté et sa gloire, nous serions aveuglés. Cela nous détruirait.

Alors il a caché sa puissance. Il a donné un aperçu, mais juste un aperçu. Verset 5, « Devant lui, avance la peste, et la fièvre marche sur ses traces. Il s’arrête, et de l’œil il mesure la terre, il regarde, et il fait trembler les nations » (Hab.3.5 –6).

Pensez à cette phrase. « Il regarde, et il fait trembler les nations. » Pensez à la puissance du regard de Dieu. Il a regardé, et les nations tremblèrent en sa présence.

Vous savez, nous pensons être tellement puissants. Nous pensons que les nations de la terre sont si fortes. Tout ce que Dieu a à faire, c’est regarder, et les nations trembleront.

« Les montagnes éternelles se brisent, les collines anciennes s’abaissent » (v. 6). Maintenant, cela ne semble pas avoir de sens. Si les montagnes sont éternelles, comment peuvent-elles bouger ? Si elles sont éternelles, comment peuvent-elles s’abaisser ?

Ce qu’il essaie de dire, c’est qu’elles semblent être éternelles. Elles semblent être sans fin, mais quand Dieu les regarde, elles disparaissent. Et ensuite il est dit « ses voies sont éternelles » (Hab. 3.6, version Darby).

Dieu est le seul qui soit éternel. Nous pensons que ces montagnes sont si grandes. Vous pensez que ce mari ne changera jamais, vous pensez que cet enfant ne viendra jamais à la foi, vous pensez que cette situation dans votre église ou votre lieu de travail ne changera jamais.

C’est une montagne ! Elle ne bouge pas. Elle ne peut pas bouger. Elle ne bouge pas. Les montagnes ne bougent pas ! Mais Dieu dit : « elles bougent quand je regarde. » Dieu peut les secouer. Dieu peut les faire trembler.

Nous avons vu dans notre pays comment les choses peuvent changer en un instant, en un moment, avec des catastrophes naturelles et des régions du pays que nous pensions sûres, et des maisons que nous pensions bien construites. Et puis une tempête arrive et c’est détruit. Dieu est puissant. Ses voies sont éternelles. Tout peut changer. Tout changera, mais Dieu, lui, ne change jamais.

Le Psaume 102 nous présente une belle image de ce Dieu :

« Autrefois tu as fondé la terre, et le ciel est l’œuvre de tes mains. Eux, ils disparaîtront, tandis que toi, tu restes là. Ils vieilliront tous comme un vêtement ; tu les remplaceras comme un habit et ils céderont la place, mais toi, tu es le même et ton existence n’a pas de fin » (Ps. 102. 26–27).

Toutes ces situations que vous pensez ne jamais pouvoir changer dans votre vie, Dieu peut les changer. Dieu peut les transformer. Les choses que vous pensez stables changeront, afin que vous puissiez réaliser que Dieu est fidèle et immuable.

J’aime énormément le verset 27 du chapitre 12 de l’Épître aux Hébreux. Voici ma paraphrase : « les choses qui peuvent être ébranlées, c’est-à-dire toutes les choses créées, les choses qui peuvent être ébranlées seront ébranlées, afin que les choses qui ne peuvent pas être ébranlées, c’est-à-dire Dieu et les réalités éternelles, les choses qui ne peuvent pas être ébranlées, demeurent ».

Écoutez, si vous placez votre sécurité dans des choses ou des personnes qui peuvent vous être enlevées, vous serez une personne instable. La sécurité vient quand vous placez votre confiance, votre assurance, en Dieu qui ne peut jamais changer.

Tout ce qui peut être ébranlé sera ébranlé, afin que les choses qui ne peuvent pas être ébranlées demeurent. Vous découvrez quand votre monde est ébranlé en quoi vous croyez vraiment et si votre fondation est assez solide et assez forte pour durer. Si votre fondation est autre chose ou quelqu’un d’autre que Dieu, quand la tempête arrive, votre maison s’effondrera.

Si votre vie est enracinée et fondée en Dieu, qui ne change pas, vous serez en sécurité, quelle que soit la tempête qui pourrait croiser votre route.

Verset 7, « Je vis les tentes de Cushan dans l’affliction ; les tentures du pays de Madian tremblèrent » (version Darby). Cushan et Madian étaient deux tribus nomades du sud, et quand ils ont vu venir la présence et la puissance de Dieu, ils ont été frappés de stupeur.

C’est pourquoi nous devons prier le Seigneur pour une visite de sa puissance, de sa présence et de sa gloire aujourd’hui. Quand nous prions pour le réveil, nous prions pour que les gens tremblent devant la présence de Dieu.

Verset 8, « L’Éternel est-il irrité contre les fleuves ? Est-ce contre les fleuves que s’enflamme ta colère, est-ce contre la mer que se déverse ta fureur, pour que tu sois monté sur tes chevaux, sur ton char de victoire ? »

Il est beaucoup question de la colère et de la fureur de Dieu dans ce passage. Nous voyons ici une image d’un Dieu guerrier, un Dieu en marche. « Tu te montras à cheval sur tes chars, sur tes chars de victoire. » C’est une image de Dieu dont on n’entend pas beaucoup parler aujourd’hui.

Nous préférons les images de Jésus doux, doux et paisible. Pourtant, cet aspect de Dieu existe. Certes, le cœur de Dieu est tendre. Dieu est comme une mère qui allaite. Le cœur de Chris prend soin de nous comme d’un roseau froissé, il ne brisera pas et sa voix ne s’élèvera pas dans les rues.

Il y a cet aspect du caractère de Dieu, mais il y a aussi une facette du caractère de Dieu où il est redoutable et impressionnant et en colère, et il y a une colère de Dieu que nous devrons affronter si nous ne sommes pas en Christ.

Le Dieu guerrier, Dieu qui cherche le salut de son peuple, « Il se montra à cheval sur ses chars de victoire ». C’est un mot-clé dans le livre d’Habakuk. Dieu est en action pour sauver son peuple, mais Dieu est aussi en action pour juger les méchants.

Vous ne pouvez pas avoir le salut du peuple de Dieu si vous n’avez pas le jugement des méchants. Donc cela parle de la colère et de la fureur de Dieu.

Je crois qu’une des raisons pour lesquelles nos méthodes évangéliques sont tellement inefficaces aujourd’hui et que les gens ne prennent pas l’Évangile au sérieux, c’est parce que vous ne voyez pas de conviction du péché, vous ne voyez pas de gens suppliant Dieu de les sauver.

Vous voyez des gens se moquer un peu des choses spirituelles. Je pense qu’une des raisons est que nous avons eu si peu d’enseignement sur la colère et la fureur et la justice d’un Dieu guerrier qui hait le péché.

Les gens n’ont pas peur de Dieu. Les gens ne craignent pas la colère de Dieu. Les gens ne craignent pas de passer l’éternité séparés de Dieu. Ils ne craignent pas l’enfer, alors à quoi bon aller au ciel s’il n’y a pas d’enfer à éviter ?

Si Dieu n’est pas un Dieu de colère et de vengeance, pourquoi devrions-nous nous réfugier en Christ ? La grâce, la miséricorde, l’amour, la compassion et la douceur de Dieu n’ont pas de valeur pour vous si vous n’avez pas vu la colère et la fureur de Dieu.

Alors que trouvons-nous actuellement dans les églises ? Il y a des jeux, de bons repas, des choses pour attirer les gens et des paillettes, des personnes éminentes, de grands programmes, de la musique forte et toutes les choses pour essayer d’intéresser les gens.

Je vais vous dire quelque chose : quand Dieu se manifestera, les gens s’intéresseront à lui. Maintenant, ils peuvent fuir. Ils peuvent résister, ils peuvent fuir, mais ils ne resteront pas là sans rien faire.

Je suis tellement fatiguée parfois des cultes où les gens entendent la vérité et ils entendent la Parole et ils entendent le pasteur se donner à fond, mais ils ne font rien. Ils restent juste là, sans réaction.

Nous avons besoin aujourd’hui d’une proclamation de l’aspect de Dieu où il montre la colère de son jugement et sa fureur, du Dieu guerrier qui vient pour le salut de son peuple et pour le jugement de ceux qui sont sans Christ.

Nous avons besoin d’un Dieu à craindre. Nous avons besoin d’un Dieu saint à adorer. Vous dites : « Eh bien, cela va repousser les gens. Ce n’est pas très adapté aux personnes en recherche. Ce n’est pas très convivial pour les personnes en détresse ».

Les Écritures disent « aucun ne cherche Dieu » (Rom. 3, 11). Écoutez, si Dieu ne nous attire pas à lui-même, nous ne chercherions jamais Dieu, mais Dieu cherche à attirer les gens à la foi en Christ, et il le fera quand les hommes élèveront la croix. Mais qu’est-ce que la croix ? C’est la colère de Dieu contre le péché. C’est la sainteté de Dieu, la gloire de Dieu exposée. 

Donc, au verset 9, il est dit de ce Dieu guerrier, « Tu prépares ton arc, tes serments sont des flèches de ta parole. Selah ». Pause. Pensez à cet aspect de Dieu.

Je ne dis pas, mesdames, que nous devrions nous présenter comme des gens en colère, en colère contre les pécheurs. En proclamant la colère et la fureur de Dieu, nous devons le faire avec un cœur brisé, avec tendresse, avec compassion pour le fait que ceux qui sont perdus et sans Christ sont dans des circonstances désespérées.

Nous ne sommes pas joyeux de la colère de Dieu. Nous ne devrions pas donner l’impression d’être en colère, mais nous réalisons que nous avons un Dieu qui est en colère contre le péché, qui le hait, et qui le jugera.

« Tu fends la terre par des torrents. À ton aspect, les montagnes tremblent, des trombes d’eau s’abattent, l’abîme fait entre sa voix, il lève ses mains en haut » (v. 9–10).

Et ici, vous avez des références à tant d’événements de l’histoire rédemptrice d’Israël : le mont Sinaï, où les montagnes se tordaient et tremblaient, la mer Rouge, où les eaux étaient ouvertes et les eaux tumultueuses venaient ensuite sur l’armée égyptienne…

Verset 11 :

 « Le soleil et la lune s’arrêtent dans leur résidence, à la lumière de tes flèches qui partent, à la clarté de ta lance qui brille. Tu parcours la terre dans ta fureur, tu écrases les nations dans ta colère » (Hab. 3.11–12).

Alors que je méditais sur ce verset hier, une strophe m’est venue à l’esprit, elle a été écrite dans un contexte totalement différent, mais je pense qu’elle illustre ce qui est décrit ici : « Mes yeux ont vu la gloire de la venue du Seigneur ».

Vous dites : « Oui ! Dieu vient. » Dieu vient. Il est un Dieu guerrier. « Il foule le pressoir où sont conservées les grappes de colère. Il a déchaîné l’éclair fatal de son épée terriblement rapide. Sa vérité est en marche ». (Battle Hymn of the Republic. Julia Ward Howe)

Nous avons un Dieu guerrier qui parcourt la terre dans la fureur et qui écrase les nations dans la colère. Et c’est le Dieu qui a mis toute cette colère et cette fureur sur son précieux, son unique Fils, Jésus, sur la croix. Toute cette colère que cette terre pécheresse mérite, je la place sur le Christ.

C’est pourquoi en regardant vers Christ et en croyant en lui, vous, un pécheur, regardant Christ, le Sauveur juste, vous lui donnez votre péché. Il est devenu péché pour vous afin que vous deveniez la justice de Dieu en lui. Pensez à ce à quoi vous avez échappé en vous réfugiant en Christ par la foi. Cela rend la croix précieuse lorsque vous voyez qu’il s’agit d’un Dieu qui a accepté d’abandonner son Fils, un Dieu qui a marché dans la fureur et la colère pour que vous puissiez avoir sa grâce et sa miséricorde.

Nous n’avons pas affaire à un Dieu souple, qui se plie à nos caprices et tolère nos indiscrétions et prend nos péchés à la légère. C’est un Dieu saint.

Ce que vous voyez dans ce passage, alors que nous continuons à le lire, c’est que la colère de Dieu est juxtaposée à son incroyable miséricorde. On ne peut avoir l’une sans l’autre, et si on proclame juste une sans l’autre, on pervertit l’Évangile.

Le jugement et le salut vont toujours de pair dans la Bible. Ils sont toujours sur des voies parallèles. Vous n’avez jamais l’un sans l’autre. Si vous avez un jugement sans miséricorde, vous finissez par avoir de la terreur et du désespoir.

Si vous avez de la miséricorde sans colère, c’est pathétique. Ce n’est pas du tout l’Évangile. Ce n’est pas un vrai évangile. Pourquoi aurions-nous besoin de la miséricorde de Dieu s’il n’y avait rien à quoi échapper, s’il n’y avait pas la colère et le jugement de Dieu dont on devrait être délivrés ?

Loué soit Dieu, il est un Dieu de colère ; et loué soit Dieu, il est un Dieu de miséricorde. C’est un Dieu de jugement, et c’est un Dieu de salut. Vous adorez Dieu, vous l’adorez dans son ensemble. 

Dannah : C’est la justice de Dieu qui rend sa miséricorde de Dieu tellement remarquable, comme on vient de voir si clairement. On entend souvent les gens autour de nous parler beaucoup de l’amour de Dieu, et sa colère n’est pas tellement populaire, on est d’accord ? Le seul problème, c’est qu’on ne peut pas vraiment avoir l’un sans l’autre, et c’est une chose qu’on ne peut que comprendre que quand on l’a vraiment étudiée et j’aimerais vous inviter à vraiment laisser la Bible façonner votre pensée chaque jour.

C’est vrai qu’on a tendance à sauter less passages de la Bible qu’on a plus de mal à comprendre et qui sont moins agréables à lire comme d’ailleurs ce petit livre d’Habakuk, qui est tout à la fin de l’Ancien Testament. Et c’est pour ça que j’aime tellement cette série sur ce prophète, et le parcours qu’il a fait de la peur à la foi, et cette série nous montre à quel point ce livre est passionnant et pertinent aujourd’hui. 

Quand vous allez à l’église, est-ce que vous participez activement à ce qui se passe là-bas ? Est-ce que vous chantez ? Est-ce que vous donnez des offrandes ? Est-ce que vous honorez Dieu ? Est-ce que vous tremblez ? Oui, j’ai dit trembler. C’est quelque chose qui me semble étrange à moi aussi, mais dans le prochain épisode, on va voir et peut-être mieux comprendre pourquoi trembler est une réponse appropriée à la présence de Dieu. 

Alors ne loupez surtout pas ça et je me réjouis de vous retrouver au prochain podcast avec Réveille Nos cœurs.

Nancy DeMoss Wolgemuth et Réveille nos Cœurs vous apportent un message de liberté et de plénitude pour porter du fruit en Christ. 

Sauf mention contraire, les textes bibliques sont tirés de la version SG21.

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